Réformer le collège pour tenir la promesse républicaine de l’école

Presse À la une Éducation nationale Publié le 5 mai 2015

Parce qu’elle porte en elle un enjeu décisif pour l’avenir de notre jeunesse, la réforme du collège est l’occasion d’en finir avec une tradition bien française, celle qui veut qu’une réforme ardemment désirée soit systématiquement caricaturée et dénigrée par la coalition improbable de conservatismes et de postures, alliées aux approximations de commentateurs.

Chacun convient depuis longtemps que le collège est le maillon faible de notre système éducatif. La responsabilité est collective et n’incombe pas aux enseignants. Elle est celle des gouvernants qui, à force de perdre toute ambition de démocratisation de la réussite, ont laissé un collège à la dérive. Il réussit en effet la triste performance d’être à la fois inefficace sur la réussite scolaire et injuste vis-à-vis des élèves, décourageant l’effort et le mérite tant s’est aggravée la prévalence de l’origine sociale sur leurs destins. Au moment où le sentiment d’appartenance à la République constitue un enjeu décisif pour la cohésion sociale, un tel renoncement à la promesse républicaine d’égalité par l’éducation est insupportable.

C’est pourtant à cette abdication que nous invitent ceux qui prétendent « rééduquer la jeunesse » en cassant le collège unique, créé en 1975. Pour ma part, je veux faire réussir au collège l’étape de la démocratisation, afin qu’il soit pour chaque élève un tremplin pour la poursuite de ses études, la construction de son avenir personnel et professionnel et la préparation à l’exercice de la citoyenneté.

La réforme du collège, que j’ai arrêtée et qui sera effective à la rentrée 2016, offre une réponse pragmatique et globale. Adoptée très majoritairement par le Conseil supérieur de l’éducation qui rassemble les acteurs et partenaires de l’école, construite à partir des réalités de terrain, elle facilitera l’apprentissage des savoirs fondamentaux par les élèves grâce à de nouvelles pratiques pédagogiques et une autonomie accrue des équipes éducatives. Ainsi, dans ce collège unique mais plus uniforme, la capacité des élèves à travailler en équipe, à apprendre la conduite de projets, à prendre la parole seront améliorés afin de mieux apprendre pour mieux réussir, et répondre ainsi aux exigences contemporaines de formation. Plutôt que de se contenter de déléguer aux parents et à quelques officines le soin de faire réviser  et consolider les apprentissages, l’accompagnement individualisé et le travail en petits groupes seront renforcés. Pour répondre aux défis du monde actuel, la réforme prévoit en outre de développer l’apprentissage des langues, de s’ouvrir au numérique, de décloisonner les modes d’apprentissage grâce à des enseignements pratiques interdisciplinaires. Enfin, pour la première fois, la nouvelle organisation du collège qui sera mise en œuvre à la rentrée 2016 s’appuiera concomitamment sur une refonte complète des programmes et des modalités d’évaluation qui encouragent l’effort et la réussite.

Ces orientations marquent une priorité claire aux savoirs fondamentaux, appuyée par des stratégies ambitieuses pour le français et les mathématiques. Elles participent d’une impulsion forte pour transmettre les valeurs républicaines avec le nouvel enseignement moral et civique dès la rentrée prochaine, garantir la maîtrise de la langue afin d’accéder à une citoyenneté éclairée, mieux enseigner notre récit national, nos dates et rites républicains, dans un collège au rythme et au climat apaisés, respectueux de la place des élèves et de l’autorité des maîtres. Souvent réclamées depuis longtemps, elles ont été approuvées par de nombreux responsables politiques de gauche comme de droite.

L’opportunité est belle d’en finir avec le relativisme et la défiance qui accompagnent tout changement, comme si notre société était devenue incapable de puiser en son sein les ressources de son redressement. Dès lors que les objectifs sont partagés, que les moyens sont ambitieux avec la création de 4000 postes, et construits à partir des besoins des équipes éducatives, pourquoi ne pas s’engager et débattre des meilleurs voies pour réussir ensemble, comme nous y invite l’esprit du 11 janvier ? « Quand on est dans l’action, il n’y a pas d’immense déception », écrivait François Mitterrand. Ce sursaut, cet espoir, existent sur le terrain et il ne se passe pas de jour sans que j’en reçoive le témoignage.

Mais, parallèlement, souvent faute d’avoir simplement fait l’effort de lire la réforme, le ballet des Cassandre, éditorialistes, intellectuels, responsables politiques ou même ambassadeurs, a entamé son entreprise de caricature ou de désinformation. Voilà que l’on chante à nouveau l’air du déclin, voire de la mort, de la civilisation !

En République, l’égalité n’est pas l’ennemie de l’excellence, elle est la condition pour que chacun puisse y accéder. Mon ambition, c’est que la réforme du collège permette à tous les élèves de progresser, y compris les meilleurs en élevant le niveau d’ensemble, en mettant fin aux dysfonctionnements de notre système éducatif, le plus marqué de l’OCDE par le poids du déterminisme social. D’aucuns, à droite, n’hésitent pourtant pas à dénoncer un «nivellement par le bas », qui serait l’objectif inavoué de la réforme afin de sacrifier l’élite sur l’autel d’un égalitarisme dévoyant le mérite individuel… Comme si les problèmes de notre système éducatif n’étaient d’abord le produit de la politique de suppression de 80 000 postes de l’ancienne majorité. A cette droite prompte à marteler l’importance des savoirs fondamentaux et à célébrer la réussite individuelle, rappelons trois chiffres issus des enquêtes internationales PISA : en Français, les élèves qui ne maitrisent pas la compréhension en lecture sont passés de 15 à 19% entre 2000 et 2012 ; en mathématiques, depuis 2003, nous sommes passés de 17 à 22% d’élèves en difficultés, de 15 à 21 % en histoire géographie depuis 2006. Une faillite éducative d’autant plus grave, que dans les mêmes périodes, la moyenne des élèves de l’OCDE progressait. Alors oui, à une politique qui tirait les élèves vers le bas, je veux que succède avec la réforme du collège la promotion d’une méritocratie républicaine qui refuse la relégation des moins bons, pour donner à tous les élèves les mêmes perspectives de réussite, selon leur travail et leur mérite. Au collège à deux vitesses actuel, qui protège certains enfants à coups d’options et de filières privilégiées et abandonne l’immense majorité restante, je veux substituer un collège de la démocratisation de la réussite et de l’excellence, pour faire prévaloir l’élitisme républicain sur l’élitisme dynastique.

C’est le sens du renforcement majeur que prévoit la réforme pour les langues vivantes, alors que déplorer la faiblesse du niveau des petits Français en langues étrangères est devenu un lieu commun. Pour y répondre, la réforme généralise l’apprentissage par tous les élèves d’une première langue dès le CP et d’une seconde dès la 5ème au lieu de la 4ème actuellement. Le nombre d’heures hebdomadaires de seconde langue vivante augmente ainsi de 25%. S’agissant de l’allemand, la continuité de l’apprentissage débuté au primaire sera assurée et les élèves concernés pourront même débuter l’anglais en 6ème. Ainsi, au lieu d’avoir aujourd’hui 16% d’élèves qui apprennent deux langues dès la 6ème dans des classes à part bénéficiant de 144 heures d’enseignement en plus, ce sont 100% des élèves qui seront concernés dès la 5ème ! Et on voudrait nous faire croire, parfois avec les meilleures intentions, que ce serait un recul pour l’allemand ? Alors même que nous avons justement prévu d’augmenter massivement les recrutements de postes de professeurs d’allemand – 514 en 2015 contre 340 en 2012 – pour accompagner cette nouvelle ambition qui répond enfin à la baisse d’attractivité de l’allemand auprès des élèves ? Il y a là un contresens complet, qui masque une fois encore non l’attachement au développement de l’allemand, qui est un engagement du gouvernement, mais la préservation de filières qui permettent de trier les élèves. Je le dis donc à mes amis allemands : si des dispositifs bilatéraux comme les sections européennes sont remplacés par un renforcement des moyens d’apprentissage et de promotion de l’allemand auprès de tous les élèves, les objectifs que nous partageons pour l’amitié et la coopération culturelle et économique entre nos pays seront mieux remplis.

