Meeting des élus socialistes avec Ségolène Royal Porte de Versailles

Éditos Publié le 20 mars 2007

Je suis intervenue Dimanche dernier à l'occasion du meeting des élus socialistes Porte de Versailles. 4.000 maires, conseillers généraux, régionaux et députés étaient venus soutenir Ségolène Royal et son Pacte présidentiel. Comme une dizaine d'autres élus locaux, j'ai été invitée à intervenir pour présenter les convergences entre une politique locale et les ambitions et propositions du Pacte présidentiel. Une occasion pour moi de revenir sur l'exigence d'excellence éducative dans le projet de Ségolène Royal et sur le rôle de l'école dans l'école des chances.

devant les élus socialistes

Je suis intervenue Dimanche dernier à l’occasion du meeting des élus socialistes Porte de Versailles. 4.000 maires, conseillers généraux, régionaux et députés étaient venus soutenir Ségolène Royal et son Pacte présidentiel. Comme une dizaine d’autres élus locaux, j’ai été invitée à intervenir pour présenter les convergences entre une politique locale et les ambitions et propositions du Pacte présidentiel. Une occasion pour moi de revenir sur l’exigence d’excellence éducative dans le projet de Ségolène Royal et sur le rôle de l’école dans l’école des chances.

devant les élus socialistes

« Mes chers amis,

Sur le chantier de cette valeur toujours neuve, dans ce combat de chaque jour pour l’égalité, aucun volontaire n’est de trop, aucune entreprise n’est vaine. Pour gagner le pari de l’égalité des chances qui est autant une exigence politique, sociale que morale, nous avons un programme et nous avons un bilan ; nous avons le Pacte présidentiel de Ségolène Royal et le travail remarquable que chacun d’entre vous, réunis ici ce matin, accompli chaque jour pour plus de justice, car chacun sait et peut être plus encore quand on est lyonnais que, comme le disait Edouard Herriot, « l’égalité ne se décrète pas ».

C’est parce que l’action est toujours préférable à l’incantation que Gérard Collomb m’a confié le soin de mettre au cœur de son action municipale l’égalité des chances et la lutte contre les discriminations. Lyon a été ainsi, entre autres choses, la première collectivité territoriale de France à signer la Charte de la diversité ou à créer une « mission égalité » permanente chargée de promouvoir l’égalité des chances dans la mise en œuvre des politiques publiques locales.

C’est dans cet esprit que j’ai mis en place, en collaboration avec le Conseil régional Rhône-Alpes présidé par jean-Jack Queyranne, dont je suis élue, et plus particulièrement avec Christiane Démontès en charge de la formation professionnelle, une préparation intensive aux concours de la fonction publique à destination des jeunes en difficulté d’insertion des quartiers « politique de la ville ».

Avec le CNFPT, ce sont trois mois de formation intensive rémunérée qui ont ainsi été proposés à plusieurs dizaines de jeunes depuis trois ans. Ils ont pu bénéficier d’un accompagnement individualisé, d’une pédagogie adaptée, d’un soutien de chaque instant. Tous, ont également effectué un stage en collectivité pour les plonger dans le bain, les motiver et surtout les mettre en confiance.

Les premiers résultats sont encourageants au point que l’expérience a fait des petits, dans le Gard notamment grâce au Conseil général et au Conseil régional. Le taux d’admissibilité aux concours externes est d’ores et déjà supérieur à la moyenne nationale, plusieurs de ces jeunes ont eu été reçus aux concours pour lesquels ils ont été préparés, d’autres ont été embauchés dans des collectivités. Mais pour tous, y compris pour ceux qui n’ont pas été reçus car c’est un concours, il a des retombées positives en termes de confiance en soi.

A travers cette préparation aux concours de la fonction publique nous voulons, au premier chef pour notre ville et notre région, une fonction publique aux couleurs de la France. Notre objectif est de mettre tous ces jeunes que leur milieu social ne qualifie pas automatiquement pour l’avenir, sur la même ligne de départ que les autres, en levant deux barrières majeures : la première dans l’accès à l’information, car pour rentrer dans la fonction publique, comme pour faire une grande école, encore faut il être informé que cela existe ; barrière dans l’accès à la formation, ensuite, qui reste socialement discriminante.

Nous améliorons chaque année notre dispositif, mais nous pouvons d’ores et déjà faire deux constats : le premier c’est qu’en servant un critère social, puisque nous avons recruté nos candidats dans des quartiers « politique de la ville », on sert la diversité. Le second, c’est que le concours, dans notre culture républicaine, reste le plus sûr moyen de promouvoir l’égalité des chances dès lors que nous savons mettre en place un système accordant plus de moyens à ceux qui sont le plus dans la difficulté et cela dès l’école, dès la petite enfance, c’est ce que propose Ségolène Royal.

L’égalité des chances ne saurait se réduire à organiser la fuite des cerveaux de nos banlieues en laissant le plus grand nombre dans un ascenseur social définitivement bloqué au sous-sol. L’égalité des chances et la lutte contre les discriminations ne sauraient prendre la forme d’une discrimination positive, non seulement compliquée à mettre en œuvre, mais encore dévoyée en clientélisme électoral. Méfions nous des lectures ethnicistes des problèmes sociaux, soyons en revanche implacables avec ceux qui discriminent en renforçant, comme le propose Ségolène Royal, les moyens de la Halde, éduquons à la tolérance dès l’école en réconciliant notre mémoire et notre histoire et n’oublions pas que la première des discriminations est sociale. Le projet de Ségolène Royal, c’est d’abord un ascenseur social de masse.

