L’ambition de la réforme du collège pour l’allemand

Presse Éducation nationale Publié le 16 avril 2015

Je tiens à réaffirmer l’ambition de la réforme du collège pour l’apprentissage des langues vivantes, dont l’allemand. La réforme du collège a précisément vocation à faire bénéficier tous les collégiens des vertus avérées de dispositifs jusqu'à présent dérogatoires qui ne concernaient que quelques-uns.

La LV1 dès le CP profitera aussi à l’allemand

En effet, à compter de la rentrée 2016,

  • L’apprentissage de la première langue vivante étrangère commencera dès le cours préparatoire (CP) pour tous les élèves ;
  • Avec l’apprentissage de la même langue vivante 1 du CP à la troisième, l’exposition à la langue vivante 1 sur l’ensemble de la scolarité obligatoire augmentera fortement et fera progresser les élèves ;
  • Le ministère prépare une « carte des langues » dans les académies, permettant de garantir une continuité de l’offre entre primaire et collège, et veillant à favoriser la diversité linguistique, qui profitera à l’apprentissage de l’allemand. Cette cartographie des langues permettra de flécher un certain nombre de postes de professeurs afin d’assurer une offre optimale du choix des langues sur l’ensemble du territoire.
  • Un travail a par ailleurs d’ores et déjà été lancé avec l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) afin de  développer les jumelages entre écoles françaises et écoles allemandes qui sont la meilleure promotion de l’allemand dés le plus jeune âge .

Pour tous les élèves ayant suivi l’allemand en primaire, les classes bi-langues demeurent en 6e

  • Avec la nouvelle organisation du collège, les élèves qui ont appris une langue vivante 1 autre que l’anglais à l’école élémentaire, pourront débuter l’apprentissage de l’anglais en LV2 dès la 6e. Cette mesure a vocation à ne pas dissuader les familles qui jugent l’apprentissage précoce de l’anglais indispensable à faire le choix d’une autre LV1. Elle conforte donc bien la diversité linguistique.

 La LV2 dès la 5e pour tous les élèves

  • La deuxième langue vivante sera enseignée à chaque élève dès la classe de cinquième ;
  • Son volume d’heures hebdomadaire sera sensiblement augmenté : de 6h, l’enseignement passera à 7h30 tout au long de leur scolarité au collège (soit une augmentation de 25%), ce qui bénéficiera à toutes les LV2 dont  l’allemand.
  • Les expérimentations conduites sur l’apprentissage de la LV2 dès la 5e depuis la rentrée 2014 dans l’académie de Toulouse et dans 35 collèges de l’académie de Rennes montrent que cela conforte l’apprentissage de l’allemand (le nombre d’élèves choisissant l’allemand en LV2 a augmenté).

Les enseignements disciplinaires en langue étrangère ouverts à tous dans les enseignements pratiques interdisciplinaires

  • La réforme du collège offre enfin la possibilité d’un véritable renforcement linguistique avec la présence des langues vivantes étrangères dans les enseignements pratiques interdisciplinaires sur le modèle de la discipline non linguistique dans les sections européennes de lycée.

Le recrutement des professeurs d’allemand en hausse

  • Le ministère anticipe l’augmentation du nombre d’élèves pratiquant l’allemand en recrutant plus d’enseignants d’allemand : 443 postes en 2014, 514 en 2015, contre 199 en 2010.

355 commentaires sur L’ambition de la réforme du collège pour l’allemand

  1. Hundertwasser

    Madame,
    Aucun dialogue, sauf votre comm’ et votre langue de bois, vidées de sens pour répéter toujours les mêmes contre vérités… Quel mépris !! Dans les établissements, nous discutons, nous informons, nous échangeons avec collègues et parents, les effets nocifs de votre réforme sont de plus en plus tangibles, et pour de plus en plus de monde. On ne veut pas de votre réforme, madame, n’entendez vous pas !! Ce ne sont pas les vacances qui vont tempérer notre colère et notre indignation, vous pourrez compter avec la montée de la fronde, nous ne nous laisserons pas faire !!
    Encore des inquiétudes dans la presse, vous refusez toujours d’entendre ? Aucun dialogue, sauf votre comm’ et votre langue de bois, vidées de sens pour répéter toujours les mêmes contre vérités… Quel mépris !! Dans les établissements, nous discutons, nous informons, nous échangeons avec collègues et parents, les effets nocifs de votre réforme sont de plus en plus tangibles, et par de plus en plus de monde. On ne veut pas de votre réforme, madame, n’entendez vous pas !! Ce ne sont pas les vacances qui vont tempérer notre colère et notre indignation, vous pourrez compter avec la montée de la fronde, nous ne nous laisserons pas faire !!Aucun dialogue, sauf votre comm’ et votre langue de bois, vidées de sens pour répéter toujours les mêmes contre vérités… Quel mépris !! Dans les établissements, nous discutons, nous informons, nous échangeons avec collègues et parents, les effets nocifs de votre réforme sont de plus en plus tangibles, et par de plus en plus de monde. On ne veut pas de votre réforme, madame, n’entendez vous pas !! Ce ne sont pas les vacances qui vont tempérer notre colère et notre indignation, vous pourrez compter avec la montée de la fronde, nous ne nous laisserons pas faire !!

  2. Heinrich Heine

    Vous pensez que votre réforme et celles entreprises par votre mentor auront des effets positifs perceptibles lorsque vous ne serez plus au pouvoir. M… encore deux ans, cela va être long, très long…
    À la différence d’un G. Schröder qui a allongé le nombre des heures de cours (Ganztagsschule, vous connaissez ?), vous réduisez les horaires, nivelez par le bas, diluer les matières dans des EPI. Merveilleux, ce sigle, qui restera bel et bien la marque de votre incompétence et des dégâts causés.

    Arrêtez donc cette mascarade ! Cessez de mépriser vos interlocuteurs ! Écoutez un peu les acteurs qui sont sur le terrain ! Et puis, au risque de voir mon message censuré, pensez à votre parcours : Faites tout pour que d’autres enfants puissent s’en sortir et non son contraire !

    Mais encore faut-il percevoir chez vous un peu d’humanité, tout ne transpire hélas que l’arrivisme, l’arrogance, pire encore la haine.

    Oui, vous avez la haine. Vous détestez ces enseignants qui osent se rebeller, vous contredire, attaquer les chiffres erronés de vos conseillers. Cela devient palpable. Irrésistible ascension qui se heurte à ses petits fonctionnaires, encore trop bien payés, qui ont néanmoins pour la plupart d’entre eux, plus de diplômes et surtout plus d’expérience que vous, chère Madame.

    Alors, écoutez-les un peu sauf bien sûr si votre arrogance menace de vous étouffer, vous vous comporteriez toutefois de manière – enfin – raisonnable.

    Un prof qui aimait faire progresser ses élèves mais que vous avez vraiment écoeuré.