La même tentative de mystification est à l’œuvre s’agissant du latin, symbole d’une excellence prétendument honnie par la gauche, alors que toute son histoire témoigne d’un combat permanent pour la culture « élitaire pour tous » d’Antoine Vitez. L’exemple est édifiant : alors qu’il est aujourd’hui une option réservée à une minorité (20%) qui le choisit en plus des heures de cours communes et l’abandonne pour les trois quarts en fin de collège (5% poursuivent au lycée), la réforme permet de rendre accessible le latin, sa culture et sa civilisation à tous les élèves au sein de la scolarité obligatoire grâce à un enseignement pratique interdisciplinaire dédié dès la 5ème. Loin d’un abandon, c’est au contraire la marque d’une ambition républicaine de démocratisation du latin, parce que je considère que cette richesse formidable, culturelle et linguistique, ne doit pas être réservée à quelques uns mais proposée à tous. Le latin, comme le grec, sont au fondement de notre civilisation : c’est en Grèce qu’est née la démocratie, en même temps que naissait la philosophie et le théâtre. C’est à Rome que sont nées la République et ses premières institutions. Au moment où nous créons un parcours citoyen, ce nouvel enseignement sera au service de la transmission des valeurs humanistes dont le latin et le grec sont porteurs. Ainsi, au lieu d’une option parfois dévoyée pour organiser l’entre soi culturel et social, la réforme du collège permettra que, demain, davantage d’élèves se familiarisent avec les langues et cultures de l’Antiquité, pour leur donner l’idée ou l’envie de débuter l’apprentissage de la langue latine ou grecque. Pour les élèves qui le souhaitent, la possibilité de bénéficier d’un enseignement complémentaire de latin d’une heure en 5ème et de deux heures en 4ème et 3ème est préservée. Les sceptiques constateront que cette volonté claire de développement du latin et du grec au sein d’un collège qui met l’égalité au cœur de son ambition est confirmée par l’augmentation depuis 2012 du nombre de postes ouverts au concours de recrutement des professeurs.

Enfin, comble de la tartufferie, les nouveaux programmes, qui ne sont à ce jour que des projets, sont accusés de tous les maux avant même d’être arrêtés : trop allégés, trop jargonnant, et même, en histoire, suspectés de « saper les racines chrétiennes de la France » dans une polémique aussi scandaleuse que nauséabonde. La réalité est toute autre. En phase de consultation jusqu’au 12 juin prochain, ces projets ont été élaborés sous la responsabilité du Conseil supérieur des programmes, instance ouverte à la représentation nationale et sociale représentant la diversité de la société française, dont six parlementaires de différentes sensibilités politiques. J’ai déjà indiqué que je ferai évoluer les projets actuels pour veiller à leur clarté et à leur lisibilité, en assumant ma volonté de répondre à la complexité et à la lourdeur des programmes actuels. En histoire, les nouveaux programmes rétabliront une logique chronologique et renforceront l’enseignement laïque des faits religieux, conformément aux orientations annoncées depuis plusieurs mois. Ainsi, l’enseignement du judaïsme et des débuts du christianisme (en 6ème), de l’islam et de la chrétienté médiévale (en 5ème), de la société des Lumières (en 4ème) seront assurés comme ils l’étaient jusqu’alors, ainsi que l’étude de l’esclavage, des génocides, de la colonisation et de la décolonisation. En aucun cas ces projets ne font prévaloir une religion sur une autre, pas plus qu’ils ne sont porteurs d’une inflexion vers je ne sais quelle repentance historique qui est l’imposture véhiculée par une extrême droite n’assumant pas notre histoire commune avec ses gloires et ses pages sombres. La récente commémoration du centenaire du génocide arménien l’a démontré une fois encore : aucune génération ne peut se construire un avenir sur les mensonges du passé. Alors, sur un enjeu aussi décisif que la transmission de notre histoire commune et du récit national, ma seule exigence, en respectant la responsabilité scientifique des historiens, sera de rechercher le consensus le plus large.

La réalité peu enviable de notre collège, qui est un bien commun pour tous les Français, invite au même sens des responsabilités. Les miennes sont claires : écouter, fédérer, décider pour répondre aux besoins des élèves. Alors, à ceux qui préfèrent la caricature et l’affrontement à la recherche de solutions, je veux rappeler la sagesse de Sun Tzu, pour qui « La guerre est semblable au feu, lorsqu’elle se prolonge elle met en péril ceux qui l’ont provoquée. » Quand les thuriféraires du statu quo acceptent un collège qui produit aujourd’hui 140 000 décrocheurs chaque année, il faut refuser le mythe d’un âge d’or éducatif qui n’a jamais existé. Refuser l’immobilisme ou le fatalisme qui conduisent à l’échec de toute réforme d’envergure, même celles que chacun considère comme indispensable, telle doit être aujourd’hui notre exigence commune pour sortir notre pays et nos concitoyens de cette culture de la défiance qui abîme l’école et la République.

Alors, finissons-en avec les approximations, les polémiques médiocres, les postures qui interdisent le débat. La réforme du collège sera mise en œuvre à la rentrée 2016, dans le respect de tous les acteurs de l’école et d’abord en soutenant des enseignants qui affrontent souvent trop seuls tous les enjeux que la société cristallise sur l’école. Faisons de sa réussite l’opportunité d’amplifier le mouvement engagé par la loi de refondation de l’école, dans un acte de confiance dans notre jeunesse et d’optimisme sur l’avenir de notre pays. Donnons-nous enfin les moyens de sortir de la déploration permanente pour rendre à tous les élèves le goût de la réussite, du bonheur d’apprendre, de l’effort récompensé par des chances de réussite égales. Assumons de porter l’ambition de Condorcet d’« établir entre les citoyens une égalité de fait, et rendre réelle l’égalité politique reconnue par la loi. Tel doit être le premier but de l’instruction nationale ; et, sous ce point de vue, elle est, pour la puissance publique, un devoir de justice. »

Dans un pays amoureux de l’égalité mais miné par les inégalités, les replis identitaires, la concurrence entre les individus, faire droit à cette exigence de justice dans l’éducation, quarante ans après la création du collège unique, c’est non seulement l’engagement d’une gauche progressiste, mais surtout l’honneur d’un projet pleinement républicain.

Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur, et de la Recherche.

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178 commentaires sur Réformer le collège pour tenir la promesse républicaine de l’école

  1. Gérard Eloi

    Je suis sidéré par cette levée de boucliers.

    Pourtant, dans la nouvelle mise au point de la Ministre, je lis :

    “…Ces orientations marquent une priorité claire aux savoirs fondamentaux, appuyée par des stratégies ambitieuses pour le français et les mathématiques. Elles participent d’une impulsion forte pour transmettre les valeurs républicaines avec le nouvel enseignement moral et civique dès la rentrée prochaine, garantir la maîtrise de la langue afin d’accéder à une citoyenneté éclairée, mieux enseigner notre récit national, nos dates et rites républicains, dans un collège au rythme et au climat apaisés, respectueux de la place des élèves et de l’autorité des maîtres. Souvent réclamées depuis longtemps, elles ont été approuvées par de nombreux responsables politiques de gauche comme de droite….”

    Avant de tenter de saper à tout va, il faudrait peut-être lui laisser la possibilité d’entamer cette Réforme, qui doit permettre à tous les gosses de maîtriser maths et français, me semble-t-il.

    Des internautes se plaignent aussi de ne pas recevoir de réponse à leurs doléances. Quand on voit qu’un billet de mise au point ait suscité plus de 150 comm plutôt acerbes, on comprend la difficulté de répondre personnellement à chacun(e).

    J’ai été prof (maintenant retraité) et je comprends donc qu’une Réforme inquiète.

    Mais je me permets de poser une question, vu le ton de tant de comm sous ce billet et les autres :

    -Est-ce la Ministre qui ne veut pas écouter les enseignants, ou serait-ce au contraire certains d’entre eux qui refusent de prendre en considération ses différents communiqués, droits de réponse,…?

