Forums de la rénovation : les socialistes et l’individu

J'aime ! Publié le 16 octobre 2007

Bonsoir à tous ! Comme vous le savez le parti socialiste a engagé dans le cadre de sa rénovation, trois forums dont vous trouverez la charte sur le site du parti socialiste. Je suis, avec Mireille le Corre, rapporteuse de la Commission chargée, sous la Présidence d'André Vallini, de travailler sur le thème "les socialistes et l'individu : Refonder les solidarités, lutter contre les inégalités, émanciper les individus : vers un nouveau contrat social"

La commission bénéficie de l'appui et de la collaboration du secteur études du Parti socialiste et du Comité économique social et culturel (CESC). Elle doit veiller à mutualiser et à rendre accessibles à tous les militants, par le recours aux moyens de communication les plus modernes, les analyses et les propositions recueillies au fur et à mesure de leurs travaux. A cette fin un forum et des blogs ont été mis en place et je vous invite à les découvrir. Je vous livre par ailleurs ma première contribution qui est un essai de mise en perspective de nos travaux. Merci des éléments que vous pourrez apporter à la réflexion. De nombreux membres de la commission ont également remis des contributions et procèderont à des auditions de personnalités qualifiées.

La restitution de ce forum aura lieu le dimanche 20 janvier 2008.

Bonsoir à tous ! Comme vous le savez le parti socialiste a engagé dans le cadre de sa rénovation, trois forums dont vous trouverez la charte sur le site du parti socialiste. Je suis, avec Mireille le Corre, rapporteuse de la Commission chargée, sous la Présidence d’André Vallini, de travailler sur le thème “les socialistes et l’individu : Refonder les solidarités, lutter contre les inégalités, émanciper les individus : vers un nouveau contrat social

La commission bénéficie de l’appui et de la collaboration du secteur études du Parti socialiste et du Comité économique social et culturel (CESC). Elle doit veiller à mutualiser et à rendre accessibles à tous les militants, par le recours aux moyens de communication les plus modernes, les analyses et les propositions recueillies au fur et à mesure de leurs travaux. A cette fin un forum et des blogs ont été mis en place et je vous invite à les découvrir. Je vous livre par ailleurs ma première contribution qui est un essai de mise en perspective de nos travaux. Merci des éléments que vous pourrez apporter à la réflexion. De nombreux membres de la commission ont également remis des contributions et procèderont à des auditions de personnalités qualifiées.

La restitution de ce forum aura lieu le dimanche 20 janvier 2008.

Forums de la rénovation

L’individu un être social

Individu et individualisme

Ce qui distingue la gauche de la droite dans son rapport à l’individu, c’est que pour la droite, l’individu est d’abord un être seul dont la marche ne doit être entravée par aucune intervention extérieure. C’est le libre jeu du marché qui doit permettre un bien être social optimal. Dans cette conception, ce sont toujours les mêmes qui s’en sortiront, toujours les mêmes qui seront abandonnés à ce qu’elle croit être leur destin de perdants (destin éventuellement déterminé génétiquement !). La droite ne distingue plus libéralisme politique et libéralisme économique.

Pour cette même droite, la société est la somme d’individus atomisés. L’émancipation a pour chemin privilégié l’individualisme. L’autre peut être même un frein à cette émancipation. La droite encourage certes les réussites individuelles mais n’ambitionne plus les réussites collectives. Elle fige le mérite à un moment de son histoire, favorise la reproduction sociale et l’économie de rente (le paquet fiscal de cet été en est l’illustration éclatante). Elle individualise les réussites au lieu d’en faire un horizon collectif. Le meilleur exemple en est sa politique de promotion de l’égalité qui consiste essentiellement à organiser la fuite des cerveaux de nos banlieues et à créer une élite, aux couleurs de la France certes, mais qui laisse le plus grand nombre sur le bord du chemin.

Individu, individus : un destin commun

Pour la gauche l’individu est par essence un être social. Il s’appréhende collectivement. Il n’y a pas d’antinomie ou de relation adverse entre l’individu et la société. La société, c’est-à-dire la communauté des individus, est même l’instrument de son émancipation. La libération de l’individu est une action collective. Emancipation par l’éducation, par le travail, par l’accès aux soins… Ce sont d’ailleurs là les termes de notre contrat social républicain. La crise vient de ce que celui-ci, faute de s’être renouvelé, ne tient plus toutes ses promesses.

