57160 étudiants en Écoles supérieures du professorat et de l’éducation – Intervention à la journée d’échange ESPE

Ce mardi 30 juin 2015, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Thierry Mandon, secrétaire d’État en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ont rencontré les présidents et les directeurs des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE). Retrouvez ici l’intervention de la ministre.

Mesdames et Messieurs les Rectrices et Recteurs,
Mesdames et Messieurs les Présidents d’Université et Vice-présidents d’universités en charge de la formation,
Mesdames et Messieurs les Directrices et directeurs d’ESPE,
Mesdames et Messieurs les présidents des conseils des ESPE,
Mesdames et Messieurs les représentants syndicaux,
Mesdames et Messieurs,

Le retour de la formation initiale des professeurs, après sa suppression inconsidérée par la majorité précédente, constitue l’une des mesures emblématiques du quinquennat.

Je tenais d’abord à vous remercier pour lui donner vie et forme au quotidien.

C’était une réforme nécessaire, tant il est vrai que le métier de professeur s’apprend, tant il est évident qu’il n’y a pas de transmission des savoirs et des valeurs sans pédagogie adaptée, tant il est évident que la maîtrise d’un corpus de connaissances disciplinaires est essentielle mais non suffisante pour appréhender la réalité complexe des élèves, tant il est certain que nos professeurs doivent entrer progressivement dans le métier magnifique mais difficile qui est le leur.

Cette réforme contribue à concrétiser la priorité à la jeunesse et à l’Éducation, un axe fort de la politique menée depuis trois ans par le Président de la République.

En réinstaurant une formation initiale de qualité et en créant 60 000 postes supplémentaires d’ici à 2017, nous travaillons ensemble à redonner toute sa place à la fonction de professeur dans une société où le besoin d’Ecole se fait ressentir avec une force sans précédent.

Ils sont ainsi de plus en plus nombreux à pouvoir bénéficier des formations dispensés dans les ESPE : 57160 étudiants cette année, avec une progression de 4% par rapport à l’année dernière en première année du master MEEF, qui se perçoit fortement pour le second degré notamment.

Cette réforme était nécessaire parce que nous savons que l’Ecole a besoin d’évoluer au rythme de la constitution des savoirs. Que ses professeurs, à quelque niveau qu’ils enseignent, doivent pouvoir bénéficier, dès le début de leur formation, des dernières avancées de la recherche, de ses innovations permanentes, tant disciplinaires que pédagogiques.

Elle était nécessaire aussi parce que les matières doivent dialoguer pour faire pleinement sens aux yeux de nos élèves, parce que les cloisons doivent tomber entre tous les pans du savoir.

Ce décloisonnement des savoirs, qui est au cœur de vos principes, cette volonté de rapprocher les enseignements et les professionnels, inspire également la réforme du collège et ses enseignements pratiques interdisciplinaires.

En permettant aux élèves de nouer des liens entre les matières, en adossant les savoirs les uns aux autres, la réforme rend plus solide l’acquisition de chacun d’entre eux, en renforce la transmission.

Les ESPE ont donc un rôle fort à jouer pour que cette interdisciplinarité, pour que cette capacité de dialogue, soient inscrites dans l’ADN même de nos professeurs afin de se déployer ensuite, naturellement, dans les classes.

C’est pourquoi un effort exceptionnel de formation continue sera fait tout au long de l’année 2015-2016 pour assurer la mise en œuvre de la réforme du collège. Mais la formation initiale a également tout son rôle à jouer pour que la nouvelle organisation des enseignements au collège se mette en place dans les meilleures conditions à partir de la rentrée 2016.

Au-delà des modifications de programmes, les ESPE doivent en effet s’associer à la diffusion des nouvelles pratiques d’enseignement : interdisciplinarité, je viens de le rappeler, mais également accompagnement pédagogique, différenciation pédagogique ou encore pédagogie de projet.

Vous devez donc jouer un rôle majeur pour que cette réforme, si nécessaire, si urgente, apporte tout ce qu’elle doit à nos élèves et permette à notre Ecole de tenir toujours davantage sa promesse.

Car, dans le contexte que nous savons, où la République et ses valeurs sont mises à si rude épreuve, les attentes vis-à-vis de l’Ecole sont plus fortes que jamais.