    Bref, en tant qu’ancien enseignant (enseignement spécial, ce qui ne fut pas facile tous les jours), j’applaudis la priorité aux savoirs fondamentaux (français-maths) et cet engagement :

    “…l’égalité n’est pas l’ennemie de l’excellence, elle est la condition pour que chacun puisse y accéder…”
    (J’y vois l’aspiration par le haut, au lieu du nivellement par le bas que certains semblent soupçponner)

    Au lieu de tenter de la massacrer, je pense donc qu’il faudrait laisser à la Ministre la possibilité de lancer sa Réforme(dont les enjeux importants sont rappelés ci-dessus) avec un minimum de sérénité…

  2. CLEMENT V.

    Madame La Ministre,

    Comment pouvez-vous encore à ce stade des démarches qui ont été entreprises contre votre réforme du collège, ignorer les personnes qui cherchent à éviter un drame que vous ne pourriez que regretter! Que ferez-vous lorsque vous vous rendrez compte qu’effectivement, le nombre de germanistes a reculé, que les professeurs d’allemand sont contraints d’enseigner dans plusieurs établissements et que certains ont un concours qui ne leur sert à rien puisqu’il n’y aura pas d’heures pour eux!
    Ce sont bien des professeurs, des parents et des personnes qui connaissent le terrain et la réalité des choses qui tentent de vous faire prendre conscience de l’énorme erreur que vous faîtes!
    Ayant été gentiment remerciée dans le début des années 2000 alors que j’intervenais dans de nombreuses écoles primaires de ma région (Normandie), je sais très bien que ce que vous avancez, à savoir qu’il y aura un enseignement de la langue allemande en primaire est totalement faux! Avez-vous des pouvoirs magiques pour faire accepter aux parents que leurs enfants fassent de l’allemand plutôt que de l’anglais??! Cela ne fonctionnait pas à l’époque, pourquoi cela fonctionnerait-il aujourd’hui alors que nous, professeurs d’allemand, sommes obligés d’aller faire des démonstrations en CM2 et des réunions d’informations aux parents pour pouvoir recruter des germanistes! Ne savez-vous pas qu’être professeur d’allemand dans certaines régions, ce n’est pas seulement enseigner par passion et conviction mais aussi promouvoir et “vendre” les atouts de notre discipline pour avoir, tout simplement assez d’élèves pour ouvrir les classes!
    Le dispositif bilangue est pour nous le moyen de survivre!
    Et quand bien même quelques enfants, par chance, réussiraient à apprendre l’allemand en primaire -car rappelons-le, ce n’est pas seulement un choix des parents, c’est aussi une question de moyen de mettre dans chaque école primaire un enseignant capable d’enseigner l’allemand – que dira le gouvernement quand nous souhaiterons ouvrir une bilangue en collège pour cette petite dizaine de germanistes??? Et bien, tout simplement qu’il n’y a pas le financement pour ces classes à trop faible effectif!

    Et puis, parlons aussi de ces postes aux concours! Quels élèves mettrez-vous devant ses futurs enseignants quand il n’y aura déjà pas assez de postes pour ceux en place? Et cette volonté d’augmenter le nombre de postes n’est-elle pas un peu contradictoire avec ce qu’il se passe en ce moment? Et oui, pour exemple, sur les 31 postes à pourvoir au concours interne cette année, seuls 24 ont été pourvus… étrange non? Ne serions-nous pas un peu dans l’économie?! Et ne nous faites pas croire que les candidats présents n’étaient pas compétents car ils le sont bien assez à vos yeux pour être vacataire!

    Pour finir, Madame La Ministre, je ne vous demanderai qu’une chose: arrêtez de vous voiler la face et acceptez que votre réforme ait des faiblesses qu’il faut corriger!
    Redescendez sur terre, l’allemand a besoin du dispositif bilangue pour survivre!

    Un professeur d’allemand écoeuré de voir des élus massacrer l’éducation, des ambitions, des vies.

  3. Anne Carré

    Madame le Ministre,

    L’article 6, section I, 2° point de l’arrêté que le Conseil supérieur de l’enseignement a avalisé dit ceci :« A l’issue du cycle [5°, 4°, 3°], chaque élève doit avoir bénéficié d’enseignements pratiques interdisciplinaires portant sur au moins six des huit thématiques interdisciplinaires».

    L’enseignement complémentaire de latin ( et grec?), dont vous dites qu’il assure la pérennité de l’enseignement des langues anciennes, est soumis au fait que les élèves désireux de le suivre suivent en même temps un EPI Langues et Civilisations de l’Antiquité.

    Or, si un élève suivait un EPI-LCA sur 3 ans, il ne pourrait suivre 6 des 8 thématiques d’EPI.

    Pouvez-vous confirmer que les élèves qui voudront “faire du latin” ( langue et civilisation, comme maintenant !) pourront contrevenir à l’article 6,section I, 2°.

    Je vous remercie par avance de votre réponse.

  4. F. DIEDRICH

    Si Madame, j’ai lu et relu votre réforme et pourtant je ne peux vous suivre sur de nombreux points et tout particulièrement sur les langues. Vous annoncez 25% d’heures de langue en plus pour la LV2. Mais l’allemand est encore aujourd’hui essentiellement appris en classe bilangue, soit en tant que LV1. Il ne s’agit donc pas d’heures en plus pour l’allemand mais bien d’heures en moins: entre 4h30 et 8h30 selon les élèves.
    Par ailleurs, ne proposer que 2h30 hebdomadaires en LV2 est se moquer à la fois des enseignants et des élèves. Il est frappant de constater que vous ne parliez que des 25% en plus mais pas des 2h30 hebdomadaires car vous savez pertinemment que c’est tout à fait insuffisant pour apprendre une langue.
    Cela ressemble quand même à beaucoup de mauvaise foi de votre part…

  5. Marie-Agnès Barbarin

    Des mots, des mots, des chiffres, des statistiques, et un discours idéologique insupportable à toute personne qui officie sur le terrain!

    Combattre une réforme considérée comme mauvaise sur plusieurs points ne veut pas forcément dire qu’on est conservateur et qu’on ne veut pas de changements.

    Que voulez-vous dire par “élitisme dynastique”? De quelle dynastie parlez-vous? Pourquoi trouvez-vous à ce point insupportable que certains élèves, qui sont loin d’être tous des héritiers, aient plus d’heures de cours que les autres? Pensez-vous que vous éléverez le niveau de l’école en mettant tout le monde au niveau le plus bas?

    La vraie justice sociale pour reprendre la terminologie qui vous est chère (mais à nous, qui sommes tous les jours sur le terrain, plus encore!) serait de permettre à tous les élèves d’arriver en 6e avec le bagage linguistique et mathématique solide qui seul leur permettra d’accéder à la réussite au collège.

    Madame la ministre, si nous espérons que vous entendrez nos critiques, c’est parce que nous sommes d’indécrottables optimistes, car sans optimisme, mais aussi sans amour du métier et sans foi dans les capacités de l’humain, il n’y a pas de bons enseignants.

  6. Yves Colère

    Le mensonge ne vous suffit plus Madame la Ministre. Maintenant vous dénigrez, à la limite de l’insulte. Vous souhaitez clairement une révolution en bonne et due forme, ne vous inquiétez pas vous allez l’avoir, mais vous ne viendrez pas pleurer….

  7. S. Genonceau

    Il n’est jamais trop tard: revenez sur cette réforme, généralisez les classes bilangues et les classes euro!

  8. S. Genonceau

    Votre message est consternant: vous vous permettez de douter de l’entendement et du professionnalisme de Madame l’ambassadrice d’Allemagne en France, vous “décidez”, c’est-à-dire que vous faites passer votre réforme en force sans consultation aucune des petites mains de l’EN qui sont chaque jour confrontées au terrain, aux élèves et en feraient pas ce métier sans y mettre du cœur tant il est difficile à exercer, particulièrement depuis quelques mois d’ailleurs. Sans passage par les deux chambres car évidemment, trop nombreux sont les détracteurs qui ont compris les implications de vos projets.
    Vous êtes méprisante envers nous les enseignants, envers nos amis les allemands qui essaient de vous faire comprendre avec diplomatie le non-sens de votre réforme.
    Vous essayez de nous leurrer avec des chiffres: combien de professeurs d’allemand allez-vous réellement recruter pour combien d’élèves.