  3. Axelle Laffont

    Une chose que j’avais oubliée: Non contente de supprimer les classes bilangues et européennes, vous vous amusez à modifier la carte scolaire…A la fin de l’année scolaire précédente! N’avez-vous pas pensé que certaines choses s’organisaient au moins un an avant? N’avez-vous pas pensé que nos échanges franco-allemands étaient déjà en route? Non, je ne pense pas…Mais voilà, c’est fait. Je me retrouve, comme d’autres collègues, le bec dans l’eau car je suis coincée avec les nouvelles dates de vacances…L’an prochain, je suis contrainte d’annuler un échange faute de date compatible alors que ça l’était avant votre réforme… Pas grave, n’est-ce pas? Mais vous qui vous targuez de ne pas faire d’élite, vous favorisez malgré tout une catégorie sociale, celle qui peut aller en vacances au ski (combien de pourcent déjà? Il me semble que les chiffres vous parlent), sans oublier le tourisme…11 semaines d’affilée ne vous choquent pas, n’est-ce pas? Tant que ça fait tourner l’économie, on peut allonger la période, qui, soit dit en passant, est loin d’être la plus simple pour nos élèves.
    Arrêtez cette comm’ “tout pour l’allemand” s’il vous plaît, cette mascarade n’a que trop duré…

  4. Maurice MAILLET

    Madame la Ministre
    Croyez-vous vraiment à ce que vous dites lorsque vous affirmez augmenter l’exposition à l’allemand par votre réforme? Ou bien essayez-vous simplement de nous enfumer par des arguments fallacieux? Comment peut-on prétendre favoriser la diversité des langues en supprimant des sections qui fonctionnent à merveille, y compris dans des collèges où on ne rencontre pas que des enfants de ministres? Lorsque vos enfants auront l’âge de commencer l’apprentissage d’une langue vivante, accepterez-vous de ne pas avoir le choix de celle-ci? Mon fils arrivera en 6è à la rentrée 2016, j’aimerais qu’il fasse de l’allemand, car nous avons des rapports privilégiés avec l’Allemagne. Quel choix aura-t-il? En élémentaire, on ne lui propose que l’anglais. Devra-t-il attendre la cinquième pour commencer l’allemand à raison de deux heures et demie par semaine, et si le collège de secteur propose cette langue, ce qui ne va pas de soi? Je pose la question, mais je sais bien que vous ne me répondrez pas, Madame la Ministre, car vous n’avez pas de réponse à cette question! Que vous importe l’Europe des peuples, celle qui échange, celle qui s’écoute, celle qui partage sa culture, celle qui apprend à mieux comprendre son voisin, celle qui s’exprime dans sa langue, belle et harmonieuse quand on sait l’écouter? Vous préférez sans doute écouter les Economistes des classes dirigeantes, ceux qui ont leur entrée à la City of London et qui réclament de la main d’œuvre, pardon, de la ressource humaine anglophone, non, pas pour la beauté de la Langue, mais pour le Business. N’est-ce pas le rôle de l’école de fournir cette main d’œuvre qui fera tourner l’économie sans trop réfléchir? Vous êtes Ministre de l’Education? Descendez-donc de votre ministère et venez voir dans nos écoles. Vous serez surprise de voir comment elles fonctionnent et peut-être serez vous alors plus proche de la réalité. C’est en partant de la réalité concrète qu’on fait de bonnes réformes et non pas de l’avis de conseillers sortis des grandes écoles!
    Madame la Ministre, je vous remercie d’avoir lu mon message jusqu’à la fin et j’attends malgré tout une réponse à mon interrogation et à mes inquiétudes légitimes, une vraie réponse, concrète, pas une langue de bois.
    Es lebe die deutsch-französische Freundschaft!
    Maurice Maillet, Lyon

  5. CP

    Madame La Ministre,
    Enseignante dans l’académie de Toulouse, je pense que mon témoignage va vous intéresser, du moins j’ose l’espérer. Dans votre dernier message, vous vous appuyez sur l’expérimentation conduite dans cette académie pour affirmer que l’apprentissage de l’allemand a été conforté. Je me demande comment vous avez été informée. Cette expérimentation est une catastrophe pour l’enseignement de l’allemand ! Certes, la perte d’élèves apprenant l’allemand a été limitée car les classes bilangues ont été maintenues au dernier moment, mais, malheureusement pour moi, dans mon établissement, où ni la classe bilangue ni la classe européenne n’étaient officielles, elles ont été purement et simplement supprimées par mon nouveau chef d’établissement! Elles avaient été mises en place pour relancer l’apprentissage de l’allemand dans cet établissement et cela fonctionnait bien. Il y avait une vraie demande : 29 élèves en 6e bilangue ! Quant à la classe européenne, elle s’adressait aux élèves motivés, intéressés par les pays de langue allemande et en aucun cas aux meilleurs élèves. Alors quel gâchis de voir tout disparaître ! Mon service ne sera plus que de 7h30 à la prochaine rentrée au lieu de 18h il y a 3 ans. Si vous voulez supprimer tous les dispositifs qui sont soi-disant « élitistes », vous allez aussi supprimer les classes à horaires aménagées musique ou danse, les classes à option sport…. Finalement, sous prétexte d’égalité, vous faîtes de belles économies ! Car tous ces dispositifs coûtent cher bien entendu ! Sachez que depuis que mon établissement ne propose plus de classe européenne et de bilangue, nous sommes devenus le collège de l’AP (aide personnalisée) ! Grâce à l’autonomie du chef d’établissement ! Non seulement les élèves de 6e ont de l’AP mais également tous les élèves de 4e. Cela est aussi prévu dans la réforme : de l’AP à tous les niveaux. Alors lorsqu’on se trouve devant des élèves de 4e qui n’ont absolument pas besoin de ces heures d’AP, qui sont des élèves aux résultats convenables mais surtout curieux, cultivés, motivés, (si, si, Madame, il y en a), on se dit qu’on ne peut pas proposer à tous les élèves la même chose. Pourquoi ne pas proposer autre chose à ces élèves ? A quoi servent les PARCOURS DIVERSIFIES, quand aurons-nous vraiment la possibilité de faire une PEDAGOGIE DIFFERENCIEE (concepts tant défendus par notre hiérarchie) ?
    Vous prétendez également que la diversité linguistique sera préservée puisqu ‘un élève qui aura appris l’allemand dans le primaire pourra continuer cette langue en 6e. Mais Madame, dans certains départements de l’académie de Toulouse, il n’y a plus d’allemand enseigné dans les écoles primaires !
    Dans l’académie de Toulouse, où la réforme n’a été que partiellement appliquée (maintien des classes bilangues), les conséquences vont être désastreuses pour l’allemand. C’est grâce à ces dispositifs que l’enseignement de l’allemand arrivait à se maintenir dans les collèges…. Si vous les supprimez, l’allemand ne sera plus enseigné dans les établissements ! Face à l’espagnol proposé en 5e, l’allemand n’a plus aucune chance !
    Alors, cessez de dire que vous menez une politique volontariste en faveur de l’allemand !!
    Prenez la mesure des conséquences de votre réforme !
    Vous affirmez que vous voulez défendre l’apprentissage des langues et la diversité linguistique. Si tel était le cas, vous auriez pris la décision de faire commencer la LV2 en 6e comme les inspecteurs généraux vous l’ont suggéré dans leur rapport de décembre 2014 !
    Je vais maintenant finir les préparatifs pour mon voyage scolaire, puisque je pars la semaine prochaine avec mes élèves. Et oui, voilà une tâche que beaucoup de professeurs d’allemand accomplissent avec passion, sans compter les heures mais quel investissement ! Une fois de plus vous méconnaissez le terrain en prétendant que vous voulez développer les jumelages d’école. Vous ne savez pas le travail que cela représente et sachez que les professeurs des écoles ont déjà bien assez à faire ! Encore un effet d’annonce !
    En espérant lire de meilleures nouvelles à mon retour…….

