Questions / réponses sur le Collège 2016 : Mieux apprendre pour mieux réussir

À la une Éducation nationale Publié le 29 avril 2015

Vendredi 10 avril 2015, le Conseil Supérieur de l’Éducation a adopté à une large majorité (51 pour, 25 contre, 1 abstention) la réforme du Collège 2016. Avec ce vote, la refondation de l’école engagée depuis 2012 franchit une nouvelle étape importante. Alors que le constat sur l’aggravation au collège des difficultés scolaires est largement partagé, il était essentiel de revoir un cadre trop contraint pour que les enseignants puissent exercer dans de meilleures conditions et pour favoriser la réussite de tous les élèves.
Le #Collège2016 s’attache à résoudre point par point les difficultés posées aujourd’hui
– en renforçant l’acquisition des savoirs fondamentaux par l’association des apprentissages théoriques et pratiques,
– en tenant compte des spécificités de chaque élève pour permettre à chacun de réussir, à travers un accompagnement personnalisé
– et aussi en donnant aux collégiens de nouvelles compétences adaptées au monde actuel (Langue vivante 2 dès la 5, travail en groupe, etc…).

Le dossier de présentation du #Collège2016 est accessible ici en cliquant sur l’image ci-dessous ou le lire directement sur le site www.education.gouv.fr.

Retrouvez ici un document Questions/réponses sur le collège en 2016 qui présente les différents axes d’amélioration prévus par la réorganisation en partant d’un constat sur la situation actuelle du collège.

 

Questions les plus fréquentes sur le #Collège2016

Qu’est-ce que les Enseignements Pratiques Interdisciplinaires ou EPI ?

Les nouveaux thèmes de travail sont inscrits dans les programmes, à la différence des itinéraires de découverte, qui n’ont pas de support programmatique.

Les EPI feront l’objet d’une évaluation qui sera prise en compte pour l’attribution du futur diplôme national du brevet.

Les nouveaux thèmes de travail concerneront toutes les classes du cycle 4 (5e, 4e, 3e). Aujourd’hui, les itinéraires de découverte ne concernent que les classes de 5e et de 4e, à hauteur de 2 heures par semaine.

Les EPI portent sur les huit thématiques interdisciplinaires qui sont définies dans l’arrêté d’organisation des enseignements au collège :

  • Développement durable
  • Sciences et société
  • Corps, santé, sécurité
  • Information, communication, citoyenneté
  • Culture et création artistiques
  • Monde économique et professionnel
  • Langues et cultures de l’Antiquité
  • Langues et cultures étrangères ou régionales

Les nouveaux EPI seront une modalité explicite de mise en œuvre des programmes dans lesquels ils sont définis. Le conseil d’administration du collège, sur proposition du conseil pédagogique, déterminera les thématiques qui seront traitées dans les classes de 5e, 4e et 3e.

Les EPI devront aussi contribuer de façon concrète à la mise en œuvre au collège des trois parcours éducatifs : le parcours citoyen, le parcours d’éducation artistique et culturelle (PEAC) et le parcours individuel d’information et de découverte du monde économique et professionnel (PIODMEP).

La réorganisation conduira-t-elle à baisser les horaires des différentes disciplines ?

Il n’y aura de baisse horaire pour aucun enseignement disciplinaire.

En donnant plus d’autonomie aux établissements, la réforme ne fait-elle pas exploser le cadre national ?

La réforme donne plus d’autonomie pédagogique aux établissements : c’est une marque de confiance envers les équipes éducatives, confiance nécessaire à la réussite de tous les élèves. Mais cette autonomie est fortement encadrée au niveau national, à la fois par un cadre organisationnel, avec des horaires nationaux et, surtout, par des contenus communs, à travers le nouveau socle commun et les nouveaux programmes. Il s’agit donc d’une autonomie régulée.

L’apprentissage des connaissances et compétences fondamentales passe par le développement de nouvelles pratiques pédagogiques. La nouvelle organisation du collège offre à ce titre des marges de manœuvre aux équipes. Ces marges de manœuvre permettront aux équipes de répondre au mieux aux besoins des élèves.

L’autonomie pédagogique est confiée aux établissements et pas aux seuls chefs d’établissement. Ce sont les équipes qui préparent l’organisation des enseignements qui est ensuite fixée par le conseil d’administration, en toute transparence.