    Vous maîtrisez à merveille la langue de bois, mais où est votre conscience vis-à-vis de nos élèves et de nos enfants?

    S. Genonceau

  9. CS

    Quel message insultant! C’est incroyable!
    Arrêtez d’affirmer que les sections bilangues et européennes servent à trier les élèves! c’est FAUX!
    Arrêtez d’affirmer que l’allemand va être renforcé grâce à son apprentissage en primaire! C’est encore une fois archi FAUX! Comme cela a déjà été dit dans la plupart des commentaires, c’est tout simplement utopique de croire que les élèves (et leurs parents) vont accepter/choisir l’allemand dès le CP!
    – Si seul l’allemand est proposé en primaire, les parents vont se révolter.
    – Si le choix entre l’allemand et l’anglais est donné, les parents, majoritairement, vont choisir l’anglais.

    Un professeur d’allemand engagé qui sait pertinemment de quoi il parle car sur le terrain depuis 12 ans!!

  10. Valérie Rouland-Kobel

    Madame la Ministre, votre dernière tribune est d’une violence et d’une provocation sans nom. Elle est tout simplement indigne de votre fonction et révèle à quel point vous êtes habité par l’ambition et l’idéologie pure.
    Je ne répondrait pas aux différents points développés pour la énième fois sur votre site, car je n’ai pas l’habitude de débattre avec des gens malpolis et méprisants. Mon seul commentaire est une citation issue d’un article sur le site “Deutsche Welle”: “Ihre Politik macht die Franzosen und mit ihnen die Europäer sprachlos.” En tant que germaniste, je vous laisse le loisir de traduire…

  11. Ormelle

    A l’instar de nombres des collègues je me bornerai à répondre que sur la partie langue vivante ( je ne parle que de ce dont je suis au fait)… tout en vous faisant tout de même savoir que le ton employé dans votre tribune est inapproprié. Vous démasquez une fois de plus votre mépris envers des enseignants qui sont sur le terrain depuis de nombreuses années,eux. J’ai presque envie de dire que la meilleure défense, c’est l’attaque et que vous êtes visiblement vraiment sur la défensive.

    Revenons donc aux langues : Au lieu de nous répéter pour la x-ième fois la même chose, quand allez-vous répondre à nos interrogations précises :
    – Comment allez-vous obliger les parents à faire apprendre l’allemand à leur enfant en classe de CP. Et je me pose par ailleurs la question de savoir s’il est vraiment opportun, dans une réforme qui se dit vouloir mettre les élèves en situation de réussite de rajouter une difficulté supplémentaire (l’apprentissage d’une langue nouvelle) à la difficulté de l’entrée dans la lecture, l’écriture et les mathématiques ??? La carte des langues pour le primaire que vous ne finissez pas de définir, prévoit-elle une offre de l’allemand ou une obligation? Car on sait ce que les parents choisiront et on le comprend … Et enfin que se passera-t-il si trop peu d’élèves demandent la bilangue en 6è ? Seront-elles maintenues ? ou supprimées ?
    – les classes bilangues NE SONT PAS DES CLASSES A PART ! Les élèves sont répartis sur plusieurs classes, justement pour favoriser la mixité sociale et sont regroupés, juste pour le cours d’allemand !!!
    – Vous dites : “ce sont 100% des élèves qui seront concernés dès la 5ème !” NON, les élèves choisiront majoritairement l’espagnol !!

    – Vous dites :”Et on voudrait nous faire croire, parfois avec les meilleures intentions, que ce serait un recul pour l’allemand ?” OUI, c’est une réalité !!! Un établissement qui propose 7,5 heures d’allemand par semaine voit un recul net pour l’allemand

    – Vous dites : “Alors même que nous avons justement prévu d’augmenter massivement les recrutements de postes de professeurs d’allemand – 514 en 2015 contre 340 en 2012 – pour accompagner cette nouvelle ambition qui répond enfin à la baisse d’attractivité de l’allemand auprès des élèves ?” Et qu’allez-vous faire de tous ces enseignants sachant que nous allons tous perdre notre poste ?
    – Vous dites : “Il y a là un contresens complet, qui masque une fois encore non l’attachement au développement de l’allemand, qui est un engagement du gouvernement, mais la préservation de filières qui permettent de trier les élèves.” NON : les élèves ne sont pas triés, ils ne passent aucun test, aucun examen, ce sont les parents qui, lors de l’inscription demandent la bilangue, ou pas ! Le contresens, c’est vous qui le faites en vous basant sur ce que vous avez peut-être connus il y a des années en tant qu’élève, mais venez donc sur le terrain !!!
    – Vous dites “Je le dis donc à mes amis allemands : si des dispositifs bilatéraux comme les sections européennes sont remplacés par un renforcement des moyens d’apprentissage et de promotion de l’allemand auprès de tous les élèves, les objectifs que nous partageons pour l’amitié et la coopération culturelle et économique entre nos pays seront mieux remplis.” Et comment comptez-vous renforcer des moyens d’apprentissage à raison de 2,5 heures par semaines desquelles ils faut défalquer le temps consacré aux EPI ?
    Voilà les remarques et questions auxquelles nous attendons des réponses précises depuis un mois déjà. Alors, de grâce, répondez nous clairement au lieu de vous lancer dans une tribune dans laquelle vous chercher à nous faire passer pour de dangereux conservateurs pseudo-intellectuels qui vous veulent du mal et font semblant de ne rien comprendre car il ne veulent pas bouger !
    CR

  12. de GREGORIO

    – “Adoptée très majoritairement par le Conseil supérieur de l’éducation qui rassemble les acteurs et partenaires de l’école,” —> Par l’UNL (lycéens), le FCPE et le MEDEF. Où sont les professionnels dans les votants ? Ils ont refusé alors qu’ils représentent 80% des professionnels du collège.
    -“une priorité claire aux savoirs fondamentaux, appuyée par des stratégies ambitieuses pour le français et les mathématiques.” —> Impossible, puisque vous supprimez des heures de français et maths, à travers les EPI, mais aussi 30 min de chaque en 3ème.
    -“elles ont été approuvées par de nombreux responsables politiques de gauche comme de droite.” —-> On se fiche que des politiques les approuvent : ils ne sont pas des professionnels, ne pipent pas un mot de ces questions là. Vous considérez la question de l’Ecole comme votre guéguerre gauche/droite, comme si l’urgence était seulement de montrer tout le mal que les précédents ont fait à l’école. Super, vous êtes maintenant dans le même lot qu’eux. Oui, 2017 approche…
    -“les moyens sont ambitieux avec la création de 4000 postes” —> les moyens sont loin d’être ambitieux puisque ces postes, vous ne les créez que sur la base de ceux que vous ne remplacerez pas (les profs de Lettres classiques, par exemple dont les futurs retraités ne seront pas remplacés et les autres seront mis sur des postes de lettres modernes), et sur les économies que vous faites sur le dos de l’école via cette réforme qui n’est qu’économique. Et puis… 4000 postes, faut-il crier que vous êtes génialissime, au regard des 80 000 qui ont déjà disparu ? Une goutte d’eau.
    -“nous avons justement prévu d’augmenter massivement les recrutements de postes de professeurs d’allemand – 514 en 2015 contre 340 en 2012 —– > C’est drôle, le site du ministère affiche 230 postes d’allemand en 2012…. pour 184 postes pourvus…En 2014 : 300 postes ouverts, 193 postes pourvus. MENSONGES, donc ?? Pourquoi ne pas avouer ?
    -“la réforme permet de rendre accessible le latin, sa culture et sa civilisation à tous les élèves au sein de la scolarité obligatoire grâce à un enseignement pratique interdisciplinaire dédié dès la 5ème” —– > EPI qu’un élève ne peut pas faire 2 fois, et ne fera donc que pendant 6 mois tout au plus. Tout le monde sait que le latin, 6 mois, ça suffit !
    -“les postures qui interdisent le débat.” —- > il se trouve que vous passez une réforme sans AUCUNE consultation des PROFESSIONNELS, et que vous refusez de répondre aux représentants de la profession. Qui interdit le débat ?

    Je vous en prie, Madame la Ministre, ne m’adressez pas votre prochaine lettre. Vous chercheriez à me faire croire que vos me faites confiance, moi, la professionnelle, et je ne parviendrai pas à oublier que quelques mois auparavant vous m’avez humiliée, menti, et insultée.