  6. DANTO Marianne

    Très chère Madame,

    La colère et le dégoût sont toujours en moi…
    Vous continuer tête baissée, sans prêter la moindre attention aux enseignants qui manifestent via votre site, Facebook et Twitter leur mécontentement et surtout leur inquiétude…

    Vous parler d’allemand en primaire…pouvez-vous nous dire combien d’enfants suivent des cours d’allemand en primaire???
    Vous savez pertinemment que c’est une minorité, un nombre très faible et que du coup l’allemand ne pourra pas être suivi en 6ème LV1. Idem pour les bi-langues.
    Vous faites des effets d’annonce pour amadouer les gens mais nous ne sommes pas dupes. La comm’ ça vous connaît. L’éducation moins…

    L’allemand et nos postes sont en réel danger, vous vous en fichez…

    Vous proposez un système scolaire qui mène droit au mur mais visiblement ce n’est pas votre problème.

    Pour l’instant je n’ai qu’une seule envie: partir enseigner à l’étranger pour fuir votre réforme!
    Ce n’est cependant pas pour autant que je lâcherai la bataille.

  7. F.L

    Quelqu’un au ministère de l’EN qui veuille bien s’intéresser au devenir de l’allemand et seulement à celui-ci, peut-il enfin vérifié la cohérence de ce qui est proposé à partir de 2016 , y compris au niveau des écoles primaires (comment pourrait-on déjà imposer l’étude de l’allemand dans certaines écoles primaires au lieu de l’anglais ?)et comparer avec la réalité actuelle sur le terrain, illustrée par tous les témoignages des tous horizons mais en particulier des professeurs d’allemand , les pétitions, la presse y compris allemande, de nombreuses personnalités y compris allemandes ? Si quelqu’un s’attèle à cette tâche , les conclusions les plus évidentes devraient s’imposer d’elles-mêmes et le ministère devrait alors se rendre compte que toutes ces angoisses autour du devenir de l’allemand et de la place de notre pays dans une Europe multilingue sont bel et bien justifiées. Sinon, nous allons aboutir à un pays dans un état sclérosé au niveau des LV autres que l’anglais.

  8. weballemand

    Toujours pas de réponse à nos inquiétudes… Parmi nos députés, certains sont de bons petits soldats… Heureusement, il en est d’autres qui voient plus loin que le bout de leur carrière et d’un éventuel portefeuille ministériel ou de cabinet …
    Vous parlez de consulter les enseignants mais vous restez sourde à tous les commentaires qui vous sont adressés depuis des semaines. Nous ne sommes pas contre une réforme du collège, mais pour une réforme pensée, équilibrée et qui ne sacrifie pas des dispositifs (bilangues, sections euro, …) qui fonctionnent, sur le prétendu autel de la mixité sociale et d’un égalitarisme forcené qui ne mènera qu’à un nivellement par le bas. Errare humanum est, perseverare diabolicum …

    Si vous n’entendez pas nos voix, entendez au moins celles qui montent d’Allemagne. L’Allemagne demeure pour l’instant notre premier partenaire … Cela ne durera certainement pas avec la mise en place de votre réforme … Jetez un œil aux politiques de langues mises en place chez nos partenaires européens, vous comprendrez alors pourquoi leur niveau est meilleur que le notre …

  9. Lainé Danielle collège Molière de L'Aigle

    Comment pouvez-vous restez aveugle et sourde à tout ce qui se dit et se montre? pas une journée sans un article ou un reportage sur las classes euro et bilangues que les parents et élèves apprécient beaucoup et ne veulent pas voir disparaitre. Vous allez par vôtre bêtise faire disparaitre un dispositif qui fonctionne très bien; c’est ça le progrès???
    si votre but est bel et bien de faire disparaitre l’allemand et ses professeurs, vous allez y réussir, objectif atteint à 100%, vous qui aimez manipuler les chiffres.
    vous avez dégoûté l’ensemble des enseignants d’allemand et leur avez ôté l’envie d’enseigner. Ne comptez pas sur nous pour investir les EPI qui ne seront en rien des cours de langues; nous ne sommes pas là pour amuser la galerie mais pour faire découvrir et aimer une langue, la faire pratiquer.
    Un prof qui va reprendre ses cours demain à reculons alors qu’elle adore son métier.

  10. Leo

    Madame la Ministre,
    Je souhaiterais vous parler du petit Arthur qui entrera au CP en 2017. C’est un témoignage authentique, je tiens à le préciser. Arthur et sa maman habitent à la campagne. Sa maman, qui doit avoir autour de quarante ans, exerce un métier manuel. Elle a appris l’allemand en première langue dans un collège rural et pensait qu’Arthur en ferait de même à son arrivée dans cet établissement.

    L’allemand joue un rôle important dans l’activité professionnelle de la maman d’Arthur. Il lui a tout d’abord permis d’effectuer des stages en Allemagne lorsqu’elle était en apprentissage. Il lui permet ensuite de se rendre régulièrement dans ce pays pour participer à des salons professionnels en tant qu’exposante, de pouvoir plus facilement faire connaître ses produits, de passer des commandes et surtout d’alimenter son site internet. Si elle ne parlait pas allemand, elle devrait faire appel à un interprète pour la seconder dans ces tâches. Un coût que la petite entreprise dont elle est la seule employée ne saurait supporter. Elle le reconnaît elle-même, peut-être renoncerait-elle d’ailleurs à participer aux nombreux salons et foires qu’elle fréquente si elle ne parlait pas allemand.

    La maman d’Arthur n’est ni une « héritière », ni une affreuse réactionnaire élitiste. Elle n’a pas fait de longues études. Elle n’est pas familière du monde de l’éducation et des débats qui l’animent, du moins tant que ceux-ci ne sont pas relayés par la presse. Elle mesure simplement à son échelle l’importance de maîtriser l’allemand, quelle que soit la catégorie socio-professionnelle concernée, et souhaite par conséquent que son fils en profite également. D’autant plus que l’allemand est enseigné dans le collège dont elle dépend et que les échanges franco-allemands y ont une longue tradition. Elle fut une des premières à pouvoir en bénéficier et cela fut déterminant dans son attachement à cette langue.

    Elle est donc tombée des nues en apprenant l’obligation prochaine de débuter l‘étude de l’allemand en primaire pour pouvoir y avoir accès en 6ème. Elle redoute désormais que l’école où son fils sera scolarisé en 2017 n’offre que l’anglais au CP. Que se passera-t-il ensuite si le collège n’était plus alimenté en germanistes a) faute d’écoles primaires le proposant dans le district et b) connaissant la concurrence de l’espagnol en LV2?