Le Premier Ministre l’a rappelé : dans la tourmente, dans ce combat qui va malheureusement durer, nous devons garder notre sang-froid.

C’est une œuvre longue, difficile, courageuse qu’il nous faut entreprendre pour consolider les bases mêmes de notre République, pour en renforcer les valeurs chez chacun des citoyens en devenir dont l’Ecole a en charge l’accomplissement.

Cette œuvre est nécessairement collective. Je n’avais pas hésité à parler devant vous de « famille » en janvier dernier pour évoquer le travail qui devait être le nôtre en faveur de la République.

Et je le redis aujourd’hui : les enseignants ne doivent pas être laissés seuls face aux défis qui se dressent face à eux, en termes de développement de l’esprit critique des élèves comme de transmission des valeurs.

Chacun d’entre eux doit se savoir épaulé, soutenu, écouté dans ces lieux que sont les ESPE, où l’ensemble des personnels d’encadrement sont formés avec eux. Chacun doit surtout être bien formé, pour répondre aux exigences du terrain en matière de citoyenneté, et notamment de laïcité.

Pour être transmises, ces valeurs doivent faire l’objet d’une pédagogie adaptée.

C’est ainsi qu’elles deviendront une seconde nature pour nos élèves.

Inscrits dans le tronc commun de la formation de tous les éducateurs et de tous les professeurs, nourris par de nombreuses ressources en ligne mobilisables à tout moment par l’ensemble des professionnels, la pédagogie de la laïcité, faite de dialogue, de développement de l’esprit critique et de temps forts, l’enseignement moral et civique plus largement, doivent constituer les leviers d’une citoyenneté durable.

Ces leviers, nos professeurs doivent être en mesure de les actionner au mieux.

C’est à cette fin, comme vous le savez, que 300.000 enseignants doivent être formés à cette pédagogie de la laïcité d’ici fin 2015 par les experts qui ont rapidement été mobilisés, conformément à ce que j’avais annoncé au lendemain des attentats de janvier.

Internet joue souvent un rôle central dans les processus de radicalisation de tous ordres. Internet est capable du pire comme du meilleur : il peut être un outil de liberté, de rapprochement et de fraternité comme un outil d’asservissement et de diffusion de la haine. Nous devons donner à nos élèves les moyens d’en faire le meilleur usage possible.

Cette question sera un des points importants du colloque du 8 juillet qu’organise l’ESPE de Lyon, que je remercie pour son invitation.

Nous devons continuer, et vous devez continuer de renforcer notre offre de formation aux usages des nouvelles technologies en direction des professionnels de l’éducation, en lien avec les référents « laïcité » et « mémoire et citoyenneté » que nous avons instaurés dans chaque établissement.

Bien entendu, les enjeux portés par le numérique dans l’éducation dépassent de loin la question de la prévention de la radicalisation ou de la seule éducation aux usages, si importantes soient-elles. Ces enjeux sont majeurs et nous devons œuvrer pour que notre école puisse prendre toute la mesure de la révolution qui se joue aujourd’hui, qu’elle en tire le meilleur, pour nos élèves. Pour l’ensemble de notre société.

Vous le savez, le Président de la République a annoncé un plan très ambitieux en faveur du développement du numérique, pour faire évoluer le système éducatif, en améliorer l’efficacité et l’équité, tout en l’adaptant aux besoins de la société d’aujourd’hui.

C’est dans cette perspective que s’inscrit également le prochain appel à projet sur les « territoires éducatifs d’innovation numérique », dont je vous fais l’annonce ce matin.

Destiné à éclairer la mise en œuvre du Plan numérique, il permettra de soutenir des   « démonstrateurs d’innovation numérique » au sein du système scolaire, en lien avec les ESPE et des équipes de recherche.

Le lancement de cet appel à projet est une preuve, s’il en faut, que nous avons pris la mesure de l’importance du numérique pour l’éducation. Jean-Marc Monteil vous en parlera plus en détail cet après-midi.

Nous avons d’ores et déjà bien des sujets de satisfaction. Mais c’est dans le temps que cette réforme que nous menons portera ses fruits.

Tous ses acteurs, ainsi que mon Cabinet, sont à vos côtés pour permettre la réussite de cette réforme dans laquelle je sais que vous êtes totalement investi, ESPE mais aussi services académiques et universités.

