Consultation participative : comment le congrès du PS peut il être utile aux français ?

Éditos Publié le 6 avril 2008

Débat participatif avec Ségolène Royal La crainte est grande de voir les conflits de personnes prendre le pas sur les débats au fond nécessaires à la rénovation. Nombre d’entre vous ont eu l’occasion de le dire sur ce blog où les opinions les plus diverses s’expriment ; c’est heureux et je vous en remercie. Cette inquiétude a trouvé paradoxalement, une acuité particulière avec la victoire de la gauche aux élections municipales et cantonales.

Dans la perspective du Congrès de novembre, Ségolène Royal et 17 co-signataires ont souhaité mettre le débat sur les idées au devant de la scène. Seule l’implication des militants et au-delà de tous ceux qui partagent nos valeurs est indispensable à la rénovation de la gauche.

Dans quelques jours un site internet sera lancé pour permettre à chacun de prendre part à la réflexion. Vos idées, vos propositions, vos critiques aussi, nous permettront d'aboutir à une contribution dont nous serons toutes et tous coauteurs. Je vous livre ici le texte de cet appel à la participation pour que le congrès du PS puisse être utile aux Français. Vous avez les questions (en tous les cas quelques unes des plus centrales), essayons ensemble d'apporter des réponses.

Débat participatif avec Ségolène Royal La crainte est grande de voir les conflits de personnes prendre le pas sur les débats au fond nécessaires à la rénovation. Nombre d’entre vous ont eu l’occasion de le dire sur ce blog où les opinions les plus diverses s’expriment ; c’est heureux et je vous en remercie. Cette inquiétude a trouvé paradoxalement, une acuité particulière avec la victoire de la gauche aux élections municipales et cantonales.

Dans la perspective du Congrès de novembre, Ségolène Royal et 17 co-signataires ont souhaité mettre le débat sur les idées au devant de la scène. Seule l’implication des militants et au-delà de tous ceux qui partagent nos valeurs est indispensable à la rénovation de la gauche.

Dans quelques jours un site internet sera lancé pour permettre à chacun de prendre part à la réflexion. Vos idées, vos propositions, vos critiques aussi, nous permettront d’aboutir à une contribution dont nous serons toutes et tous coauteurs. Je vous livre ici le texte de cet appel à la participation pour que le congrès du PS puisse être utile aux Français. Vous avez les questions (en tous les cas quelques unes des plus centrales), essayons ensemble d’apporter des réponses.


Dans un monde qui se transforme à vive allure et dans une France où même ceux qui se croyaient à l’abri sont en proie à l’inquiétude, les socialistes doivent répondre à de nouvelles questions.

Aujourd’hui la précarité envahit tout, l’initiative économique est en panne, les inégalités n’ont jamais été aussi insolentes, l’incertitude pèse sur le rôle de la France dans le monde. Nous devons apporter la preuve de l’efficacité de l’action politique et la mettre au service de notre idéal commun.

Nous lançons cette consultation participative dans la cohérence des valeurs bâties pendant la campagne présidentielle et dans la volonté de prolonger les voies tracées par les Forums de la rénovation du PS.

Sachant que les questions bien posées permettent les réponses pertinentes, nous pensons utiles de prendre un temps pour bien formuler les questions à trancher (3), en s’appuyant sur les sources d’inquiétudes des Français (1) et sur nos valeurs (2).

C’est pourquoi ce document propose, sur cette base, de lancer des discussions et de susciter des réactions : vous pouvez modifier ou compléter la formulation des thèmes qui vous sont proposés. Un site Internet sera spécialement ouvert pour cela. Ce questionnaire est une étape très importante pour structurer le travail de fond qui, enrichi par ces échanges, aboutira à une proposition prenant la forme d’une contribution au Congrès du PS.

La consultation s’adresse aux militants du PS, en lien avec les sympathisants et les forces vives qui attendent beaucoup de nous face aux dégradations de toutes sortes commises par la droite. L’une des questions majeures autour de laquelle s’organise notre réflexion est la suivante : définir les droits et les devoirs des responsables politiques, de la société et des personnes, de telle sorte que la liberté de réussir sa vie ne soit pas le privilège de quelques uns mais l’ambition garantie à tous.

