Second degré : une progression notable du nombre des recrutements

Presse Éducation nationale Publié le 7 juillet 2015

Après la bonne nouvelle des recrutements dans le premier degré, où l’ensemble des postes ont été pourvus, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem, se félicite de la progression du niveau de recrutement dans le second degré.

Ainsi, cette année 11626 recrutements ont été effectués contre 10268 en 2014, et 9478 en 2013.

CP-Progression-Recrutements-Enseignants-Secondaire
Progression des recrutements dans le second degré

Malgré ces bons chiffres qui indiquent que la dynamique de recrutement est clairement engagée, la ministre ne sous-estime pas les efforts qu’il reste à faire pour parvenir à pourvoir l’ensemble des postes ouverts dans le second degré.

Il reste encore des postes vacants (1383 postes vacants sur les 13000 postes aux concours) qui se concentrent sur quelques disciplines. Mais là aussi le nombre de recrutements augmente : 1097 capes de mathématiques (contre 838 en 2014), 1113 capes de lettres modernes (contre 887 en 2014), 254 capes d’allemand (contre 193 en 2014) et 965 en capes d’anglais (contre 917 en 2014).

CP-Progression-Recrutements-Enseignants-Secondaire-Disciplines
Progression des recrutements dans le second degré par discipline

Enfin, ce haut niveau de recrutement permet de couvrir l’ensemble des départs en retraite : 944 départs attendus en mathématiques, 775 en lettres modernes, 240 en allemand et 650 en anglais.

CP-Comparaison-Recrutements-Départs-RetraiteComparaison des recrutements et des départs en retraite

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21 commentaires sur Second degré : une progression notable du nombre des recrutements

  1. Geld Money

    Revalorisez significativement les salaires des enseignants et il n’y aura plus de crise du recrutement ! Ce n’est pas plus compliqué que ça ! Des milliards sont dépensés sans compter dans d’autres domaines alors que les salaires des enseignants sont bloqués depuis plusieurs années et sont, proportionnellement, très inférieurs à ce qu’ils étaient il y a trente ans !

  2. PF

    Va falloir aller consulter à un moment donné..un tel déni de la réalité est impressionnant. Vous jouez dans l’autosatisfaction mais sur le terrain, c’est une autre musique…
    La rentrée sera chaude à tous points de vue ! Retirez cette réforme avant un carnage annoncé car si tout reste en l’état, elle sera mal voire pas appliquée du tout…

  3. Jean-Louis

    Un quart des postes non pourvus, cela fait tout de même beaucoup ! C’est très inquiétant pour ce métier qui est pourtant passionnant mais hélas très peu reconnu par notre société et nos dirigeants politiques. Je pense que le ministère se grandirait de le reconnaître au lieu d’ouvrir des postes qui de toute façon ne seront pas pourvus si rien ne change. “Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance” disait Abraham Lincoln. Ces paroles sont encore d’actualité et prennent tout leur sens aujourd’hui. Si l’on veut une éducation de qualité, il faut revaloriser ce métier financièrement et socialement.

  4. Un quart des postes non pourvus !

    Les concours de professeurs 2015 n’ont pas permis de pourvoir 23 % des postes ouverts dans le secondaire, selon les calculs des syndicats de la FSU, pour lesquels il est urgent de revaloriser les salaires et de recruter plus en amont dans les études. Tous concours confondus (Agrégation, Capes, Capeps – sport -, CPE…), ce sont 4 912 postes qui ne sont pas pourvus à cette session, indiquent mardi dans un communiqué commun le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, le SNU.EP-FSU (enseignement professionnel) et le Snep-FSU (éducation physique). Ce chiffre est susceptible d’augmenter après élimination des doublons, un même candidat pouvant réussir plusieurs concours, précisent-ils.
    Ils revendiquent notamment « la revalorisation des salaires et des conditions de travail, la mise en place de véritables pré-recrutements, des aides et des formations pour les étudiants, chômeurs ou actifs qui s’orientent tardivement vers nos métiers ». Comme tous les fonctionnaires, les enseignants sont soumis depuis plusieurs années au gel du point d’indice. Leurs salaires sont considérés comme bas pour des métiers qui recrutent au niveau bac +5 depuis une réforme de 2010, au lieu de bac +3 précédemment.
    Plusieurs matières restent déficitaires cette année, selon les résultats publiés discipline par discipline sur le site Publinet.
    Un concours supplémentaire

