Portrait de Léo, bénéficiaire du dispositif “Meilleurs Bacheliers”, par Le Parisien

Éducation nationale Publié le 6 juillet 2015

Retrouvez ici le portrait de Léo réalisé par par le journal Le Parisien. Léo est un élève issu du lycée Cesson-Sévigné de Rennes (Ille-et-Vilaine) qui a bénéficié du dispositif “Meilleurs bacheliers”. Dispositif que la ministre, Najat Vallaud-Belkacem, a décidé de généraliser cette année pour récompenser le mérite dans tous les lycées de France et lutter contre l’autocensure.

Sa classe prépa, il en rêvait. Mais malgré quasiment 15 de moyenne toute l’année dernière en terminale ES dans son lycée public Cesson-Sévigné de Rennes (Ille-et-Vilaine), APB a tranché : « liste d’attente ». « J’étais un peu déçu, mais résigné, se souvient Léo. C’est tellement dur de rentrer en prépa maths et éco ! Je me suis fait très vite à l’idée que j’irais en fac de sciences économiques à Rennes, mon deuxième voeu. Mais je me souviens avoir pensé : Autant avoir un bon bac quand même. »

Lui qui avait fait du handball midi et soir toute l’année scolaire s’est concentré sur l’examen, et l’a plutôt bien réussi. Verdict : 15,8 de moyenne. « A 0,2 point de la mention très bien, à cause d’un 8 en philo ! » Il s’est bien rendu compte que la meilleure élève de sa classe n’avait pas fait aussi bien que lui mais n’a absolument pas réalisé qu’il était dans le peloton de tête de son lycée…

Il a obtenu le premier vœu qu’il avait formulé

Jusqu’au jour où sa maman,à Quimper, a reçu dans l’été un courrier l’informant que son brillant bachelier de fils pouvait prétendre à un nouveau dispositif et intégrer une filière sélective. « Elle m’a appelé pour me lire le courrier, je me souviens du terme élève méritant. Je n’en revenais pas, je croyais presque à une blague et surtout, je me disais que je n’étais absolument pas préparé pour rentrer en prépa ! »

Après un peu de flottement et quelques échanges téléphoniques — expérimentation du dispositif oblige — Léo a accepté l’offre qui lui était faite. Sans même savoir au départ que la prépa qui l’accueillerait était celle… qu’il n’avait pas obtenue. « J’ai vécu ce rebondissement incroyable comme un super coup de pouce du destin, et ça m’a vraiment motivé pour me cramponner », sourit celui qui entre en deuxième année, alors qu’une dizaine d’élèves de sa classe prépa l’ont abandonnée en cours de route.

« On peut penser que cela favorise des élèves pas trop travailleurs qui ont juste eu de la chance à l’examen, mais franchement, le simple fait que ça existe doit motiver pour travailler jusqu’au bout de son année de terminale, estime-t-il. Trop d’élèves pensent qu’il suffit de mettre le paquet les deux premiers trimestres pour décrocher une bonne filière, et se fichent du bac. Au moins, là, on voit que ça sert à quelque chose ! »


Portrait signé Florence Deguen pour Le Parisien du 6 juillet 2015.

Tags : , ,