Réforme du collège : de quoi parle-t-on?

À la une Éducation nationale Publié le 14 mai 2015
Pourquoi réformer le collège ?

Créé il y 40 ans, à l’issue d’un débat qui n’a rien à envier en matière d’excès à ceux qui nous occupent aujourd’hui, le collège unique a réussi la massification de l’enseignement du second degré, mais il a échoué à démocratiser la réussite.

En clair, dans notre système éducatif qui est le plus marqué par le déterminisme social de l’OCDE, le collège actuel reste le maillon faible. Il échoue ainsi à transmettre les fondamentaux : un élève sur 8 ne les maitrise pas en entrant au collège, 1 élève sur 4 à la sortie. Cette réalité sévère explique que nous continuions à avoir 140 000 décrocheurs chaque année.

Depuis 15 ans, le niveau scolaire a baissé, comme le démontrent 3 chiffres issus des enquêtes internationales PISA : en Français, les élèves qui ne maitrisent pas la compréhension en lecture sont passés de 15 à 19% entre 2000 et 2012 ; en mathématiques, depuis 2003, nous sommes passés de 17 à 22% d’élèves en difficultés, de 15 à 21 % en histoire géographie depuis 2006. Une faillite éducative d’autant plus grave, que dans les mêmes périodes, la moyenne des élèves de l’OCDE progressait.

Comme il fonctionne à deux vitesses, certains élèves échappant à cette « trappe à médiocrité » grâce à des options ou à des filières de contournement, le collège actuel incarne pour beaucoup d’élèves et de familles l’impossibilité d’échapper au destin que leur réserve leur origine sociale. La promesse républicaine de récompenser l’effort et le mérite par des chances égales de réussite n’est plus assurée.

Dans l’impulsion donnée par la refondation de l’école, la réforme du collège est donc indispensable, avec une orientation simple : permettre à tous les élèves de progresser dans l’apprentissage des matières fondamentales, y compris les meilleurs, en élevant le niveau d’ensemble. Ma conviction, c’est que l’égalité n’est pas l’ennemie de l’excellence, elle est la condition pour que chacun puisse y accéder. Voici l’enjeu.

Que contient la réforme du collège réellement ?

Il faut d’abord distinguer deux démarches qui sont cohérentes mais qui suivent des processus différents :
La refonte des programmes de la scolarité obligatoire (déjà faite pour la maternelle), liée au nouveau socle commun de connaissances, de compétences et de culture que nous avons adopté. C’est un chantier considérable qui concerne tous les programmes dans toutes les disciplines du CP à la 3ème. Concrètement, une instance indépendante, le Conseil supérieur des programmes, composée de représentants de la société dont 6 parlementaires de droite comme de gauche a élaboré des projets. Ces projets sont soumis depuis lundi et jusqu’au 12 juin à une consultation auprès des 800 000 enseignants du pays. Ensuite, le CSP retravaillera les programmes en fonction du retour de la consultation et de mes recommandations, et je les arrêterai définitivement. Il y a donc encore plusieurs mois de travail pour améliorer les premières propositions qui ont fait polémique, soit du fait de leur caractère jargonnant, soit sur le contenu du programme d’histoire, qui enflamme toujours les esprits.

La réforme du collège, c’est-à-dire la nouvelle organisation des enseignements (« la grille horaire ») a, elle, déjà été approuvée par le conseil supérieur de l’éducation (51 pour, 25 contre, 1 abst), et sera officialisée par décret prochainement.

Construite à partir des réalités de terrain, elle facilitera l’apprentissage des savoirs fondamentaux par les élèves grâce à de nouvelles pratiques pédagogiques et une autonomie accrue des équipes éducatives.

L’autonomie pédagogique, c’est une marge horaire que nous dégageons à l’intérieur des horaires disciplinaires pour développer des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) et l’accompagnement personnalisé.

Les EPI sont organisés autour de 8 thèmes (Développement durable – Sciences et société –Corps, santé et sécurité – Information,communication, citoyenneté – Culture et création artistiques – Monde économique et professionnel -Langues et cultures de l’Antiquité – Langues et cultures régionales et étrangères), dont nous définirons le contenu pédagogique avec le conseil superieur des programmes. Ils permettront d’améliorer la capacité des élèves à travailler en équipe, par petits groupes, à apprendre la conduite de  projets, à prendre la parole, et répondront ainsi aux exigences contemporaines de formation. L’enjeu pour les élèves c’est d’apprendre autrement, en mobilisant d’autres compétences, toujours autour des savoirs fondamentaux (la « maîtrise active des savoirs »). D’une certaine manière, nous desserrons la stricte logique disciplinaire qui est une tradition française.

Cette marge de 20% d’autonomie laissée aux établissements et aux équipes pédagogiques permettra en outre de renforcer l’accompagnement personnalisé, à hauteur de 3h hebdomadaires en 6ème, parce que la transition entre le primaire et le collège est cruciale, et d’au moins une heure à partir de la 5ème. C’est l’occasion de réassurer les apprentissages pour les élèves fragiles et de les approfondir pour les meilleurs. L’occasion aussi de leur expliciter précisément ce qu’on attend d’eux et de leur apprendre à bien travailler.

C’est un changement important, parce que ce sont les équipes éducatives qui décideront ensemble, à l’intérieur des établissements, les EPI qu’elles proposent et l’équilibre qu’elles trouvent avec l’accompagnement personnalisé, en fonction des besoins de leurs élèves. Le collège restera donc unique, mais il ne sera plus uniforme, c’est une évolution souhaitée par de nombreux acteurs éducatifs depuis de longues années. C’est aussi une marque de confiance dans les enseignants.

L’autre élément important, c’est la place que nous ferons dans les programmes au numérique, mais aussi le renforcement des langues vivantes. Nous généralisons ainsi l’apprentissage d’une première langue au CP, et nous avançons en 5èmel’apprentissage d’une deuxième langue, pour tous les élèves. Cela représente 25% (54h) de plus d’apprentissage sur le cycle 4. Cette évolution me semble fondamentale pour répondre aux exigences du monde contemporain, je suis convaincue que l’apprentissage précoce de deux langues vivantes ne peut plus être réservé à 16% des élèves dans des filières spécifiques.

En définitive, la réforme du collège améliore d’abord les apprentissages pour tous les élèves, et cherche à redonner accès au plus grand nombre à l’excellence avec des EPI qui pourront aussi éveiller leur goût et leur curiosité, par exemple pour les langues anciennes. Nous créons 4000 postes pour la mettre en œuvre, soit un effort budgétaire de 200 millions d’euros.

Mais pourquoi ces polémiques ?

Sans m’attarder sur les outrances et les caricatures, chacun aura bien compris ce qui se joue derrière l’enjeu de la démocratisation : la résistance de ceux qui considèrent que le fonctionnement à deux vitesses protège leurs enfants de la médiocrité du collège actuel. Je peux les comprendre, mais ma responsabilité de ministre, c’est d’abord de renouer avec la mission égalitaire de l’école dans le contexte que je vous ai décrit.

