Najat Vallaud-Belkacem et Geneviève Fioraso appellent les chefs d’établissement à lutter contre le bizutage

Enseignement supérieur et recherche Publié le 7 octobre 2014

Avec la rentrée étudiante, les soirées et les week-ends d’intégration (ou « WEI » – prononcer « oueille ») sont un rituel auxquels il est bien difficile d’échapper. Mais, chaque année, l’alcool aidant, des dérapages ont lieu. Pour l’année scolaire 2013-2014, 19 dossiers sur des cas supposés ou avérés de bizutage ont été transmis au ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. Cinq concernent des écoles, 3 des UFR de médecine et 6 des classes prépa. Un an auparavant, il y en avait eu 30.

Pour éviter de nouvelles dérives, Geneviève Fioraso, la secrétaire d’Etat chargée de l’enseignement supérieur, et Najat Vallaud-Belkacem, sa ministre de tutelle, ont envoyé une lettre à l’ensemble des dirigeants d’établissement de l’enseignement supérieur, afin qu’ils « mettent en oeuvre un ensemble de mesures qui permette de proscrire tout acte de bizutage et de sécuriser l’organisation des événements festifs étudiants ». Ce n’est pas facile : les soirées ou week-ends d’intégration ont souvent lieu en dehors des locaux.

La ministre et la secrétaire d’Etat en profitent pour rappeler aux chefs d’établissement que leur « responsabilité peut également être engagée ».

Sur ce chapitre, le code pénal est très clair : depuis la loi du 17 juin 1998, portée par Ségolène Royal, alors ministre déléguée à l’enseignement scolaire, le « fait, pour une personne, d’amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations, ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif » est puni de six mois de prison et 7 500 euros d’amende. Depuis cette loi, le terme « bizutage » a disparu du vocabulaire. Désormais, on ne parle que d’« intégration ».

Lire la suite de l’article de Nathalie Brafman sur Le Monde Campus.


Photo – Creative Commons Terrette a@k

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