Restons unis et mobilisés pour la bataille des législatives

Éditos Publié le 7 mai 2007

J’étais hier soir à Paris au milieu des centaines de militants et de sympathisants qui ont soutenu Ségolène Royal pendant des semaines. La tristesse et la déception étaient à la hauteur des espoirs que beaucoup d’entre nous avaient mis dans une victoire de la gauche. Merci à tous les électeurs qui ont fait le choix de Ségolène Royal.

Les Français ont choisi à une large majorité Nicolas Sarkozy (53,06%) comme Président de la République, félicitons le et souhaitons lui bonne réussite dans l’exercice des fonctions qui sont désormais les siennes. Il a gagné à la tête d’un parti rénové, assumant une ligne claire à la fois très à droite et ostensiblement libérale, et après une méthodique préparation de la conquête du pouvoir engagée il y cinq ans. Nous devons méditer cela. Réjouissons nous aussi de ce que les Français se soient, au second tour comme au premier tour de cette élection présidentielle, largement mobilisés avec un taux de participation de près de 86%. C’est en soi une victoire de la démocratie partout en France.

Cet échec, nous en portons collectivement la responsabilité, il faut en analyser les causes sans tabou, c’est la condition du redressement. Hier soir, entre les mots de tristesse, j’ai entendu avec une belle unanimité les grands dirigeants du parti socialiste appeler de leurs voeux une rénovation rapide du parti socialiste. Dominique Strauss Kahn la souhaite de longue date, Ségolène Royal l’a initiée avec courage et dans l’urgence durant cette campagne, il faut poursuivre ce mouvement qui est la condition des victoires futures. Cette défaite doit « réveiller les forces d’imagination et de modernisation » comme le dit ce matin à juste titre Laurent Joffrin dans Libération.

Pour l’heure, il faut nous rassembler, rester tous unis et mobilisés pour les échéances législatives dans un mois. Les réserves et les inquiétudes que nous ont inspirées le programme de Nicolas Sarkozy ne se sont pas volatilisées avec son élection. Plus que jamais une opposition forte est nécessaire, il en va de l’équilibre des pouvoirs.

invitation

Dans la 4eme circonscription du Rhône à Lyon, c’est plus déterminés que jamais à faire triompher les idéaux qui nous portent que nous nous lancerons dans la bataille.

J’en profite pour vous inviter à venir inaugurer mon local de campagne, au 21 rue du professeur Weil, Lyon 6, ce vendredi 11 mai à 19h00. A bientôt !!

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94 commentaires sur Restons unis et mobilisés pour la bataille des législatives

  1. Jielgeai

    Mademoiselle,

    Nous sommes fiers et honorés de vous compter parmi les futures députées de notre pays.

    Je ne vais m’étendre à vous couvrir d’éloges et dès que je décèlerai une once de défaut en vous, je le signalerai.

    Il ne me reste donc qu’à me taire et à vous souhaiter une longue et fructueuse "carrière" digne de votre talent et de votre louable vocation.

    Amicalement Vôtre,
    Jean-Louis Giordano

  2. izarn

    à Pierre..
    Cher monsieur, si vous n’etes pas content de Ségolène Royal ni du parti socialiste vous n’avait qu’a voter PC, LCR ou LO, ces groupuscules maoistes hilarant qui empoisonnent la gauche depuis 40 ans avec leur anti-libéralisme d’un autre age.
    Personne ne vous retient, parceque ce n’est pas avec votre analyse lamentable et insultante et phallocrate qu’on arrivera à quelque chose. Si vous voulez un guignol spectaculaire comme président adressez vous ailleurs.
    Vous n’avez pas remarqué que vous meme faites partie des écuries d’Augias?

  3. Pierre

    > Ségolène Royal l’a initiée avec courage et dans l’urgence durant cette campagne

    Non non s’il vous plait…dire que j’envisageais déja de voter pour vous…

    La seule chose que Ségolène Royal ait inventée, c’est la recette d’une campagne encore plus lamentable, de discours encore plus absurdes, et d’une vision politique toujours plus floue.

    Malgré les suffrages anti-sarkozy de nombreux désespérés dans mon genre, elle a reçu la raclée qu’elle méritait.

    Alors par pitié, faîtes tomber des têtes, nettoyez les écuries d’Augias. Qu’un sang impur abreuve vos sillons !

    L’heure n’est sans doute plus très loin où je déciderai de ne plus mettre les pieds dans un bureau de vote tant que le nom de Royal n’aura pas été methodiquement éradiqué du paysage politique.

  4. ex de gauche

    Depuis une dizaine de jours, depuis qu’un premier (et seul) sondage, très médiatisé, a indiqué que Nicolas Sarkozy ne l’emportait que chez les électeurs de plus de 65 ans (sondage IFOP-JDD du 27 avril), une avalanche de commentaires, plus ou moins intelligents, s’est déversée :

    les plus sobres se contentent d’avancer que le vieillissement de la population fait pencher la France vers la droite… et pour des années, vues les évolutions démographiques en cours ;

    les plus virulents ont trouvé là l’occasion d’étaler leur âgisme et de déployer l’éventail, impressionnant, des stéréotypes et des idées reçues :
    Sarkozy, "candidat des vieux", des "inactifs", du "troisième âge", du "passé", des "qui ont peur des jeunes", des qui sont tous "racistes et peureux", "inquiets", "égoïstes", des qui "sacrifient l’avenir des jeunes", des qui "refusent la modernité", etc.

    Tous ces commentaires appellent quelques remarques et réflexions.

    "LES vieux, ça existe ?"
    La première d’entre elles se doit de signaler à quel point certains ont manqué de prudence et d’esprit critique :

    par rapport aux résultats donnés par un seul sondage : tous les autres sondages, y compris ceux réalisés à la sortie des urnes, ont certes pointé l’importance du vote des personnes de plus de 65 ans en faveur de Sarkozy (autour des deux tiers de ceux ayant voté pour l’un des deux candidats), mais ont montré également, très logiquement, que Sarkozy avait été majoritaire dans d’autres classes d’âge ;

    par rapport aux catégories ainsi délimitées par les sondeurs : personne ne semble douter que "les 65 ans et plus" forment une catégorie homogène, ayant un sens : peu importe soudain que quarante années séparent les adultes de 65 ans des vieilles personnes de 105 ; peu importe qu’il y ait là-dedans des gens ayant connu Jaurès et d’autres n’ayant pas vu l’armistice ; peu importe qu’il y ait dans cette catégorie deux, voire trois, générations différentes ; peu importe qu’il y ait des actifs (chef d’entreprises, artisans, professions libérales, élus, etc.) et des inactifs.
    Peu importe surtout, soudain, qu’un tiers des plus de 65 ans n’aient pas voté Sarkozy : ce tiers-là, aux orties. LES vieux sont Sarko, LES vieux sont facho, réacs, pourris… Point.
    (Peu importe également à nos pourfendeurs du "vote vieux" que lesdits vieux aient toujours beaucoup moins voté pour Jean-Marie Le Pen, en 2002 comme en 2007, que les moins de 35 ans. Chut. Les fachos, c’est toujours les vieux – rappelez-vous les "vieillesses hitlériennes" et les collabos français, tous avec cannes et barbes blanches).

    Le grand panier : LES 65 ans et plus…
    On entend donc parler du vote des "personnes âgées" ou des "vieux" ou des "seniors" ou du "troisième âge".
    Il faudrait savoir…

    Car l’habitude imbécile et crétine de mettre dans un même panier les "plus de 60 ans" ou les "plus de 65 ans" ou les "plus de 70 ans" masque des disparités importantes : il existe autant de différences entre "les 60-65 ans", les "80-85 ans" et les "95-100 ans" qu’entre les "18-24 ans" et les "25-30 ans" (ou les "16-20 ans" et les "30-35 ans")…
    Du coup, de quoi, ou de qui, parle-t-on : parle-t-on du vote des 55-65 ans, "classe d’âge" où se retrouvent ensemble de nombreux retraités, mais aussi de nombreux chômeurs (qui ont souffert d’être au chômage avant l’âge de la retraite) et encore quelques actifs… ou parle-t-on du vote des 85-105 ans, population où de nombreuses vieilles femmes pauvres et malades ne votent plus…

    Selon les sondages, les "vieux" sont donc les "plus de 65 ans" ou de "70 ans"… Bref, on retrouve là les habituels cafouillages… et les habituels procédés, aussi douteux que peu rigoureux, consistant à décider arbitrairement et au petit bonheur la chance que telle tranche d’âge va représenter "les jeunes", telle autre "les vieux", etc. Passons.

    Le capitaine est-il riche, croyant, actif ? Peu importe : seul importe l’âge du capitaine.
    Remarquons aussi le poids important, très important, que l’on accorde à cette caractéristique, l’âge. Oui, dans ces sondages, l’âge fait partie des quelques éléments (avec le sexe, la catégorie professionnelle, la catégorie d’agglomération) retenus. Pourquoi lui et pas un autre ? On pourrait en effet s’intéresser à la religion, par exemple, ou à l’orientation sexuelle…

    Mais ça placerait quelques uns de nos pourfendeurs du "vote vieux" dans une position difficile. Oseraient-ils en effet, si des sondages ainsi réalisés avaient montré qu’il y a 60% d’homosexuels ou 67% de juifs ayant voté pour Sarkozy, parler de "vote juif" ou de "vote homosexuel" comme ils ont parlé de "vote vieux" ou de "vote senior" ?

    "Sarkozy, candidat des vieux", "Sarkozy, c’est la France des vieux" : auraient-ils osé nous sortir des "Sarkozy, candidat des homosexuels" ou des "Sarkozy, c’est la France des juifs" ?

