L’argent des banques, l’argent de l’Etat : vertus publiques et vices privés.

Éditos Publié le 13 août 2009

Depuis mon dernier billet, l’actualité m’a incitée bien des fois à revenir vers mon clavier pour une nouvelle chronique, mais je voulais aussi m’astreindre à une petite cure de désintoxication au web. C’est dur, mais c’est possible. Amis accros à Facebook, blogs et autres Twitter, je vous assure que ça ne fait pas de mal de se délivrer un peu de la tyrannie de l’actualité permanente, et de la remplacer par quelques heures de lecture ininterrompues (ou presque). Cela ne change rien à la dure réalité, mais ça peut aider à y voir plus clair.

Comment, par exemple, ne pas être sidérée par ce qui est en train de se passer entre les banques françaises et le gouvernement, après tous les discours de Nicolas Sarkozy sur la moralisation du capitalisme, les promesses sur les nouvelles règles du jeu de la profession, les garanties et les contreparties soi-disant obtenues en échange du plan de sauvetage du secteur bancaire par l’Etat ?

Dans un premier temps, j’aurais volontiers exprimé mon indignation envers les dirigeants de la banque qui, non seulement ont manqué à leur récent engagement sur la transparence des rémunérations, mais ne semblent pas mesurer leur part de responsabilité dans la crise économique et sociale que nous traversons.

En y réfléchissant davantage, c’est plutôt une lourde défaillance du gouvernement que dévoile l’affaire du milliard bonus de la BNP à ses traders, quelques mois après avoir bénéficié d’une aide de l’Etat de plus de 5 milliards.

Au-delà du cas de la BNP Parisbas, rappelons en effet, avec la Cour des Comptes, qu’à la fin de l’année l’Etat aura déboursé quelques 173 milliards d’euros en prêts et apports de fonds propres pour les banques, c’est-à-dire plus de 9% du PIB de notre pays. Ça promet pour la suite des événements.

Il ne s’agit pas de remettre en cause le principe du sauvetage du système bancaire en tant que tel, c’était bien entendu une nécessité pour l’Etat d’intervenir, mais plutôt de se demander ce que le gouvernement a cherché à obtenir en échange. Et ce qu’il a obtenu.

Je crois en effet que si on peut discuter à l’infini pour savoir si une banque privée pourra jamais s’intéresser à autre chose qu’à ses intérêts, personne ne peut nier que l’Etat, lui, se doit d’être un peu plus qu’un guichet de prêt, et que son rôle est précisément de faire triompher l’intérêt général sur les intérêts particuliers.

Mais est-ce bien ainsi que l’Etat français s’est comporté ? Est-ce bien ainsi qu’il conçoit encore son rôle ?

En effet, au vu des déclarations de François Fillon et du Président de la République, il semblerait bien que leur seul objectif n’a jamais été que de se faire rembourser. Encore heureux. Et nous devrions les féliciter, les remercier devant tant de courage et d’ambition ?

Mais l’Etat n’est pas une banque, et les responsables politiques ne sont pas des traders : on ne peut pas se contenter d’une opération plus ou moins neutre sur le plan comptable, alors qu’une crise sans précédent prouve que c’est la logique même du système financier qui est pervers, notamment le mode de rémunération des opérateurs sur les marchés spéculatifs.

Nous ne pouvons aujourd’hui que constater que rien n’a été fait réformer le système et mettre fin à ses pratiques les plus pernicieuses. Pire, nous comprenons à quel point l’Etat ne s’est jamais vraiment senti en devoir de le faire, justifiant aujourd’hui son incapacité à gouverner et à réglementer les puissances de l’argent.

L’incurie de l’Etat est d’autant plus inquiétante pour la suite que le rapport de la Cour des Comptes cité plus haut estime que les banques ne tiendront pas non plus leurs engagements sur le financement de l’économie française d’ici la fin de l’année.

Nous l’apprendrons probablement lors d’une conférence de presse d’une banque aux résultats en hausse, certainement pas au travers d’un communiqué de l’Elysée, ou du gouverneur de la Banque de France.

Nous ne pourrons nous contenter, alors, d’une vague explication sur l’impuissance publique, le cynisme regrettable de quelques-uns, la « tolérance zéro » de Christine Lagarde ou la promesse d’en reparler au prochain sommet international.

Nous en conclurons simplement que le gouvernement n’a pas été la victime consentante d’un marché de dupes, mais le complice actif d’une véritable extorsion de fonds.

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59 commentaires sur L’argent des banques, l’argent de l’Etat : vertus publiques et vices privés.

  1. Espagna olivia ...

    Bonjour ,

    RDV a la Rochelle pour tacler tout ce qui on parler pour ne rien dire et ceux qui ont su rabaisser le PS …

    J’éspere enfin je l’éspére de retrouver mes anciens amies pour une revanche qui va faire trés trés sourire EN FORME …

  2. hafrit

    de retour , juste de passage , je vois que vous etes tous la ,je voulais juste dire a @GE que le principe des banques islamique est deja mis en place en occident des banques proposent des produits qui sont les memes produits que ceux des banques islamique et meme en France renseigne toi tu verras ;)

    @Corinne Arquillière , je vois que tu cognes ca change des socialistes faux cul , j’espere que tes problemes avec tes relations de travail sont termines et que tu en est sortie plus forte.en tout cas tu m’as fait bien rire .parler de la vie la vrai avec des chiffres c’est mieux que brasser du vent excellent les 2 derniers commentaires , c’est facile de parler de la misere du peuple quand tu touches 8000€ au minimum , c’est toujours ceux la qui donnent des lecons .j’ai cru lire du Michel Audiard .

