OCDE : Les réformes éducatives en France “vont dans la bonne direction” déclare l’organisation

Éducation nationale Publié le 10 juillet 2015

Les réformes du système éducatif entreprises en France “vont dans la bonne direction“, selon une note publiée par l’Organisation de coopération et développement économiques (OCDE), où la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem a effectué une visite vendredi.

Les réformes actuelles vont dans la bonne direction et doivent être approfondies“, estime l’organisation. “Des réformes mises en place par d’autres pays de l’OCDE se fixant elles aussi comme priorité la réduction des inégalités sociales n’ont en aucun cas conduit à un nivellement par le bas des performances“, souligne-t-elle, alors que les détracteurs de plusieurs de ces réformes ont critiqué un nivellement par le bas.

Bien au contraire, la proportion d’élèves en échec scolaire a en général reculé en moins de dix ans dans ces pays, alors même que celle des bons élèves a augmenté“, fait valoir l’OCDE.

La loi pour la refondation de l’école de juillet 2013 “et la mise en œuvre récente de nombreuses réformes qui en découlent (priorité au primaire, nouvelle formation des enseignants, rénovation de l’éducation prioritaire, application des nouveaux rythmes scolaires, redéfinition en cours des programmes, plan numérique pour l’école, évolution des pratiques d’évaluation et limitation du redoublement, entre autres), sont les bienvenues et vont dans la bonne direction“, ajoute l’OCDE.

Retrouvez ici quelques images de la réunion de travail de la ministre, Najat Vallaud-Belkacem avec José Ángel Gurría, secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ainsi que des images de leurs interventions.

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Avec AFP.
Photos © Philippe Devernay / MENESR.

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14 commentaires sur OCDE : Les réformes éducatives en France “vont dans la bonne direction” déclare l’organisation

  1. une réforme atterante

    Précédant la réforme du collège, de nouveaux programmes ont été mis en place au lycée, en septembre 2010 en seconde, en septembre 2011 en première, et en septembre 2012 en terminale. Cette réforme a concerné toutes les filières, générales comme technologiques, la différenciation s’opérant en première. L’enseignement supérieur a ainsi accueilli à la rentrée 2013 des bacheliers formés avec ces nouveaux programmes.
    Pour établir un diagnostic de l’effet de cette réforme, la Société française de physique (SFP), l’Union des professeurs de classes préparatoires scientifiques (UPS) et l’Union des professeurs de physique et de chimie (UdPPC) se sont mobilisées en menant trois enquêtes successives, accompagnant la progression de la réforme.
    Les dernières consultations, à l’automne 2014, ont ciblé les enseignants de première année de l’enseignement supérieur – universités, instituts universitaires de technologie (IUT), classes préparatoires – à la fin de l’année scolaire 2013-2014. Les 268 enseignants ayant répondu à l’enquête SFP-UPS se répartissent pour 50 % en première année de licence de l’université, 35 % en classes préparatoires, 15 % en première année d’IUT.
    Le constat est alarmant. Depuis 2013, le bac S (scientifique ! ?) ne prépare pas convenablement aux études supérieures.

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/07/13/la-science-au-lycee-une-reforme-atterrante_4681757_1650684.html#hLXg6DMstJyHjV5P.99

  2. Accroissement des inégalités

    L’enquête auprès des parenst et des élèves montre d’abord moins de satisfaction envers l’école pour les cohortes ayant connu le Renouveau. Les élèves affichent une perception moins positive du climat scolaire que la cohorte précédente. En maths par exemple les problèmes de discipline sont perçus comme plus importants après le Renouveau. En histoire et en sciences également. L’engagement civique des élèves semble par contre meilleur après le Renouveau.

