Du dispositif “Meilleurs Bacheliers”, Goussainville à La Réunion & Mayotte – Chronique Hebdo N°37



Au sommaire de cette 37ème chronique hebdo du 8 au 12 juin 2015 :
– Présentation du nouveau dispositif “Meilleurs Bacheliers” au lycée Romain-Rolland de Goussainville, lundi 8 juin 2015
– Diner d’État en l’honneur de Michelle Bachelet, présidente du Chili à l’Élysée, lundi 8 juin 2015
– Réunion conjointe avec Fleur Pellerin des recteurs et des directeurs rég. des affaires culturelles à la Cinémathèque, mardi 9 juin 2015
– Question au Gouvernement à l’Assemblée nationale à propos du rapport de l’UNICEF sur la pauvreté touchant les enfants, mardi 9 juin 2015
– Question au Gouvernement à l’Assemblée nationale sur la réforme du Collège, mercredi 10 juin 2015
– Débat sur une proposition de résolution sur les classes bilangues à l’Assemblée nationale, Jeudi 11 juin 2015
– Déclaration à la presse à la suite du mouvement social sur la réforme du collège 2016, Jeudi 11 juin 2015
– Visite du Gouvernement à La Réunion pour la signature du Contrat État-Région #PrioritéJeunesse, Vendredi 12 juin 2015
– Visite du Gouvernement à Mayotte pour la signature du Contrat État-Région #PrioritéJeunesse, Vendredi 12 juin 2015

Chroniques hebdo Publié le 15 juin 2015

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2 commentaires sur Du dispositif “Meilleurs Bacheliers”, Goussainville à La Réunion & Mayotte – Chronique Hebdo N°37

  1. incroyable !

    http://www.marianne.net/luttedesclasses/college-2016-reforme-egalitaire-vraiment-100235076.html

    L’exemple des sections bilangues

    La réforme du collège supprime donc les sections bilangues, de plus en plus nombreuses, gratuites, et présentes dans de nombreux établissements défavorisés. Par exemple, dans le collège Robert-Doisneau de Clichy-sous-bois, dont Zyed et Bouna étaient élèves. Les ouvertures de sections ne sont, de fait, limitées en nombre… que par l’institution scolaire.

    Mais, en revanche, la réforme se garde bien de supprimer d’autres dispositifs, autrement plus élitistes. La circulaire d’application donne ainsi cette précision : « en ce qui concerne les classes à horaires aménagés (classes à horaires aménagés musique, danse et théâtre et sections sportives) ainsi que les sections internationales, les dispositions horaires restent identiques aux conditions actuelles. »

    Qu’on se rassure : les classes CHAM ou les sections internationales des collèges (par exemple, dans l’ouest parisien, de La Celle-Saint-Cloud, de Sèvres, du Pecq, de Buc, de Saint-Germain-en-Laye ou de Rueil etc.) ne sont en rien menacées par cette réforme égalitaire !

    Il est bon de savoir que ces sections internationales sont parfois payantes : au lycée international de Saint-Germain-en-Laye (public), particulièrement élitiste il est vrai, les frais de scolarité pour les familles s’élèvent à 6.193€ (hors restauration) pour la section anglophone. La simple demande d’inscription coûte 250€, non remboursables. Et quand ces sections internationales sont gratuites, leur recrutement élitiste sur un excellent niveau de bilinguisme ne correspond pas moins à une sélection sociale, en particulier dans les sections anglophones et germanophones.

    Quant aux CHAM, si elles sont nécessaires, elles peuvent malheureusement être un moyen utile, pour certains publics favorisés, de contourner la carte scolaire avec une dérogation (ce que ne permettent pas les sections bilangues).

    Le privé en redemande

    Ajoutons qu’avec la suppression des sections bilangues dans le public, les écoles bilingues privées peuvent se frotter les mains. Avec la bénédiction du Ministère de l’Éducation nationale d’ailleurs, qui assure même la promotion de ces écoles privées pour publics fortunés. Ainsi Florence Robine, directrice générale de l’enseignement scolaire, vient-elle de visiter l’Ecole Active bilingue pour y étudier les méthodes efficaces d’un enseignement précoce des langues étrangères.

    En réalité, l’efficacité de cette école privée, aux abords du parc Monceau, tient moins à la précocité de son enseignement qu’à sa sélection sociale et à ses conditions d’enseignement privilégiées (par exemple des professeurs native speakers, diplômés dans leur pays d’origine). Il faut dire que les frais de scolarité pour un collégien s’inscrivant dans cette école (sous contrat d’association, c’est-à-dire dont les professeurs et une partie des frais de fonctionnement sont payés par l’Etat) s’élèvent pour les familles à presque 10.000€ par an (restauration comprise) : heureusement, les plus défavorisés peuvent apporter leur propre repas mais cette simple autorisation est facturée 1.125€ par an !

    On le voit : avec cette réforme, l’égalité progresse à grand pas dans l’école républicaine.

    En vérité, le discours moralisant du ministère, fustigeant des sections bilangues « élitistes », a pour vocation de faire accepter une réforme qui fait des économies sur le dos des plus défavorisés.

    @loysbonod

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