Un contrat social en crise

Les individus dénoncent aujourd’hui les promesses non tenues du contrat social. Ils s’interrogent : puis-je espérer pour mes enfants une vie meilleure que la mienne ? Quel retour sur investissement puis-je attendre de ma contribution à la solidarité nationale, de mon travail… Les réponses à ces questions sont décevantes.

La crise du contrat social se mesure en particulier au changement, en une trentaine d’années, de nature des classes moyennes, qui constituent le cœur de la société française. Nous sommes passés de classes moyennes qui se définissaient comme celles qui pouvaient prétendre par leur travail ou par leurs études (ou celles de leurs enfants) progresser dans la hiérarchie sociale, à des classes moyennes qui se définissent aujourd’hui comme celles qui sont menacées par le déclassement social du fait notamment de l’instabilité de l’emploi et de la dévalorisation des diplômes. La méritocratie, moteur traditionnel de la mobilité sociale, et la justice sociale en sortent affaiblies.

De même, notre modèle social perd du crédit : notre système fiscal et social apparaît inéquitable et inefficace. Nous en sommes arrivés à une situation où notre pression fiscale est comparable à celles des pays scandinaves avec un bien être social à peine supérieur à celui des Etats-Unis. La répartition de la valeur ajoutée de plus en plus défavorable au travail, contribue à le dévaloriser. Les inégalités, enfin, s’accroissent et la pauvreté apparaît comme n’étant plus l’apanage des pays pauvres.

C’est de cette crise que jaillit l’individualisme, chacun individu reprenant d’une certaine manière sa liberté vis-à-vis de la collectivité, de façon plus ou moins manifeste ou plus ou moins violente (évasion fiscale, émeutes urbaines, abstention électorale, travail au noir, désyndicalisation…). La solidarité et la cohésion sociale s’en trouvent nécessairement atteintes. Le communautarisme, la xénophobie et le repli sur soi se développent. Les partisans du libre marché contestent la légitimité des interventions de la puissance publique et se gardent d’y laisser prospérer la démocratie.

Un nouveau destin commun

Penser l’individu collectivement, c’est s’interroger sur ce que vivre ensemble peut apporter de bien-être social supplémentaire à chacun. Les socialistes doivent notamment réaffirmer que la communauté des individus permet la mutualisation des risques, la redistribution des richesses et la mise en place d’un modèle social fondé sur la solidarité nationale. (Autant de capacités aujourd’hui contestées à l’Etat, mais reconnues notamment aux associations caritatives en pleine expansion)

Cela signifie concrètement que les socialistes doivent défendre des principes acquis de haute lutte et aujourd’hui mis à mal, comme la prise en compte des facultés contributives (il faut défendre la progressivité des prélèvements obligatoires et dénoncer la pratique des forfaits), comme l’efficacité et l’équité de notre système social et fiscal (aujourd’hui devenu anti-redistributif !). En filigrane cela pose la question de la définition de nouvelles solidarités, mais aussi de droits de l’homme modernisés (droit à l’accès aux soins, droit au logement, droit à l’information, droit au respect de la vie privée…) garantis par l’Etat. La question des services publics et du rôle de la puissance publique se trouve également posée. La gauche doit redéfinir un horizon commun fait de sécurité et de solidarité.

L’individu, un être singulier

Le socialiste postule l’émancipation et la liberté des individus. L’individu appréhendé comme un être collectif ne doit pas signifier la négation des individualités. Au contraire, nous devons garantir dans le respect de la laïcité, l’expression des identités propres à chacun.

L’individu et son identité

La question de l’individu apparaît dès lors indissociable de la question de son identité. La droite voudrait la réduire à des origines ethniques ou éventuellement à une prédétermination génétique. Elle voudrait que désormais chaque individu s’inscrive dans un espace culturel normé, dont un ministère dédié est aujourd’hui le garant : le ministère de l’Identité nationale. La normalisation des individus la conduit même à contester le statut de mineur (cf. remise en cause de l’Ord. de 1945 et de l’excuse de minorité) et à remettre en cause l’irresponsabilité pénale des malades mentaux.

