13h15, le dimanche

Éditos Publié le 15 juin 2008

Bonjour à tous, merci de vos échanges et de vos sympathiques messages. Je profite de ce billet pour revenir sur quelques uns des sujets évoqués aujourd’hui dans l’émission « 13h15, le dimanche » et qui ont déjà suscité quelques échanges entre vous sur ce blog.

Le non Irlandais

Comme beaucoup d’entre vous, peut-être, j’ai été surprise et déçue par le résultat du référendum irlandais sur le mini traité. Surprise d’abord parce que l’Irlande a très largement bénéficié ces dernières années de la dynamique européenne avec des taux de croissance parmi les plus élevés de l’Union, un chômage frictionnel et un accroissement très important du niveau de vie des Irlandais. Le non n’en est que plus difficile à comprendre. Déçue ensuite parce que la construction européenne se trouve aujourd’hui dans un corner alors que la mondialisation, avec notamment l’émergence de la Chine et de l’Inde, appelle plus et mieux d’Europe si nous voulons peser sur l’économie mondiale, défendre notre modèle social et conserver un poids politique dans la conduite des affaires du monde.

Sans doute ce résultat résulte-t-il, comme en France, de l’alliance des contraires et de coalitions hétéroclites, peut-être peut-elle aussi s’expliquer par la réticence des Irlandais, après des siècles de domination britannique à voir les décisions prise à Bruxelles, comme elles se prenaient hier à Londres, mais plus largement, j’y vois, après les référendums français et danois, le témoignage à nouveau éclatant d’un divorce entre les Européens et l’Europe qu’on leur propose.

L’Europe ne se construit certainement pas contre les peuples, comme certains adversaires de la construction européenne voudraient le laisser croire, mais elle se construit dans l’indifférence des peuples. Jamais autant qu’aujourd’hui, dans cette conjoncture économique incertaine (les Irlandais savent bien qu’ils ont mangé leur pain blanc avec des perspectives de croissance pour 2008 à 1,7% alors qu’elle atteignait encore 6% l’an dernier !), les réflexes « girondins » et la tentation du repli sur soi n’auront été aussi nombreux. Il faut dire que les gouvernements eux-mêmes entretiennent ce réflexe en se cachant, souvent lâchement, derrière des décisions de Bruxelles, comme si elle leurs étaient imposées. François Fillon, il y a quelques jours encore parlait, « des fonctionnaires de Bruxelles qui décident… », alors que ce sont bien les gouvernements qui décident ensemble.

Ayons cependant une lecture optimiste de ce « non » irlandais, en disant d’abord que l’on peut avoir rejeté le traité de Lisbonne et être fondamentalement pro-européen. J’en connais, et je crois que l’Europe a acquis une solidité suffisante pour supporter un non. Faisons de ces circonstances une occasion de lancer de grandes politiques européennes dans des domaines qui intéressent la vie quotidienne des Européens : l’environnement, le pouvoir d’achat, l’énergie, l’éducation, les transports… Nous avons besoin d’une Europe qui protège et non d’une Europe qui rend possible la concurrence fiscale, le dumping social et les délocalisations du type de celle de Nokia.

Profitons de la présidence française et plus encore des élections européennes pour lancer un grand débat sur l’Europe, pour la faire connaître dans ce qu’elle apporte quotidiennement aux Européens, pour lui donner un visage. Construisons l’Europe avec les peuples. Vive l’Europe !

Bachar El Assad, le nouvel ami du Président

El Assad, tel père tel fils Lorsque Jacques Chirac avait reçu Bachar El Assad à la mort de son père, en 1999, la France faisait le pari qu’une autre Syrie était possible avec l’arrivée à sa tête une nouvelle génération formée en Grande Bretagne. Tous les espoirs étaient alors permis et la France disposée à aider la Syrie dans la voie de la démocratisation et du développement.

Près de dix ans plus tard, force est de constater que les promesses n’ont pas été tenues, que l’oppression syrienne sur son voisin libanais a continué, que l’oppression sur le peuple syrien n’a rien perdu de sa violence et que les assassinats politiques demeurent légion.

C’est dans ce contexte que se pose la question de l’invitation de Bachar El Assad au sommet Euro-Méditerranée et aux cérémonies du 14 juillet. Je ne suis pas assez naïve pour penser que la diplomatie se passe de rencontres avec les dictateurs. Le plus sûr moyen de faire la paix reste bien d’ailleurs de parler à ses ennemis. Je veux dire aussi que je suis favorable à une union de la Méditerranée et qu’à ce titre l’invitation du dictateur syrien, aussi gênante soit-elle, est nécessaire. Je suis en revanche tout à fait opposée à sa présence aux cérémonies du 14 juillet qui commémorent la prise de la Bastille alors que tant de Bastilles syriennes sont aujourd’hui pleines de prisonniers politiques. Alors que la commission d’enquête, réclamée notamment par la France, sur l’assassinat de Rafik Hariri et qui de près ou de loin implique la Syrie, n’a pas rendu ses conclusions. Je me demande dans ces conditions ce que nos amis Libanais doivent penser des grandes déclarations d’amitié faites il y a quelques jours par Nicolas Sarkozy…

La diplomatie du tapis rouge déroulé aux dictateurs a d’ailleurs déjà montré ses limites puisque l’ami libyen du président Sarkozy, le colonel Khadafi, a pour sa part, bien ingrat, décliné l’invitation aux cérémonies du 14 juillet et au sommet en déclarant qu’il « n’était pas un chien à qui on donne un os à ronger… »

59 commentaires sur 13h15, le dimanche

  1. Gérard ELOI

    @ Mozer,

    Tu ne penses pas que Ségolène puisse rassembler…
    Ton analyse est pertinente, et la conclusion qu’on en tire vraiment horrifiante: on n’est pas loin d’un NS président à vie…

    Ce que je souhaiterais, pour -enfin !- dormir sur mes deux oreilles : Najat au leadership du PS. Puis, que ce soit Najat ou Ségolène candidate, et victorieuse !, à la présidentielle. Mais, aux dernières nouvelles, Najat n’était pas candidate au secrétariat…

    Donc, on verra…
    Mais il y a encore de l’espoir

    Amitiés

    GE

  2. Gérard ELOI

    @ Lionel

    Je te réponds un peu moins rapidement, mais…j’ai plus 20 ans !

    1) " Elle n’ a pas su gagner contre Sarko…"
    Je réponds que Mitterrand n’ a été élu qu’à son troisième essai. Et qu’en plus Ségolène fut sabotée même par des gens de gauche. Dommage de rappeler çà sur un blog de gauche…encore un argument pouir la droite…

    2) " Ses affaires privées de côté…".
    Elle n’ a annoncé sa séparation avec François Hollande qu’ après les élections. Sa campagne n’a jamais, à mon sens, subi le contrecoup de cette "affaire privée".
    Une curiosité : dans ta question 1, tu reproches à Ségo de n’avoir pas pu battre Sarkozy. Et dans ta question 2, tu reproches à la même Ségo des éléments de vie privée…Objection, Votre Honneur : et la vie privée, chez Sarko and Co, combien çà a alimenté la presse ? (Je n’ajoute pas la qualification " à sensations", car je ne voudrais pas voir le vocable "sensations", père de l’adjectif "sensationnel", accollé à NS).

    3) " Pas de proposition politique".
    N’oublie pas qu’ il y avait ce pacte présidentiel, la démocratie participative, et récemment la consultation participative sur DA, dont les résultats seront communiqués samedi 28 juin.

    4) Tu votes Najat ou Besancenot. J’ai été longtemps ( 68ard !) admirateur d’ Arlette, que je remercie pour cet aiguillon si utile qu’elle a su apporter, sans jamais rien en retour, à la Gauche.

    Najat ou Besancenot, tu dis…
    Pour moi, Najat et Ségolène survolent les débats, avec 19/ 20. Et notre camarade Olivier suit avec 15.

    Amitiés GE

  3. MOZER

    Gérard,

    je ne pense pas que SR arrivera à rassembler tous le monde dérriere elle , si elle est SG du PS ???? comme d’autres….
    pour quoi pas un neutre comme André Vallini, najat a déja travailler avec lui sur la reforme du PS.

    Amicalement,

  4. Lionel 71

    Gérard, je te répond rapidement , je pense que cela peut intéresser Najat : Pourquoi je suis déçu de Ségo :
    1) Parce qu’elle a perdu contre sarko et donc parce qu’elle n’a pas SU gagner, c’est à dire qu’elle a eu du mal à exprimer clairement ses idées, elle est trop ‘politiquement correcte’ et n’a pas su etre à la hauteur verbale de Sarko.
    2) Ele n’a pas su mettre ses affaires privées de coté
    3) Elle ne cherche pas à rassembler la gauche mais juste à gagner la presidence du PS pour de nouveau se présenter au présidentielle mais derriere tout ça il y a quoi ? Pas de proposition politique concrete, pas de défense du pouvoir d’achat , pas de défense de 35 h …
    4) Actuellement, je vote Besancenot ou Najat !!!

  5. Gérard ELOI

    @ Lionel,

    Tout à fait d’accord avec le fait que Najat est la force tranquille qui monte au PS.

    Mais je ne partage pas du tout ton avis quand tu dis Ségolène décevante et quand tu parles de fausse route !

    N’oublions surtout pas le nombre de manipulations qui ont été lancées contre cette " Femme à abattre", manipulations dont il reste toujours quelque chose ( Mentez, mentez,…). Tu as été déçu, et cela peut se comprendre. Pourquoi ? ( Sans indiscrétion…)

    Il n’y a peut-être qu’un malheureux malentendu. Si tu veux débattre un peu plus longuement, tu peux me répondre ici ou, pour ne pas encombrer le blog de Najat, via mon blog. ( Suffit de cliquer sur mon nom, et je passe au moins une fois par jour)

    Amicalement, peut-être à bientôt

    GE

  6. Lionel 71

    Bonjour

    En effet, belle prestation dimanche sur la 2, dans une confrontation courtoise avec votre adversaire politique du jour.

    Il me semble que vous etes la jeune femme dymanique ‘qui monte’ tranquillement mais surement au PS et nous avons besoin de cela. Par contre, il me semble que vous faites fausse route en soutenant Ségolène … J’ai pourtant voté pour à la présidentielle mais elle m’a beaucoup déçue pendant sa campagne et après …

    Je passerai le bonjour à votre mari car je bosse au CG … Bye

  7. Cécile

    Bonsoir,

    un peu d’humour ça fait du bien…

    J’ai vu Najat hier sur TLM (pour ceux qui ne sont pas LYONNAIS
    "qui ne saute pas n’est pas lyonnais !!! c’est la chaine lyonnaise ….
    et oui je rappelle que je suis de LYON ! (quelle chance et en plus du 3ème !!!) Elle nous a parlé de la fête de la musique, et oui, ça fera du bien un peu de divertissement convivial.
    A part ça, il est vrai qu’il y a de quoi faire : alors prouvons que si nous n’avons pas (de moins en moins) de pétrole (lol) , nous avons de plus en plus d’ idées !

    Sur ce bonsoir et bonne fête de la musique !

  8. Gérard ELOI

    @ Adonis,

    Mais non, c’est pas du succès. A mon âge, je ne me permettrais plus !

    " The best", c’est très aimable. Même trop : si nous étions vraiment les " Best",…nous aurions gagné le 6 mai. Or que nous voilà englués dans de bien sombres prolongations…Faudra donc qu’on soit meilleurs la prochaine fois.

    @ Chris,

    " Ne me dites pas que le PS n’a pas d’idée…"

    Le PS en général, je ne sais pas exactement.
    Mais Najat, Ségolène, et quelques autres personnes de grande qualité en ont des idées. Et des constructives, efficaces, audacieuses,…Il y a même des jours où je redeviens optimiste !
    ( J’arrête : Adonis va me soupçonner d’ essayer de draguer !)

    NB : ton idée d’un "dico social" est fort intéressante. Ce serait à creuser sur blog !