    Au Capes externe de mathématiques, il y a eu 1 097 reçus pour 1 440 postes. Le ministère souligne toutefois que, dans cette matière, « le pourcentage de postes pourvus par rapport au nombre de postes ouverts augmente », alors même que les postes ouverts au concours sont plus nombreux. Au Capes de lettres classiques, il n’y a que 89 reçus pour 230 postes ; en anglais, 966 lauréats pour 1 225 postes, et en allemand, 264 admis pour 340 postes.
    Les concours visent à la fois à remplacer les enseignants qui partent à la retraite et à pourvoir les 54 000 créations de postes promises dans l’Éducation nationale pendant le quinquennat. Dans le premier degré, 10 822 postes ont été pourvus cette année pour 11 122 postes ouverts au concours des professeurs des écoles, selon un communiqué de la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, publié la semaine dernière.
    « Le différentiel de postes restés vacants, qui concerne l’académie de Créteil, devrait cette année être compensé sans difficulté grâce à l’organisation d’un concours supplémentaire de 500 postes dans cette académie », avance-t-elle.

  5. ENSEIGNEMENT 4.912 postes n’ont pas été pourvus au concours des professeurs 2015. Ils manquent des profs en maths, lettres classiques, anglais, allemand…

    Les concours 2015 n’ont pas permis de pourvoir 23 % des postes ouverts dans le secondaire, selon les calculs des syndicats de la FSU, pour lesquels il est urgent de revaloriser les salaires et de recruter plus en amont dans les études.
    Tous concours confondus (Agrégation, Capes, Capeps –sport–, CPE…), ce sont 4.912 postes qui ne sont pas pourvus à cette session, indiquent mardi dans un communiqué commun le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire, le SNU.EP-FSU (enseignement professionnel) et le Snep-FSU (éducation physique). Ce chiffre est susceptible d’augmenter après élimination des doublons, un même candidat pouvant réussir plusieurs concours, précisent-ils.
    Des salaires trop bas
    Ils revendiquent notamment « la revalorisation des salaires et des conditions de travail, la mise en place de véritables pré-recrutements, des aides et des formations pour les étudiants, chômeurs ou actifs qui s’orientent tardivement vers nos métiers ».
    Comme tous les fonctionnaires, les enseignants sont soumis depuis plusieurs années au gel du point d’indice. Leurs salaires sont considérés bas pour des métiers qui recrutent au niveau bac + 5 depuis une réforme de 2010, au lieu de bac + 3 précédemment.
    Concours enseignants du secondaire : Pourquoi certaines disciplines ne recrutent-elles pas suffisamment ?
    Plusieurs disciplines déficitaires
    Plusieurs matières restent déficitaires cette année, selon les résultats publiés discipline par discipline sur le site Publinet. Au Capes externe de mathématiques, il y a eu 1.097 reçus pour 1.440 postes. Le ministère souligne toutefois que dans cette matière, « le pourcentage de postes pourvus par rapport au nombre de postes ouverts augmente », alors même que les postes ouverts au concours sont plus nombreux.
    Au Capes de lettres classiques, il n’y a que 89 reçus pour 230 postes ; en anglais, 966 lauréats pour 1.225 postes et en allemand, 264 admis pour 340 postes.
    Les concours visent à la fois à remplacer les enseignants qui partent à la retraite et à pourvoir les 54.000 créations de postes promises dans l’Education nationale pendant le quinquennat.
    Même problème dans le premier degré
    Dans le premier degré, 10.822 postes ont été pourvus cette année pour 11.122 postes ouverts au concours des professeurs des écoles, selon un communiqué de la ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, publié la semaine dernière.
    « Le différentiel de postes restés vacants, qui concerne l’académie de Créteil, devrait cette année être compensé sans difficulté grâce à l’organisation d’un concours supplémentaire de 500 postes dans cette académie », avance-t-elle.