    On a même vu sur internet fleurir des "vioques", des "vivement la prochaine canicule", des "il faut tuer les vieux", des images de cercueils… Aurait-on eu droit de la part de nos enflammés pourfendeurs du "vote vieux" à des "youpins", des "PD", des "vivement le prochain génocide" ?

    Un sociologue, Louis Chauvel, a déclaré : « Si on retirait le droit de vote aux plus de 68 ans, Ségolène Royal serait effectivement élue. » Aurait-il déclaré, ce grand démocrate, avec d’autres types de sondages : "Si on retirait le droit de vote aux juifs, Ségolène Royal serait effectivement élue" ?

    Certainement pas. Il est des clichés, des stéréotypes, des insultes et des conneries dont on mesure l’imbécillité ou le danger quand ils ont pour cible des personnes ayant en commun la religion ou l’orientation sexuelle. Quand ils prennent l’âge, en revanche, pour critère, ils passent comme une lettre à la poste.
    Ce n’est pas demain que Sarkozy cessera de parler des "jeunes de banlieues" et que d’autres cesseront de parler des "vieux tous conservateurs".

    Et le "vote péquenot" ?
    Sans aller jusqu’à ces extrêmes, comment expliquer que cet élément, l’âge, ait si facilement donné lieu à tant de commentaires, et à tant d’insultes et de stéréotypes, quand d’autres éléments mis en valeur par les sondages passaient davantage inaperçus ?

    Ces "vote vieux", ces "Sarkozy, candidat des vieux", ont fleuri beaucoup plus que les "vote paysans" (pourtant, d’après les sondages, près de 70% des agriculteurs ont voté Sarkozy), que les "Sarkozy, candidat des commerçants" (artisans et commerçants, nous disent les sondages, auraient voté à plus de 80% pour Sarkozy). Et les professions libérales, les médecins et avocats qui sont nombreux à avoir voté Sarkozy, pas un mot. Taper sur les vieux, c’est toujours plus facile, ça passe toujours mieux : taper sur les paysans et les artisans, lancer un "vote beauf" ou un "Sarkozy, c’est le candidat des péquenots", parler des nombreux médecins qui votent à l’encontre des intérêts, en terme de système de santé, d’une majorité de leurs patients, non. "Les vieux, c’est des fachos, c’est des réacs", c’est quand même beaucoup plus facile.

    (Soulignons au passage que les partisans de Nicolas Sarkozy se sont bien gardés de répondre à toutes ces attaques sur le "vote vieux". Ils auraient pu, après tout, non seulement l’assumer, mais le défendre et souligner que rien ne prouve que la pensée politique d’un "vieux" soit moins pertinente que celle d’un "jeune". Non : partageant les mêmes idées reçues et le même âgisme, ils n’ont rien dit : ils ont honte d’une partie de leur électorat.)

    Comprendre le phénomène
    J’en viens maintenant à quelques remarques sur le phénomène lui-même : environ deux tiers des personnes de plus de 65 ans (ayant voté pour un des candidats au second tour) ont voté pour Nicolas Sarkozy. Il ne s’agit ni de le nier, ni d’en conclure que les vieux sont ceci ou cela. Il s’agit de comprendre : comprendre si cela nous donne des informations sur la vieillesse, sur les générations des vieux d’aujourd’hui, sur les candidats, etc.

    En commençant par être un peu modeste : des chercheurs, depuis des années, travaillent sur les rapports entre âges, générations et politique. Il peut être utile, même si cette habitude se perd (y compris visiblement chez certains sociologues), de s’intéresser à leurs travaux et conclusions avant de se laisser aller au premier réflexe mental qui nous vient.

    Car tous les travaux sur ces sujets nuancent ou contredisent ce qu’on a lu récemment sur la question.
    Tous, d’abord, montrent que l’âge est un critère de comportement politique beaucoup moins important que d’autres : le patrimoine ou la religion, en particulier. Autrement dit, il existe plus de points communs politiques entre les riches, par exemple, ou les protestants, qu’entre les 60-70 ans ou les 70-80 ans. Des variables beaucoup plus pertinentes que l’âge permettent de rassembler ou de distinguer les individus et leurs opinion et comportements politiques.
    On se doute, par exemple, qu’un sondage sur le vote des militants d’une association comme la Ligue des droits de l’homme montrerait qu’une minorité de ses militants a voté pour Nicolas Sarkozy. Or, faut-il le souligner, les militants de la ligue des droits de l’homme se retrouvent dans toutes les classes d’âge (cela ne m’étonnerait pas, même, qu’il y ait plus de "seniors" que de "jeunes" parmi eux)…

    Vieux, nous serons tous à droite !
    J’en viens au principal stéréotype, à l’idée reçue royale : avec l’âge, en vieillissant, on deviendrait de plus en plus conservateur (synonymes : réactionnaires, de droite, égoïste, etc.).

    Il y a beaucoup à dire – je me limiterai à quelques pistes de réflexion.

    Une première, subjective, sur l’un des grands malentendus de cette élection : il est probable qu’un certains nombre de personnes, vieilles ou non, qui sont en effet conservatrices, ont voté pour Sarkozy au nom de ce conservatisme. Crédules, naïves, n’ayant pas perçu que les idées et les liens de Sarkozy, quant à l’argent, à la société, à la loi, à l’être humain, sont profondément celles d’un homme nouveau (sur cette notion, voir cet extrait de La guerre des âges), d’un homme du 21e siècle, du libéralisme triomphant au mépris de tout passé, de tout héritage (hors financier), de toute culture, de toute éthique. Des réseaux, des stratégies, du strass, du qui brille, du qui pèse. Le plus triste dans cette histoire, c’est que des électeurs ont cru, en effet, en votant Sarkozy, voter pour l’héritier de De Gaulle – quand il n’est que l’héritier, pathétique, de lui-même. Mais, nous le savons, certains électeurs, crédules, naïfs, sont toujours des proies faciles pour les démarcheurs et bonimenteurs en tous genres.

    Quelques constatations, que l’on retrouve dans tous les travaux (la meilleur synthèse de ceux-ci reste le livre, maintenant un peu ancien, dirigé en 1991 par Annick Percheron et René Rémond, Age et politique (éditions Economica)) sur ces questions de rapport entre le vote et l’âge :

    Les études longitudinales (suivi d’une même génération au long de sa vie) ont pointé, toujours, la relative stabilité des opinions politiques au long de la vie (et particulièrement au long de la maturité, de 40 ans jusqu’à la mort). Les vieilles personnes ayant voté à droite à cette élection ont pour la plupart d’entre elles toujours voté à droite. Le vieillissement individuel n’a rien à voir là-dedans.

    Bientôt, des "vieux" de gauche !!
    Ce phénomène-là devrait du reste rassurer les socialistes ayant pourfendu le "vote vieux" et accusé le "vieillissement de la population" de nous conduire vers des années de domination de la droite.
    Car ce phénomène permet de prédire que le gros de la troupe des baby-bommers, restant dans les trente années à venir à peu près fidèles à leurs opinions actuelles, devraient donc déboucher, pour les prochaines élections présidentielles, sur un "vote vieux" plutôt social-centriste ou social-libéral que libéral-libéral. (Je conseille au passage aux "pourfendeurs de gauche" de lire, entre autres, ce que Pierre Bourdieu a écrit sur l’utilisation sociale de ces catégories d’âge – ils éviteraient ainsi de si imprudemment manier des notions qui sont surtout utiles pour masquer d’autres caractéristiques sociales autrement plus signifiantes. Mais peut-être que, désormais, même chez les "gens de gauche", réfléchir en termes de "classes d’âge" est plus reposant intellectuellement que réfléchir en termes de "classes sociales").

    Quelques études…
    Les études s’étant penché sur le vote au fil du temps ont donc pointé essentiellement :

    que les générations actuellement âgées sont donc des générations relativement stables politiquement (alors qu’il semblerait que les générations plus jeunes, aujourd’hui, soient moins fidèles dans leurs choix au long de leur vie).

    que cette stabilité du comportement politique (pour la droite ou pour la gauche) a souvent pour origine un grand moment ou une grande personnalité politique. Il existe des vieilles personnes qui, aujourd’hui encore, sont fidèles à Léon Blum et au Front populaire (et certaines ont voté Royal en percevant une continuité entre Blum et elle…) ; il existe des vieilles personnes qui, aujourd’hui encore, sont fidèles à Charles de Gaulle et au droit de vote accordé au femme en 1944 (et certaines ont voté Sarkozy en percevant une continuité entre De Gaulle et lui…).

    qu’il existe en revanche un effet du vieillissement, et plutôt une bonne trentaine d’années avant la vieillesse : une diminution lors de la maturité des choix considérés comme radicaux (extrême gauche, extrême droite et écologiste). De jeunes lepenistes se rapprochent de la "droite classique" dans leur maturité. De jeunes écolo ou trotskystes se rapprochent du PS dans leur maturité. Et, ensuite, changent peu.

    Et les "vrais vieux" ?
    Autre point intéressant : on parle du vote "des vieux" et de son poids (démographie oblige, etc.). C’est, là également, commettre quelques infidélités à la rigueur. Car la rigueur, si l’on parle des vieux, impose de parler des vieux, et donc certainement pas de la majorité des personnes ayant moins de 75 ou de 80 ans. Et si l’on parle des vieux, des vrais vieux, que constate-t-on ?