    Amitiés

    GE

  9. Chris(ancien chris...)

    "Les expulsions d’étrangers en hausse de 80% sur cinq mois"
    _________________
    Evidemment , le PS est silencieux comme d’habitude…
    Un peu d’humour…

    Ne me dites pas que le PS n’a pas d’idée sur 35 heures à l’hôpital,Accès à la propriété,Administration,Adoption,Afrique,Agriculteurs,Aides au developpement,Aides agricoles,Airbus,Allocations jeunes handicapés,Allocations chômage,Allocations familiales,Aménagement du territoire,Autonomie des établissements scolaires,

    Banlieues, Biocarburants,Bouclier antimissile américain,Bouclier fiscal,Capitalisme financier,Carte judiciaire,Carte scolaire,Charte du dialogue social

    ChercheursChoc des civilisations,Chômage,Conflit israélo-palestinien,Couple de même sexe
    Délocalisations,Dépense publique,Désindustrialisation,Détention,Dette,Developpement durable,Dialogue social,Discrimination,Droit à la formation,Droit des femmes

    Egalité d’accès aux soins,Egalité des chances,Egalité salariale,Enseignements primaire et secondaire,Enseignement supérieur

    Fiscalité écologique,Fonctions publiques,Frontières de l’Europe
    Golden parachute ou Parachute doré,Garde d’enfantsHandicap, Gratuité des musées

    Harkis,Heures supplémentaires,Hopital

    Immigration,Indépendance et pluralisme de la presse,Indice des prix,Intégration

    Aller hop au hasard "P" et "S"
    Pouvoir d’achat, Protection sociale,Professionnels de santé,Seniors,SDF,Sécurité sociale professionnelle,Service public en milieu rural,Solidarité,Stock options

    et le "T", TVA sociale ou TVA Anti délocalisation
    et le "Z" comme ZEP

    Il y a de quoi à faire un programme solide…

  10. adonis

    @ Gérard ELOI: Eh bien, vous en avez du succès avec les filles! (sourire)…. You are the best! ^^
    ….. Heu.. je pourrais avoir une photo dédicacée? ^^

  11. Gérard ELOI

    @ Cécile,

    Merci pour ce comm élogieux. Qui risque de me mettre la pression : je vais avoir peur de décevoir, à cause de ces mots qui me tombent sous la main dans un désordre quelquefois illisible…

    Question prise de parole, les tiennes sont particulièrement pertinentes. Dans ce long échange très et trop flou, tu es la seule à avoir pensé à remettre en évidence l’influence nauséabonde des marchands de canons sur la misère du monde…

    Avec toi en plus aujourd’hui dans l’équipe, je recommence à croire que la prochaine fois, on gagnera !

    Amitiés

    GE

  12. Cécile

    Alors, lorsqu’on peut discuter même avec des ennemis, je pense qu’il faut y aller. On ne peut qu’y gagner. Alors Najat : courage ! Tu as cette étincelle dans le regard (il n’y a pas que ça ! ) qui peut faire changer et avancer , fonce ! Amitiés

  13. Cécile

    Bonsoir à tous et toutes,

    Je vois que les dialogues fusent !
    Certains font le procès de l’Histoire….Je tiens à dire que beaucoup de pays ont du sang sur les mains… et des peuples qui ont et qui continuent de souffrir.

    Alors c’est vrai que les colonies ont fait du mal, les plus riches qui veulent tout contrôler , pour être encore plus riche et pour qu’on ne touche pas à leurs privilèges et à leur richesse. (ce sont eux qui détiennent la vérité ! et toi pauvre bougre tait-toi, et bosse (et dis-toi que tu as de la chance de travailler jusqu’à en crever : de toute façon le monde d’en haut s’en fout !)

    Je vois qu’on oublie de parler des ventes d’armes dans tout ça : à qui profite le crime ? rien que d’y penser ça me donner envie de gerber (désolée pour l’image)..

    Sur ce : bonne soirée..

    @Gérard Eloi : J’apprécie vos prises de paroles !

  14. Gérard ELOI

    @ Adonis,

    C’est fort possible.

    Mais keske çà commence à fatiguer !

    Si c’était pas pour garder un contact avec Najat et quelques autres personnes de qualité, et peut-être participer à quelque chose d’important, d’essentiel,…, j’élimine mon ordi et je pars dans une île déserte…

    Amicalement

    GE

  15. adonis

    @ Gérard ELOI: Bonsoir.. Je crois bien que sous le pseudo VIVA Chinafrique se cache Hafrit ^^…. J’ai comparé les commentaires de VIVA Chinafrique, avec ceux de Hafrit, et c’est quasiment le même style d’écriture…. Bonne soirée à vous

  16. VIVA CHINAFRIQUE , VIVA IRA

    HÉ HÉ HÉ DÉMOCRATIE espèce de salope tu est ou je vois ton nom partout , mais je te vois nul part.

    @mazga , je te conseil :

    L’Homme et son devenir selon le Vêdânta, (1925) Éditions Traditionnelles.
    La Crise du monde moderne, (1927) Gallimard.
    La Métaphysique orientale, (1939) Éditions Traditionnelles.

    tu pourras comprendre ou ce type de personnage veulent nous mener , et pour UPM :

    http://www.dailymotion.com/searc...

    http://www.dailymotion.com/searc...

    http://www.dailymotion.com/searc...

    http://www.dailymotion.com/searc...

    http://www.dailymotion.com/video...

    2M et ZABA sont pour l’upm , car les échanges EuroTunisie et EuroMaroc , les échanges seraient encire plus importants que gagne les autres ?

    et quand est il des palestiniens ?
    c’est vrai ont sans fou de la Palestine , tant que l’upm amène de la richesse , oulala et une minime classe social qui roule en porche Cayenne, les humanistes du portefeuille , zut sujet sensible , la Palestine ça n’existe pas . sinon faire simple , si les pays ne veulent pas de l’upm la Tunisie le Maroc et Israël rejoignez l’upm comme a dit sarkozy pas besoin de tous ou encore mieux entrer la dans CEE , merde pas possible la Turquie .

  17. VIVA CHINAFRIQUE , VIVA IRA

    pour commencer , un vieu proverbe ou dicton d’ibn khaldoum , le corbeau peut copier le pigeon , il restera tjs un corbeau .

    @ mazga , bonjour , je te conseille de t’organiser , pour tes actions ne compte sur aucun parti politique francais pour t’aider , les politiques brasse du vent , ceux sont les peuples qui font les choses , mais a force de croire qu’ils sont capable de faire des actions positives pour les peuples , ils ont tous les pouvoirs , surtout celui de se prosterner aux lobbyistes. et d’agir dans leur intérêt .

    @Mouss ,bonjour , mais chez moi depuis que je suis petit tout a une importance ,j’appel un chien un chien et un chat un chat , la sémantique comme vous le remarquez si bien , est importante dans ce sujet , parce que le traiter de Barcelone a eut lui aussi plusieurs nom .

    C’est à travers ce que Jean Monnet appelait des « solidarités de fait » qu’une telle union peut voir le jour.
    pour commencer , si tu veux aller sur le sujet ,ton reve ou l’ideologie de Andre Azoulay , le spin et think thank , je la connais sur le bout des doigts , la fermeture de la frontière entre le Maroc et algerie n’est pas du au problème du Sahara occidentale , la preuve si tu est déjà aller les camions et les vendeurs de gas oil 3 fois moins chére en Algérie se vendent au marche noire au Maroc , la vente d’énergie électrique pour Espagne va passer par le Maroc , donc des projets il y en a , certes le Maroc et la Tunisie ont bcp de contrat avec l’Europe , donc les échanges sont bien la , je vais pas jouer le nationaliste , mais la porte ceux sont les algériens qui l’ont fermer et tu sais tres bien pourquoi , mais pourquoi des accords ceux font avec la Tunisie sont problème , surement du au Maroc qui ferme la porte a une ouverture sur Amérique du sud je comprends c’est dans votre intérêt . j’aspire comme un descendant d’un résistant a voir , des pays se liberer et qu’il est leur indépendance, au lieu de parler a leur place , je préféré leur laisser la parole via leur blog :

    lesaharaoccidental.over-b…

    C’est justement en essayant d’opposer les pays de la région comme tu le fais, que la région Afrique du Nord est la seule région au monde qui est incapable d’avoir un commerce intra régional relativement significatif, je vais pas faire encore le boulot , je te conseille d’acheter la revue Afrique Asie de juin 2008 , tu verras que les échanges ont augmentes , même fait un bon enorme ,mais pour certain plus que d’autre , mais les échanges intra Maghreb et intra Afrique fonctionne de mieu en mieu , voir Tunisie Libye, je vais pas tout développer ici .

    au delà de tout ca , pourquoi après tant d’années , l’Europe et la France a un regard sur ce traiter qui ressemble bcp a l’ancien , et qui mene a mener a rien , UPM , c’est comme Europe , sans les peuple cela ne peut pas fonctionner , les dirigeants politique , peuvent en signer des papier , des traites mais si le peuple refuse que reste il ?
    OK , mais je crois pas que le libre commerce en français (spaghetti bowl) des américains du sud , ne soit réalisable en Afrique du nord , penses tu que l’UPM va favoriser les infrastructures pour aider l’Afrique a se développer ?

    pour le transfert de technologie , il existe et va se développer partout dans le monde , haudj quand ont acheter c’est avec la technologie , mais le problème n’est pas la , il faudrait créer un savoir faire , et que les pays d’Afrique innovent ,et ne pas copier , les idéaux et schéma politique social économique.
    si c’est pour avoir science-po l’ena en Afrique , je préfère HARVARD, il serait temp que certaine nation existe par ceux qu’elles sont et non une copie idéologique , il n’y a que le temp qui le dira , mais quand je vois derrière moi en Afrique ce qu’il y a eut avec la Francafrique , je crois que la Chinafrique ce ne pas être pire .

  18. Gérard ELOI

    @ Mazga,

    Tu reproches maintenant à Najat d’être membre du conseil des Marocains de l’étranger. Au nom d’ événements, d’accord atroces et injustes, qui se sont passés en 1958, il y a donc 50 ans. Petite remarque : elle n’était pas née à l’époque.

    Et tu trouves "hypocrite" (encore une fois !) son message.
    Elle affirme simoplement qu’elle ne sait pas encore jusqu’où pourra aller ce conseil.

    Etant donné les circonstances actuelles, je pense que la position ‘une femme humaniste, énergique et sincère comme Najat au sein de ce conseil est l’un des rares éléments susceptible de faire avancer les choses vers des lendemains démocratiques.

    Elle a choisi la voie légale qui se présentait, et on lui reproche que le chemin sera long…
    Si elle avait refusé de siéger à ce conseil, on lui aurait reproché d’abandonner le Maroc.

    Elle accepte les institutions mises en place par le descendant du tyran qui…
    Tu ne préférerais quand même pas que, comme Bush en Irak, elle lui déclare la guerre ?
    Ni qu’elle insiste pour qu’on appuie sur le bouton rouge ?

    Rappel : en 45 ( 13 ans seulement avant les événements que tu évoques), les Américains ont atomisé Hiroshima, puis Nagasaki. Mais ils avaient gardé intact l’ empereur Hiro-Hito, peut-être pour avoir quelqu’un avec qui négocier ? Ou pour une autre raison qui m’échappe…
    Najat a la sagesse de s’asseoir à une table qui devrait être de négociations avant que l’on réponde à un massacre par un autre massacre.

    Etant donné ses qualités d’humanisme, de volonté, de sincérité, de clairvoyance,…que j’ai déjà soulignées, j’estime qu’elle est une chance pour la France, l’ Europe et la Communauté méditerranéenne.

    Amicalement

    GE

  19. Mouss

    Bonjour à tous,

    Pas mal de commentaires très intéressant dont certains ou je me permets d’apporter quelques contributions, une fois n’est pas coutume, qui sortiront de mon style que j’ai adopté sur ce blog.

    @ VIVA CHINAFRIQUE , VIVA IRA

    Najat a parlé d’une Union de la Med, mais comme notre ami le dit, c’est UPM. Franchement, on n’est pas la pour faire de la sémantique et on aura compris que Najat parlait de l’UPM.
    L’UPM a vocation à regrouper tous les pays de la med, y compris Israël, la Syrie et le Liban.
    Deuxièmement, tu proposes de faire un peu de géostratégie, dans ce cas, je vais t’accompagner dans ta suggestion. L’UPM a vocation à être une union de projet et non une union de politiques communes. C’est à travers ce que Jean Monnet appelait des « solidarités de fait » qu’une telle union peut voir le jour. En aucun cas, c’est une union peut être une union politique. Tu n’as qu’a regardé le triste exemple que nous montre l’UMA depuis quelques années avec le blocage maroco-algérien sur la question du Sahara Occidental. Ayons des projets communs, peut être ensuite des politiques communes. La dynamique de l’intégration régionale jouera ensuite son rôle.

    Ensuite, tu compares le Maroc, la Tunisie avec d’autres pays de la région. C’est justement en essayant d’opposer les pays de la région comme tu le fais, que la région Afrique du Nord est la seule région au monde qui est incapable d’avoir un commerce intra régional relativement significatif. A quand remonte le dernier sommet de l’UMA ? Lorsque les pays d’Afrique du Nord auront compris que l’intégration régionale est un moyen d’accroître le bien être des gens de la région, on aura fait une belle avancée.
    Tu cites les vrais pays de l’UPM ? Et quid des autres ? Des Faire Valoir ? Essaye de faire l’UPM sans la Tunisie ou le Maroc, et tu verras ce que tu pourras faire. Il faut davantage adopter une approche globale et équitable dans l’intérêt de la région et non dans l’intérêt des Etats Nations. Pour ce faire, il est important d’adopter une approche fonctionnaliste et gradualiste dans une dynamique régionale.

