Avec Benoît Hamon pour une politique de gauche moderne, honnête et courageuse – Discours de Nice


Retrouvez ici discours de Najat Vallaud-Belkacem au meeting de Benoît Hamon à Nice ce mercredi 15 mars 2017 :

Chers Amis,
Cher Benoît,

C’est un grand plaisir d’être ici à Nice, parmi vous.

C’est un plaisir d’être parmi ceux qui ne se résignent pas !

Ceux qui n’acceptent pas de vivre avec pour seul horizon le moins disant social, la montée des tensions identitaires ou la crise écologique !

Ceux qui n’acceptent pas que les vrais débats de fond et les vrais enjeux soient confisqués par les polémiques et les affaires !

Ceux qui pensent qu’il est encore possible, quand on est de gauche, de voter pour un candidat de gauche à l’élection présidentielle.

Je suis venu vous dire que, comme la majorité des électeurs de gauche, je veux un vrai débat de fond pour cette élection, et un vrai choix au second tour.

Pas un choix par défaut. Pas un nouveau 21 avril. Je ne m’y résigne pas.

Je suis venue parce qu’ensemble, nous devons tout faire pour battre Marine Le Pen dès le premier tour et faire élire Benoît Hamon au second !

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Comme vous, j’entends la petite musique des commentateurs résignés prédire, sans réagir, le succès du Front National.

Comme vous, j’entends certains candidats expliquer qu’ils sont des remparts, sans jamais nous dire pourquoi, ni comment. Et c’est là un véritable problème.

À force de commenter, on oublie d’agir contre le Front National. À force d’être dans la seule tactique face à Mme Le Pen, on passe sous silence l’essentiel : l’essentiel, ce sont ses mensonges, sa dangerosité et les conséquences désastreuses de son programme pour les Français les plus modestes et les plus fragiles.

Alors, ce soir, parlons du Front National. Ne restons pas sans voix. Parce que quand on interroge les électeurs du FN, l’argument qui revient le plus souvent c’est : « on n’a pas encore essayé ». Comme si l’inexpérience était devenue un argument électoral. Alors regardons, examinons, et constatons. Que voyons-nous ?

Mme Le Pen propose d’organiser un référendum pour la sortie de l’union européenne ?

Mais ce serait une rupture historique avec le rôle de la France en faveur de la paix sur le continent. Ce serait une déstabilisation majeure de l’Europe à l’heure où elle doit faire face à des défis sans précédent. Ce serait une voie sans issue qui conduirait la France à l’isolement et au déclin.

Quand on aime son pays, on ne limite pas son horizon. On le fait rayonner en Europe et dans le monde. On veut qu’il continue à exporter ses produits, son agriculture et ses services. On veut qu’il parle fort et qu’il soit entendu, pas qu’il se cache derrière ses frontières, ni qu’il se couche devant la Russie !

Mme Le Pen propose la sortie de l’euro et le rétablissement d’une monnaie nationale ?

Pour tout le monde, la dévaluation du franc entraînerait une perte de pouvoir d’achat sans précédent. Pour le financement de l’économie et de nos entreprises, cela impliquerait la fin du soutien de la BCE. Pour la France, ce serait prendre le risque incroyable du défaut de paiement d’une dette extérieure réévaluée.

Voilà comment Mme Le Pen compte aider son pays ! En freinant ses exportations. En faisant tourner la planche à billets de la Banque de France pour financer son déficit. En augmentant le chômage de nos agriculteurs et de nos ouvriers. En appauvrissant les Français ! Et ceux qui souffriront le plus de sa politique économique, ceux qui en seront les premières victimes et qui en paieront le prix, ce ne sont pas les élites, pas les puissants, mais les plus modestes, toujours eux !

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Mme Le Pen prétend défendre la République ? Elle en parle, certes, à longueur de meeting, comme si la République n’était qu’un slogan de campagne, un mot creux. Mais la réalité, c’est qu’elle en utilise les mots pour en attaquer les valeurs les plus fondamentales.

