Lettre à un(e) camarade

Cher(e) camarade,

Le grand jour approche. Demain, tu auras à choisir non pas seulement entre trois candidats, mais surtout entre trois conceptions, trois projections de ce parti auquel tu appartiens, et dont tu es tout autant que ses 230 000 militants, un peu responsable.

Chacun essaiera de te convaincre de la pertinence et de la modernité de sa candidature, de son programme et de sa gouvernance, je ne resisterai sans doute pas moi même à t'en dire quelques mots plus bas, mais auparavant permets moi de t'adresser une simple requête: parce que l'enjeu, l'avenir du Parti socialiste, de la gauche, et donc de la France, est si fondamental, ne laisse personne te dicter ni te confisquer ton vote. Et surtout surtout, n'écoute personne t'expliquer que les jeux sont faits. Ils ne le sont pas parce que dans ce parti, soyons en fiers, un homme egale une voix, c'est dire combien ta voix, quelque soit ton age, ton ancienneté, ton sexe ou ton origine, comptera.

Et si on parlait des choses qui comptent

Bonjour à toutes et à tous, un peu immobilisée en ce moment, j’ai plus que jamais l’occasion de parcourir la presse, et de juger du traitement politique et médiatique des sujets qui font l’actualité. Ne vous étonnez pas alors que ce billet soit, plus encore que les précédents, un long « coup de gueule » et commence par une petite pub virale primée au "Viral Film Festival" qui s’est tenu au cinéma Max Linder dans le 9e à Paris.

Coup de gueule contre le traitement des sifflets entendus pendant la marseillaise au stade de France, qui a donné lieu à un débat tout aussi ridicule que celui qui agite régulièrement les Etats-Unis à propos de l’outrage au drapeau. Il eut été dix fois plus intéressant de se demander pourquoi ce sont deux Français d’origine tunisienne qui se sont fait siffler, pourquoi il semble si difficile à nombre de jeunes de vivre leur double culture. Une lecture sociologique et proprement politique de l’événement aurait été plus éclairante que la surenchère de commentaires gouvernementaux passant à côté de l’essentiel.

Coup de gueule contre la lecture médiatique de la fronde des magistrats et personnels pénitentiaires : lecture simplificatrice qui laisse croire que la personnalité de Rachida Dati, ses sautes d’humeur, ses rendez vous manqués et ses robes sont au centre du sujet, quand les préoccupations des juges, des surveillants et de tout observateur un peu informé et soucieux de justice sont tellement plus graves : justice automatique, surpopulation carcérale, atteintes à l’indépendance de la justice, remise en cause de l’excuse de minorité et de l’ordonnance de 1945, remise en question de l’irresponsabilité pénale des malades mentaux…j’ai souvent tiré la sonnette d’alarme sur ce blog et je me réjouis de la mobilisation des professionnels.

Derrière le miroir de la crise financière

Bonjour à toutes et à tous,

Heureuse de vous retrouver pour évoquer avec vous quelques uns des faits marquants de ces derniers jours particulièrement agités, encore et toujours, pour les marchés financiers malgré les plans de sauvetage des Etats, malgré les gestes convergents des banques centrales destinés à rassurer les marchés. Et certains, dont nombre d’entre vous sur ce blog, de s’interroger légitimement sur cette capacité inédite des gouvernements à mobiliser des sommes considérables qu’on ne pensait pas disponibles, ou qui ne l’ont en tous les cas pas été pour d’autres politiques, pour d’autres sauvetages plus nécessaires encore, en Afrique par exemple. Des explications seront nécessaires…

La crise financière se propage désormais à l’économie réelle, le BTP ayant annoncé 180.000 suppressions d’emplois en France dans les années qui viennent. Quand le bâtiment ne va pas… Car il faut bien le dire, ni l'Etat, ni les collectivités locales aujourd’hui étranglées par les transferts de charges, par le rétrécissement et le renchérissement du crédit comme par le repli inédit des recettes fiscales, n’ont la possibilité de conduire une politique contra-cyclique. Les lendemains qui chantent ne sont pas à l’ordre du jour, sauf peut être pour les banques et pour le système financiers auquel les Etats offrent aujourd’hui un super parachute doré ! la proposition de Bernard Accoyer d’amnistier ceux des fraudeurs qui rapatrieraient leurs capitaux en France n’en est que plus grotesque…

Du Chinois au Collège Molière.