    La maman d’Arthur n’a ni les moyens d’habiter en ville, ni la possibilité de scolariser son fils dans une structure franco-allemande pour la simple raison que cela n’existe pas près de chez elle. Il n’est pas non plus dans ses intentions de déménager pour s’installer en région frontalière. Et pourtant, elle souhaite absolument faire apprendre l’allemand à son fils. Comment ne pas entendre et ne pas partager l’inquiétude de cette maman ?

  11. Sudholt Emmanuelle

    http://www.berliner-zeitung.de/politik/deutschunterricht-in-frankreich-im-namen-der-gleichheit,10808018,30507966.html
    On vous le ré-explique encore et encore: cette réforme est en bien des points néfaste et va conduire à la mort de l’enseignement de l’allemand en France !
    Pourquoi auriez-vous raison toute seule dans votre coin ??? Madame l’ambassadeur d’Allemagne n’aurait donc rien compris et ferait un caprice ? La presse allemande serait mytho ?!!
    Et remballez aussi votre argument d’élitisme ! Allez plutôt voir sur le terrain comment ça se passe !

  12. Warum? Dlaczego? Pourquoi?

    Frau Najat Vallaud-Belkacem, seit ihrer Reform schlafe ich nicht mehr ruhig, wissen sie das eigentlich? Ich kann mir nicht erklären, wie man solche undurchdachten Reformen machen kann, gerade bei unserer sehr brisanten deutsch-französischen Geschichte? Wissen Sie davon nichts, von Adenauer und de Gaulle? von all den Stereotypen, was ist mit Ihnen? Oder ist es Ihnen egal? Ist das die Generation ENA (angeblich Intellektuelle), die einen Deutschen und Europäer wie mich enttäuschen, denen Geschichte egal scheint, die in alter Gleichgültigkeit zurückallen-sprechen Sie mit UNS Deutschen, überdenken sie ihren Rückschritt der deutsch-französischen Sprachkompetenz? Ich verstehe, dass sie wollen, das mehr kleine Franzosen Deutsch sprechen, ich bin auch dafür. Aber dies erreichen Sie nicht mit 2,5 Stunden pro Woche. Das Niveau bleibt für die meisten dann lächerlich (wie bei den LV2 jetzt), bei wirklich schlechten Bedingungen in Sprachkursen in Frankreich. Nichtmal im Brevet gibts Englisch! Das ist Europäisch lächerlich. Sie müssten die Europaklassen ausbauen und die Bilangue, die gerade eine tiefere Kenntnis der deutschen Kultur und Geschichte erlauben. Ich kann es mir wirklich nicht erklären. Schauen Sie bitte in die französischen Dörfer, wie offen die Kultur wirklich sind? Es geht nicht um Deutschkurse, es geht um ein geschichtliches Werk: die Stereotype zu überwinden, die uns immer wieder zu bitter ausbremsen. Es gibt wirklich keine schlechtere Regierung als diese. Herzliche Grüsse Martin (Deutscher, Geschichts- und Französischlehrer). Melden Sie sich bitte!

  13. saintjustallemand

    MERCI Monsieur Le Borgn’, nous vous soutenons de toutes nos forces!

  14. Sudholt Emmanuelle

    Hey, les conseillers !!!… Faudrait peut être penser à mettre votre chef au courant de ce qui se passe en France et en Allemagne depuis que le projet de réforme a été dévoilé…Dîtes lui donc de venir faire un tour sur ce blog et de lire ce que nous postons. Elle est soit disant à l’écoute….Pourtant, nous continuons de ne pas avoir de réponses sur bien des points:
    – Qui se chargera d’enseigner l’allemand aux millions de petits Français en primaire qui choisiront l’allemand en CP ?
    – Que feront tous les professeurs d’allemand à qui il manquera plus de la moitié de leur service ??? Tout le monde ne pourra pas être sur 3 collèges !!!
    – Les conséquences de cette funeste réforme sur l’enseignement au lycée ont-elles été pensées ? Là aussi, les heures fondront bientôt comme neige au soleil puisqu’il y aura peu de groupes de germanistes…
    Revenez sur cette réforme ! Non à ce nivellement pas le bas !
    Je ne vous cache pas mon agacement
    Méditez donc le dernier communiqué du député Le Borgn….
    http://www.pyleborgn.eu/2015/04/apprentissage-de-lallemand-madame-la-ministre-vous-vous-trompez/

  15. jaime

    Madame,

    comment osez-vous balayer , effacer , anéantir ainsi des années de travail et d’efforts de professeurs d’allemand de ce pays qui ont œuvré et œuvrent encore et toujours sans compter leur temps et leur énergie pour qu’un maximum de nos élèves découvrent cette langue et ce pays qui sait à chaque fois dans le cadre des échanges si bien les accueillir? Tout ça pour ça? quel gâchis..et quel mépris..
    amèrement vôtre

  16. Jean Pierre

    @ saintjustallemand : Pas possible actuellement, Mme le ministre a d’autres priorités, j’ai lu qu’elle se trouve en voyage au Chili…

  17. saintjustallemand

    Et sinon, quelqu’un répond-il de temps en temps aux questions posées sur ce blog?

  18. E.T.A. Hoffmann

    @Aufhübschung der chronischen Unterernährung : Ganz genau.

    La France se distingue de nouveau dans la médiocrité, dans son incapacité à avoir des ambitions pour sa jeunesse. Affligeant.

  19. E.T.A. Hoffmann

    Le journal de référence suisse Neue Zürcher Zeitung a également abordé le sujet de votre réforme qui vise davantage à détruire qu’à faire progresser les élèves, référence est effectivement faite aux 2,5 heures hebdomadaires généreusement octroyées pour la LV2, chiffre bien ridicule dans un pays où le plurilinguisme est constamment donné en exemple.

    Lisez donc cet article, cela vous inspirera peut-être…
    L’image, déjà calamiteuse de la France, en prend de toute manière encore un coup avec votre incompétence à vouloir réformer sans dépenser un euro.

    http://www.nzz.ch/feuilleton/da-verschlaegts-einem-die-sprachen-1.18527626

  20. Voltaire, germanophile

    Madame la Ministre,
    votre tentative d’abattre discrètement l’enseignement de l’allemand a aujourd’hui échoué.
    Etait-ce d’ailleurs bien votre intention ou seulement celle de conseillers incompétents et d’experts autoproclamés ? Qu’importe ! Même si vous n’êtes pas seule coupable, vous êtes intégralement responsable.
    Votre entêtement à n’écouter que quelques-uns vous a menée dans l’impasse, et vos divers propos récents sont si contradictoires et incohérents que plus personne ne s’y laisse prendre.
    Vous avez réussi à détruire la confiance qui existait encore, à entamer un peu plus le crédit de la parole de l’Etat, tant dans nos frontières qu’auprès de nos voisins !
    Non, Mme la Ministre, ni aux enseignants ni à nos voisins allemands on ne peut faire passer des vessies pour des lanternes ! Et vos propos obstinément trompeurs montrent combien vous ne respectez ni les uns ni les autres.
    Vous avez aujourd’hui fait trop de mal !
    Aussi, si votre sens de l’intérêt national est réel, comme votre attachement exprimé à l’amitié franco-allemande, il ne vous reste qu’à prendre une décision digne de vos fonctions, la dernière qui puisse redorer votre image. La prise de recul d’un Général de Gaulle pourrait fort opportunément vous inspirer. Les plages d’Irlande sont sans doute magnifiques en ce printemps…