Que restera-t-il de la tradition d’accueil de la France quand elle aura renvoyé les migrants et demandeurs d’asile dans leur pays en guerre. Et jeté en pâture à l’opinion ces femmes, ces hommes et ces enfants poussés sur les chemins de l’exil, sans un regard pour les drames qui les touchent ?

Que restera-t-il de la laïcité quand elle aura fini d’en faire un simple paravent pour la xénophobie la plus décomplexée. Que restera-t-il de la cohésion nationale et de la devise républicaine quand la « préférence nationale » dictera sa loi à nos services publics ?

La vérité, c’est que pendant les travaux de ravalement de façade, au FN, le petit commerce de la haine reste toujours ouvert ! Et il prend même des formes de plus en plus absurdes, comme cette proposition lunaire, empêcher les élèves étrangers d’accéder à une école gratuite, laïque et obligatoire, au mépris le plus fondamental des engagements internationaux de la France et des droits de l’enfant. Mais aussi au mépris du simple bon sens : comment lutter contre la tentation obscurantiste si vous ne donnez jamais à ces enfants la chance d’être éduqués ?

Mais tout cela, c’est le cadet des soucis d’un FN que la seule idée que l’Ecole puisse aussi former des citoyens révulse. Il fallait voir ses parlementaires batailler contre l’enseignement moral et civique que nous avons introduit dans les programmes scolaires pour apprendre aux élèves les valeurs de la République.

Il fallait les voir s’opposer à ma proposition de renforcer le contrôle de l’ouverture des écoles hors contrat, où l’on prêche parfois plus qu’on n’enseigne, des choses contraires aux valeurs de la République.

Au fond, cette famille politique n’aime ni l’école publique, ni les valeurs de la République qu’on y enseigne.

Mme Le Pen voudrait nous faire croire qu’elle se soucie des droits des femmes ? Mais celle qui se découvre féministe en 2017 est pourtant la même que celle qui proposait de lutter contre les « avortements de confort » ou de créer un revenu parental pour mieux maintenir les femmes à la maison en 2012.

Cette féministe auto-proclamée a, systématiquement, avec ses amis réactionnaires, voté contre toutes les réglementations défendant les femmes au Parlement européen. C’est ça être féministe ?

Enfin, Mme Le Pen proclame son attachement aux services publics, à la lutte contre les inégalités, et à la protection des plus faibles.

Mais partout, partout, où le Front National est au pouvoir, dans les communes, il aggrave la situation des plus pauvres. C’est, à Beaucaire, à Hayange, à Fréjus, à Hénin-Beaumont, à Villers-Cotterêts … la fin des cantines gratuites pour les enfants de chômeurs, la suppression des subventions du Secours populaire, le secours populaire … La suppression des subventions au Téléthon, le Téléthon … La fin du financement de l’action sociale, de l’aide aux devoirs, pour le soutien scolaire !

Et le programme pour la suite est très clair : il n’est qu’à voir la baisse drastique des dotations aux collectivités locales pour comprendre que loin, très loin des beaux discours, c’est l’affaiblissement programme des services publics de proximité et de tous leurs relais de solidarité.

En même temps vous me direz mais le soutien scolaire est-ce qu’il y en a encore besoin puisque Mme Le Pen veut revenir à l’École de Jules Ferry, peut-être que cela suffira ?

Oui. Elle oublie simplement de rappeler qu’à l’époque de Jules Ferry et quelque honorable qu’ait été Jules Ferry, les enfants des milieux populaires n’y avaient quasiment aucune place.

Et oui c’est cela qui changé dans notre pays et dont il faut se réjouir. Pour nous, la démocratisation scolaire est un progrès, pour la justice sociale et pour la réussite du pays. Pour elle, c’est une contrainte.

