Nous nous sommes attaqués aux inégalités scolaires et sociales, continuons, continuons …

Ce 31 janvier 2017, Najat Vallaud-Belkacem répondait à l’Assemblée nationale à une question au Gouvernement du député Patrick Vignal sur la lutte contre les inégalités à l’Éducation nationale.

Merci pour votre question, monsieur le député. La lutte contre les inégalités scolaires et sociales n’est pas seulement un volet de l’action éducative, c’est l’une des raisons d’être de l’école, n’en déplaise à certains. La raison en est simple : l’école, c’est l’émancipation. Qui dit émancipation, dit ne pas rester scotché aux déterminismes économiques et sociaux que l’on hérite de sa famille. C’est pourquoi ce sujet me tient tant à cœur. D’ailleurs, les enquêtes PISA révèlent qu’il s’agit là de la véritable faiblesse de notre système, à laquelle il fallait s’attaquer.
Nous avons agi en revenant sur les mesures votées sous le précédent quinquennat. Les 60 000 postes alors supprimés dans l’éducation nationale l’ont été non pas dans les quartiers les plus aisés, les plus riches, mais là où les élèves étaient le plus en difficulté et où les effectifs des classes explosaient.

La suppression de la formation initiale des enseignants a eu pour conséquence immédiate de priver les enseignants des moyens qui leur auraient permis de gérer l’hétérogénéité des classes et de mener chaque élève vers la réussite.
Nous avons fait tout le contraire : nous avons créé des postes, ouvert une formation, et surtout, décidé de bien répartir nos moyens. Les 9 milliards de hausse du budget de l’éducation nationale auront essentiellement servi, durant ce quinquennat, à renforcer l’éducation prioritaire, là où il fallait mettre le paquet.

Je me réjouis aujourd’hui de constater qu’au sein de plusieurs collèges de France classés en éducation prioritaire, le taux de réussite au brevet a augmenté, en un an, de vingt points grâce aux réformes que nous avons menées. Voilà ce qu’est une juste répartition des moyens de l’éducation nationale.
Je vous invite à aller vérifier par vous-mêmes à Avignon, Orléans, Louvrois et dans bien d’autres villes.

Nous avons également rétabli la préscolarisation des enfants de moins de trois ans, ce qui est une vraie réponse aux inégalités. Aujourd’hui, nous avons augmenté de près de 30 000 places la capacité d’accueil de ces enfants. Il faudra, bien sûr, continuer dans cette voie.

Éducation nationale Publié le 31 janvier 2017

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