L’installation de Michel Lussault à la présidence du Conseil supérieur des programmes par Najat Vallaud-Belkacem

Éducation nationale Publié le 25 septembre 2014

La ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a nommé Michel Lussault à la tête du Conseil supérieur des programmes. Ancien vice-président de la conférence des présidents d’université (2006-2008), ancien président de l’université de Lyon (2008-2013), actuel directeur de l’Institut français de l’éducation, Michel Lussault est professeur des universités à l’École Normale Supérieure de Lyon.

Najat Vallaud-Belkacem réaffirme à cette occasion son attachement au rôle et à la mission du Conseil supérieur des programmes, dont l’existence répond à une double nécessité : besoin de transparence dans le processus d’élaboration des programmes d’enseignement et besoin de cohérence entre le socle commun de connaissances, de compétences et de culture , d’une part, et les programmes, d’autre part.

Najat Vallaud-Belkacem rappelle que le Conseil supérieur des programmes devra notamment lui remettre ses propositions de nouveaux programmes de la scolarité obligatoire en janvier prochain.

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Téléchargez la biographie de Michel Lussault.  Et retrouvez ici l’intégralité de l’intervention de la ministre lors de séance du Conseil Supérieur des Programmes du 25 septembre 2014 (seul le prononcé fait foi) :

Monsieur le président du Conseil supérieur des programmes, cher Michel Lussault,
Madame la vice-présidente du Conseil supérieur des programmes,
Mesdames et Monsieur les députés,
Madame et Monsieur les sénateurs,
Madame et Monsieur les membres du Conseil économique, social et environnemental,
Mesdames et Messieurs les personnalités qualifiées,

Votre Conseil est aujourd’hui l’acteur clé de la refondation pédagogique de l’École de la République. Son Président a, dans ce contexte, une responsabilité majeure. Il lui revient d’animer votre travail à l’occasion des séances plénières, et d’organiser, de conduire et de coordonner celui des groupes d’experts. Ce ne sont pas seulement les enseignants, mais également les parents, les élèves, la société toute entière, qui attendent les nouveaux programmes de la scolarité obligatoire.

J’ai choisi Michel Lussault, directeur de l’Institut français de l’éducation (IFé), pour présider votre Conseil car il possède à mes yeux les qualités indispensables pour assurer cette double mission : il a montré à la tête de l’IFé ses grandes qualités managériales et sa parfaite connaissances des enjeux pédagogiques. Il fait par ailleurs partie, depuis son lancement, du comité d’organisation de la conférence nationale sur l’évaluation des élèves.

Je tiens à le remercier sincèrement d’avoir accepté cette mission exigeante. Je le remercie d’avance pour son énergie et sa totale disponibilité pour mener à bien, dans les prochains mois, ce rôle.

Votre Conseil est une des avancées majeures de la loi de refondation de l’Ecole de la République de 2013.
L’Éducation nationale a besoin de transparence dans le processus d’élaboration des programmes d’enseignement.
L’Éducation nationale a également besoin qu’une parfaite cohérence existe entre le socle commun de connaissances, de compétences et de culture et le contenu des programmes. J’insiste tout particulièrement sur cette nécessité d’une cohérence parfaite. Sans elle, le socle n’aura aucune réalité, ni pour les enseignants, ni pour les élèves, ni pour les parents.
C’est à ces deux besoins fondamentaux que répond l’existence de votre Conseil.

Vous présentez les meilleures garanties scientifiques et pédagogiques. C’est une chance pour la ministre de l’Éducation nationale que je suis d’avoir à ses côtés un Conseil de si haute qualité que le vôtre.

Vous le savez, je respecterai scrupuleusement votre indépendance. Mais nos responsabilités sont liées.
C’est à moi, en tant que ministre, qu’il revient d’organiser la consultation des enseignants sur vos productions, et d’arrêter le texte des programmes.
C’est à l’IGEN qu’il revient d’apporter son expérience, son expertise et sa réflexion aux groupes d’experts travaillant pour votre Conseil.
C’est à la DGESCO qu’il revient de produire, conformément à la logique curriculaire à laquelle je suis attachée et à votre Charte des programmes, les ressources pédagogiques à destination des enseignants, qui sont indispensables pour la mise en œuvre concrète des programmes dans les classes.
Avançons tous, côte à côte, au même rythme, et dans la même direction. C’est la réussite de nos enfants qui en dépend.