Les premiers signataires sont : Ségolène Royal, François Rebsamen, Vincent Peillon, Jean Louis Bianco, Manuel Valls, Gilles Pargneaux, Delphine Batho, David Assouline, Guillaume Garot, Aurélie Fillipetti, Michel Sapin, Jean-Pierre Mignard, Jean-Jack Queyranne, Jacques Auxiette, Najat Belkacem, Pascal Terrasse, Dominique Bertinotti, Michèle Delaunay, Jean Guerard

1) Les dix sources d’inquiétude des Français

1. un capitalisme qui perd la tête ;

2. la dégradation du niveau de vie ;

3. les fragmentations et le descenseur social à l’intérieur ; la perte de compétitivité de la France à l’extérieur ;

4. l’affaiblissement de la valeur travail et l’exagération de la valeur du capital ;

5. le trouble qui pèse sur l’identité française, secouée par les peurs de l’autre ;

6. le doute sur l’efficacité de l’Etat ;

7. le scepticisme sur la réalité de l’égalité des chances par l’école ;

8. l’Europe perçue comme indifférente au sort des citoyens ;

9. les désordres du monde et les interrogations sur la fin de l’hégémonie occidentale ;

10. une planète menacée d’autodestruction.

2) Les sept valeurs et objectifs qui nous guident

1. Le monde a changé. Le socialisme doit changer pour rester fidèle à sa mission.

2. Le bien-être de tous exige que l’économie de marché et la concurrence ne dictent pas leur loi désordonnée au service d’intérêts particuliers.

3. La volonté publique et l’Etat organisent la conciliation de l’intérêt général et des préoccupations des gens, notamment à travers les services publics.

4. La lutte contre toutes les formes d’injustices et de discrimination est au cœur du droit de chacun à la réussite individuelle.

5. Les socialistes doivent participer à la construction d’un ordre économique, social et écologique juste, au niveau mondial comme au niveau national.

6. Au niveau national comme au niveau local, le socialisme défend la complémentarité qui unit la démocratie représentative, la démocratie participative et la démocratie sociale.

7. La laïcité est le fondement de la République et de l’identité française, enrichie par le métissage.

3) Les dix questions à trancher

1. Il faut sortir du fossé entre un discours pseudo révolutionnaire dans l’opposition et un conformisme économique au pouvoir : de quelle façon ?

2. Le socialisme ne peut pas se contenter d’aménager le capitalisme financier à la marge : comment produire et répartir autrement la richesse ?

3. Que reprendre des modèles progressistes des autres pays et que rejeter ?

4. Il faut pousser l’agilité des entreprises, le goût du risque et l’esprit d’entreprendre, tout en améliorant la situation des salariés et leurs sécurités sociales. Avec quel compromis ?

5. Il faut rééquilibrer le rapport de force entre le travail et le capital par une meilleure répartition du profit. Quels contre-pouvoirs dans l’entreprise ?

6. Comment rompre avec la redistribution passive et bureaucratique comme principal moyen de s’attaquer aux injustices sociales ?

7. Comment améliorer le projet européen pour ne pas oublier les intérêts des peuples et des pays ?

8. Les peuples du Nord doivent être protégés de la concurrence internationale sans que les peuples du Sud ne soient victimes du protectionnisme. Avec quelles nouvelles règles ?

9. Les Etats et le marché doivent assurer la sauvegarde écologique de la planète : quel nouveau modèle de développement ?

10. Le Parti socialiste doit intégrer toutes les nouvelles formes de militantisme et d’engagement citoyen, ainsi que les réussites du travail des élus locaux. Il doit aussi décider efficacement, avec le sens de la discipline collective. Quelles nouvelles règles communes pour y parvenir sereinement ?

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45 commentaires sur Consultation participative : comment le congrès du PS peut il être utile aux français ?

  1. Gérard ELOI

    @ Frédéric,

    Merci pour le lien.
    J’ai ainsi découvert ton blog, qui est partuculièrement bien documenté. Ce qui nous donne des pistes de réflexion pour la proposition "Avançons" de ta phrase à la musicalité si harmonieusement symbolique.

    Je ne sais pas encore si nous avancerons un peu ou beaucoup dans la même direction…Mais l’essentiel est de participer.

    A bientôt donc, amicalement

    GE

  2. Frédéric

    @ Adonis:

    Moi proche de Bockel? Première nouvelle, tu dis ça certainement pour un article sur son parti,non??

    Moi libéral? D’un point de vue économique je suppose, pas vraiment. Le marché fait partie du jeu et doit en faire partie mais pas sans garde fou.

    "Le monde change…avançons", une phrase conne, donc je n’ai rien compris.
    Je cite Ségolène Royal chez Drucker en début d’ année:"Il faut des idées qui avancent dans un monde qui bouge".

