Le président de la République annonce le plan numérique pour l’éducation


François Hollande a annoncé ce jeudi 7 mai 2015 qu'”un milliard d’euros sur trois ans” serait consacré au plan pour le numérique à l’école, précisant que “la mise en œuvre de ce plan commençait dès aujourd’hui“.

Le tiers proviendra du programme d’investissements d’avenir” et “le reste, 650 millions, seront à la charge de l’État pour la formation des personnels, pour le développement des ressources pédagogiques et pour le financement des ordinateurs ou des tablettes“, a indiqué le chef de l’État.

Pour chaque euro qu’un conseil départemental investira pour l’équipement des élèves au collège, l’Etat mettra également un euro“, a-t-il poursuivi, “l’objectif” étant que “d’ici à 2018 -je l’espère, pas plus tard- 100% des élèves en collèges disposent d’un outil numérique“.

J’ai l’ambition que la France puisse être leader dans l’e-éducation” à la fois en termes de contenus et d’équipements, a lancé François Hollande en clôture d’une journée consacrée à la présentation des résultats de la concertation nationale sur le numérique à l’école.

Tirant lui-même les conclusions de cette opération, le président de la République a annoncé un “programme exceptionnel de formation des enseignants et des personnels sur les trois prochaines années, 2016, 2017 et 2018“.

– éveil au codage –

Il a également promis “un accès simplifié à une offre complète de contenus“, précisant que “des appels d’offres seront lancés dès septembre 2015 pour que tout soit prêt dès la rentrée 2016“.

Cinq disciplines de collège seront ouvertes en priorité: le français, les mathématiques, les langues étrangères, l’histoire-géographie et, enfin, les sciences“, a-t-il spécifié.

Souhaitant que “le numérique soit utilisé dans toutes les disciplines“, il a assuré que le “vieux projet” du cartable numérique “allégé” serait ainsi atteint.

François Hollande a également annoncé la création “d’une grande plateforme qui assurera le partage de toutes les ressources entre tous les professeurs et tous les élèves“.

Il faut que chaque collégien puisse avoir lui-même les outils numériques à sa disposition partout sur le territoire“, a-t-il encore souligné.

A partir de la rentrée 2016, dès l’école primaire, tous les enfants seront éveillés au codage et à la culture digitale“, cet apprentissage se poursuivant, selon lui, jusqu’au lycée.

La spécialité informatique et sciences du numérique qui était réservée à certains élèves de terminale S sera généralisée à toutes les filières et étendue à la classe de première sous la forme d’une option“, a-t-il ajouté.

Auparavant François Hollande s’était rendu aux Mureaux dans les Yvelines, avec Najat Vallaud-Belkacem, ministre en charge de l’Éducation nationale. Le président a ainsi visité dans une école et un collège en pointe sur le numérique, affirmant sa volonté de “mettre ces outils partout”.

Quelque 70.000 élèves et 8.000 enseignants vont bénéficier de la mise en oeuvre de ce plan dès la rentrée 2015: 209 collèges et 337 écoles “représentatifs de la diversité des territoires et des établissements” se verront alors “dotés d’équipements mobiles et de ressources numériques“, a précisé le ministère de l’Éducation nationale dans un communiqué.

Cette première étape du plan numérique apportera des enseignements précieux pour préparer sa généralisation à partir de la rentrée 2016“, ajoute le ministère.

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Avec AFP.
Photos © Philippe Devernay / MENESR

À la une Éducation nationale Publié le 7 mai 2015

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27 commentaires sur Le président de la République annonce le plan numérique pour l’éducation

  1. V

    Quand le sage désigne la lune, l’idiot regarde le doigt…
    Voyez donc mes belles tablettes, elle sont pas belles mes tablettes ?

  2. brave new world

    C’est sûr. Ce dont les gamins ont surtout besoin, c’est de machines. Comme ça, on pourra encore mieux les contrôler.

