Nous aimons notre école maternelle et ceux qui la font vivre. Elle est source d’authentique fierté.

Éducation nationale Publié le 2 juillet 2015

Ce jeudi 2 juillet 2015, Najat Vallaud-Belkacem était l’invitée du 88e congrès de l’association générale des enseignants de l’école maternelle (AGEEM) à Caen.
Retrouvez ici le discours prononcé par la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à cette occasion.


Seul le prononcé fait foi.

Mesdames et Messieurs les inspectrices et inspecteurs,
Madame la présidente,
Mesdames et Messieurs,

Je suis très heureuse d’être parmi vous ce matin. Très heureuse parce que je sais que ce n’est pas d’un mince sujet dont nous parlons. Les Français aiment leur école maternelle. Profondément. Et ils ont raison.

Dans toutes les villes, dans tous les villages de France, à l’heure de la sortie des classes, le bonheur d’apprendre et de vivre ensemble égaie les rues de sa musique enfantine, réchauffe les cœurs et les esprits.

Et j’entends souvent dire, dans les instances internationales, que l’école maternelle française est un vrai modèle pour de nombreux pays.

Une école maternelle, c’est le lieu de toutes les joies et de toutes les promesses.

Ces promesses, que l’ensemble des parents, et notamment ceux qui ont eu les parcours scolaires et professionnels les plus difficiles, placent avec tant d’espérance dans l’Ecole, il appartient à l’ensemble des acteurs éducatifs de les honorer.

Placée aux premiers temps de ce parcours d’émancipation que doit être, pour chaque enfant, la scolarisation, la responsabilité de l’école maternelle est donc immense.

Pour la connaissance. Pour la citoyenneté. Pour le plein développement de chaque enfant. De sa liberté. De sa personnalité. De ses facultés, quelle que soit son origine sociale ou géographique, et quel que soit son sexe.

Alors oui, la France est fière de son école maternelle, d’elle qui aspire sincèrement à garantir à chacun un égal plaisir d’apprendre, de vivre et de grandir avec ses semblables !

Et si notre école maternelle est ce qu’elle est, et si elle est partout admirée, parfois même imitée, c’est avant tout grâce à vous tous qui la faites vivre au quotidien.

Cette école maternelle que nous aimons et voulons faire progresser, est une vraie école.

Elle n’est pas séparée des étapes scolaires ultérieures par une cloison étanche. Elle y prépare, mais à sa manière à elle, adaptée aux premiers temps de l’enfance. C’est ce que montre pleinement son nouveau programme.

Langage oral, accès à la culture de l’écrit, première approche analytique de la langue à travers la construction de la conscience phonologique et la compréhension du principe alphabétique, maniement des premiers outils mathématiques : les années d’école maternelle posent les bases des apprentissages ultérieurs. Elles sont par conséquent décisives. Votre rôle est décisif.

Il l’est d’autant plus qu’au-delà de ces premiers apprentissages, c’est avec l’ensemble du monde et de l’environnement de l’enfant que l’école maternelle tisse des liens déterminants pour l’avenir, que ce soit à travers la découverte du vivant et de la matière, ou à travers des activités artistiques et sportives.

C’est toujours avec beaucoup d’émotion que j’assiste à des représentations données par de petits élèves, tout heureux de découvrir à quel point ils sont capables, eux aussi, de ressentir et de produire de l’émotion. A l’image de ces petits lauréats du concours « l’école en chœur » que j’ai accueillis dans la cour du ministère à l’occasion de la fête de la musique le 21 juin dernier.

Grâce à vous, grâce à votre action, le monde soudain prend vie et sens pour les tous petits, devient un ensemble d’opportunités et de beautés à révéler, à découvrir, à créer, à partager.

Mais il y a plus encore : porteuse de valeurs, matrice de ces principes qui font vivre une société où il fait bon vivre, l’école maternelle est donc le moment de la première expérience collective. L’enfant y apprend le respect de soi, l’attention aux autres et l’entraide ; il apprend aussi à coopérer, à s’engager dans l’effort, à persévérer.

La maternelle est ainsi, comme l’énoncent les nouveaux programmes, une école dans laquelle les enfants apprennent ensemble et vivent ensemble. Elle pose les premiers jalons d’une formation du citoyen qui se poursuivra tout au long de la scolarité.

Alors je vous le dis du fond du cœur : cette école maternelle que nous bâtissons, cette école bienveillante, chaleureuse, attentive au progrès de chaque enfant, cette école doit inspirer l’ensemble du système scolaire.