    Bon, on est au moins deux, entre nous vous n’auriez pas une adresse où je puisse la contacter, histoire que l’on monte un club^^

    @ Gérard:

    Mon blog:
    strategistes.blogspirit.c…

    Merci pour la musicalité ;).

  3. Gérard ELOI

    Consultation…( fin !)

    Question 10 : Le Parti socialiste doit intégrer toutes les nouvelles formes de militantisme et d’engagement citoyen, ainsi que les réussites du travail des élus locaux. Il doit aussi décider efficacement, avec le sens de la discipline collective. Quelles nouvelles règles communes pour y parvenir sereinement ?
    Discipline collective et règle commune ne doivent évidemment pas dériver vers une « pensée unique ».
    Pour que quelque chose marche enfin, il suffit d’avoir à gauche, puis aussi dans d’autres partis, des personnes de bonne volonté menées par un certain idéal : « puisqu ‘il est possible de bien vivre, il faut que tout le monde ait la possibilité de bien vivre ».
    On laisse son opportunisme personnel au vestiaire quand on entre en politique !
    Et je connais déjà plusieurs personnalités qui agissent de cette manière correcte.

  4. Gérard ELOI

    Consultation…(suite)

    Question 9 : Les Etats et le marché doivent assurer la sauvegarde écologique de la planète : quel nouveau modèle de développement ?
    La sauvegarde écologique de la Planète passe par l’utilisation, le plus rapidement possible, des énergies propres et renouvelables partout dans le monde, ainsi que par une gestion saine des déchets (dangers des incinérations,…).
    Déchets, notamment les nucléaires :il faut d’abord en produire beaucoup moins. Il faut donc remplacer progressivement le nucléaire par autre chose. Quant aux autres déchets, dans bien des pays un impact (tris sélectifs, lutte contre le surremballage, recyclages,…), un mouvement est déjà bien lancé.
    L’énergie. Electricité, chauffage, transports.
    Il faut remplacer, grâce au génie des chercheurs, le pétrole et ses dérivés par autre chose.
    Il faut d’abord dresser une liste complète de tout ce qui est possible d’utiliser.
    Ce qui est bien connu : soleil, marées, vent,…
    Ce qui l’est un peu moins : gaz de mine (méthane), peut-être aussi le courant des rivières (un peu dans le style des anciens moulins hydrauliques ?). On recommence déjà à utiliser le bois ou autres végétaux : il faut privilégier ce qui pousse vite. Un exemple : les saules têtards dont il suffit de récolter les nombreuses branches élaguées ! Il existe en plus çà et là quelques initiatives intéressantes et encore isolées. Ex : la chaîne de supermarchés Colruyt (Belgique) produit son électricité de manière autonome grâce à la combustion de ses déchets alimentaires (fruits et légumes invendus).
    Transports : les véhicules électriques (qui ont besoin d’améliorations) existent déjà. On parle aussi de véhicules solaires. Il existerait même des plans de voitures à l’eau…dont les brevets auraient été rachetés par Total.
    Sans compter tout ce que j’ignore, il existe donc quelques possibilités.
    Quel modèle de développement pour l’ Etat et les entreprises ?
    Il suffirait que Etat et nouvelles entreprises parviennent à produire les nouvelles énergies moins cher que ce que coûte le pétrole. Une barre qui semble accessible étant donné le prix actuel des produits pétroliers.
    Une « méthode de travail » :
    – des collectivités locales,…régionales ou des coopératives socialistes devraient lancer la production de ces énergies nouvelles ( solaire dans le sud, autre chose autre part…) après évidemment de sérieuses études de faisabilté. On imagine facilement, puisque le coût de toute l’énergie est devenu moins cher que le traditionnel pétrole, que les régions voisines vont s’intéresser aussi à ce genre d’exploitation. Puis ce seront les pays voisins, l’ Afrique,…Et, au bout d’un certain temps, même le citoyen US ou Chinois voudra une énergie nettement moins chère que le pétrole. Nettement moins cher n’est pas utopique : le pétrole doit être transporté, raffiné, …et fait appel à beaucoup d’intermédiaires et de spéculation. Le soleil au Texas, les marées en mer de Chine,…tout çà est gratuit et sur place.
    Pour –enfin- une meilleure redistribution de ces nouvelles richesses, il suffira de ne pas retomber dans les travers qui caractérisent l’économie depuis trop longtemps ( Un maximum de profits pour quelques-uns, et la misère pour tant d’autres).

  5. Guillaume

    @adonis
    "Bockel le traitre" écris-tu.