    Madame le Ministre, une réforme, oui. Mais une réforme intelligente. Parce que la seule chose qui a de l’envergure, c’est l’étendue et la puissance de votre propagande.

  13. Claire Vernisse

    Les sections bi-langues de langue allemande : historique, contexte et enjeux
    Source : note DREIC B2
    Il convient de rappeler le contexte dans lequel les sections bi-langues sont devenues l’élément central du plan de relance de l’enseignement de l’allemand en France. Depuis la signature du traité de l’Elysée le 22 janvier 1963, la situation de l’apprentissage de la langue du partenaire est au centre de la coopération franco-allemande. Après un recul marqué à la fin des années 1990 et au début des années 2000 du nombre d’apprenants d’allemand en France, le plan stratégique en faveur de la langue du partenaire a permis d’enrayer la diminution, sans tout à fait parvenir à inverser la tendance : baisse de 0,4 % du nombre d’apprenants de français en RFA et d’allemand en France entre 2006-2007 et 2013- 2014, le nombre d’apprenants de français en RFA restant aujourd’hui plus important en valeur absolue (1 676 508) et en pourcentage (15,6 %) que celui du nombre d’apprenants d’allemand en France (1 021 574 apprenants, soit 11,7 % des élèves).
    En janvier 2003, la Déclaration commune signée par le Président de la République française et le chancelier de la République fédérale d’Allemagne à l’occasion du 40e anniversaire du traité de l’Elysée soulignait la nécessité de favoriser l’acquisition de la langue du partenaire afin que les jeunes Français et Allemands trouvent en leurs deux pays « un cadre unique pour l’accomplissement de leurs études et l’exercice de leur profession ».
    La première rencontre entre les Länder et les régions françaises (Poitiers, 28 octobre 2003) fixait l’objectif d’une progression de 50 % en dix ans du chiffre d’apprenants de la langue du partenaire. Ces orientations ont abouti à la rédaction d’un « plan stratégique » conjoint en faveur de la langue du partenaire, décidé par le IVe Conseil des ministres franco- allemand (CMFA) du 26 octobre 2004 (Berlin) et présenté lors de la première rencontre entre les recteurs et les autorités éducatives des Länder le 12 novembre 2004 (Sarrebruck).

  14. Breye

    A mon avis , celui qui peut apprendre apprenne MAIS BIEN pour faire sa vie :::: ce qui m’a été indispensable pour mon type de vie ,ce sont , le Français , les mathématiques (géométrie , algèbre ,logarithmes) le dessin industriel , la métallurgie ,la Maîtrise par la statistique ,l’animation de groupe , la robotique :::: ce qui ne m’a jamais été indispensable à part pour faire bien , l’Anglais , histoire , géographie :::: ce qui m’a été complétement inutile , l’Allemand , les sciences naturelles :::: j’ai fait 36 années dans la même entreprise PRIVEE (de P1 à Cadre) :::: en cette époque je ne sais pas dire

  15. Hans im Glück

    Madame la Ministre,
    renforcer les compétences de nos élèves en allemand, ou seulement les entretenir, passe nécessairement par le maintien du dispositif bilangue.
    88% des germanistes passent par la bilangue, donc ces 88% perdront la moitié (ou plus) de leurs heures d’enseignement dans cette langue. Sans doute possible, le projet de suppression de la section bilangue nuit gravement à l’enseignement de l’allemand en France, quoi que vous affirmiez!
    Si le milieu germanophone et germanophile exprime son inquiétude, c’est que c’est grave! La France a besoin de germanistes et nous devons pouvoir continuer à les former, et cela passe par la 6è bilangue, ça ne se fera pas ni au CP, ni en 5è LV2!
    Une bonne réforme conforte ce qui marche et modifie ce qui est défaillant.
    Préservez donc les bilangues!

  16. B.REUZE

    Toujours pas de réponse concrète à cette question répétée tant de fois sur ce site et ailleurs :
    QU’ALLEZ-VOUS FAIRE DE TOUS LES PROFESSEURS D’ALLEMAND DONT L’HORAIRE VA PASSER DE 18H à 7H30 ??
    Nous n’avons pas été concertés , vous ne sommes pas entendus.
    La situation est grave.

  17. CHARTIER

    J’apprécie particulièrement la phrase “La réforme du collège, que j’ai arrêtée et qui sera effective à la rentrée 2016” alors que ce matin chez M. Elkabach rien était définitif! On pouvait encore discuter. Apparemment ça a changé.

  18. S. Neyvoz

    Ouvrez 514 postes au CAPES d’allemand si vous voulez. Mais qu’allez-vous faire de tous les enseignants déjà en poste et qui n’auront plus d’élèves??? Et comme je travaille dans le privé, qui dit réduction d’horaire dit réduction de salaire. Mais ça vous devez déjà le savoir…

  19. MAitre Isabelle

    Étant prof d’allemand,je vais me limiter à la question des bilangues car sinon,vous direz que je ne sais pas de quoi je parle! Là, je vois que TOUTES les réactions des profs d’allemand parues sur votre site ou sur Facebook vont dans le même sens ( étonnant,non?).Elles reposent sur des calculs exacts et sur des expériences vécues depuis de longues années dans l’enseignement de l’allemand. Ne pourriez- vous pas nous faire confiance et reconnaître que, au moins sur ce sujet, vous vous êtes trompée ? Si vous en doutez, relisez tous les courriers reçus et recevez les professeurs d’allemand et les inspecteurs. Ils vous re expliqueront pourquoi vos arguments ( augmentation des postes, deuxième langue en 5 eme et allemand en CP ) ne peuvent que faire baisser l’allemand.

  20. François Berliner

    SENS ET CONTRESENS: OUI? MAIS CONTRESENS DE LA PART DE QUI?

    “Il y a là un CONTRESENS COMPLET,
    qui masque une fois encore non l’attachement au développement de l’allemand, qui est un engagement du gouvernement,”

    PURE AFFIRMATION DE VOTRE PART:
    POURQUOI DOUTER SYSTÉMATIQUEMENT DE LA BONNE FOI de vos contradicteurs?

    “mais …qui masque…la préservation de filières qui permettent de trier les élèves.”

    POURQUOI CE PROCÈS D’INTENTION dans une généralisation bien hâtive?

    “Je le dis donc à mes amis allemands : si des dispositifs bilatéraux comme les sections européennes sont remplacés par un renforcement des moyens d’apprentissage et de promotion de l’allemand auprès de tous les élèves, les objectifs que nous partageons pour l’amitié et la coopération culturelle et économique entre nos pays seront mieux remplis.”

    PAR CONTRE VOUS, il faut VOUS CROIRE sur parole :
    « renforcement des moyens de promotion et d’apprentissage.»

    La promotion remplace-t-elle une structure existante ?
    Une PROMESSE de moyens sans décret d’application précis n’engage que son auteur et ne remplace pas des DISPOSITIFS BILATÉRAUX élaborés pendant des décennies par les partenaires franco-allemands.

    Une promesse de circonstance:pas un GAGE DE RÉALITÉ RÉPUBLICAINE pour demain.

    Le SENS DES MOTS :réformer, donc améliorer l’existant!

    Citoyens de bonne volonté, débattons des AMÉLIORATIONS RÉELLES dont le collège a besoin dès demain.

  21. ernould

    Quel blabla, quelle désinformation ! Dommage de sacrifier les élèves au nom de l’égalitarisme et de décourager les professeurs pourtant motivés au départ ! Mes élèves germanistes ne sont pas privilégiés ; ils n’ont pas été sélectionnés. Ils viennent de tous les horizons.
    Comme ils le disent si bien parfois : je suis dégoûtée !

  22. Hans im Glück

    Intéressant de lire des citations de Sun Tzu dans un article qui devrait être assez loin de préoccupations guerrières… On pourrait y répondre par une citation de Napoléon, mais il vaut mieux de revenir sur le terrain de la science et de l’enseignement. Prenons par exemple Alexander Freiherr von Humboldt :

    “Die gefährlichste aller Weltanschauungen ist die der Leute, welche die Welt nie angeschaut haben.”