Pour répondre concrètement aux points qui ont fait polémique :

– Sur l’allemand : indéniablement, la réforme améliore son apprentissage et son attractivité, puisque les expérimentations conduites à Rennes et à Toulouse ont montré qu’avancer en 5ème l’apprentissage de la deuxième langue améliore la situation de l’allemand. Par ailleurs il est prévu que les élèves qui choisiront une autre langue que l’anglais au primaire pourront commencer l’anglais dès la 6ème. Enfin les langues étrangères seront renforcées dans les enseignements pratiques interdisciplinaires comme décrit plus haut. En fait, nous faisons bénéficier à tous les collégiens des vertus avérées de dispositifs jusqu’à présent dérogatoires, comme les classes bi-langues et les classes européennes, qui ne concernaient que quelques-uns (16% des élèves de 6e et de 5e pour les classes bi-langues, mois de 11% des élèves de 3e pour les sections européennes).
Pour répondre aux inquiétudes concernant l’allemand j’ai rappelé que nous augmentons considérablement le nombre de postes de professeurs d’allemand : 515 à la rentrée 2015 contre 200 en 2010. Et j’ai annoncé des objectifs chiffrés, ainsi que la nomination d’un délégué ministériel dédié à la promotion de l’allemand. Ainsi, je souhaite que nous dépassions la barre des 200 000 germanistes à l’école élémentaire (178000 actuellement )  et des 500 000 germanistes au collège (187000 aujourd’hui) à la rentrée 2016. Pour y parvenir, nous allons mettre en œuvre une carte académique des langues, avec un fléchage adapté de professeurs d’école susceptibles de l’enseigner dès le primaire, formés pour cela et appuyés par le rétablissement d’intervenants extérieurs que la majorité précédente avait supprimés.

– Sur les langues anciennes : la réforme du collège préserve l’enseignement du latin et du grec. Le nouvel enseignement pratique interdisciplinaire Langues et cultures de l’Antiquité permettra à la grande majorité des collégiens d’avoir accès à l’étude de la culture et de la civilisation antique quand, à l’heure actuelle, à peine 20 % d’entre eux y ont accès en suivant les options latin et grec. Les élèves qui, en plus grand nombre, auront ainsi été éveillés au latin et au grec et qui le souhaitent pourront bénéficier d’un enseignement complémentaire de langue latine dès la 5ème et de grec en 3ème, comme aujourd’hui. La seule différence est donc bien dans le nombre plus important d’élèves que cet enseignement concernera.

– Sur le programme d’histoire, je veux simplement rappeler que nous rétablissons leur logique chronologique et nous renforçons l’enseignement laïque des faits religieux. Ainsi, l’enseignement du judaïsme et des débuts du christianisme (en 6ème), de l’islam et de la chrétienté médiévale (en 5ème), de la société des Lumières (en 4ème) seront assurés comme ils l’étaient jusqu’alors, ainsi que l’étude de l’esclavage, des génocides, de la colonisation et de la décolonisation.

Jaurès dans son célèbre discours sur l’éducation qu’il fit à Castres, le 30 juillet 1904 disait :
« L’éducation est liée à toute l‘éducation politique et sociale, et il faut qu’elle se renouvelle et s’élargisse à mesure que s’élargissent et se renouvellent les problèmes ». C’est bien tout l’enjeu actuel : refuser le statut quo éducatif qui condamne des enfants à l’échec, sortir notre pays et nos concitoyens de cette culture de la défiance qui abîme l’école et la République.

 


 

Retrouvez aussi la page de questions-réponses sur le Collège 2016 ici sur le site Eduscol.

Et consultez & partager l’infographie de présentation du Collège 2016 ici.

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151 commentaires sur Réforme du collège : de quoi parle-t-on?

  1. A.D

    Madame la Ministre,
    Pourquoi continuer à mentir? Pourquoi ne pas reconnaître que cette réforme est mal pensée? Il suffirait de revenir en arrière, de réfléchir encore un peu. Ceci n’est pas une question de droite ou gauche: l’éducation nationale n’a pas de couleur politique!
    Vous allez m’obliger à faire grève mardi tandis que j’aurais préféré faire cours. J’espère que vous entendrez notre message et n’oubliez pas: faute avouée, à moitié pardonnée!

  2. Prof de lettres

    Madame la ministre, tous les professeurs de lettres (ou en tous cas, la quasi-totalité) considéraient le programme de français actuel comme un excellent programme, offrant pour le coup une réelle liberté pédagogique.
    Pourquoi casser ce qui fonctionne ?

  3. TJ

    Madame la ministre,
    Votre réforme est affligeante!
    Aucun respect du travail des enseignants,
    Aucun respect du travail qui est fait depuis 40 ans dans les écoles bilingues. La transmission entre école primaire et collège ne peut pas être coupée par votre réforme ; ce n’est pas avec les EPI que l’on va enseigner une langue et vous le savez bien.
    Aucune proposition pour le bilinguisme qui soit sérieuse, c’est vraiment regrettable pour vous et pour ce gouvernement. Nous nous en souviendrons !
    Vous nous parlez de laïcité tous les jours mais votre réforme tend à envoyer tout le monde dans l’enseignement privé. Bravo !

  4. Sudholt

    Lasse de répéter les mêmes choses depuis 2 mois, de lire les mêmes mensonges de la part du ministère, d’ouvrir la radio et d’entendre encore que madame la ministre prône le dialogue, que les profs qui contestent le bien-fondé de cette réforme, ne l’auraient en fait pas bien lue (sic)….
    Tout le monde peut comprendre que les 7,5h que prévoit la réforme, c’est moins bien pour les élèves, pour les langues que les 12h dont bénéficient les élèves en bilangues !!!
    Je serais alors une professeur en voie de disparition ??? je n’ai pas dit mon dernier mot…

  5. Claire Vernisse

    Les classes bi-langues optimisent le choix de l’allemand en évitant la concurrence de langues massivement choisies en LV1 et LV2. En aucun cas elles ne rendent le système français inégalitaire, puisqu’elles ne génèrent pas de sélection. Vous vous trompez de cible et minorez le choix de l’allemand en éradiquant les bi-langues. Vous nuisez au plurilinguisme, détruisez la diversité des langues proposées en collège. La redistribution de ces heures sur les LV2 favorisent l’espagnol, il ne vous est pas permis de l’ignorer. Vous divisez donc pour mieux régner, ce qui est abject. Mettre à mal l’enseignement de l’allemand, c’est mettre à mal notre relation avec l’Allemagne, trahir les accords bilatéraux, c’est anti-européen.

  6. REUZE B.

    – Plus de 40200 personnes ont signé la pétition pour sauver l’ALLEMAND
    – 33% des professeurs d’ ALLEMAND vont disparaître
    – les accords franco-ALLEMANDS sont bafoués
    – le niveau de langue va baisser
    – Ce gouvernement sera celui par qui l’apprentissage de l’ALLEMAND aura été condamné , la chute de l’ALLEMAND programmé et précipité
    – Madame NVB sera la ministre responsable de ce désastre
    Nous en tirerons les leçons au moment de voter en 2017.