    Les études montrent qu’au-delà de 80 ans, encore plus fortement après 85 ans, la participation électorale baisse considérablement. Bref, les vieux, les vrais vieux (on prend là les personnes de plus de 80 ans), déjà pas très nombreux (environ 3 millions de personnes) par rapport aux 18-80 ans (environ 46 millions de personnes), votent moins que les personnes plus jeunes.

    On peut donc rigoler doucement, et même pas doucement du tout, quand on nous parle de l’influence du "vote des vieux". Le vote des vieux, des vrais vieux, c’est sans doute autour de 1,5 million de votants (dont peut-être 500 000 non sarkozystes) sur environ 37 millions de votants.

    Désocialisation et vote
    Et plutôt que de se contenter de hurler avec la meute que "les très vieux sont sarkozystes", on ferait mieux de comprendre pourquoi tant de très vieux ne votent plus.
    Car ce n’est pas rien, d’observer ce désengagement politique au-delà de 75-80 ans : il est en partie dû à des formes de désinsertion sociale, exactement comme pour certaines personnes jeunes, personnes au chômage, personnes sans domicile.
    Le non-vote des vieux devrait nous interroger beaucoup plus que le vote des vieux. Car c’est ce non-vote des vieux ou des sans domicile ou de certains chômeurs qui nous parle de ceux que nous laissons, sans les voir, sur le bord du chemin, à la marge de notre attention et de nos actions.
    Militants ou sympathisants socialistes, vous voudriez savoir qui crèvera, seul dans une mansarde, à la prochaine canicule ? Intéressez-vous donc aux vieux n’ayant pas voté plutôt qu’à ceux ayant voté Sarkozy.

    Mais penser à la désocialisation politique des très vieux, à tout ce qui fait que dans notre pays ils ne participent plus à la vie de la cité parce qu’entre autres la vie de la cité leur est inaccessible, c’est pas gai, c’est pas in, c’est pas cool. Beaucoup plus in, beaucoup plus cool, de penser que tous les plus de 65 ans sont des vieux grands bourgeois égoïstes de droite. (Beaucoup plus valorisant aussi : les vieux cons réacs, c’est les autres, moi je suis de gôche, révolutionnaire, jeune…)

    (Cela permet d’oublier du même coup que parmi tous les "vieux" qui n’ont pas voté Sarkozy, un certain nombre ont résisté, un certain nombre se sont privés pendant des années – pour construire après-guerre la France sociale – de biens et de plaisirs dont on supporte à peine de se priver trois jours. Alors, avant d’accuser "les vieux", il vaudrait mieux aller relire l’appel aux jeunes générations que des vieux, justement, ont lancé en 2004. Cela évitera peut-être à quelques jeunes Che Guevara rive gauche de se préparer dès maintenant le pathétique destin d’un André Glucksmann.)

    Télé = réalité !
    Autre point, sur lequel il importerait de réfléchir : au-delà d’un certain âge, dès 70 ans pour certaines personnes ayant des difficultés de mobilité, vivant dans des environnements hostiles ou inadaptés à des gens marchant mal ou ne conduisant pas ou plus, de nombreuses personnes vivent davantage isolées, sortent moins de chez elles, etc. Vie associative, citoyenne, soirées entre ami(e)s, etc., s’amenuisent.
    Entre autres conséquences : les médias, radio et surtout télévision, deviennent souvent la principale fenêtre ouverte sur le monde, et le principal mode d’information et de perception de la réalité.
    Or les médias télévisuels, en particulier, sont une formidable fabrique de clichés et de stéréotypes. Si vous voulez avoir le sentiment que les banlieues sont remplies de jeunes violents, que les maisons de retraite sont toutes maltraitantes, que les chômeurs sont tous des assistés, que le gopuvernement Villepin ne cesse de faire baisser le chômage, etc., pas de problème : ne regardez la réalité qu’à travers le prisme de la télévision.
    Laquelle, de surcroît, on l’a bien vu durant cette campagne, a fait la part belle à Nicolas Sarkozy, ami (plus ou moins intime) de la plupart des propriétaires desdits médias.
    Autrement dit, tout un rapport à la réalité sociale (via le travail, les réunions, les associations, les réseaux de militants, les sites internet…) qui vous permet (éventuellement) de ne pas prendre les vessies de certains candidats pour des lanternes, ces vieilles personnes ne le possèdent pas.
    Imaginez une seconde la vision du monde que vous auriez si le réel était pour vous ce que vous en disent Jean-Pierre Pernaut et Patrick Poivre d’Arvor…

    (Ce qui signifie aussi que certains "jeunes", rouges ou roses, qui tant reprochent aujourd’hui à leurs grands parents ou arrière grands parents de voter Sarkozy, auraient peut-être pu s’en préoccuper avant les élections. Parlent-ils davantage avec eux de leur vie, de la société, de la politique, que Jean-Pierre Pernault ? Pas sûr. La réalité sociale, la politique, leurs peurs et leurs visions de l’avenir, qu’ils reprochent aux vieux de ne pas connaître, leur en parlent-ils ? Avant de reprocher aux "vieux" de ne penser qu’au passé, il faut toujours se poser la question : est-ce qu’on parle avec eux de l’avenir ?).

    Et les jamais vieux ?
    Autre élément important : derrière les grands progrès dont on se réjouit (ou dont économiquement certains se désolent) de l’espérance de vie, on oublie ; on oublie qu’environ 35% des Français meurent avant 75 ans et ne parviendront jamais à la vieillesse.

    Ce qui signifie que, même s’il existe un nombre non négligeables de vieilles femmes pauvres, il existe également un nombre non négligeable de personnes, hommes surtout, appartenant aux classes sociales les plus défavorisées, qui meurent avant la vieillesse.
    Et donc, comme l’écrit Annick Percheron (op. cit.) : "En vieillissant, on ne devient pas de plus en plus à droite, mais on appartient à un groupe où se trouvent surreprésentés les individus ayant de fortes chances de préférer la droite à la gauche, notamment les femmes, les travailleurs indépendants, les catholiques pratiquants réguliers, les possesseurs d’un patrimoine."
    (Et rappelons au passage, puisque le cliché du "tous les vieux sont riches" a la vie dure, qu’il existe un nombre très important de retraité(e)s et personnes âgées pauvres).

    Vieillesse et pauvreté
    A ce sujet, précisément, il faut le souligner : parmi les vieilles personnes, les vraies vieilles personnes, il existe beaucoup de vieilles femmes pauvres. Qui vivent avec moins de 650 euros par mois.
    Faut-il leur en vouloir d’avoir voté, souvent, Sarkozy ? Faut-il leur en vouloir d’avoir eu quelque espoir en entendant ce jeune monsieur bien mis promettre une hausse de 25% du minimum vieillesse ? Quand on vit avec le minimum vieillesse, 610,28 euros par mois, faut-il ne pas regarder avec des yeux brillants ces 25% de plus ? Promesse ? Oui. Mais depuis quand ceux qui croient aux promesses incertaines sont plus coupables que ceux qui les font sans les tenir ? Étonnante transformation de ces vieilles victimes en coupables.

    Étonnante, globalement, la rapidité et la virulence avec laquelle se sont répandus, en quelques jours, clichés, insultes et stéréotypes âgistes.

    Qu’est-ce à dire ? Qu’à force d’être favorisée par ces stéréotypes, la guerre des âges a commencé ?

    Ah, le candidat "des vieux"…
    A moins que certains se complaisent à rejouer 1968 en 2007, en se faisant croire que "les jeunes sont à gauche", "les vieux sont à droite". Ca permet peut-être à des ex-soixante-huitards de se sentir encore jeunes et révolutionnaires… Une sorte de lifting politique déguisé en conflit de générations. Les bulletins pour pavés.
    "Les jeunes révolutionnaires" et "les vieux réacs".
    J’aimerais bien.

    J’aimerais bien, oui, que le vote Sarkozy soit un vote "de vieux". Il serait rassurant s’il n’y avait, dans notre pays, que quelques petits millions de vieilles personnes pour voter pour Sarkozy.

    L’inquiétant aujourd"hui n’est pas dans un quelconque "vote vieux". Il est ailleurs : dans le fait qu’un nombre important de personnes qui traditionnellement votaient écologiste, au centre, à gauche ou à l’extrême gauche, aient voté pour Sarkozy. Que ce soit lui, héraut d’une politique d’exclusion et de renforcement des inégalités, chantre d’une forme de dé-fraternisation sociale, qui représente l’espoir. C’est cela, l’inquiétant.
    Comme l’inquiétant, dans l’Allemagne des années 30, ne fut pas les vieux allemands persuadés qu’Hitler allait redresser le pays, redonner sens à la morale et mettre fin au chômage. Mais les millions de jeunes Allemands persuadés de voir en lui l’homme nouveau, le nettoyeur, qui allait tracer le chemin clair, propre, hygiénique, d’un futur de progrès qui ne s’encombrerait pas des vieux, des malades, des étrangers, des juifs, des tsiganes, des homosexuels, etc.

    Il s’agit bien, en effet, comme je l’écrivais récemment (cf. cet extrait de La guerre des âges) d’une question d’hommes nouveaux et d’hommes anciens. Et pas de jeunes et de vieux.

    Mais bon…
    Croire que "les vieux" ça existe, les mettre tous dans le même panier, les accuser, ça ne prend que quelques lignes.
    Évoquer quelques aspects de la question, les évoquer seulement, ça prend au minimum l’article que vous êtes en train de lire – et donc du temps et de la réflexion.

    Aux donneurs de leçons
    Un dernier mot, pour ceux, sans mémoire, qui accusent "les vieux" d’être "égoïstes", de "sacrifier les générations futures", etc.