Alors la voilà qui propose de sélectionner les élèves dès la classe de 5e et de mettre fin au collège unique ?

Mais vous savez vous quelles en seront les conséquences. Des destins scolaires et sociaux définitivement figés à l’âge de l’adolescence.

C’est cela le progrès ? La voilà sa belle affaire ! Plutôt que de lutter contre les inégalités sociales et territoriales qui frappent l’école, plutôt que de répondre aux besoins des enfants en difficultés, bref, de ceux au nom desquels elle prétend parler, la voilà chantre d’une école du tri précoce qui les laissera sur le carreau et qui ne profitera qu’aux mieux dotés, qu’aux plus aisés, qu’aux mieux armés.

Alors moi je le dis très simplement. On ne peut pas se faire l’avocate des sans voix, des sans droits, des sans grades et mener la politique des privilégiés, des héritiers, et des sans-soucis !

D’ailleurs, quand on veut lutter contre les privilèges, on commence par répondre aux convocations de la justice de son pays, rendue au nom du peuple français, comme chaque citoyen en a le devoir. Après la délinquance en col blanc, notre pays découvre la délinquance en col bleu marine !
Et bien cela nous ne l’acceptons pas, mes chers amis.

En même temps, soyons honnêtes, je comprends. Je comprends que quand on ne voit la France que depuis un manoir de Montretou, on ne connaisse finalement pas grand-chose à la réalité sociale de ce pays, ni à son histoire d’ailleurs.

Je parle de son histoire, car ce n’est pas la moindre des supercheries.

Quand on estime, comme le chef de file du FN en Auvergne-Rhône-Alpes, que la mémoire de la déportation transmise par le mémorial des enfants juifs d’Ysieu est « trop politisée »,

Quand on tient des propos négationnistes que je me refuse à répéter ici comme vient de le faire aujourd’hui ce cadre du FN de Nice, élu sur la liste de Marion Maréchal Le Pen en Paca, c’est qu’on méprise l’histoire de notre pays et qu’on insulte ses victimes.

Alors voilà : stigmatisation des plus fragiles, surenchère xénophobe, remise en cause des droits les plus fondamentaux, mise au pas des fonctionnaires, sortie de l’euro : voilà, chers amis, pourquoi je pense que lorsque l’extrême-droite autoritaire et nationaliste est aux portes du pouvoir, la principale responsabilité de la gauche dans cette campagne est de lutter contre le Front National, d’expliquer les conséquences de sa politique, de combattre sa démagogie, de démasquer ses mensonges et ses illusions.

Il est donc grand temps de faire tomber les masques ! N’attendons pas qu’ils tombent d’eux-mêmes, une fois Mme Le Pen à l’Élysée !

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Mais dénoncer la politique du Front National, ce n’est pas assez. Voter contre, ce n’est pas suffisant. Les Français attendent mieux. Pour relever la tête, ils ont besoin de reprendre espoir. Ils ont besoin d’un projet mobilisateur et ambitieux.

Voilà pourquoi, cher Benoît, tu es le candidat qui peut faire battre le Front National. Parce que tu as ce projet mobilisateur.

Quand à 40 jours du premier tour, la moitié des électeurs déclare ne pas savoir encore pour qui voter, notre principal adversaire c’est l’abstention, c’est la résignation.

Et le principal allié de Mme Le Pen dans cette élection, c’est la démobilisation des électeurs et de la gauche.

La droite, discréditée par son candidat mis en examen pour détournement de fonds publics, est engagée dans une fuite en avant conservatrice et libérale, d’une brutalité sociale inouïe.

Elle a d’ailleurs une responsabilité immense dans la situation qui nous attend car depuis plus d’une décennie, elle a tout cédé à l’extrême-droite sur le terrain idéologique, elle a légitimé le vote FN et vous en savez quelque chose dans ces terres niçoises.