  3. Cécile

    Pour en revenir aux salaires versés et autres avantages… c’est vrai que certains ont beaucoup trop et et le pire c’est qu’ils veulent toujours plus , (ceux là n’ont rien à faire au PS )
    mais d’autres méritent d’avoir un salaire "confortable" de part leur dévouement et leur travail. Ce qui est dommage c’est qu’à mon avis, avoir trop d’argent semble faire tourner la tête à plus d’un et c’est bien une des problématiques du parti…

  4. Corinne Arquillière

    ahhhhhhhhhh c’est ça la gauche? je croyais que tu parlais de mère thérésa… remarque c’est bien, avec une telle définition je comprends d’une part que l’on ne gagne pas les élections et d’autre part que aucun élu n’est de gauche! parce que rien qu’avec ce qu’ils se mettent dans les poches, 1° ils auraient déjà sauvé le monde façon mc gyver, 2° côté exemplarité, il va falloir revoir la copie.

    question subsidiaire: qu’est-ce qu’un élu (de gauche comme de droite) qui émarge à 8000euros par mois a en commun avec la moitié des français qui survit avec moins de 1500 euros par mois? en tout cas, ni le mode de vie ni la compréhension des inquiétudes quotidiennes de ceux qui ne mènent pas comme eux une vie de nabab…

    question complémentaire : à combien s’élève le pourcentage des finances publiques correspondant aux payes de nos élus, leurs remboursements et avantages natures divers et variés, les payes de tous leurs rats de cabinets et personnels à leur service?

    mais peut-être que le PS pourrait montrer son exemplarité et sa transparence en nous donnant le pourcentage de son magot annuel corresondant à ses dépenses de fonctionnement, remboursement et avantages natures divers et variés de ses élus et leurs moutons. M’est avis que le pourcentage réservé aux actions en faveur du peuple est infinitésimal -__- (et évitez de me répondre qu’à l’UMP c’est pire, je suis pas à l’UMP, j’ai une carte du PS alors j’aimerais que ce parti soit sino parfait, du moins tende vers la perfection…

  5. aménité

    La gauche, ce sont des femmes et des hommes de la base, qui agissent quotidiennement autour d’ eux. Sans contrepartie. Auprès de ceux qui sont injustement dépendants, incarcérés, déprimés, agés, en gardes à vue, malades. En arrangeant des bidons, en facilitant les choses, en redonnant le sourire, avec des solutions à la Mac Gyver, en faisant remonter à tous les élus leurs idées de gauche, même s’ils sont de droite. Quand c’ est un copain, qu’ on le cotoie, la valeur de l’ exemple est incommensurable. Montrer, faire et dire soi-même chaque jour sa fraternité, c’ est çà la gauche pour moi.

  6. Corinne Arquillière

    Sans vouloir te déprimer Gérard, les gens qui ont acheté de l’immobilier suite à l’élection de notre cher (ah ça il nous coûte pas mal de pépettes) président, viennent de recevoir leur feuille d’impôt avec des sous soit en moins à payer, soit en plus à toucher.
    et comme l’homme a du mal à se souvenir à long terme, ben il oublie l’histoire des banques pour adorer son dieu vivant (le sarkoptère) en relisant inlassablement sa feuille d’impôt
    bon c’est le moment où on sort les mouchoirs (ouinnnnnnnnnn)

    quant aux régionales, je te trouve très optimiste, il eut fallu que le parti… (le parti quoi? ça existe encore?) se remette en question en profondeur après les européennes, ce qu’il n’a évidemment pas fait, puisque c’est toujours la faute aux autres mais jamais aux gens qui composent le PS… l’UMP a de beaux jours devant lui… hélas…

    lorsque l’on regarde les choses de l’extérieur, on voit l’UMP, parti de droite bien à droite qui s’assume tel et à côté un PS rose pâlot, qui est une copie qui ne s’assume pas de l’UMP, à l’image d’un julien dray (mais après tout il a réussi sa vie vu qu’il a une enfin tout plein de rollex à 40 ans)

    c’est par où la gauche? je veux dire la vraie? ahem…

  7. Gérard Eloi

    @ Jean-Dominique,

    Je suis tout à fait de ton avis sur presque tout ton intéressant argumentaire. A deux détails près !

    1) "Le PS n’a pas pipé mot sur la méthode choisie".
    Erreur : tu dois relire les positions fermes et intelligentes notamment de Najat, Ségolène Royal et aussi quelques autres personnes. Hélas, la crise fut "gérée" (si l’on peut dire) par une France de droite, dans une Europe de droite. Donc l’avis des personnes honnêtes et clairvoyantes de la Gauche n’a évidemment pas été pris en compte.

    2) Pourquoi taxer Najat de naïveté ?
    " Le PS avait parfaitement conscience…". On ne l’a jamais nié. Mais quand on est dans l’opposition, on n’est pas au pouvoir ! Et, si nous avions été au pouvoir en 2007, un pouvoir politique honnête aurait repris le contrôle de la BCE, qui a simplement fait tourner la "planche à billets" pour arroser les rares intouchables que le système veut continuer d’arroser. Au frais du troupeau exploitable que nous sommes.
    Ce n’est certainement pas Najat qu’il faut taxer de naïveté, mais bien les 53% d’électorat qui ont, un sinistre 6 mai 2007, voté en s’imaginant qu’ils allaient avoir le choix de travailler plus pour gagner plus, ou qu’un coup de karcher dans les banlieues allait doper leur pouvoir d’achat !