Que deviennent le latin et le grec avec cette réorganisation ?

Comme aujourd’hui, les élèves qui le souhaitent pourront apprendre le latin de la 5e à la 3e et le grec en 3e.

L’accès à ces apprentissages sera diversifié, afin de s’assurer que tous les élèves puissent en tirer bénéfice et non plus seulement une minorité : les éléments fondamentaux des apports du latin et du grec à la langue française feront l’objet d’un enseignement dans le cadre des cours de français ; tous les élèves pourront profiter d’un EPI portant sur les langues et cultures de l’antiquité, une ou plusieurs fois au cours de leur scolarité, et, ainsi, accéder à des apports culturels essentiels à notre civilisation ; enfin, un enseignement de complément sera accessible à ceux qui souhaitent approfondir l’apprentissage des langues anciennes, à raison d’une heure en classe de 5e, de deux heures en classe de 4e et en classe de 3e. Ces derniers auront donc le même nombre d’heures d’enseignement que les élèves qui suivent aujourd’hui l’option de langues anciennes.

L’excellence sera ainsi mise au service de la réussite de tous et de la réduction des inégalités de maîtrise de la langue française.

Pourquoi supprimer les sections européennes ?

La section européenne est un dispositif qui propose un enseignement renforcé en langue vivante de 2 heures hebdomadaires en 4e et en 3e, mais pour seulement une minorité d’élèves.

Le collège de 2016 permettra à tous les élèves de commencer plus tôt une deuxième langue et renforcera le nombre d’heures d’enseignement de langues vivantes de tous les élèves.

Les sections européennes n’ont plus de raison d’être car :

  • La formation des élèves en langues vivantes est renforcée du CP à la 3e.
  • Tous les élèves apprennent deux langues dès la 5e.
  • Les EPI sont en partie enseignés en langues vivantes étrangères.

Supprime-t-on des classes bilangues ?

Toutes les classes bi-langues qui permettent de commencer l’anglais dès la 6e tout en poursuivant l’apprentissage d’une autre langue vivante commencée à l’école élémentaire continuent d’exister. Elles bénéficient désormais d’une assise règlementaire qui leur faisait défaut jusque-là.

Tous les engagements internationaux de la France, notamment ceux passés avec l’Allemagne, seront respectés.

La diversité linguistique sera préservée. Concrètement, un élève qui a appris l’espagnol à l’école pourra apprendre l’espagnol et l’anglais en classe de 6e. Un élève qui a appris l’allemand à l’école pourra apprendre l’allemand et l’anglais en classe de 6e.

Tous les élèves commencent plus tôt leur deuxième langue vivante.

51 commentaires sur Questions / réponses sur le Collège 2016 : Mieux apprendre pour mieux réussir

  1. Aliona

    Votre information sur le volet enseignement des langues vivantes est très incomplet. Les classes bi-langues, celles qui permettent à l’heure actuelle une vrai mixité sociale et une vraie égalité pour réussir, seront supprimées, sauf là, en Alsace et Lorraine par exemple, où l’allemand est déjà enseigné à l’école primaire. Pour le « reste » de la France, les parents choisissent l’anglais à l’école primaire, sans surprise, et c’est tout à fait compréhensible. La France et ses entreprises ont besoin de 62% de Germanistes pourtant (source : pôle emploi 2015), contre seulement 23% d’Hispanisants.En langues, la France est déjà à la traine et un enseignement dilué et bien insuffisant de 2.5 h/sem. représentera le contraire d’un remède. Pour l’allemand, après réforme, on recule de 12 voire 16 h à 7.5 h au collège, l’allemand, remis en « concurrence » avec l’espagnol surtout, précisément en classe de 5ème, disparaîtra tout bonnement, tellement que l’espagnol est « à la mode », réputé « facile » et l’allemand réputé dur et impopulaire – sans véritable justification au niveau de l’économie et de l’emploi où l’allemand est incontestablement la langue à choisir (voir plus haut), et que l’allemand n’a pu être « sauvé » il y a 10 ans que grâce aux bi-langues. Ces bi-langues devraient être étendues justement pour faire bénéficier plus d’élèves de cette classe qui mène même les plus défavorisés à l’excellence, qui donc constitue un réel outil en faveur de l’égalité et un avantage et atout pour tous ceux qui choisissent de l’intégrer.

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