  3. Philou

    Je reprends des éléments de votre intervention sur france culture …

    “L’allemand continue à être enseigné et va même être promu parce qu’on avance d’un an pour 100% des collégiens l’apprentissage de la LV2, ce qui signifie plus d’heures sur la scolarité et cela répond à la question des professeurs d’allemand qui se demandent s’ils vont avoir suffisamment d’heures à effectuer dans un même établissement.”

    MENSONGE MENSONGE MENSONGE MENSONGE!!!!!!

    Repenchez vous sur les chiffres réels, pas ceux dégotés on ne sait où par vos conseillers incompétents. Comment cela pourrait faire plus sachant que le nombre d’heures de LV2, 2h30 au mieux sur 3 ans, signifiera 7h30 au lieu de 12. 12 – 7h30 = 4h30 de moins … ARRETEZ DE NOUS PRENDRE POUR DES CONS, C’EST INSUPPORTABLE!!!!!!!!!

    Vous dites “Il suffit de prendre les chiffres. Quand on regarde les postes des professeurs d’allemand en 2010 y’en avait 202 d’ouverts, l’année prochaine à la rentrée 2015, nous en ouvrons 515. Est-ce que nous ouvririons davantage de postes de professeurs d’allemand si nous pensions que nous allions réduire le nombre de
    locuteurs germanistes.”

    Alors là très franchement, on atteint des sommets d’incompétence. Les postes actuels ne sont déjà pas fournis, la majorité des professeurs d’allemand va voir son service amputé de plus de 50% et n’aura même pas la possibilité de compléter ce service ailleurs car tous les professeurs seront dans la même situation. Ouverture de postes inutiles: que ceux qui sont prêts à passer le concours sans jamais avoir d’élèves sortent des rangs!!! Personne naturellement! QUEL FOUTAGE DE GUEULE!!!!

    Parlant des bilangues actuelles, vous déclarez que les élèves ne seront plus “triés et séparés” des autres. COMMENT FAUDRA-T-IL VOUS LE DIRE??????????????? Ils ne le sont pas. Cessez le fantasme de CLASSES bilangues, ce sont des groupes! Les élèves sont répartis sur différentes classes et contribuent justement à de la mixité sociale et scolaire à l’intérieur des classes pour que que les élèves faisant bilangues soient tous de bons élèves, ce qui est loin d’être le cas. Venez dans mon établissement REP!!! Et le fait de se baser sur les CSP est également ridicule. Un élève de CSP favorisé serait obligatoirement un bon élève??? Laissez-moi rigoler ou pleurer sans doute devant tant de CONNERIE et d’INCOMPETENCE. Oui, je deviens grossier mais toutes vos sorties médiatiques à répéter les mêmes arguments infondés sans jamais chercher à se dire “peut-être ai-je eu tort, reconsidérons le cas, voyons avec les professeurs eux-mêmes, daignons recevoir la présidente de l’ADEAF …”.

    Je n’ai qu’un mot à dire, vous êtes PITOYABLE!!!! Et croyez-moi, je le crierai haut et fort le 19 mai et les autres jours s’il en faut. Votre concertation c’est du pipeau, tout est verrouillé, cadenassé, comme votre esprit d’ailleurs. Moi, c’est mon bulletin de vote en tant qu’enseignant, en tant que parent qui sera pour longtemps verrouillé et allergique à tout candidat de gauche!!

    PS: pour ne pas que vous nous targuiez d’être non constructifs, une idée pour votre délégué: pourquoi ne pas choisir Pierre-Yves le Borgn’

    Je ne vous salue pas, je n’ai plus que mépris pour votre entêtement destructeur!

  4. Prof d'italien en colère

    Madame la Ministre,
    Une seule question: comment allez-vous faire pour diversifier l’offre de langues dans le primaire quand on sait que l’anglais a le quasi monopole et que les parents veulent de l’ANGLAIS?
    Dans mon établissement, l’italien peut faire face à la concurrence de l’espagnol grâce aux classes bilangues et aux classes euro. Demain , avec la réforme , ma matière ne fera pas le poids.
    Madame, qu’avez-vous à proposer à tous les professeurs d’italien et d’allemand qui vont se retrouver en sous-service?