  7. @Dominique

    Dominique Lancien, tu veux vraiment reduire la relation franco-allemande à un niveau tellement bas pour bégayer uniquement quelques phrases au niveau A1, “Ich haben Hunger”, “Ich keine Lust haben”, “Ich isst einen Hamburger”? Ce que vous faites dans votre pays, s’isoler en Europe? Elle peut toute suite abolir l’allemand, c’est peut-etre plus honnete que humilier le voisin. 2,5 h d’une langue étrangère pour tous c’est une honte pour ce pays. Les jeunes allemands apprennent quatre ou cinq heures une langue étrangère, les finois 8 heures. C’est l’heure de l’Europe, iol faut comprendre. L’Integration des personnes qui vivent en Francen, cela veut dire aussi progresser dans le systeme ou vraiment abolir le monopole de l’éducation nationale (après c’est le monopole sur la tête)

  8. Non dialogue - wow!

    Dominique Lancien, tu veux vraiment reduire la relation franco-allemande à un niveau bas pour construire uniquement les phraA1, ce que vous faites avec cela dans votre pays? Elle peut toute suite abolir d’allemand, c’est peut-etre plus honnete que humilier le voisin.

  9. LANCIEN Dominique

    à “Toujours le même discours”! Je constate “Toujours les mêmes mensonges comme réponses”!

  10. LANCIEN Dominique

    Najat. Vu que l’information Publique fait mal son travail! Il faut tout simplement faire imprimer toutes vos explications et les expédier dans toutes les Familles de France!!! Certes,ce sera coûteux.Mais l’enjeu est trop important et mérite donc bien cette dépense imprévue. Vous pourriez aussi exiger que le CSA fasse un peu mieux son travail! Car n’inviter que des détracteurs(trices)et ne publier que les sondages défavorables.Ce n’est pas exactement un respect de neutralité qu’exige pourtant un service d’information Publique! Tout mon soutien comme de nombreux Français(es)silencieux faute d’invitation à pouvoir s’exprimer.

  11. Non dialogue - wow!

    Cela vous manque pas le débat , differentes opinions sur votre site Facebook, ou certains voix ne sont plus présentés? Il faut vraiment faire attention de garder le dialogue avec les deux cotés Mme La Ministre, si non on ne peut pas être modèle pour les élèves. Cela ne sert pas de fermer les yeux devant les realités. En connaissant l’histoire allemande, je le trouve très problematique.

  12. Axelle Laffont

    Toujours les mêmes phrases, toujours le même discours insipide…Désolée, mais il faudrait cesser d’utiliser des arguments qui sont sans fondement. On a beau être de “pseudos-intellectuels ne sachant pas lire la réforme”, on est pas encore complètement aveugles…

  13. Bruno D.

    Madame la ministre,

    Les professeurs de langues régionales sont terriblement inquiets de la réforme du collège. En nous cantonnant dans les EPI, au bon vouloir des chefs d’établissement, vous mettez en péril tout le travail accompli depuis 40 ans pour permettre aux élèves d’avoir accès à ce patrimoine.
    Avec votre réforme, nous avons l’impression qu’il y a des langues qui se méritent et d’autres qui se méprisent…
    Nous ne sommes ni dogmatiques, ni hostiles en totalité au texte.Nous demandons simplement que soit rétablie la possibilité pour les élèves de choisir l’enseignement d’une langue régionale dès la 6e, de pouvoir la poursuivre jusqu’à la fin du collège dans le cadre d’un enseignement disciplinaire et de préserver les classes bilingues, qui sont une totale réussite.
    Nous ne sommes pas opposés à la pédagogie de projet : nous la pratiquons tous les jours !
    Considérer les langues régionales comme un vecteur d’élitisme est une faute et une méconnaissance, pardonnez-moi, des réalités du terrain. Dans mes classes, ce sont souvent les élèves les plus en difficultés qui viennent car ils y trouvent une autre forme de reconnaissance et une autre pratique.
    Quant aux classes bilingues français-langues régionales, elles ont prouvé leur réussite (comme les classes bilangues d’ailleurs). Ces deux dernières semaines, deux classes ont été ouvertes à Montpellier et à Langon : les parents qui y inscrivent leurs enfants viennent de tous les milieux sociaux. Ce qui les intéresse, c’est l’ouverture aux autres, la découverte d’une nouvelle langue et d’une nouvelle culture, pas de former l’élite de demain !
    Madame la ministre, revoyez votre copie. Ne vous laisser pas piéger par le dogmatisme des enquêtes PISA qui, outre d’être contestées par une partie de la communauté éducative mondiale, véhiculent une vision libérale de l’école (et oui, les écoles publiques, ça coûte cher !)
    Dans votre texte de présentation de ce blog, vous citez à juste titre Jaurès. Permettez-moi alors de vous rappeler ce qu’il écrivait en 1911: J’ai été frappé de voir, au cours de mon voyage à travers les pays latins, que, en combinant le français et le languedocien, et par une certaine habitude des analogies, je comprenais en très peu de jours le portugais et l’espagnol. J’ai pu lire, comprendre et admirer au bout d’une semaine les grands poètes portugais. Dans les rues de Lisbonne, en entendant causer les passants, en lisant les enseignes, il me semblait être à Albi ou à Toulouse.

    Si, par la comparaison du français et du languedocien, ou du provençal, les enfants du peuple, dans tout le Midi de la France, apprenaient à retrouver le même mot sous deux formes un peu différentes, ils auraient bientôt en main la clef qui leur ouvrirait, sans grands efforts, l’italien, le catalan, l’espagnol, le portugais. Et ils se sentiraient en harmonie naturelle, en communication aisée avec ce vaste monde des races latines, qui aujourd’hui, dans l’Europe méridionale et dans l’Amérique du Sud, développe tant de forces et d’audacieuses espérances. Pour l’expansion économique comme pour l’agrandissement intellectuel de la France du Midi, il y a là un problème de la plus haute importance, et sur lequel je me permets d’appeler l’attention des instituteurs.”

    Publié dans la Revue de l’Enseignement Primaire. 15 octobre 1911

  14. Pixi

    Madame,

    Vous dites : “il est prévu que les élèves qui choisiront une autre langue que l’anglais au primaire pourront commencer l’anglais dès la 6ème.” Mais votre réforme est alors injuste pour la majorité des élèves car quelques petits privilégiés pourront malgré tout faire 2 langues en 6ème, c’est bien ça ? Mais ce n’est pas équitable du tout… Allons, les bilangues sont une évidence, il faut les laisser vivre !

