Le ministère de l’Éducation souhaite renforcer le dispositif d’accompagnement des adolescents issus de milieux modestes, en proposant à ceux qui le souhaitent du tutorat, des visites culturelles et un suivi individualisé jusqu’au bac.
La ministre de l’Éducation, qui présente ce lundi ces nouvelles dispositions lors d’un déplacement dans un collège de Beuvrages (Nord), veut cibler en priorité les élèves des établissements en zone prioritaire + (appelés REP+), à partir de la rentrée 2016.
Ces “parcours d’excellence” viendront compléter les “Cordées de la réussite”, créées en 2008 pour promouvoir l’égalité des chances des lycéens dans l’accès aux études supérieures, et qui visaient principalement les élèves boursiers.
Najat Vallaud-Belkacem souhaite également que ces dispositifs se développent au sein des lycées professionnels.
“Tous les élèves volontaires pourront être concernés“, indique la rue de Grenelle, qui vise 20% des élèves de troisième des 352 collèges REP+, soit près de 8.000 jeunes. Ils seront suivis jusqu’au baccalauréat.
“Les familles culturellement et socialement favorisées sont à l’aise avec les filières de l’après-bac quand beaucoup d’autres, dans les milieux ouvriers mais aussi les classes moyennes, sont dans la confusion”, fait valoir la ministre dans un entretien au Monde. “Avec ces +parcours d’excellence+, nous considérons que l’accès à l’élite ne doit plus être la chasse gardée des milieux privilégiés.”
Le “parcours d’excellence” proposera aux volontaires des travaux en groupe d’une dizaine avec un tuteur, des visites culturelles et des temps de renforcement de la culture générale, des visites de lieux de formation et des rencontres avec des étudiants, des visites d’entreprise et des rencontres avec des personnalités.
Ce dispositif s’appuie sur des partenaires: universités, grandes écoles, étudiants, entreprises, associations, etc.
La préparation du dispositif est confiée à Pierre Mathiot, nommé délégué ministériel aux “parcours d’excellence”. L’ancien directeur de l’IEP de Lille est à l’origine du Programme d’études intégrées (PEI) mis en place par les IEP de régions depuis 2007, pour accompagner vers des études poussées des élèves issus de milieux modestes. Ce dispositif a bénéficié à 13.000 jeunes.
Les “Cordées de la réussite”, dont 80.000 jeunes ont bénéficié, “ont contribué à faire bouger les lignes” mais “ce mouvement est très insuffisant et sans réelle coordination (…) sur la durée du cursus du collège au lycée“, déclare Pierre Mathiot. “De même, les lycées professionnels en ont peu bénéficié.”
Les “parcours d’excellence” seront lancés à la rentrée 2016, avec une première évaluation du déploiement fin décembre, et une extension possible vers les collèges REP à partir de septembre 2017.
Source AFP.
Photo © Philippe Devernay / MENESR – La ministre en visite au collège Paul Eluard à Beuvrages, dans le Nord, ce lundi 18 janvier 2016.
Tags : mixité sociale, parcours d'excellence
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5 commentaires sur Des parcours d’excellence pour renforcer l’accompagnement scolaire des élèves issus de milieux modestes
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Angélisme déconnecté! Théories déconnectées! Venez donc faire quelques semaines devant les classes d’un collège public moyen!
Créez donc des écoles de parents, pour leur apprendre à éduquer leurs enfants. C’est ce que veut faire Cameron en Angleterre, l’idée n’est pas si farfelue. L’idée est de rendre les élèves dociles (étymologiquement : “prêts à être enseignés”, je précise car vous êtes fâchée avec le latin). Il faut que les parents apprennent aux enfants le respect des adultes et de l’école, développent leur curiosité, et surtout leur consacrent du temps.
En tout cas, ce n’est certainement pas en enlevant des heures de maths et de français, en massacrant le latin, en supprimant les classes européennes et bilangues que vous aiderez les élèves issus de milieux défavorisés. Retirez votre réforme du collège, elle va à l’encontre de vos beaux discours !
Cette mesure:les parcours d’excellence,constitue une chance donnée à tous les excellents de la France et cela quelque soit le milieu de leur provenance.En soi elle devra permettre d’optimiser les résultats dans les domaines prioritaires de développement comme la recherche universitaire et scientifique.Il faut savoir qu’il existe y compris parmi les couches sociales modestes,de véritables génies qui pourront impulser plus de créativités et de progrès dans l’essor du pays.Mais comment arriver à les détecter quand les moyens peuvent constituer une véritable barrière pour eux d’accéder aux sphères supérieures d’études? Cela n’est possible qu’en créant les conditions et les mécanismes institutionnels conformes à l’égalité des chances.Un principe républicain sans doute qui doit être promu davantage.Donner la chance à chaque français,c’est de lui donner un choix,celui de réussir,de croire en la France,de la rendre excellente par le savoir faire,l’engagement,le devoir,le sentiment d’appartenance à une Nation qui le protège et lui donne les chances de contribuer au progrès de la France.
Dr Adamou Mairiga
Pour commencer, il serait judicieux de laisser en place les rares dispositifs qui marchent bien : les classes européennes et bi-langues et les options grec et latin. Ces filières sont ouvertes à tout élève motivé sans distinction sociale.
Mais où seront donc ces pompeux parcours d’excellence quand en maternelle, les enfants n’apprennent plus qu’à compter jusqu’à 30, qu’on les amuse en primaire (avec moins de fondamentaux et plus de centre aéré… ), et qu’au collège, suppression des bilangues et européennes, plus de flan, plus de vent, des EPI formateurs du type “Gargantua et Madame Bovary mangeaient-ils équilibré”…. C’est sûr, les petits Français seront pleinement formés pour le monde de demain, c’est PAR-FAIT, restons surtout bien droits dans nos bottes!…