    ( Avant de diaboliser le PS pour une décision qui lui échappait à cause d’un électorat façonné par TF 1 et autres, avant d’accuser Najat,…relire, entre autres, mon comm 39 ci-dessus.)

  8. Jean-Dominique

    Je ne parviens pas à comprendre.
    Il fallait sauver le système financier, soit.
    Il y a plusieurs méthodes pour cela, ayant toutes pour conséquence de puiser dans la poche du contribuable, encore soit.
    Le PS n’a guère pipé sur la méthode choisie.
    Le citoyen lui est pris pour un gentil con : aucune forme d’information, de quelque nature que ce soit, n’a été diffusée. Combien, à qui, pourquoi, comment, d’où vient l’argent prêté aux banques, à qui il a été emprunté, à quel taux, différentiel du taux d’emprunt et du taux de prêt aux banques, rien, secret bancaire pire qu’en Suisse. J’ai même entendu un énorme mensonge de Fillon qui affirmait que largent prêté aux banques rapporterait des intérêts à l’Etat, le cher homme ayant omis de dire qu’il fallait aussi payer les intérêts de cet argent emprunté on ne sait où (golfe persique sans doute).

    On le voit, cet argent n’a pas servi à prêter à l’économie, notamment pas à l’industrie sous-traitante. Il a servi à désintoxiquer les banques en redonnant, lisez bien, de la solvabilité aux actifs toxiques. Eh oui !Plombé par ces actifs pourris, constitués à partir de sur-spéculations, les banques occidentales ont pris l’argent public pour relancer le marché des produits dérivés, dont l’effet de levier est incontestablement plus fort que n’importe quel investissement dans l’économie réelle. Elles ont rétabli leurs marges et leurs profits, la Bourse jouit, et les banques disent maintenant aux Etats, allez voir ailleurs, on a fait le plein et on fonce comme avant.

    Alors qu’elles étaient au bord de la cessation de paiement, voici les banques désormais bénéficiaires : dans quelle économie saine peut-on voir une entreprise se refaire une santé à cette vitesse ? Le gouvernement a clairement joué cette carte : parce que l’argent emprunté à court terme (et donc cher) par l’état devait être rendu, il fallait que les banques s’en sortent vite et elles ne pouvaient s’en sortir vite qu’en rescussitant les actifs morts. Et ça n’est pas bien compliqué à faire : il vous suffit, avec le fric public, de racheter massivement une part d’actifs sur les marchés pour que les cours s’envolent, vous revendez dans la foulée et vous empochez la différence. Le cycle a repris, le système financier est sauvé en l’état, c’est-à-dire qu’il a été sauvé par où il a péché…

    Chère Najat, votre naïveté me laisse songeur, car cela était écrit dans les étoiles en clair et en gras. Le PS avait parfaitement conscience du tour de passe-passe opéré, d’autant plus que tous les pays occidentaux ont fait de même. Or, qui a relancé la machine des produits dérivés pour sauver les banques avec largent public ? Les traders qui les connaissent bien, les bons traders que les banques s’arrachent à coup de bonus. Priver les banques de l’outil de motivation des traders, c’est leur interdire d’appliquer le plan de sauvetage approuvé dans l’urgence par les gouvernants, et leur opposition.

  9. aménité

    Vous avez dit " crise " ? Une horde de loups qui a décidé d’ éliminer les petits survivants de la horde concurrente sait rester au pied de la tanière empêchant tout échange jusqu’ à ce que leur mort s’ ensuive : cette pratique existe dans la nature, sans agression ostentatoire, et on dépasse là le niveau du renard dans le poulailler. Ségolène croit en la fraternité. Moi aussi. Pourquoi nous sentons nous cernés et silencieusement assiégés en cette rentrée ? Il faudra bien que quelqu’un réagisse !

  10. Gérard Eloi

    @ Lapatch,

    J’ai déjà souvent démontré que les dérives que l’on a subies proviennent de la perversité d’un système, celui de holdings pratiquant à la fois création démesurée de monnaie scripturale et spéculation, notamment spéculation à la baisse :

    centpenseespourvous.blogs…

    Le pacte présidentiel de 2007 prévoyait une reprise politique du contrôle de la BCE. Ce qui est passé inaperçu. C’est en partie pour ce manque d’intérêt pour une donnée vitale que maintenant, il faut casquer. Et pendant longtemps !

    Evidemment, "contrôle politique", "banques régionales",…Tout cela ne serait correct que géré par des personnes honnêtes.
    Il y a beaucoup de pourriture dans le monde politique comme ailleurs. Mais je connais encore quelques personnalités politiques honnêtes et humanistes. (Devine à qui je pense !).

    Hélas, depuis que les dirigeants occultes (Bilderberg, Carlyle,…) d’une Planète qui sombre ont su recréer des jeux du cirque ( ici TF 1 et Cie), ils ont créé en même temps des générations d’abrutis qui permettent à chaque élection d’éliminer les personnes politiquement correctes.
    Ici avec des bulletins de vote, au Pakistan ou ailleurs avec un attentat terroriste.
    Donc, malgré le combat tellement inégal mené par quelques personnes courageuses et décidées, la pourriture continue de régir un monde qui vacille.