    Aurais-tu dit la même chose d’un homme politique se disant de Droite qui aurait rallié le camp socialiste ou Ségolène Royal lors de la campagne présidentielle ?

    Que JM Bockel ait fait preuve d’un très grand sens de l’opportunisme façon Jacques Dutronc, cela ne fait aucun doute. De là à sortir les grands mots, c’est peut-être lui accorder trop de poids et donner une trop grande valeur à son "retournage" de veste… ;-)

  6. Guillaume

    @pascal.wilder

    Non, je ne suis malheureusement pas Lyonnais et n’ai donc pas eu, entre autres chances, celle de pouvoir apporter ma voix à Najat, que je dois me contenter donc de supporter à distance. :-)

    Sur le programme du Dalaï-Lama, je dois avouer ne pas en avoir une vision précise. Et les médias ne semblent pas non plus s’y intéresser. Sur ce point, je trouve que la formule de Mélenchon sur le fait que le Tibet et le Dalai-Lama nous sont sympathiques parce que nous avons tous lu "Tintin au Tibet" sonne juste.

    Certes, "autonomie", "libertés religieuses et politiques", ce sont des mots et des notions que je comprends et que je ne peux que défendre. Je me sens donc naturellement proche de ceux qui les portent et cherchent à les faire avancer. Mais cela ne constitue pas un programme en soi et il faut bien reconnaitre qu’avant l’intervention des communistes chinois, le régime politique et social tibétain ne brillait pas par des principes démocratiques ni égalitaires.

    Je trouve étonnant qu’au moment où des voix s’élèvent – à juste titre – en France pour défendre une laïcité républicaine mise à mal par les déclarations de notre président, on en vienne à défendre une monarchie théocratique. A moins que le Dalai-Lama ait publiquement déclaré renoncé à tout rôle et à tout pouvoir temporel, je dois avouer là encore mon ignorance, peut-être est-ce le cas.

    Bref, je souhaiterai voir la communauté internationale se concentrer sur la question des droits de l’Homme et des libertés en Chine pour tous les Chinois, plutôt que sur le seul Tibet.

    Sans compter qu’à force d’insister sur ce seul point, on finira bien par voir les Chinois défendre la cause nationaliste corse, basque ou bretonne et nous retourner nos arguments. On fera moins les malins à ce moment-là…

  7. Gérard ELOI

    @ Adonis,

    Salut Adonis,

    Je comprends tes inquiétudes envers ce qui est dénommé, avec je pense un certain flou, " social-démocratie". Au dictionnaire, on définit cela comme " dénomination du socialisme dans certains pays, comme l’ Allemagne et la Scandinavie". Mais, c’est avant tout un mot, et un mot que je trouve assez creux. Ne fût-ce qu’à cause de son orthographe anachronique : démocratie est un nom féminin, social est adjectif, donc devrait s’accorder avec le nom, donc on aurait dû écrire " sociale démocratie", ou "démocratie sociale" si on avait choisi d’être clair.

    1) Je ne me sens pas particulièrement proche de la "social-démocratie", modèles allemand ou scandinave. Voir ma réponse à la question 3, comm. 18.

    2) Mais je me sens proche d’une démocratie sociale : nous, socialistes, sommes démocrates avec des préoccupations sociales, social dansle sens : objectif d’une société humaniste !

    C’est assez difficile, surtout quand on ne se "parle" que via des comm. sur ordinateurs, mais il faudrait essayer de ne pas trop enfermer des concepts forcément assez complexes derrière des mots qui sont trop réducteurs, et qui n’ont pas la même signification pour tout le monde !

    Tu dis que tu ne veux pas d’une "social-démocratie", parce qu ‘elle donne le même message que le libéralisme. Puisque tu entends dans ce mot les concepts du libéralisme, tu as bien entendu raison de rejeter.
    Nous savons donc ce que tu ne veux pas. Dans le billet ci-dessus, Najat souhaitait aussi savoir, pour pouvoir en tenir compte, ce que nous voulons. Avec une "méthode de travail" la même pour tout le monde et dans tout le pays : répondre à ces fameuses dix question !
    Hélas, cette initiative que je trouve formidable ne rencontre pour l’instant que peu de succès : Pascal a posté une réponse, j’en ai mis huit, au "questionnaire", et c’est tout ! On dirait que les contributeurs à ce blog hésitent à se lancer…ce qui est dommage.