  21. Blechtrommel

    Madame la Ministre,

    Depuis quelques jours, on peut observer un jeu curieux : Alertés par des citoyens français inquiets, des journalistes étrangers, notamment allemands, vous demandent des explications sur la réforme de l’enseignement des langues vivantes. Vous les recevez au ministère. Comprendre le fonctionnement du système scolaire français, très différent du système allemand, n’est pas facile. Alors, soucieux de rédiger des articles objectifs, les journalistes font des efforts, prennent des notes, sortent leurs calculettes pour vous suivre dans vos chiffres et autres pourcentages faramineux. Certains de ces chiffres sont particulièrement impressionnants : Comment, 100 % des élèves français feront de l’allemand dès la 5eme ? Le temps alloué à l’apprentissage de l’allemand sera augmenté de 25 % ? Les journalistes gardent quand même un doute … et se font expliquer, par le premier collégien croisé sur le chemin du retour, qu’il n’en est rien !

    Quelque peu embarrassés, ils essaient alors de formuler le plus clairement possible un article sur … la difficulté d’obtenir des informations objectives et vérifiables par le ministère de l’Education Nationale à Paris.

    Peinlich.

  22. sprichst du Deutsch?

    Pourquoi véhiculez-vous la fausse information que les classes bi-langues constituent une mesure dérogatoire? Aujourd’hui, dans la quasi totalité des collèges de France, l’allemand n’existe plus ni en LV2 à partir de la 4ème, ni en LV1 à partir de la 6ème. La seule possibilité d’apprendre l’allemand est de s’inscrire en section bi-langue. Et tous les collèges proposent une telle section, ce qui veut dire qu’aucun parent ne peut obtenir de dérogation pour inscrire son enfant dans un autre collège que celui de son secteur, sous prétexte qu’il veut entrer en section bi-langue. TOUT le monde a accès à la bi-langue, comprenez-le enfin!

    Si vous supprimez les classes bi-langues, vous supprimez l’allemand, et si vous supprimez l’allemand, nous allons droit à la catastrophe. Nous sommes au bord de l’incident diplomatique avec l’Allemagne, alors réagissez donc et revenez sur ce point de votre projet!

    Les professeurs d’allemand n’abandonneront pas ce combat car de toute façon, si vous imposez votre réforme en supprimant les bi-langues, ils n’auront plus rien à perdre puisque l’enseignement de l’allemand sera mort et enterré en France.

  23. Valérie Rouland-Kobel

    Madame,
    dans les nouveaux programmes scolaires de la réforme du collège il faut
    «Aller de soi et de l’ici vers l’autre et l’ailleurs». (Page 17, cycle 4). C’est ainsi que vous avez défini la «visée générale» des programmes de «langues étrangères et régionales». Les objectifs de l’apprentissage des langues vivantes doivent amener les élèves à “se familiariser avec des mobilités virtuelles et se préparer à des mobilités physiques”.
    C’est dans son jargon pseudo-pédagogique que vous et vos conseillers s’expriment tout au long du texte: une langue un rien prétentieuse et accessible qu’à une certaine élite. “Elite” que vous voulez combattre en supprimant des classes bilangues et européennes qui ont fait leurs preuves depuis dix ans. Mais ne nous y trompons pas: il ne s’agit pas de la même “élite” puisque celle qui, selon vous, envoie ses enfants en classe bilangues et européenne est une élite sociale, sinon financière! D’où vous vient cette idée? Avez-vous des chiffres à nous présenter ou cela relève-t-il plutôt d’une idéologie purement politique et subjective?
    Puisque vous prétendez vouloir combattre l’élitisme, ne serais-ce pas utile, avant de tirer sur l’ambulance (car la situation de l’allemand dans l’enseignement en France est déjà suffisamment difficile) de s’attaquer à l’élitisme arrogant des “grandes écoles” françaises, telle que celle dont vous êtes issue? Car malheureusement pour notre pays, il faut constater depuis des dizaines d’années que ces écoles-là ne sont pas capables de s’adapter au monde d’aujourd’hui et transmettent à leur étudiants trop de certitudes pour écouter ceux qui sont sur le terrain. Mais j’oublie: nous n’avons pas fait le même parcours, pauvres de nous, et, par conséquent, nous ne pouvons pas comprendre! C’est vous qui allez nous expliquer comment marche l’enseignement! Les hommes et femmes politiques savent bien mieux ce qu’est la pédagogie puisqu’ils sont “pédagogistes” (mot qui prouve à quel point ils sont déconnectés de la pédagogie).
    Mais les chiffres parlent contre vous, même si vous vous entêtez à les ignorer.
    Et d’ailleurs pas que les chiffres. Les intentions inavouables aussi…
    Tout le monde sait que la France manque cruellement de professeurs d’allemand, ainsi que d’autres disciplines. Alors rien de plus facile que de réduire le nombre d’heures par établissement, afin de rétablir l’équilibre. En effet, il suffisait juste de penser à supprimer les classes bilangues et les classes européennes et hop, le tour de passe-passe est joué. D’ailleurs, j’ai eu au téléphone plusieurs chef d’établissements qui m’ont avoué voir là-dedans un des principaux avantages de la réforme. Eux qui ne trouvent plus de professeurs pour pourvoir les postes vacants, surtout en milieu rural. Mais, là aussi, j’oublie que vous n’avez jamais vécu en province et que votre vision de la France et très parisienne. Décidément, nous ne vivons pas sur la même planète, même si Paris n’est au’à 300 kilomètres d’ici.
    Permettez-moi de revenir sur la situation des professeurs d’allemand. Ainsi, plus besoin de se débattre pour trouver des professeurs d’allemand: au lieu de faire un plein temps sur un collège, il va falloir, grâce à la réforme, qu’ils trouvent des heures sur plusieurs établissements et ce sans compensation kilométrique ou horaire.
    Justement, je suis professeur d’allemand et je travaille depuis 18 ans sur deux à trois établissements. Je sais ce que veut dire de faire le plein d’essence deux fois par semaine pour faire la route, de manger mon sandwich en conduisant pour y arriver, de participer à une vingtaine de Conseils de Classe par trimestre (car, me dit-on, cela fait partie de nos obligations de service), de multiplier par deux ou trois les soirées parents-profs et de ne pas pouvoir m’investir dans la vie des établissements dans lesquels je travaille par manque de temps. Tout ceci, bien sûr, sans compensation financière, alors que la plupart de mes collègues toutes discipline confondues travaillent sur un seul établissement, ont 3-4 classes et au maximum autant de niveaux, donc aussi peu de Conseils de Classes et de soirées parents-profs à gérer pour le même salaire. Et je n’ai pas encore évoqué la quasi obligation que nous avons d’organiser des voyages scolaires…
    Et pourtant, comme je suis une amoureuse de ma discipline et de mon métier, je m’occupe de la certification d’allemand (dispositif que l’on pourra oublier lorsque la réforme sera passée) en collège et en lycée, d’un séjour en Allemagne et de la préparation au bac dans le lycée où j’enseigne. Bien sûr, en plus des huit niveaux, dix-neuf classes et trois établissements qui constituent mon lot quotidien. Je peux vous garantir que dans ces conditions, je ne peux pas m’occuper d’un échange! Ce n’est tout simplement pas possible lorsque l’on enseigne sur plusieurs établissements. Et c’est pourtant exactement ce que préconise votre réforme.
    Mais avez-vous seulement essayé d’envisager les répercutions concrètes que celle-ci aura sur le terrain? Dans le collège où j’enseigne à un tiers de mon temps, les heures fonderaient de moitié, ainsi que les effectifs.
    Merci, Madame la Ministre: tout le travail pour défendre la diversité de l’enseignement des langues étrangères serait réduit à néant. Les Français parlant réellement l’allemand seraient encore moins nombreux et il en manque déjà tellement sur le marché de l’emploi.
    Madame, ressaisissez-vous, revoyez votre copie et approfondissez votre investissement dans votre métier en prenant enfin du recul et en voyant comment font les autres pour mieux parler les langues étrangères. Il ne suffit pas de “produire des messages à l’oral et à l’écrit” et de donner des leçons de pédagogie aux pédagogues que nous sommes, encore faut-il analyser, articuler sa pensée et réussir à la faire comprendre à son interlocuteur. C’est ce que nous apprenons quotidiennement à nos élèves.
    Cordi@llemand
    Valérie Rouland-Kobel