Les discours sur le déclin de la France, la défiance envers les institutions, la détestation de la solidarité nationale, la peur de l’immigration, tout cela n’est malheureusement plus l’apanage du FN depuis bien longtemps.

Mais il est clair aussi qu’à gauche, nous n’avons pas réussi à résister à cette droitisation du débat.

Les primaires de la gauche ont exprimé l’aspiration profonde à ce qu’un projet politique, fidèle aux valeurs et aux ambitions de la gauche, nous permette ensemble de nous projeter vers l’avenir.

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Ce discours, ce projet, ces idées, ce sont celles que tu portes, Benoît.

Face aux fantasmes d’une France assiégée et en déclin, la gauche ne doit pas douter.

Elle doit assumer son histoire : une histoire faite de progrès, de luttes et de conquêtes.

De cette histoire, tu es l’héritier et le continuateur.

Dans cette élection présidentielle, tu es le seul à regarder le monde tel qu’il est et non tel qu’il fut. À la grande régression, tu opposes la grande transition pensée pour la génération qui vient, pensée pour l’avenir.

Tu replaces la question sociale au cœur du débat politique. Qui d’autre le fait ? Tu proposes de repenser en profondeur notre rapport au travail.

En nous emparant positivement de la révolution numérique, parce que la gauche a toujours été au rendez-vous des révolutions du travail. En formant tout au long de la vie les femmes et les hommes qui sont la valeur cardinale de notre économie. En rehaussant les minima sociaux parce que nous ne nous résignons pas à une société de travailleurs pauvres. Oui, tu es le candidat de l’emploi et de la valeur travail : celui du travail choisi, celui du travail de qualité, celui des salariés bien rémunérés et bien formés.

Tu es le candidat qui porte l’ambition nécessaire pour continuer à réformer l’Education nationale,

  • pour lui donner les moyens de lutter contre les inégalités en y créant 40 000 postes supplémentaires,
  • pour rétablir la mixité dans nos écoles, nos collèges et nos lycées,
  • pour donner aux communes les moyens de réussir la réforme des rythmes scolaires que certains veulent brader. Je veux juste rappeler que cette réforme a permis aux élèves de bénéficier d’une matinée d’enseignement en plus, si nécessaire aux apprentissages. Avec Benoît Hamon, nous voulons davantage d’école pour tous les élèves, pas revoir à la baisse nos ambitions !

Même chose dans l’enseignement supérieur : nous voulons que notre pays investisse 1 milliard d’euros par an dans les universités et laboratoires pour réussir la démocratisation, pour peser face à des pays comme la Chine, la Corée du Sud, l’Inde ou le Brésil qui ont compris qu’il leur fallait multiplier le nombre de diplômés du supérieur capables ensuite de tirer notre économie vers le haut plutôt que niveler par le bas en réduisant à la portion congrue ceux qui ont la chance d’accéder à l’Université.

Tu es le candidat qui en appelle à un autre modèle de développement économique, social et durable. Car ce sont toujours les mêmes qui subissent les errements d’un libéralisme outrancier qui accroît les inégalités et ravage notre planète.

Ce sont toujours les plus fragiles, ceux qui ont toutes les peines à se loger, à se nourrir, à se chauffer, qui subissent de plein fouet la dégradation de notre environnement.

Tu es enfin le candidat d’une vision forte de l’Europe, qui ne peut plus continuer à se construire sans les citoyens et sans la solidarité.

Comment rester sourds au Brexit et à la montée des populismes ? Ce sont autant de signaux de la nécessité de réformer en profondeur l’Union européenne.

Oui, instaurer un parlement de la zone euro changera la donne quand il s’agira de prendre des décisions nouvelles en matière sociale et fiscale. Oui, rendre l’Europe plus démocratique, c’est être digne de l’ambition de ses pères fondateurs.

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Alors, mobilisons-nous ! Mobilisons-nous contre les fatalistes et les résignés ! Mobilisons-nous, car nous avons, nous, un projet à défendre ! Mobilisons-nous pour proposer au pays une politique ambitieuse !