    J’espère que ce n’est pas ma "méthode" d’avoir annoncé que j’allais essayer de répondre dans l’ordre aux dix questions qui a découragé des personnes ? Personne n"’est obligé d’utiliser mon procédé un peu "scolaire" : chacun est libre de répondre aux quelques questions qui l’intéressent particulièrement, et dans l’ordre qu’il souhaite !

    Un dernier détail, "hors sujet" : pourrais-tu communiquer le lien du blog de Frédéric ? Simple curiosité : j’aime bien la "musicalité" de sa phrase, et je voudrais la "voir" dans un contexte plus complet.
    Merci d’avance

    Amitiés

    GE

  8. adonis

    @ Frédéric: Je suis allé voir votre blog….. ok d’accord…..apparement vous êtes proche de Bockel, le traître qui as rejoins le gouvernement de N.S….. et votre phrase "le monde change….. Avançons" pourrait être prononcée par N.S ou Laurent Fillon….. Cette phrase est vraiment conne….. Allez tenir de tels propos aux salariés du site de Gandrange, vous allez voir comment vous allez être accueuilli….. Ah la la, il y a vraiment des baffes qui se perdent, n’est-ce pas Frédéric le libéral? ^^

  9. adonis

    @ Frédéric: Bonjour….. Je suis d’accord avec pascal wilder, le monde as changé mais en pire sur le plan économique mondial…. les nombreuses dérives du libéralisme économique (la mondialisation entre autres) sont là pour nous le rappeller…. Je trouve votre phrase…. Je ne serais pas étonné que vous soyez un droitier du PS qui est pour la social démocratie…. la social démocratie qui est autant anti-social et réac que l’UMP…..il n’y as qu’à voir la social démocratie en italie ou en allemagne

  10. Frédéric

    J’adore, le monde change…avançons.

    Le stagnation des concepts et idées a provoqué la situation actuelle.

    Donc pour moi le monde a changé, change, et changera.

    Au sujet du capitalisme, si on en est là c’est par faiblesse et entre nous, aujourd’hui, tout le monde pleure, alors que cela ne date pas d’hier.

    Ici, il y a quelques mois, j’avais indiqué que le pic des subprimes serait atteint à la mi-mars. Mais rien n’a été fait pour limiter la casse, et je ne dis rien sur les monolines et les étapes suivantes. Car il faut bien comprendre que l’Europe va en prendre plein la ……..

    Bon alors que les progressistes planchent et là, le capitalisme va avoir un autre visage. Des concepts, des idées, de la vision, mais j’en demande peut-être trop…

  11. pascal.wilder

    bonjour à tous

    @ Frédéric

    Tu trouve beau la phrase "Le monde a changé", "le monde change avançons", mais si le monde a changé en pire voir le capitalisme sauvage peut être que l’on peut dire " le monde a changé en mal", "le monde change reculons.

    @ Guillaume

    Je ne met pas tous les socialistes de France dans le même panier, particulièrement J.L. Mélenchon de qui politiquement je me sent proche, je ne sais pas si tu est lyonnais mais dans ma ville et notamment dans le 3ème arrondissement le NPS a été totalement exclu de la liste municipale au profit des MODEM et de la société civil qui au passage ne représente pas pour moi une entité, puisque nous somme tous des membres de la société civil sauf que nous, nous assumons nos idées. Pour revenir au Tibet la politique du dalaî lama n’est pas de séparer le Tibet de la Chine, mais simplement une autonomie qui permettrai aux tibétains de vivre leurs coutumes et le bouddhisme qui pour eux est une philosophie.

  12. Frédéric

    Le monde a changé.(pourquoi le passé?)

    Le monde change…Avançons.

    Je ne sais pas pourquoi mais j’adore cette phrase.

  13. Guillaume

    Pour compléter mon précédent post : ceux qui ne voulaient pas la condamnation à mort de Louis XVI n’étaient pas forcément tous des partisans de la Monarchie.

  14. Guillaume

    @pascal.wilder sur le Tibet :
    Je vous renvoie au blog de JL Mélenchon :
    http://www.jean-luc-melenchon.fr...

    Sur le fond, il n’a pas tout à fait tort : les adversaires de nos adversaires (je parle bien des autorités chinoises et non des Chinois en l’occurrence !) ne sont pas pour autant nos amis.

    Ainsi, la secte Falun Gung, pour rester dans le cadre Chinois, n’est pas respectable **parce que** persécutée par les autorités chinoises. Par contre la répression qui en frappe les membres n’est bien sûr pas défendable non plus.