L’égalité des chances, c’est la réussite éducative pour tous. En proposant des classes préparatoires aux grandes écoles et pourquoi pas aux concours de la fonction publique dans les quartiers défavorisés, Ségolène Royal dit que l’excellence scolaire a droit de cité partout. »

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40 commentaires sur Meeting des élus socialistes avec Ségolène Royal Porte de Versailles

  1. Pas de chichi

    Bonjour Najat,

    Merci d’avoir pris le temps de me dire quelques mots, malgré votre emploi du temps du moment.
    Pour être tout à fait concis, je rappelle à tous que je n’ai pas ouvert le sujet de l’origine des Français venus du Maghreb. Je n’ai fait que réagir au fait que quelques uns se croient obligés de mentionner le lien incontournable qui existerait de façon définitive entre le pays d’origine des ancêtres Maghrébins et des descendants Français.
    Je n’aime pas trop ça car ça scinde la communauté nationale en groupes pas forcément complices.

    Au départ, je m posais une juste question très personnelle au fond sur l’opportunité d’une combinaison du nom de famille. Ceci n’a rien à voir avec le fait d’associer un nom Marocain à un nom Français où à votre origine qui m’importe peu à la vérité, puisqu’on n’a pas besoin de maquiller son nom de famille pour devenir Français – et puis par attachement à ses parents, rien n’est plus normal que de faire honneur à leur patronyme.
    Pour résumer, je me demandais, mais pas à votre sujet exclusivement, si en général, ça rimait à quelque chose de pratiquer le double nom et si la simplicité n’était pas préférable pour véhiculer des idéaux socialistes. Evidemment que je connais les Mendes-France etc. N’empêche.
    Ceci, je vous l’ai dit sans méchanceté. j’espère que vous l’avez bien perçu.

    Le reste de mes vues sur l’intégration ne vous concernait pas du tout. C’était global, et en fait, vous n’entrez pas vraiment dans la configuration développée. D’une certaine façon, vous avez la chance de venir d’un autre pays pour vous faire Française, ce qui vous permet de mieux savoir qui vous êtes et de mieux savoir où vous allez. L’attachement à des racines, ce n’est pas l’attachement à un pays en tant qu’Etat et système, mais à un lieu de provenance associé à une famille, à un affect et une émotion intime. Mais ça n’est bénéfique que si ça ne s’oppose pas à une affection au moins égale pour le pays qui reçoit. Vous le savez mieux que beaucoup.
    Ainsi, il demeure que vos racines marocaines sont un fait, pas seulement une opinion. Il faut les apprécier comme on apprécie pour d’autres leurs origine celtique ou catalane sans n’y voir que cela, sans voir d’abord celle-ci, sans minorer leur francitude. Vous avez le souvenir du Maroc de vos aïeux, oui bien sûr, c’est heureux d’un point de vue humain : que vous soyiez Française, surtout si c’est désiré, là nous sommes absolument d’accord, c’est telle que je vous vois.
    Pour tout dire, je fais quand même la différence entre vous qui êtes venue de l’étranger, étrangère, et êtes devenue Française parce que vous l’avez voulu, au terme d’une réflexion murie et libre, et les Beurs (ceux donc qui sont nés ici de parents maghrébins) qui n’ont pas eu votre destin ni vos options. Vous représentez un tout autre parcours et un tout autre destin. Vous, vous êtes une voie qui échappe aux schémas habituels, et c’est peut-être la clef de votre réussite. Contrairement aux Français nés en France de parents Maghrébins qui n’ont pas eu autant que vous le pouvoir du choix, vous n’êtes pas en conflit avec la société Française et votre connaissance de vos origine est parfaite et sereine. Elle est alors une force, un surcroit d’énergie. C’est un avantage.

    Si seulement votre expérience pouvait rejaillir sur l’ensemble des Beurs, ce serait un tournant pour la fraternisation définitive, sans faux-semblants, sans excès de zèle des pro et des anti.
    Si je vous dis tout ça, c’est précisément parce que moi aussi, je suis d’origine étrangère, que j’ai vécu longtemps ailleurs et que mon accuité à ce propos est aigüe, et je sais que si rien n’est facile au départ, un engagement profond et une volonté tenace de casser les carcans dans lesquels on enferme trop vite certaines catégories d’immigrés donne des fruits, mais seulement au prix d’ un travail sur eux-mêmes par les principaux concernés, en toute liberté et dans un engagement absolu et puissant, toujours positif et jamais compulsif ni confinant à l’obsession.

    Bon courage pour la suite.

    PS : s’il y a un fil, ici, au sujet du recteur de Lyon, j’y participerai.
    PS bis : merci Aude pour ton soutien. Rassure toi, nous discutons souvent entre nous de façon véhémente. C’est ça la démocratie participative. ;)

  2. Najat

    @ pasdechichi : Vos échanges sont intéressants mais me paraissent largement dépasser la question de mon nom. Parmi les noms composés vous auriez aussi pu citer Mendès France, Vaillant-Couturier, Anthonioz-de Gaulle ou Jolliot-Curie… Pour ce qui me concerne, mon nom ne s’apparente pas à la recherche d’un titre nobiliaire ! Il se trouve, comme beaucoup de femmes de ma génération que j’ai commencé mon activité professionnelle sous mon nom de jeune fille et que je me suis ensuite mariée. Je garde donc pour partie le nom sous lequel les gens me connaissent et j’y ai ajouté le nom de mon mari, par amour. Quant à mon prénom, étant juridiquement devenue Française à 18 ans, je n’ai pas souhaité le changer et je n’en nourris aucun sentiment de mauvaise intégration. Voilà c’est tout, je suis au regret de ne pas alimenter plus vos spéculations, mais qui sur un plan général posent des questions intéressantes… Enfin, je suis Française parce que je l’ai choisi sans ambiguïté et sans m’interdire de me sentir aussi des racines au Maroc.