Oui, nous voulons une École, qui, de la maternelle à l’enseignement supérieur, donne à chaque élève les mêmes chances de s’accomplir, et l’accompagne au mieux pour cela, dans la bienveillance et la compréhension !

Qui pense que cela, l’égalité, la bienveillance, s’opposent à l’excellence ? Qui ne pense pas, précisément, que l’excellence présuppose la chance égale pour tous d’y accéder, indépendamment de son origine sociale, géographique, culturelle, indépendamment de son sexe ?

Oui, nous voulons une École qui ne distingue que le mérite et l’effort, et qui, en même temps, fasse naître et entretienne le plaisir d’apprendre et d’être ensemble !

Voilà ce qui, depuis trois ans, inspire l’ensemble de notre action pour l’Ecole : la nécessité, impérieusement ressentie, d’être à la hauteur de la promesse républicaine, de notre idéal partagé pour une éducation donnant à chacun les moyens de devenir pleinement soi-même !

C’est un tel idéal qui inspire l’ensemble de nos réformes à tous les niveaux de notre système d’enseignement.

Scolarisation des moins de trois ans, réforme des rythmes scolaires, réforme du collège, nouveaux programmes, éducation prioritaire (dont les réseaux passent de 11 à 15 dans l’Académie de Caen, incluant désormais des établissements de zones rurales), retour de la formation initiale des professeurs, bourses dans l’enseignement supérieur : partout, toujours, à tous les niveaux de cette Ecole que nous refondons, de cette Ecole redevenue premier budget de la Nation, de cette Ecole où nous créons 60 000 postes, de notre Ecole, élevée au rang de priorité absolue, nous agissons pour plus d’égalité, pour plus de bienveillance, pour plus de justice !

Nous refondons l’École pour qu’elle puise accomplir toujours mieux sa fonction, qui est de donner à tous les élèves de France toujours plus de moyens pour s’approprier toujours mieux les connaissances et les valeurs qui font l’honneur de notre humanité.

Alors, oui, une nouvelle fois, je le redis : je suis fière d’avoir mené à bien une réforme qui, comme la réforme du collège, accompagne mieux chacun de nos élèves, leur donne toutes les chances de mieux apprendre pour bien réussir !

140 000 élèves sortent chaque année du système scolaire sans qualification, les enfants d’ouvriers sont 75% à réussir le brevet contre 96% chez les enfants de cadres, un élève sur 4 ne maitrise pas les fondamentaux à la fin de la scolarité obligatoire, et nous devions tout laisser en l’état ? Et nous devions conserver le système tel quel ?

Et cette action pour une école plus bienveillante et plus juste, de la maternelle à l’enseignement supérieur, vous l’avez accompagnée, vous l’avez inspirée.

Vous l’avez inspirée, en participant avec tant d’engagement aux travaux de consultation qui ont précédé la loi.

Vous l’avez soutenue, dans la tourmente, quand la réforme des rythmes scolaires était fortement contestée. Et c’est en grande partie, grâce à vos retours de terrain, notamment dans le cadre des séminaires inter-académiques, que nous avons pu améliorer cette réforme qui s’installe pour l’école maternelle et porte peu à peu ses fruits en donnant une matinée de plus aux plus jeunes de nos élèves pour apprendre.

Avec vous, nous progressons pour que l’on tienne mieux compte des besoins spécifiques des jeunes enfants dans l’organisation du temps scolaire que nous mettons en place. Grâce à vous, nous sommes notamment plus attentifs au risque de fatigue des enfants et aux conditions dans lesquelles est organisée la sieste, afin que les besoins de repos des enfants soient pris en compte tout en préservant le temps essentiel d’apprentissage de l’après-midi.

Je vous annonce ce matin que, pour accompagner les inspecteurs et les équipes de circonscription dans leur tâche ainsi que les enseignants dans les classes, un document ressource portant sur l’organisation du temps de l’enfant à l’école maternelle est en cours de finalisation. Il mettra à jour les recommandations de décembre 2013 à la lumière des nouveaux programmes.

Vous l’avez accompagnée, cette refondation, Madame la Présidente, ainsi que l’ensemble de l’association avec vous, en participant au groupe d’experts qui a rédigé ces nouveaux programmes de maternelle. Fruits d’un travail collectif de grande qualité, approuvés à l’unanimité par le conseil supérieur des programmes, ces nouveaux programmes donnent à l’école maternelle toutes les chances d’accomplir sa vocation, qui est d’accompagner les premiers pas des petits élèves sur les chemins de la connaissance.

Et pour cela, je voulais vous dire merci à tous du fond du cœur, à vous qui n’avez jamais perdu de vue l’intérêt supérieur de nos enfants, en ce moment de leur fragilité absolue que sont les premiers âges de la vie !