Nous sommes à vos côtés pour vous aider à accomplir cette mission essentielle qui est la vôtre. Cela passe par la mise au jour de ce qui marche, mais aussi de ce qui ne fonctionne pas encore bien, comme nous allons le faire ce matin.

C’est également à cette fin que nous avons mis en place un dispositif de suivi s’appuyant sur le comité piloté par le Recteur Filatre, sur le travail des inspections générales ainsi que sur celui des directions générales, réunies au sein du comité de pilotage coordonné par Claude Fabre et François Louveaux.

Qu’ils soient d’ores et déjà tous remerciés pour la qualité remarquable de leur engagement.

Contenus des formations, gouvernance, profils des candidats et des lauréats, pédagogie : c’est grâce à des réglages permanents sur toutes ces questions et sur d’autres encore, alimentés par des remontées de terrain formulées en toute franchise que nous donnerons toute son ampleur à notre action pour la formation de nos professeurs et pour l’Ecole de la République.

Je vous remercie.

Najat Vallaud-Belkacem,
ministre de l’Éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

4 commentaires sur 57160 étudiants en Écoles supérieures du professorat et de l’éducation – Intervention à la journée d’échange ESPE

  1. Catastrophe !

    ÉDUCATION – Après la suppression incompréhensible des classes européennes au collège, le gouvernement s’attaque aux programmes de ce même collège avec une proposition de réforme dont la lecture est saisissante.

    On y découvre, dans un prétentieux jargon digne des Précieuses ridicules, une ahurissante entreprise de démolition, d’abêtissement et d’auto-dénigrement.

    Ce qui frappe d’abord à la lecture du projet de programme, c’est la langue. Ses rédacteurs ne parlent manifestement pas la même que nous. En français, l’élève devra « travailler intensément l’oral et l’écriture comme entrées majeures pour mobiliser lectures et ressources de la langue ». Traduction: il devra apprendre à lire et écrire…

    En langues étrangères, il devra « recourir à divers moyens langagiers pour interagir et apprendre ». En éducation physique, l’élève devra « s’inscrire dans un projet de transformation motrice ou corporelle » et « construire des codes pour évaluer ». En histoire et géographie, il devra « produire des messages à l’oral et à l’écrit en respectant les conventions des deux modes, en montrant un raisonnement construit »…

    Comment ne pas se frotter les yeux devant ce jargon ridicule. Comment ne pas plaindre les pauvres professeurs qui recevront ces instructions. « Ce qui se conçoit bien, s’énonce clairement… »

    Mais il y a plus.

    Ce programme signe le retour de la vieille théorie démagogique selon laquelle l’élève n’aurait pas besoin d’apprendre, car il serait l’égal du professeur. Il est ainsi écrit que l’élève devra « imaginer une stratégie de sélection des informations reçues en classe ». Autrement dit, il choisira lui-même ce qu’il est important d’apprendre. Comme le programme n’exige plus que 3 lectures d’œuvres par an mais insiste sur la maîtrise des réseaux sociaux, on se demande à partir de quelles bases se développera l’esprit critique des élèves. Wikipédia? La dispute intellectuelle est donc officiellement remplacée par le café du commerce. La culture est remplacée par le « moi je pense que ». La lecture du programme d’Histoire-Géographie est encore plus affligeante.
    http://www.huffingtonpost.fr/philippe-juvin/la-catastrophique-reforme-du-college_b_7734806.html

    Passons sur le but clairement affiché selon lequel l’élève devra « développer sa sensibilité aux questions socialement vives ». Derrière ce style prétentieux (qu’est-ce qu’une « question socialement vive »? y en aurait-il des mortes?), doit-on comprendre que l’Histoire va devenir un outil de justification a posteriori de revendications sociales contemporaines. Les risques de dérives idéologiques sont immenses. Où est la prudence de l’historien, surtout face à un enfant?