    @ Aude : vous avez votre place sur ce blog quelles que soient vos idées, c’est ce qui fait la richesse des débats.

    @ Herbert & Louise : J’ai envoyé un court communiqué de presse concernant le Recteur Morvan, dont je vous mets ici copie :
    ______________

    « Réaction de Najat VALLAUD-BELKACEM à la révocation du Recteur Alain MORVAN

    Najat VALLAUD-BELKACEM s’interroge sur le limogeage du Recteur de Lyon, Alain MORVAN, et son remplacement par Alain DEBBASCH, un ancien collaborateur de Dominique PERBEN.

    « Cette décision, prise à quelques semaines du 1er tour des élections présidentielles est un nouvel exemple du double discours du candidat de l’UMP à l’élection présidentielle qui en public fait des grands discours républicains mais qui dans la réalité, s’emploie aux plus basses manœuvres politiciennes » déclare la porte-parole de Ségolène ROYAL, candidate aux élections législatives dans la 4e circonscription du Rhône.

    Najat VALLAUD-BELKACEM qui siège également au conseil d’administration de l’université Jean Moulin Lyon III en qualité de conseillère régionale tient à dénoncer « le caractère brutal de cette mise à pied d’un haut fonctionnaire de l’Etat qui s’est notamment illustré à Lyon par son engagement exemplaire contre le négationnisme, le racisme et l’antisémitisme ».

  3. Gérard ELOI

    Réponse à Aude :

    Chère Amie,

    J’ai été très heureux de lire ton message et je tiens à te rassurer : il n’ y a ici ni censure ni rien de tout çà.
    Relativisons un peu : "pasdechichi" n’est pas forcément (enfin, j(espère !) anti-Ségolène.
    Et tous les socialistes, quoiqu’on en dise, ne doivent pas être dévalorisés. Cela, c’est la vision que donne une presse hélas manipulée par le pouvoir encore en place…
    Car je suis PS, et adhérent à Désirs d’avenir, de Ségolène Royal.
    Parce que, comme toi, je vois avec elle un monde à visage enfin humain demain…

    Dans le cadre de la campagne de Ségolène, j’ai créé un modeste blog, que je t’invite à visiter :

    centpenseespourvous.blogs…

    Je ne sais pas si le lien marche quand il est copié sur un autre site, on dirait que non, car il ne s’affiche pas en bleu…

    Mais je crois qu’on peut simplement taper "1OO pensées" sur Google.

    Peut-être à bientôt,
    Cordialement

  4. Louise

    SVP SVP SVP… intervenez pour le Recteur avec force…ici, sur ce blog.

    Il me semble qu’à l’époque vous aviez avec Hippocampe et l’UEJF, ces étudiants courageux, soutenu le recteur …
    SVP, pour lui, et pour la démocratie. Parlez du recteur, ne le faites pas oublier

  5. Aude

    Je ne suis pas de gauche et je ne suis pas socialiste, mais je me permets d’intervenir ici parce que les élections approchent et que je compte voter pour Ségolène Royal.
    Je suis intervenue ici parce que pour une fois, je tombe sur un site socialiste sur une question de fond -eh oui DOM- qui est abordée. Je fais partie des millions d’électeurs qui ne se reconnaissent pas dans un parti ou un autre mais qui le moment venu se prononcent en faveur d’un candidat plutôt qu’un autre. J’ai suivi Ségolène Royal chez Arlette Chabaud et j’ai apprécié de l’entendre se détacher du PS au profit des Français qui ne sont pas encartés et qui vont voter comme moi. J’ai senti qu’elle s’intéressait à nous.
    J’ai été intéressée par le débat qui a lieu ici au sujet de l’intégration des immigrés. En lisant les réactions hostiles qu’attire sur lui Pas de chichi, je suis à deux doigts de conclure que les socialistes sont déconnectés de la réalité et n’entendent pas ce qui se dit au dehors. Il a raison de mettre le doigt là où ça fait mal sans langue de bois. Il y en a marre de voir d’une part les socialistes faire comme si de rien n’était et de l’autre Sarkozy attirer à lui beaucoup de monde en surfant sur la vague de l’insécurité et de l’immigration. Beaucoup de monde va voter pour lui sans honte parce qu’il permet à des idées chères à lePen de percer sans qu’on soit automatiquement traité de facho. Je vais être franche, si ce n’était pas l’individu qu’il est, j’aurais voté ump. Mais Ségolène Royal est plus humaine et me plait parce qu’elle n’est pas 100% de gauche. En ça elle ressemble à la majorité des Français qui ne sont pas embrigadés à droite où à gauche. Bayrou l’a bien compris.
    Je voterai Ségolène Royal non à cause du socialisme, mais pour ce qu’elle est, c’est-à-dire une femme de gauche avec une éducation de droite. La majorité des Français est un peu à droite sur certaines questions et un peu à gauche sur d’autres. Il n’y a que ceux qui sont aveuglés par leur militance qui ne voient pas.
    Les gens comme moi en ont marre de la démago. Il faut dire ce qui se passe et réfléchir à des solutions lucides loin des doctrines partisanes.
    Maintenant, si ce blog n’est ouvert qu’à ceux qui sont sur les listes du PS où fermés à toute discussion ouverte sur un sujet important qui laissent les problèmes d’intégration des immigrés être la chasse gardée des ultra à droite alors je n’ai rien à faire ici. Sinon je ne sais pas si vous le réalisez, mais tous ceux qui vont voter pour Ségolène Royal ne sont pas forcément socialistes et peut-être même pas à gauche. Tenez en compte.