    Pour l’Afrique et les Africains, tu dis que l’UPM ne serait pas bénéfique. Sur quelle base ton analyse repose ?
    Ce qui est bénéfique pour les Africains, c’est ce que le traité d’Abuja (ratifié par les membres de l’Union africaine) met en évidence, à savoir accroître l’intégration régionale des pays africains comme moyen d’augmenter les échanges intra régionaux. Mais quand tu regardes concrètement ce qui se passe, c’est qu’il y a une multitude de communautés économiques régionales qui s’entrecoupent (ce qu’on appelle le spagetti bowl) et qui rends les choses beaucoup plus compliquées en terme de mise en œuvre des schémas d’intégration régionale. C’est ca qui fait mal, ce n’est pas autre chose.
    Deuxièmement, ce sont les infrastructures, les routes. Essaye de te rendre à Bangui via une capitale africaine et tu comprendras ce que cela veut dire. Essaye de te rendre en voiture de Doula à Brazaville et tu comprendras la difficulté de faire du commerce. L’intérêt des africains passe d’abord par les africains. Il faut déjà lever les contraintes internes qui existent dans ce continent et ensuite on pourra essayer de regarder les contraintes externes. Le nier serait manquer d’objectivité !

    La Chine est un partenaire majeur en Afrique. Cela ne me choque pas et ne me gène pas à condition que ce soit un véritable transfert technologique et pas un moyen de venir se servir sur les ressources naturelles en Afrique pour financer les taux de croissance fous que connaît la Chine et en occultant certaines libertés fondamentales. En d’autres termes que cela ne soit pas un mécanisme d’aide liée !
    Il est important cher ami d’avoir une approche fidèle des choses et de ne pas conditionner son analyse a des idéologies. On sait ou cela mène !

    @ Mazga

    Tu dis que les franco africains ne sont pas dupes. Absolument, nous ne sommes pas dupes que le Maroc est entré depuis plusieurs années dans une période de croissance élevée et qui tends a réduire les inégalités en créant une classe moyenne, les objectifs du développement du millénaire seront (contrairement à l’extrême majorité des pays africains) quasiment atteint au Maroc. La démocratie s’installe avec des élections législatives libres et indépendantes. Le revenu par tête a considérablement augmenté. Le niveau de l’éducation augmente en particulier celles des filles dans les campagnes. En d’autres termes le Maroc moderne est en marche et je comprends que cela peut irriter, mais c’est la vérité. Je t’invite à te rendre au Maroc pour te rendre compte de l’évolution des choses. Alors, c’est sur, cela ne va pas assez vite et il y a encore des lourdeurs, mais ca évolue et les Marocains, je te rassure, prennent leur destin entre leurs propres mains et les marocains de l’étranger sont et demeurent très attachés à leur pays d’origine. Je t’invite juste à regarder les transferts de fonds des RME et aussi la présence des marocains sur les autoroutes d’Espagne l’été.

    Ensuite, Najat membre du CMR
    Cher ami, si tu lis bien les statuts de cette commission, en aucun cas, elle ne substitue pas aux organes de représentation qui existent déjà. Le Conseil ne représente pas la communauté marocaine, qui avoisine les 3,3 millions, auprès de l’administration, et inversement. Il ne se chargera pas, par exemple, de recevoir des plaintes de la part des expatriés marocains. Son rôle est avant tout académique. C’est-à-dire qu’il devra prospecter, étudier et travailler sur le phénomène migratoire.
    J’ai lu des commentaires, mais le tien est particulièrement impressionnant par son hypocrisie. Reprocher à une personne née en 1977 de faire partie d’une commission d’experts 30 ans après, c’est très fort. A mon avis, tu devrais aller voir ce qu’est le Maroc d’aujourd’hui, au lieu d’écrire de tels commentaires qui exposent ton ignorance.
    L’engagement politique de Najat est en France et nulle part ailleurs. Elle l’a dit plusieurs fois me semble t il. C’est là ou elle sollicite le suffrage des électeurs et ou elle rend compte de son action. Ce qu’elle fait plutôt bien. Je trouve remarquable que Najat donne son avis au sein de cette commission et c’est aussi la reconnaissance d’une nouvelle génération de franco-marocains, née, éduquée en France, ayant fréquentée les plus grandes écoles, qui ont des responsabilités politiques ou autres en France ou ailleurs, qui travaillent, s’impliquent politiquement dans leur pays. Elle représente, au sein de cette commission, toute une communauté franco marocaine avec son histoire, son évolution, son insertion (je ne parle pas d’intégration pour ceux né en France).
    Elle est élue de la République francaise, et plutôt une élue de classe, intelligente, qui adopte une véritable réflexion dans ses actions, qui a le courage et l’audace d’aller aux suffrages universels directs et de gagner cher ami et surtout qui représente l’avenir de la France. Cela ne l’interdit en rien de siéger dans une commission d’experts. Son histoire est l’histoire de milliers de familles qu’il faut respecter. Le Maroc est entré dans une nouvelle phase, personne n’a oublié les années de plomb, mais il faut avancer dans la vie pour l’intérêt bien compris, et surtout des générations futures.

    Amicalement

  20. Chris(ancien chris...)

    (suite)
    Le tryptique républicain (Liberté, Egalité, Fraternité), le mythe fondateur de l’exception française.
    La liberté :
    La Colonisation est la négation de la Liberté. La Colonisation n’est pas, loin s’en faut, « la mise en valeur des richesses d’un pays transformé en colonie » selon la plus récente définition du dictionnaire « Le Petit Robert » Edition -2007

    La liberté et La colonisation sont proprement antinomiques. Car la colonisation est l’exploitation d’un pays, la spoliation de ses richesses, l’asservissement de sa population au bénéfice d’une Métropole dont elle est, en fait, un marché captif, le réservoir de ses matières premières et le déversoir de son surplus démographique, de sa main d’œuvre et de sa surpopulation, le volant régulateur du chômage et de l’inflation dans les sociétés occidentales.

    Contraire aux idéaux de Liberté, d’Egalité et de fraternité, les principes fondateurs de la Révolution Française, la colonisation est le fossoyeur de l’idéal républicain. Elle l’aura été quand bien même d’illustres figures françaises, telles Léon Blum, la conscience morale du socialisme, auront voulu – déjà- en célébrer les bienfaits comme un devoir de faire accéder à la civilisation les peuples primitifs (2).

    Par transposition au débat contemporain, la rhétorique de Léon Blum est comparable à celle de la nouvelle conscience de la nouvelle gauche française, le philosophe André Glucksman, présentant l’invasion américaine de l’Irak en 2003 comme une contribution occidentale à l’instauration de la démocratie en terre arabe et non comme la mainmise américaine sur les gisements pétroliers de ce pays. « Le fardeau de l’homme blanc », théorisé par l’anglais Kipling, est un alibi commode, le thème récurrent à toutes les équipées prédatrices du monde occidental.

    L’Egalité :

    L’exception française est une singularité : Premier pays à avoir institutionnalisé la terreur comme mode de gouvernement, avec Maximilien de Robespierre, sous la Révolution française (1794), la France sera aussi le premier pays à inaugurer la piraterie aérienne, en 1955, avec le déroutement de l’avion des chefs historiques du mouvement indépendantiste algérien Ahmad Ben Bella, Mohamad Khider, Mohamad Boudiaf et Krim Belkacem), donnant ainsi l’exemple aux militants du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.

    La récidive dans la singularité est aussi un trait de l’exception française : En effet, ce pays jacobin, égalisateur et égalitaire se singularisera, aussi, en étant le seul pays au monde à avoir officialisé le « gobino-darwinisme juridique », à avoir codifié en Droit « la théorie de l’inégalité des races », une codification opérée sans discernement, pour promouvoir non l’égalité, mais la ségrégation.

    La « Patrie des Droits de L’Homme » et des compilations juridiques modernes -le code civil et le code pénal- est aussi le pays de la codification discriminatoire, le pays de la codification de l’abomination : le pays du« Code Noir » de l’esclavage, sous la Monarchie, du « Code de l’indigénat » en Algérie, sous la République, qu’il mettra en pratique avec les « expositions ethnologiques », ces « zoos humains » (3) dressés pour ancrer dans l’imaginaire collectif des peuples du tiers monde l’idée d’une infériorité durable des « peuples de couleur », et, par contrecoup, la supériorité de la race blanche comme si le blanc n’était pas une couleur, même si elle est immaculée, ce qui est loin d’être le cas.

    Un chiffre suffit à démontrer l’inanité de ce principe d’égalité : Trois membres du dernier gouvernement de l’ère chiraquienne présidé par Dominique De Villepin (2005) ont été affectés à la mise en œuvre de ce principe dans ses diverses déclinaisons : la cohésion sociale (Jean Louis Borloo), la promotion de l’égalité des chances entre Français de souche et Français naturalisés (Azouz Begag) enfin la parité Hommes-femmes (Catherine Vautrin).

    Ce principe d’égalité est pourtant l’un des principes fondateurs de la République, entériné comme bien commun de la nation depuis deux siècles. Que n’a-t-on songé à le mettre en œuvre auparavant ? A croire que la laïcité ce concept unique au monde ne s’est forgé que pour servir de cache-misère à un chauvinisme récurrent de la société française.

    Les hochets offerts épisodiquement non aux plus méritants mais aux plus dociles, en guise de lot de consolation, loin d’atténuer cette politique discriminatoire, en soulignent la parfaite contradiction avec le message universaliste de la France. Ils l’exposent à de douloureux retours de bâtons.

    Fraternité : Le Bougnoule, la marque de stigmatisation absolue, le symbole de l’ingratitude absolue.

    La fraternisation sur les champs de bataille a bien eu lieu mais la fraternité jamais. Jamais pays au monde n’a autant été redevable de sa liberté aux peuples basanés et pourtant jamais pays au monde n’a autant compulsivement réprimé ses alliés coloniaux, dont il a été lourdement redevable de sa survie en tant que grande nation. De Fraternité point, mais en guise de substitut, la stigmatisation, la discrimination et la répression à profusion.

    Par deux fois en un même siècle, phénomène rarissime dans l’histoire, ces soldats de l’avant, les avant-gardes de la mort et de la victoire auront été embrigadés dans des conflits qui leur étaient, étymologiquement, totalement étrangers, dans une « querelle de blancs », avant d’être rejetés, dans une sorte de catharsis, dans les ténèbres de l’infériorité, renvoyés à leur condition subalterne, sérieusement réprimés aussitôt leur devoir accompli, comme ce fut le cas d’une manière suffisamment répétitive pour ne pas être un hasard, à Sétif (Algérie), en 1945, cruellement le jour de la victoire alliée de la seconde Guerre Mondiale, au camp de Thiaroye (Sénégal) en 1946, et, à Madagascar, en 1947, sans doute à titre de rétribution pour leur concours à l’effort de guerre français.

    (A noter qu’en Grande Bretagne, contrairement à la France, la contribution ultramarine à l’effort de guerre anglais a été de nature paritaire, le groupe des pays anglo-saxons relevant de la population Wasp (White Anglo Saxon Protestant), -Canada, Australie, Nouvelle Zélande-, a fourni des effectifs sensiblement égaux aux peuples basanés de l’empire britannique (indiens, pakistanais etc.). Il s’en est suivi la proclamation de l’Indépendance de l’Inde et du Pakistan en 1948, au sortir de la guerre, contrairement, là aussi, à la France qui s’engagera dans dix ans de ruineuses guerres coloniales (Indochine, Algérie).

    « Bougnoule » tire ainsi son origine de l’expression argotique de cette supplique ante-mortem.

    La revendication ultime préludant au sacrifice suprême -« Aboul Gnoul, apporte l’alcool »- le breuvage galvanisateur de l’assaut des lignes ennemies, finira par constituer, par un dévoiement de la pensée, la marque d’une stigmatisation absolue de ceux qui auront massivement contribué, à deux reprises, au péril de leur vie, à vaincre, paradoxalement, les oppresseurs de leurs propres oppresseurs.

    Dans les ouvrages français, le calvaire de leur dépersonnalisation et leur combat pour la restauration de leur identité et de leur dignité se résumeront à cette définition laconique : « Le bougnoule, nom masculin apparu en 1890, signifie noir en langue Wolof (dialecte du Sénégal). Donné familièrement par des blancs du Sénégal aux noirs autochtones, ce nom deviendra au XXme siècle une appellation injurieuse donnée par les Européens d’Afrique du Nord aux Nord-Africains. Synonyme de bicot et de raton » (4). Un glissement sémantique du terme bougnoule s’opérera au fil du temps pour englober, bien au delà de l’Afrique du Nord, l’ensemble de la France, tous les « mélanodermes », arabo-berbères et négro-africains, pour finir par s’ancrer dans le tréfonds de la conscience comme la marque indélébile d’un dédain absolu, alors que parallèlement, par extension du terme raton qui lui est synonyme, le langage courant désignait par « ratonnade » une technique de répression policière sanctionnant le délit de faciès.