    Sur le plan des résultats, “les élèves du Renouveau ont obtenu un résultat global à l’épreuve de mathématique légèrement inférieur à celui obtenu par les élèves non exposés au Renouveau”, annoncent les auteurs. ” L’écart entre les cohortes exposées au Renouveau et la cohorte contrôle s’est accentué pour les élèves jugés à risque par leurs parents et pour ceux fréquentant des écoles de milieux défavorisés”. Autrement dit l’objectif de lutte contre les inégalités n’est pas atteint lui non plus. En français, le niveau reste élevé mais moins bon pour les élèves du Renouveau. ” Le critère « orthographe » est celui pour lequel les taux de réussite ont été les plus bas, et ce, particulièrement pour les élèves de la troisième cohorte; cette différence est d’autant plus vraie pour les garçons de cette cohorte”, écrit le rapport.
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/02/05022015Article635587161256499771.aspx

  3. aberration

    https://savoir.actualitte.com/article/analyses/958/l-ocde-accorde-un-bon-point-aux-reformes-educatives-francaises

    “la réforme du collège défend l’interdisciplinarité et c’est une aberration !’ L’enseignement risque de devenir plus superficiel et ceux qui en profiteront seront les élèves les plus à l’aise, ceux qui disposent d’un ‘capital culturel’ plus élevé. L’interdisciplinarité imposée sous forme de projets accentuerait plutôt les inégalités. Surtout si elle se fait au détriment des savoirs fondamentaux. »

  4. Luise

    Ecouter un peu moins les projets des cartons ministériels, un peu plus les savoirs des praticiens.
    Ca ce serait une vraie réforme de la gouvernance.

    Mais visiblement et malheureusement, ce n’est pas votre objectif !

  5. LANCIEN Dominique

    @Françoise Niel Auin. Merci pour votre commentaire.Je finissais par me sentir bien seul pour soutenir les excellentes avancées que notre Talentueuse ministre de l’éducation Nationale Najat Vallaud-Belkacem met en oeuvre.Pour la première fois,une Femme à la Tête de ce ministère.ça a de la Gueule !!!

  6. Frédéric AURIA

    Bravo, l’OCDE, qui se préoccupe du bien-être général, c’est bien connu. A quand les félicitations du MEDEF pour avoir flingué le service public, permettant à une minorité de s’engraisser sur le dos de la majorité, l’éducation étant ainsi enfin devenue un grand marché ? Parce que c’est quand même bien cela le véritable objectif de votre réforme du collège non ? Après celle du lycée qui lui ressemble terriblement ? Vous vous rappellez le sens du S dans PS ? Honte à vous ! Autant de mauvaise foi et d’arrogance sont indignes d’une ministre qui se veut de gauche !

  7. Catastrophe

    Approche par compétences, nouveau référentiel croisant les disciplines, appui aux fondamentaux : les piliers du Renouveau pédagogique québécois ont-ils amélioré les résultats scolaires ? Une étude dirigée par Simon Larose et Stéphane Duchène de l’Université de Montréal rend un verdict sévère pour la réforme. Globalement le niveau des élèves est un peu moins bon, celui du climat scolaire également enfin les parents un peu moins satisfaits. L’étude impacte la politique scolaire de Québec. Par ricochet elle touche aussi les réformes qui s’en inspirent. Par exemple la notre…

  8. Une réforme dangereuse

    http://www.lapresse.ca/actualites/education/201502/04/01-4841236-la-reforme-pedagogique-na-pas-rempli-ses-promesses.php

    La réforme pédagogique mise en place dans les écoles québécoises il y a une quinzaine d’années est un échec et nuit particulièrement aux garçons, aux élèves d’écoles anglophones et aux élèves qui ne sont pourtant pas à risque, conclut une étude commandée par le ministère de l’Éducation.

    Le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, admet que certains aspects de cette étude sont «préoccupants».

    L’étude en question, menée auprès de 3724 jeunes et de 3913 parents, a été réalisée entre 2007 et 2013 par un groupe de chercheurs universitaires.

    Aux épreuves de mathématiques, les élèves de la réforme ont obtenu un résultat «légèrement inférieur» à celui des élèves qui n’ont pas été exposés à la réforme.

    C’est en orthographe que les enfants de la réforme en arrachent le plus et cela semble aller de mal en pis. Ainsi, la troisième cohorte étudiée n’affiche un taux de réussite à l’examen de 5e secondaire que de 56,2 %.

