Saisine du Conseil supérieur des programmes sur l’enseignement du latin et du grec

Éducation nationale Publié le 13 mai 2015

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, saisit le Conseil supérieur des programmes sur les langues et cultures de l’Antiquité afin qu’il en précise les programmes, conformément à son ambition pour l’enseignement du latin et du grec.La réforme du collège, qui entrera en vigueur en 2016, permettra à tous les élèves d’accéder aux langues et cultures de l’Antiquité, contre seulement 18% des collégiens qui suivent aujourd’hui l’option latin et 2% qui suivent l’option grec.

Les langues et cultures de l’Antiquité seront enseignées sous trois formes :

–          dans les programmes de français, qui intègreront désormais des notions d’étymologie latine et grecque,
–          avec l’enseignement pratique interdisciplinaire (EPI) « Langues et cultures de l’Antiquité », accessible à tous les élèves,
–          avec un enseignement de complément en langue latine ou grecque, pour les élèves qui le souhaitent.

Conformément au calendrier prévu, il revient maintenant au Conseil supérieur des programmes de travailler sur les contenus de ces enseignements. Ce travail sera réalisé en lien avec l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres.

Si cette saisine du Conseil supérieur des programmes finit de rassurer certains acteurs qui avaient encore des inquiétudes sur l’ambition de la réforme du collège pour l’enseignement des langues anciennes, la ministre ne peut que s’en féliciter.

Téléchargez le courrier de la ministre de saisine du CSP sur l’enseignement du latin et du grec.


Photo Ara Pacis Augustae, Rome – CC N. Jongeneel.

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9 commentaires sur Saisine du Conseil supérieur des programmes sur l’enseignement du latin et du grec

  1. Richasse Sonia

    Je ne comprends pas comment le latin et/ou le grec vont pouvoir être offerts à tous les élèves :
    – on force ceux qui ne le souhaitent pas à suivre l’enseignement complémentaire ? Il faut donc trouver 2:00 par classe et par niveau alors qu’il n’y a plus d’horaires dédiés ? Il était déjà complexe d’avoir deux groupes par niveau quand les DGH n’en prévoyaient qu’un… Ou on prend ceux qui ont envie d’essayer… Comme on le fait actuellement ?
    – quant aux heures, il faut donc expliquer aux collègues qui ont des groupes, à ceux qui font du soutien, voire aux collègues qui se contentent d’enseigner leur discipline que tout cela est bien inutile et qu’ils vont donc volontiers nous donner leurs heures pour qu’on fasse du latin.
    Ils vont être ravis !
    Il y a vraiment des gens qui croient ce genre de chose dans les bureaux des ministères ? Ou ils espèrent juste qu’on va les croire ?

  2. Gohin

    Madame,
    je suis atterrée une fois de plus par votre méconnaissance du dossier (je viens d’apprendre que vous aviez déclaré que vous étiez en train de faire préparer un programme en langues anciennes qui n’existait pas jusqu’à présent… Mais quel était alors ce texte officiel que je suis depuis que je suis professeur pour préparer mes cours… m’aurait-on menti???). Vous démontrez toujours la même chose, sans changer votre discours, alors que les problèmes restent les mêmes:
    -comment monter un EPI en langues anciennes alors que nous n’avons aucune heure dédiée? Aucun professeur ne nous donnera généreusement son heure matière pour travailler un EPI qui n’aura rien à voir avec son programme (et aucun programme ne permet de l’aborder, puisqu’en français et en Histoire, le programme correspondant se trouve en 6ème….)
    -comment monter un complément en langues anciennes? Même si on arrive à soudoyer nos collègues pour récupérer des EPI, les heures de complément sont à prendre sur les heures de groupes réduits… Dans un petit collège, c’est absolument impossible de récupérer ces moyens, dans un collège moyen, cela ne sera possible que si on est dans un collège sans élèves avec des difficultés… Il ne faut pas être diplômé de sciences-po pour comprendre que cela creusera les inégalités…
    -vous comptez sur les professeurs. Les professeurs de lettres classiques sont déjà las et fatigués. Ils ont mis une énergie incroyable pour rendre leurs cours de latin ou grec dynamiques et modernes (et ils le sont!) parce qu’ils y croyaient. Peu auront envie de mettre une même énergie sur un fonctionnement auquel ils ne croient pas (des projets pour des projets, non merci; les langues anciennes en avaient déjà pas mal de suffisants et d’ambitieux…). Je pense que je ne serai pas la seule à dire que je ne me battrai pas pour monter un EPI en langues anciennes, même si c’est une passion pour moi. Je me contenterai des cours de français, et de voir désormais mon travail non plus comme une vocation mais comme un job alimentaire. Ma famille vous remerciera d’ailleurs peut-être de m’avoir détournée de ce travail chronophage auquel je croyais.
    Je sais que ce message ne sera une fois de plus ni lu, ni même enregistré… Cela est bien dommage de ne pas écouter les premiers intéressés qui sont les premiers à pouvoir faire réussir une réforme si celle qu’on leur propose leur semble juste et intelligente (ce qui, vous l’aurez compris, n’est pas le cas de la réforme présente)