    Même point de vue sur le Tibet : ce qui me choque, à titre personnel, c’est bien la répression qui frappe les partisans du Dalaï-Lama. Pour le reste, je n’ai aucune visibilité sur le programme politique, les valeurs politiques, économiques et sociales soutenues/défendues par le Dalaï-Lama et ses partisans. Il serait d’ailleurs bon qu’on en sache un peu plus à ce sujet.

    Les défenseurs des Droits de l’Homme devraient se souvenir ainsi que Soljenitsyne, qui était une des icônes de la dissidence au régime soviétique du temps de l’URSS, a eu après la chute du régime communiste des propos plus que limites, notamment sur les Juifs russes, qui sentaient "bon" le nationalisme pan-russe rance et l’antisémitisme.

    J’aurais préféré qu’on critique les autorités chinoises pour **toutes** les atteintes aux Droits de l’Homme et aux libertés politiques et religieuses dont sont victimes **tous** les Chinois, ce qui inclut bien entendu les Tibétains.
    Deux dissidents chinois ont été condamnés à des peines de prison pour avoir simplement émis le souhait d’avoir un peu plus de libertés, je suis assez déçu que leur sort n’ait pas mobilisé autant d’énergies lors du passage de la flamèche olympique à Paris. De même que si la France pose des conditions à une présence lors de la cérémonie d’ouverture, il serait bon qu’y figurent la liberté et le dialogue pour **tous**.

  15. Gérard ELOI

    Consultation…(suite)

    Question 7 : Comment améliorer le projet européen pour ne pas oublier les intérêts des peuples et des pays ?

    En appliquant une vraie politique de gauche. Donc, d’abord en réussissant à être assez convaincant pour gagner la majorité au Parlement européen en 2009 ! Il reste bien peu de temps…
    Vraie politique de gauche : grâce à « nouvelles entreprises, nouvelle morale économique » ( exposé dans ma réponse à la question 4), il faut arriver progressivement à mettre « hors jeu » ceux qui profitent honteusement des dérives du système ultra libéral actuel.
    Ce qui est bien développé notamment dans le dernier ouvrage de Jean Ziegler, l’ Empire de la honte.

    Question 8 : Les peuples du Nord doivent être protégés de la concurrence internationale sans que les peuples du Sud ne soient victimes du protectionnisme. Avec quelles nouvelles règles ?

    Pour les peuples du Sud :
    -appliquer le point du pacte présidentiel de Ségolène Royal « co développement » ;
    -s’inspirer aussi des réalisations de sa région Poitou-Charentes avec l’Inde. Compte-rendu très intéressant visible dans Désirs d’avenir, rubrique « Actualités », titre « Coopération décentralisée : visite de travail en Tamil Nadu, puis entretien avec le premier ministre indien à Delhi », texte daté du 7 avril 08.
    A retenir surtout de ce texte :
    « Nous avons beaucoup donné, et nous avons beaucoup reçu ».

  16. Gérard ELOI

    Consultation…(suite)

    Question 5 ; Il faut rééquilibrer le rapport de force entre le travail et le capital par une meilleure répartition du profit. Quels contre-pouvoirs dans l’entreprise ?
    Question 6 : Comment rompre avec la redistribution passive et bureaucratique comme principal moyen de s’attaquer aux injustices sociales ?

    La réponse à ces deux questions est contenue dans ma réponse à la question 4 : création de « nouvelles » entreprise, fonctionnant sur un nouveau modèle économique.

  17. Gérard ELOI

    Consultation…(suite)

    Question 4 : Il faut pousser l’agilité des entreprises, le goût du risque et l’esprit d’entreprendre, tout en améliorant la situation des salariés et leurs sécurités sociales. Avec quel compromis ?

    Esprit d’entreprise : oui.
    Goût du risque : attention !!! En venir à « favoriser » ce goût du risque peut mener à de sérieux dérapages, ex. les parachutes dorés de sinistre mémoire. Le risque zéro n’existe hélas dans aucun domaine. Dans celui de l’économie on doit constater que, notamment à cause de la mondialisation, du libéralisme,…, les grosses multinationales écrasent tout sur leur passage. Avec dérives écoeurantes : des personnes courageuses et honnêtes ont tout perdu, en revanche les magouilleurs, les tricheurs et les malhonnêtes continuent de gagner sur tous les tableaux..
    Il faut avouer qu’entreprendre est risqué à cause d’éléments internationaux échappant totalement au contrôle de l’entrepreneur. En plus, améliorer la situation et la sécurité sociale des travailleurs semble parfois utopique, à cause de la concurrence des pays à main d’œuvre trop bon marché, où l’on délocalise à tout va. Un exemple qui vaut ce qu’il vaut :EADS a gagné, contre Boeing, un fameux contrat aux USA. Mais, revers de la médaille, comme le dollar est faible et l’euro fort…on produira aux USA ! Conclusion, un peu lapidaire : un marché en plus…aura généré du chômage en plus.
    Pour inverser une tendance qui semble désespérante, il y a quasi un monde à refaire.
    L’objectif : de l’emploi pour tous, en améliorant la situation des travailleurs.

