Éducation prioritaire & ruralité : question au gouvernement et réponse de Najat Vallaud-Belkacem


Ce mercredi 3 décembre 2014, la députée Valérie Lacroute a posé une question au gouvernement sur l’éducation prioritaire en zone rurale. Najat Vallaud-Belkacem ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a répondu en séance.
Retrouvez ici la question et la réponse de la ministre.

M. le président. La parole est à Mme la ministre de l’éducation nationale, attentive à la Seine-Saint-Denis.

Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Mesdames et messieurs les députés, madame la députée Lacroute…

Je l’ai dit, la révision de la carte de l’éducation prioritaire a vocation à rétablir de la justice et à corriger les inégalités. Bien évidemment, elle concerne le milieu rural comme le milieu urbain.

Il est vrai que les indicateurs sociaux que nous prenons en considération permettent une convergence avec la réforme de la politique de la ville que nous menons par ailleurs. Ce n’est pas pour autant que la ruralité est d’une quelconque façon oubliée. La preuve en est que neuf nouveaux réseaux d’éducation prioritaire seront créés dans des communes de moins de 2000 habitants et neuf dans des communes de 2000 à 5000 habitants. Quant à l’académie de Créteil, dont relève votre circonscription, elle compte 130 REP, dont 34 REP +, soit le plus important contingent de France.

Quant à La Seine-et-Marne, votre département, elle compte désormais seize réseaux : douze REP, dont l’un comprend le collège Balzac de Nemours, dans votre circonscription, et quatre REP +.
Vous le voyez, madame la députée, je n’ai pas l’impression avoir oublié ce territoire !

Au-delà de la réforme de l’éducation prioritaire, le système éducatif va s’engager dans ce que j’ai appelé la réforme de l’allocation des moyens. Il s’agira de répartir, territoire par territoire, qu’il soit urbain ou rural, établissement par établissement, les moyens en fonction de leur réalité sociale et des difficultés qu’ils rencontrent, qui se traduisent trop souvent par des difficultés scolaires.

Dans le cadre de cette réforme de l’allocation des moyens, je m’adresse notamment aux territoires ruraux isolés, en faveur desquels j’ai pris un engagement fort : même en cas de diminution du nombre de leurs élèves, les territoires ruraux qui accepteront de s’engager dans une démarche de réorganisation de leurs réseaux d’écoles, en particulier de regroupement, bénéficieront d’un maintien du nombre des postes pendant trois ans. C’est dire à quel point nous voulons accompagner les collectivités locales dans la restructuration de leurs réseaux d’écoles.

Éducation nationale Publié le 3 décembre 2014

Tags : , ,