  5. Jean

    Madame,
    Le numérique est le principal média pouvant faciliter l’inclusion scolaire aux enfants handicapés.
    Est-ce que le contenu numérique sera accessible ?
    Y-a-t-il une part de ce plan consacré spécifiquement au handicap ?
    J’espère que tout comme le plan Handiscol lancé par Mme Royal, ce plan sera aussi bénéfique aux enfants handicapés.

  6. Mussigkeit ist Anfang aller Laster

    Tiens, des dizaines et des dizaines de commentaires ont disparu de cette page, ce week end. On commence à faire le ménage ou c’est le système qui sature, explose ? Pas très bon signe pour le 19 05, tout ça …

  7. Chris

    Un article, de 2013, de Laurent Lafforgue.
    Une bonne réforme part du terrain et des usages. Par conséquent, écoutez une fois pour toutes les enseignants, écoutez les propos de L. Lafforgue. C’est passionnant, intelligent et réfléchi.
    Un monde sépare son analyse et ses propositions de ce qui est proposé par l’EN depuis des décennies et surtout dernièrement avec le collège 2016.
    http://www.en-aparte.com/2013/06/28/laurent-lafforgue-mathematicien-leducation-nationale-est-devenue-un-vaste-mensonge/

  8. B

    Pour reprendre vos arguments oiseux du JDD:
    – “changement des pratiques pédagogiques”, “On leur [aux enseignants]demande de valoriser davantage l’expression orale mais avec une évaluation qui ne le prévoit pas…”!!!! Mais avez-vous jamais entendu parler du “deutsches Sprachdiplom” de niveau B1 introduit en concertation avec la Conférence des ministres de l’éducation allemand (KMK)en 2006 en classe de 3ème que les enseignants font passer bénévolement, diplôme ouvert à TOUS les élèves de 3ème motivés? Avec votre réforme, aucun élève germaniste ne sera plus en mesure de répondre aux exigences de la KMK!
    – “Pour les élèves qui débuteront une autre langue que l’anglais au CP (dont l’allemand), ils auront la garantie de pouvoir apprendre l’anglais dès la 6e (ce qui n’était jusqu’alors qu’une possibilité)”. Et quelle garantie proposez-vous alors que les parents veulent à grande majorité de l’anglais à l’école élémentaire? Croyez-vous que votre refonte de la carte scolaire obligera les familles à choisir l’allemand (ce qui serait le comble!. Cette possibilité existait lors de l’introduction des LV à l’école: Les IA, les directeurs d’école ont fait en sorte que cette opportunité disparaisse!!

  9. Reich-Ranicki

    “J’ai aussi décidé de nommer un délégué ministériel à la promotion de l’allemand qui sera chargé d’y veiller”, ajoute la ministre sans plus de précision.

    Vous faites maintenant PITIÉ avec de telles propositions car vous être une ministre incapable.

    M. Jean d’Ormesson a raison : Vous êtes une véritable Attila.

    Partez svp et vite !

  10. blablablablabla....

    “En d’autres termes, nous élargissons la logique des classes bilangues à plus d’élèves, et améliorons l’apprentissage de la deuxième langue vivante pour tous. C’est une réelle avancée”, blablabla blaaaaablaaaaa…. Et vous osez dire ça???2h30 de cours pas semaine une avancée???!!!!! Nous n’avons vraiment pas mérité d’avoir une ministre aussi incompétente et aussi sourde, PARTEZ, DEMISSION!!!!DEHORS!!!!