    Nous sommes peut-être à un moment où il a été stratégiquement calculé qu’il fallait, étant donné la surpopulation, en faire mourir beaucoup et très vite, pour pouvoir redémarrer confortablement le pillage des richesses au seul profit d’une infime minorité de prédateurs.
    Avec la crise, beaucoup plus de gens vont mourir de faim. En même temps, voilà comme par hasard une pandémie. Qui sera d’autant plus meurtrière que les gens auront moins de moyens pour se préserver ou se soigner.

    Un jour, ces damnés de la Terre diront que s’il faut crever, ce sera les armes à la main…

  11. lapatch

    Bonjour
    Une remarque de "fonds" :o) en passant : parler d’un excellent billet, quand il s’agit d’argent de banque, c’est fort à propos… (cf asse42)

    Les banques savent jouer à la barbichette, et à l’ilôt de perte dans l’océan de profit :
    la barbichette : je te tiens tu me tiens… ou si je coule tu coules avec moi… donc affranchir de système économique de la tutelle bancaire privée serait bien..; mais honnêtement, comment faire? …
    la nationalisation des banques? oui mais il faudrait que l’état se comporte en bon gestionnaire , et on a vu ce que cela donne au crédit lyonnais, à EADS etc…

    l’ilôt de pertes dans l’océan de profit, technique largement répandue : faire peur au petit, qui craint pour ces 1000, ses 10000, ses 100000€ (oui, je prétends que vu l’échelle quasi-logarithmique des revenus, celui qui possède 1000000€ est encore un petit, au début de l’échelle log des revenus), lui faire peur pour qu’il ait envie de sauver un système qui profitera à ceux qui ont 1000000000 etc€… Le petit en question payant par la dette et ses impôts la note au final… lui ou ses enfants.
    Il faudrait qu’à chaque mesure, on chiffre le coût par contribuable (pas par français, par personne/foyer fiscal payant l’impôt)

    Tout revient aux hommes, aux valeurs, aux valeurs de nos dirigeants. Et là, y’a un gros problème…
    Quelle nouvelle crise financière, quel séïsme, quel tsunami, quel réchauffement climatique, quelles destructions faudrait-il pour que les hommes réagissent?
    des hommes qui n’agissent pas, qui réagissent, et parfois mollement;
    Mais peut-être tout cela n’est -il qu’un mécanisme de régulation naturel pour arriver à l’effondrement-dans la douleur donc- d’un système qui a fait la preuve de son impéritie?
    Lapatch

  12. Gérard Eloi

    @ Hugo,

    Je n’étais pas sur la défensive dans mon comm 34 !

    J’exprimais simplement des inquiétudes -compréhensibles me semble-t-il- quant au système des banques islamiques, système qui veut fonctionner sans utiliser l’intérêt.

    Origine économique de la banque,…
    J’en connais au moins un peu sur le sujet : j’ai été prof de math et sciences économiques !
    Ce qui me permets d’affirmer et démontrer que le système ultra capitaliste (intérêts parfois usuraires, spéculations malsaines et création de monnaie scripturale à des proportion suggérant une folie hystérique…) est une tare et une honte.

    Mais je ne remets pas en question l’existence et le fonctionnement d’une banque "saine". Que je souhaiterais voir gérée par les Régions. Notamment parce que dans les Régions les électeurs ont un petit mot (leur voix !) à dire.

    Et, à mon point de vue, peut-être à cause des schémas que j’ai étudiés jusqu’ici ?, le modèle islamique semble se couper du moyen d’action le plus simple ( l’intérêt) et sans doute ( s’il est "raisonnable" et si on le compare à certaine spéculation) le plus honnête.
    Car l’intérêt, finalement, c’est le "loyer" rapporté par un capital.
    Le loyer d’un immeuble doit-il aussi être considéré comme immoral ?
    Vaste débat…

    On pourrait imaginer un modèle de société qui supprime tous ces "rapports", intérêts, loyers,rentes,…
    C’est ce que Rabelais décrivait dans son abbaye de Thélème. Mais ce n’est toujours que l’idéal inaccessible de la société parfaite.

    je n’ai jamais rejeté le modèle de banque islamique parce qu’il était islamique.
    Mais j’ai émis des doutes d’abord pour le problème que pose l’installation de principes religieux (que pourtant je respecte) dans les règles de la société civile. Ensuite pour des risques qui me paraissent évidents : en supprimant le revenu le plus simple (intérêt), on se met sous la coupe de bien pires possibilités (spéculation,…).

    Evidemment, si des banques pratiquant l’intérêt zéro parvenaient à fonctionner rien qu’en participant honnêtement à l’essor économiques (partenariat avec entreprises,…), on dirait " Bravo !!!". J’ai des doutes : quand tu tomberas comme "partenaire" sur une filiale habilement déguisée de Carlyle ou autre prédateur habile, tu perdras tout ton investissement, parce que le magouilleur aura délocalisé au moment stratégique. Et les personnes qui ont fait confiance à ta banque auront perdu beaucoup aussi…

    Je crois qu’il n’y a pas de miracle, Hugo.
    Et c’est peut-être une des raisons pour lesquelles je préfère un modèle civil à un modèle religieux. En avouant bien sûr que cette société civile est jusqu’ici loin d’être un modèle d’idéalisme, et m’a aussi souvent déçu…

    Je ne prétends pas avoir raison. On a évoqué une possibilité. Je me suis documenté (peut-être trop rapidement ?) à son sujet, et je me permets d’en souligner les limites. Les personnes qui pourraient démontrer que mes "craintes" sont peu justifiées sont évidemment les bienvenues.

