Création d’un corps unique de psychologues de l’Éducation nationale : de nouvelles perspectives pour l’accompagnement des élèves

Presse Éducation nationale Publié le 1 juillet 2015

L’accompagnement à la scolarité des élèves est devenu un facteur déterminant pour la réussite de chacun. En appui à la pédagogie, la psychologie scolaire fait partie des ressources que notre système scolaire mobilise dans cette perspective. C’est la raison pour laquelle, dès son arrivée à la tête du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem s’est saisie de la réflexion engagée sur la place de la psychologie à l’école.

Elle a missionné l’inspection générale de l’Éducation nationale afin d’appuyer cette réflexion dans le but de préciser les contours d’une nouvelle professionnalité, celle de psychologue de l’éducation. Cette compétence existe certes dans le système éducatif, mais de façon éclatée. Elle est représentée par les psychologues scolaires et les conseillers d’orientation psychologues. Ce sont des acteurs essentiels du système éducatif car ils permettent une meilleure prise en compte de la diversité des profils et aspirations des jeunes dans leurs trajectoires scolaires, de formation secondaire et supérieure, vers une insertion professionnelle durable. Mais leurs missions sont parfois mal reconnues.

C’est donc au sein d’un groupe de travail réunissant les organisations syndicales représentatives qu’a été finalisé, à la demande de la ministre, un ensemble de documents destinés à préciser les missions et fonctions des futurs psychologues de l’Éducation nationale. Regroupés au sein d’un même corps comportant deux spécialités, les psychologues de l’éducation bénéficieront d’un nouveau statut, profiteront de nouvelles modalités de recrutement et d’une formation approfondie. De la même façon, ils verront leur carrière revalorisée.

Najat Vallaud-Belkacem est attachée à s’appuyer sur leur expertise dans tous les domaines nécessitant une compétence psychologique importante : prévention des difficultés scolaires, du décrochage et des phénomènes de radicalisation, renforcement de la vocation inclusive de l’école, facilitation de la transition école-collège, accompagnement des élèves dans l’élaboration de leurs projets scolaires et professionnels, participation aux politiques d’information et d’accueil de toute personne en recherche de solution pour son orientation …

Inspiré par des décennies de recherches appliquées et de pratiques innovantes,  le système éducatif français capitalise, comme l’ont fait d’autres systèmes éducatifs étrangers, les progrès réalisés en psychologie de l’éducation. C’est la raison pour laquelle Najat Vallaud-Belkacem engage le ministère dans un renforcement de la place et du rôle des psychologues de l’éducation dans l’accompagnement des élèves et des familles et dans l’appui aux équipes éducatives, le tout au bénéfice de la réussite pour tous, scolaire comme professionnelle.

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6 commentaires sur Création d’un corps unique de psychologues de l’Éducation nationale : de nouvelles perspectives pour l’accompagnement des élèves

  1. JV

    Ce nouveau corps est la fusion de deux professions, encore que la notion de corps unique soit bien relative, ne serait-ce que parce qu’on va distinguer 1er et second degré, et donc temps de travail, lieu d’exercice, indemnités, activités.
    Sur le terrain, les activités du COP ne se cantonnent pas, loin s’en faut à l’orientation, confiée de plus en plus aux enseignants (qui n’en demandaient sans doute pas tant!). Les activités des psychologues scolaires incluent de leur côté un accompagnement pédagogique. Les psychologues sont déjà sur le terrain et tentent de répondre aux demandes croissantes d’aide de tous ordres. Cela n’empêche pas que l’on manque cruellement de professionnels pour répondre aux besoins des enfants, des familles, des équipes et des personnes en recherche des solutions dans un monde incertain.
    Dernière remarque, Eury, les CDI existent dans l’éducation nationale, pour des personnes en emploi précaire qui ont cumulé plusieurs années d’activités. Il y a bien sûr des conditions à remplir mais çà existe! Cela dit, le statut des AVS a besoin d’être vraiment reconnu comme un métier à part entière de l’éducation nationale, et non comme un boulot temporaire (du point de vue de l’administration), je suis bien d’accord!
    Landerwin, le parcours est simple. Pour être psychologue et pouvoir user du titre, il faut faire 5 années d’études de psycho. Et pour être psycho dans l’éducation nationale, il faudra ajouter concours et stage.

  2. Luise

    Pourquoi créer un corps unique de psychologues scolaires
    alors que le système éducatif a besoin d’un nombre croissant de psychologues et la lutte contre le décrochage d’un nombre croissant de conseillers ?

    Vous feriez mieux d’en faire moins et de réfléchir un peu plus

  3. Jahier Claude

    Bien sûr EURY, il y a encore beaucoup de choses à régler au sein de cette maison, et je me suis battue pour la reconnaissance de la profession des AVS, mais ça fait juste 70 ans que la profession de psychologue existe à l’éducation nationale et cette reconnaissance est l’aboutissement d’années de luttes syndicales

  4. EURY

    Très bien d’ avoir des idées comme celle ci .Mais il y a d’ autres problèmes a régler au bout de six ans un AED est gentiment remercie même si la personne fait de l excellent travail auprès des élèves. Je travaille dans un collège depuis 2006 avec coupures (contrat aides ) comme auxiliaire de vie scolaire( sur 2 postes cette année V.S/Ulis déficients Visuels )et au mois de novembre au revoir Madame .Ma question pourquoi pas de CDI dans l’Education Nationale? Les enfants en situation de Handicap ont besoin d’aide et les autres aussi malheureusement .
    Avec tous mon respect une personne qui adore son métier.

  5. LANCIEN Dominique

    Hé oui! De ce côté là aussi NOTRE école Publique a sérieusement été “massacrée” de 2007 à 2012!!! Alors qu’évidement,la Psychologie est indispensable pour anticiper plutôt que de tenter de réparer. Encore une fois Merci Najat.

  6. Landwerlin

    C’est une super nouvelle, car c’est exactement le domaine dans lequel j’aimerais travailler. Le problème c’est que les missions actuelles des “COP” au collège ne permette pas d’agir véritablement auprès des élèves mais seulement de faire un point “orientation” avec eux. Ce qui n’est clairement pas leur problèmes prioritaire et je parle en connaissances de causes ( souvenir de mes années collèges)…

    – harcèlement scolaire
    – problèmes d’intégration
    – éducation civique
    – relations parents, élèves, personnel d’éducation.
    … etc

    Sont autant de problèmes qui devrait être confié à une personne de terrain, une sorte de “super” assistant d’éducation.

    J’avais pour projet de faire deux années (L1, L2) de psycho puis de valider une licence (L3) science de l’éducation. Le hic, c’est qu’en master le parcours devient beaucoup plus flou. C’est ce qui est proposé en tout cas à l’université rennes2. J’espère que vous aller simplifier le parcours pour atteindre ce poste et me permettre de faire ce pour quoi je suis fait. Aider les élèves à trouver leur place au sein du système scolaire

    Cordialement, un jeune rennais motivé et humaniste.

    Courage pour la réforme du collège, tout n’est sûrement pas parfait (moyens mis oeuvres, peur légitime de certaines corporations de perdre leur emplois… etc), mais il faut prendre des risques et vous êtes de bonne volonté je crois.

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