Une politique qui nous invite à nous projeter, pas à rétropédaler.

Une politique qui exprime un besoin de renouvellement, qui nous invite à aller encore plus loin que ce que nous avons déjà accompli et dont nous pouvons être fiers.

Une politique qui redonne du sens et qui invite à reprendre confiance en nous même.

Une politique qui ne se contente pas d’être dans l’air du temps libéral, car comme le disait Jean Guitton, « être dans l’air du temps, c’est le destin des feuilles mortes » !

Une politique de gauche moderne, honnête et courageuse, tournée vers le peuple, soucieuse de l’avenir de nos enfants, éprise de justice sociale et d’idéal républicain.

Une politique qui regarde l’avenir et ses défis en face, parce que l’avenir, ce n’est pas ce qui arrive, mais ce que nous voulons en faire ensemble !

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Voilà, pourquoi dans cette campagne devenue folle, je crois que loin d’être utopistes, nous sommes au contraire profondément lucides.

À force d’hologrammes et de litanie sondagière, on en vient à oublier que l’heure est grave et que la politique est une chose sérieuse.

Mais surtout, que l’heure est à l’action, que l’heure est à la conviction et à la confrontation des programmes. Les uns et les autres, si nous ne nous étions présentés qu’à des élections qu’on nous annonçait gagnées d’avance, nous n’en aurions pas gagné beaucoup.

Dans cette campagne soumise au chaos médiatique et judiciaire, Benoît, tu as fait un choix courageux. Celui de mener la bataille des idées, la bataille des projets, la bataille du collectif.

C’est un choix qui t’honore, et dont nos concitoyens vont prendre conscience, quand s’apaisera le tumulte des casseroles.

Non, mesdames et messieurs, cette élection n’est pas jouée d’avance : certains, les yeux rivés sur les sondages du jour, estiment que la gauche est condamnée à jouer en seconde division. Que sa seule chance pour l’emporter est de ne plus être elle-même.

Moi je crois au contraire qu’il n’y a pas besoin de transiger sur nos principes, sur nos valeurs, sur nos idées, sous prétexte d’un « vote utile ».

Car la seule chance pour la gauche de l’emporter, c’est d’être elle-même. Pas de demander à nos électeurs d’abdiquer leurs convictions au premier tour, et de voter par défaut au second. Cette apologie du renoncement est la porte ouverte au découragement et à l’abstention à gauche, et ça ne peut mener qu’à l’échec.

Bien sûr, tout le monde s’accorde à dire qu’une recomposition politique est à l’œuvre.

Mais elle se fera autour de valeurs et de méthodes collectives que tu portes aujourd’hui. Chers amis, notre engagement politique c’est celui de l’action collective, de la loyauté au choix des militants et du peuple de gauche ! Soyons fiers de notre identité collective, elle sera toujours plus forte que nos destins individuels.

N’oublions jamais que le débat entre la droite et la gauche est indispensable à la démocratie. Parce qu’il permet à chacun de se situer sur des enjeux du temps long. Il permet de faire entrer le réel, ses conflits d’intérêts et ses contradictions, dans le débat politique.

Et dans ces temps troublés, souvenons-nous de cette pensée de Léon Blum, sur la tombe duquel je me suis rendue lundi dernier :

« Lorsque nous nous sentons parfois enfermés dans les divisions, dans les dissensions, dans les intrigues, nous n’avons qu’une chose à faire, monter plus haut : nous devons regarder plus haut. Nous devons regarder le but et, alors, nous verrons que nous sommes profondément d’accord. »

Mes chers amis, ni les Français, ni le peuple de gauche, n’accepteront que ce scrutin majeur leur soit confisqué.

Alors n’écoutez pas les experts en élection, les résignés ou les grincheux vous dire ce qui doit être.

Engagez-vous pour ce que vous souhaitez qu’il advienne. Cette élection est la vôtre.