    Bougnoule finira par confondre dans la même infamie tous les métèques de l’Empire, piétaille de la République, promus au rang de défenseurs occasionnels de la Patrie, qui étaient en fait les défenseurs essentiels d’une patrie qui s’est toujours voulue distincte dans le concert des nations, qui se distinguera souvent d’une façon lumineuse, d’une façon hideuse parfois, traînant tel un boulet, Vichy, l’Algérie, la collaboration, la délation, la déportation et la torture, les pages honteuses de son histoire, peinant des décennies durant à expurger son passé, et, pour avoir tardé à purger son passif, en paiera le prix en termes de magistère moral…….Une revanche posthume du bougnoule, en quelque sorte.

    La France du triptyque républicain : une vision ethniciste face au phénomène exogène.

    L’affirmation peut paraître péremptoire, n’y voyons aucune malice, mais correspond néanmoins à la réalité historique : Le clivage communautaire a préexisté en France dans l’esprit des autorités et des citoyens du pays d’accueil bien avant qu’il ne prenne corps dans l’esprit des migrants.

    Par transposition du schéma colonial à l’espace métropolitain, l’immigré en France a longtemps été perçu comme un indigène, ce qui faisait paradoxalement de l’immigré, l’indigène de celui qui est étymologiquement l’indigène (5), une main-d’oeuvre relevant de la domesticité de convenance, dont l’expatriation assurait sa subsistance et l’obligeait par voie de conséquence à un devoir de gratitude envers le pays hôte.

    D’extraction modeste, affecté à des taches subalternes et pénibles de surcroît non valorisantes, l’immigré, parqué en marge des villes, était par définition et par destination un être en marge de la société, un élément marginal et non une composante de la société française. Il n’avait de ce fait ni droit de cité, ni droit de regard, ni a fortiori droit de parole.

    L’immigré a été d’autant plus occulté qu’il deviendra durant les années 1950-1970 responsable de tous les maux diplomatiques et économiques français : du désastre de Dien Bien Phu, en 1954, à la Guerre d’Algérie, à l’expédition franco-britannique de Suez contre le symbole du nationalisme arabe Nasser, en 1956, à l’affrontement de Bizerte et la décolonisation de l’Afrique, en 1960, à la 3ème guerre israélo-arabe de juin 1967, à la première crise pétrolière, en 1973, autant d’événements qui ont fini par diaboliser l’immigré notamment "arabo-musulman" dans le regard du français.

    Dans le domaine de l’imaginaire et le champ de la production intellectuelle, l’arabe représentait alors par compensation "le mal absolu" identifié dans le langage courant par cette rodomontade musculatoire : "le bougnoule à qui l’on doit faire suer le burnous ».

    Par un faux effet d’optique, la France se donnera l’illusion de venger ses avatars d’Algérie et, par un philosémitisme actif, l’illusion de sa rédemption, substituant une arabophobie à une judéophobie, en somme une injustice à une autre injustice, feignant par là même d’ignorer que l’injustice ne se combat pas par une autre injustice.

    Symptomatique de cet état de fait, le harki, celui-là même qui dans le schéma mental français devait représenter le bon arabe ou le bon immigré puisqu’il s’était rangé de son côté, c’est à dire du bon côté, sera gommé de la conscience nationale et dissimulé dans les recoins arides du pays, dans une démarche symbolique destinée à refouler ce « déchet du colonialisme » dans le tréfonds de la conscience.

    La crispation identitaire française remonte, en fait, sur le plan national, aux premières vagues d’immigration de l’ensemble arabo-musulman, principalement du Maghreb, le ponant du monde arabe, plus précisément à la Première Guerre Mondiale (1914-1918). Avec 1,4 millions de morts, 900 000 invalides, la France déplorera la perte de 11 pour cent de sa population active du fait du premier conflit mondial, à laquelle il conviendrait d’ajouter les dégâts économiques : 4,2 millions d’hectares ravagés, 295 000 maisons détruites, 500 000 endommagés, 4.800 km de voies ferrées et 58.000 km de routes à restaurer et 22 900 usines à reconstruire et 330 millions de m3 de tranchées à combler.

    Les premiers travailleurs immigrés, des Kabyles, arriveront en France dès 1904 par petits groupes, mais la Première Guerre Mondiale provoquera un effet d’accélérateur entraînant un recours massif aux « travailleurs coloniaux » auxquels se superposeront les renforts des champs de bataille comptabilisés sous une autre rubrique.

    L’indigène lointain cède la place à l’immigré de proximité. De curiosité exotique que l’on exhibe dans les zoos humains pour glorifier l’action coloniale française, le mélanoderme deviendra progressivement une donnée permanente du paysage humain de la vie quotidienne métropolitaine, sa présence vécue comme une contrainte, exacerbée par la différenciation des modes de vie entre immigrés et métropolitains, les fluctuations économiques et les incertitudes politiques du pays d’accueil

    Paradoxalement, dans la période de l’entre-deux guerres (1918-1938), la France va favoriser la mise en place d’une « République Xénophobe » (6), matrice de l’idéologie vichyste et de la « préférence nationale », alors que son besoin en main d’oeuvre est criant. Bien que contribuant à sortir la France de son champ de ruine, les travailleurs immigrés seront tenus en suspicion, pistés au sein d’un grand « fichier central ».

    Soumis pour l’obtention de la carte de séjour à une taxation équivalant parfois à un demi mois de salaire, source de revenus complémentaire pour l’Etat français, ils seront de surcroît perçus comme porteurs d’un triple péril : péril économique pour leurs concurrents français, péril sanitaire pour la population française dans la mesure où l’étranger particulièrement les Asiatiques, les Africains et les Maghrébins étaient présumés porteurs de maladies, péril sécuritaire pour l’Etat français.

    Près de deux cent mille « travailleurs coloniaux » (200 000) seront ainsi importés d’Afrique du Nord et du continent noir par de véritables corporations négrières, telle la « Société générale de l’immigration » (SGI), afin de pallier la main d’oeuvre française principalement dans le bâtiment et l’industrie textile en remplacement des soldats français partis au front. Dans la cohorte de travailleurs immigrés, venus d’abord principalement d’Italie et de Pologne, les Maghrébins feront l’objet d’une attention spéciale de la part des pouvoirs publics.

    Un « Bureau de surveillance et de protection des indigènes nord-africains chargé de la répression des crimes et des délits » est constitué le 31 mars 1925. Un bureau spécial rien que pour les Maghrébins, précurseur du « service des questions juives » que le pouvoir vichyste mettra en place en 1940 pour la surveillance des nationaux français de « race ou de confession juive » durant la Seconde Guerre mondiale.

    ((NDLR Citation de l’article de la juriste Danièle Lochak « La race, une catégorie juridique ? »

    (http://www.anti-rev.org/textes/L... ) :

    « la loi du 3 octobre 1940 portant statut des Juifs dispose : "Est regardé comme juif pour l’application de la présente loi toute personne issue de trois grands parents de race juive ou de deux grands parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif". Cette définition, qui laisse en suspens la question de savoir comment sera déterminée l’appartenance des grands-parents à la race juive, sera remplacée, dans la loi du 2 juin 1941, par une définition plus explicite : "Est regardé comme juif :

    1° celui ou celle appartenant ou non à une confession quelconque, qui est issu d’au moins trois grands-parents de race juive, ou de deux seulement si son conjoint est lui-même issu de deux grands-parents de race juive. Est regardé comme étant de race juive le grand-parent ayant appartenu à la religion juive ;

    2° celui ou celle qui appartient à la religion juive et qui est issu de deux grands-parents de race juive". »

    L’intitulé de l’office en dit long quant à l’opinion du gouvernement français et de ses intention à l’égard des « indigènes » d’Afrique du Nord. Le phénomène ira en s’amplifiant avec la Deuxième Guerre Mondiale et les trente glorieuses années de l’après-guerre (1945-1975) qui suivirent la reconstruction de l’Europe, où le besoin de « chairs à canon » et d’une main d’oeuvre abondante à bas prix provoqueront un nouveau flux migratoire égal en importance au précédent.

    Luxe de raffinement, le recrutement s’opérait selon des critères d’affinités géographiques au point de constituer de véritables couples migratoires en particulier entre Renault et l’embauche kabyle, charbonnages de France et les travailleurs du sud marocain, de même qu’en Allemagne, Wolkswagen et les immigrés turcs.

    A l’instar d’une cotation boursière sur un marché de bétail, les travailleurs coloniaux faisaient même l’objet d’une notation en fonction de leur nationalité et de leur race (7) avec de subtiles distinctions selon leur lieu de provenance notamment au sein des Algériens où les Kabyles bénéficiaient d’un préjugé plus favorable que les autres composantes de la population algérienne. Le Kabyle était invariablement noté 5/20, l’arabe 4/20 et l’Indochinois 3/20. Ho Chi Minh témoin de cette humiliante notation ethnique lors de son séjour parisien, se vengera trente ans plus tard en infligeant à son ancien maître l’une des plus humiliantes défaites militaires du monde occidental, la défaite de Dien Bien Phu en 1954.

    Muettes, les blessures de l’histoire ne cicatrisent jamais.

    La France s’affiche volontiers révolutionnaire mais se révèle, en fait, profondément conservatrice. La France du triptyque républicain a eu un comportement liberticide avec la colonisation, ethniciste dans sa politique migratoire, un comportement sociocide dans sa structuration socio-culturelle et démographique.

  21. Chris(ancien chris...)

    Bonjour à tous et à toutes
    __________________
    Auteur:René Naba
    La France : Aimez- là ou quittez-là ou le mythe de l’excellence française

    Ce mot d’ordre n’a même pas le mérite de l’originalité. IL a été emprunté à Ronald Reagan, le président Rambo des Etats-Unis de la décennie 1980 (1980-1988) qui entendait par cette formule neutraliser les critiques contre l’aventurisme américain dans la période post Vietnam (1975-1980).

    Empruntée à Reagan en vue de son application électoraliste en France par le dirigeant de la droite traditionaliste Philippe de Villiers, reprise et amplifiée par…Nicolas Sarkozy, ce « Français de la deuxième génération » selon la dénomination en vigueur en France pour les citoyens originaires du tiers monde.

    Le clonage de l’Amérique n’est pas la marque de l’originalité.

    Les basanés de France sont là et bien là. Durablement ancrés dans le paysage politique et social français. Eux dont « le rôle positif » n’a jamais été célébré avec solennité, sinon que d’une manière, [>> virgule incorrecte] incidente quand il n’a pas été plus simplement nié ou controversé.

    En France, non pas leur pays d’accueil, mais leur pays d’élection.

    Déterminés à défendre la haute idée que la France veut donner d’elle-même au Monde.

    A combattre tous ceux qui fragilisent l’économie par une gestion hasardeuse, tous ceux qui discréditent la politique par une connivence sulfureuse,

    Tous ceux qui polluent l’image de la France, à coups d’emplois fictifs et de responsabilité fictive, de rétro-commissions et de frais de bouche, de délits d’initiés et d’abus de biens sociaux

    Ces messieurs des frégates de Taiwan et de Clearstream,

    Du Crédit Lyonnais et de la Compagnie Générale des Eaux,

    D’Elf Aquitaine et d’EADS,

    D’Executive Life et de Pechiney American-Can

    Des marchés d’Ile de France et de HLM de Paris, de la MNEF et d’Urba-Gracco,

    Ceux qui dévalorisent leur justice à coups d’affaires d’Outreaux, d’écoutes téléphoniques illégales, de tri sélectif et de « charters de la honte »

    Qui dévalorisent leurs nationaux à coups de bougnoule et de ratonnades, de racaille et de Karcher.

    Contre la « France d’en bas » qui gouverne le pays, la France des basses manoeuvres et des bas calculs, des « zones de non droit et de passe-droits », des nominations de complaisance et des appartements de fonction, la France qui refuse de donner un coup de pouce au SMIC, qui « cristallise », c’est-à-dire, fige à sa portion congrue, les retraites des anciens combattants « basanés » de l’armée française, mais qui relève de 70 pour cent le salaires des ministres nantis, qui gorge de « stock options et de parachutes dorés » les gérants en déconfiture, tels ceux de Vinci et de Carrefour, qui recycle la forfaiture dans l’honorabilité, propulsant au Conseil d’Etat, le temple de la vertu républicaine, en guise de rétribution pour services rendus dans la diversion de la justice, tel ministre de la justice, passé dans l’histoire comme le plus célèbre intercepteur d’hélicoptères des annales judiciaires internationales.

    En un mot contre cette posture du mépris et de l’irresponsabilité -la singulière théorie du fusible à la française » qui exonère le responsable de toute responsabilité par une sorte de privilège anti-démocratique tirant sa justification dans une idéologie protofasciste inhérente à un pan de la culture française.

    Contre la criminalisation du politique, cet état de fait symptomatique de la France contemporaine illustré particulièrement par la présidence Chirac, dont la double mandature (1995-2000), douze ans, aura été polluée par de retentissants scandales politico-financiers en rapport avec l’argent illicite, sans pour autant que soit discrédité le chef de l’état français -le parangon de la « fracture sociale », de « l’état modeste » et d’un « siècle de l’Ethique », réélu en dépit des dérives autoritaro-mercantiles de son magistère.