Tout comme vous, je veux, pour l’école maternelle, une politique ambitieuse, et pas une politique inspirée par une vision comptable.

Car ne l’oublions pas : pendant 10 ans, de 2002 à 2012, le nombre d’enfants scolarisés avant 3 ans a été divisé par 3. L’école maternelle et ses enseignants ont été mis en question. Vous avez été mis en question.

Parce que les inégalités qui apparaissent dès les premiers moments de la vie peuvent s’installer pour très longtemps, parce qu’un enfant de trois ans issu de milieu populaire a trois fois moins de vocabulaire qu’un enfant issu de milieu favorisé, il nous fallait donner la priorité au 1er degré et en particulier à l’école maternelle.

C’est pourquoi, nous avons décidé d’ouvrir des classes pour l’accueil des tout petits, et de créer des places pour eux dans nos écoles. Il y va du progrès de tous et en particulier des plus fragiles.

Depuis 2012, la scolarisation des deux ans s’est remise à progresser dans notre pays. 1 100 classes ont été ouvertes. Plus de 25 000 places supplémentaires ont été créées dans nos écoles maternelles pour accueillir ces très jeunes élèves.

Et nous le faisons en particulier là où les enfants en ont le plus besoin : dans nos quartiers populaires. Car, toutes les études le montrent, ce sont les enfants issus des milieux populaires qui tirent le plus largement profit d’une scolarisation précoce. Avec la scolarisation des moins de 3 ans, l’égalité gagne du terrain.

Passé de 35% à 11%, le taux de scolarisation des moins de trois ans progresse désormais chaque année, notamment dans les quartiers prioritaires.

C’est pourquoi, l’accueil des tout petits sera progressivement assuré dans les écoles maternelles des 1089 réseaux d’éducation prioritaire, avec pour objectif un taux de 30% de scolarisation (contre un peu plus de 20% aujourd’hui).

Nous voulons plus d’École avant tout là où son besoin est le plus grand et le plus urgent ! Nous voulons plus d’École le plus tôt possible dans la genèse de cet adulte en devenir qu’est l’élève ! Nous voulons plus d’École parce que c’est de l’École que viendra le salut de la République !

Or je l’ai dit : l’école maternelle est une étape à part entière, avec ses spécificités en termes d’approche, de contenus et de pédagogie.

C’est pourquoi la loi de refondation de l’école a prévu une nouvelle organisation des cycles de l’école avec la création d’un cycle maternelle, avec un cycle 1 qui correspond à la totalité de l’école maternelle.

Grâce à cette réforme, les classes maternelles cessent de se trouver sur deux cycles, redevient un moment à part entière : celui des premiers apprentissages et d’une attention soutenue aux difficultés qui surgissent. Ces difficultés qu’il faut immédiatement repérer et traiter afin qu’elles ne se développent pas.

Comme vous le savez, ce nouveau cycle maternel, qui entrera en application à la rentrée 2015 en même temps que le nouveau programme, permettra de dépasser une prétendue opposition entre une approche dite développementale, centrée sur le développement et l’épanouissement de l’enfant et une approche dite pédagogique, centrée sur l’enseignement direct de la part de l’enseignant animé par des intentions didactiques précises, favorisant les apprentissages structurés.

Nous pensons en effet que ces deux approches doivent être dosées savamment pour que la connaissance puisse, peu à peu, se développer d’elle-même chez l’enfant, faire entrer celui-ci, progressivement, sur le chemin de l’autonomie pleine et entière.

Pour cela également, les parents doivent être associés au mieux à l’éducation de nos élèves.

Vous aviez choisi un beau thème pour votre congrès de l’année dernière : « enfant, école, famille… des liens à tisser dès l’école maternelle ».

Parler de « tissage » donnait bien l’idée de délicatesse en même temps que de solidité, de complexité des liens en même temps que de cohérence et de régularité.

Or nous avons besoin de tous les acteurs éducatifs soient mobilisés pour que l’Ecole, et en particulier l’école maternelle, puisse accomplir pleinement sa tâche, pour la connaissance, pour l’épanouissement, pour le vivre ensemble.

C’est pourquoi le pacte de la réussite éducative du 15 octobre 2013 fait des parents des partenaires essentiels de l’école.

La circulaire « Renforcer la coopération entre les parents et l’école dans les territoires » le rappelle elle aussi : tous les parents, sans exception, doivent pouvoir s’impliquer dans la vie de l’école.