  15. Critique contre Najat

    Très bien, que vous effacez maintenant sur votre site FB tout critique? Vous et le club de m’ENA vous vous faites le travail facile, gardez votre propre opinion enseigner 2,5 h pour tous qui n’est pas partagées avec dautres. Europe est un droit, libertées expressions et les langues aussi! La Francocentrisme est le passé, Europe l’avenir avec une population plus en plus européenne aussi en France. Oubliez pas les européens qui veulent rester, devenir plurilingue et qui n’ont quelquefois même pas le droit de vote, Madame. (Manque d’une construction européenne! C’est pas votre faute) Mais qui payent des taxes pour un system lingustiquement mediocre et un gouvernement conservateur comme cela! Réduire les langues,se fermer en face de la critique , c’est conservateur, il faut réflechir et progresser! Effacez, c’est votre droit sur votre site, mais cela n’est pas la solution d’un problème. Je pense de cette ignorance un peu à la critique d Gorbatschow contre autres (Wer zu spät kommt , den bestraft das Leben”), vous aussi? Est-ce que je dois protester à l’eglise comme à Leipzig au lieu sur votre site, vous voulez vraiment cela? Que tout le monde parle niveau A1 dans un pays, bravo! On a vraiment mérité mieux en Europe! Vous ne calmez pas la situation comme cela. Je vous conseille vraiment de demissioner ou de prendre le dialogue avec les personnes qui vous critiquent.

  16. Marcel Figarol

    61% des Français contre la réforme.
    On recommence les rythmes scolaires !
    Vous n’en voulez pas ? Vous en aurez quand même…

  17. Odile Chaumeton

    Prise par des activités beaucoup plus utiles que de vous lire, je n’étais pas venue depuis quelques jours. J’ai voulu voir si votre discours avait évolué, eh bien non, toujours les mêmes mensonges. Vous dites que l’expérimentation faite à Toulouse et à Rennes a été positive pour l’allemand c’est faux . Le mensonge absolu, vous connaissez, celui qui consiste à répéter des choses fausses pour qu’au bout d’un certain nombre de répétitions, elles apparaissent pour vraies.; je trouve que vous le pratiquez parfaitement, vous êtes une experte en mensonge absolu. par contre en connaissance de l’enseignement il me semble que vous devriez revoir votre copie.l’essentiel a déjà été dit par ce qui m’ont précédé je ne le répéterai pas.
    l’essentiel a déjà été dit par ce qui m’ont précédé je ne le répéterai pas.
    Notez quand même que les gens qui vous écrivent le font parce qu’ils espèrent que vous n’êtes pas bornée et que vous avez une once de jugement sinon il ne prendrait pas la peine de le faire.

  18. LEGER

    Super!!! “En outre, les établissements pourront tout à fait continuer à proposer aux élèves des échanges et voyages linguistiques.” Et qui va les mettre en place, pour quelle(s) destination(s)???

  19. maria Charvolin

    De quoi on parle-t-on? Mais tout simplement d’une Ministre qui a reconnu sur France Inter qu’en tant que mère, elle comprend ce père qui mettrait ses enfants dans le privé si les classes bilangues étaient supprimées! La réforme est donc seulement bonnes pour les autres? Je suis écoeurée!

  20. Enfumage maximum

    Réforme du collège : de quoi parle t-on ?
    Vous faites bien de poser la question car vous, ministre au rabais, assurément vous ne savez pas de quoi vous parlez.

  21. D.Mauger

    “Construite à partir des réalités de terrain, elle facilitera l’apprentissage des savoirs fondamentaux par les élèves grâce à de nouvelles pratiques pédagogiques et une autonomie accrue des équipes éducatives.”

    Comptez-vous former les enseignants? cette année, je n’ai eu aucune formation disciplinaire, ce n’est pas faute d’avoir demandé.

    “L’autonomie pédagogique, c’est une marge horaire que nous dégageons à l’intérieur des horaires disciplinaires pour développer des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI) et l’accompagnement personnalisé”

    Voilà, vous le dites enfin, vous réduisez les horaires disciplinaires!

  22. D.Mauger

    « indéniablement, la réforme améliore son apprentissage et son attractivité, puisque les expérimentations conduites à Rennes et à Toulouse ont montré qu’avancer en 5èmel’apprentissage de la deuxième langue améliore la situation de l’allemand »

    Avez-vous lu cet article ???
    Témoignage reçu des professeurs de l’académie de Toulouse
    http://www.aplv-languesmodernes.org/spip.php?article5805

    « Par ailleurs il est prévu que les élèves qui choisiront une autre langue que l’anglais au primaire pourront commencer l’anglais dès la 6ème. »

    Cela n’est pas nouveau !! L’anglais est proposé en LV1 dans tous les établissements. MAIS les élèves ayant commencé une autre langue au primaire, pourront-ils al poursuivre au collège?????????

    « En fait, nous faisons bénéficier à tous les collégiens des vertus avérées de dispositifs jusqu’à présent dérogatoires, comme les classes bi-langues et les classes européennes, qui ne concernaient que quelques-uns »

    -Si les vertus sont avérées, pourquoi ne pas commencer la LV2 en 6e avec 3h hebdomadaires ?

    -Courrier de la dsden Orne , rentrée scolaire 2014
    Dans un courrier d’ I N F O R M A T I ON à l’attention des familles
    « Section bilangue : n’est pas un motif prioritaire d’octroi de la dérogation »

    « postes de professeurs d’allemand : 515 à la rentrée 2015 contre 200 en 2010. »
    Ce n’est pas pour cela qu’ils seront pourvus !!

    Est-ce que vous nous avez vraiment entendu ou lu?
    Comptez-vous maintenir cette réforme sans l’accord des professeurs????

  23. Löwenzahn

    Madame la Ministre,

    vous auriez dû intituler votre communiqué:

    “Depuis le temps que je vous le répète …” Car effectivement, vous avancez toujours et encore les mêmes arguments quant à l’enseignement de l’allemand.

    Mais cette discipline sera bel et bien fragilisée!

    Vous supprimez un dispositif qui marche pour EXPERIMENTER (sur combien d’années d’ailleurs?) de manière complètement hasardeuse des nouveautés dans le primaire qui ne reposent sur aucune demande réelle! Ni les parents, ni les directeurs, ni les enseignants dans le primaire ne sont ni préparés ni disposés à promouvoir l’allemand!

    D’ailleurs, rien que de proclamer le lancement d’une LV1 dès le CP, c’est une véritable révolution culturelle en France! Les familles, sont-elles préparées à ce choix? Comment voulez-vous qu’elles se déterminent ? Sur quels critères? Elles ne connaissent rien encore sur le parcours scolaire de leur enfant et les voilà face à un “délégué ministériel” dont elles n’ont jamais entendu parler et qui va leur vanter les mérites de la langue de Goethe? Qui peut sérieusement croire que tout d’un coup l’allemand grâce à une baguette magique “noir rouge or” fera son entrée dans les classes de CP?

    Non Madame, ce n’est pas sérieux, c’est surréaliste et incohérent!