    Des vieux, des vrais vieux, des très vieux, par mon travail, j’en côtoie. Le plus souvent des pas gâtés. Des qui ont connu des difficultés, des conditions de vie et de travail, bien aussi dures que celles que vivent certains jeunes d’aujourd’hui. Des qui pourraient en effet correspondre aux clichés colportés et qui, très souvent malades, très souvent handicapés, pourraient surtout, comme vous les en accusez, se préoccuper de leur santé et de leur belote.

    Des qui, pourtant, quasi systématiquement, quand je discute avec eux, me parlent de la violence du monde, pleurent sur le chômage des jeunes et sur la terre d’aujourd’hui, saccagée. Des qui avaient amené le front populaire, qui s’étaient battus contre le nazisme, avaient élaboré le Programme National de la Résistance, supporté les restrictions d’après-guerre, construit la sécurité sociale, les retraites pour tous, etc. Des qui pleurent aujourd’hui parce qu’ils n’ont pas fait tout cela pour voir le monde et la France tels qu’ils sont aujourd’hui. Pour voir leurs petits enfants et arrière petits enfants malheureux.

    Ces vieux-là, ils ne s’appellent pas tous Lucie Aubrac, Germaine Tillion, Maurice Kriegel-Valrimont, l’Abbé Pierre… Ils ne passent pas tous dans les médias. Ils sont pourtant nombreux, même si vous les ignorez.
    Évitez donc, si vous souhaitez ne pas ressembler à Nicolas Sarkozy, de donner à ces vieux-là des leçons de générosité et d’altruisme.

    Post Scriptum :

    un mot pour les jeunes personnes ayant écrit que "les vieux" auraient été séduits, égoïstement, par la promesse sarkozyenne de supprimer les droits de succession : il apparaît difficile de qualifier d’égoïsme le souci des vieilles personnes ayant un patrimoine que le maximum dudit patrimoine aille à leurs descendants.

    un mot au sujet de cette promesse sarkozyenne ("Dès le mois de juillet, je supprimerai les droits de succession et de donation. Cette mesure concerne 95% des foyers. Je m’y engage. »). Cette mesure ne concerne certainement pas 95% des foyers. L’impôt sur les successions ne frappe qu’une faible part des successions : 90 % des transmissions entre époux et 80 % de celles en ligne directe ne sont pas imposées, selon un rapport de 2004 de l’Assemblée nationale.

  5. sioux

    Madame Belkacem, commenr allez-vous faire votre campagne législative ? Votre camarade pour la campagne présidentielle (Kouchner) est aujourd’hui avec ceux que vous combattiez hier et que vous combattrez demain !

  6. Ségolène R.

    Chere Najat

    En ces temps de disette et de guerre civile au PS, il est difficile à tous de ne pas céder à l’énervement ou à la panique je constate que vous gardez tout votre calme, vous en avez appris des choses en deux mois à mes cotés, c’est bien!

    En ce moment tres chr Najat je ronge mon frein, seule alternative à l’assaut au lance-flammes, que je ne prends pas le risque de lancer, car je m’aperçois que les garçons – au demeurant intelligents – qui pourraient me soutenir n’ont pas grand-chose dans le pantalon.

    vous savez ma tres chere ex porte-parole, Il y a beaucoup de grandes gueules pour brandir la menace de scission mais je ne les crois pas assez dérangés pour se lancer réellement dans des aventures aussi suicidaires.

    J’espère avoir raison. Si vous aveze besoin de moi pour un meeting ne soyez pas timide et n’hésitez donc pas je viendrias vous soutenir toutes affairees cessantes

  7. rocardien

    que Sarko est un député de plus ou de moins ce n’est pas grave le tout c’est de degager perben pour les législatives , pour après pouvoir y travailler librement. et faire de lyon un bastion de la gauche.

  8. olkainfri

    @Observateur

    ta regle sur le commentaire de texte est vrai mais comme toute regle à son exception: la politique. En politique politicienne celle que najat dit ne pas vouloir pratiquer (elle y viendra bien un jour si elle veut durer) tout est arriere pensée, tout est donc ecrit entre les lignes, ce qui ets écrit dans le slignes est souvent sans importance!

    mais moi je n’ai rien contre Najat au contraire à travers mon blog je la soutiens elle et tous les autres candidats PS issu de la diversité, pourquoi cette selection? Simple Le PS va etre ringardisée par une probable nomination de Rachida Dati au ministere de la justice, l’UMP de Sarkozy risque d’apparaitre comem plus progressiste sur cette question que le PS alors je donne à ces candidats 1 + de visibilité à travers mon blog!

  9. observateur

    Je viens de relire attentivement le billet de Najat. Et je suis effaré des interprétations auxquelles il a donné lieu. Je pense que tout ceux qui y voient un lachage de Ségolène délirent totalement. Il y a une règle très simple lorsque l’on commente un texte : il ne faut jamais le "solliciter". Ce qui veut dire qu’il ne faut pas lui prêter des intentions qu’il ne contient pas, fût-ce de manière prétendument cachée. la seule chose qui compte dans cette nouvelle phase, c’est de rester unis ! Surtout contre Perben qui est le seul "parachuté" dans cette affaire et qui fait semblant de renoncer à un poste ministériel que personne ne lui propose.

  10. observateur

    A tous ceux qui "lisent entre les lignes" : qu’avez-vous fait pour soutenir Ségolène concrètement ? Sans aucun doute beaucoup moins que Najat, à laquelle vous prêtez des pensées fondées sur rien.
    Sioux : Quelle arrogance ! Au lieu de donner des leçons à tout le monde vous devriez balayer devant votre porte.

  11. Pas ministre

    Perben a annoncé qu’il ne voulait pas être ministre pour se consacrer à Lyon, la vérité c’est que dans la "meilleure équipe de France" que Sarko veut constituer, il n’y a pas de place pour lui. Même pas comme remplaçant ! Lyon se passera très bien de Perben.

  12. rocardien

    tout a fait judih
    je pense que le but premier c’est de faire perdre perben dans notre circonscription .
    pour pouvoir gagner ensuite la ville .

  13. judih

    effectivement si perben devais perdre dans la 4 circonscription c’est fini de Perben pour les municipales

  14. Hamza

    Bonjour Najat Belkacem-Vallaud,

    Nous avons trouvé scandaleux les propos et la réaction de DSK , nous le voyons tous comme un dirigeant du passé . Il est passé à nos yeux dans la catégorie des dinausores , ainsi que fabius . Il faut tourner la page, nous en avons marre de les voir essayer de tout piétiner .

    Les résultats de Ségolène Royal ont été honorable malgrés la défaite, il est de son devoir de poursuivre le combat jusqu’à la victoire.

  15. olive

    une defaite de perben et une victoire de philip devrait arranger gérard Collomb ? pour les municipales ?

  16. belle

    Le nouveau président de la République, qui est un fan de foot, vient de montrer à Dominique Perben (l’encore ministre des Transports de Chirac et candidat à la mairie de Lyon) sa complète maîtrise de l’art du tacle, si l’on en croit le Canard enchaîné du jour. L’hebdo raconte qu’à l’un de ses proches qui rapportait des propos de Perben ("si je ne suis pas ministre, j’aurai du mal à gagner Lyon"), Nicolas Sarkozy a répondu : "Eh bien, Lyon s’en remettra !".

    Rusé, Dominique Perben s’est empressé dans la foulée d’annoncer publiquement qu’il se consacrerait exclusivement à Lyon et, de ce fait, refuserait tout poste ministériel. En même temps, personne n’avait envisagé de lui en proposer un…

  17. M.

    Je ne partage pas votre analyse concernant le bilan de l’étape présidentielle (cf. par exemple stratification des votes en fonction de l’âge) : je considère au contraire que le déroulement de cette campagne, jusqu’à son résultat, est de nature à générer un mouvement ambitieux et pérenne ;

    Mais pour parler de futur, je me demande si à ce jour le projet, celui qui pourrait aboutir aux victoires futures des valeurs de la (future) Gauche unifiée, est arrivé à maturité? ça n’est pas mon sentiment personnel, puisqu’il me semble que les convergences souhaitaient par certain(e)s (que ce soit du mouvement démocrate, du PS, des anti-libéraux ou des verts) n’ont pas pleinement abouti. Quel est votre sentiment, Mme Belkacem concernant cela? Quelles seraient selon vous les atouts manquants à ce jour pour unifier ce mouvement? Y a t-il une rélle représentativité de al société humaniste au sein du dialogue (âge, sexe, culture, "niveau" social, compétences, histoire…)???

  18. olkainfri

    Du Blog de JM Apathie
    =================
    Autre chose.
    Ségolène Royal a annoncé ce matin à l’AFP, pour contrarier l’effet des rumeurs reproduites dans la presse ce matin, qu’elle ne serait pas candidate lors des élections législatives dans sa circonscription des Deux Sèvres, ni ailleurs, d’ailleurs. En renonçant à sa candidature, Ségolène Royal honore l’engagement qu’elle avait pris, voilà plus d’un an, de ne plus cumuler de mandats, la présidence de la région Poitou-Charentes demeurant son ultime fonction.
    Si ce respect à la parole donnée doit être salué, il n’en pose pas moins beaucoup de questions dans la situation actuelle du parti socialiste.