Les travaux que vous avez d’ores-et-déjà élaborés depuis votre installation en décembre dernier sont fondamentaux.
Votre Charte des programmes, j’en ai parlé, a été unanimement saluée, et je suis garante de son respect.
Vos recommandations pour la mise en œuvre des programmes de l’école élémentaire ont permis d’apporter un appui aux enseignants dès cette rentrée.
Votre projet de socle commun de connaissances, de compétences et de culture et votre projet de programme de l’école maternelle font l’objet en ce moment même d’une consultation à une échelle inédite de tous les enseignants de l’école primaire et du collège. J’ai décidé la banalisation d’une demi-journée pour que de véritables échanges aient lieu sur ces projets de textes fondamentaux.

C’est à la suite de cette consultation et au regard des remontées des équipes de terrain que j’arrêterai le texte du nouveau socle commun et du nouveau programme de maternelle. Ce dernier entrera en vigueur à la rentrée 2015. Le nouveau socle commun entrera en vigueur à la rentrée 2016.

Je le sais, les textes qu’il vous reste à produire sont nombreux. La charge qui vous a été confiée est lourde. Et cette charge devra être conduite dans le respect du calendrier de travail fixé à votre Conseil par mes prédécesseurs.

Oui, ce calendrier est ambitieux.
Oui, ce calendrier nécessitera une mobilisation extrêmement importante à la fois de vous-même et des groupes d’experts que vous avez constitués.
Mais du respect du calendrier dépend tout l’agenda de la refondation pédagogique de l’École de la République.
C’est pour que les élèves puissent bénéficier des parcours d’éducation artistique et culturelle et de découverture du monde économique et professionnel dès septembre 2015 que vos propositions de référentiels doivent m’être remises avant la fin de l’automne.
C’est pour que l’enseignement moral et civique soit enseigné de l’école élémentaire au lycée dès la rentrée 2015 que votre proposition de programme d’enseignement moral et civique pour le lycée doit m’être remis d’ici la fin de l’année.
C’est, enfin, pour que les nouveaux programmes de la scolarité obligatoire entrent en vigueur à partir de la rentrée 2016 que vos propositions de programmes pour l’école élémentaire et le collège doivent m’être remises en janvier 2015.

Mes attentes par rapport à ces commandes sont fortes.
C’est une nouvelle conception des programmes qu’il vous appartient de porter. Vous avez la responsabilité énorme du succès de la logique curriculaire en France.
Vous avez deuxièmement la responsabilité du succès des nouveaux cycles et de l’adoption, pour la première fois, de véritables programmes de cycle. C’est ce que vous avez proposé dans votre projet de programme d’enseignement moral et civique pour les cycles 2, 3 et 4. C’est ce que je vous demande de construire pour l’ensemble des programmes de la scolarité obligatoire.

Vous avez enfin la responsabilité majeure du succès des nouveaux programmes, qui dépendra de la lisibilité de leur articulation avec le nouveau socle. Vous l’avez écrit dans la Charte des programmes : le socle commun de connaissances, de compétences et de culture est le programme général de la scolarité obligatoire, sur lequel viennent s’articuler les programmes disciplinaires de cycle.

Je connais la force de votre engagement pour la réussite des missions qui ont été confiées à votre Conseil.

La qualité des contenus d’enseignement est au cœur de la mission de l’Éducation nationale. Nous partageons, je le sais, le même objectif : créer toutes les conditions pour que les enfants de France puissent, tous, mieux apprendre.

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

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3 commentaires sur L’installation de Michel Lussault à la présidence du Conseil supérieur des programmes par Najat Vallaud-Belkacem

  1. Baudrier

    votre idée de supprimer les notes ne serait ce pas pour que les habitués au zéro soit valorisés par rapport à ceux habitués aux 20/20 et ceci afin de faire plaisir a votre ministre actuel.

  2. Hemery

    Franchement, n’importe quoi. Vous pouvez toujours parler et parader, le peuple pense par lui même madame, et il n’en pense pas moins . Vous êtes désavouée par vos propres fonctionnaires et par les parents d’élèves . Ces derniers ne souhaitent qu’une chose : que vous arrêtiez de prendre les enfants pour des pions , et leurs parents pour des crétins . La colère gronde , madame . Le vent se lève et il va tourner .

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