  6. Voltaire

    Bonjour,
    Je viens de vous découvrir au travers une entrevue que vous aviez accordez à la chaîne de télévision i-télé. Je dois bien avouer que pendant la dizaine de minutes qu’a duré l’échange avec le présentateur, vous m’avez beaucoup plu. Je trouve que vous vous êtes bien exprimée et que vous avez su trouver les bonnes réponses (par là j’entends satisfaisantes) à des questions qui pouvaient paraître délicates et difficiles.

    Si vous visitez mon site que j’ai crée à l’occasion des présidentielles, vous verrez que je suis encore bien loin d’avoir arrêté mon choix quant à mon vote le 22 Avril prochain. Vous verrez aussi que je penche naturellement au centre droite et que j’éprouve quelques difficultés d’appréciations avec Madame Royal (bien qu’il fut un temps où je l’avais estimée davantage). Je pense pour le moment que je ne voterai pas pour elle, mais bien pour Monsieur Bayrou ou Monsieur Sarkozy, le bulletin Blanc demeurant pour moi la libération en cas de trop grand doute.

    Toutefois si je me permets de vous contacter ainsi, c’est pour vous encourager à continuer dans la même direction en prenant garde d’éviter les pièges de la politique qui pourrait ruiner votre image, les espoirs que certains placent en vous ainsi que la confaince qu’ils placent en vous.

    En espérant vous revoir très bientôt vous sortir de situations plus délicates (à quand des grands débats sur des grandes chaines ?), je vous adresse Madame, mes plus sincères amitiés.

    Ecr. L’Inf.

  7. Pas de chichi

    PS : Je n’ai jamais demandé à connaître la signification du prénom Najat. C’est avec Younes qu’il faut voir ça.

  8. Pas de chichi

    "En tout cas, Ségolène a écourté son prénom. Serait-ce parce que Marie-Ségolène, ça fait moins de gauche ?"

    Excellente remarque camarade. Comme tout le monde le sait, elle est issue d’une famille de droite. Et comme tout le monde le sait, elle a pris ses distance avec son milieu d’origine. La simplification de son prénom reflète cela. Je crois même qu’elle s’en est expliquée une fois.

  9. DOM

    Pasdechichi nous saoûle c’est tout ce que lui inspire le discours de Dimanche ? L’intérêt c’est de commenter le discours de Najat. Du fond que diable ! du fond !
    Merci encore Najat pour ta fraîcheur, ton énergie, ta sincérité
    COURAGE ma grande

  10. Jean-Yves-Pierre

    Et pour répondre à Pas de chichi, Najat signifie "Délivrance", "Salut".

  11. Jean-Yves-Pierre

    En tout cas, Ségolène a écourté son prénom. Serait-ce parce que Marie-Ségolène, ça fait moins de gauche ?

  12. Pas de chichi

    Dites, est-ce que vous ne trouvez pas que Najat ressemble à la charmante Virginie Ledoyen? Souhaitons lui un succès comparable dans son domaine.

  13. Younes

    Personne n’a pensé à la signification du prénom en question.
    Najat. C’est un très joli prénom. c’est comme si vous aviez affaire à un parfait service S.O.S toujours là pour vous secourir avec altruisme, bonté et bravoure.

  14. Aude

    Je ne trouve pas le débat surréaliste. Il est d’actualité. On doit poser les questions sans hypocrisie. Pas de chi chi le fait très bien et il est courtois. Il a raison de ne pas vouloir de faux-semblant et de ne pas laisser à la seule droite le monopole de certains sujets brûlants.
    Quelle intégration devons nous attendre des Français issus de l’immigration? Combien de temps devons nous attendre qu’ils s’assimilent parfaitement et renoncent à revendiquer leurs origines à travers leurs coutumes et leurs prénoms comme l’ont fait les étrangers qui ont choisi la France bien avant eux? Je connais personnellement une famille de Néerlandais qui s’est installée en France il y a vint-cinq ans et qui a non seulement donné des prénoms français aux enfants. On peut en dire ce qu’on veut, mais ils n’ont jamais eu le moindre problème d’intégration à la différence de très nombreux Maghrébins établis en France depuis les années soixante. Dans une liste de noms sans photo, entre un petit Pierre Van den Steen et un petit Pierre Dupont, la différence est annulée, alors qu’entre un petit Rachid Benabdallah et un petit Paul Fabre ça saute au yeux. Ce n’est pas une question de nationalité. Il ne faut pas demander aux étrangers qui optent pour la France qu’ils abandonnent le prénom qu’ils ont reçu de leurs parents mais on peut en attendre qu’ils adoptent pour leurs enfants des prénoms de chez nous et ce n’est hélas pas ce qui s’observe, pas de chichi a raison de le mettre en exergue.
    Il ne sert à rien de faire de la démagogie anti-raciste sur ces problématiques, on l’a toujours payé comptant. Il faut appeler un chat un chat. On peut être socialiste et les pieds sur Terre concernant l’immigration. La droite n’a pas à s’approprier les inquiétudes légitimes de tous les Français devant la question du communautarisme et de l’intégration des immigrés et de leurs descendants. La question que pose pasdechichi sans langue de bois mérite qu’on s’y attarde sérieusement si on ne veut pas que les Français aillent chercher des réponses à l’extrême droite.