    Le président Chirac précisément et non son prédécesseur François Mitterrand, en application de l’aveu d’un spécialiste du brigandage politique, Jean Montaldo, un chiraquien désabusé qui soutient, paroles d’expert, que « de Mitterrand à Chirac nous sommes passés du stade artisanal au stade industriel », dans le domaine de la corruption (8).

    N’y voyez aucune interférence électoraliste ou partisane : L’histoire d’aujourd’hui est la mémoire de demain et il importe d’être vigoureux dans la dénonciation des dérives contemporaines pour prévenir de douloureuses réminiscences de la mémoire future.

    « Le casier judiciaire de la République » présente ainsi l’édifiant bilan suivant : Neuf cent (900) élus mis en examen soit pour délinquance financière, soit pour atteintes aux biens et aux personnes y compris les crimes sexuels. Ce bilan porte sur la décennie 1990-2000. Gageons que le bilan de la présente décennie est en passe d’être identique.

    La « tolérance zéro » à l’égard de la criminalité en col blanc se devrait d’être pourtant un impératif catégorique de l’ordre républicain en vertu du principe de l’exemplarité de l’Etat.

    La capitulation de Sedan face à l’Allemagne en 1870-71 a donné naissance à la III me République, la capitulation de Montoire (9) face à Hitler en 1940 à la IV me République (1946), celle de Dien Bien Phu et d’Algérie en 1955, à la V me République (1958), avec leurs cortèges de grandes institutions : Sedan à la création de « sciences po », l’Institut des Etudes Politiques de Paris et Montoire à la fondation de l’ENA, l’Ecole Nationale d’Administration (1945). Le pays des « Grandes Ecoles », des concours pépinières des élites, des scribes et des clercs, -cinq millions de fonctionnaires en France en l’an 2.000, le plus fort contingent de l’Union européenne, soit 20 pour cent de la population active- ne tolère pas de retour sur son passé. Il ne conçoit que les perspectives d’avenir. Jamais de rétrospectives, ni d’introspection. toujours des prospectives. Une fuite en avant ?

    Loin de participer d’une hypermnésie culpabilisante, le débat s’impose tant sur la contribution des « peuples basanés » à la libération du sol français, que sur leur apport au rayonnement de leur pays d’accueil, en guise de mesure de prophylaxie sociale sur les malfaisances coloniales dont l’occultation pourrait éclairer les dérives répétitives de la France, telles que -simple hypothèse d’école ?- la correspondance entre l’amnésie sur les « crimes de bureau » de 1940-44 et l’impunité régalienne de la classe politico administrative sur les scandales financiers de la fin du XX me siècle, ou la corrélation entre la déroute de l’élite bureaucratique de 1940 et la déconfiture de l’énarchie contemporaine.

    Cette dérive a été sanctionnée d’ailleurs lors de la première consultation populaire à l’échelon national du XXI me siècle. « Une des plus grandes bévues démocratiques de l’histoire contemporaine de la France », selon l’expression de l’écrivain indo britannique Salman Rushdie, la présidentielle de 2002 qui avait mis aux prises un « superfacho » et un « supermenteur », -selon la formule en vigueur à l’époque-, révélera aux Français et au Monde médusés, le délitement moral d’un pays volontiers sentencieux et le discrédit de son élite non moins volontairement obséquieusement arrogante, incapable d’assumer au terme d’un pouvoir monopolisé par les élites depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale (1945), au niveau économique, la mutation postindustrielle de la société française, au niveau sociologique, sa mutation postcoloniale, au niveau de son opinion nationale, sa mutation psychologique, signe de l’échec patent de la politique d’intégration de sa composante afro musulmane.

    Cinq siècles de colonisation intensive à travers le monde auraient dû pourtant banaliser la présence des « basanés » sur le sol français, de même que treize siècles de présence continue matérialisée par cinq vagues d’émigration conférer à l’Islam le statut de religion autochtone en France où le débat, depuis un demi siècle, porte sur la compatibilité de l’Islam et de la République, comme pour conjurer l’idée d’une agrégation inéluctable aux peuples de France de ce groupement ethnico-identitaire, le premier d’une telle importance sédimenté hors de la sphère européo-centriste et judéo-chrétienne.

    Premier pays européen par l’importance de sa communauté musulmane, la France est aussi, proportionnellement à sa superficie et à sa population, le plus important foyer musulman du monde occidental. Elle compte davantage de musulmans que pas moins de huit pays membres de la Ligue arabe (Liban, Koweït, Qatar, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Palestine, Iles Comores et Djibouti). Elle pourrait, à ce titre, justifier d’une adhésion à l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), le forum politique panislamique regroupant cinquante deux Etats de divers continents ou à tout le moins disposer d’un siège d’observateur.

    L’intégration présuppose une conjonction d’apports et non une amputation de la matrice identitaire de base. La troisième génération issue de l’immigration est certes extrêmement sensible à son environnement international comme en témoignent les flambées de violence à caractère confessionnel en rapport avec l’intifada palestinienne, la guerre du Golfe (1990-91) ou encore la guerre d’Afghanistan (2001-2002), la guerre d’Irak et la guerre du Liban (2006).

    Elle n’en demeure pas moins porteuse d’une dynamique interculturelle en raison de ses origines, de son profil culturel et de ses croyances religieuses.

    Facteur d’intermédiation socioculturelle, les bougnoules des temps anciens, sauvageons des temps modernes, paraissent devoir tenir leur revanche dans leur vocation à devenir de véritables « passeurs de la Francophonie », l’avant-garde de « l’arabofrancophonie culturelle » (10) que la France s’ingénie tant à mettre sur pied afin de faire pièce à l’hégémonie anglo-américaine et de favoriser le dialogue des cultures par le dépassement de son passé colonial.

    A l’entame du IIIème millénaire, la « patrie de la mémoire courte » souffre d’évidence d’un blocage culturel et psychologique marqué par l’absence de fluidité sociale. Reflet d’une grave crise d’identité, ce blocage est, paradoxalement, en contradiction avec la configuration pluriethnique de la population française, en contradiction avec l’apport culturel de l’immigration, en contradiction avec les besoins démographiques de la France, en contradiction enfin avec l’ambition de la France de faire de la Francophonie, l’élément fédérateur d’une constellation pluriculturelle ayant vocation à faire contrepoids à l’hégémonie planétaire anglo-saxonne, le gage de son influence future dans le monde.

  22. MOZER

    Mazqa ou bazqa,
    tous d’abord ,il faut comparé l’epoque de M6 et de BACHAR EL ASSAD; consernant hassan 2 (tu as raison de dire qu’il y’avait des morts dans son époque) , mais il a evité la blakanisation du maroc ou la guére civile comme l’algérie…….

  23. Mazga

    Najat Belkacem, membre du Conseil des Marocains de l’étranger, donne sa vision sur la "belle despotico-démocratie marocaine":

    Quelle démarche comptez-vous adopter pour être à l’écoute des MRE et défendre leur cause ?

    Je voudrais à nouveau dire qu’il n’appartient pas à cette commission ni de se substituer aux représentants élus des Marocains de l’étranger, ni aux consulats qui, au premier chef, doivent défendre les intérêts des Marocains.

    La commission s’exprimera d’abord sur les sujets dont elle sera saisie par Sa Majesté en faisant valoir un point de vue de Marocains de l’étranger, et pour ce qui me concerne de Franco-Marocaine engagée dans la vie politique française. J’espère que le Conseil pourra également relayer un certain nombre de préoccupations dont les ONG que vous mentionniez tout à l’heure se font l’écho. Très concrètement, je ne sais pas encore comment la commission va fonctionner. J’imagine qu’elle aura un secrétariat auquel les requêtes pourront être adressées. Source : Maroc Hebdo – Noureddine Jouhari

    ça c’est hypocrite, elle a certainement oublié ses aïeux bombardés en 1958 par Hassan 2, la révolte du rif de 1958-1959 a été réprimé par nouvelles Forces armées royales (FAR) commandées par le général Oufkir. La répression sanglante a fait 8 000 morts.

    Aujourd’hui ironie du sort NAJAT participe aux institutions mise en place par le descendant de ce despote : ça c’est de l’hypocrisie !

  24. Gérard ELOI

    @ Mazga,

    " Combien de personnes tuées par le tyran Hassan 2…"

    Tu as raison, et je comprends que l’évocation de telles atrocités soit douloureuse et révoltante.

    Mais il n’ y a nulle hypocrisie dans la démarche de Najat. Elle le dit dans son texte (je cite approximativement) : "parler aux tyrans est une étape…". Le fait de parler, éventuellement de négocier, ne signifie pas approuver, ou s’entendre avec. Au-sujet du tyran syrien, le fait que Najat reproche c’est qu’il soit invité aux fêtes du 14 juillet.
    On parle, si possible pour négocier, avec des adversaires, voire des ennemis. Mais on fait la fête avec les amis.
    Cette nuance est quand même importante.

    Je comprends ta révolte face à une situation intolérable, et j’espère que tu comprends aussi mon message : il n’ y a jamais eu d’hypocrisie chez Najat.

    Amicalement

    GE

  25. Mazga

    Quelles hypocrisie Najat, combien de marocains ont été tué par Hassan 2, le parti socialiste s’entend toujours bien avec Mohamed 6, le nouveau despote en place personne ne peux le nier.

    Les Franco-africains ne sont pas dupes…

  26. Gérard ELOI

    @ Bureau d’ à côté,

    Ton analyse semble fort lapidaire.

    Cécile venait d’insister, avec beaucoup de clairvoyance, sur le fait que nous avons besoin de bases solides (social, environnement,…) pour construire une Europe base saine.
    Tu parles ensuite du gagnant-gagnant…En ajoutant en conclusion que " Ce n’est pas du côté de Mme Royal qu’il faut chercher…".

    Au contraire, il n’ y a que de son côté qu’on aurait eu la chance de trouver des bases sociales, environnementales (avec un pacte présidentiel particulièrement bien noté par les associations environnementales), et aussi la formule "gagnant-gagnant" que tu remets en évidence. Formule que l’on avait négligée, voire raillée à l’époque, et que tout le monde plagie aujourd’hui.

    Il est regrettable de constater (je ne dis pas que c’est ton cas) que certains au PS préfèrent subsister dans une opposition confortable à l’heure où il est urgent de prendre des responsabilités et des décisions dfficiles , d’autres jouant l’ouverture et se voyant pionniers de l’UMPS avec Sarkozy !
    Avant de vouloir à tout prix démolir Ségolène en priorité, il faudrait peut-être réfléchir à ces évidences que je viens de rappeler.

    Cordialement

    GE

  27. Chris(ancien chris...)

    Les echos en Europe:
    * En Autriche, « Der Standard » écrit : « L’heure zéro fournit l’occasion d’un nouveau départ. Bruxelles et les gouvernements des pays de l’UE sont obligés de comprendre que les citoyens ne veulent pas d’une Europe où tout se décide à Bruxelles. Ils veulent d’une Union qui s’attaque aux problèmes sociaux. A présent, soit l’Europe choisit la voie franco-allemande de l’intégration, soit celle de l’économie libérale britannique, le choix sera décisif ».

    * En Allemagne,Die Weltécrit : « Les Irlandais ont rejeté les réformes de l’UE et c’est une bonne chose. Pourquoi ne devraient-ils pas voter contre une constitution, dont personne ne pouvait leur présenter clairement les avantages ? Si l’élite politique européenne est intelligente, elle n’essaiera pas de forcer l’Irlande à voter, encore et encore, jusqu’à ce que le résultat lui convienne. Ceci enlèverait toute légitimité au principe de référendum, ainsi qu’à celui du projet européen dans son ensemble. »

    Le Sueddeuttsche Zeitung déclare : « Le rejet irlandais est le plus grand désastre des politiques européennes car il annule les ratifications des autres pays. La réforme de l’Union européenne, telle que proposée par le Traité de Lisbonne, a échoué. »

    * En Italie, le journal « La Repubblica » titrait : « Le Non irlandais : une gifle pour l’Europe ». Il affirme ensuite que le résultat en Irlande « a divisé le gouvernement italien, mais a comblé la Ligue du Nord ». « Est-il possible d’atteindre la cinquantaine (âge de l’Union européenne) sans savoir de quoi on fait partie ? Est-il interdit de se demander pourquoi ? A voir les réactions de l’Union européenne, il semblerait que cela soit le cas. »

    * Au Danemark, le Jyllands-Posten : « Une fois de plus, nous voyons que les dirigeants européens sont incapables de transformer les idées simples, les valeurs et le potentiel de l’Europe en un message compréhensible pour les opinions des Etats membres . »

  28. Chris(ancien chris...)

    Bonsoir à toutes et à tous

    @Cécile
    Vous avez raison, sur le du point de vue du critère démocratique, le choix d’une Constitution nationale ou européenne se présente de façon claire : le passage à la grande dimension et à la centralisation des politiques implique une très sérieuse régression de la démocratie.
    Or, les grands pays qui sont démocratiques se décentralisent, sans doute pour rester à la fois démocratiques et efficaces dans la gestion.Mais c’est l’inverse qui nous est proposé par l’entreprise de « construction politique européenne » et par le traité constitutionnel : on nous propose d’augmenter considérablement la dimension du « pays » (l’Union européenne) par rapport aux nations existantes, tout en accroissant simultanément la centralisation des pouvoirs.