    Pour les non-germanistes : “La plus dangereuses des idéologies et celle des gens qui n’ont jamais vu le terrain.”

  23. Claire Lassiaille

    C’est votre posture qui interdit le débat: répéter toujours le même refrain basé sur des chiffres qui masquent la vérité criée (dans le vide?) par ceux qui soutiennent vraiment l’enseignement de l’allemand en France.
    Les élèves passeront de 3h hebdomadaires d’allemand LV1 à partir de la 6ème à 2h30 par semaine d’allemand LV2 à partir de la 5ème!
    Peu d’élèves prendront allemand au primaire, malheureusement c’est avéré.

    Envelopper vos arguments d’une pseudo idéologie démocratique versus conservatrice ne dupe personne, malheureusement pour vous.
    Quant à votre critique directe de tous ces professeurs d’allemand et autres défenseurs de l’enseignement de l’allemand, elle est une contre-performance dans un débat démocratique.

    Reconnaissez humblement que vous vous êtes trompée.

  24. MilieLorraine

    Madame, vos arguments ne sont toujours pas recevables!!!
    1. Le nombre de postes de professeurs d’allemand ne peut constituer un argument sérieux pour prouver votre volonté de renforcer l’enseignement de l’allemand en France. En effet, le nombre de postes n’équivaut pas au nombre de professeurs recrutés! Pour preuve les données statistiques des concours (chiffres trouvés sur le site du Ministère de l’Education Nationale, CAPES allemand):
    Session 2012: 230 postes; 184 candidats admis
    Session 2013: 270 postes; 196 candidats admis
    Session exceptionnelle 2014: 340 postes; 224 candidats admis
    Pourquoi ne pas ouvrir 700, 800 ou encore 1000 postes? Il suffit de ne pas recruter le nombre de personnes correspondant au nombre de postes.
    Autre chose, dans les 514 postes ouverts, quelle est la proportion de postes visant à remplacer les départs en retraite des professeurs d’allemand. Y aura-t-il vraiment des professeurs d’allemand supplémentaires? Que va-t-on leur faire faire? de l’anglais? enseigner en école élémentaire?

    2. Tous les élèves de CP auront-ils le choix de la langue vivante. Chaque école pourra-t-elle proposer plusieurs langues aux familles? Les parents pourront-ils choisir une école en fonction des langues qui y seront proposées? Je ne connais à ce jour aucune école élémentaire qui propose de choisir la LV, celle-ci est imposée!
    Seuls les élèves qui auront pu bénéficier de l’enseignement d’une autre langue que l’anglais au primaire auront accès aux classes bi-langues de continuité. N’est-ce pas là une inégalité entre élèves? Ceux qui auront étudié l’anglais n’auront pas la possibilité de suivre un cursus bi-langue de continuité. On ne peut parler d’égalité!!

    3. Vous nous expliquez que tout sera mis en oeuvre pour que l’enseignement de l’allemand soit proposé dès le CP. Qui assurera cet enseignement?

  25. Marc Letombe

    “Chacun convient depuis longtemps que le collège est le maillon faible de notre système éducatif.” “chacun”? ah bon? pas moi…
    je sais que la France dépense moins pour un élève en cycle élémentaire que la moyenne des pays de l’OCDE
    http://www.education.gouv.fr/cid11/le-cout-d-une-scolarite.html
    et que les élèves qui échouent dès l’entrée au collège en pâtissent…

  26. B

    Mais pour qui vous prenez-vous, Madame la Ministre, pour oser insulter la représentante de la diplomatie allemande en France? Votre inconséquence et votre inaptitude à vos fonctions ne font que s’affirmer de jour en jour? A quand des insultes à l’égard de la Chancelière? Voulez-vous vraiment créer une crise diplomatique même si cela n’est pas déjà fait! Affligeant!!!!!

  27. Alice MARIA

    Madame la Ministre,
    Mais pourquoi vous obstinez-vous à ne pas vouloir écouter et entendre ceux qui sont concernés par la question de l’allemand, et qui s’y connaissent,et qui se battent pour leur matière depuis des décennies maintenant – à savoir les professeurs d’allemand! Pourquoi vouloir supprimer les classes bilangues et européennes, des structures qui fonctionnent bien, et sont un moyen de promotion et d’encouragement pour TOUS les élèves? Et comment oser affirmer que
    “S’agissant de l’allemand, la continuité de l’apprentissage débuté au primaire sera assurée et les élèves concernés pourront même débuter l’anglais en 6ème”
    alors que vous devez (devriez???) savoir que seul un très faible nombre d’écoles propose l’allemand dès le primaire! Et que malgré les actions de promotion des très nombreux professeurs qui donnent de leur temps et de leur énergie, ce nombre d’écoles n’augmente pas.
    Alors, pour l’avenir de l’Europe, s’il vous plaît, Madame la Ministre, revoyez votre copie.

  28. François Berliner

    “TENIR LA PROMESSE RÉPUBLICAINE DE L’ÉCOLE”: BI LANGUE POUR TOUS en 6e!!

    “Alors, finissons-en avec les approximations, les polémiques médiocres, les postures qui interdisent le débat.”…
    “S’agissant de l’allemand, la continuité de l’apprentissage débuté au primaire sera assurée et les élèves concernés pourront même débuter l’anglais en 6ème.”
    _____________________________________________________________________________

    Je vous crois: “la continuité sera assurée”, la continuité de quoi?
    -de l’anglais! Puisque tout le monde étudiera cette langue, votre réforme y incite, d’ailleurs pourquoi pas.

    D’accord, mais pas d'”approximation” :

    -Condorcet:…« établir entre les citoyens une ÉGALITÉ DE FAIT,
    RENDRE RÉELLE L’ÉGALITÉ politique reconnue par la loi.
    Tel doit être le premier but de l’instruction NATIONALE.”

    plutôt qu’une promesse: votre rôle, c’est d’ASSURER l’enseignement des AUTRES LANGUES DèS LA 6e dans TOUS LES COLLÈGES DE FRANCE et cela contredit en rien l’objectif républicain de notre école.

    Bi LANGUES ET classes européennes pour tou(te)s!

  29. COYARD

    Une “réforme d’envergure”… c’est un bien grand mot… Les dispositifs d’accompagnement pseudo “personnalisé” et autres enseignements interdisciplinaires sont déjà en oeuvre au lycée depuis la grandiose réforme du lycée. Ont-ils été évalués? J’en doute. Sinon, on se rendrait sûrement compte de leur inefficacité. En tout cas, la réforme du lycée n’a en aucun cas cassé la suprématie de la filière S, ce qui était un de ses objectifs.
    Je crains que cette réformette du lycée n’aboutisse au même résultat. Contrairement a ce qui est annoncé, je pense que les “enseignements fondamentaux” vont en pâtir et qu’une fois de plus, les langues vont payer les pots cassés avec un nombre d’heures réduit comme peau de chagrin. Pour être vraiment efficaces, il faudrait 4 à 5h hebdomadaires dans chaque langue par niveau, alors le saupoudrage à partir de la 5ème…
    Quant à la consultation, elle ne sera, une fois de plus, que de façade, vive la fonction publique…

  30. MARIA

    Madame la Ministre,
    Mais pourquoi ne voulez-vous pa
    “S’agissant de l’allemand, la continuité de l’apprentissage débuté au primaire sera assurée et les élèves concernés pourront même débuter l’anglais en 6ème”.

  31. Ernenwein

    Madame La Ministre. Actuellement, j’enseigne déjà l’allemand LV2 en 5°, à raison de 3h par semaine (1 classe par niveau, ce qui fait 9 h de service). J’enseigne donc sur deux collèges, et j’organise un échange avec la Bavière, ainsi qu’un voyage. Avec votre réforme, mon horaire reculera d’une demi-heure par niveau. Je vais donc devoir enseigner sur 3 collèges. Adieu l’échange, le voyage et mon implication quotidienne dans chaque collège. Comment pouvez-vous dire que votre réforme encourage l’apprentissage des langues et surtout de l’allemand? Quel est l’intérêt de recruter davantage de professeurs d’allemand, alors qu’avec votre réforme moins d’enseignants seront utiles.
    Encore de belles idées, mais vous ne regardez pas l’impact concret…
    Pourquoi s’obstiner, alors que vos arguments ne tiennent pas la route? Ni sur les horaires ni sur les classes bilangues. C’est méprisable.
    Cordialement.