  15. Pascal Joseph

    Pas de chichi ??? De blog en blog, j’arrive ici et je tombe sur ce débat certes entre amis mais un peu surréaliste ! A un mois du premier tour surtout ! Tour d’abord, je crois savoir, car je ne la connais pas autrement que par la presse que Najat est mariée et ce qu’elle fait de son nom lui appartient ! Ensuite, on ne va quand même pas lui faire un délit de faciès ou de patronyme ! Juger les gens à leur nom, ce n’est pas vraiment de gauche, nous qui luttons contre les préjugés d’un côté et les patrimoines de l’autre. Un nom n’est rien, l’histoire des gens est tout et le peu que j’ai pu lire de l’histoire de Najat l’emporte. Par ailleurs, on ne va quand même pas lui reprocher d’avoir accolé à son nom celui dont elle partage la vie, à moins qu’on ne veuille la réduire à un prénom ? Drôle de conception, pas très féministe non plus ! Et puis, n’oublions pas que le double patronyme est une revendication féministe parce que les femmes qui "n’ont pas de nom" en avaient sans doute assez de passer du nom du père à celui du mari, en accolant les deux et y compris pour les enfants, c’est la reconnaissance de l’égalité des deux partenaires. Je crois me souvenir que c’est d’ailleurs une loi de gauche qui a permis cela officiellement. Donc ce n’est pas parce que l’on a un nom composé que l’on est de droite, d’ailleurs je connais plein de gens qui ont un nom simple, qui sont de droite aussi, comme Bayrou ! Et ce n’est pas parce que l’on a un nom à consonnance étrangère qu’on est de gauche, d’ailleurs je connais un petit gars qui est de droite comme Sarkozy ! Bref, au-delà de la mine, il y a le fond et on a besoin de voir et d’entendre tous les visages et toutes les voix de la France engagés pour le changement. Bon courage pour notre campagne et pour ta campagne législative et cap sur le 22 avril !
    Amitiés
    pascal joseph

  16. Pas de chichi

    PS bis : Belou, il se trouve que l’usage qu’on fait du nom (et du prénom aussi) est un des éléments permettant d’évaluer un profil psychologique de la même façon que les tics de language, le genre vestimentaire etc.
    On ne rencontre pas tant de Marie-Camille, Sixte et Côme chez les prolétaires, et peu de Jennifer, Kevin et Jordan dans les milieux les plus aisés de la droite traditionnelle. De même, on trouve plus fréquemment des noms de familles associés composant un nom à ralonge quasi-aristocratique chez les bourgeois exerçant des professions libérales, les patrons d’entreprises et les hauts fonctionnaires plutôt à droite que chez les chaudronniers et les carreleurs où les professeurs des écoles. Ce sont des éléments que la sociologie a remarqué depuis longtemps. C’est peut-être ridicule comme vous le dites, mais les faits sont têtus.
    Quant à l’idée d’inné, je ne suis pas convaincu que mettre côte à côte deux patronymes soit vraiment ce que l’on peut qualifier d’inné : ça procède d’un choix souvent parfaitement délibéré.

  17. Pas de chichi

    "Vive la France qui sait s’enrichir de la diversité !".

    C’est trop théorique. Les faits semblent dire autre chose. Sauf à considérer la réelle montée des communautarismes, scellant l’échec d’une mauvaise gestion de l’immigration post-coloniale, comme étant un atout enrichissant.
    La diversité, c’est un bienfait dans la mesure où ça se fond dans le creuset national. Si c’est pour avoir des mini Casablanca, Alger, Dakar ou Dieu sait quoi encore dans des secteurs où la France est en recul sans pour autant que les étrangers ne s’intègrent, alors non merci, cette diversité là est à l’image de ces quartiers de New York où les communautés restent entre soi séparées les unes des autres par d’invisibles frontières aussi hermétiques qu’irréductibles. Portoricains avec les Portoricains, Chinois avec les Chinois (…)

    Je ne suis pas de ceux qui pensent que le politiquement correct devant les populations d’origine étrangère et la dictature du "métissage" soient porteurs de vérité et d’harmonie. Je crois à l’universalité et à la diversité du genre humain, mais je crois aussi à la spécificité et à la beauté de chaque peuple dans son contexte. Je refuse le discours imposé qui voudrait que l’on doive tout mélanger pour ne pas paraître xénophobe et intolérant.
    A force de laisser à la seule droite l’initiative en matière d’identité nationale, et d’attachement aux valeurs historiques de la France, on va finir par apporter de l’eau au moulin de l’extrême droite où du reste de nombreux anciens socialistes sont allés militer. Pourquoi? Parce qu’ils n’ont pas trouvé chez nous le réalisme qui incombe à une situation dramatique où tout le monde est perdant.
    La nationalité française, ce n’est pas seulement une question de papiers, où juste un avenir commun. C’est aussi un passé, un inconscient collectif, une somme de faits historique, culturels, moraux qui ne figurent pas sur la CNI, mais qui se transmettent dans les familles et dans la société civile traditionnelle.
    Les nouveaux venus peuvent apporter des idées neuves, et de l’air frais, c’est certain. Mais uniquement à la condition que ça ne bouleverse pas de façon dangereuse les équilibres qui font que la France a une identité propre. Et pas de force.
    Najat peut avoir vécu n’importe où, être née n’importe où. Ceci n’est pas le sujet. Le sujet que tu ouvres en réponse à ma remarque originelle, c’est le fait qu’elle puisse être Française mais garder un pied au Maroc. Je suis au regret de réfuter cette hypothèse. Supposons qu’un jour se présente à la majistrarure suprême une personne d’origine, disons Algérienne. Faudrait-il mettre en avant ses racines? Faudrait-il demander à nos concitoyens de supporter un candidat qui ne serait Français que dans les limites de son algérianité? Faudrait-il voter pour un bi-national?