  11. Philou

    Oui, vive la résistance. résistons à votre plan de réforme inique qui prévoit la suppression des classes bilangues et sections européennes. Renseignez-vous sur les bons chiffres (http://blogs.mediapart.fr/blog/pascale-fourier/090515/allemand-les-impenses-de-la-reforme-du-college). Vos conseillers, ne maîtrisaient pas le socle commun et se sont plantés dans leurs calculs. Une réforme du collège est nécessaire oui, mais elle peut se faire sans la suppression des bilangues et classes européennes. Pourquoi supprimer un dispositif qui fonctionne plutôt que l’étendre à tous (ce qui était préconisé par le rapport de décembre 2014!). Non, les bilangues ne sont pas des classes d’élite. Dans mon collège ZEP, elles sont ouvertes à tous, assurant une meilleure mixité sociale. Arrêtez de nous mépriser! Nous nous sentons insultés chaque fois que vous prenez la parole et ressassez invariablement les mêmes arguments erronés. Vous savez très bien que l’allemand au primaire ne prendra pas. Comment voulez-vous mettre en place une carte des langues sans avoir les personnels formés pour cela? Voulez-vous mettre un couteau sous la gorge qui ne choisiraient pas allemand pour leurs enfants? Si vous ne proposez pas l’allemand partout, n’est-ce pas inégalitaire? Alors réfléchissez un peu, reconnaissez que vous avez eu tort et avez agi avec trop d’empressement. Pour résoudre un problème, une équation, il faut avoir les bonnes données, vous ne les avez pas eues. Allez, vous avez droit à l’erreur, revoyez votre copie. En cours d’acquisition

  12. Nineteen eigthy four

    Pourquoi un tel empressement à refourguer tous ces ordis aux gamins ? Y aurait-il pas un peu de pognon derrière tout ça ?

  13. Zadig

    Le numérique pour masquer l’effondrement des intelligences : pas de doute, on est dans un plan de technochrates.

  14. Frédéric AURIA

    Malgré tous vos efforts, on ne peut pas dire que les médias se bousculent pour parler du numérique… par contre, suppression des langues anciennes, suppression des bilangues et des européennes… et ils sont unanimes ! De gauche comme de droite, ceux qui ne sont candidats à rien mais s’inquiètent de l’avenir de notre pays et ont lu votre projet de réforme s’expriment de plus en plus fort… Vous avez bien quelques collabos du côté de la FCPE nationale, lâchée par les unions départementales, ou du côté de l’UNSA (c’est un syndicat, ça ?), mais ils ne trompent personne. Bientôt 38 000 signatures pour vous demander de généraliser bilangues et européennes. Vous comptez laisser faire le travail à votre successeur ? http://www.petitionpublique.fr/PeticaoListaSignatarios.aspx?pi=rcADEAF

  15. Closer et l'allemand

    Collège vranzais kaputt!
    J’arrête l’allemand, mais j’apprends le boche…
    Publié le 08 mai 2015 à 9:00 dans Politique Société
    Mots-clés : allemand, École, latin, Najat Vallaud-Belkacem, réforme du collège