  6. Jean-Louis

    Hélas, Madame la Ministre, la crise de recrutement est bien là, et notamment en Lettres moderne, discipline pourtant fondamentale pour tous les élèves. tout le monde sait bien que sans maîtrise du langage, l’échec scolaire est assuré. Les chiffres sont là :
    En lettres, les résultats publiés le 6 juillet montrent la persistance de la crise du recrutement. En lettre modernes, le ministère offrait 1310 postes seulement 1113 sont pourvus. C’est plus de professeurs qu’en 2014 où seulement 886 candidats avaient été admis pour 1070 postes. Mais l’écart est toujours là avec le nombre de postes offerts. Le débat sur la réforme du collège y est peut-être pour quelque chose : le nombre de postes offerts au capes de lettres classiques a beau augmenter et passer de 200 à 230, celui des admis tombe à 89 , soit 10 de moins qu’en 2014. Les raisons de cette désaffection sont connues. Le niveau d’exigence s’est accru avec la masterisation alors que la rémunération réelle a baissé du fait du gel du point fonction publique et de l’évolution des taxes “retraites”. Les perspectives de carrière sont très faibles, avec des rémunérations scandaleuses alors que le travail devient de plus en plus difficile. Les promotions sont établies au “compte gouttes” surtout si l’on réussit à intégrer un poste dans l’enseignement supérieur. Ce qui devrait être vécu comme une promotion devient un déclassement car on gagne moins bien sa vie en travaillant à l’université. C’est ainsi dans l’enseignement… On marche sur la tête. Le sentiment de ne pas être respecté sur le plan professionnel domine largement. Les enseignants eux mêmes ne recommandent pas leur profession. Un tiers d’entre eux souhaite quitter le métier selon un sondage de l’UNSA. Il faut absolument revaloriser le métier d’enseignant du premier échelon au dernier ! C’est très urgent.

  7. "marée mutante"

    Parvenir à stabiliser les équipes dans les établissements les plus sensibles était un objectif affiché par le ministère lorsqu’il a lancé sa réforme de l’éducation prioritaire à la rentrée 2014. Les résultats de la phase de mouvement 2015 viennent de tomber, le ministère n’a pas encore communiqué sur le sujet, et pour cause, le nombre exceptionnellement élevé de départs sonne comme un désaveu pour les politiques mises en œuvre.

    Un “effet tourniquet” qui perdure en s’amplifiant

    D’après Lionel Millot, secrétaire national au Snes, le gouvernement va “certainement attendre la rentrée de septembre pour communiquer à ce sujet” malgré les sollicitations du syndicat majoritaire dans le secondaire.

    A l’échelon local, le nombre de mutations est un indice particulièrement pertinent lorsque l’on veut prendre la température d’un établissement. Ponctuellement, il signale une éventuelle mauvaise ambiance au sein d’une équipe de professeurs et / ou des relations conflictuelles entre les enseignants et l’équipe de direction parfois trop autoritaire. Un “bon établissement” est donc d’abord un collège où les équipes restent stables.