    Par exemple, les avantages des lobbies sont importantes,la centralisation des politiques bénéficie tout autant aux divers lobbies. En effet au lieu d’avoir à négocier avec 15 ou 25 autorités nationales indépendantes, ces derniers peuvent se concentrer sur une seule autorité continentale pour avoir accès à l’ensemble du marché de 450 millions de consommateurs.Il n’est donc pas étonnant que le lobbying prospère à Bruxelles.

    @VIVA CHINAFRIQUE , VIVA IRA
    En effet, dommage pour la France…

  29. VIVA CHINAFRIQUE , VIVA IRA

    C’est dans ce contexte que se pose la question de l’invitation de Bachar El Assad au sommet Euro-Méditerranée et aux cérémonies du 14 juillet. Je ne suis pas assez naïve pour penser que la diplomatie se passe de rencontres avec les dictateurs. Le plus sûr moyen de faire la paix reste bien d’ailleurs de parler à ses ennemis. Je veux dire aussi que je suis favorable à une union de la Méditerranée et qu’à ce titre l’invitation du dictateur syrien, aussi gênante soit-elle, est nécessaire. Je suis en revanche tout à fait opposée à sa présence aux cérémonies du 14 juillet qui commémorent la prise de la Bastille alors que tant de Bastilles syriennes sont aujourd’hui pleines de prisonniers politiques. Alors que la commission d’enquête, réclamée notamment par la France, sur l’assassinat de Rafik Hariri et qui de près ou de loin implique la Syrie, n’a pas rendu ses conclusions. Je me demande dans ces conditions ce que nos amis Libanais doivent penser des grandes déclarations d’amitié faites il y a quelques jours par Nicolas Sarkozy…
    La diplomatie du tapis rouge déroulé aux dictateurs a d’ailleurs déjà montré ses limites puisque l’ami libyen du président Sarkozy, le colonel Khadafi, a pour sa part, bien ingrat, décliné l’invitation aux cérémonies du 14 juillet et au sommet en déclarant qu’il « n’était pas un chien à qui on donne un os à ronger… »

    pour commencer ," une union de la Méditerranée" ca n’existe pas cest UMP ou UMP , union pour la mediterranne , secondo ,critiquer kadafi , Bachar El Assad ….. et pourquoi vous ne critiquez pas israel et sa politique de genocide palestinien , qui n’est critique par personne et elle doit faire partie de UPM , et le projet de l’UMA est en voie de se realiser , mais un peu de geostrategie , la politique spectacle des dires des droits des hommes a deux poids de mesures :je connais la chanson des politotologues , l’algerie , la lybie et la syrie sont des dictatures , mais le maroc , la tunisie ,israel sont les pays des merveilles, democratie ou regne la liberte , je me marre . une petite recherche sur google et dans les prisons israelienne ou il y a des enfants des femmes et meme encientes
    mais tout cela est du cinema ,la vrai question est energetique , le maroc la tunisie , israel …. c’est deja acquis , tout ce qui viends de sarko c’est du pain benis , mais les VRAIS PAYS DE UPM sont ALGERIE ,SYRIE,LYBIE : le reste aucun interet aucune ressource energetique donc la chine et le japon sont si friands , mais je suis content que la chine travaille en afrique CHINAFRIQUE, une question assez conne pourquoi fillon veut vendre pour une boucher de pain des centrales nucleaires avec la technologie qui a ete refuser a la chine , au moment des derniers contrats chinois ?
    http://www.lefigaro.fr/flash-act...

    pour l’afrique et les africains , l’UMP n’est pas benefique , il est finit le temp des colonies , si encore dans certains pays ou oligarchies TOTAL regne en maitre , interet de l’afrique est de travailler avec la chine et non l’europe , mais ce projet UMP ne serait il pas un moyen de couper la croissance de la CHINE , cette meme CHINE , qui gagne la croissance europeenne .

    http://www.notre-planete.info/ac...

    quelle sera la croissance de l’europe donc de la france en 2040 ou 2050 , meme en 2010 ;) , et que sera la taux de natalite en france et en europe , qui va payer les retraites pas d’orees , si y en encore ce systeme de retraire qui va pas tarder a disparaitre .

    les questions que vos poltiques devraient se poser qu’est ce que l’europe et la france peut apporter a UMP que la chine ne lui as pas deja apporter , la tout deviends comprehensible les centrales nucleaire , comme dirait khadafi , ton nonos tu le gardes , je crois que je vais traiter avec la chine ou les USA comme Mouammar Kadhafi , pour ces 3 pays il est finit le temp des colonies , il reste pour mes voisins la tunisie et le maroc de briser leurs chaines , mais , dans la monarchie marocaine et la dictatour tunisienne de pere en fils , si ces presidents tombent , c’est pays deviendraient des pays islamique et les richesses seraient partagees equitablement pour cela qu’ils sont bien vu en europe , car ils controlent leur peuples avec des mains de fer.

  30. Le bureau à côté

    C’est la construction européenne actuelle qui a libéralisé les capitaux. Encourager la concurrence.
    C’est le compromis Socialistes/droite qui a dirigé cette construction européenne.
    Ce n’est pas qu’un problème de forme, mais de fond. Les européens n’ont pas besoin d’une énième pédagogie, même avec un sourire désarmant, mais d’actes pour eux.
    Ils vivent et réfléchissent. Pas besoin d’avoir fait Sciences po pour voter en conscience.
    Ils veulent bien de la mise en commun gagnant/gagnant. Mais ça n’a jamais été proposé.
    On n’a le droit qu’aux contraintes, aux sacrifices. et pendant ce temps là une minorité s’enrichit.
    Sortez des dogmes! et des salons. C’est sûr que c’est pas du côté de Mme Royal, qui n’a toujours pas compris qu’elle s’est perdue le jour de la "valeur travail", reniant tout l’histoire et la pensée (sociale).

  31. Cécile

    Bonsoir,
    Tout d’abord, je suis désolée mais j’ai "ratée" l’émission de 13 h 15, avec Najat comme invitée.. . Je ne peux donc pas te faire d’éloges Najat mais tu en as déjà eu pas mal..
    Bref, pour ce qui concerne l’Europe : Je pense qu’il y a un manque de clarté et d’informations envers les citoyens, et chacun y va de ses pensées, alors on ne sait plus trop qui croire et quoi croire.. attention : l’inconnu fait peur…
    Il y a une évidence : nous avons besoin de l’Europe. (je suis attachée à l’Europe).
    Je ne suis pas une experte mais moi j’ai l’impression que dans cette Europe que l’on veut agrandir encore et encore, (je n’ai rien contre) il manque des bases solides dans de nombreux domaines…. (le social, l’environnement..) Et qu’elle profite aux Grands groupes, aux grosses sociétés qui veulent délocaliser…. par exemple.
    Voilà pourquoi, je pense que cela fait peur parfois. Alors ? Et puis il y a de sacrées différences culturelles et sociales entre les populations : est-ce qu’on prend en considération cela ? J’en doute.

    Enfin, le contexte économique n’aidant pas ces derniers temps…Cela rend plus difficile les choses.
    Cordialement

  32. adonis

    […] le traité de Lisbonne reprend tous les points essentiels du TCE, c’est "un TCE maquillé"…. et je n’invente rien puisque c’est Valérie Giscard d’Estaing, père du TCE, qui l’as lui-même reconnu…. donc le traité de Lisbonne n’est pas un nouveau traité, on ment aux Européens, on veut leur imposer le TCE d’une autre manière, d’une manière déguisée, c’est honteux, c’est anti-démocratique, c’est pour cela que je suis contre le traité de Lisbonne. N.B: J’ai voté "oui" pour le TCE

  33. Chris(ancien chris...)

    A propos du mécanisme de fonctionnement :
    L’argument du beaucoup de politicien se base souvent:
    " Au sein de l’Union reformée, le traité nous permettra d’agir plus fortement encore, en particulier grâce au renforcement de nos places au conseil des ministres, qui permettra la France de peser d’avantage …. blabla " .Même Rocard et Bayrou se plantaient la dessus (Grand-Jury-RTL-Le Monde-LCI )

    La réalité est que l’ indice de pouvoir de la France.

    La question de la mesure du pouvoir concerne toute instance de décision collective, au sein de laquelle des décisions sont prise sur la base d’un vote, chaque participant (État) pouvant voter oui ou non. Le pouvoir d’un participant se définit comme sa capacité à contrôler a priori le résultat des votes. À partir de ce cadre théorique, il s’agit de mesurer le pouvoir a priori des États, lequel résulte de l’effet des règles de vote sur la structuration des coalitions gagnantes.
    L’indice de Banzhaf (Banzhaf, 1965) est ici utilisé comme méthode de mesure du pouvoir relatif des États au Conseil. Le pouvoir d’un État a est, pour un cadre institutionnel donné, la probabilité que a soit dans une position lui permettant de déterminer le résultat de la décision. Plus précisément, le pouvoir d’un État correspond à sa probabilité d’être pivot pour les décisions, c’est-à-dire sa capacité de faire basculer les coalitions perdantes en coalitions gagnantes ».

    On ne peut pas dire que ce soit simple. Ci-dessous un tableau récapitulatif de "l’indice de pouvoir" de chaque état membre dans une Europe à 27 en 2010 — entrée de la Roumanie et de la Bulgarie —, calculé selon les modalités historiques, du traité de Nice et du traité constitutionnel.

    État Historique Nice Constitution
    Allemagne 7,0——7,8 ——-9,9
    France 7,0——7,8——- 7,8
    Royaume-Uni -7—–7,8——–7,4
    Italie 7,0——-7,8——–7,1
    Espagne 5,9——-7,4——5,6
    Pologne 5,9—- 7,4—–5,3
    Roumanie 4,5—-4,3—-4,0
    Pays-Bas 3,8—–4,0—-3,6
    Grèce 3,8——3,7—-3,0
    Belgique 3,8—–3,7—-3,0
    Rép. tchèque 3,8—3,7—-3,0
    Portugal 3,8—-3,7—-3,0
    Hongrie 3,8—–3,7—–2,9
    Suède 3,1—-3,1—–2,9
    Autriche 3,1 3,1 2,8
    Bulgarie 3,1 3,1 2,8
    Slovaquie 2,3 2,2 2,6
    Danemark 2,3 2,2 2,6
    Finlande 2,3 2,2 2,6
    Irlande 2,3 2,2 2,5
    Lituanie 2,3 2,2 2,4
    Lettonie 2,3 1,3 2,3
    Slovénie 2,3 1,3 2,3
    Estonie 2,3 1,3 2,2
    Chypre 1,6 1,3 2,2
    Luxembourg 1,6 1,3 2,2
    Malte 1,6 0,9 2,2

    On constate que le poids de la France n’évolue pas. Cette nouvelle majorité qualifiée avantage le plus grand État, l’Allemagne, ainsi que les plus petits.

    *Les dispositions relatives à la majorité qualifiée n’entreraient en vigueur qu’à partir de 2009.

  34. adonis

    Madame Belkacem, même si "le non irlardais" est avant tout "un non réactionnaire et anti-social" ( le traité de Lisbonne aurait obliger à une harmonie fiscale (l’irlande est un pays très libéral sur le plan économique).. et le traité de Lisbonne aurait empêcher l’irlande d’interdire l’IVG), il n’empêche quand même que le traité de Lisbonne repose sur un mensonge, puisqu’il reprend tous les points essentiels du TCE, ce n’est pas un nouveau Traité, c’est juste "un TCE maquillé" […]

  35. Chris(ancien chris...)

    Ce traité est bon pour l’Europe ….
    _______________
    L’histoire secrète du traité de Lisbonne

    On parle beaucoup de Sarkozy mais la verité est c’est une pensée du socialiste, l’ancien président du Conseil italien, le socialiste Giuliano Amato fut le vice-président de la Convention qui élabora le TCE. Formé aux Etats-Unis, le Financial Times l’appelle « le politicien italien le plus anglophile », ce qui n’est guère étonnant puisqu’il est un des directeurs de la très anglaise Fondation Ditchley (*) et ancien responsable de la filiale italienne de l’Institut Aspen (**). Comme trois autres sages du « groupe Amato » (Kok, Barnier, Dehaene), Amato fréquente assidûment les conférences du Bilderberg (***). Tout les quatre figurent comme administrateurs du think-tank eurocratique, siégeant à Bruxelles, Les amis de l’Europe (Friends of Europe FOE) qui permet à ce réseau de façonner les débats de l’Union Européenne. Giuliano Amato fut aussi sélectionné en 2004 par Henry Kissinger pour figurer, aux cotés notamment de Felix Rohatyn, comme membre d’une taskforce (groupe de travail) constituée par le Conseil des relations étrangeres de New York (CFR) pour tenter de ressouder une alliance atlantique malmenée par la guerre insensée d’Irak qui avait polarisé la France, l’Allemagne et la Russie contre l’aventurisme américain.