  13. J. Hugo Sacha

    @ GE: Tes raisonnements sont d’habitude bons dans la mesure où tu n’es pas sur la défensive…Tu seras très utile au parti si tu veux bien te détacher de tes convictions-réactions qui t’empêchent d’aller de l’avant dans ton "étude" de la question des banques islamiques. Il faut aller aux origines économiques des choses…Les bienfaits de la banque islamique ne sont pas évidentes dans le cas des banques islamiques en Europe, ni ailleurs d’ailleurs… Sois vraiment laïc dans ta réflexion sur les banques islamiques et tu verras que c’est la seule solution…Personne ne t’impose d’être musulman, mais tu peux très bien procéder à une étude rigoureuse au sujet de la banque islamique. ça aidera beaucoup la France. Il ne faudra pas s’entêter et éviter de reconnaitre les bienfaits d’un système juste pour ne pas avoir à reconnaitre les bienfaits d’une religion sur un plan strictement économique, quoi que les bienfaits de l’Islam englobent tous les sujets, mais là c’est une question de conviction, libre à chacun de croire ou pas.

    Ps. c’est un véritable plaisir que de débattre sur ce blog bien que ce soit ma première participation. Merci à Karim de m’avoir passé cette adresse que j’ai trouvé sur ma boite. et merci à Najat Vallaud aussi.

  14. Gérard Eloi

    @ Aménité,

    Je te recontacte bientôt ! (peut-être seulement demain, parce que journée chargée…).

    Je suis étonné (et très heureux) que tu aies continué, malgré notre long silence réciproque, à visiter mon blog !
    Keske tu penses de mon "étude nervalienne" (visible en tapant dans Archives "mai 2009") ?

    Bizzz et à bientôt

    GE

  15. Gérard Eloi

    @ Economiste,

    Je ne pense pas être rigide ou intolérant.
    Mais je persiste à dire qu’un modèle religieux, quel qu’il soit, ne doit pas vouloir dicter ses règles à l’ensemble de la société civile.
    Le monde ne sera viable que quand les adeptes aux différentes religions auront accepté sincèrement de cohabiter pacifiquement. Et nous en sommes encore loin.

    Je ne suis pas non plus opposé à l’existence de banques islamiques. Mais il faut alors que les personnes qui s’intéresseraient à ce système, aussi respectable qu’un autre d’ailleurs, soient clairement au courant du "mode d’emploi".
    Dans nos banques islamiques, l’intérêt n’existe pas !
    Or, les banques sont des sociétés commerciales. Qui ne peuvent rétribuer leur personnel que grâce aux bénéfices réalisés. Le bénéfice des banques = intérêts reçus des emprunteurs – intérêts accordés aux épargnants.
    ( Fort schématisé, d’accord).

    Donc, à mon point de vue, une banque qui donne 3% à ses épargants et prête à 6% est vraisemblablement honnête.
    En revanche, 1 ou 2% d’un côté, et 15 à 20 de l’autre, c’est du vol.
    Vol hélas légalement accepté.

    Comme je l’ai déjà résumé ici ou ailleurs, les dérives du système capitaliste viennent de la création quasi sans limite de monnaie scripturale, et de la réelle confusion entre les capitaux épargne-prêts et ceux du rayon spéculation.
    Il est possible que si l’intérêt n’avait pas existé, on n’aura pas pu créer démesurément cette monnaie scripturale. Mais ça n’aurait pas empêché la spéculation.

    Et, à mon avis, mais je peux me gourrer, une banque qui renierait l’intérêt, devenant une banque uniquement d’investissement, ferait courir à ses déposants des risques encore plus grands, parce que encore plus exposée à la spéculation.
    Malgré le crash financier, et à cause de l’intervention des contibuables qui vont "casquer" (pendant que les traders continuent leurs magouilles), les titulaires de comptes n’ont rien perdu. Seuls des actionnaires (truc qu’on sait à risques) ont perdu beaucoup.
    Avec le modèle islamique, il est possible que tout le monde puisse perdre beaucoup. Il est possible aussi que, grâce à une gestion honnête et clairvoyante, ce cas de figure ne se produise pas.

    Je persiste et signe : des banques régionales, sainement gérées, pourraient relancer l’économie.

  16. aménité

    @ Gérard, Sur desirsdavenir la modération modère. Mais le blog de Najat et le tien restent ouverts, et bien verts. Grand merci à vous 2 . Si tu as gardé mon adresse mail, n’ hésite pas. Nous pourrions parler de Saint-Pol-Roux en plus de Nerval.Pour les régionales, celà fait chaud au coeur de voir ton enthousiasme : il faut miser sur les nouveaux votants. Combien de jeunes voix pourront s’ opposer à la droite capitaliste et égocentrique ? Dis le à tous les vents, du haut de ta belle expérience !