    En renonçant à être candidate, Ségolène Royal se met elle même à l’écart du combat qui s’annonce. Difficile en effet d’intervenir puissamment dans le combat des législatives quand on n’y participe pas soi même. François Hollande voulait mettre sur pied une direction collective pour cette campagne. Si Ségolène Royal y figure, ce sera sans prendre pour elle même le risque d’affronter les électeurs. Sa position n’en sera évidemment pas renforcée.
    Ne pas être candidate à la députation, c’est renoncer à être députée. Constat tautologique qui veut dire que Ségolène Royal renonce par avance à affronter le premier ministre dans l’hémicycle et à dénoncer sa politique depuis ce lieu symbolique qu’est l’Assemblée nationale. Voilà qui ne renforcera pas son autorité.
    Ségolène Royal prend cette décision au moment même ou la question du leadership se repose au sein de sa famille politique. En laissant les troupes partir à l’assaut sans elle, elle donne une drôle d’image de sa conception même du leadership. Ne pas partager les combats de ceux que l’on prétend diriger vous déporte aux marges de la vie commune alors même que vous prétendez en être le centre.

    Assez régulièrement dans l’entourage de la candidate socialiste, des proches expliquaient à ceux qui doutaient que justement, la manière de faire de Ségolène Royal était tellement différente qu’elle ne pouvait pas être comprise. Et les même appelaient au dépassement de ce scepticisme, fruit d’une vision conservatrice de la politique, pour investir un peu de foi dans la démarche novatrice et audacieuse de la candidate.
    Personnellement, j’en suis là, les deux pieds dans l’incompréhension la plus noire. Mais je ne demande qu’à progresser, qu’à approcher enfin la modernité, qu’à faire rentrer dans mon cerveau durci par les habitudes les ferments contemporains qui l’adouciront.

    Que l’on me dise, et j’écouterai. Que l’on m’explique, et je croirai. Sur ce, frères et sœurs, bon week-end.

  19. olkainfri

    insensible à l’esbrouffe? C’est normal vous en etes une à vous tout seul, une vraie escroquerie inteletuelle vivante!

    Vive Najat belkacem qui a bien plus de choses sensées à raconter que vous et votre trollisme patenté UMP!

    Vous venez de me donner envie de venir aider najat à Lyon pour battre perben et vous clouez le Bec pour douter ainsi des capacités d’une candidate juste parce qu’elle est une femme ou issue de l’immigration!

  20. olkainfri

    @Sieux mais prend ta carte au PS ça nous fera una dhérent de plus et si tu as le droit de raconter ce que tu veux, le PS contrairement à bien des partis ou regnent le débat alors welcome au PS!

  21. olkainfri

    @Siou, Lionel a perdu en 2002 parce qu’il a fait la plus mauvaise campagne jamais faite par un candidat socialiste et parce qu’il a eu à légard de certains partenaires d egauche l’habileté politique d’un membre pré-pubaire des MJS. ou ai je dit que la défaite de Lionel c’est de la faute des autres?

    la défaite de ségo c’est en 1er lieu sa faute, à elle une campagne booiteuse… puisqu’on y est la nomination de belkacem fut par exemple l’une des plus bentille illustrations de cette campagne boiteuse, car ce n’était qu’une réponse à la présence de Rachida dati chez sarkozy (ce qui n’enleve rien aux qualités de Belkacem)… ecoute je ne vais pas faire ici le procés de ségolene mais contrairement à te smensonges pour moi la défaite de ségo c’est la faute à ségo et maitenant sioux tu arettes de mettre dans la bouche des autres des choses qui proviennent de ton amigination débordante!

  22. olkainfri

    @Sieux vous etes un ou une vraie neuneu de la politique et je ne crois pas que vous répondre servent à quelque chose! Vous vous etes laché, c’était juissif? Ok je vais kan meme dire un truc!

    Qui a dit ici que la politique est un jeux? Mais la politique à gauche comme à droite c’est un monde cynique, ou les egos et les ambitiosn se melent aux convictions pour faire des mélanges qui font défaites et victoires!

    Si des schtroumpf bisounours dans votre genre sont représentatifs des citoyens d’aujourd’hui mais comment ne pas comprendre que l’on puisse avaler du "travailler plus pour gagner plus", comment ne pas comprendre que des citoyens habitués de star ac comem vous puisse ne pas avaler du "france quittez la ou aimez là", comment ne pas imaginer que les citoyens bisounours comme vous ne s’enthoousiasme pas à l’élimination de l’héritage de Mai 68?

    Et en plus vous voulez donner des leçons sur qui est à gauche ou qui ne l’est pas? Bref on aura tout vu!

    najat a un avenir et des choses à dire, pourquoi n’en aurai t’elle pas? parce que c’est une femme? parce que c’est uen arabe? mais qui etes vous pour douter qu’elle puisse avoir des choses à raconter!

    Bref y’a vraiment des gens qui vous donne envie de donner des limites fortes à la liberté d’expression tellement le niveau de leur bétises est forte!

  23. sioux

    Monsieur olkainfri, vous êtes à l’image de ce que je me faisais de cette "bande". Vous manquez d’humilité, vous refusez l’inéluctable à savoir une grosse défaite aux législatives. Je ne connais rien en politique, mais la claque, n’est-ce pas vous et votre logique qui viennent de la prendre ? Je ne connais rien en politique, mais le parachutage de notre amie est-il réel ? Je ne connais rien en politique mais le parti n’est-il pas en train d’imploser grace ou à cause des logiques que vous développez ici ? Je ne connais rien en politique mais le plus difficile dans cette élection n’était-il pas de la perdre ?
    Bon dieu, comment faut-il vous parler pour que vous regardiez au moins une fois les français en face ? que vous descendiez de ce que vous croyez être votre piedestal et qui n’est en fait que le miroir aux allouettes ?
    Vous venez vous et votre clique de prendre une claque mémorable et …. comme pour lionel en 2002 votre conclusion est que ce sont les autres qui ne connaissent rien en politique ?

    Je n’ai pas ma carte au parti mais je vais la prendre, uniquement pour remettre à leur place des gens comme vous. Monsieur, la politique n’est pas un jeu ou l’on s’agite en fonctions des sondages, ou l’on installe les ami(e)s des ami(e)s ou on le désire. La politique que je ne comprends pas c’est la prise en charge de ceux qui ne peuvent le faire, c’est l’accompagnement de ceux qui n’ont plus que vous pour essayer d’être, ce n’est pas le baratin que vous venez nous copier/coller ici.

    Madame belkacem a des choses à dire ? et bien qu’elle les dise et qu’elle réponde aux questions que j’ai posées. Bien sûr, ici il n’y a pas de télé, il n’y a rien à gagner et en plus je suis insensible à l’esbrouffe.

    Bon dieu, qu’est devenu le parti socialiste ? Où est maintenant la pensée politique ? c’est les olkainfri les nouveaux défenseurs de la gauche ?

    Bon dieu, vous méritez des Ségolène, vous méritez des Najat.

  24. olkainfri

    @observateur_alien
    Bon exposé!

    mais en fait je commence à comprendre que pour Najat ce serai difficile de concourir serieusement dans cette circo en affichant ses galans d’ex porte parole de Royal… à sa place je ferai comme Pierre qui renia Jesus avant que le Coq ne chante 3 fois!

    Royal va mal le prendre et ne lui pardonnera on sait tous qu’elle hrmmrmrmmrmrm mauvais caractere mais c’est la politique je la soutiens et aimerai la voir jouer un grand role au PS mais son score fut quand meme assez minable!

  25. olkainfri

    @Sioux vous pigez pas grand chose à la politique pour faire du papier de ex d egauche une sorte d’homélie evanglique qui raconte une vérité révélée!

    oui je prefere copier et coller les articles de gesn bien plus brillant que moi et qui sont pertinents que de raconter un tissus de conneries comem ton ex d egauche, d’ailleurs il n’y a pas de blog pour les députés du MD ou toi et ui pouvez aller vous amuser entre ex de gauche!

  26. observateur_alien

    Chère Najat,

    Si des propos, notamment les miens, vous ont blessée je vous prie de m’en excuser. Peut-être interprétons nous mal, j’espère même que c’est le cas. En ce qui me concerne, si je viens sur votre blog c’est parce que je vous aime bien, sinon je ne prendrais pas la peine d’exprimer avec franchise les sentiments que m’inspirent vos propos.

    Et s’il vous plait, ne nous faites pas de langue de bois. La politique sans la politique politicienne ça n’existe pas, ce n’est pas réjouissant mais c’est comme ça. Donc je vous encourage à en faire mais à bon escient et avec dignité, pour faire gagner vos idées.

    En l’occurrence, tout le monde voit bien que les grandes manœuvres politiciennes sont à l’œuvre au PS à l’heure où nous parlons. Je suis le premier à le déplorer, mais je le comprends aussi. J’appelle de mes vœux que la clarification se fasse rapidement et qu’on sorte de cette ambiguïté dévastatrice qui nous vaut aujourd’hui ces moments difficiles. L’unité est indispensable mais pour qu’elle soit opérante, elle doit s’adjoindre de cohérence, donc de choix tranchés.

  27. sioux

    Papier hyper intéressant de ex de gauche, ça chande des copier/coller de olkainfri.

    J’avais bien l’intention d’écrire quelques idées, mais j’avoue qu’ex de gauche m’a scotché !. Difficile de pondre quelque chose après son papier.

    Une petite chose peut-être : sur la forme => à aucun moment ex de gauche ne parle des qualités intrinsèques (autres qu’iltellectuelles) que le candidat à la rénovation doit avoir. Ségolène est certe pugnace, mais elle chloroforme son auditore. La ponctuation dans ses discours n’est pas respectée. On a l’impression en l’entendant d’écouter une récitation dite par un enfant de 10 ans. Ceci est rédhibitoire. Nous avions déjà eu un avant gôut en 2002 avec Lionel, c’est confirmé aujourd’hui.
    Pour associer les français à ton message, il faut au moins leur faire croire que tu y crois, quoi qu’en dise olkainfri.