    Tout ça n’a aucun rapport avec le fait de rougir ou non de son héritage. Le prétendre est fallacieux. Par contre, ça concerne directement le fait d’appartenir à une nation, et non à une autre. Quand je vois des jeunes Maghrébins avec un pull représentant un drapeau marocain, algérien, tunisien etc, je constate avec désolation que leur pays de coeur, ce n’est pas la France. Ils sont à blamer tout comme nous. Encourager cette fidélité au pays de leurs parents, c’est baisser les bras devant le morcellement de la nation entre Français de souche et Français récents. Il faut croire qu’on ne peut avoir le train entre deux chaises, et soit on est tout entier à la France, soit on ne l’est qu’en partie. C’est là que le bât blesse. Et c’est une des leçons que je tire de la tragédie du second tour où Le Pen est passé devant Jospin. La propagande lénifiante qui tend à culpabiliser les Français de vouloir rester eux-mêmes génère peut-être un langage formaté en public, mais dans le secret de l’isoloir, les gens censurés expriment leur véritables opinions, et ça, si on n’y prend pas garde, ça va nous retomber sur le nez, et de très haut.
    Je dis conséquemment qu’il faut aider les nouveaux Français (nouveaux au regard de l’histoire) à devenir tout aussi Français que tout le monde. Ce qui passe par des choix et une politique spécifique où les bons sentiments contraints ne paient jamais, mais où le bon sens et la rationnalité sont garants d’efficacité et de résultats.
    L’un des succès de l’immigration Italienne par exemple, c’est que les parents arrivés en France ont tout fait pour que leurs enfants soient parfaitement Français, oubliant les prénoms transalpins, ne retournant pas en Italie chaque été, abandonnant les habitudes italiennes, les éduquant à aimer la France et lui être fidèle. On ne passe pas son temps à dire qu’Yves Montand était Italien. On ne voit pas en Aznavour un éternel Arménien. On ne condamne pas Marina Vladi à faire figure de Franco-Russe à tout bout de champs. Ceci parce que les ponts culturels entre la France et leurs pays mère a facilité les choses. Avec le Maghreb, c’est plus difficile. Impossible dans certains cas.
    Mais voilà, aujourd’hui, on ne peut toucher à ce domaine tabou qu’avec des pincettes. Ce qui ne m’interdit pas d’espérer qu’un jour, il soit possible que le Maghreb disparaisse totalement dans la mémoire des Français venus de là-bas afin que plus rien ne se dresse en travers d’eux et de la France qui pour le moment n’est pas, et c’est le moins qu’on puisse constater, leur "patrie". Je le déplore.
    Quand le référent Maghreb aura cessé d’être dans leurs esprits, et par ricochet dans le notre, je pense que ce sera seulement là le moment où on cessera de regarder les gens comme Najat comme des Français de seconde catégorie. Je ne parle pas pour moi mais pour tous ceux qui n’arrivent pas à oublier sa part marocaine.

    Alors rougir de ses origines, ce n’est pas ce que j’ai dis. Mais il faut choisir la France pour ne pas connaître le sort du geai de la Fontaine et encore moins alimenter les fantasmes xénophobes de tous les Le Pen du pays. La fierté de ses racines si elles courent vers le Maroc où l’Algérie est légitime tant qu’elle ne se heurte pas aux limites de l’identité nationale. Ou alors, j’ai tout faux et la notion d’identité nationale est caduque. Que l’on prenne garde de ne pas sous-estimer l’impact fondamental du sentiment d’identité parmi nos concitoyens. Si cette problématique est si à la mode, c’est parce qu’elle reflète des préoccupations réelles chez les Français. Pas seulement chez nos concurrents.

    C’est pourquoi, je refuse d’enfermer Najat dans ses origines marocaines, car si je ne le fais pas pour les autres Français en provenance d’autres pays en Europe, je ne peux sans injustice le faire dans son cas. Ceci étant, je souhaite qu’elle soit elle-même un bel exemple d’adhésion à la France, non seulement pour le présent et l’avenir, mais aussi pour son passé et son histoire millénaire.
    J’avoue que personnellement, je n’apprécierais pas qu’il en soit autrement, car ça serait un coup de pouce trop appuyé à ceux de l’autre bord.

    PS : je maintiens l’idée selon laquelle, choisir un prénom français a été un élément intégrateur majeur pour les Italiens, les Espagnols, les Portugais et les Polonais devenus Français. Je me prends à réver que les Maghrébins s’en inspirent.

  18. Belou

    La remarque de pas de Chi Chi concernant le nom porté par Najat est une remarque personnelle et donc je la respecte.
    Néanmoins, je ne suis pas d’accord avec cette remarque sur 2 points :
    1) Chacun a le droit de porter et, dans certains cas, de choisir son nom. Cela relève de la vie privée et intime d’une personne donc ne devrait même pas être publiquement commentée.
    2) Quand pas de Chi Chi identifie l’appartenance politique (gauche / droite) d’une personne à travers le nom qu’elle porte, je trouve cela complètement infondée (voire ridicule). L’appartenance politique serait-elle bientôt innée ?

    A bientôt,

  19. younes

    Très jolie en plus sur Le chat de libération. Un visage d’ange qui dessine l’ambition, la volonté et la force. Et quand la rage de vaincre est exprimée par une si douce merveille, on ne peut, ma foi, que déposer les armes…

  20. Réponse à pas de chichi

    Je ne partage pas ta vision de l’intégration. L’essentiel est de partager des valeurs et une même volonté de construire un avenir commun plus solidaire ensemble. Personne ne doit avoir à rougir de ses origines.
    Najat a grandi au Maroc jusqu’à l’âge de 5 ans, elle a acquis la nationalité française à 18 ans et elle s’appelle Belkacem… Mais elle a épousé la France et à joint son destin à celui de notre beau pays ! Doit-elle renier son passé pour avoir une légitimité à se battre pour les valeurs républicaines et socialistes françaises ? Je ne le crois pas…
    Vive Najat et Vive la France qui sait s’enrichir de la diversité !