La gauche doit clairement s’opposer à cette normalisation qui est symptomatique d’un recul de l’Etat de droit ; sans céder à la facilité du relativisme culturel, elle doit reconnaître et défendre la diversité culturelle comme une donnée dynamique de l’histoire de France.

Individu, vie privée et espace public

La gauche doit également redéfinir les contours de la vie privée et de l’espace public. Il faut d’une part défendre la liberté de l’individu de ne pas être réduit à des données biométriques, religieuses, culturelles ou ethniques compilées dans des fichiers plus ou moins sous contrôle, et sa liberté à vivre sa culture dans la sphère privée. Il faut d’autre part définir un espace public protégé par un principe de laïcité élargi à d’autres champs que la religion (protection de l’espace public, et donc des individus qui y évoluent, vis-à-vis d’intérêt privés).

Individu et individualisation

Dans notre société ultra médiatisée chacun veut se distinguer et être reconnu dans ses spécificités. Reconnaître les individus dans leurs singularités, c’est également être capable d’individualiser les politiques publiques, c’est-à-dire de s’adapter aux situations particulières. La promotion de l’égalité, c’est la reconnaissance du poids des habitus et des différences de capital social. Cette individualisation peut concerner de nombreuses politiques publiques : l’éducation, l’action sociale ou (sujet à la mode) les retraites avec la prise en compte de la pénibilité.

Individu et réussite individuelle

La droite a compris les ressorts de la valorisation des réussites individuelles et nous aurions tort de les mépriser. La gauche doit être aussi capable d’avoir un discours clair sur la réussite, elle ne doit pas avoir peur de les valoriser. Les individus ont besoins d’incitations.

Nous devrions (et cela nous distinguerait de la politique de la droite) avoir un discours valorisant la réussite dès lors qu’elle est l’expression du mérite. Il faut pour cela favoriser le risque et pénaliser la rente. Aujourd’hui, les possibilités de réussite semblent plus entravées que jamais par un manque de mobilité sociale. La richesse ne peut pas être concentrée entre les mains de quelques uns élus au bénéfice de la naissance.

Conclusion provisoire : Le socialisme est un humanisme, il permet à l’individu de s’épanouir individuellement et collectivement.

___

La Commission :

Président : André Vallini

Rapporteurs : Mireille Le Corre et Najat Belkacem

Membres : Lucile Schmid, Régis Juanico, Elisabeth Guigou, Jérôme Guedj, Claude Pigement, Laurence Rossignol, Luc Broussy, Hervé Baro, Fanny Bullaert, Marc Deluzet, Françoise Geng, Alain Vidalies, Marie-Françoise Pérol-Dumont, Olivier Faure, Elisabeth Auerbacher, Akli Mellouli, Dominique Méda, Pascal Terrasse, Michel Yahiel, Frédéric Cuvillier, Marisol Touraine, Thierry Repentin, Bariza Khiari, Gilles Bon-Maury, Alain Bergounioux, Thierry Mandon, Jean-Pierre Caffet, Dominique Bertinotti, Vincent Léna, Mao Peninou, Jacques Généreux, Stéphane Travert, Olivier Ferrand, Pascale Boitard.

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63 commentaires sur Forums de la rénovation : les socialistes et l’individu

  1. garreau

    bonjour,
    merci pour ces reflexions de l’individu et le socialisme qui me donne une approche d’espoir dans l’avenir.
    Pour moi l’individu est une entité apparentiere avec son fonctionnement, son resonnement, sa mamiere de vivre , de pensée ,d’agir d’etre. Le socialisme devrait ou doit lui permetre de respecter cette liberté dans la societé dite collective. Ce que je veux dire que cette liberté de l’individu doit etre dans le respect de regle de la liberté d’un autre individu qui peut avoir une autre façon personnelle de definir cette liberté de son entité.
    Je pense que la critique est constructive si elle peut faire avancé les choses.
    Maintenant, nous vivons dans un monde qui est hypocrite et ayant comme sport la magouille reglementaire ou frauduluse pour l’un l’abus des connaissances ou et pour l’autre l’ignorance car la société n’a pas été construite et façonnée pour l’homme mais pour les marchés economiques en exploitant l’homme (l’individu).
    En conclusion je dis ceci:le socialisme sans le respect de la liberté de l’individu vaut rien sauf si nous desirons etre esclave de notre propre systeme donc il faut construire et oeuvrer pour l’homme si non quelle est la raison d’existance du socialisme et etre socialiste?