    Parmi les aberrations de la réforme du collège portée par Najat Vallaud-Belkacem, on a relevé le mauvais coup, peut-être fatal, porté à l’enseignement de la langue de Goethe dans le premier cycle de l’enseignement secondaire. On s’en est ému jusque dans les sphères gouvernementales à Berlin, où des juristes pointilleux estiment que les mesures annoncées contreviennent à l’esprit du traité de l’Elysée de 1963. Cette charte de la réconciliation franco-allemande, signée par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, stipule en effet que « les deux Gouvernements reconnaissent l’importance essentielle que revêt pour la coopération franco-allemande la connaissance dans chacun des deux pays de la langue de l’autre. Ils s’efforceront, à cette fin, de prendre des mesures concrètes en vue d’accroître le nombre des élèves allemands apprenant la langue française et celui des élèves français apprenant la langue allemande ». Longtemps, la lettre, sinon l’esprit, de ce chapitre du traité semblait avoir été respectée : la démocratisation de l’accès à l’enseignement secondaire dans les deux pays avait, en chiffres absolus, fait croître régulièrement le nombre des élèves apprenant l’allemand en France et le français en Allemagne.
    Ce tour de passe-passe statistique masquait le fait que la proportion des apprentis germanophones et francophones était en constante régression : l’obligation de l’apprentissage d’une seconde langue vivante était progressivement réduite en Allemagne, notamment dans la filière professionnelle des Realschule1, et l’espagnol s’impose en France comme seconde langue archidominante. Les enfants et adolescents étant principalement mus par la loi du moindre effort et du plaisir maximum, ils consentent à apprendre l’anglais, ou plutôt le « globish » appauvri, qui vous ouvre l’espace de la consommation matérielle et culturelle mondialisée. Ils ne voient aucune raison de se soumettre à la discipline d’apprentissage pénible d’une langue exigeante, où il ne s’agit pas de « construire son savoir » avec des méthodes ludiques, mais de s’enfoncer dans le crâne des règles de grammaire et de construction du discours notablement différentes de celles de sa langue maternelle. Et puis, pour aller s’éclater en boîte à Berlin le temps d’un week-end Easyjet, le « globish » est largement suffisant pour commander ses bières et amorcer un plan drague…
    À treize ou quatorze ans, lorsqu’il s’agit de cocher la case « langue II » sur la fiche de vœux pour le passage en 4ème, l’ado concerné a affuté ses arguments pour persuader ses géniteurs de l’inscrire en espagnol : l’apprentissage de la langue de Cervantès lui ouvrira les portes du vaste monde, de Madrid à Buenos-Aires en passant par Mexico et Caracas… La ruse pour justifier la paresse est soutenue par la capacité de ces mêmes ados à tanner leurs parents jusqu’à ce qu’ils craquent, y compris sous la pression du chantage : « Si tu m’inscris en allemand, je n’en ficherai pas une rame, d’ailleurs, au brevet, la deuxième langue, c’est qu’une option… ».
    Najat Vallaud-Belkacem vient de priver les parents adeptes de la résistance à la nonchalance juvénile du dernier argument qui leur restait pour contraindre leur progéniture à se colleter avec les subtilités de la déclinaison de l’adjectif germanique. Elle a mis fin d’un trait de plume à l’existence des classes bilangues en 6ème, ou l’on apprend simultanément l’anglais et l’allemand. Trop élitiste ! Manière détournée d’échapper au « collège unique », où tout le monde fait tout, c’est à dire rien. C’est vrai : pour apprendre l’allemand avec un minimum de succès, il convient d’être à l’aise avec sa propre langue, dans le vocabulaire comme dans la compréhension de sa grammaire, ce qui exclut pas mal de monde. Les classes bilangues, pourtant, n’étaient pas seulement un refuge pour gosses de bobos, mais permettaient aussi à une minorité d’enfants issus des milieux dits défavorisés, les plus doués, d’échapper au déterminisme social. S’il s’agit de donner des perspectives d’emploi à ces jeunes, c’est bien l’allemand qu’il faut leur enseigner pour leur permettre d’aller outre-Rhin combler le déficit démographique d’une puissance industrielle vieillissante ! C’est ce qu’ont déjà compris un grand nombre de ressortissants de pays du Moyen-Orient, Palestiniens, Syriens, Irakiens fuyant la guerre, et se construisant une existence acceptable, et parfois confortable, à Hambourg, Munich ou Stuttgart…
    Quant aux jeunes bourgeois de l’Hexagone, s’ils avaient un minimum de jugeote, et même s’ils voulaient exercer astucieusement leur droit à la paresse, ils devraient comprendre que dans un contexte de concurrence effrénée pour l’accès aux bonnes places, la maitrise de l’allemand leur donnerait un avantage certain sur leurs concurrents balbutiant bêtement l’espagnol. Un simple coup d’œil sur la structure des échanges, l’intégration des économies à l’échelle européenne, le marché de l’emploi des cadres suffira à les persuader…
    On trouvera également quelques bénéfices secondaires à pouvoir accéder, dans la langue originale à quelques auteurs pas totalement inintéressants : qui, sinon les profs d’allemands, espèce en voie d’extinction pourra faire apprécier le Faust de Goethe, ou L’Allemagne, un conte d’hiver de Heinrich Heine ? Mais cela est peut-être trop demander à Mme Vallaud-Belkacem.
    Cette dame, par ailleurs, dispose d’un don exceptionnel pour se payer notre cafetière (« Unsere Kaffeekanne zu bezahlen ») : pour calmer l’ire des Germains, elle a précisé que l’on allait pouvoir être initié à l’allemand dès le CP, dans le cadre d’une « carte des langues » sur le territoire, où, en fonction des besoins et des demandes, d’autres langues que l’anglais pourraient être enseignées en primaire. J’entends déjà les hurlements des parents dont les mioches pourraient être privés d’anglais précoce ! Résultat prévisible : l’allemand au CP, ce sera pour les Alsacos !
    Ajoutons, pour conclure, que point n’est besoin d’aimer les Allemands pour apprendre leur langue. On peut arrêter l’allemand et se mettre au boche.
    *Photo : Pixabay.
    En Allemagne, on a abandonné les tentatives de « Gesamtschule » (collège unique) pour rétablir un système dual général (Gymnasium) ou professionel (Realschule). On pourra comparer les résultats français et allemands en regardant le taux respectif du chômage des jeunes… ↩