    Enfin, pour notre ami olkainfri qui me demande de ne pas embêter madame Belkacem, si aujourd’hui on ne fait pas preuve d’humilité, alors on en prendra pour dix piges de droite dure. Il existe ici à lyon, dans la 4ème, des gens de valeurs (qui ne sont malheureusement pas des caricatures de magazines) qui officient sur les marchés depuis des lustres, et dont on connaît la qualité en matière de gestion des dossiers. Pourquoi a-t-on aujourd’hui madame Belkacem comme candidate ? par quel truchement les gens de terrains ont-ils été évacués ? que faut-il faire pour être en haut de l’affiche ? être à l’affût des sondages ?

    La méthode utilisée pour parvenir donne celle utilisée pour gouverner.

  28. ex de gauche

    Si la date du 6 mai 2007 signe de façon incontestable l’entrée de Nicolas Sarkozy au panthéon de la droite française, on ne sait pas encore très bien quelle place Ségolène Royal occupera dans l’histoire mouvementée de la gauche. On peut la voir comme une simple comète qui aura traversé le ciel en laissant une légère traînée lumineuse ; on peut la croquer en éléphante programmée pour rejoindre à plus ou moins long terme un cimetière déjà bien rempli, mais on peut tout aussi bien l’imaginer comme une éclaireuse qui, par-delà la défaite, aura réussi à ouvrir un nouveau cycle.

    Que le doute soit permis est déjà une information en soi : le résultat du 6 mai 2007 apparaît en effet tellement sans appel qu’il aurait dû aboutir à une réponse beaucoup plus nette. En recueillant 46,94 % des suffrages, la candidate socialiste a fait moins bien que Lionel Jospin en 1995 (47,37 %). Elle a conduit le Parti socialiste et la gauche tout entière à leur troisième défaite présidentielle consécutive alors que cette élection était jugée imperdable en raison du remord causé par le 21 avril 2002 et de l’usure supposée des sortants. « N’importe quel âne qui se présente sera élu », pronostiquait-on dans les rangs socialistes.

    Ségolène Royal donc a été lourdement vaincue et pourtant elle s’est comportée comme si elle avait gagné. Dimanche soir, elle n’avait pas les larmes aux yeux pour annoncer aux militants qu’elle quittait la vie politique comme l’avait fait cinq ans plus tôt, de façon il est vrai quelque peu présomptueuse, Lionel Jospin. Elle avait au contraire le sourire aux lèvres pour les informer qu’elle « continuerait le combat ». Et eux, encore dopés par la campagne, l’applaudissaient à tout rompre. De l’art de transformer du plomb en or sous l’oeil démultiplicateur des caméras de télévision ! Les éléphants qui ne sont pourtant pas des néophytes en sont restés bouche bée : à cinquante-trois ans, portée par la défaite, Ségolène Royal avait donc décidé d’écrire une nouvelle page de l’histoire du Parti socialiste.

    L’aberration n’est qu’apparente. Mise sur orbite par les sondages avant d’avoir été investie candidate socialiste au terme d’une primaire âprement disputée, la présidente de la région Poitou-Charentes a pour elle la cohérence : elle raconte depuis le début la même histoire aux militants : elle est celle qui innove et rénove, attire à elle de nouveaux militants, fait bouger les lignes, brise les tabous, tend la main au centre, fait évoluer les esprits comme jamais. « Vous pouvez compter sur moi pour approfondir la rénovation de la gauche et la recherche de nouvelles convergences au-delà de ses frontières actuelles. C’est la condition de nos victoires futures », a-t-elle expliqué dimanche. Ce faisant, elle rejette la responsabilité de la défaite non pas sur ses propres erreurs de campagne mais sur l’archaïsme du parti qui l’a mal comprise et donc mal soutenue. En même temps, elle prend de vitesse deux autres candidats à la rénovation : Dominique Strauss-Kahn et Bertrand Delanoë. Tous les deux jugent avoir quelques lettres de noblesse pour poursuivre et amplifier la rénovation d’un parti qui peine depuis des années à appeler un chat un chat et à proposer des solutions adaptées au nouveau contexte de la mondialisation.

    Le raisonnement de Ségolène Royal a beau faire rire (jaune) ses adversaires, il mérite d’être pris au sérieux car il se trouve, d’une certaine façon, validé par l’épopée de Nicolas Sarkozy : le vainqueur du 6 mai s’est d’abord imposé dans les sondages, avant de s’emparer de l’UMP. Il a d’abord mené en solitaire le travail de rénovation idéologique de la droite avant d’en imprégner l’UMP qui, groupes de travail et travaux d’experts aidant, l’a ensuite amplifié et largement diffusé. Pour parvenir à cette refondation de la droite, il aura fallu cinq ans de travail acharné au leader de la droite. Ségolène Royal, à qui il faut reconnaître non seulement de la pugnacité mais de l’audace, veut reproduire à gauche ce que Nicolas Sarkozy a réussi à droite… Tous les deux ont parfaitement intégré la logique de l’élection présidentielle qui permet aux ambitieux de soulever des montagnes pourvu qu’ils aient du talent, de la ténacité et une ligne claire. Il faut donc s’attendre, une fois passé les élections législatives, qui requièrent un minimum d’unité, à de fortes turbulences au sein du PS car c’est ni plus ni moins le contrôle du parti qui est en jeu.

    Le pari de Ségolène Royal n’est pas impossible mais, au lendemain d’une défaite impressionnante, il se heurte tout de même à trois obstacles de taille. Le premier est d’ordre personnel. Dans sa nouvelle bataille, la présidente de Poitou-Charentes n’a plus pour adversaire direct Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn mais François Hollande, qui n’est autre que son compagnon. Tout le raisonnement de la candidate revient en effet à instruire le procès d’un parti sclérosé qui, pendant dix ans, a été présidé par… François Hollande. Drame cornélien qui prouve à quel point il est difficile de faire de la politique en couple : le premier secrétaire devient la victime expiatoire d’une défaite dont il peut légitimement estimer qu’il n’en porte pas l’entière responsabilité. La charge contre lui est d’autant plus violente qu’elle est également portée par Dominique Strauss-Kahn, particulièrement vindicatif lorsqu’il déclare : « Il faut reconnaître que jusqu’à maintenant ce parti ne s’est pas renouvelé. C’est pour moi la cause de l’échec. »

    Le second obstacle tient à la nature même du Parti socialiste. Traversé de courants divers depuis ses débuts, il a toujours été fondamentalement attaché à son unité. C’est la raison pour laquelle il est si difficile à rénover. Ces dernières années, le seul à y être parvenu est François Mitterrand, qui, après avoir conquis le parti de l’extérieur, avait réussi à le porter aux marches de l’Elysée en restant obstinément fidèle à une stratégie, celle de l’union de la gauche. La situation aujourd’hui est infiniment plus complexe. Le PS manque cruellement d’alliés à gauche en raison de la fonte historique du PC et des Verts. Il n’est pas pour autant assuré d’en trouver au centre, compte tenu des difficultés que rencontre François Bayrou à faire vivre son nouveau parti. Il faut donc s’attendre à des débats très vifs sur la ligne.

    Au camp des modernistes incarné par Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn s’opposent les « décomplexés de gauche » menés par Laurent Fabius, dans lesquels des personnalités comme Henri Emmanuelli mais peut être aussi François Hollande pourraient très bien se reconnaître. Pour eux, le succès de l’offensive idéologique menée à droite par Nicolas Sarkozy doit conduire la gauche au même type de comportement : assumer clairement ses valeurs plutôt que de s’aventurer sur le terrain de l’adversaire.

    Le dernier obstacle, enfin, tient aux faiblesses de la candidate. S’il est indéniable que le parti a été pour elle un boulet dans la campagne dans la mesure où aucun débat de fond n’avait été tranché, il est tout aussi vrai que des erreurs importantes ont été commises qui relèvent de sa propre responsabilité : improvisations, difficulté à élargir le cercle des intimes, manque de cohérence de la stratégie politique. C’est comme si la campagne s’était faite en marchant. Toutes ces faiblesses ont pesé sur la crédibilité de la candidate. Elles devront être impérativement corrigées si la perdante du 6 mai veut donner quelque réalité à son désir d’avenir.

  29. olkainfri

    @Sioux si vous penseez que cette défaite n’est qu’une question de charisme ou de qualité opratoire, c’est que vous n’avez pas compris grande chose à la politique et je vous prie de ne pas continuer ce débat, et de ne pas pêrdre le temps de la candidate belkacem avec ça!
    ==========
    Contrairement à ce qu’elle avait annoncé, Ségolène Royal sera finalement candidate aux législatives pour la cinquième fois consécutive dans sa circonscription des Deux-Sèvres dont elle est l’élue depuis 1988, affirment "Le Parisien/Aujourd’hui en France" et "Le Figaro" dans leur édition de vendredi.

    "Le Parisien", qui ne cite aucune source, rappelle que la présidente de la région Poitou-Charentes et députée des Deux-Sèvres affirmait le 24 mai 2006, au cours d’un chat sur le site Internet du "Monde" qu’elle ne serait pas candidate aux législatives en 2007.

    De son côté, "Le Figaro" cite un membre de la direction du Parti socialiste selon lequel "officiellement, aucune information sur la 2e circonscription des Deux-Sèvres. Ca tombera du ciel samedi matin" lors de la réunion à la Mutualité du Conseil national du PS chargé d’entériner les candidatures pour les législatives des 10 et 17 juin prochains.