  24. AM.Valentin

    Madame la Ministre,
    Vous restez sourde aux nombreux appels vous demandant de renoncer à votre réforme du collège.
    Hier 14 Mai, Monsieur François Hollande, Président de la République française, affirmait à Cologne (Allemagne) que l’enseignement de l’allemand serait sauvegardé (malgré la suppression des sections bi-langues) et que de nouveaux postes de professeurs d’allemand seraient créés dans le cadre de la réforme. Ces allégations sont fausses pour au moins deux raisons.
    1 : Le nombre de créations de postes annoncé ne servira qu’à remplacer les départs en retraite.
    2 : Les étudiants germanistes ne seront guère motivés à passer le CAPES pour exercer dans le « collège réformé » par vos soins. En effet, ils devront enseigner dans au moins trois établissements pour avoir un temps complet. Quelles merveilleuses conditions de travail en perspective !! (je pense en particulier aux collèges ruraux en zone de montagne). Pensez-vous que les professeurs d’allemand pourront s’investir réellement dans leur enseignement : organiser des échanges scolaires, participer à la vie du collège, etc… ? Et quel casse-tête pour les chefs d’établissements d’organiser les emplois du temps… Mais bien sûr ce ne sont là que des remarques triviales, dont vous ne semblez guère vous soucier.
    Votre réforme ne permettra absolument pas de maintenir l’enseignement de l’allemand au collège, bien au contraire. Renoncez donc à supprimer les sections bi-langues ! Il serait plus honnête de dire que votre Ministère souhaite faire des économies sur le dos du collège républicain.

  25. Aude

    Mme la Ministre,
    Dans 1 semaine, je vais faire la promotion avec mon collègue professeur d’espagnol dans les classes de 6ème pour aider les élèves dans leur choix d’une langue vivante 2. Savez-vous combien il est difficile dans un collège en éducation prioritaire d’attirer les jeunes vers l’allemand réputé difficile!? Mais venez donc voir dans nos classes!!! Remettez un pied dans la réalité! Il est par contre plus facile de leur montrer l’avantage d’apprendre l’allemand et l’anglais en parallèle dès la 6ème. Ces 2 langues sont très proches et puis le quota horaire plus important leur permet d’avancer à un rythme moins soutenu tout en atteignant un niveau satisfaisant en fin de 3ème!!! Cela mes élèves et leurs parents le comprennent tout de suite. Alors pourquoi pas vous?
    Pouvez-vous m’expliquer en quoi 7h30 hebdomadaires cumulées constituent l’équivalent d’une bilangue à 12h hebdomadaires cumulées??? Et puis une autre question, vous qui êtes si fière de parler de 54h supplémentaires de lv2 pour tous, comment expliquer que vous ayez dans un premier temps proposé seulement 6h? (le quota actuel!) reparties certes sur 3 ans? Ne seriez-vous pas là dans une logique mathématique/économique?
    Et puis ces bilangues si honnies car réservées soi-disant aux enfants des familles privilégiées… Savez-vous que pour mes élèves en difficulté les 12h hebdomadaires qu’ils ont en bilangue sur toute leur scolarité au collège sont une aubaine, une nécessité même pour leur permettre au lycée d’être à la hauteur vu que les 2h/semaine dès la seconde ne vont pas leur permettre de progresser.
    Ne vous cachez plus derrière des chiffres dont on a démontré l’inexactitude. Ecoutez donc vos enseignants sur le terrain qui savent de quoi ils parlent!
    Et puis toujours et encore les mêmes questions qui ne trouvent aucune réponse dans aucune de vos interventions… Une personne qui répète sans arrêt les mêmes arguments sans en changer finit par donner l’impression qu’elle ne sait pas de quoi il retourne!
    Question 2 :
    Vous dîtes vouloir « faire prévaloir l’élitisme républicain sur l’élitisme dynastique ».
    J’ai quelques bons élèves dans mon établissement ECLAIR qui envisagent une seconde ABIBAC l’année prochaine. Un lycée à Clermont-Ferrand permet de suivre la section ABIBAC.
    Qu’en sera-t-il à partir de septembre 2016 pour les élèves qui auront commencé la LV2 à raison de 7h30 hebdomadaires (au lieu de 12h hebdomadaires pour la bilangue aujourd’hui ) ? Ces élèves n’auront pas un niveau linguistique suffisant de par le quota horaire beaucoup trop réduit. Mes élèves (dans un collège en zone d’éducation prioritaire), et tous ceux qui sont dans l’enseignement public, n’auront plus accès à cette section ABIBAC qui exige une connaissance solide de la langue (B1 minimum).
    Quels seront alors les élèves qui pourront y avoir accès ? Envisagez-vous de supprimer les sections ABIBAC en dehors de la région Alsace-Lorraine ?
    Question3 :
    Au niveau disciplinaire, une évaluation des connaissances acquises en 3ème suite à 3 X 2h30 a-t-elle eu lieu ? A Toulouse peut-être ? Quel niveau de langue est alors acquis en moyenne en fin de 3ème ?
    A titre d’exemple : dans l’académie de Clermont-Ferrand nous expérimentons déjà le commencement de la LV2 à partir de la 5ème à raison de 2h par semaine en 5ème.
    Tous mes collègues constatent combien le niveau de langue est faible pour ces 5ème LV2 en cette fin de mois d’avril, même pour une première année …
    Question 4 :
    Avec 7h30 hebdomadaires, les professeurs d’allemand seront sur minimum 3 établissements. Comment, dans ces conditions, tiraillés entre 3 écoles, sera-t-il possible de continuer à promouvoir les échanges avec nos partenaires allemands ?
    Question 5 :
    Que répondez-vous aux grands chefs d’entreprises qui disent être en recherche de germanistes accomplis et qui déclarent ne pas comprendre votre réforme ?
    Question 6 :
    Avez-vous fait une simulation au niveau NATIONAL et REGIONAL pour savoir combien de postes de professeurs d’allemand seront nécessaires à la rentrée 2016 ? Quels postes pourront occuper les 515 nouveaux collègues qui seraient recrutés pour 2016?
    En prenant 5 services complets assurés par mes collègues enseignants d’allemand dans l’académie de Clermont-Ferrand pour l’année 2014/2015, j’ai constaté que la réforme entraînera une perte de 39h, soit plus de 2 postes.
    Question 7 :
    Vous voulez un débat républicain. Pourquoi ne pas débattre avec la présidente de l’ADEAF sur les conséquences de votre réforme pour l’allemand ?
    Une remarque :
    Voici la position de l’ADEAF, qui résume la demande des professeurs d’allemand :
    « Une sortie de cette crise n’est envisageable que sur la base de notre pétition, à savoir maintien et consolidation de toutes les bilangues en 6°, maintien des sections européennes, et un horaire minimal de 3h par semaine pour la LV2 à partir de la 5°.
    Une sortie par le haut serait la réactualisation du plan de relance pour l’allemand qui fixerait de nouveaux objectifs, ou mieux encore, un programme conjoint franco-allemand de développement de la langue du partenaire, auquel Frank-Walter Steinmeier, ministre allemand des affaires étrangères, s’est déclaré prêt. »
    En espérant enfin avoir des réponses.
    Une enseignante indignée

  26. Gérard Manvussa

    Votre entêtement à asséner tous azimuts les mêmes fariboles sur vos prétendues ambitions pour l’enseignement de l’allemand en France, votre surdité aux inquiétudes, aux objections et aux remarques formulées par des professeurs, qui connaissent, eux, bien mieux que vous et vos pseudo- conseillers la réalité du terrain et la complexité des choses, illustrent parfaitement la différence entre la dictature et la démocratie: la dictature, c’est “ferme la!”, la démocratie, c’est “cause toujours”. Mesurée à cette aune, vous êtes sans conteste une authentique démocrate.