Cette circulaire précise les moyens à mettre en œuvre pour faciliter les droits d’information et d’expression des parents (notamment à travers les « espace-parents »), pour les accompagner dans leur tâche difficile et pour sensibiliser l’ensemble des personnels à la nécessité de communiquer sur l’école auprès des parents, notamment auprès de ceux qui sont les plus éloignés de l’institution scolaire.

Mais c’est avant tout aux professeurs qu’il faut donner tous les moyens d’exercer au mieux leur métier merveilleux.

Cela passe par des actions résolus en faveur de la formation, et c’est le thème que vous avez retenu pour cette année.

Une fois encore, vous le formulez magnifiquement : « L’école maternelle pour apprendre : quels savoirs, choix et gestes professionnels ».

Enseigner en maternelle est un métier aussi exigeant que nécessaire et beau. Un métier qui s’apprend. Un métier où l’on ne cesse d’apprendre.

Or vous savez les efforts que le gouvernement déploie pour accompagner au mieux les professeurs dans l’acquisition de leur métier au travers d’une formation initiale entièrement repensée, mais également dans l’exercice de leur métier tout au long de leur carrière professionnelle, à travers le renforcement de la formation continue. Cela concerne aussi, bien entendu, les métiers de l’école maternelle, dont nous avons pleinement conscience de la difficulté.

Parce que la formation des maîtresses et des maîtres de l’école maternelle est l’une de mes priorités ; parce que j’ai pleinement conscience des connaissances et des compétences que cela exige pour faire naître, chez chacun des petits élèves, le goût du savoir, de la citoyenneté, et tout simplement de soi-même et en accompagner les premières acquisitions ; je crée dès la rentrée une nouvelle option au Certificat d’aptitude aux fonctions de professeur des écoles-maitres formateurs (CAFIPEMF) : l’option maternelle. Elle permettra de constituer très vite un réseau de formateurs spécialistes de la maternelle.

C’est pour que les savoirs s’adaptent toujours mieux aux petits enfants d’aujourd’hui, c’est pour que les gestes professionnels soient toujours plus ajustés à leurs finalités didactiques et pédagogiques que nous avons désormais intégré des modules pour préparer les futurs enseignants à exercer en maternelle dans les ESPE.

Je vous l’annonce également aujourd’hui : avant la rentrée de septembre, tous les enseignants de maternelle auront à leur disposition, et gratuitement, un livre numérique enrichi, construit par Canopé, à partir du texte intégral du nouveau programme de maternelle. Pour chaque tête de chapitre, ce livret proposera un commentaire d’un ou deux experts, des vidéos d’extraits de classe, des analyses de pratiques ou encore des diaporamas.

Avant la rentrée également, seront mis à votre disposition sur le site Eduscol tous les documents d’accompagnement pédagogique réalisés par la DGESCO.

Enfin, à destination des parents des élèves de maternelle, Canopé a travaillé à la réalisation d’un ouvrage grand public intitulé : « L’école maternelle expliquée aux parents ». Disponible avant la fin de l’année 2015, destiné à un large public, il expliquera les programmes et les objectifs de l’école maternelle.

Vous le voyez : nous aimons notre école maternelle et tous ceux qui la font vivre. Nous agissons pour vous donner les moyens de remplir au mieux votre mission si belle et si nécessaire, et pour la faire comprendre à l’ensemble de la communauté éducative.

L’école maternelle est pour les Français une source d’authentique fierté et de fortes attentes.

Et lorsque l’école maternelle est, hélas, touchée, et lorsqu’on s’attaque à elle, lorsqu’on s’en prend à ceux qui y vivent et travaillent, c’est l’ensemble des Français qui sont touchés, meurtris, éprouvés. Qui n’oublient pas.

Il y a un an, presque jour pour jour, au nom de l’Education Nationale, au nom de l’ensemble des Français, Benoit Hamon vous disait son émotion et sa compassion pour le meurtre affreux de votre merveilleuse collègue, Fabienne Terral-Colmès.

Un an après, je veux avoir une pensée pour cette institutrice exemplaire, pour cette artisane de la transmission des connaissances et des valeurs ainsi que pour sa famille et ses collègues de l’école Édouard Herriot d’Albi.

Je le dis en ces temps où, plus que jamais, la République mise à l’épreuve doit affirmer ses valeurs de paix, de fraternité, de compréhension mutuelle. En ces heures où chacun d’entre nous, et surtout vous, les professeurs, aux avant-postes de la République, doit se sentir soutenu, épaulé, accompagné dans son action quotidienne pour la connaissance et le vivre ensemble.