  2. adonis

    rénover….. rénover….. c’est bien gentil de vouloir rénover, mais s’il s’agit de rénover le PS "plus à droite"…..ce n’est pas la peine, ça plomberas définitivement le PS….. La rénovation oui, mais plus à gauche….. Face à une droite décomplexée, seule une gauche décomplexée feras la différence….. et surtout pas d’alliance avec le MODEM…….chacun ses opinions politiques, je respecte la leur mais il n’empêche que le MODEM reste un partie de centre droit. adonis, sympathisant de gauche non encarté

  3. Chris(ancien chris ..)

    Bonsoir,
    @corinne
    Il est vraiment intérréssant ton article corinne.En effet, L’amélioration de l’aiguillage de l’orientation semble vraiment un sujet d’actualité et même prioritaire.Cependant, je ne crois pas à la stabilité et de réhausser en même temps le niveau de salaire.La raison est simple (avis personnel), notre système est rouillé et il provoque de fuite partout.
    Sincèrement,

  4. hafrit

    svp , an sos , j’ai rien demander au PS de ma vie , je suis pres a tout faire pour que fadela amara reviennent au ps , et que vous la sortiez que quand vous en avez besoin , mais bon ,elle a ete clasher a aulnay sous bois , mais elle pige pas qu elle et tous ceux d’une post origine conrolees ne sont pas la les bienvenues en banlieues , svp ; filez lui du fric pour NPNS , au moins la ont rigolait de temp en temp .

  5. Chris(ancien chris ..)

    Une personne s’amuse à analyser et cerner les problèmes principaux qui touchent la France actuellement:

    1-Panne de l’ascenseur social intergénérationnel : une proportion non négligeable d’enfants issus des classes moyennes connaîtront une situation sociale moins bonne que leurs parents.

    2-Panne de l’école de la république. Ici encore, un objectif généreux, 80% de bacheliers, s’est largement retourné contre le but poursuivi ; l’université, engorgée, sans moyens suffisants, connaît des taux d’échecs colossaux. La sélection refusée à l’entrée, intervient dans des conditions parfois dramatiques, un an, deux ou trois ans après. Les diplômes de l’université, de facto, sont dévalorisés. Dans le même temps, les filières sélectives, les "grandes écoles" trustent de plus en plus, à tous les stades de la vie professionnels, les postes clefs. Et l’accès aux grandes écoles est de moins en moins ouvert aux classes …moyennes. De plus en plus de familles sont des déçues de l’école de la république.

    3-Panne de l’ascenseur social dans l’entreprise. Pour de nombreuses raisons qu’il serait trop long d’évoquer ici, l’entreprise n’est plus un lieu de formation interne, n’est plus un lieu de promotion sociale. Les cadres supérieurs issus de la promotion interne, qui ont débuté comme ouvriers ou comme employés, sont de plus en plus rares. La "diversité sociale" se réduit de plus en plus au profit de comités de direction issus, en France, des mêmes grandes écoles, voir des mêmes "bottes" des grandes écoles, avec un clonage intellectuel évident.