  27. Claire Vernisse

    Aucune inquiétude, toutes les classes continueront à être pénalisées dans leur apprentissage par quelques-uns qui horripilent élèves et profs en empêchant d’écouter, d’avancer, en épuisant tout le monde… Aucun n’est préservé de cela, les classes bi-langues non plus. De bons élèves, motivés à la base finissent par ne plus s’exprimer, deviennent muets face à la gouaille des “caïds pas intellos qui veulent casser de l’intello”. Non, vous ne connaissez pas le terrain. Certains n’exploiteront jamais leur potentiel, juste parce qu’ils ne sont pas ” bien nés”, fils de ministre ou autre. Ces élèves-là existent, nous voulons leur proposer quelque chose, leur donner l’occasion de trouver la place qui peut être la leur dans la société. Vous n’avez pas le droit de les abandonner pour votre gloire qui ne sera, de toute façon, qu’éphémère. Non, vous n’êtes pas altruiste, parce que coupée de la réalité. Je veux continuer à enseigner l’allemand, vos AP et EPI vont nous démotiver. Nous ne pouvons enseigner bien sans cette motivation qui est la nôtre. Comment vous l’expliquer encore ? Nous ne sommes pas contre vous, nous voulons exister, c’est tout. LAISSEZ-NOUS LES BI-LANGUES ( Allemand)…

  28. Guilhèm Laporte

    Madame la ministre,

    Vous oubliez systématiquement les langues régionales !

    Pourtant 18 académies sur 30 sont directement concernées.
    Pourtant la loi d’orientation de 2013 dit que leur enseignement sera favorisé.

    Curieuse façon de le favoriser:

    – en supprimant l’option langue régionale en 6ème ( quid de la continuité avec l’école ?)
    – en ne prenant nulle part en compte l’enseignement bilingue au collège ( des milliers de collégiens actuellement concernés dans au moins 8 académies et dont les évaluations sont positives)
    – en feignant de penser que la LV2 régionale est un grand progrès alors que c’est la modalité la plus marginalisante car elle priverait les élèves d’une seconde langue vivante étrangère.
    – en laissant la “liberté” aux établissements d’organiser ou non l’enseignement de langue régionale… mais sans moyens spécifiques pour le faire, donc en concurrence effrénée avec les autres enseignements… On imagine le résultat …
    – en recrutant un nombre ridicule de professeurs certifiés (dont certains enseignent une autre discipline) et qui ne compense même pas les départs à la retraite ( occitan: 5 postes pour 8 académies). Enseigner sans professeur est difficile, que ce soit en EPI, complément ou LV2 …

    Si rien n’est fait pour les langues régionales au collège, faudra-t-il ranger le non respect de la loi au rang des promesses non-tenues ?

  29. Nevermind

    Ca y est : le site commence à être infiltré par des pro-Najat qui mettent des commentaires louangeurs. Sur cette page un “élève en fin de Seconde” s’y exprime en une langue qui n’est pas celle d’un élève de fin de seconde. Pauvre Najat, obligée d’envoyer ses scribes à la rescousse de sa réforme bidon …

  30. Luise

    M. Laurent Fabius, Ministre des Affaires Etrangères de votre gouvernement était avec Frank Walter Steinmeier à Reims le 11 mai pour inaugurer les vitraux de l’amitié franco-allemande.
    De nombreux élèves étaient présents, élèves de classes bilangues et européennes, Abibac, ces élèves qui, si votre réforme passe, seraient en voie de disparition.

    Savez-vous ce que M. Laurent Fabius a déclaré au sujet des classes bilangues et des classes européennes ?
    (FR3 Champagne Ardennes)

    « NOUS SOUHAITONS QUE, NON SEULEMENT CET ENSEIGNEMENT PUISSE ETRE PRESERVE, MAIS QU’IL SE DEVELOPPE. S’IL Y A DES DISCUSSIONS SUR QUELLE EST LA MEILLEURE METHODE, EH BIEN , OUVRONS LE DIALOGUE ET TROUVONS LES MEILLEURES SOLUTIONS »

    Le dialogue ! Alors que vous vous enfermez dans votre tour, refusant le dialogue, la discussion.
    C’est une discussion que nous voulons avec vous, et non une foire aux questions sur Eduscol !
    Ce n’est pas digne d’une ministre de l’Education Nationale !!

    « La promesse républicaine de récompenser l’effort et le mérite ..n’est plus assurée. »
    Alors, maintenez les classes bilangues et les sections européennes !

    Réforme « Construite à partir des réalités de terrain » : il semble au contraire que vous êtes bien loin de connaître la réalité du terrain !

    « ..la résistance de ceux qui considèrent que le fonctionnement à deux vitesses protège leurs enfants de la médiocrité du collège actuel. »
    « Je peux les comprendre » : Oui, vous ne mettrez donc pas vos enfants au collège public, vous l’avez déjà dit

    « mais ma responsabilité de ministre » : alors pour tous les autres enfants, le collège public suffira ? Quelle honte !

    « Indéniablement, la réforme améliore son apprentissage et son attractivité, puisque les expérimentations conduites à Rennes et à Toulouse ont montré qu’avancer en 5èmel’apprentissage de la deuxième langue améliore la situation de l’allemand. »
    -Les expérimentations à Rennes et à Toulouse sont truquées et ne correspondent pas à la réalité des collèges de France.
    – L’avancement de la LVII allemand en 5è existe depuis plusieurs années et a été néfaste pour l’allemand. Les bilangues ont alors permis de faire remonter le nombre de germanistes.
    Mais ça, vous le savez ! Pourquoi le niez-vous haut et fort ?!

    « En fait, nous faisons bénéficier à tous les collégiens des vertus avérées de dispositifs jusqu’à présent dérogatoires, comme les classes bi-langues et les classes européennes »

    « vertus avérées » ? Cela fait plaisir à entendre.
    Alors maintenez les classes bilangues et les classes européennes !

    « Ainsi, je souhaite que nous dépassions la barre des 200 000 germanistes à l’école élémentaire (178000 actuellement ) et des 500 000 germanistes au collège (187000 aujourd’hui) à la rentrée 2016. »
    La magie n’existe pas !

    « Pour y parvenir, nous allons mettre en œuvre une carte académique des langues, avec un fléchage adapté de professeurs d’école susceptibles de l’enseigner dès le primaire »
    Toujours aucun détail sur cette carte des langues.
    Quels sont vos moyens pour parvenir à contraindre les DASEN, les directeurs d’écoles, les parents d’élèves ?
    Nous croyons vraiment que vous n’avez aucune idée de la réalité du terrain et que la nomination d’un délégué ministériel est complètement inutile et seulement coûteuse.

    Mais ne perdez plus de temps à écrire des articles, vous racontez toujours la même chose !

  31. BEY Christiane

    Comment cette réforme pourra-t-elle améliorer la situation de l’allemand dans les académies où la LV2 allemand n’existait pratiquement plus?
    Dans mon secteur: 3 collèges, tous avec des bilangues et pas de LV2, + deux sections euro.
    Bilan sur ce secteur après réforme: perte hebdomadaire de 4×2 =8h de section européenne, et 3 x 4h30 =13h30 de cours dans les classes bilangues.