  32. Höhne

    VOUS NE M’AVEZ TOUJOURS PAS REPONDU À MES QUESTIONS:
    Comment est-il possible que l’allemand ne soit pas supprimé dans mon collège ainsi que dans de nombreux autres collèges de France si vous supprimez les classes bi-langues?
    Dans un très grand nombre de collèges (par exemple ceux de la Loire, autour de St Etienne) l’allemand n’existe qu’en classe bi-langues et non pas en LVII parce que trop peu d’élèves choisissent l’allemand en 2e langue face à l’espagnol!!!
    Comment je peux donc concrètement proposer à mes élèves d’apprendre l’allemand si vous supprimez mes classes bi-langues?
    Vous devriez pourtant savoir que les classes bi-langues ont justement été crées parce que trop peu d’élèves choisissaient l’allemand comme 2e langue!!!!
    Je voudrais s’il vous plaît une RÉPONSE CONCRETE!
    Deuxième question: Où se trouvent les écoles primaires dans lesquelles vous allez obliger les enfants d’apprendre l’allemand A LA PLACE de l’anglais?
    Croyez-vous sincèrement que les parents d’élèves vont apprécier cela???? Comment est-ce possible de croire que c’est une bonne idée ??????
    J’ATTENDS TOUJOURS IMPATIEMMENT VOTRE RÉPONSE.
    Je vous rappelle que vous avez mon “adresse de contact”.
    Mélanie HÖHNE

  33. FEUGEY Patricia

    Madame la ministre,

    Au lieu de nous prendre pour des incultes à l’esprit fermé, peut-être devriez-vous vous renseigner sur ce que nous faisons et qui marche :
    – les sections européennes ? Pourquoi vouloir les supprimer alors qu’elles visent justement à travailler en interdisciplinarité ? 1 langue + 1 discipline non linguistique (exemple faire un cours d’histoire en langue allemande)
    – les sections bilangue : Vous devriez aussi regarder comment un prof d’anglais collabore avec son collègue d’allemand en enseignant en parallèle chacun leur langue. Les élèves yi trouvent leur compte en économisant même les efforts à travers les mots qui se ressemblent (ex : to drink, trinken ou encore the arm, der Arm).
    Les bilangues ne sont pas des sections élitistes justement, car elles simplifient les choses. Pourquoi repousser l’apprentissage de la LV2 en 5e alors que vous prônez l’apprentissage précoce des langues ?

    Au lieu de nous taxer ce conservateurs ringards vous devriez nous féliciter pour notre esprit novateur qui sans le dire sous des termes pompeux a expérimenté bien avant que vous n’y pensiez les enseignements interdisciplinaires !

    Enfin, vous parlez pour l’enseignement du grec de la démocratie, mais visiblement vous devez confondre le sens de ce mot avec un autre mot : celui d’oligarchie !

  34. S.Martinet

    Je vous cite: “souvent faute d’avoir simplement fait l’effort de lire la réforme, le ballet des Cassandre, éditorialistes, intellectuels, responsables politiques ou même ambassadeurs, a entamé son entreprise de caricature ou de désinformation.”
    Quel mépris de l’autre, des autres…
    Comment pouvez-vous être si sûre que c’est vous et vous seule qui avez raison? Surtout ne m’adressez plus une belle lettre de rentrée dans laquelle vous affirmez de me faire confiance, de compter sur moi etc visiblement vous êtes persuadée d’être la seule à savoir lire et penser dans ce pays (et dans le pays voisin!).
    Quel gâchis!

  35. Rizand Marie

    Voilà une bonne nouvelle : les “pseudo-intellectuels” que vous vilipendiez la semaine dernière sont devenus des “intellectuels” : nous progressons décidément très vite ! Sans doute parce que nous avons eu la chance de faire partie des “élites” que vous combattez, chère madame …
    Il n’empêche qu’il y a encore des éléments que je ne comprends pas dans votre discours : vous déplorez la défiance envers notre école, mais qui ne cesse de répéter que les cours disciplinaires “ennuient” les collégiens ? qui ne cesse de rappeler combien l’Ecole manque à tous ses devoirs ? …
    Vous vous félicitez de votre action en faveur de cette école par l’ouverture de postes aux concours de recrutement, mais ouvrez, ouvrez donc madame,les portes sont très grandes, mais la pénurie de candidats est si grande : nul n’a envie de devenir un autre de ces petits fonctionnaires si ennuyeux qui ne comprennent rien à ce qu’on leur explique pourtant à grand renfort de communication institutionnelle et dont toute la société pense qu’ils font un métier aussi méprisable qu’inutile !
    La “déploration permanente” est aussi celle de vos services qui nous répètent à l’envie combien le vieux mammouth (le mot n’est plus prononcé mais il est dans tous les esprits …) de l’Education Nationale est conservateur, réactionnaire et arc-bouté sur de vieilles idées …
    J’ai longtemps milité contre les critiques faites sans cesse à notre système, je suis au regret de vous apprendre qu’aujourd’hui, je n’y arrive plus … mais sans doute suis-je seulement une victime de cette vaste entreprise de “caricature et de désinformation”. Il n’empêche que mon dégoût est cette fois généralisé …

  36. Alexandrine Laurent

    Encore une fois, les sections bilangues ne servent pas à trier les élèves! Quelle vision fausse de la réalité du terrain! De plus, les élèves bilangues ou les sections européennes ne sont pas regroupés au sein d’une même classe, précisément pour favoriser l’hétérogénéité des classes. TOUS les élèves peuvent suivre une option bilangue ou européenne. En bilangue (tantôt 15%, tantôt 16 % d’élèves…), 100 % des élèves ont fait un choix, ils sont donc motivés, et c’est là la clé de la réussite et ce, quel que soit leur milieu d’origine! Enfin, le maintien des bilangues dont vous parlez ne concerne que 7% des élèves! Quant au recrutement des profs d’allemand, vous savez pertinemment que c’est une hérésie inexplicable. Vous augmentez les postes alors que tous les postes d’allemand du collège vont perdre 12 heures (option bilangue), et de plus, vous savez que les postes en question ne sont pas pourvus en totalité. Augmentez plutôt les postes en espagnol! Et dites-nous une fois pour toutes quel sort vous comptez réserver aux profs d’allemand que vous recrutez massivement? Allons-nous travailler seulement 7.5 heures sur les 15 ou 18 de nos services? Car ne comptez pas sur moi pour faire 7.5 heures d’AP et seulement 7.5 heures d’allemand. Il va falloir recruter d’autres vaches à lait pour vos basses besognes!

  37. AG

    Madame La Ministre,

    Après avoir qualifié un certain nombre de personnalités opposées à la réforme du collège de «pseudo-intellectuels» ou de «polémistes», vous persistez dans un courrier publié ce jour (voir extrait ci-dessous).

    « Mais, parallèlement, souvent faute d’avoir simplement fait l’effort de lire la réforme, le ballet des Cassandre, éditorialistes, intellectuels, responsables politiques ou même ambassadeurs, a entamé son entreprise de caricature ou de désinformation. Voilà que l’on chante à nouveau l’air du déclin, voire de la mort, de la civilisation ! »

    Sont aujourd’hui nommément victimes de ces qualificatifs les représentants officiels de nos pays voisins, en particulier Madame l’Ambassadrice d’Allemagne.

    Cette situation est-elle réellement tenable ?

    (Copie de ce message à divers organes de Presse et à l’Ambassade d’Allemagne)

  38. PF

    Scandaleuse votre dernière tribune, volontairement provocatrice et insultante vis à vis , entre autre, de Madame l’Ambassadrice d’Allemagne…

    On a bien compris que VOUS SEULE avez raison contre le reste du monde…De plus en plus consternant !

    Quel amateurisme…

    Vous voulez du dialogue ? “Finissons-en avec les approximations, les polémiques médiocres, les postures qui interdisent le débat.”…OUI, cela fait plus d’un mois qu’on le demande et qu’on vous l’écrit un peu partout !!…
    Alors cessez de donner des leçons au reste du monde et appliquez à vous même tout ceci (approximations, polémiques, postures).