    Parmi les membres du groupe Amato : le commissaire européen et ancien ministre des Affaires étrangères Michel Barnier, qui siège également à l’Aspen Institute France ; le professeur allemand et économiste Stefan Collignon ; l’ancien Premier ministre belge et vice-président de la convention Jean-Luc Dehaene ; la commissaire européenne polonaise Danata Hübner ; l’ancien Premier ministre hollandais Wim Kok (membre de l’International Crisis Group de Georges Soros) ; l’ancien gouverneur de Hong Kong Chris Patten ; l’ancien ministre des Affaires étrangères vert Otto Shily ; celui qui se retrouve à la tête du FMI, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances français, le socialiste Dominique Strauss-Kahn ou encore la vice-présidente de la commission européenne et ancienne membre de la Commission trilatérale, la suédoise Margot Wallström, pour ne nommer que ceux-là.

    Pour Amato, il faut faire croire que cette souveraineté n’est pas remise en question « pour les convaincre de ne plus être souverains. La Commission européenne par exemple, doit faire croire qu’elle agit comme une instance purement technique afin de pouvoir opérer comme un gouvernement, etc. grâce à la dissimulation et en laissant les choses dans le non dit. »

    A l’époque, Amato voyait cette tactique comme indispensable pour entrer par la porte étroite, qui fut le sommet de Nice… « Jusqu’à ce jour-là, il faut agir ‘comme si’ », poursuit l’article, car Amato « rêve d’ un monde qui change et qui fait abstraction des rapports de force qui prévalent dans le monde occidental : il souhaite un monde post-Hobbesien, post-souverain, sans hiérarchies. Il semble transporté par cette spéculation mentale, à tel point qu’il en est devenu prisonnier. D’où sa critique des fédéralistes qui pensent que les Etats-Unis d’Europe résulteront des transferts de souverainetés nationales vers des échelons supérieurs d’une souveraineté supranationale. »

    Toujours selon La Stampa, « Amato pense que les abandons de souveraineté sur le plan national ne vont pas à des nouveaux acteurs identifiables, mais à des entités sans visage : l’OTAN, l’ONU et en dernier, l’UE. L’UE est l’avant-garde d’un monde qui change et indique un futur de princes sans souveraineté. Dans ce sens elle dépassera y compris les Etats-Unis, toujours confinés dans l’idée d’un prince… Le nouveau [pouvoir] n’a pas de tête, et le pilote est ni éligible, ni attrapable… » La vérité, ajoute Amato « c’est que le pouvoir souverain », en changeant, « s’évapore »

    Quand la journaliste lui demanda alors si son modèle n’était pas plus ancien et même pré-Hobbesien, Amato suggère sans honte : « Pourquoi ne pas retourner à la période d’avant Hobbes ? Le Moyen âge avait une humanité très riche, et une diversité d’identités qui pourrait servir de modèle. Le Moyen âge est beau : des centres de décision politique y étaient multiples, sans dépendre les uns des autres. Ils étaient au-delà des frontières des Etats-nations. Comme à l’époque, des nomades réapparaissent à nouveau dans nos sociétés. Aujourd’hui, nous avons à nouveau des pouvoirs sans territoires. Sans souverainetés, le totalitarisme n’existera pas. La démocratie n’a pas besoin d’être souveraine… »

    Tout ceci démontre amplement que « l’Europe de Lisbonne » n’est pas l’œuvre d’européens au service de l’Europe et des européens, mais le projet d’une oligarchie financière cherchant à la menotter quitte à en empêcher l’existence.

    A propos de la fusion OTAN-UE

    Pour que la France revienne dans le commandement intégré de l’OTAN, en espérant quelques miettes de responsabilités que Londres et Washington lui refuseront de toutes façons. Pour donner des gages, c’est de Londres, devant les deux chambres du Parlement britannique, que Nicolas Sarkozy a annoncé un renforcement de la présence militaire en Afghanistan.

    Le rapport des cinq généraux

    Bien que ce ne soit pas encore la politique officielle de l’OTAN, il faut prendre très au sérieux la perspective indiquée par certains cercles néo-conservateurs cherchant à réformer l’alliance. Sous le titre « Vers une grande stratégie pour un monde incertain, » cinq généraux à la retraite ont mis en avant un nouveau concept pour l’OTAN, dans lequel une nouvelle structure de défense, comprenant les Etats-Unis, l’UE et l’OTAN, relèverait les six défis majeurs de notre époque :

    * la croissance démographique ( !)
    * le changement climatique ;
    * la sécurité des approvisionnements en énergie ;
    * le déclin de la rationalité et la montée de l’irrationnel ( !) ;
    * l’affaiblissement des Etats-nations et les institutions internationales telles que l’ONU, l’UE et l’OTAN ;
    * la face sombre de la mondialisation : le terrorisme, le crime organisé, la prolifération des armes de destruction de masse, l’abus des ressources financières ou du contrôle de l’énergie, les migrations de population, le sida et autres épidémies.

    Ce document, signé par cinq anciens chefs d’état-major, le Dr Klaus Naumann (Allemagne), le maréchal anglais Lord Inge, le général étasunien John Shalikashvili, l’amiral français Jacques Lanxade et le général néerlandais Henk van den Breemen, est extrêmement inquiétant. Dans un amalgame de mensonges et de tromperies, les auteurs décrivent un monde débordant de dangers et de problèmes où l’on met sur le même plan la nuisance des paparazzis, le terrorisme et le changement climatique.
    Au chapitre 3, dans la section « principes, » le rapport affirme : « Observer simultanément la proportion de l’attaque et la limite des dommages deviendra extrêmement difficile dans les cas où l’emploi de l’arme nucléaire doit être envisagé. L’emploi d’armes nucléaires en premier doit rester, dans le frémissement de l’escalade, l’instrument ultime permettant de préempter l’usage des armes de destruction de masse afin d’éviter de vrais dangers existentiels. De prime abord, cela peut paraître disproportionné ; mais vu le danger que cela pourrait prévenir, cela pourrait bien être proportionné. ».

    A propos de la BCE:

    L’article 101-1 du Traité, reprenant l’article 104 de Maastricht, interdit aux Etats d’emprunter auprès de la Banque centrale pour émettre du crédit en vue de financer des investissements publics. Les Etats n’ont le choix qu’entre s’endetter auprès des acteurs privés en leur payant des intérêts ruineux, ou ne plus pourvoir aux besoins essentiels de leurs peuples, ce vouloir-vivre en commun qui fonde la paix.

  36. Chris(ancien chris...)

    Bonjour à tous et à toutes

    Extrait du commentaire n° 2:
    (…/…) Pourtant l’immigration est une nécessite économique et démographique. Que voit-on? La tendance est au durcissement…
    __________________________________
    « Lettre d’Evo Morales à l’ Union Européenne »

    Un message important du Président Evo Morales à l’Union Européenne :

    « Jusqu’à la fin de la Seconde guerre mondiale, l’Europe était un continent d’émigrants. Des dizaines de millions d’Européens partirent aux Amériques pour coloniser, échapper aux famines, aux crises financières, aux guerres ou aux totalitarismes européens et à la persécution des minorités ethniques.

    Aujourd’hui, je suis avec préoccupation le processus de la dite "directive retour". Ce texte, validé le 5 juin passé par les ministres de l’Intérieur des 27 pays de l’Union européenne, doit être approuvé le 18 juin par le Parlement européen. Je perçois qu’il durcit de manière drastique les conditions de détention et d’expulsion des migrants sans papier, quelque ait été leur temps de séjour dans les pays européens, leur situation de travail, leurs liens familiaux, leur volonté et le succès de leur intégration.

    Les Européens sont arrivés dans les pays d’Amérique latine et d’Amérique du Nord, en masse, sans visa ni conditions imposées par les autorités. Ils furent toujours bienvenus, et le demeurent, dans nos pays du continent américain, qui absorbèrent alors la misère économique européenne et ses crises politiques. Ils vinrent sur notre continent en exploiter les richesses et les transférer en Europe, avec un coût très élevé pour les peuples premiers de l’Amérique. Comme par exemple dans le cas de notre Cerro Rico de Potosi et de ses fabuleuses mines qui donnèrent sa masse monétaire au continent européen entre le XVIème et le XIXème siècle. Les personnes, les biens, les droits des migrants européens furent toujours respectés.

    Aujourd’hui, l’Union européenne est la principale destination des migrants du monde, conséquence de son image positive d’espace de prospérité et de libertés publiques. L’immense majorité des migrants viennent dans l’Union européenne pour contribuer à cette prospérité, non pour en profiter. Ils occupent les emplois de travaux publics, dans la construction, les services aux personnes et dans les hôpitaux, que ne peuvent ou ne veulent occuper les Européens. Ils contribuent au dynamisme démographique du continent européen, à maintenir la relation entre actifs et inactifs qui rend possible ses généreux systèmes de solidarité sociale et dynamisent le marché interne et la cohésion sociale. Les migrants offrent une solution aux problèmes démographiques et financiers de l’UE.

    Pour nous, nos émigrants représentent l’aide au développement que les Européens ne nous donnent pas – vu que peu de pays atteignent réellement l’objectif minimum de 0,7 % du PIB d’aide au développement. L’Amérique latine a reçu, en 2006, 68 milliards de dollars de transferts financiers de ses émigrés, soit plus que le total des investissements étrangers dans nos pays. Au niveau mondial, ces transferts atteignent 300 milliards de dollars, qui dépassent les 104 milliards de dollars octroyés au nom de l’aide au développement. Mon propre pays, la Bolivie, a reçu plus de 10 % de son PIB en transferts de fond des migrants (1,1 milliards de dollars), soit un tiers de nos exportations annuelles de gaz naturel.

    Il apparait que les flux de migration sont bénéfiques pour les Européens et, de manière marginale, aussi pour nous du Tiers-Monde, vu que nous perdons des millions de personnes de main-d’œuvre qualifiée en laquelle, d’une manière ou d’une autre, nos États, bien que pauvres, ont investi des ressources humaines et financières.

    Il est regrettable que le projet de "directive retour" complique terriblement cette réalité. Si nous concevons que chaque État ou groupe d’États puisse définir ses politiques migratoires en toute souveraineté, nous ne pouvons accepter que les droits fondamentaux des personnes soient déniés à nos compatriotes et à nos frères latino-américains. La directive retour prévoit la possibilité d’un enfermement des migrants sans papier jusqu’à 18 mois avant leur expulsion – ou "éloignement" selon le terme de la directive. 18 mois ! Sans procès ni justice ! Tel qu’il est le projet de directive viole clairement les articles 2, 3, 5, 6, 7, 8 et 9 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948. Et en particulier l’article 13 qui énonce :

    "1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.

    2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays."

    Et, pire que tout, il existe la possibilité d’emprisonner des mères de familles et des mineurs, sans prendre en compte leur situation familiale ou scolaire, dans ces centres de rétention où nous savons que surviennent des dépressions, des grèves de la faim, des suicides. Comment pouvons-nous accepter sans réagir que soient concentrés dans ces camps nos compatriotes et frères latino-américains sans papier, dont l’immense majorité travaille et s’intègre depuis des années ? De quel côté est aujourd’hui le devoir d’ingérence humanitaire ? Où est la "liberté de circuler", la protection contre les emprisonnements arbitraires ?

    Parallèlement, l’Union européenne tente de convaincre la Communauté Andine des Nations (Bolivie, Colombie, Équateur, Pérou) de signer un "Accord d’association" qui inclue en son troisième pilier un traité de libre-échange, de même nature et contenu que ceux qu’imposent les États-Unis. Nous subissons une intense pression de la Commission européenne pour accepter des conditions de profonde libéralisation pour le commerce, les services financiers, la propriété intellectuelle ou nos services publics. De plus, au nom de la "protection juridique", on nous reproche notre processus de nationalisation de l’eau, du gaz et des télécommunications réalisés le Jour des travailleurs. Je demande, dans ce cas : où est la "sécurité juridique" pour nos femmes, adolescents, enfants et travailleurs qui recherchent un horizon meilleur en Europe ?

    Promouvoir d’un côté la liberté de circulation des marchandises et des flux financiers, alors qu’en face nous voyons des emprisonnements sans jugement pour nos frères qui ont essayé de circuler librement… Ceci est nier les fondements de la liberté et des droits démocratiques.

    Dans ces conditions, si cette "directive retour" devait être approuvée, nous serions dans l’impossibilité éthique d’approfondir les négociations avec l’Union européenne et nous nous réservons le droit d’imposer aux citoyens européens les mêmes obligations de visas qui nous ont été imposées le 1er avril 2007, selon le principe diplomatique de réciprocité. Nous ne l’avions pas exercé jusqu’à maintenant, attendant justement des signaux positifs de l’UE.