    C’est cela que vous appelez une amélioration de l’enseignement et de son attractivité?

  32. Alexandre

    Bonjour (ou bonsoir, c’est comme vous le voudrez),
    Je suis actuellement en fin de seconde générale et technologique, et après la lecture de cet article, j’aimerais réagir sur plusieurs points et même faire des propositions.
    J’aimerais premièrement encourager ce que vous appelez les “EPI”. D’après ce que j’ai compris, ils aideraient dès la 6eme à travailler en groupe et à présenter un devoir à l’oral devant un jury, ce qui serait très pratique en effet, même si actuellement, des matières comme la technologie ou l’art plastique essaient d’effectuer “légèrement”, et prépareraient mieux ainsi l’épreuve d’histoire des arts au brevet (qu’il ne faudrait pas supprimer à mon humble avis) et à certaines épreuves du baccalauréat si les courts de technologie actuels sont maintenus !! Cependant, d’après ce que j’ai compris (encore), l’oral se ferait par groupe. C’est une bonne chose car on se sent rassuré d’être devant la classe avec des autres, mais il ne faut pas négliger l’oral individuel qui pour moi est peut-être plus important car nous ne serons peut-être pas toute notre vie accompagné par des personnes pour exprimer une idée.
    Ensuite, au niveau de l’allemand, j’ai eu la chance d’avoir assisté à des cours d’allemand en CM1 et CM2 dans mon école primaire publique, et c’est d’ailleurs ce qui m’a encouragé à prendre l’option bilangue au collège. Je ne peux qu’être pour l’apprentissage de plusieurs langues vivantes à l’école primaire, peut-être pas dès le CP puisque les élèves apprennent à cet âge là à écrire le français, afin d’éviter les confusions parmi les langues, mais pourquoi pas à partir du CE2. La suppression de l’option bilangue, en revanche, je la désapprouve, car elle me sert encore aujourd’hui, moi qui avais certaines lacunes en allemand suite à l’absence totale de ma professeur en 5e jusqu’à la fin de l’année scolaire, les acquis que j’ai pu avoir les deux années par la suite m’aident dans mes cours d’Allemand en niveau LV2.
    Ensuite, j’aimerais quand même que l’on mette un peu de sel dans les programmes de collège, car il faut admettre que le fossé collège/lycée général est grand, bien plus grand que celui entre l’école primaire et le collège et je me demande si alléger le programme des 6ème serait bénéfiques… Au contraire, je pense qu’il serait bon d’avancer l’apprentissage de la science physique à la 6e, c’est peut-être une matière que j’ai détestée durant mes années collèges et que je déteste encore et qui je pense continuerai à détester même si je parviens à y obtenir la moyenne avec du mal. Mais avec du recul, je pense que si j’aurai eu ne serait-ce qu’une heure de physique durant la semaine en 6e, pardonnez-moi l’expression mais j’en “chierai” moins aujourd’hui.
    Au niveau du français, j’ai commencé l’année en beauté en devant lire Madame Bovary de Flaubert puis Pierre et Jean de Maupassant dans la même séquence. Le rythme de lecture est beaucoup plus intensif qu’au collège, où je ne lisait que 100 pages par trimestre à peine, et je ne vous raconte pas mes test de lectures ! Voilà un autre point qui je pense peut-être amélioré, rajouter peut-être 100 autres pages à lire par trimestre… Et pourquoi pas l’insertion de quelque livres jeunesse, ce serait sympathique.
    Pour l’histoire, je pense qu’on s’y retrouverait mieux si on ferait les choses dans l’ordre chronologique.
    En mathématiques, il y a quelques notions en seconde qui je pense ne sont pas si compliquées pour ne pas être enseignées au collège, je pense notamment aux vecteurs…
    Enfin, en ce qui concerne le latin, je pense que ce devrait être une discipline obligatoire, ne serait-ce qu’une heure par semaine également mais en 3e cette fois-ci ou alors au lycée.
    Sinon mis à part cela, il n’y a rien qui ne me viennent en tête (en même temps, je commence à fatiguer à 23:30 x) ).
    Je vous souhaite à tous une agréable nuit, ou une bonne journée.
    Cordialement,
    Alexandre.

  33. maria Charvolin

    Mais j’y pense … quelles économies vous allez pouvoir faire en congédiant bon nombre de DAREIC (délégués académiques aux relations européennes et internationales)!!! Oui, parce que lorsque les profs d’allemand ou d’italien passeront leur temps sur les routes pour effectuer leur service, ils n’auront certainement plus envie d’organiser des voyages ou des échanges! Faudra quand même en garder quelques uns pour les échanges franco-espagnols, à moins qu’il n’y ait plus beaucoup d’échanges avec l’Espagne non plus! “El efecto Merkel” vous connaissez?http://sociedad.elpais.com/sociedad/2012/11/09/actualidad/1352486393_418880.html

  34. Breye

    A mon avis l’évolution d’un procès est indispensable et doit être traité en permanence (on va dire la réforme , pour moi le mot réforme est trop brutal et provoque l’adversité) :::: dans le privé il y a des service complet comme les méthodes assujettis exclusivement à ce mouvement permanent de modernisation des processus ( en mon temps il y avait même la tenue au secret d’une partie du service consacré aux produits militaires) :::: je pense qu’il devrait y avoir des services identiques (on va dire méthodistes) acceptés par toutes les parties , de préférence APOLITIQUE , dans votre gouvernement un pour chaque ministère ; cela éviterai les soubresauts , les partie pris , tous ces idioties que l’on entend à longueur de journée :::: je vous souhaite une bonne soirée et beaucoup de courage

  35. Julie L.

    Je pense que rendre publique la liste des écoles où les politiques scolarisent leurs enfants serait salutaire et révélateur. Combien de membres du PS sont adeptes de l’école privée, Gérard Collomb en tête? Cette réforme tire tout le monde vers le bas, va accentuer les inégalités culturelles, sociales et ethniques, est méprisante pour les professeurs, mais l’avenir de l’école alsacienne n’est pas compromis, lui.

  36. Claire Vernisse

    Madame la sinistre,
    Il est temps pour vous de partir,
    Ce que vous auriez à dire,
    Nous ne pouvons qu’en rire.
    Le terrain, nous le connaissons,
    Nous le disons à l’unisson,
    Le 19 mai, action…
    L’allemand va mourir
    Les profs d’allemand dépérir
    les chances s’amoindrir,
    Pour les élèves de choisir.
    Laissez-nous enseigner,
    Au lieu de nous détester.
    Nous sommes prêts à lutter
    Pour notre liberté.

    .