  39. GIRARD

    Madame La Ministre, je vous cite:
    “Alors même que nous avons justement prévu d’augmenter massivement les recrutements de postes de professeurs d’allemand – 514 en 2015 contre 340 en 2012 – pour accompagner cette nouvelle ambition qui répond enfin à la baisse d’attractivité de l’allemand auprès des élèves ? Il y a là un contresens complet, qui masque une fois encore non l’attachement au développement de l’allemand, qui est un engagement du gouvernement, mais la préservation de filières qui permettent de trier les élèves.”
    J’avoue que je ne comprends pas vos propos…. Si, une chose qui est fausse: la préservation de filières qui permettent de trier les élèves. Fort désolée, mais ce n’est pas la réalité du terrain. Les classes (bilangues par exemple) sont ouvertes à tous . Mais ça je vous l’ai déjà dit et je peux vous le redire encore car c’est une vérité.
    E.Girard

  40. fbfour

    Mais quel culot de traiter tous ceux qui critiquent la version actuelle de la réforme d’acteurs de la désinformation ! Pensez-vous sérieusement que l’Ambassadrice d’Allemagne essaye d’œuvrer en faveur de l’élitisme français et contre une meilleure école en France ? Ou alors qu’elle (et toutes les autres voix qui se sont élevées contre certains aspects de la réforme) soit trop bête pour avoir un avis éclairé ou comprendre votre réforme ?
    Comment pouvez-vous être si sûre de vous, alors que vous n’êtes certainement pas une experte en la matière ? Vos conseillers sont-ils si fiables que cela ? Qui est celui/celle qui vous affirme que “si, si, le parents vont sûrement vouloir faire faire de l’allemand au CP à leurs enfants, donc ça va renforcer l’allemand en France”, n’importe quel parent “de la vraie vie” vous dira le contraire… Tout ceci est tellement affligeant, les bras m’en tombent.

  41. Natacha M.

    Mme la Ministre,

    L’objet de la réforme fait que je réagis tout d’abord en tant qu’enseignante (ci-dessous).

    Mais il est évident que mon mécontentement ne s’arrête pas là.
    Je suis aussi une citoyenne. Et actuellement une citoyenne déçue. Que penser d’un gouvernement qui n’écoute pas – voire dénigre en parlant de mensonge – le peuple qui l’a élu?
    J’assimile cette situation et le manque de prise en considération de mes inquiétudes et de mon opinion à un manque de respect des valeurs fondamentales de la République. Dans une République, le peuple doit se sentir entendu, représenté. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
    Vous le comprenez bien, ceci aura forcément un impact sur les choix que je ferai lors de prochaines élections.

  42. Natacha M.

    Mme la Ministre,

    Rétablir la vérité? Cela voudrait donc dire que toutes les personnes qui s’opposent à cette réforme – les enseignants, toutes matières confondues et notamment les professeurs d’allemand, les journaux français et allemands, l’Ambassadrice d’Allemagne, de nombreux hommes politiques, etc. – mentent? Cela signifierait-il que tous ces gens formés et informés n’ont pas les capacités de comprendre la réforme? Ou bien que tous ces gens sont malhonnêtes et refusent de reconnaître le bien fondé de cette réforme ?
    Mais quel serait alors leur but ? Quel serait leur intérêt ?

    Cet article s’apparente plus à du marketing destiné aux familles qu’à un projet pédagogique efficace. Les chiffres, les mots sont déformés. Un exemple : jamais les enseignants d’allemand n’ont parlé de « suppression de l’allemand», mais ils parlent de « suppression des bilangues et des sections euro » ce qui est vrai. C’est cette suppression qui met l’apprentissage de l’allemand en danger.
    Je souligne l’utilisation du mot « apprentissage » et non « l’enseignement ». Parce que le cœur des décisions prise doit être les élèves, le principal objectif doit être leur réussite. Pourquoi les enseignants lutteraient-ils contre cette réforme si elle permettait aux élèves de mieux réussir?
    Les enseignants sont conscients des difficultés des élèves et sont bien placés pour voir que le système actuel dysfonctionne.
    NOUS NE SOMMES PAS CONTRE UNE REFORME, MAIS CONTRE CELLE QU’ON NOUS PROPOSE.

    En tant que professeur d’allemand, je me sens désavouée. Vous, mon supérieur hiérarchique, me faites clairement comprendre depuis plusieurs semaines que mon opinion ne compte pas, que mes propos n’ont aucun intérêt, mon expérience aucune valeur.
    Vous ignorez vos enseignants, leurs souffrances et leurs questions. Vous faites comme si leurs inquiétudes n’avaient aucune légitimité, alors même que ce sont eux qui sont sur le terrain, jour après jour. Nous vous avons fait parvenir des éléments concrets pour étayer nos propos. Mais sans succès.
    Vous avez expliqué lors de son intervention sur France 3 que moins les gens ont d’arguments plus ils sont véhéments. Le fait de s’emporter ne serait-il pas plutôt un signe de conviction ? D’inquiétude ? Le ton des enseignants ne monte-il pas parce qu’ils ne se sentent ni entendus ni écoutés?

    Si vous organisiez réellement – au lieu d’évoquer – un débat avec les enseignants, vous pourriez argumenter face à des gens qui s’y connaissent vraiment au lieu de discuter avec des journalistes en martelant sans cesse les mêmes arguments. Et qui sait? Peut-être prouveriez-vous que vous avez raison.
    Mais il est légitime de s’interroger : pourquoi ne le faites vous pas?

  43. Thérèse Oudet

    je cite:Mais, parallèlement, souvent faute d’avoir simplement fait l’effort de lire la réforme, le ballet des Cassandre, éditorialistes, intellectuels, responsables politiques ou même ambassadeurs, a entamé son entreprise de caricature ou de désinformation.
    quelle outrecuidance! faire ces amalgames et traiter ainsi je cite: “même ambassadeurs”) Il faut un sacré culot de votre part pour oser traiter ainsi une représentante de l’Allemagne, parfaitement bilingue, elle et qui sait lire aussi….. après les slogans simplistes, voila la colère qui s’exprime en une longue diatribe qui répète en boucle… vous voulez convaincre qui? vous même? mais là votre colère à notre égard a franchi la ligne rouge de la diplomatie élémentaire…. lamentable de la part d’un ministre qui se veut si campée dans ses certitudes absolues.

  44. Pixi

    Madame la Ministre,

    Ce que vous ne dites pas c’est que les élèves ont actuellement le CHOIX de s’inscrire en classe bilangue. Dans l’un des établissements où j’enseigne il a un temps fallu ouvrir 2 dispositifs pour répondre à de nombreuses demandes ! Les élèves sont répartis dans des classes différentes, ils ne se retrouvent ensemble qu’en cours de langue, il n’y a donc PAS d’ELITE !

    Ce que vous ne dites pas non plus c’est qu’avec la réforme les élèves n’auront PLUS QUE 2h30 de langue par semaine ! C’est peau de chagrin !

    Enfin je me permets de soumettre cet article à votre réflexion :

    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/05/04/31003-20150504ARTFIG00146-reforme-du-college-comment-se-taire-quand-on-voit-un-projet-qui-nivelle-vers-le-bas.php

  45. Frédéric Auria

    Malgré tout le respect que je vous dois en tant qu’enseignant, en tant que citoyen, je dois avouer que le passage sur l’enseignement des langues vivantes et l’enseignement de l’allemand en particulier prouve surtout que vous ne maitrisez pas le dossier… Pourquoi vouloir avoir raison contre tous ?

  46. janno

    comment s’enfoncer encore et encore…. elle va nous expliquer le 19 mai au soir, que les manifestants enseignants ont en fait rien compris à la réforme, que le problème c’est qu’il faut faire de la pédagogie aux professeurs pour qu’ils comprennent la réforme, c’est ça?

  47. Frédéric Auria

    Plus c’est gros, plus ça passe… Remballez vite votre réforme du collège, justement pour la réussite de tous les élèves, pas seulement dans le cadre d’un collège au rabais, mais dans la vie !
    Généralisation des bilangues et des européennes pour que notre jeunesse ne tourne pas le dos à l’Europe !

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