  17. Economiste

    @ Gérard:

    Non, je pensais aux banques islamiques pour changer…les limites on sait pas car ça n’a pas encore été testé…laïque? si tu veux, mais le système des banques islamiques pourraient être la solution, il ne faut pas être rigide et intolérant… Le modèle des banques islamiques présente toutes les garanties pour sortir de la crise et aussi pour prospérer et s’enrichir sans ruiner personne. La france n’a pas besoin de se proclamer islamique pour adopter le modèle économique musulman en matière de banques.

  18. Gérard Eloi

    @ Adonis,

    Merci pour ta gentille appréciation.
    Un jour, je me promènerai plus longuement sur ton blog. Mais je n’ai pas encore eu l’occasion : tu es tourné vers l’avenir, et tu as vu que je suis encore en train d’explorer le passé !
    Peut-être parce que j’ai peur de l’avenir de notre présent…

    @ Aménité,

    Je crois que tu es Liliane ?
    Si longtemps qu’on ne s’était "vus"…
    Incroyable comme on finit par se perdre ainsi de vue…Désolé pour ce long silence, et heureux de te retrouver.
    Je vois que tu vas bien, car tu es toujours aussi combative.
    Un jour, on gagnera. Mais quand ?

    @ Paule,

    " Qui nous délivrera du mal ?".
    Peut-être des Régionales bien menées et nettement gagnées y contribueront-elles ?

  19. paule

    bONJOUR, avec Ségolène vous formiez une équipe de femmes et d’hommes dynamiques. Vous réussirez j’en suis sûre à balayer ce gouvernement pourri, anti peuple , ami de la finances qui détruit nos acquits et nous affame.On accable Ségolène parce que c’est une femme. Sa Région est pourtant menée rondement.les gens se réveillerons que lorsque les dégats seront inévitable, voir le train de vie de l’Elysée c’est déjà entrevoir la ruine future de la France. Qui nous délivrera du mal?…………..

  20. adonis

    Najat, voici le bon lien (celui-ci fonctionne) pour le clip vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=J... …. Vous allez enfin pouvoir kiffer à donf ce beat électro ravageur de Detroit ;-D (rires).. Plus sérieusement, pour les internautes qui aime la Techno et l’Électro de Detroit, c’est un classique de AUX88

  21. adonis

    Ah oui j’oubliais, votre post est très intéressant.. Très bonne analyse Najat ;-).. Heureusement que le Parti Socialiste vous as! lol!

  22. aménité

    Chère NAJAT, où puiser contenance ? L’ esprit s’ épuise face à tout ce qui nous choque : ces histoires d’ argent, tandis qu’un chirurgien valeureux touche 15000 euros par mois, un rugbyman télégénique 100000…. et Gérard a , comme toujours raison, avec d’ autres risques de dérives et déraillements ! Et puis Ségolène qui crie le manque d’ eau, et les mères de famille qui perdent leur retraite…. Et chacun, peu à peu, découvre untel ou untel ayant voté Sarkozy , qui maintenant rouspète, mais sera capable de revoter pour çà en 2012 ! Je suis brouillonne, confuse, mais ??? Quand , avec les encouragements de Gérard pour la campagne de Ségolène, je me battais, allant jusqu’à expliquer que sans Elle, les couteaux seraient sortis, les gorges tranchées, je me surprenais moi-même, mais je pensais vraiment qu’il y avait des risques de nuit du 4 août. Les 4 août se succèdent et si les malheureux sont de plus en plus nombreux, ils restent incroyablement calmes. Seule lumière, les inscriptions aux syndicats seraient en augmentation ! Espérons encore !

  23. adonis

    Désolé Najat pour mon commentaire en double, c’est mon navigateur Opera 6.0.2 qui as buggé…. Autrement pour vous qui êtes une petite sauvageonne qui adore se défoncer la tetê sur un beat ravageur ;-D (rires), voici du pur son électro de Détroit: http://www.youtube.com/watch?v=J...

  24. adonis

    @ Gérard Eloi: Bonjour.. Je suis allé sur votre Blog, il est toujours aussi intéressant à lire!.. Bonnes vacances à vous ;-)

  25. adonis

    Bonjour Najat, j’espère que vous allez bien.. Hors sujet, mais je vous ai vu sur Canal +, cette semaine.. Vous avez déchiré grave ;-))

  26. Gérard Eloi

    La solution…

    Et pourquoi islamiques plutôt que X, Y ou Z ?

    Il faut absolument éviter de mêler vie civile et vie religieuse.
    Les banques islamiques refusent que l’intérêt (sur prêt ou placement) existe. C’est un concept que l’on peut comprendre et respecter, surtout à l’heure actuelle. Mais ce n’est pas pour autant la panacée : ce système peut connaître aussi des dérapages et a aussi des limites.

    Au point où on est tombé, la solution pour moi serait des banques gérées par des pouvoirs publics. L’ Etat ayant refusé d’assumer un rôle digne, comme le souligne Najat, j’imaginerais bien des banques régionales !
    Et les Régions ne sont ni islamiques, ni cathos, ni…, elles sont laïques.

  27. Coluche...!

    "Quelle est la différence entre les oiseaux et les banquiers suisses"…!

    "Les oiseaux font leurs nids et les banquiers suisses nient leurs fonds"…!

  28. Mark TWAIN...!

    "Quelle est la différence entre un banquier et un oiseau"…? (Repris par COLUCHE).