    A l’échelle national, en ciblant l’analyse des mutations sur la seule éducation prioritaire, on peut apprécier l’efficience et le cas échéant le degré de confiance accordé par les personnels aux politiques mises en œuvre et en particulier celles concernant la « refondation de l’éducation prioritaire ».

    http://blogs.mediapart.fr/edition/educateurs-prioritaires/article/080715/education-prioritaire-maree-mutante-confirmee

  8. Crise du recrutement des enseignants

    Après les concours de professeurs 2015, 23 % des postes ouverts dans le secondaire n’ont pas été pourvus, selon les calculs des syndicats de la FSU, pour lesquels il est urgent de revaloriser les salaires et de recruter plus en amont dans les études. Tous concours confondus, ce sont près de 5 000 postes qui n’ont pas trouvé preneur.
    D’une manière générale, près de 50 000 postes de fonctionnaire sont restés non pourvus fin 2014, un volume stable par rapport à 2012 ou 2013, a indiqué ce dimanche la rapporteur du budget à l’Assemblée, Valérie Rabault. Selon Le Journal du dimanche, à la fin de l’année dernière, il manquait déjà 13 300 enseignants, 5 000 militaires et 4 300 policiers par rapport aux effectifs inscrits dans la loi de finances et votés par le Parlement.
    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/philippe-bilger/bilger-c-est-un-honneur-d-etre-dans-la-fonction-publique-07-07-2015-1943096_2543.php

  9. Crise du recrutement des enseignants

    Les résultats d’admissibilités aux concours externes sont actuellement publiés.
    Les inquiétudes que le SNES-FSU avaient formulées en novembre se confirment :
    – baisse de 5,1 % des admissibles au CAPES externe de mathématiques alors qu’il y a +15,8% de postes
    – déjà 50,4% (116/230) postes non pourvus en lettres classiques
    – baisse de 1,7% d’admissibles en allemand pour 13,3% de postes en plus.
    – en lettres modernes, seulement 1,1 admissible par poste
    – en anglais seulement 1,2 admissibles par poste
    – baisse de 20,6% des admissibles en éducation musicale pour +21,2% de postes

    Sur le terrain, élèves cherchent professeurs

    La crise de recrutement se traduit sur le terrain par une pénurie d’enseignants : le nombre d’annonces pour recruter des enseignants explose sur pole emploi….et ne trouvent pas preneur, preuve que même avec un chômage record, le métier n’attire pas ! Conséquence : des élèves sans profs !

    Des mesures destructrices

    Le gouvernement a diminué de 14% la rémunération des stagiaires depuis la rentrée 2014. Un certifié stagiaire commence ainsi à 1,1 SMIC : comment dans ces conditions attirer des jeunes qualifiés à bac+5 ?
    Par ailleurs, le gouvernement a supprimé les aides spécifiques aux candidats aux concours.
    Enfin, la réforme du collège, en l’état, détourne les étudiants des métiers de l’enseignement, notamment de Lettres classiques ou d’allemand, déjà en crise !

    De l’ambition pour l’école : revalorisation et prérecrutements

    Alors qu’il faudra recruter 300 000 enseignants pour 2022, le ministère doit enfin avoir l’ambition qu’il claironne. Pour lutter contre la crise de recrutements, les solutions sont connues et très efficaces :

    revalorisation des salaires
    revalorisation des conditions de travail
    de véritables prérecrutements
    Rétablir les aides spécifiques aux candidats aux concours
    Décharger, former et préparer aux concours les non-titulaires et AED

  10. Crise du recrutement des enseignants

    Et s’il n’y avait plus de profs de maths à l’horizon 2020? L’interrogation revient de façon persistante depuis un an dans de nombreux articles. On insiste souvent sur l’aspect inédit du phénomène; des articles affirment “Depuis que les statistiques sont disponibles et jusqu’en 2010, tous les postes offerts étaient pourvus”, et on donne des explications variées, qui font souvent intervenir une supposée désaffection pour les sciences.
    Avons-nous donc affaire à une catastrophe inédite et imprévisible? Est-elle spécifique aux sciences? Peut-on faire quelque chose pour contrer ce manque de candidats? Une petite recherche montre qu’au contraire le phénomène n’a rien d’inédit (il s’est déjà produit deux fois), et qu’il était parfaitement prévisible. Il est la conséquence logique d’une grave faute de conduite dans la politique éducative, et n’a rien à voir avec les sciences. On sait bien, pour l’avoir déjà fait deux fois, ce qu’il faut faire pour résoudre le problème; l’unique question est de savoir si la nation acceptera de payer les sommes nécessaires pour régler ce que l’on pourrait comparer à un “accident industriel”.
    http://www.cfem.asso.fr/debats/attractivite-mathematiques/pierre-arnoux-la-crise-tres-previsible-du-recrutement-des-enseignants