  24. germanistgood

    Autant d’incompétence et d’aveuglement vous font haïr des enseignants, madame : il faut en tirer les conséquences !!! Démissionnez et rendez nous Hamon !!

  25. Realpolitik

    Pourquoi pas garder un enseignement de qualité à partir de la sixième, si ce modèle marche très bien ? Le problème en France ce sont les LV2 à partir de la quatrième (un vrai problème)avec des bases trop bas dans un âge pas facile. Pourquoi pas proposer plus des sections bilangues à partir de la sixième dans différentes langues pour faire cette égalité des chances ? Courage, vous êtes même immigrante, Madame La Ministre, mais vous me décevez (comme immigrant)! La france est vraiment en retard par rapport aux langues, et pour vous vrai dire, la majorité de gens en France sont “nulle” en langues et c’est aussi une raison pour un augmentation de nationalisme en France! Là on est champion! Alors, peut-être il faut vraiment ouvrir les portes: Un bon enseignement, des vraies classes bilangues… au lieu de faire des petites reparations? La Pologne est un exemple par excellence, un pays dynamique, plus en plus plurilingue. Ce n’est pas la france qui est le modèle. C’est la france qui perd le poids économique (Martin, Allemagne)

  26. Clemens Brentano

    Démissionnez rapidement !

    C’est le meilleur service que vous pouvez rendre aux élèves, prof et parents.

  27. Lesen sie es

    Für die Deutsch-Französische Freundschaft ist es Katastrophal. Ändern Sie die Reform oder treten Sie zuück. Sie haben nicht das Recht, die deutsch-französische Aussöhnung zurückzuschrauben. 70 Jahre wurde daran gearbeitet, was wir jetzt sind. Die wirtschaftlichen Krisen (Pegida, Rechtsextreme in Frankreich, Ukip, AFD) bringen Nationalisten zurück. Und sie sagen so hopplahopp: Die Deutsch-Französische Freundschaft ist mir egal. Ihnen sei das zu elitär. Es ist wirklich der falsche Weg, anstatt Deutsch abzuschaffen, nutzen sie ihr Mandat dazu, andere Optionen zu schaffen (Arabisch etc)und lassen sie die Schüler Deutsch lernen. Ein gegenseitiges Verständnios der Sprache und Kultur ist auch immer Integration. Die Franzosen sind da noch reichlich schlecht, auch nur ein Wort auf Arabisch zu sagen. Und bald sprechen sie auch kein Deutsch mehr. Wollen sie sich isolieren?

  28. Clemens Brentano

    Haine de l’excellence, haine de soi.

    “La forme, c’est le fond qui remonte à la surface”, écrivait Victor Hugo. Le langage dans lequel s’annoncent la nouvelle réforme du collège et la refonte des programmes qui l’accompagne ont alors de quoi inquiéter. À lire dans Le Point.

  29. Sudholt Emmanuelle

    Alors, vous persistez, droite dans vos bottines ? Est-ce que ça vous arrive de prendre connaissance des commentaires postés ici ou sur votre page facebook? Parce que vous vous dîtes ouverte au dialogue mais il est où, le dialogue ? Vous faîtes la sourde oreille !!! Il serait temps de se mettre à bosser ses dossiers et de revenir sur cette désastreuse réforme…

  30. zahn

    Madame,

    Ce soir, vu l’énorme écho de presse allemande (de la presse nationale à la presse locale), je dois vous féliciter. Vous êtes en train de devenir une des personnalités française des plus célèbres en Allemagne (attention, cependant, célébrité ne veut pas dire popularité !)
    Serait-ce pour vous la preuve que même en ne sachant compter que jusqu’à 5 dans une langue étrangère (niveau A1-), on peut “brillamment” réussir dans la vie ?
    Si vous voyez les choses ainsi, je comprends mieux le sens profond de votre réforme. Mais comprendre ne veux pas dire accepter !
    Encore une fois, pour que la paix puisse revenir entre nos peuples : Démissionnez )
    Pour que le travail de toutes les générations investies dans le franco-allemand d’après-guerre ne soit pas vain !

  31. BULA

    Madame la Ministre,

    Suite à ma première lettre (voir https://www.najat-vallaud-belkacem.com/2015/04/04/un-enseignement-de-lallemand-conforte/comment-page-4/#comments le 10/04/15 à 17h55), je reviens vers vous avec de nouvelles questions, n’ayant pas reçu de réponse.

    Le commentaire qui vient d’être publié à 19h28 par M. CHAZEAU a le mérite d’être clair et concis.

    Le mien sera plus long, j’en suis désolée. Je citerai une situation concrète qui illustre ce propos.
    Dans votre lettre, je lis : “La réforme du collège a précisément vocation à faire bénéficier tous les collégiens des vertus avérées de dispositifs (…)”,
    – Ces vertus sont précisément le fruit d’un enseignement dès la 6ème avec 3h hebdomadaires. En classe bi-langue, les 4 années d’enseignement à 3 heures hebdomadaires représentent 60 % de temps de plus par rapport à ce que prévoit la réforme avec 2,5 heures hebdomadaires sur 3 années. Nous sommes donc loin de proposer “à tous”, comme vous dites, les vertus dont vous parlez. Par contre La réforme prévoit de les supprimer pour tous.