  16. MANGIN Audrey

    @ une enseignante: Madame, vous avez tout dit! Quand on voit l’état du réseau informatique dans certains établissements, des salles qui ne sont pas équipées d’ordinateurs ou de vidéoprojecteurs, des tableaux noirs…, le manque de temps et de moyens des coordonnateurs réseaux, votre propagande du numérique me fait sourire. L’école de la démagogie! Un petit somnifère à l’ensemble de la population histoire d’endormir tout le monde et le tour est joué. Et comme les élèves s’ennuient, on va les occuper avec des tablettes. De l’argent bêtement gaspillé! L’égalité pour tous, tu parles! Vous pouvez effacer mes commentaires, je continuerai de donner mon avis. On est en République pas en ex-RDA!

  17. Une Enseignante

    Un plan numérique ?

    C’est génial, sur papier, et à la télé !

    Mais dans les faits, savez-vous qu’il y a des collèges publics dans lesquels on ne peut pas se permettre de racheter de simples ballons, en EPS, de remplacer les manuels obsolètes ou perdus, en français, en maths ou en langues, ou encore d’obtenir l’installation de vidéoprojecteurs et d’une connexion internet dans toutes les salles de cours afin d’alléger les cartables des élèves en utilisant des manuels numériques ?

    Savez-vous qu’il y a encore des salles de classes avec des tableaux noirs, à craie ?

    Ne pensez-vous pas qu’il est profondément inégalitaire que certains élèves soient équipés de tablettes tandis que d’autres n’ont même pas accès à des salles de cours équipées ou au moins à une salle informatique digne de ce nom, à savoir avec un réseau qui ne plante pas toutes les cinq minutes ?

    Il serait plus judicieux de demander un relevé de situation au niveau des équipements sur tout le territoire, avant et au lieu de vous lancer dans des dépenses qui ne feront qu’amplifier les inégalités que vous décriez autant !

  18. Bisounours

    Maaaarveilleux maaaaarveilleux on applaudit! Et pour l’entretien du parc informatique, avez-vous pensé à créer des postes de techniciens?…. Ça existait à une époque lointaine où les politiques étaient des gens respectables et au fait des réalités….N’en achetez pas trop aux frais des contribuables, les armoires sont pleines de matériel déjà obsolète quand il arrive et en rade au bout de 2 semaines….Je doute que vous ayez anticipé ça aussi, mais quelle chance vous avez: vous vivez dans un monde maaaaarveilleux Najat….

  19. Hannah Arendt

    Vous nous méprisez, nous insultez, faites fi de nos remarques bien fondées… la presse reprend maintenant vos calculs qui sont hélas faux.

    Vous êtes non seulement incompétente pour diriger l’EN et donc l’avenir de l’école, mais vous démontrez à tous que vous êtes aussi nulle en calcul.