  11. DEZOTHEZ

    Bonjour,

    Que compte faire le gouvernement de la liste complémentaire du 3eme concours ?
    Aucune information ne filtre… Serons nous admis ?
    A l’heure d’un manque de professeur de mathematique, nous sommes 16 à avoir un niveau jugé suffisant par le jury mais pas assez de place au 3eme concours. Le statut etant le meme que l’externe, serons nous admis pour compenser le manque d’admis sur l’externe ?
    Merci

  12. Ricercar

    Bien sûr, on peut nier les problèmes et faire l’autruche… Une entreprise qui, en pleine période de chômage, n’arriverait même pas à susciter deux candidatures pour un poste de cadre aurait quelques questions à se poser. À l’Éducation Nationale, on trouve ça très bien et on s’en félicite.

  13. Luise

    Dates des concours de l’enseignement 2016 : SAVE THE DATE !

    C’est quoi ce langage?
    C’est le ministère français de l’Education Nationale qui s’exprime ainsi?? Quelle honte !

    Il vous manque des professeurs et vous vous lancez dans la com !
    Il faut commencer par les fondamentaux: français, mathématiques
    Montrez l’exemple en parlant français !

    Les inscriptions aux concours de recrutement de la session 2016 auront lieu du jeudi 10 septembre 2015, à partir de 12 heures, au jeudi 15 octobre 2015, 17 heures, heure de Paris. Les épreuves écrites d’admissibilité auront lieu entre janvier et avril 2016.

    Il faudra trouver autre chose pour attirer les futurs profs,
    et en premier lieu, il faudrait arrêter le mépris, l’absence de dialogue, de concertation avec lequel vous traitez les enseignants.

  14. Crise du recrutement des enseignants

    Pour être plus concret, en lettres modernes, on compte 1 455 admissibles pour 1310 postes proposés. Si l’on regarde du côté des lettres classiques, c’est encore plus dramatique, avec 114 admissibles pour 230 postes. En anglais, ce n’est guère mieux : il y a 1481 admissibles pour 1225 postes à pourvoir. Quant aux mathématiques, près de 800 postes pourraient ne pas trouver preneur, selon les calculs du Café pédagogique.

    « Au Capes externe de maths 2015, seulement 1802 candidats ont été déclarés admissibles pour 1 440 postes proposés. Si l’on reproduit en 2015 le taux de reçus parmi les admissibles de 2014, moins de 800 candidats (793) devraient être admis et 697 postes devraient rester vacants. »

    Des matières fondamentales fortement dépourvues

    Ces chiffres sont aussi à mettre en parallèle avec les révélations de l’évaluation CEDRE : le niveau des élèves français continue de baisser en mathématiques (voir notre article). Avec un métier de moins en moins attractif, on risque de compromette la réussite de générations d’élèves puisqu’on fait le choix de mettre devant eux ceux qui n’ont vraiment pas réussi à se caser ailleurs.

    Un paradoxe se dessine aux yeux des jurys des concours : on a élevé le niveau de recrutement au master et, dans la réalité, faute de candidatures suffisantes, on est obligé de recruter des futurs enseignants qui ont un niveau plus faible que ceux qu’on retenait avant la réforme.

    L’enseignement, un métier devenu répulsif ?

    Cette situation n’est pas nouvelle mais elle continue de s’aggraver. Augmenter le nombre de postes mis aux concours ne change rien à la donne et il n’y a pas de nouveaux candidats qui apparaissent en face des postes proposés. Si l’on regarde les disciplines les plus sinistrées : ce sont les fameux enseignements fondamentaux, français, maths et anglais. Etant donné que ce n’est pas la première année que se creuse le déficit de recrutement, sur le terrain, la situation est plus que tendue.