    Le monde, ses continents, ses océans, ses pôles, connaissent d’importantes difficultés globales : le réchauffement global, la pollution, la disparition lente mais sûre des ressources énergétiques et de la biodiversité alors qu’augmentent la faim et la misère dans tous les pays, fragilisant nos sociétés. Faire des migrants, qu’ils soient sans papier ou non, les boucs émissaires de ces problèmes globaux, n’est en rien une solution. Cela ne correspond à aucune réalité. Les problèmes de cohésion sociale dont souffre l’Europe ne sont pas la faute des migrants, sinon le résultat du modèle de développement imposé par le Nord, qui détruit la planète et démembre les sociétés des hommes.

    Au nom du peuple de Bolivie, de tous mes frères du continent et des régions du monde comme le Maghreb et les pays de l’Afrique, je fais appel à la conscience des dirigeants et députés européens, des peuples, citoyens et militants d’Europe, pour que ne soit pas approuvée le texte de la "directive retour". Telle que nous la connaissons aujourd’hui, c’est une directive de la honte. J’appelle aussi l’Union européenne à élaborer, dans les prochains mois, une politique migratoire respectueuse des droits de l’Homme, qui permette le maintien de cette dynamique profitable pour les deux continents, qui répare une fois pour toutes l’énorme dette historique, économique et écologique que les pays d’Europe ont envers une grande partie du Tiers-Monde, et qui ferme définitivement les veines toujours ouvertes de l’Amérique latine. Vous ne pouvez pas faillir aujourd’hui dans vos "politiques d’intégration" comme vous avez échoué avec votre supposée "mission civilisatrice" du temps des colonies.

    Recevez tous, autorités, eurodéputés, camarades, un fraternel salut depuis la Bolivie. Et en particulier notre solidarité envers tous les "clandestins". »

    Evo Morales Ayma

    Président de la répubique de Bolivie

    Mercredi 11 juin 2008 (traduction – Juin 2008)

  37. rafael.lorient

    Novice et incompétent en politique, je reste encore sous le charme de ta prestation d’hier midi.
    Je manque de repère et pourtant tu m’as littéralement convaincu.
    Je ne suis pas d’accord sur l’ensemble des points que tu as pu défendre, nottamment concernant l’irlande qui as su s’opposer in extremis à un traité (revu ms ss référendum francais), et que la France à quelque part également rejeté…

    Cela étant, ton orat m’as (enfin) aujourd’hui donné l’envie de me rapprocher de cette politique que l’on ne comprend pas tout le temps…
    Pour le moment , seul O.Besancenot m’avait ouvert un peu les yeux en défendant de vraies valeurs.
    Alors, vous n’avez peut être pas les mêmes ambitions mais je suis ravi de voir tout l’engagement ( tout comme lui) , que tu emploies derrière ce sourire (:ravageur:).
    Je reviendrais visiter ton site si intelligemment écrit.
    Bonne continuation et ta visite, si le temps te le permet, en terre bretonne ne sera qu’un immense plaisir …
    Encore merci.
    Raphael Guillamet
    Lorient(56)_

  38. Frédéric

    Merci Gérard, je passe régulièrement sur ce blog, je ne commente pas toujours.

    Tu vas me dire c’est pas plus mal vu le coté tonique de certains de mes commentaires ;).Tu as raison de ne pas aller sur mon blog en ce moment et ceci pour deux raisons, en ce moment je n’écris pas bcp et mon dernier article ne va pas te plaire.

    Sinon pour un vote massif en juin 2009, il va falloir proposer autre chose et cela ne semble pas parti pour. Franchement c’est dommage l’Europe va peut-etre passer a coté d’une chance historique.

    Les grands chantiers ne suffiront pas, ils vont juste retarder l’échéances.
    Tu vois c’est un peu comme Ségolène Royal, elle avait tout pour plier l’affaire facilement, mais au moment ou elle aurait du modifier sa stratégie elle ne l’a pas fait.Du coup tout se complique et le temps ne joue pas en sa faveur, c’est même presque mort (je dis presque car il reste peut-être une solution). L’Europe c’est pareil si elle se loupe là , il n’en restera pas grand chose dans qq années.

  39. adonis

    Bonsoir Madame Belkacem…. Je vais me répèter ^^….mais votre prestation dans l’émission "13h15, le Dimanche", as été parfaite.. En revanche, j’ai vraiment trouvé que Laurent Delahousse as été "limite" lorsqu’il as dit que vous étiez "la Rachida Dati de gauche"….c’est une remarque bête et déplacée…. alors parceque vous êtes Française d’origine Marocaine, vous êtes "la Rachida Dati de Gauche"….c’est très fin….vraiment très fin…. il ne serait pas un peu con sur les bords Laurent Delahousse? ^^

  40. Gérard ELOI

    Heureux de revoir Frédéric (longtemps que j’ai pas fait un passage sur ton blog, mais j’ai des circonstances exténuantes !).

    Au sujet de cette Europe, je rappelle l’essentiel du message de Najat : " Elle sera ce qu’on en fera…" (Pas Najat :l’ Europe !)

    Autrement dit :
    -les Irlandais ont eu raison de dire "non" au truc actuel ;
    -mais il y a possibilité d’ établir des bases saines pour l’avenir ;
    -donc : il faut un vote massif à gauche en juin 2009 !!!!!!!

    @ Socialiste 44
    T’es du NO, moi du NE.
    Personne qui vaut Najat chez toi, dis-tu? Ici non plus !
    Normal : elle est unique !

    Bonne nuit à toutes et tous

    GE

  41. Chris(ancien chris...)

    @Fréderic
    Heureusement, on ne peut pas tous acheter avec l’argent…Mais ils vont forcer à voter "OUI" à mon avis..

  42. Chris(ancien chris...)

    Vous vous imaginez si le pouvoir bascule en Eurasie?Il va falloir apprendre à discuter avec les citoyens , sinon c’est mort pour l’Europe bancale ….. Les puissances émergents (Russie, la Chine et l’Indes) vont nous servir comme un pays grenier ou satellite … Je me demande s’il n’est pas déjà trop tard. Remarque, c’est les élites qui ont vendu la corde pour nous pendre.

  43. Frédéric

    Chris,

    Je cite une phrase de cet article:

    "comme beaucoup d’entre vous, peut-être, j’ai été surprise et déçue par le résultat du référendum irlandais sur le mini traité. Surprise d’abord parce que l’Irlande a très largement bénéficié ces dernières années de la dynamique européenne avec des taux de croissance parmi les plus élevés de l’Union, un chômage frictionnel et un accroissement très important du niveau de vie des Irlandais. Le non n’en est que plus difficile à comprendre."

  44. Chris(ancien chris...)

    @frédéric,
    C’est une technique bien rodée de la propagande, qui se base sur la logique aristolicienne. En gros," Si vous n’êtes pas d’accord avec notre traité illisible, vous êtes contre l’Europe …. ".

  45. Frédéric

    Pourquoi stigmatiser les irlandais comme cela, en indiquant qu’ils ont profité largement de l’Europe?

    Cela veut dire quoi, on les a aidé et donc maintenant ils doivent suivre comme des moutons et fermer leurs gueules?

    C’est quoi cette forme d’esclavage.

    Car ce n’est pas un non contre l’Europe mais contre ce traité

    Si un référendum avait été fait dans tout les pays , il aurait été rejeté dans nombre important de pays.

    Le problème n’est pas le non mais la direction que prend l’Europe, moi je reste partisans des cercles concentriques, une ou plusieurs Europe dans l’Europe.
    Il faut voir dans ce non Irlandais une occasion de prendre une direction, penser un autre système.

    Rien à voir avec le sujet, belle prestation ce midi, très efficace.

  46. Chris(ancien chris...)

    Salut Najat,

    Bonsoir Liljana/Polis
    Je vais mettre ici la suite du débat précédent…
    ____________
    Je ne peux pas non plus jeter l’Europe d’une manière binaire, mais il faudrait rendre à l’évidence
    cette Europe qui nous soumet par la force et antidémocratique est vraiment discutable.

    Certes , aucun conflit n’a eu lieu entre ses membres depuis 60 ans,mais la tournure de l’OTAN actuelle est vraiment très inquiétante. Ou encore une zone de libre échange, favorise-t-elle vraiment un niveau de vie élevé?Je ne crois pas.

    Quant au mécanisme de fonctionnement de l’Europe, il semble difficile de gouverner à 27,les sujets délicats comme la fiscalité, l’immigration…etc exigent l’unanimité,soit 27 occasions de veto. A l’intérieur du parlement, les eurodéputés, plus de 700, débattent avec 23 langues.

    Quant à l’économie, si les délocalisations sont pour l’Est un facteur de développement, elles restent perçues comme une menace à l’Ouest. A l’inverse, les pays d’Europe centrale et orientale craignent de ne pas bénéficier d’autant d’aides que les pays de l’Ouest, d’être inondés par des produits occidentaux et de voir les prix flamber avec l’€.

    La ratification devrait aborder ce débat si important avec les citoyens Européen. En outre, on assiste à un élargissement de l’Europe mais nous n’avons même pas un débat sur la frontière géographique ou culturelle…Ce problème ne peut que favoriser le "NON" indirectement, car les Européens témoignent d’une frilosité identitaire liée à l’élargissement, exacerbée par une mondialisation galopante.

    Quand on parle de l’intégration au niveau Européen, on assiste un comportement primaire,exemple, les immigrés sont perçus comme des concurrents sur le marché de travail et les partis extrémistes attisent les peurs envers l’islam. Pourtant l’immigration est une nécessite économique et démographique. Que voit-on? La tendance est au durcissement…

    Le débat sur le mot " Constitution" même est inexistant, pourtant il existe des personnes qui craignent une mise en place d’une Europe Fédérale.

    Ce qui m’amène, il faudrait mettre en place un grands débats citoyens, pour faire progresser le débat sur des sujets concrets:
    – Protéger les citoyens contre les effets de la speculations.
    – Réforme de l’institution financière
    – Les missions et les rouages de l’UE
    – Ses orientations sociales et économiques
    – Sa politique de la sécurité
    – L’organisat° de la justice
    – Son financement et l’objectif de l’integrat°
    -Transparence de d’initiatives de la Présidence, car notre président, par exemple, est vraiment imprévisible…
    – Etc
    La politique agricole commune (PAC) est au coeur des tensions sur les budget, car les dépenses ne profitent pas de façon équitable à tous les États. Discutable, en effet, cette protestat° est en conflit directement à la logique de la solidarité communautaire.
    Le budget de l’Europe est à limite,va-t-elle imposer un impôt Européen?
    Ensuite,La percept° des citoyens Européens,les prix de produits (baguette, café, ….etc) ont fait un bond. Le logement et les transports ont aussi le plus augmenté…
    Et ce sont précisément ces produits de consommat° courante qui influencent la percept° de l’inflation.
    Enfin,les grands projets, on ne sait même pas comment cogite l’Union de la recherche?
    On parle beaucoup de l’engagement dans une économie de la recherche et l’innovation , clés de la compétitivité. Mais la réalité, il suffit de voir en France, la précarité des chercheurs qui se cassent ailleurs des qu’une opportunité arrive. On assiste même un projet de destruct° à l’intérieur de l’Union (CNRS, palais de la découverte…).
    Or Les élites décident et imposent les domaines scientifiques prioritaires:biotechnologies de santé, matériaux intelligents, aéronautique et espace, sûreté alimentaire …etc. Je me demande s’ils voient vraiment l’aspect pratique.Il suffit de voir l’Etat de nos universités…

    Au sujet de l’industrie aéronautique comme Airbus, il délocalise simplement en dehors de l’Europe. Le symbole parfait de l’échec…
    Bref, concurrence internationalisée, mutations technologies: On a le droit d’exiger un débat: Comment rimer modèle social avec compétitivité et délocalisations? Oui la Commission Européenne ne se préoccupe pas des travailleurs. Ils existent beaucoup de travailleurs européens ayant perdu leur emploi du fait de la mondialisat°. La mondialisation fera-t-elle naître l’Europe sociale? Je ne crois pas… Il n’existe pas de politique sociale communautaire proprement dite.

  47. Gérard ELOI

    Chère Najat,

    J’ai grandement apprécié ta prestation à ce 13 H 15.
    Et j’admire ta clairvoyance au sujet de cette Europe qui si souvent nous inquiète jusqu’à l’ horripilation.

    Quand tu dis
    " Construisons l’ Europe avec les peuples…"
    on est réconcilié avec la politique. Du moins celle que tu représentes avec tant d’ espérance, d’honnêteté et de saine volonté.

    Comme je le disais en commentaire sous ton billet précédent, avec les valeurs que tu défends, nous serons nombreux à t’accompagner.
    Jusqu’au bout…

    Il faut donc gagner les Européennes. Et aussi les Régionales. Ensuite les Présidentielles de 2012…

    J’espère tenir le coup jusque là, Najat

    Et je conclus en t’embrassant-respectueusement- sur la joue gauche

    GE

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