École obligatoire de 3 à 18 ans : Najat Vallaud-Belkacem salue l’adoption d’un projet de loi pour une expérimentation en Outre-Mer

Éducation nationale Publié le 16 février 2017

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, se réjouit de l’adoption par le Parlement le 14 février 2017 du projet de loi sur “l’égalité réelle Outre-mer” qui permet, en Guadeloupe, en Guyane, en Martinique, à Mayotte et à La Réunion de rendre l’instruction obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, entre 3 et 18 ans, dès lors que ceux-ci ne disposent ni d’un emploi ni d’un diplôme de l’enseignement secondaire. Cette expérimentation sera possible à compter de la rentrée scolaire 2018 pour une durée n’excédant pas 3 ans.

La ministre avait en effet mis en débat cette proposition au niveau national, en lien avec la progression nécessaire du niveau de qualification de la jeunesse et de la réduction des déterminismes sociaux, notamment dans les territoires ultra-marins, particulièrement touchés par le décrochage scolaire.

La tranche d’âge des 16-18 ans représente environ 45% des abandons scolaires et à cet âge les jeunes sortent la plupart du temps sans diplôme ni qualification ce qui compromet leur insertion sociale et professionnelle.

C’est dans le cadre de l’article 14 de la loi pour la Refondation de l’École précisant que « Tout élève qui, à l’issue de la scolarité obligatoire, n’a pas atteint un niveau de formation sanctionné par un diplôme national ou un titre professionnel enregistré et classé au niveau V du répertoire national des certifications professionnelles, doit pouvoir poursuivre des études afin d’acquérir ce diplôme ou ce titre. » qu’a été mis en œuvre le plan « Tous mobilisés pour vaincre le décrochage » afin de sécuriser les parcours des jeunes : droit au retour en formation initiale sous statut scolaire, droit au maintien dans l’établissement après échec à l’examen, droit à la nouvelle chance avec les micro-lycées et structures de retour à l’école ou en formation, droit de bénéficier d’un « capital formation » inscrit sur son CPA (compte personnel d’activité) pour se former gratuitement afin d’acquérir une qualification.

Depuis quelques années, plusieurs États européens ont étendu l’obligation de formation des élèves jusqu’à 18 ans, en accompagnant cette mesure de divers dispositifs (Pays-Bas, Angleterre, Irlande, Belgique).

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3 commentaires sur École obligatoire de 3 à 18 ans : Najat Vallaud-Belkacem salue l’adoption d’un projet de loi pour une expérimentation en Outre-Mer

  1. dupire

    Madame,
    Pour résumer, vous proposez les mêmes chances pour tous, ça semble raisonnable; lorsque l’on voit l’intérêt des élèves , pour le latin et les cultures antiques, de collége en REP plus ã la Réunion, on est en droit de se demander pourquoi ã la rentrée 2017 , il n’est actuellement prėvu aucune nomination de professeur de lettres classiques.
    Merci de me répondre,
    Cordialement
    Mme Dupire

  2. Emma

    En plus c’est un affreux mensonge! L’école n’est pas obligatoire à partir de 3 ans en Angleterre, mais bien à partir de 5 ans. Ils offrent des heures (15 par semaines) de crèches gratuites à partir de 2 ans, surtout pour les parents qui travaillent étant donné que le tarif des crèches est exhorbitant! A 3 ans un enfant à besoin de ses parents!
    Qui plus est, les pays avec le plus fort taux de réussite scolaire sont ceux qui font commencer l’école le plus tard à leurs enfants (7-8 ans).

  3. Joël

    Une belle bêtise de plus pour rester poli… Comme si cela allait améliorer quoi que ce soit au niveau du décrochage scolaire, c’est ridicule et révélateur d’une ignorance totale des besoins et du développement de l’enfant. C’est irresponsable d’imposer l’école à cet âge-là alors que l’enfant a besoins de ses parents pour grandir et se construire sainement.
    Quand est-ce qu’un ministre de l’éducation va-t-il enfin proposer des lois intelligentes et bonnes pour l’enfant et ses besoins ? Quand les idéologies délétères de toutes sortes imposées aujourd’hui feront-elles place à la vérité et la liberté de l’instruction sans l’imposition de la dictature de la pensée ?
    N’est-ce qu’utopie ? J’en ai bien peur hélas.

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