C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai appris la possibilité désormais offerte aux collégiens de suivre un enseignement de Chinois (Mandarin) deuxième langue au Collège Molière. Les champs de la connaissance ne constituent jamais des univers clos. Je me réjouis de cette initiative qui favorisera pour les plus jeunes la compréhension de cultures et de civilisations différentes. En qualité […]

700 billions dollars baby

Je n’ai pas pu être parmi vous hier soir au Zénith, mais les échos nombreux que vous m’avez fait parvenir me laissent imaginer combien ce moment de convivialité et de fraternité a été exceptionnel. J’ai évidemment entendu aussi l’antienne sur la politique spectacle, mais à dire vrai, entre le spectacle de la désunion et des […]

AS Montchat – Un soutien constant à cette association phare du canton

J’ai donné le 14 septembre dernier le coup d’envoi d’un match de l’AS Montchat/Pierrelatte en compagnie d’Abdel Achache, adjoint au sport de la mairie du 3ème. La saison passée s’est terminée sur d’excellents résultats pour les jeunes footballeurs de moins de treize ans jouant à l’AS Montchat. Ces résultats font la fierté du canton et […]

Des fiches et des êtres

Les jours écoulés depuis mon dernier billet n’ont pas manqué d’intérêt et de curiosité. Il y a d’abord eu cette rocambolesque enquête corse et le limogeage d’un haut fonctionnaire de la police, loyal et compétent, flic débarqué manu militari pour cause de lèse ami du Président, alors même que l’ordre public a été préservé. Il […]

C’est la rentrée

C'est la rentrée ! rentrée politique avec la fin des universités d'été, celle du parti socialiste à La rochelle était bondée avec près de 4000 militants venus débattre autours d'une série de tables rondes ; rentrée des classes aussi avec son cortège de réformes plus ou moins heureuses et un gouvernement toujours aussi cacophonique dans son expression. Les socialistes seraient-ils vraiment les seuls à avoir besoin d'unité ?

Le financement du RSA

L’annonce du financement du RSA par la création d’une nouvelle taxe sur les revenus du capital pourrait passer pour une bonne nouvelle. Taxer le capital plutôt que le travail, une mesure que la gauche aurait pu prendre, pensez-vous !

Plusieurs motifs nous invitent à modérer notre satisfaction.

Le premier tient au fait que le gouvernement crée une nouvelle taxe alors que la réforme de notre système fiscal appelle une simplification drastique de l’architecture de nos prélèvements obligatoires, devenus coûteux, illisibles et anti-redistributifs, et en particulier des niches fiscales dont on estime le montant à 72 milliards d’euros !

La seconde tient au fait que cette taxe est un aveu d’échec du gouvernement qui prend l’exact contrepied du paquet fiscal qui avait largement bénéficié aux revenus du capital. Cela me fait dire qu’il eu été plus pertinent de revenir sur certains des cadeaux accordés aux plus riches pour financer le RSA, cadeaux fiscaux qui ont prouvé leur inefficacité économique en creusant un peu plus encore les déficits publics. Loin d’en tirer les conclusions pertinentes, la Ministre de l’économie, préfère enfoncer le clou de l’incurie gouvernementale en suggérant une réforme de l’ISF. On croit rêver !

Troisième motif, enfin, il tient aux revenus du capital affectés par cette nouvelle taxe. Les hauts revenus en seront vraisemblable exonérés dans la mesure où la taxe pourrait être incluse dans le bouclier fiscal, contre l’avis, il faut d’ailleurs le dire de Martin Hirsch. Ce sont donc les petits épargnants, les titulaires d’assurance vie notamment qui paieront la facture.

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