  2. GEST martine

    Lettre ouverte à Madame la Ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,
    Madame,
    Lors de votre discours du 30 juin dernier lors de la journée d’échanges sur les ESPE vous avez incité à « une remontée du terrain formulée en toute franchise »pour approfondir la réflexion sur le bilan des ESPE. Nous attirons donc votre attention sur le fait que les conditions d’une rentrée réussie à l’ESPE de Rouen ne sont pas réunies à ce jour. En effet la maquette MEEF mention 1 est actuellement bloquée par la présidence de l’Université de Rouen au prétexte que cette maquette ne contient pas assez de Cours magistraux et trop de travaux dirigés. Le ratio est de 23,5 % et la Présidence souhaiterait qu’il soit de 30%.
    Depuis décembre 2014, les équipes de formateurs des 3 sites de l’ESPE (Évreux, Le Havre et Mont-Saint-Aignan) ont travaillé, pour reprendre vos propos Madame la Ministre, « à adapter leur pédagogie à la transmission des savoirs et des valeurs nécessaires au métier de professeur des écoles ». En lien avec la direction de l’ESPE, elles ont donc élaboré des propositions de modification de la maquette Premier Degré afin de mieux préparer les étudiants au CRPE et de faciliter leur entrée progressive dans un métier polyvalent.
    Nous ne nions pas que les Cours magistraux peuvent avoir leur utilité. D’ailleurs près du quart de la formation de la mention 1 se fait sous cette forme. Faire cours de façon magistrale devant un amphi peuplé de 100 étudiants ou stagiaires ne nous semble pas pertinent notamment pour des remises à niveau disciplinaires personnalisées ni pour préparer aux épreuves orales du concours, ni pour aider les étudiants ou les stagiaires à préparer leurs stages ni pour les analyses de pratiques et non plus pour l’initiation à la recherche. Le dialogue que vous souhaitez ou le débat ne peuvent pas non plus se développer en Cours magistraux.
    Par ailleurs, l’élaboration de l’emploi du temps, la répartition des services, les demandes de MADT et même l’inscription pédagogique des étudiants sont conditionnées à l’acceptation de cette maquette. Nous sommes donc très réservés sur la possibilité même d’une rentrée.
    Nous sommes aussi très inquiets sur les parcours adaptés des mentions 1, 2 et 3. Les propositions qui avaient fait, elles aussi, l’objet d’un travail concerté au sein de l’ESPE et qui respectaient les consignes de la circulaire ministérielle semblent contrarier la Présidence de l’Université qui cherche à en réduire le volume horaire et à en modifier l’esprit. Ces propositions feront, nous l’espérons, l’objet d’un arbitrage en notre faveur de Madame le Recteur en Commission académique et permettront de mieux répondre aux attentes des stagiaires.
    Comme vous le savez, Madame la Ministre dans de nombreuses ESPE il y a des problèmes de gouvernance. Rouen est dans ce cas de figure et nous le mentionnons à chaque visite des IGEN et IGAENR. De façon récurrente, nous sommes obligés de rappeler à Monsieur le Président de l’Université de Rouen que le projet d’accréditation de l’ESPE repose sur un partenariat qui devrait être équilibré avec l’Université du Havre et le Rectorat. Néanmoins toutes nos propositions concernant les maquettes, le décompte des visites faites lors du tutorat mixte, les postes, le budget, le calcul des horaires des MADT… continuent d’être exclusivement validées ou invalidées par le Président de l’Université selon des critères financiers qui sont souvent incompatibles avec une véritable formation professionnelle.
    Nous vous demandons donc, Madame la Ministre, d’intervenir, selon des modalités que vous choisirez, afin que le plus vite possible soient octroyés à l’ESPE de Rouen les moyens « d’épauler, soutenir et écouter » les étudiants et les stagiaires de formation initiale et continue.
    Croyez bien, Madame la Ministre que nous partageons votre attachement à la formation des Professeurs et à l’École de la République.
    Les formateurs de l’ESPE réunis en assemblée générale le 29 juin 2015.
    Les élus enseignants et enseignants-chercheurs du Conseil de l’ESPE.
    À Mont-Saint-Aignan, le 3 juillet 2015.

  3. Luise

    Toujours très satisfaite, Madame la ministre,
    et pourtant, vous ne voulez toujours pas admettre la réalité du terrain !

    La formation des professeurs des écoles stagiaires est INSUFFISANTE.