Ses enjeux sont trop importants pour être privés du choix qui vous revient.

Parce que ce qui est en jeu, ici, c’est notre vie, à toutes et à tous.

Nous valons mieux que les cures d’austérité et les purges libérales promises par certains ; nous valons mieux que la guerre civile quotidienne fantasmée par d’autres.

Nous sommes ce cœur de la France, héritiers d’une histoire complexe et singulière, et nous allons, cher Benoît, nous battre à tes côtés, avec un seul objectif en tête : la victoire !

Najat Vallaud-Belkacem


Photo © Mathieu Delmestre

Éducation nationale Publié le 15 mars 2017

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Un commentaire sur Avec Benoît Hamon pour une politique de gauche moderne, honnête et courageuse – Discours de Nice

  1. LOCCI Riccardo

    Bonjour, madame la ministre. Je vous partage des convictions qui m’habitent. J’ai bien apprécié votre participation au meeting du candidat Hamon à Nice. La première partie de votre discours m’a inspiré, car j’ai eu envie aussi d’écrire en affrontant le même argument. Bien à vous, madame la ministre, Najat Vallaud-Belkacem.
    UNE CONDUITE FRANÇAISE BIEN TROP IRRESPONSABLE.
    Tous les problèmes français, de politique, tout comme d’économie, ou de société, ont été créés dernièrement par la conduite irresponsable d’une partie remarquable de français, alors que les institutions de la cinquième République sont parfaitement sans aucune responsabilité, à l’égard du développement de tous ces récents problèmes français. Les français coupables de plus évidents problèmes français, ce sont bien les français irresponsables, qui encore aujourd’hui trouvent juste, ce de céder au désespoir, en choisissant les pires des perspectives politiques lepénistes, faussement considérées comme les meilleures solutions possibles, même si elles anéantissent la réalité française, toute entière. Ces français irresponsables, ils le sont, assez coupablement, pour ce qu’ils font et ce qu’ils sont. Ils écoutent des contrevérités, ils les acceptent comme si elles étaient des certitudes, mais, en tout cas, ils n’ont pas d’excuses plausibles, car c’est coupablement, qu’ils ignorent d’être bombardés par des mensonges médiatiques tout le temps. En effet, ils sont majeurs : ils ont plus de 18 ans, d’où leur responsabilité totale, concernant leur conduite personnelle. Quand on est majeurs, le désespoir, ça se maitrise, même si l’on souffre, à cause d’une situation sociale catastrophique. Parce que, ce n’est en rien acceptable, ce de cesser de réfléchir, ce de cesser d’évaluer soigneusement les faits. C’est pourquoi, quand il arrive, ce que elle s’en va, la force de chercher à comprendre au-delà des apparences, celle qui est une vérité prouvée; quand elle s’en va justement la détermination visant à s’informer d’une façon le plus possible objective, voilà alors que l’on doit accepter de ne plus se considérer personnellement dans la possibilité objective de prendre des décisions d’appartenance politique, ou d’aller voter pour faire des chois politiques électorales. On fait une halte soignante. Ça pour ne pas choisir d’une façon totalement irresponsable, ce qui ne doit point être choisi à la légère. On cesse de s’exprimer politiquement, pour éviter, par exemple, de faire monter en flèche, ce qui est politiquement nul, comme ce sont les anéantissantes idées lepénistes, qui en ce moment même créent une situation d’incertitude démocratique qui sape bien évidement la vitalité entière de la société française. Ces français désespérés, faisant confiance au lepénisme, ce sont seulement eux et ceux-là exclusivement, ce qui est la réalité française à changer et évidemment pas les institutions de la cinquième République. Le travail politique des français intelligents, ne cédant pas au désespoir nul du lepénisme, ce sera maintenant celui de faire raisonner à nouveau les français qui ne raisonnent plus et dont l’intelligence est ont train de s’atrophier.

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