    Vous écrivez aussi : “La LV1 dès le CP profitera aussi à l’allemand. En effet, à compter de la rentrée 2016, L’apprentissage de la première langue vivante étrangère commencera dès le cours préparatoire (CP) pour tous les élèves”
    – Mais la grande majorité des parents souhaitent démarrer par l’anglais.
    – Et ni les directeurs, ni les professeurs des écoles ne souhaitent gérer des demi-groupes d’allemand car cela complique l’organisation des emplois du temps, a fortiori sur les 5 années allant du CP au CM2.
    – D’ailleurs, dans la ville où j’enseigne, les 5 écoles publiques et l’école privée n’enseignent plus l’allemand, ce depuis plusieurs années. Et pourtant, il y a eu des intervenants et des professeurs habilités à enseigner cette langue.
    – Enfin, les élèves ayant fait de l’allemand en primaire durant 5 années risqueraient d’avoir un énorme retard en anglais à l’arrivée en 6ème, puisqu’ils se retrouveraient avec des enfants ayant suivi 5 années d’anglais.
    – Comment envisagez-vous de proposer de façon “égalitaire” dans les écoles un enseignement de l’allemand aux élèves volontaires du CP au CM2 ? Prévoyez-vous de recruter les enseignants de primaire de façon à ce qu’il y ait au moins un enseignant par école habilité à enseigner l’allemand ? Le professeur habilité devrait-il intervenir dans 5 voire 10 classes (pour les écoles comportant jusqu’à 15 classes de primaire) selon les souhaits des élèves et des parents ? Quid de sa propre classe s’il intervient sur les 5 niveaux ?
    – Vous nous dites (sur itélé) que vous avez “une politique volontariste pour que l’allemand soit choisi en LV1”. Mais la plupart des professeurs d’allemand ont compris que cette mesure pour le primaire n’avait aucun avenir, hors régions frontalières. Si voulez vous en persuader, venez voir la situation sur le terrain, puisque vous nous dites que vous êtes prête à écouter tout le monde…

    Enfin lorsque vous écrivez: “Un travail a par ailleurs d’ores et déjà été lancé avec l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) afin de développer les jumelages entre écoles françaises et écoles allemandes qui sont la meilleure promotion de l’allemand dès le plus jeune âge.”, je m’en réjouis bien-sûr, puisque c’est également dans cet esprit que la commune de Cachan propose, chaque année, l’échange d’élèves de CM2 et de 6ème avec le district de Wolfenbüttel.
    – Mais alors, quelle continuité pour les élèves partis en Allemagne en CM2 s’ils ne peuvent démarrer l’allemand en 6ème?

    Nous, professeurs d’allemand, sommes peu nombreux en France il est vrai.
    Mais nombreuses sont les personnes qui ont compris les conséquences de la réforme envisagée, tout comme les élèves germanistes et leurs parents. Associons-y tous ceux qui ont participé aux multiples rencontres proposées dans le cadre des quelque 2200 jumelages sans forcément parler l’allemand, mais d’autant plus conscients de l’importance de l’apprendre. Ayons également à l’esprit que près de 100 millions d’Européens ont l’allemand comme langue maternelle.
    Enfin, grâce aux relais de plus en plus nombreux dans les médias français et allemands, tous les Français et Allemands intéressés par le sujet comprendront bientôt les conséquences néfastes de votre réforme pour l’allemand.

    En réfléchissant bien, nous sommes nombreux à encourager les dispositifs qui permettent un apprentissage de l’allemand dès la 6ème.

    Oui, 15% d’élèves en classes bi-langues anglais-allemand, c’est bien trop peu encore, là-dessus, nous sommes bien d’accord. Alors travaillons pour développer encore les classes bi-langues telles qu’elles existent, afin que bien plus de 15% d’élèves aient cette chance, et ce, quelle que soit la langue apprise en primaire.
    Alors oui, la réforme irait dans le bon sens. Aidez-nous à y contribuer.

    Es lebe die deutsch-französische Freundschaft !

    Françoise BULA
    Professeur d’allemand

  32. Jean-Yves Gougeon

    Néfaste à plus d’un titre
    Dans mon collège, le nombre d’élèves en bilangue est passé d’une trentaine à 42, et ce depuis trois ans. Il y a donc deux groupes d’une vingtaine d’élèves par niveau en 6ème, 5ème et 4ème, et il reste un groupe d’une trentaine en 3ème.
    A cela s’ajoutent deux sections européennes en 4ème et 3ème, l’une en allemand et l’autre en espagnol, comportant chacune 30 élèves.
    Ces dispositifs permettent de limiter la fuite des bons élèves vers le privé, déjà importante dans un quartier où existe une certaine diversité sociale. Or le ministère, qui ne cesse de parler de République et de laïcité, dit en substance aux élèves studieux : « Vous n’avez plus votre place à l’école publique, vous feriez mieux d’aller dans le privé » !
    J’organise des échanges franco-allemands depuis 1985, tous les ans sans interruption. Depuis 10 ans que je suis sur mon poste actuel, j’en organise deux chaque année. Le premier permet aux élèves de 6ème de partir en Allemagne en fin d’année scolaire et de recevoir leurs correspondants en début de 5ème. Lors du second, nos élèves reçoivent leurs nouveaux correspondants en fin de 4ème et repartent en Allemagne, dans une autre région, en début de 3ème. La plupart des élèves participent donc à deux échanges franco-allemands au cours de leur scolarité au collège. Il y a cette année 32 inscrits à chacun de ces deux échanges organisés dans le cadre d’appariements enregistrés au rectorat. Il existe aussi un échange avec l’Espagne dans le cadre de la classe européenne.
    Dans mon collège, il y a 25 heures hebdomadaires d’allemand. A la rentrée 2015, ce total devrait passer à 28, soit un poste et demi. A partir de la rentrée 2016, ce nombre tombera rapidement à 7,5 heures, car le nombre d’élèves germanistes baissera certainement et je n’aurai probablement plus qu’un groupe par niveau, et devrai partager mon service sur 2 ou 3 établissements, ce qui rendra quasi-impossible le maintien de ces deux échanges. L’un devra être sacrifié, peut-être même les deux. Et même en imaginant leur maintien, si l’on m’accorde des heures dans le cadre des « activités interdisciplinaires », il faudrait alors que les familles accueillent deux fois un correspondant au cours de la même année scolaire de 4ème, une fois au début, puis encore à la fin. De plus, comme le nombre de participants français sera en baisse, cela représentera aussi un coup de poignard pour nos collègues qui enseignent le français en Allemagne et qui s’investissent beaucoup pour défendre notre langue, elle aussi fortement concurrencée.
    Au total, cette réforme porte un coup très dur non seulement à l’enseignement de l’allemand en France, mais aussi à l’enseignement du français en Allemagne, ainsi qu’à l’Ecole républicaine et à la mixité sociale ! Beau tableau de chasse !!
    Jean – Yves Gougeon – PARIS

  33. Alban CHAZEAU

    Madame la Ministre,

    Votre discours de soutien de l’allemand en France contient deux erreurs majeures que nous ne cessons de vous répéter et qu’il va bien falloir prendre enfin en considération :
    1. Vous ne pourrez pas obliger des parents à choisir l’allemand pour leur enfant dès le CP. C’est un leurre et c’est tout simplement voué à l’échec !
    2. Les élèves qui auraient voulu faire bilangue anglais allemand dès la 6ème ne vont pas se reporter automatiquement sur l’allemand LV2 en 5ème car l’allemand va se retrouver en concurrence frontale avec l’espagnol. Votre raisonnement “l’allemand va profiter de l’anticipation de la LV2 de la 4ème à la 5ème” est donc faux et archifaux.
    Vous pourrez nous expliquer ad libitum votre soit disant plan de relance de l’allemand. Mais tant que vous ne voudrez pas ou feindrez de ne pas comprendre les deux points précédemment détaillées, nous continuerons à avoir un dialogue de sourd.