    Dans ces matières pourtant essentielles, il y a de plus en plus de difficultés à trouver des remplaçants. Des titulaires, il n’y en a jamais de disponibles une fois l’année scolaire entamée. Mais le vivier des personnels précaires s’épuise aussi de plus en plus (voir notre article).

    Il devient évident qu’il faut réagir. Il est incompréhensible que dans une telle situation économique, notre pays peine autant à recruter les enseignants qui formeront les générations de demain. Le ministère se doit de mettre sur la table les moyens de recruter les personnels dont il a besoin.

    Une réaction s’impose

    Et il faut arrêter de se payer de mots à travers des campagnes publicitaires qui n’entraînent que rire et moqueries chez les étudiants (voir notre article). Ces derniers ont tôt fait de s’orienter vers des carrières plus rémunératrice, avec des métiers moins stressants au quotidien. Surtout que, pour recruter à niveau master, c’est-à-dire bac + 5, il faudrait payer en conséquence. Aujourd’hui, au bout de dix ans de carrière un enseignant ne gagne pas encore 2000 €, plutôt 1900, et encore, primes comprises.

    En attendant, le ministère de l’Education nationale bloque tout effort sur les salaires. Malgré le retour de la croissance, le gel du point d’indice, actif depuis 2010, sera encore prolongé sur 2015 et 2016. Décidément, devenir prof ne fait plus rêver grand monde. La sécurité de l’emploi n’arrive même plus à contrebalancer le manque à gagner mensuel par rapport à un emploi occupé dans le privé à niveau master.

  15. Crise du recrutement des enseignants

    Plus de la moitié des 600 enseignants du secondaire interrogés dans le cadre de ce sondage Ifop pour l’association indépendante SOS Éducation déclare être ou avoir été en situation de burn-out.

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    Incivilités, insécurité, hiérarchie sourde aux besoins… Les conditions de travail des enseignants du secondaire et l’image qu’ils ont de leur métier sont tellement dégradées qu’ils seraient 68% à envisager de changer de profession. C’est ce que révèle un sondage Ifop réalisé pour SOS Éducation, une association indépendante de citoyens, de familles et d’enseignants qui milite au quotidien «pour une école plus efficace».
    Cette étude, qui a sondé plus de 600 enseignants du secondaire, fait aussi apparaître que plus de la moitié (54 %) déclare être ou avoir été en situation d’épuisement professionnel (burn-out). L’effondrement de l’autorité et la violence sont au cœur de la dégradation du métier, selon eux. 40% disent se faire insulter quand presque 10 % font état d’agression. 15% estiment ne pas se sentir en sécurité dans leur établissement. En Ile-de-France, les chiffres montent à 2 %. Quant aux rapports avec les parents d’élèves, la situation n’est pas meilleure: plus d’un tiers des enseignants estime ne pas être respecté par les familles.
    Crise historique

    Dans l’enseignement public, plus de 40% des professeurs estiment ne pas être soutenus par leur hiérarchie. De quoi démotiver les troupes en exercice mais aussi décourager les vocations. Alors que les deux tiers des Français se disent prêts à encourager leur enfant s’il souhaite devenir enseignant, chez les professeurs, une majorité déclare le contraire, souligne SOS Éducation. «C’est surtout le cas des professeurs agrégés, plus sensibles à l’effondrement des exigences académiques, et des enseignants du public, dont les conditions de travail sont généralement plus dégradées que dans le privé», dit l’association. Connue pour ses positions traditionalistes, elle appelle au retour du goût de l’effort et du respect des professeurs, fustigeant «ce gâchis» sévissant depuis 40 ans avec «les théoriciens de l’éducation» qui «ont voulu transformer l’école en un lieu de vie, et les enseignants en animateurs». Sondage à l’appui, elle estime aujourd’hui que le «bilan est sans appel» et s’indigne que dans une «crise historique», le ministère de l’Éducation ne soit préoccupé que par «les activités parascolaires et la réformette de la réformette des rythmes».
    SOS Éducation, qui a créé il y a quelques années l’Observatoire de la souffrance des professeurs, espère que ce sondage «va créer un électrochoc pour que l’Éducation nationale se donne enfin les moyens de restaurer l’autorité et la dignité du métier d’enseignant».