  21. Pas de chichi

    J’ai donné mon avis, ce qui est mon droit. De la à y voir critiques et attaques contre Najat, il y a tout un monde. Range donc ton bouclier mon amie.

    Par contre chère camarade, ce qui m’interpelle dans ce que tu écris, c’est le concept de "fidélité à ses origines marocaines". C’est du pain béni pour tous ceux qui à l’extrême droite parlent de non intégrabilité des immigrés Maghrébins et leurs enfants nés en France. Imagine un peu ce que serait la République si chacun faisait le grand écart entre la France et son pays d’origine. On aurait comme aux USA, des communautés d’Afro-Français, de Maghrébo-Français, de Sino-Français, d’Indo-Français etc, qui seraient tous en concurrence les uns avec les autres, sans jamais rejoindre le reste des Français, et pour qui les Capétiens, Charlemagne, Les chateaux de la Loire, la République, Clémenceau etc, ne seraient que des noms ne soulevant aucune émotion car n’appartenant pas à leur mémoire collective, et tous défendraient leurs intérêts communautaires, revendiqueraient une culture parallèle et tout le toutim.
    Ce n’est pas la vision que j’ai d’une intégration réussie. Si des Maghrébins devenus Français s’amusent à s’étirer entre deux rives, on n’est pas près de voir leur intégration parfaite à une nation dont les racines ne sont pas en Afrique du Nord, ni en Indochine, ni en Afrique Noire, en dépit d’un passé colonial qui nous y implique.
    A l’heure où la question de l’identité nationale se pose -pas seulement à droite ou au FN-, j’aime à réver d’une intégration des Français d’origine maghrébine telle qu’on n’ait pas besoin à chaque fois de rappeler d’où ils viennent. Ceci suppose deux choses :

    -d’une part qu’ils se rattachent corps et âme à la France, et à son histoire, sans schyzophrénie culturelle, en se conformant à tout ce qui fait la France -pourquoi pas même des prénoms français, plutôt qu’étrangers puisés dans la culture de leurs parents-.

    -Que les Français de "souche" -puisqu’il faut bien une manière de les nommer- cessent de les traiter comme des Français de papier, des Français par la loi, mais non par la nature profonde. Si à chaque Najat, on fait un article dans la presse, soit pour dénigrer "l’Arabe de service" soit pour en faire des tonnes sur le fabuleux destin d’un/e Beur/ette depuis les "quartiers" jusqu’au beaux-quartiers, eh bien c’est que la France ne les assume pas pleinement, et ne sait pas comment aborder cette catégorie de sa population.
    Mais si, comme tu le soutiens, il est naturel pour eux de se dédoubler, alors le succès de leur assimilation n’est pas pour demain. Nous avons pourtant presque tous un ancêtre venu d’ailleurs. Espagnol, Italien, Portugais, Polonais etc, mais on n’a que très peu de cas de Français dont les grands parents sont venus de quelque part en Europe, qui trois générations après se retrouvent toujours en marge au point que lorsqu’un d’entre eux réussi socialement, ça fait débat.

    Voilà donc, je ne faisais au départ aucune allusion à l’origine -qui m’importe peu- de Najat. Je ne parlais que d’une pratique sociale que je ne confondais pas avec une ethnie. Le fait est qu’en mettant ça sur le tapis, camarade, tu as toi, comme d’autres gens animés d’intentions peut-être moins louables que les tiennes, rappelé Najat à ses origines. C’est une sorte de lapsus très révélateur, ne crois-tu pas?

    Sur ce, vraiment, aux urnes citoyens : vivement que Ségolène soit élue. Ce sera un jour de liesse pour nous tous. Vive la France!

  22. Réponse à pas de chichi

    Je ne vois pas en quoi porter 2 noms de famille est synomyme d’être de droite !
    Personnellement, je porte celui de ma mère et celui de mon père (ce qui est un droit), sans que cela fasse de moi quelqu’un de droite !
    De plus en plus de femmes accolent à leur nom de jeune fille et leur nom marital et je ne vois pas le rapport avec l’orientation politique !!!
    Concernant Najat, elle porte son nom de jeune fille en fidélité à ses origines marocaines (et parce qu’elle surtout connue par ce nom) et le nom de son mari, par amour pour la France et par fiérté de s’être s’y bien intégrée !

    Vous qui la critiquez, quel nom aurait dû-t-elle choisir pour faire plus à gauche ? Doit-elle renier son mariage ou ses origines ?

    Est-ce qu’il faut s’arrêter au nom de famille pour choisir pour qui on doit voter ?

    S’il y a une chose dont je suis sûre, c’est que Najat n’a pas fait ce choix pour paraître plus snob !

  23. Pas de chichi

    Geoffrey, je suis désolé, mais le socialisme, c’est un tout. C’est un état d’esprit, un comportement, des valeurs d’éducation, de manière d’être. Si quelqu’un vient à nous se revendiquant du socialisme, il faut que son paraître soit en adéquation avec sont être pour que l’on puisse le reconnaître. Supposons que tel People Jet Seteur, tel Star milliardaire ou tel grand bourgeois -avec ce que cela suppose de signes visibles d’appartenance à une "élite"- se prétende socialiste, va-t-on d’emblée dire amen, tandis que des détails non négligeables sont là pour démentir ses prétentions?
    Evidemment, je ne doute pas que Najat Belkacem soit socialiste. Là n’est pas la question. Mais ce n’est pas vraiment une caractérisitique de la gauche que de s’afficher avec des noms de famille à rallonge. François Mitterand nous a légué autre chose que de l’embourgeoisement et de l’arrivisime si fréquent à l’UMP. Il a montré combien il était possible d’être grand et d’incarner la grandeur sans avoir besoin de fioritures.
    La vanité par le statut, par les titres, par l’argent, par le nom etc, nous n’avons pas chez nous besoin de ce genre d’artifice pour nous élever dans la hiérarchie sociale. Najat n’a pas besoin de ça pour qu’on la considère et respecte ce qu’elle est.