    4-Panne de l’accès au capital. La stagnation des revenus des classes moyennes, notamment liée aux 35 heures, mais aussi, la montée des prix de l’immobilier (dans Paris intra-muros, un salaire annuel net gagné entre 30 et 35 ans permettait d’acheter 9 m2 en 1986, et seulement 4 aujourd’hui) rend plus difficile la constitution d’un patrimoine ; le doublement des salaires hier possible en vingt ans, se ferait au rythme actuel en 140 ans). Dans le même temps, de nouvelles inégalités se créent. La vague de création d’entreprises liée à l‘innovation technologique, la montée en gamme des métiers liés à la finance de marché, accentuent le fossé entre ceux qui ont la possibilité, au long de leur vie professionnelle, de constituer un capital, et les autres. Comme dans beaucoup de pays du monde, les écarts sociaux se creusent, quelles que soient les politiques de redistribution en œuvre. Ils redeviennent cumulatifs entre générations. Le système fiscal français conçu dans les trente glorieuses n’est plus à même de compenser ce phénomène. Issue d’un autre âge, la taxation des droits de succession en France pénalise beaucoup plus fortement les classes moyennes qui n’ont pas d’échappatoire et qui devraient plus que d’autres faire jouer la solidarité entre les générations, que les classes supérieures.
    Pression des populations "défavorisées" sur les classes moyennes : à l’autre bout de la chaîne sociale, les populations immigrées, fortement défavorisées, accentuent leur pression pour avoir accès au travail, mais aussi aux avantages sociaux, menaçant ainsi, dans ses positions, la partie inférieure des classes moyennes. La mise en œuvre des politiques de diversité ajoute une pression de plus sur les classes moyennes. Derrière l’éloge de la diversité, se cache en fait la discrimination positive qui introduit une remise en cause d’un des principes fondamentaux de la république : l’égalité, l’égalité des chances, au travers de son travail, de sa capacité d’initiative, valeur d’espoir essentielle des classes moyennes, valeur de plus en plus remise en cause.

    5-Panne du "welfare state" : ici encore, les menaces qui pèsent sur les systèmes sociaux portent pour l’essentiel sur les classes moyennes, celles qui ne pourront se payer des systèmes de substitution. La dégradation des retraites, des systèmes de santé, des assurances sociales portent et porteront sur cette middle class qui ne peut que voir son niveau de vie se dégrader.

  6. Chris(ancien chris ..)

    Bonjour,
    @corinne
    Vous allez situer où exactement par exemple Ecole Polytechnique, elle est là dedans …
    http://www.arwu.org/rank/2007/AR...
    (Biensur, le critère de classement est discutable, mais il faut aussi se rendre à l’évidence…..)

    Sincèrement,

  7. hafrit

    oui mariane de Marrakech, mais le paternaliste est tres mauvais , j’en ai la preuve tous les jours , enfin bref , le message que j’ai passe etait pourtant simple organisez vous , ne rien attendre de personne , je ne vois pas ce qu’il y a de choquant , ne pas voir ce qui se passe ailleur , la france n’est pas le maroc et vice versa , si democratie , il doit avoir , ca ne doit pas etre une copie de la democratie francaise .

  8. Corinne Arquillière

    oui je trouve ça normal, l’élite ne peut être composée de trop de personnes, et au vu des capacités atteintes pour faire progresser la société, cela me paraît normal d’y consacrer une plus importante part de budget.
    ensuite, à l’étranger… il faut croire que nous n’avons pas rencontré les mêmes personnes, car à l’étranger, il y a justement les grandes écoles et le reste (ça fait d’ailleurs partie des états de fait qui chagrinent les diplômés de fac). Au niveau diplômes, les diplômes de grande école se suffisent à eux-mêmes, nul besoin d’équivalence en fac pour avoir un emploi. pour ce qui est de la recherche, tout d’abord les diplômes de grandes écoles sont des pass pour entrer dans les laboratoires, ensuite les équivalences de diplômes se passent sans aucun problème (les cours de fac sont même d’un ennui certain pour un diplômé de grande école).

    Donc oui, je suis pour la pérennité des grandes écoles, elles sont une des fiertés de la France dans son rayonnement international. Je trouve normale la sélection et le budget consacré. Et arrêtez de dire qu’il n’y a que des gens favorisés, les bûcheurs peuvent y entrer aussi, ce sont des concours, même s’il est évident que c’est plus dur pour une personne venant d’un milieu moins favorisé. c’est même un des rares endroits, où une fois entré dans l’école, les systèmes de bourses ou salaires permettent à l’étudiant de ne pas se retrouver à devoir trouver un petit boulot d’appoint!

    Chaque personne à sa place, le but étant que chaque place se trouve malgré tout au soleil, avec un salaire et des conditions de travail décents!

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