    Selon un enquête réalisée par le Snuipp auprès de 1244 professeurs des écoles stagiaires, 82% jugent leur formation insuffisante et ne se sentent pas prêts à assumer une classe.
    Pratiquement tous les contenus de formation sont jugés insuffisants à l’exception de la connaissance du système éducatif. Deux stagiaires sur trois disent ne pas savoir gérer la difficulté scolaire ou l’hétérogénéité.

    Publiée alors que le ministère se vote un satisfecit sur la mise en place des Espe, l’enquête du Snuipp souligne l’importance du suivi des nouveaux professeurs titulaires.

    Près d’un stagiaire sur cinq a été envoyé en classe sans avoir jamais encadré ou accompagné une classe. Un sur deux détenait un master non enseignement.
    La proportion est un peu plus forte chez les stagiaires issus du concours exceptionnel : là 28% ont été envoyés en classe à temps complet sans avoir jamais encadré de classe auparavant !
    A noter qu’un stagiaire sur cinq a été affecté en CP ou CM2 EN CONTRADICTION avec les instructions officielles et un sur dix en éducation prioritaire.

    Le jugement porté par les stagiaires sur leur formation est sévère.
    69% ne sont pas satisfaits de la formation à la gestion de classe, 67% à la connaissance de l’élève, 59% aux usages du numérique.
    Ces trois points sont pourtant dans les priorités d’une formation qui se veut professionnalisée.
    56% des stagiaires jugent leur FORMATION EN LANGUE ETRANGERE insuffisante alors que tous doivent l’enseigner.
    L’initiation à la recherche est jugée insuffisante par trois stagiaires sur quatre.
    Il ne fallait pas qu’ils comptent trop sur leur tuteur : la plupart des stagiaires ont reçu moins de 4 visites.

    C’est 82% des stagiaires, selon le Snuipp, qui ne se jugent pas assez bien préparés pour prendre une classe et un tiers qui déclare être souvent en difficulté dans leur classe.
    C’est particulièrement vrai pour la gestion de l’hétérogénéité (69%) et la difficulté scolaire (60%). Deux points pourtant problématiques dans le système éducatif français.

    ” Les ESPE doivent assurer une formation professionnelle universitaire adossée à la recherche”, conclut le Snuipp, ce qui met en doute le satisfecit que s’est voté le ministère le 30 juin.

  4. chantreau

    Monsieur Louis-Marie CHANTREAU VENANSAULT, le 29 juin 2015
    11, Rue Antoine de Saint Exupéry
    85190 VENANSAULT
    Tél : 02.51.48.11.94

    Madame la Ministre,
    Je suis le Papa d’un gentil petit garçon de 11 ans et demi, Natnael, d’origine éthiopienne, souffrant d’un handicap de type épilepsie « absences ».
    Petit garçon qui a beaucoup pleuré lorsque je lui ai appris ce vendredi 26 juin 2015 qu’il ne ferait pas sa rentrée au collège (en U.L.I.S) en septembre prochain, par manque de places.
    Petit garçon qui est d’autant plus démoralisé, sachant qu’une équipe de professionnels lui avait confirmé qu’il avait bien toute sa place au sein du collège (en U.L.I.S) – (attribution avril 2015).

    Madame la Ministre, quel avenir pour notre Fils et quelles réponses lui donner ?

    Et dans l’hypothèse que pour la rentrée 2016 / 2017, la réponse soit la même : « nous sommes désolés, mais il n’y a pas de places … » ?

    Natnael risque-t-il donc de rester en école « primaire » jusqu’à ses seize ans (école obligatoire) ???

    Notre petit garçon ne va-t-il pas plutôt se sentir « exclu » ? à parler de cartes Pokemon et à jouer aux billes, alors qu’il a « soif d’apprendre », Il adore l’histoire, la géographie, la science, etc… et aspire à tant de nouvelles connaissances.

    « Les enfants doivent bénéficier des services d’aide et de soutien dont ils ont besoin et doivent être protégés contre l’exploitation par le travail, l’enlèvement, la maltraitance, etc… ».

    C’est pourquoi, Madame la Ministre, je m’en remets à vous et vous remercie d’avoir pris le temps de lire ce courrier.

    Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma haute considération.

    En outre, confiant dans le jugement d’une femme de gauche, je vous prie de recevoir, Madame la Ministre, l’assurance de mon respectueux dévouement.

    Louis-Marie CHANTREAU

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