    Quant à la "remplaçante" pressentie pour Ségolène Royal dans les Deux-Sèvres, Delphine Batho, présentée par "Le Figaro" comme proche de Julien Dray, elle devrait se voir proposer la 24e circonscription du Nord (Avesne-sur-Helpe), actuellement détenue par le socialiste Marcel Dehoux et dont il a été décidé l’été de la réserver à une candidature féminine.

    Les deux quotidiens soulignent l’obligation pour Ségolène Royal se présenter aux législatives pour exister au niveau national et pourrait même briguer le poste de présidente du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. AP

  30. André

    Bravo Najat pour votre bel enthousiasme durant cette campagne et bon courage pour la suite du programme.

  31. olkainfri

    Plus jamais ça
    Par Thomas PIKETTY
    QUOTIDIEN : jeudi 10 mai 2007
    28 réactions
    Quelles leçons la gauche peut-elle tirer de la défaite de dimanche ? Pour certains, la cause était entendue depuis longtemps : la France s’est droitisée et s’est mise à rêver de Sarkozy, rien ne pouvait y résister. Argument peu persuasif : toutes les études montrent qu’une majorité de Français a toujours eu peur de Sarkozy et de ses dérives. Le vote Bayrou exprime clairement les craintes suscitées par le nouveau président, y compris à droite.
    Pour d’autres, la défaite s’expliquerait par une erreur de casting : pas assez expérimentée, pas assez crédible, en particulier sur les sujets économiques, Ségolène Royal ne faisait pas le poids. L’argument ne tient pas : la candidate socialiste a démontré qu’elle avait les capacités et surtout la volonté de renouveler le logiciel économique de la gauche, en développant un discours positif sur la priorité donnée à l’investissement dans la formation et la recherche, en insistant avec force sur la responsabilisation des acteurs, la décentralisation et le refus du tout-Etat, les nécessaires contreparties entre droits et devoirs. Il est probable que seule Ségolène Royal, grâce à son extériorité par rapport au PS et à la légitimité conférée par le vote des militants, était en capacité de lancer l’appel au dialogue à Bayrou entre les deux tours, impératif politique et démocratique évident qui conditionne les victoires futures (comment prétendre prendre en compte les aspirations populaires en feignant d’ignorer que Buffet a rassemblé 1,9 % des voix et Bayrou 19 %?).
    En vérité, la gauche a, avant tout, souffert d’un problème de timing. Il aurait fallu bien plus que quelques mois pour construire un programme présidentiel suffisamment charpenté. Pour développer des positions sociales-démocrates fortes et convaincantes sur les grandes questions économiques et sociales (enseignement supérieur et recherche, retraites, santé, fiscalité, marché du travail,…) qui, toutes, exigeront de douloureux ajustements intellectuels chez nombre de militants et sympathisants de gauche, plusieurs années de débats et de patient travail de conviction sont nécessaires. Désignée en novembre, et quels que soient son pragmatisme et son énergie, il était tout simplement impossible pour Ségolène Royal de réaliser ce travail d’ici au mois de mars, surtout après que ses sympathiques compétiteurs internes lui avaient savonné la planche en lui instruisant un procès en incompétence économique.
    L’erreur fondamentale commise par le PS entre 2002 et 2007 est d’avoir cru, ou d’avoir feint de croire (car en réalité personne n’était dupe), qu’il était possible de repousser le choix du candidat après la rédaction du programme. Le résultat objectif est que pendant quatre ans, de 2002 à 2006, les socialistes n’ont parlé de rien. Pour une raison simple : il était impossible pour qui que ce soit de prendre une position forte sur un sujet difficile, de peur de se faire canarder dès le lendemain matin par les petits camarades présidentiables. Résultat des courses : le programme adopté par le PS en 2006 est une fontaine d’eau tiède, dans laquelle toutes les questions qui fâchent ont été soigneusement évitées. Les nouvelles couleurs données à ce programme par Ségolène ne pouvaient suffire à le rendre crédible aux yeux des Français.
    Exemple évident illustrant ce point : la terrible séquence du débat télévisé portant sur les retraites, dans laquelle Sarkozy a conduit la candidate socialiste à proposer une taxe sur les revenus boursiers. Non pas qu’une telle taxe soit, en tant que telle, inenvisageable : le fonds de réserve pour les retraites est déjà en partie alimenté par une (modeste) contribution sociale sur les revenus de placement, et rien n’interdit de la relever dans le cadre du nécessaire rééquilibrage travail-capital de notre système fiscal. Mais cette réponse tout de même un peu courte rappelait à des millions de Français que pendant des années les socialistes se sont contentés de célébrer l’abrogation future de la loi Fillon. Alors même que l’immense majorité de l’opinion sait depuis des années que la pérennité de notre système de retraites exige des réformes précises et courageuses.
    La priorité aujourd’hui est de tout faire pour éviter cette erreur en 2007-2012. Il faut qu’avant la fin de l’année 2007 ait lieu, sous une forme ou sous une autre, un vote des militants (éventuellement élargi aux sympathisants), auquel se soumettront tous ceux qui aspirent à mener le projet socialiste, et qui permettra de désigner un leader incontesté jusqu’en 2012. On entend déjà les arguments fallacieux expliquant qu’une telle personnalisation serait contraire à l’identité collective du parti, etc. En vérité, c’est exactement le contraire : c’est justement parce que les questions de personnes sont totalement secondaires par rapport aux questions de programmes et aux débats d’idées (contrairement à une idée répandue, de très nombreuses personnes ont les qualités pour être président de la République, même Sarkozy) qu’il faut s’empresser de trancher les premières pour pouvoir vite passer aux secondes. Pour sortir au plus vite du combat des chefs et éviter que la catastrophe ne se reproduise, il est urgent aujourd’hui que les militants et sympathisants se mobilisent fortement.
    Thomas Piketty est directeur d’études à l’EHESS et professeur à l’Ecole d’économie de Paris.

  32. olkainfri

    tratégie et Premier secrétaire
    Le Premier secrétaire du Parti socialiste, par nature, ne peut être que le candidat permanent à la direction suprême des affaires du pays lorsque le parti est dans l’opposition. Toute autre posture mène à la division, à l’immobilisme, et à la défaite. On peut disserter sur cette question autant qu’on voudra, mais la cause majeure de la défaite de 2007 provient du non respect de cette règle non écrite que j’avais instaurée en 1971. Lionel Jospin ne s’y était pas trompé, qui en 1995 avait repris, contre son gré et son humeur, la fonction de Premier secrétaire afin d’instaurer la paix interne et s’assurer de la maîtrise du PS, décision qui a facilité la victoire aux législatives de 1997.

    François Hollande est un homme de grand talent et il peut nourrir de grandes ambitions. Mais on ne peut s’imposer comme le candidat naturel des socialistes à l’élection présidentielle faute de mieux, dans l’ambiguïté et l’ambivalence. Les militants du PS portent leur part de responsabilité dans cette affaire, eux qui ont systématiquement préféré soutenir Hollande par peur de choisir, par conservatisme. Si je m’étais conduit ainsi à Epinay ou Metz, attentiste et ne dévoilant rien de mes intentions, les pires difficultés m’eussent attendu en 1981. Imaginez : Rocard candidat, désigné grâce aux sondages, et moi Premier secrétaire en place m’effaçant devant ces mêmes sondages, mais restant en fonctions. Qu’aurais-je fait à votre avis durant la campagne présidentielle ? C’est très simple ; j’aurais souhaité la défaite du candidat socialiste et pour un peu, j’aurais prononcé ici où là, à l’occasion, l’air de pas y toucher, quelques petites phrases destinées à le mettre en difficulté…Sur les impôts des riches à augmenter, sur mes choix de personnalités susceptibles d’être ministres… J’aurais transformé le candidat en marionnette, de quoi éloigner tout électeur centriste de bonne volonté.

    Il faut bien dire la vérité : François Hollande avait décidé dès 2002 d’être candidat à l’élection présidentielle sans le dire et en anesthésiant le PS pour y parvenir. Se voyant finalement doublé par Royal, il l’a d’abord soutenue car elle lui permettait d’enterrer Jospin, de tuer Fabius et de blesser Strauss-Kahn. Une fois désignée, il ne pouvait que souhaiter sa défaite et même y aider un peu par des déclarations intempestives. Ce qui fût fait. Aujourd’hui, il tente de ranger Royal au rayon des souvenirs en compagnie de Jospin, Fabius et Strauss-Kahn. Son objectif est identique : être candidat du PS en 2012 ; la stratégie aussi : jouer sur la peur des militants socialistes traumatisés par la défaite et angoissés à l’idée d’un affrontement interne. La mise sur pied du comité de pilotage de la campagne législative n’est que le prémisse de ce qui attend les socialistes. Si cette ligne l’emporte une fois de plus, Sarkozy est là jusqu’en 2017.

    Entendons nous bien, je ne juge pas Hollande (celui qui est sans ambition n’est rien) et après tout, de son point de vue, c’est peut être la seule stratégie qui vaille. Je dis simplement que cette méthode de gouvernement du PS mène à la catastrophe. Sarkozy a fait campagne cinq ans, Royal cinq mois. Personne ne pouvait prétendre à la victoire dans de telles conditions. Que le prochain congrès du PS se tienne en 2007 ou 2008 peu importe, même si le plus tôt sera le mieux, mais il faudra absolument que ce congrès désigne un Premier (ou une Première…) secrétaire qui sera sans contestation possible le candidat du parti en 2012. Il est temps pour les adhérents du Parti socialiste de cesser d’avoir peur d’eux-mêmes.