  9. nausée ministérielle

    Comment ne pas voir le problème de la légitimité de cette réforme imposée alors que 2/3 des citoyens et 3/4 des professeurs la rejettent ? La réussite d’une réforme est intrinsèquement liée à l’acceptation de cette dernière par une grande partie des acteurs et de la société. Le principe républicain est là sérieusement mis à mal. Passer en force alors que la crise du recrutement est alarmante va poser de graves problèmes dans les ressources en professeurs pour faire fonctionner l’Ecole.

  10. nausée ministérielle

    Cependant, de nombreux experts s’interrogent sur la direction donnée aux réformes en France. C’est ce que relevait en juin dernier, Stéphane Guinoiseau, agrégé de lettres modernes, qui enseigne depuis 25 ans en collège dans un article publié sur le site En aparté.

    « Aucune étude scientifique n’a démontré l’efficacité des EPI. On peut même être inquiet quand on lit le rapport des experts sur la rénovation de l’enseignement au Québec. La ‘refondation’ de l’enseignement initiée au Québec en 2005 comporte beaucoup de points communs avec celle menée en France : insistance sur les compétences, pratiques interdisciplinaires, pédagogies actives et différenciées…

    Un bilan vient d’être fait au bout de quelques années. Il est inquiétant. Le niveau global des élèves a baissé, leur investissement aussi. Les inégalités ont progressé. C’est ce choix qui est pourtant fait aujourd’hui en France. Une expérimentation avec des millions d’élèves comme cobayes.

    L’interdisciplinarité existe déjà et peut sans doute être très utile quand elle est fondée sur une démarche rigoureuse et des savoirs précis. Mais elle ne doit pas se faire au détriment des apprentissages fondamentaux sous peine de pénaliser les plus faibles.

  11. destruction de l'école

    En français, par exemple, il s’agira de ” mobiliser en réception et en production de textes les connaissances linguistiques permettant d’analyser les propriétés d’un élément linguistique et son degré d’acceptabilité.”
    Pour écrire des conneries pareilles, faut vraiment ne pas avoir honte !

  12. destruction de l'école

    « Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population » (p.30). Or, sans les moyens matériels et financiers, tout dysfonctionne. On ne le constate que trop bien actuellement dans le secteur de l’éducation notamment.
    http://www.oecd.org/fr/dev/1919068.pdf

  13. PF

    Risible…Abaissons le niveau comme cela les résultats au collège et au bac seront bien meilleurs et on pourra plastronner pour la prochaine enquête PISA !!! L’OCDE l’a bien compris, notre ministre aussi….Pauvres élèves qu’on va leurrer pendant des années…

  14. Françoise NIEL AUBIN.

    Bonjour à tous.

    Je suis vraiment ravie que le travail de notre ministre soit ainsi reconnu, parce que c’est mérité,très amplement mérité, je dirai même.

    En effet au sujet des rythmes scolaires par exemple on ne peut que constater que les parents qui s’en plaignent sont ceux qui habitent les villes où les municipalités n’ont pas saisi qu’il était important de faire appel au réseau associatif, et pour cause, ces gens là ont des œillères qui les incitent à mépriser la notion même de bénévolat ! Ce qui en dit bien long.
    Quand il arrivent que certains parents s’en plaignent il arrive aussi fréquemment qu’il s’agisse de parents qui ont des enfants qui ont d’excellents résultats et qui souhaiteraient que leur enfant soit “boosté” un peu comme une bête à concours,ce que je trouve pitoyable.

    Par contre on m’a fait sa voir ici en Normandie qu’il y avait certaines municipalités, qui demandaient une participation financière, il me semble que c’est illégal, non ?

    Au contraire, quand les municipalités adhèrent comme par hasard tout fonctionne relativement bien.

    Pour moi, le principe des rythmes scolaires est le moyen le plus sûr de faire que les plus de “possibles” soit disponible dans l’esprit d’un enfant,

    Cette notion de “possibles” étant bien sûr encore plus salvateur et fondamental, quand pour une raison ou une autre, l’enfant se trouve en échec scolaire.

    Mais c’est là une subtilité que les parents de “bons élèves” ne peuvent pas comprendre !

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