Pour cela, nous devons tisser, de la maternelle à l’enseignement supérieur, des liens plus solides et plus resserrés entre l’ensemble des acteurs de la communauté éducative.

Pour mieux faire face à tout ce qui porte atteinte à la République, pour mieux faire vivre notre idéal commun de fraternité, pour mieux donner à chaque élève les moyens de faire siennes les valeurs de la République, nous devons aussi renforcer les liens dans l’école ainsi qu’entre l’école et son environnement.

C’est notamment ainsi que ceux qui, parmi vous, travaillent dans des quartiers difficiles, parviennent à faire progresser chaque élève, et à nouer des relations fortes avec leurs parents, pour que les graines de connaissance qui auront été semées dans les petites classes portent des fruits éclatants les années suivantes.

Je veux que votre association puisse prendre toute sa part à cette consolidation des liens entre l’ensemble des acteurs éducatifs dont nous avons tellement besoin aujourd’hui. C’est pourquoi j’ai demandé à la DGESCO de travailler, conjointement avec le bureau de votre association, à la mise en place d’une convention-cadre pluriannuelle fixant des grands objectifs d’action entre vous et nous.

J’ai en effet la conviction qu’en unissant toujours plus étroitement nos forces, nous ferons progresser mieux et plus vite l’égalité et l’épanouissement de chacun de nos élèves.

Et c’est cette unité, et c’est cette reconnaissance que je suis venue célébrer aujourd’hui avec vous.

L’unité de la grande famille de l’Education Nationale. Dans la joie comme dans la tourmente. L’unité de l’ensemble des professeurs, de la maternelle au supérieur, celle de l’ensemble de la communauté éducative, celle de l’ensemble de ceux qui œuvrent pour une Ecole plus juste, c’est-à-dire pour une société plus juste.

Je suis venu vous dire, à vous maîtresses et maîtres de maternelle qui exercez un métier beau, nécessaire, exigeant, toute ma fierté de travailler à vos côtés, dans une Ecole qui poursuit un tel idéal d’égalité. Dans notre Ecole, celle de la République, qui a inscrit l’égalité au cœur même de son projet, au-delà des alternances politiques et des gouvernements qui passent. C’est là un choix démocratique irrévocable, dont chacune et chacun d’entre vous est garant.

Je voulais aujourd’hui vous en remercier et vous redire toute ma confiance.

Najat Vallaud-Belkacem,
ministre de l’Éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

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2 commentaires sur Nous aimons notre école maternelle et ceux qui la font vivre. Elle est source d’authentique fierté.

  1. Philou

    Plus d’étudiants attirés par l’enseignement? mais bien sûr et que de dire de tous les postes non pourvus dans les différentes matières enseignées au collège. Tout ce que vous avez réussi à faire avec votre réforme, c’est retourner les enseignants contre vous, je comprends la haine qui peut s’exprimer dans certains propos postés dans les commentaires, elle ne peut s’expliquer que par le mépris que vous avez témoigné jusqu’à présent au monde enseignant. Quand les avez-vous entendus? écoutés? Certainement pas lors de la pseudo-négociation de votre réforme en mars. Ne vous étonnez donc pas des résultats de votre enquête sur les nouveaux programmes. 8 profs de collège sur 10 contre la réforme. Sur les 25000 qui ont participé à votre enquête, 80% sont mécontents, cela laisse peut de professeurs contents, professeurs, parents, principaux, inspecteurs qui se mobilisent pour nous éviter d’aller droit dans le mur. Où sont les 515 professeurs d’allemand censés être recrutés, on arrive tout juste à 350. Pourquoi, parce que vous dégoûtez de ce métier formidable toutes celles et tous ceux qui auraient aimé se mettre au service de la réussite de nos élèves, pas comme vous … je passerai outre sur la propagande que vous souhaitez faire passer lors des formations que vous avez programmées pour l’an prochain. Ne vous attendez pas à ce que nous adhérions à vos projets, nous ferons tout pour les contourner, les détourner. Non à la suppression de fait de l’allemand! Non à la suppression des bilangues et sections européennes! Non au collège 2016!

  2. LANCIEN Dominique

    Cet excellent discours aurait tout de même mérité d’être diffusé sur au moins une chaîne TV ! Car plutôt que de nous “gaver” de pessimisme excessif et injustifié ! Le travail de la TV Publique,n’est il pas d’informer TOUS les Français sur “AUSSI” les actions Positives qui sont menées à bien dans cette FRANCE tant maltraitée de 2002 à 2012 !!! Je ne cesserais d’être furieux contre le CSA qui scandaleusement reste inactif face à cette TV Publique manipulée!!!

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