  29. Un anonyme...!

    "Un dictateur qui meurt,c’est une banque suisse qui ferme"…! Extrait d’une émission de radio "Changement de direction"-France Inter-4-Novembre 1996.

  30. Shad HELMSTETTER...!

    "Apprendre,c’est déposer de l’or dans la banque de son esprit"…! Extrait de "Pouvoir de motivation intérieure".

  31. Martin SCORSESE...!

    "Diriger un casino,c’est comme voler une banque mais sans qu’il y ait de flics"…! Extrait du film "Casino"!

  32. William JAMES...!

    "La vérité vit à crédit…! Nos pensées et nos croyances passent comme monnaie ayant cours tant que rien ne les fait refuser,excatement comme les billets de banque ,tant que les personne ne les refuse"…!

  33. Laurent RUQUIER...!

    "A Monaco,les gangsters ne braquent pas les banques,elles leurs appartiennent…! Extrait de "Je ne vais pas me gêner".

  34. Roland TORPOR...!

    "Les journaux regorgent d’histoires de braves gens pris en otage à la banque par des gangsters mais ils restent muets sur les cas pourtant plus fréquents de clients pris en otage par leur banquier"…! Extrait de " Jachère-party".

  35. Jean-Jacques ROUSSEAU...!

    "La France qui s’est si longtemps méfiée du billet de banque est en littérature le pays d’élection des valeurs fiduciaires"…!

  36. Jean-Jacques ROUSSEAU...!

    "Le bonheur,c’est un bon compte en banque,une bonne cuisinière et une bonne digestion"…!

  37. SEDAT Reynaldo.

    Bjr Najat…!

    Ma banque,c’est une flèche,d’ailleurs,elle creuse encore,à la recherche d’or…!

  38. Antoine

    La crise est semble-t-il assez loin de son terme et les satisfécits d’une certaine classe politique laissent l’observateur averti assez circonspect !

    En vérité il n’y a là qu’un faible rebond de l’économie réelle et une reprise de la spéculation, les actifs pourris (pas karchérisé pour le moment !) en particulier connaissant à nouveau un franc succès… En tous les cas pas de quoi accroitre les rentrées fiscales ou interrompre la destruction de l’emploi et la crise sociale. Cette crise est systémique elle n’est pas prête de s’arrêter menaçant la (faible) gouvernance mondiale, les filets sociaux, les pouvoirs publics et les entreprises.

    A en croire les chercheurs du laboratoire européen d’anticipation politique (LEAP) de l’Université Paris 1, le pire est devant nous, la crise globale va se caractériser par 3 vagues scélérates :

    1. La vague du chômage massif: trois dates d’impact qui varient selon les pays d’Amérique, d’Europe, d’Asie, du Moyen-Orient et d’Afrique
    2. La vague déferlante des faillites en série : Entreprises, banques, immobilier, états, régions, villes
    3. La vague de la crise terminale des Bons du Trésor US, du Dollar et de la Livre et du retour de l’inflation

    Je vous invite au détail de cette analyse stupéfiante mais sérieuse

    http://www.leap2020.eu/GEAB-N-36...

  39. Mous

    Salut à tous,

    Salut Najat,

    Comme toi, je pense qu’il est important de rompre de temps en temps les NTIC et retrouver le lien tactile du papier…

    Je partage ton analyse. S’agissant des banques, même si elles sont guidées par un intérêt purement mercantile que je ne critique pas ici, une surveillance de l’allocation sectorielle des crédits bancaires s’impose, combinée avec une pénalisation financière de certains crédits qui sont à l’origine de crises graves. Oui pénalisation…..Il faudrait "karchériser" les actifs financiers des banques pour regarder ceux qui sont toxiques de ceux plus sains donc utile à l’activité économique et à la croissance….L’obligation faite aux banques de respecter des ratios plus contraignants que ceux qui existent actuellement, entre leur capital et les crédits accordés (y compris ceux qu’elles sortent de leur bilan par la titrisation et bien souvent on y retrouve les actifs toxiques ou pourris) pourrait aider à empêcher la formation de bulles et de comportements irresponsables mais c’est loin d’être le cas pour le moment…

    En matière économique comme en matière financière, la supervision sans réglementation n’a pas beaucoup de sens… Les autorités se sont contentées d’avancer des ambitions mais sans donner d’indication précise sur les solutions concrètes pour les réaliser…et encore mois la réglementation. Je lisais un commentaire sur ton blog qui disait que Strauss Kahn au FMI était satisfait de la situation. Je rappelerai juste que le FMI est une organisation qui est conduite par ses membres et donc le directeur du Fonds est la pour exécuter le mandat donné par les pays dont la France…

    Dans une interview donné il y a quelques mois, Stiglitz soulignait le fait que le mode de rémunération des dirigeants (notamment, mais pas exclusivement dans les activités financières) encourage les prises de risque excessives. En effet, « quand les choses tournent bien, les dirigeants partent avec des bonus énormes. Quand les choses vont mal – comme c’est le cas maintenant – ils ne subissent pas les pertes ». Pour résumer, c’est un peu : « face je gagne, pile la banque perd ». Ces pratiques de rémunérations deviennent totalement inacceptables en période de difficulté, surtout lorsqu’elles bénéficient à des dirigeants qui ont affaibli ou ruiné leur entreprise et quand l’État a joué le rôle de pompier et prêteur en dernier ressort. Et ici on parle de centaines de millions de dollars voir de milliards dans certains cas…