    Pour y arriver, il faut que nos entreprises gagnent plus, et ne délocalisent pas.
    Pour ne pas délocaliser, il faut privilégier l’exploitation des richesses locales et régionales renouvelables. Quelles richesses ? Energies, cultures, tourisme, technologies nouvelles…Etudes de marché et de faisabilité à mener grâce à la recherche.
    Pour gagner plus, il faut
    -produire mieux, en ayant étudié sérieusement les besoins. Il faut arriver, grâce à la recherche et aux atouts locaux ou régionaux à répondre à une part des besoins de meilleure manière que ce que fait la dictature économique actuelle.
    Un seul exemple : flambée aujourd’hui des prix du pétrole, et flambée aussi des bénéfices des sociétés pétrolières ! Il « suffit » de remplacer ce pétrole par ce qui est le mieux exploitable dans chaque région.
    -il faut aussi dépenser moins. Ce qui sera possible grâce à de nouvelles énergies et à système autre que celui de ces actionnaires qui jouent parfois à la faillite pour gagner encore plus grâce à l’un ou l’autre artifice.
    En résumé, il faut et il suffit de lancer de nouvelles entreprises performantes où la règle malsaine de (approximativement) 90 % des bénéfices colossaux pour 5 % des déjà nantis n’aurait plus cours.
    Et on peut espérer que le « coup d’envoi » de cette économie nouvelle soit donné par des entreprises publiques (voir réponse question 2) ou des coopératives socialistes. Entreprises ou coopératives auxquelles viendraient progressivement s’associer des entrepreneurs privés.

  18. Morad

    Bonjour Najat Belkacem,
    simple question, est-ce que les RME ont voté pour ségolène aux présidentielles, sinon est-ce que la question a été étudiée au PS ?

  19. pascal.wilder

    Bonjour à tous

    Je vais en remettre une couche sur le Tibet comment se fait-il que les conseillers municipaux et d’arrondissement du 3ème arrondissement de Lyon m’on répondu que qu’il ne pouvait pas mettre de drapeaux tibétains sur la mairis du 3, alors que la mairie du 2 qui je le rappelle est UMP en a mit sur sa facades. les maires d’arrondissements socialistes sont-ils plus frileux que ceux de l’UMP ou l’ordre vient-il de la mairie centrale?

  20. adonis

    oui juste pour rajouter que la gauche anti-libérale n’est pas représenté pas que des alter-mondialistes, mais aussi et surtout par les collectifs anti-libéraux regroupant de tout (des sympathisants de gauche non encartés, des militants LCR unitaires, des militants communistes unitaires, des militants socialistes (gauche du PS), des libertaires, des alter-mondialistes, des féministes etc….etc…. c’est vraiment très hétéroclite

  21. Gérard ELOI

    @ Citoyen

    Je suis heureux que parfois une de mes idées soit jugée positive !

    @ Adonis,

    Pour l’avenir du PS et le débat de fond, il faut essayer derépondre aux dix questions. Ne parler que des bases ne donne pas suffisamment de précisions.

    Amicalemen

    GE

  22. adonis

    @ Najat: Bonjour…..puisque l’on débat de l’avenir du P.S,…..parlons carrément du fond,….est-ce que le problème du PS, ce n’est pas tout simplement ses fondamentaux…..ses bases "keynesienne marxiste"….. Peut-être faudrait-il que le PS opte pour des bases "keynesienne anti-libérale"?……Remarquez, c’est également le problème du PCF, de la LCR, enfin d’une bonne partie de la gauche dans sa globalité, hormis la gauche anti-libérale représenté par les alter-mondialistes

  23. pilote

    oui, que les agence de voyages pro PS en France par exemple déclarent boycoter la destination Maroc tant que les honnêtes gens seront combattus par l’administration…ça rendrait beaucoup service au Maroc, aux Marocaines et aux Maroccains, aux RME également…Si le PS en France fait ça tous les RME de France voteront PS, parce qu’en protégeant les honnête gens au Maroc on protège les intérêts des RME au MAroc…
    Bonne continuation Najat. Excellent blog.