  37. Justement de quoi parle-t-on?

    Madame la Ministre,
    Pour information, veuillez consulter le programme de latin (il paraît que comme matière optionnelle, le latin n’a pas de programme! Je viens de vous l’entendre dire au journal de 19h sur France Inter) . Les programmes sont déjà faits. Pourquoi déranger le CSP? Il suffit de bien relire les pages du BO n°31 du 27 août 2009.
    http://cache.media.education.gouv.fr/file/31/56/2/Langue-culture-antiquite-college_101562.pdf

  38. Fanny Föttinger

    ” de quoi parle-t-on?”
    On parle de sacrifier un cursus scolaire qui fonctionne, on vend la promesse de le démocratiser en le dénaturant et en le vidant de sa substance ( car 7h30 < 12 ou 16h, ça, c'est mathématique).
    On annonce des chiffres fantaisistes de recrutements de professeurs ( alors qu'on n'arrive même pas à combler les places de concours aujourd'hui!!!!) et de futurs apprenants!
    A part ça, tout va bien, on promeut l'enseignement de l'Allemand en France!

  39. Mangin Audrey

    Ouverture expérimentale de la Lv2 à Toulouse, du flan!!!! J’ai eu tellement peu d’élèves en 5ème Lv2 que l’on m’a demandé de les intégrer en 5ème bilangue, élèves qui avaient un an d’allemand de plus! Une classe avec 2 niveaux! Conditions de travail difficiles pour les élèves et moi. Vos arguments sont basés sur le mensonge. Vous consultez des gens qui sont loin du terrain et des préoccupations du collège. Consultez-nous!

  40. nicolas

    Mon ia-IPR M’INTERDIT d’enseigner certaines choses car je suis en Rep+, mais autorisent bien sûr (et encouragent même) l’enseignement de ces mêmes choses dans l’établissement “bourgeois” à moins de 800m à vol d’oiseau…. Voyez-vous le problème madame la ministre?

    Votre texte ne comporte en soi rien d’effrayant si on s’en borne au texte, mais ceux qui comme moi, au quotidien vivent et connaissent le vice et le cynisme de notre institution éducation nationale ne voient que trop bien comment votre texte sera appliqué et les portes qu’il ouvrira à des apprentis sorciers devenus fous.

    Ça fait 8 ans que j’enseigne en Rep+ et un ia-ipr qui ne tiendrait pas une seule journée devant une classe ne veut obtenir de moi qu’une chose : enseigner au rabais en Rep+ pendant que dans le collège bourgeois d’à côté, on forme certains élèves à être la future élite. Le système est cynique, votre texte ouvre la voie aux apprentis sorciers et creusera encore plus les écarts.

    Je serai en grève mardi 19 mai car je sais d’avance ce que certains feront de votre texte.

    Les élèves de Rep+ méritent mieux qu’un enseignement au rabais.

    Nicolas Jérôme
    Collège Versailles
    13003 marseille.

  41. sigha

    Madame la MINISTRE,
    La démocratisation du système éducatif est un souci permanent et notamment des professeurs d’allemand qui souffrent d’une réputation d’élitisme dont ils ne sont pourtant pas porteurs. Ils s’acharnent à vouloir attirer depuis toujours le plus grand nombre d’élèves vers l’allemand, persuadés que leur matière offre de réelles possibilités pour leur avenir. Votre souci est donc aussi le notre. La méthode par contre nous est totalement incompréhensible.
    Pourquoi ne pas offrir dans le cycle III (CM1, CM2, 6°) la possibilité de commencer l’allemand afin de préserver cette langue au profil si particulier? Cela ne nuirait pas à l’apprentissage précoce de l’anglais qui est indispensable, cela ne vous coûterait rien en terme d’enseignants car comme vous le dites vous recrutez davantage d’enseignants d’allemand et cela assurerait un enseignement de qualité dans les écoles primaires. Les assistants de langues dont vous parlez sont certes très utiles mais ne peuvent en aucun cas être responsables de l’enseignement d’une langue dans les écoles primaires. Les professeurs d’allemand par contre réclament depuis des années de pouvoir intervenir dans les écoles primaires et seraient, je suis sûre, prêts à contribuer à la réussite d’une telle réforme de l’enseignement des langues en cycle III.
    Cela leur permettrait de promouvoir leur langue, de s’adresser effectivement à un plus grand nombre d’enfants, d’assurer une continuité école-collège et de poursuivre tout le travail amorcé depuis une dizaine d’années (jumelages, partenariats, échanges, projets divers, …). Les enfants ont tout à gagner à intégrer la langue allemande à leur cursus et je suis sûre que vous en êtes bien consciente. Le pari que je vous propose est beaucoup moins risqué que celui d’un apprentissage précoce en classe de CP, risque que très peu de parents prendront et qui mènera sans doute à des options d’élites dès le plus jeune âge.
    Vous souhaitez la démocratisation de l’enseignement en France. Nous aussi!
    Vous souhaitez que tous les enfants aient la même chance. Nous aussi!
    Vous souhaitez que l’allemand soit davantage appris. Nous aussi!
    Réfléchissons donc ensemble et acceptez de vous pencher sur cette proposition d’une enseignante d’allemand, passionnée par son métier et qui est persuadée d’être utile au bien de ses élèves issus de tous horizons.
    Merci de l’attention que vous m’avez accordée,
    Hélène Sigha

  42. Hans im Glück

    Toujours le même discours, toujours ce postulat erroné que l’ensemble fonctionnera mieux quand on prend aux uns pour donner aux autres. En réalité, avec votre système, tout le monde aura d’abord le même parcours médiocre au collège (sauf ceux qui iront dans le privé…) et, plus tard, tout le monde se retrouvera – à nouveau avec les mêmes chances – à l’ANPE. Quelle satisfaction!

    En plus, vous soutenez que les établissements auront davantage d’autonomie, mais quand on regarde de plus près, c’est uniquement pour choisir entre une option au rabais et une autre option au rabais. Une vraie autonomie des établissements leur permettrait de choisir également un maintien des sections bilangues, européennes, l’option latin etc., mais ça, ce n’est pas prévu.

    Si vous voulez vraiment plus d’excellence au collège, au lieu de vous focaliser sans cesse sur cette triste approche égalitariste, appuyez-vous sur les bonnes expériences faites sur le terrain notamment avec les sections bilangues et européennes (qui, contrairement à ce que vous dites, sont ouvertes à l’ensemble des élèves et contribuent à la mixité sociale) et ELARGISSEZ-LES.

    C’est d’autant plus pertinent que ces approches – ce que vous oubliez ou occultez – comportent déjà une bonne dose d’interdisciplinarité, par exemple à travers les échanges scolaires dont les TROIS QUARTS sont réalisés avec l’Allemagne.

  43. Sudholt Emmanuelle

    Bon , même rengaine, mêmes arguments mensongers…
    Vous ne voulez rien comprendre, rien entendre et répétez en boucle les éléments de langage de votre ministère…
    Oui à UNE réforme du collège, je ne suis pas conservatrice !!! Je sais bien que le collège ne va pas bien: figurez vous que j’y travaille !!!
    Mais là, on va droit dans le mur …Mais comme il s’agit de faire des économies, vous ne lâchez rien.
    Donc RDV le 19 mai dans la rue…

  44. Mangin Audrey

    L’ouverture expérimentale de la Lv2 en 5e a été un échec à Toulouse. Vous racontez toujours les mêmes inepties idéologiques! Vous martelez toujours les mêmes mensonges!

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