  33. olkainfri

    Ambiance à Paris
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    Dominique Bertinotti, Maire PS du IVème arrondissement a a annoncé hier qu’elle se présenterait aux prochaines élections législatives dans la 1re circonscription de Paris (1er, 2e, 3e et 4e arrondissements), circonscription difficile remportée en 2002 par la députée Verte sortante, Martine Billard, qui n’est pas en position de force en 2007

    Le PS a décidé depuis longtemps de ne pas présenter candidat contre les 3 députés Verts de 2002. Simple question de logique.

    Dominique Bertinotti,est une proche de Ségolène Royal, personne ne l’ignore, est partisane d’une alliance avec l’UDF, et son coup d’éclat, particulièrement malvenu, n’a pas été condamné par S. Royal.

    Pourtant, une candidature Bertinotti peut signifier une défaite au premier tour pour les deux candidates et la perte de cette circonscription gagnée de haute lutte avec seulement 700 voix d’écart entre Jean-François Legaret (UMP) et Martine Billard.

    Patrick Bloche, premier fédéral de la fédération de Paris a annoncé qu’il allait essayer raisonner Dominique Bertinotti. Une situation qui peut envenimer encore les relations entre les deux partis amis, les Verts et le PS.

    Quoi qu’il en soit, il est demandé aux militantes et aux militants de ne pas tomber dans le piège et de voter massivement pour Martine Billard dès le premier tour, sans tenir compte de la candidature dissidente.

  34. olkainfri

    je viens de lire aussi que DSK est défavorable à une direction colégiale pour les legislatives, barbier avait donc raison!

  35. olkainfri

    A la lecture du Blog Linneman une fabiusienne pure sucre, à la lecture du blog d’Emmanuelli et à la lecture des intentions que prete C Barbier (editorialiste à l’express) aux amis de DSK, permettez moi cher Najat de doutez que l’heure de l’unité ai sonné au PS! je crois que c’est une bataille à mort qui va s’engager et qui ne fera aucun prisonnier mais des morts! Pour le moment au PS et cela se verifiera au CN de samedi c’est une chasse royal pour tuer Becassine!

    Si ils y arrivent tant mieux pour eux mais moi à ce moment là je quitte le PS pour le MD de Bayrou.

  36. Slim

    On s’en fout des batailles de chefs, on veut gagner les législatives !

  37. olkainfri

    Sur le Blog de Barbier on trouve une analyse interessante sur le climat en ce moment au PS. Les couteaux sont dehors!
    Lecture:
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    Royal, ou comment s’en débarrasser?

    Marie-Noëlle Lienemann, inoxydable femme de gauche, s’est penchée sur ses cartes électorales au lendemain de la défaite de Ségolène Royal à la présidentielle. Elle y a constaté que la candidate du PS a été distancée par son rival UMP dans les principales fédérations qui ont poussé sa candidature interne : dans les Bouches du Rhône, l’Hérault, le Nord (une première !), Sarkozy est en tête. Elle en déduit que les électeurs socialistes n’ont pas suivi l’appareil.

    « Faire moins que Lionel Jospin en 1995, alors qu’il venait après 14 ans de Mitterrand, c’est grave », ajoute Henri Emmanuelli. Pourquoi le PS s’est-il trompé de candidat ? A t-il cru que les sondages décideraient de tout dans l’élection ? Ou bien les élus locaux du PS, qui fournissent avec les employés des collectivités le gros de la base socialiste, ont-ils en leur subconscient souhaité perdre, pour laisser la droite gérer les insolubles difficultés nationales et garder pour eux la gestion des régions, départements et villes ?

    Il y aurait ainsi un partage haut/bas et droite/gauche. A la droite, le national ; à la gauche, le local. Sarkozy, populaire en 2007, sera peut-être rejeté en 2010, et la gauche gardera les fiefs acquis en 2004… Rusé, non ? Ségolène aura donc servi de leurre.

    Pour Henri Emmanuelli, il faut se donner du temps : entre la déroute de1969 et le Congrès d’Epinay, il y eut deux ans. Et il faut placer la redistribution au cœur du projet progressiste, en commençant par la Sécurité sociale. « Dominique Strauss-Kahn veut changer de logiciel, mais je n’ai jamais pu parler du concret avec lui. Il confond logiciel et système d’exploitation. »

    La stratégie des Strauss-kahniens pour le conseil national de ce week-end est de ne pas entrer dans le collectif prévu par François Hollande pour piloter les législatives. Il s’agirait donc de laisser Royal et Hollande diriger la campagne législative et perdre les élections, afin de les rendre ensuite responsables de la double défaite pour s’en débarrasser. Avec les échecs éventuels dans leur circonscription de piliers royalistes, et des interrogations au sein des grosses fédérations, renverser le couple au pouvoir au PS serait alors aisé.

    Mais cela s’appelle un putsch et ne règlera pas la crise identitaire du socialisme. Il en sortira un premier secrétaire de transition, et aux calendes grecques sera renvoyée l’explication entre le social-libéralisme et la ligne du tout à gauche.

  38. Bertolt Brecht

    ELOGE DE LA DIALECTIQUE

    L’injustice aujourd’hui s’avance d’un pas sûr.
    Les oppresseurs dressent des plans pour dix mille ans.
    La force affirme : les choses resteront ce qu’elles sont.
    Pas une voix, hormis la voix de ceux qui règnent.
    Et sur tous les marchés l’exploitation proclame : c’est maintenant que je commence.
    Mais chez les opprimés beaucoup disent maintenant :
    Ce que nous voulons ne viendra jamais.

    Celui qui vit encore ne doit pas dire jamais !
    Ce qui est assuré n’est pas sûr.
    Les choses ne restent pas ce qu’elles sont.
    Quand ceux qui règnent auront parlé,
    Ceux sur qui ils régnaient parleront.
    Qui donc ose dire :jamais ?
    De qui dépend que l’oppression demeure ? De nous.
    De qui dépend qu’elle soit brisée ? De nous.
    Celui qui s’écroule abattu, qu’il se dresse !
    Celui qui est perdu, qu’il lutte !
    Celui qui a compris pourquoi il en est là, comment le retenir ?
    Les vaincus d’aujourd’hui sont demain les vainqueurs
    Et jamais devient : aujourd’hui.

    Bertolt Brecht Allemagne 1933.

  39. Najat

    Je suis assez stupéfaite par ces échanges, Ségolène Royal suscite toujours chez moi ce même enthousiasme qui m’a porté, qui a porté je crois, pendant ces derniers mois, tout ceux qui ont voté pour elle. Je considère qu’elle a fait une très belle campagne et qu’elle a plus que jamais un rôle a jouer dans la modernisation de la gauche. Si je dois être explicite, c’est une femme d’avenir ; me prêter d’autres propos c’est se livrer à de la politique politicienne à laquelle je n’adhère pas et que j’ai toujours trouvée stérile. Si vous n’avez pas compris que l’heure est à l’unité, que nous ne devons pas perdre les législatives, c’est dommage. Pour ma part, je reste mobilisée pour l’école, pour les services publics, pour l’emploi des jeunes, pour le soutien à la recherche et à l’innovation, pour l’environnement comme je l’ai été pour défendre le pacte présidentiel. Battons nous pour nos idées, car chaque fois que la France a fait le choix de confier son destin à un homme fort, à un homme autoritaire, elle a eu besoin d’une opposition forte, vigilante, garante des valeurs républicaines et humanistes et capable d’incarner une alternative.

  40. sioux

    Conseils pour une victoire … future :
    – stop à la peopolisation : l’élection présidentielle est édifiante à ce sujet
    – stop aux caricatures marketing et place aux personnes de dossiers : c’est moins esbrouffe, mais ça ne peut pas faire pire que ce que l’on vient de voir
    – stop aux parachutages : comprenne qui pourra
    – stop aux discours de beaufs sans passion pour laisser la place à de vrais tribuns

  41. olkainfri

    @Alien

    bon j’admet que je fais de la provoc mais reconnaisons qu’au mieux on peut dire comme vous que son billet montre à l’egard de Royal une certaine ambiguïté voir une tiedeur etrange quand on voit la virulence de l’attaque de DSK contre la candidate qu’elle a représenté pendant cette campagne. Elle a ses raisons, on les respecte mais on a le droit de dire que c’est etrange surtout qu’elle montre plus de caleur à l’égard de DSK et dans sa réponse en commentaire elle parle de Royal comme une femme du Passé!

    Cependant c’est Royal qui dans un calcul qui consistait surement à contrer Rachida Dati l’a mise au devant de la scene mais il n’empeche que grace à cette promotion on parle de Belkacem comme une future grande du PS dans des réunions de section au fin fond de Toulouse. L’interessée devrai à mon sens montrer plus de solidarité avec la candidate qui a fait d’elle aujourd’hui une des personnalités préférés des jeunes militants socialistes dans des endroits ou elle n’a a priori aucun relais!

    je parlais hier avec des jeunes militants Toulousains qui me disaient "place aux jeunes qui entourent Royal" et belkacem etait l’un des noms les plus cités… Et ces meme militants seraient assez perplexes en lisant ce billet… effectivement entrer dans la scene politique avec l’etiquette de celle qui prend ses distances quand le bateau tongue, c’est pas tres bien, en tout cas j’espere que ma lecture entre les lignes est fausses et quoi qu’il en soit je me suis promis de faire la promo des candidats de la diversité du pS pour ces legislatives sur mon blog et je continurai à soutenir malgré ces choix Najat Belkacem dont je sais l’avenir grand au Ps pour peux qu’elle ne fasse pas de mauvais choix!

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