    Pour remettre un peu les choses sur terre et donner une idée dans la comparaison des chiffres, je lisais très récemment une note du service aérien du PAM couvrant le Tchad, le Soudan, la Somalie, la RD Congo, l’Ethiopie, la Rép. Centrafricaine, l’Afrique de l’Ouest dont le Sénégal et en particulier la région de Fatick et l’Afghanistan. Ce service tourne avec un budget d’un montant de 160 millions de dollars pour l’année 2009. Et ben, le service des vols humanitaires du Programme alimentaire mondial (PAM) est en train de faire des mains et des pieds pour assurer ses vols à destination de certains pays africains mais manque terriblement d’argent pour continuer ses activités humanitaires que tout le monde soutient sur le papier. Souvenez vous ces grands sommets internationaux ou on vient vous expliquer que la solidarité internationale, la régulation mondiale, bla bla bla sont les grandes priorités de la communauté internationale. Vous verrez les grands discours en septembre prochain pour l’AG à NY de l’ONU.

    Le service au Tchad a besoin de 6,7 millions de dollars pour maintenir ses vols humanitaires jusqu’à la fin de l’année. Si des fonds supplémentaires ne sont pas disponibles d’ici le 15 août, le PAM serait obligé de réduire le nombre de ses vols et pourrait même cesser ses activités. Entre 7 millions de dollars pour assurer des opérations vitales de maintien de la paix au Tchad et/ou la distribution de produits alimentaires à Fatick et les bonus des golden boys, la priorité semble malheureusement clairement définit…

    Amadou et Mariam conclueraient en disant Triste réalité, je vous l’accorde…triste réalité…

    Amicalement

  40. Gérard Eloi

    @ Anne,

    Ta question est évidemment la bonne question !

    " Comment faire entendre…?"
    Je dirais : comme Najat et quelques autres, en dénonçant avec des arguments irrécusables, les perversités de ce système qui continue d’étatiser les pertes pour privatiser les profits, en méprisant visiblement tout le monde sauf une poignée de nantis qui sont (pour combien de temps encore ?) intouchables.

    Je complète ta question, en ajoutant :
    " A qui faire entendre ?".
    Réponse : à l’électorat !

    Question subsidiaire : cet électorat va-t-il enfin se réveiller aux régionales ?
    Ou, parce que s’imaginant continuer à trouver du pain et des jeux dans les poubelles de TF 1 ou ailleurs, va-t-il continuer à se laisser suicider avec pour seule réaction le sourire de sa bêtise ?

    Il y a des jours où je suis plutôt pessimiste.
    Malgré tout, on essaie de communiquer, d’argumenter,…

    Comme par exemple dans cet échange sur DA :

    http://www.desirsdavenir.org/les...

    Il reste beaucoup de boulot, Anne.
    Existe-t-il encore un bout du tunnel ?

    Il y a quelques semaines, j’avais imaginé, dans une "oeuvre de fiction", un tunnel sans fin.
    C’était peut-être visionnaire ?

    Le lien, si tu as la patience de lire jusqu’au bout les malheurs de "Deux hommes et une femme" :

    centpenseespourvous.blogs…

  41. Anne

    La question que je pose et me pose, c’est : Comment faire entendre ce que vous développez d’à propos dans votre article , et qui s’avère être une nouvelle supercherie de communication gouvernementale ?
    Finalement, assez peu de réactions…c’est vrai, en plein été,
    cela s’y prête sans doute peu. Néammoins, comment ce qui était cousu de fil blanc dès le départ quant à la complicité du gouvernement et des banques puisse ne pas passer à la trappe ?
    La logique voulait un système de contreparties que l’Etat
    s’est bien gardé de mettre en place à l’égard des banques ;
    ç’eût été une première entaille dans le système ?
    post scriptum : rien n’est insufflé du côté du FMI pour
    remettre en question ce système financier pervers,
    et cela semble aller comme un gant à Mr Strauss-Kahn…

  42. Naïm Alami

    Salut Najat, tes idées sont bien soutenues et bien argumentés, tu es douée. J’en t’envoie un bonjour du Maroc. Sinon, que penses-tu des banques islamiques?

  43. MG

    Oui scandaleux et le gouvernement se contente de dire que c’est conforme a ce que préconise le G20 ! a quoi ça sert alors d’aller amuser la galerie avec les pseudo avancées obtenu entre grandes puissances ? La vérité c’est que rien a changé et que rien de changera !

  44. Gérard Eloi

    Ton analyse est remarquable et complète.
    Et j’adore aussi ta conclusion, Najat. Conclusion qui méritait bien d’être mise en évidence par des caractères gras.
    Tu soignes ton blog. Ce n’est pas comme moi, qui suis toujours une guerre en retard…

    Néanmoins, je t’invite à une croisière en Atlantide (rustique, je n’ai pas de yacht, rien qu’un kayak…) :

    centpenseespourvous.blogs…

    ( Ce n’est pas le lieu idéal pour des vacances, mais peut-être que l’histoire amusera Nour et Louis !)

    J’espère que grâce au travail inlassable et à la volonté humaniste de quelques personnes de qualité, comme toi, la Gauche finira par gagner un jour.

    Nous attendons ce jour depuis si longtemps.
    Peut-être un fort déclic dès les Régionales ?

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