    Alban CHAZEAU
    Professeur d’allemand

    Question subsidiaire : Je ne comprends rien à cet argument sur le statut juridique des bilangues. En quoi une bilangue avec début de l’anglais en 6ème serait plus “légale” qu’une bilangue avec début de l’allemand en 6ème ? Encore un argument bidon ?

  34. Trop c'est trop

    Madame la ministre
    Nous sommes ravis d’entendre que vous savez compter jusqu’à 4 en allemand, comme vous en avez fait récemment la brillante démonstration auprès d’un média. Voilà qui rassure les Français, et les partenaires allemands. La France est ambitieuse en matière de langues.
    Dans ce cas, nos élèves bilangues de 6e en savent déjà plus que vous , ce grâce à un apprentissage précoce mais aussi actif et moderne de cette belle langue qu’est l’allemand , qui les forme et leur sera utile plus tard, ne serait-ce que pour briller lorsqu’ils seront au ministère.
    Il est déplorable pour les relations franco-allemandes que vous ne sembliez pas davantage porter l’allemand dans votre coeur que sur vos lèvres. Réglements de compte personnels ?
    Votre utilisation fallacieuse des chiffres (vous supprimez 16% d’un enseignement d’allemand en 6e pour obtenir 100% de l’enseignement d’une autre langue, l’espagnol, en 5e) laisse songeur sur les capacités en mathématiques de votre équipe de communication.
    Elitiste l’allemand ? Vouloir que chacun puisse accéder à tout, c’est ça l’élitisme républicain. Ce n’est pas de supprimer des options, de nommer des boucs émissaires et de laisser perdurer d’autres options dont on parle peu. Laissez donc l’allemand en 6e dans tous les collèges de France ou soyez courageuse : généralisez le à tous les élèves .
    Et repenser tout le calendrier scolaire, quitte à créer pour certains un troisième trimestre de 11 semaines au lieu de 7 pour satisfaire les “intérêts légitimes” des professionnels de la montagne , ce n’est pas élitiste ça ? Quel est le pourcentage des familles qui partent en vacances à la neige ? 8% environ , selon l’observatoire des inégalités. Ne serait-il pas tant de faire confiance aux professionnels de l’Education aussi ?
    Votre façon de qualifier vos contradicteurs de conservateurs donne à penser que non seulement vous êtes à bout d’arguments mais aussi que la France est déjà et se réveillera conservatrice demain, car parmi les adversaires de la réforme , nombreux sont ceux qui sont, qui étaient, dans votre camp et de votre côté. Ouvrez les yeux ! Et vous osez intimer l’ordre aux autres de se remettre en cause ? N’est-ce-pas puéril ? Charité bien ordonnée commence par soi-même.

  35. BERNARDI Christiane

    toutes les langues sont une richesse le patrimoine ce ne sont pas seulement les monuments fuqqent-ils historiques
    le véritable patrimoine ce sont les Etres Humains à qui l’on doit procurer
    une vrraie culture variée
    mais avant tout il faut connaître d’abord une langue à fond pour pouvoir en apprendre d’autres

  36. Reich-Ranicki

    Quand une ministre persiste dans la langue de bois et refuse d’écouter les acteurs qui sont sur le terrain,
    Quand une ministre montre autant d‘incompétence, en confondant par exemple « cours préparatoire » et « classe préparatoire »,
    Quand une ministre méprise autant parents, professeurs et autres acteurs du système éducatif, que vous allez même jusqu’à insulter de « conservateurs »,
    Quand une ministre provoque l’incompréhension, voire la colère de notre premier partenaire économique,

    cette ministre doit avoir la décence de DEMISSIONNER.

    Elle rend ainsi un grand service à l’Ecole et à ses élèves qui ont encore le droit d’apprendre !

    Ne lui en déplaise.

  37. Einmaleins

    Madame la Ministre,

    Dans une interview accordée à un journaliste allemand (radio publique WDR du 21 avril), vous semblez vouloir prouver votre attachement à la langue allemande (LV 1 dans votre propre parcours scolaire) en comptant – en allemand ! – jusqu’à 5. On vous entend prononcer courageusement les chiffres « Eins – zwei – drei – … »

    Ce gage attendrissant donné à une communauté de plus en plus grande de sceptiques des deux côtés du Rhin n’est pas de nature à convaincre vos interlocuteurs.

    Nous attendons à présent une clarification du Premier Ministre et du Chef de l’Etat sur cette partie de la réforme du collège, à savoir la suppression des classes bilangues et européennes.

  38. Nicole Höhndorf

    L’ambition ? Vous plaisantez, j’espère.

    vous voulez un collège uniforme où il a été décrété que les élèves ne doivent plus rien apprendre : Plus de latin, plus de langue allemande, plus de grec, plus de techno, on dilue à moindre frais dans des EPI. Bref ! Mme VB fait table rase de tout.

    Le mot « culture » est pour elle tabou car elle ne veut que des moutons, en clair, des idiots !

    Et cerise sur le gâteau, le PM de service lui soumet de bonnes idées http://www.challenges.fr/politique/20150422.CHA5180/quand-valls-et-vallaud-belkacem-veulent-enseigner-du-jamel-debbouze-a-l-ecole.html

    Lamentable, pathétique, les mots commencent à me manquer pour exprimer ma colère face à un tel massacre mais aussi face à tant de CONNERIE.

  39. Schade

    Bonjour Madame, les ambitions de l’éducation nationale concernant les langues étrangères sont les plus bas en Europe

  40. Ich

    Madame,

    J’ai appris l’allemand en classe, avec un professeur merveilleux qui a éveillé en moi la curiosité et l’intérêt pour cette langue d’une grande richesse. Quel mal y aurait-il donc à vouloir se cultiver, s’enrichir, quel mal, Madame???? Donc, si je suis votre raisonnement, vouloir entretenir son intellect, améliorer ses connaissances revient à s’élever au niveau d’une élite? Ne pensez-vous pas que ledit “élitisme”, que je nommerais simplement “culture générale”, manque aujourd’hui cruellement à nos jeunes? C’est bien simple, Madame… Avisez-vous de faire “sauter” l’allemand, et si mon fils en manifeste le désir, c’est moi, qui le lui apprendrai. Nous nous formerons, en autodidactes, s’il le faut. Que cela vous plaise ou non. Nous n’entrerons pas dans cette dynamique uniformisante et abêtissante.

Commentaires fermés.