  3. un père ambitieux

    Madame la ministre,

    Nous plaçons en vous tous nos espoirs pour mener à bien votre courageuse réforme des collèges ainsi que celle des programmes. Car personne n’ignore qu’elle vient à point nommé.
    Nous vous soutenons dans votre pertinente entreprise.

  4. saintjustallemand

    Encore??? Vous en êtes encore à chanter les louanges des misérables 2h30 de LV2 dont vous faites l’aumône aux professeurs de langues autres que l’anglais??? On vous le dit et vous le répète: inefficace, soupoudrage, flan, poudre aux yeux, amateurisme, échec, démotivation, écart entre la maturité des élèves et le peu qu’ils sauront dire et comprendre, tout ça pour que nos jeunes soient finalement ridicules en langues 2 dans la compétition internationale qui sera leur marché de l’emploi?… Nous ne serons pas complices de cette bouffonnerie ni de l’enterrement des langues vivantes autres que l’anglais…. J’ai pourtant l’impression que nous nous exprimons clairement sur un sujet que nous pensons connaître, NOUS professeurs sur le terrain, devant les classes. Pardon, mais le débat n’est pas d’une technicité si folle que ça! On dirait que les choses évoluent côté langues anciennes (si on veut) LAISSEZ EN PLACE CE QUI MARCHE: sections européennes et classes bilangues. Ceci n’exclue pas une LV2 en 5ème, MAIS AVEC DES HEURES, AU MOINS 3!!! La priorité du quinquennat de votre bord n’était-elle pas la jeunesse, Madame la Ministre?…

  5. N. Höhn

    Vous n’êtes qu’une MENTEUSE. Vous donnez envie de vomir !

    Oser parler de bilinguisme lors du congrès de la PEEP, mais de qui vous vous moquez ! De tous : Élèves, parents et enseignants.

    Mais vous ne savez même pas ce qu’est le bilinguisme.

    CASSEZ-VOUS !

  6. Professeur de lettres classiques

    Voici les remarques d’une collègue:
    “J’avoue ne pas avoir bien compris. Comment rédiger les programmes de l’enseignement de complément (en prenant pour point d’appui les anciens programmes de l’option) sans savoir ce que les élèves auront ou pas acquis dans un EPI qui existera ou pas, que les élèves auront suivi un an, deux ans , trois ans ou pas du tout au moment des premiers cours ? Comment élaborer des programmes d’un EPI dont personne ne connaît les modalités d’existence (trimestre/semestre/année, sur un an/sur deux ans/sur trois ans, avec des élèves qui entreront, sortiront, avec quel(s) professeur(s) ?…) et articuler EPI et enseignement de complément ? Bonne chance… Si EPI et enseignement de complément sont liés, c’est ingérable.
    S’ils ne le sont pas, c’est un massacre en termes d’heures et d’ambition.”

    Les langues anciennes vont-elles à nouveau constituer des disciplines enseignées au collège ? Ce n’est pas l’impression que l’on a…

    Que signifie exactement prendre “suffisamment en compte les langues et cultures de l’Antiquité” ? C’est un recul par rapport à un programme.

    L’horaire des EC est un plafond : comment faire des programmes dans ces conditions ?

    Quelle infamie ! Et dire que nous pensions n’avoir jamais été autant méprisés que par la majorité précédente ! La droite en a rêvé, la pseudo-gauche l’a fait !

  7. GIRARD

    Madame la Ministre;
    si vous revoyez votre copie (ne vous l’avais-je pas suggéré dans un de mes précédents messages?!?), revoyez la point par point et n’oubliez pas que vous supprimez ce qui fonctionne, vous savez les classes bilangues qui peuvent être une chance ….. pour 40% voire 50 % d’un niveau. J’en connais. C’est bien loin de vos 16% de privilégiés!!! Elles sont bien ouvertes à tous ces classes bilangues!!! (réalité du terrain!!)
    E. Girard

  8. Wer weiss wass ?

    Moi je propose qu’on procède à une saisine du peuple pour que celui-ci se prononce sur l’intégralité de la réforme.

  9. Jessica m

    Tiens, tiens, on s’apercevrait qu’on s’est trompé sur une partie de la réforme ? Vous vous trompez aussi sur les bilangues, les classes euro et la lv2 à 2h30

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