  16. Crise du recrutement des enseignants

    les chiffres pour le second degré attestent d’«une crise qui perdure», selon les mots de Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes, principal syndicat du secondaire. Globalement, plus de 12 % des postes n’ont pas été pourvus au Capes 2014, contre 16 % en 2013 et 14 % en 2012.

    Dans certaines disciplines, la situation est préoccupante. La moitié des places sont restées vacantes en lettres classiques, 17 % en lettres modernes et 36 % en allemand. Mais l’inquiétude porte surtout sur les mathématiques, où la tendance s’accentue d’année en année. Avec des causes bien identifiées: une désaffection générale pour la filière scientifique et la possibilité pour un étudiant en mathématiques de se diriger vers des métiers autrement plus rémunérateurs que celui d’enseignant, où l’on débute à 1500 euros net… À la session 2014, 33 % des postes ouverts au Capes de maths n’ont pas trouvé preneur, contre 31 % l’année précédente. Seuls 2529 candidats se sont présentés, pour 1592 postes… Les jurys ont coutume de dire que, pour assurer un recrutement de qualité, le taux de sélectivité doit être de un sur quatre.

  17. Crise du recrutement des enseignants

    343 postes non pourvus. Selon le site Publinet, il y a eu 1.097 reçus pour 1.440 postes proposés au Capes externe de mathématiques cette année. Ce chiffre de reçus au Capes peut en outre comprendre des doublons, c’est-à-dire des candidats qui ont réussi, la même année, l’agrégation de mathématiques.

    Cette année encore, les mathématiques sont donc déficitaires. Une crise du recrutement ancienne qui s’explique par un marché du travail qui sollicite et rémunère davantage les scientifiques, notamment les matheux. L’attractivité du métier a souffert aussi de salaires considérés bas pour des diplômés à Bac+5, sans perspective d’amélioration avec le gel du point d’indice des fonctionnaires.

  18. Crise du recrutement des enseignants

    Crise des vocations

    Le gouvernement n’arrive pas à recruter dans l’Education nationale : plus personne ne veut devenir prof.

    Mais le malaise est plus général et ne date pas de cette année. Découragés, démotivés, dépassés parfois par l’agressivité de leurs élèves (et de certains parents) et désormais méprisés par leur hiérarchie comme on l’a vu lors de la réforme du collège, les profs du public jettent l’éponge. Le chiffre de ceux quittent chaque année l’Education nationale est un secret mieux gardé que les sujets du bac !

    Alors il faudra plus qu’une école idéalisée dans un spot TV pour faire oublier ce que la plupart des parents constatent chaque jour en ouvrant le cartable de leurs enfants : l’Education nationale, ça ne marche plus.

  19. Crise du recrutement des enseignants

    Les derniers résultats de l’admission au capes sont publiés. Ils confirment à la fois l’insuffisance des admissions dans les disciplines fondamentales et surtout l’insuffisance des candidats.

    Les raisons de cette désaffection sont connues. Le niveau d’exigence s’est accru avec la masterisation alors que la rémunération réelle a baissé du fait du gel du point fonction publique. Les perspectives de carrière sont très faibles. Les conditions d’exercice se sont dégradées avec un encadrement de plus en plus pesant. Enfin, l’atmosphère générale dans le métier enseignant n’est pas bonne. La récente enquête Unsa montre un mécontentement très majoritaire chez les enseignants. Le sentiment de ne pas être respecté sur le plan professionnel domine largement. Les enseignants eux mêmes ne recommandent pas leur profession. Un tiers d’entre eux souhaite quitter le métier.

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