    Je me gausse devant tant d’incapacités car cela devient vraiment lamentable de vous laisser si longtemps à ce poste. Il est vrai que Flamby n’avait plus personne sous la main…

  20. VlaKool

    Programme stupide, coûteux et inadapté qui ne révèle qu’une chose : la rue de Grenelle est sous l’emprise de l’utopie technologiste. Pauvre élèves …

  21. Pixi

    Madame,

    Toute la communication autour de ce plan numérique n’occulte pas un point brûlant de la réforme : la disparition des classes bilangues ! La réforme est LE sujet qui fâche. Il est temps d’entendre enfin toutes ces voix, de plus en plus nombreuses, qui se manifestent de tous côtés contre ce projet.

  22. Philou

    Formation formation … où allez-vous trouver les milliards alors que depuis des années les budgets formation sont réduits … ah j’oubliais, vous allez certainement demander à certains formateurs de développer des parcours magistères que les professeurs devront suivre hors de leur temps de classe, sans avoir à se déplacer … cela ne devrait pas vous revenir très cher, vu ce que sont payés les formateurs en formation continue! Cessons là les délires, développons les expérimentations menées dans le cadre des Traams avant de balancer des millions dans des tablettes que les professeurs ne sauront pas utiliser! Mettons l’argent là où il y en a besoin, dans le maintien des bilangues et sections euro notamment! Arrêtez de nous enfumer par de vaines promesses. Vous parlez de collèges connectés mais ayez au moins l’honnêteté de dire que la connexion des nouveaux collèges connectés se fera à peine pour une ou deux classes à moyens constants avec des équipements dont ils disposent DEJA. Votre plan numérique est pavé de bonnes intentions mais vous savez très bien qu’il n’intégrera pas de moyens supplémentaires!!!!

    Concernant l’allemand, vous ne convaincrez personne! Les bilangues et sections euro, ça c’est du concret, ça existe, ça fonctionne … votre délégué ministériel, c’est du vent!!! C’est lui qui ira dans les classes de primaire pour faire la promotion de l’allemand, c’est lui qui devra se battre avec les IA-IEN pour faire appliquer les dispositions que vous entendez mettre en oeuvre, c’est lui qui se démerdera pour que l’apprentissage de l’allemand se fasse dans de bonnes conditions … pas entre deux portes de 4 à 5. Arrêtez de vous foutre de notre gueule!!! M***** plus qu’assez de votre propagande!!!!

    Vous dites “Nous ferons en sorte en 2016 que 200.000 élèves apprennent l’allemand, en recréant des postes de professeurs”: qui serait assez fou pour souhaiter devenir professeur d’allemand???? qui a envie d’être méprisé, de se faire cracher dessus par l’institution? Les postes proposés ne sont déjà pas pourvus, alors soit vous êtes devin et pouvez lire dans l’avenir (comme vous avez vu que la courbe du chômage s’inverserait) et là, je vous dresserai un autel et vous deviendrez mon gourou, soit vous entendez les voix de ceux qui luttent depuis des années pour la survie et le développement de l’allemand, afin de réfléchir avec eux au moyen de relancer réellement l’enseignement de l’allemand en France sans supprimer les dispositifs qui fonctionnent (bilangues et section euro). Oui à une réforme du collège mais non à la suppression des bilangues et sections euro!!!

  23. et la diversité de notre société est représentée à l'école?

    On ne peut pas calmer des professeurs de langues avec toujours des nouveaux programmes informatiques? Il faut d’autres conditions à l’école, les groupes plus petit, renforcer les options differentes facultatives que les jeunes trouvent plus d identifiaction et sens avec l’école. Une democratie a besoin de cette diversité! L’uniformasation que toute le monde mange de la saucisse ne marche pas si ton père est turque et il veut également que son fils parle et écrit la langue turque. C’est compréhensible. Le devoir de l’école est de développer et accepter cette pluriculturalité. Developpez des sections bilingues sur toute la ligne. Si on veut être accepté, il faut aussi accepter les autres! L’école peut dévenir un modèle pour une bonne integration.

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