    Si toi camarade, tu crois que faire cette remarque est de ma part une attaque, alors tu n’as rien compris au fond de mon propos. Je m’en prends à une idéologie tout entière, et que je refuse de voir déborder chez nous. Qu’à droite, on aime à enfler son nom comme on porte des talonnettes pour se faire plus grand qu’on est, ça leur ressemble. Ce travers néanmoins devrait rester à droite.
    Quant au caractère privé que tu entends invoquer, je ne pense pas que le site très officiel d’un membre du Parti Socialiste, porte-parole de surcroit soit vraiment "privé" et si on y lit deux patronymes, on n’est pas totalement infondé de réagir. Au nom de certaines idées bien entendu.

    De toutes façons, cher camarade, je le dis ici à défaut de pouvoir le lui dire directement, vu que je suis assez loin de sa fédération où j’aurais pu la rencontrer et bavarder avec elle. Ceci étant, je m’en tiendrai là. J’ai dit ce que j’avais à dire en toute clarté et sans mauvais esprit.

  24. othmane haddy

    bonjour,je suis desoler de m’introduire mais je tiens a vous dire que vous etes pour nous marocain un exemple vivant de reussite et de courrage.nous vous devons une reconnaissance des plus extreme.je suis un etudiant en relation public a Rabat Maroc et je vous prie de bien vouloire me donner des ideès pour pouvoir prosperer dans ce domaine. pardonez mon français car je parle et ecrit en anglais. que dieux vous soit en aide et vous protege. tous le maroc vous soutiens:) un email de vous aidera toute notre promotion et nous motivra encore plus.si vous avez besoin de nous nous serons la pour vous:)

  25. LIVOLSI Geoffrey

    Ca ne va pas recommencer ! Ce n’est pas un bureau des réclamations ici ! lol… Je ne vois pas ce que vienne faire ici, des questions d’odre privée et même ne regardant que la candidate. Le socialisme n’est pas une doctrine patronymique, c’est une façon de pensée la société et le monde…C’est la lutte contre toutes les injustices !

    Alors permettez-moi, de vous faire la morale monsieur, mais Najat Vallaud Belkacem n’a pas à se justifier de choix d’odre privée et encore moins auprès des militants.

  26. Pas de chichi

    Pardon pour le tutoyement à la fin, je me suis oublié. C’est mon côté camarade qui a eu le dessus.

    Amicalement

    Michel

  27. Pas de chichi

    Bonjour Najat,

    Je ne commente pas le discours, mais je fais une remarque certes personnelle, mais sans intention de blesser.

    Puis-je savoir quel est l’intérêt de porter deux patronymes? Bien que la loi le permette, je trouve que c’est particulièrment pédant. On trouve ce penchant chez nombre de députés, de notaires, de médecins, d’avocats et chez quelques autres représentants de la bourgeoisie parvenue, essentiellement de droite.

    Est-ce là l’image que vous voulez donner du socialisme? Je ne trouve pas que ce soit vraiment conforme à l’image simple et franche que l’on peut attendre d’une jeune militante de gauche. Laissez donc ce travers pompeux aux Douste-Blazy et autres Alliot-Marie et ne singez donc pas ces gens imbus d’eux-mêmes jusqu’à enfler leur noms à défaut d’y adjoindre une particule.

    N’oubliez pas, Ségolène Royale est une femme franche et directe qui plait par une classe naturelle jamais snob ni ampoulée. Vous êtes sa porte-parole, n’en rajoutez donc pas comme si vous étiez à l’UMP.

    Je ne dis pas ça pour t’ offenser mais au nom de certaines valeurs essentielles qui nous distinguent de la droite. J’espère que tu le comprends.

  28. abkalam

    bravo et bon courage tu serai elue deputé.tu va batre le ministre de l ump en juin .tu fait mieux que rachida dati.

  29. Trublyonne

    Coucou Najat. De passage à Paris, j’étais dans la foule et j’ai été tres heureuse de te voir avec d’autres jeunes socialistes au milieu des "éléphants"… Un beau moment vraiment.

  30. Gérard ELOI

    Bonjour Najat,

    Bravo pour ta persévérance à insister sur l’importance du volet éducation, " base de tout l’édifice".

    Je regrette d’avoir manqué ta prestation dimanche à Paris…j’ y étais la veille, à une autre réunion de travail.

    Je profite de ma petite visite sur ton blog pour inscrire l’adresse du mien :

    centpenseespourvous.blogs…

    Mais, je crois qu’on peut simplement taper "1OO pensées " sur Google.

    Bravo pour tout, Najat, et vivement la Victoire !

    Cordialement

  31. Davy

    Avant même de proposer des classes préparatoires aux grandes écoles dans les quartiers défavorisés, on peut en premier lieu faire un effort d’information sur l’existence même de ces filières. Trop de jeunes doués ne rencontrent pas leur destin et se dégoûtent des études dans des facultés trop peu exigentes par rapport à leurs capacités.
    L’excellence scolaire doit être encouragée et récompensée partout et surtout dans les quartiers difficiles où faire l’effort de réussir est plus compliqué que dans les beaux quartiers.

  32. Modern Style

    Bravo pour cette intervention, ça a du être impressionnant ! Bravo et bon courage, j’ai plaisir à vous lire et à vous voir intervenir dans cette campagne.

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