crise internationale

Et si on parlait des choses qui comptent

Bonjour à toutes et à tous, un peu immobilisée en ce moment, j’ai plus que jamais l’occasion de parcourir la presse, et de juger du traitement politique et médiatique des sujets qui font l’actualité. Ne vous étonnez pas alors que ce billet soit, plus encore que les précédents, un long « coup de gueule » et commence par une petite pub virale primée au "Viral Film Festival" qui s’est tenu au cinéma Max Linder dans le 9e à Paris.

Coup de gueule contre le traitement des sifflets entendus pendant la marseillaise au stade de France, qui a donné lieu à un débat tout aussi ridicule que celui qui agite régulièrement les Etats-Unis à propos de l’outrage au drapeau. Il eut été dix fois plus intéressant de se demander pourquoi ce sont deux Français d’origine tunisienne qui se sont fait siffler, pourquoi il semble si difficile à nombre de jeunes de vivre leur double culture. Une lecture sociologique et proprement politique de l’événement aurait été plus éclairante que la surenchère de commentaires gouvernementaux passant à côté de l’essentiel.

Coup de gueule contre la lecture médiatique de la fronde des magistrats et personnels pénitentiaires : lecture simplificatrice qui laisse croire que la personnalité de Rachida Dati, ses sautes d’humeur, ses rendez vous manqués et ses robes sont au centre du sujet, quand les préoccupations des juges, des surveillants et de tout observateur un peu informé et soucieux de justice sont tellement plus graves : justice automatique, surpopulation carcérale, atteintes à l’indépendance de la justice, remise en cause de l’excuse de minorité et de l’ordonnance de 1945, remise en question de l’irresponsabilité pénale des malades mentaux…j’ai souvent tiré la sonnette d’alarme sur ce blog et je me réjouis de la mobilisation des professionnels.