  24. le citoyen

    @ gérard Eloi: votre idée en commentaire 9, celle de s’abstenir de voir les J.O est effectivement le meilleur soutien et la meilleure réaction réaliste et efficace à dédier au Tibet…Lorsque les musulmans ont arrêté de consommler danois, le Danemark, (-ou certaines firmes danoises-), avait présenté ses excuses par rapport à certaines caricatures…Au Maroc si les gens ( même analphabètes) ne regardent plus les télés officielles c’est bien parce qu’ils prennent conscience de certaines choses…Bref, votre idée est bonne. S’abstenir de voir ce qui nous fait mal…S’abstenir de consommer les produits de ceux qui ne nous écoutent pas, qui nous affensent ou qui ne respectent pas les droits de l’homme…

  25. Gérard ELOI

    @ Pascal,

    Je comprends évidemment ta grande déception suite à l’absence hier des élus socialistes à la manifestation.
    Je ne sais pas s’il y a à cela une raison valable, une raison seulement "diplomatique" ? C’est une question à poser éventuellement lors d’une prochaine réunion de section. Tu peux aussi, si cela t’intéresse, prendre la question 10, qui commence par le souhait suivant : "Le PS doit intégre toutes les nouvelles formes de militantisme et d’engagement citoyen…". Ce contexte est idéal pour noter ce que tu considères à juste titre comme un manquement.

    N’étant pas lyonnais, et n’ayant donc pas manifesté hier à Lyon, je me contentes de continuer les réponses aux dix questions dans leur ordre.

    Aujourd’ hui, question 3:
    " les modèles progressistes européens. Que retenir, que rejeter ?"

    Très difficile de répondre à cette question, qui fait appel à des connaissances en politique et économie internationales que je ne domine pas. Néanmoins, je lis les journaux, et j’ai quelques idées, qui valent ce qu’elles valent.
    Modèle scandinave : a été lancé à un moment où les pays scandinaves étaient déjà bien plus riches que le reste de l’ Europe. Est donc difficilement applicable dans un pays comme la France…qui s’appauvrit encore depuis le 6 mai 2007. En plus, le mouvement « Gonordisk » ( qui s’appelait d’abord « Segonordisk », avant de changer de nom) n’ a eu aucun succès, et a au contraire suscité la méfiance, notamment avec sa « flexicurité ».

    Modèle anglais : un bon point pour Blair avec la banque d’Angleterre, mais, dans le même cadre, deux mauvais points pour cette mauvaise foi historique de vouloir décider en Europe…en refusant l’ euro ! En plus soutien sans faille à Bush ( Afghanistan, Irak,…) : rien d’une politique de gauche, rien à en tirer.

    Modèle allemand : gauche + droite au pouvoir. Solution d’avenir ? Quand on sait que dernièrement, les interventions de la Sécu sont fonction du degré de « responsabilité » des malades dans leur maladie, on réponde « non » : c’est encore pire que les franchises médicales !

    Enfin modèle espagnol.
    Zapatero a dit : « Pour répartir des richesses, il faut en créer ». Et il y arrive :20 milliards d’ excédent budgétaire en 2007 ! Créer des richesses : j’en parlais dans ma réponse à la question 2 !
    En plus, avec Zapatero : politique de développement de la coopération en Afrique.
    C’est très brièvement résumé, mais il me semble que voilà la preuve qu’il y a moyen de devenir plus riche, tout en participant activement à sortir les plus pauvres de la misère.

    Modèle belge : institutions beaucoup trop complexes pour être exportées.
    Les autres pays : je connais beaucoup trop peu.

    Deux compléments à cette question ayant trait à l’ Europe :
    1) Actuellement les forces de gauche ne disposent pas de majorité au parlement européen. A l’heure où va se mettre en route la lourde et inquiétante machine du traité dit simplifié, une majorité de gauche serait indispensable pour négocier de manière humaniste certains points trop libéraux de ce traité. Il faut donc que les gauches des 27 pays soient prêtes à exercer un réel pouvoir à un moment difficile, avec un programme clair et répondant aux besoins essentiels des citoyens. J’espère qu’on ne trouvera pas dans les candidats euro-deputés de « pseudo-révolutionnaires » en quête seulement d’une opposition « confortable ».

    2) La gauche française et les gauches européennes.

    Pour l’élaboration d’un programme répondant aux réels besoins, on ne peut s’inspirer que des grandes lignes chez certains voisins européens. Pour être efficace, un programme doit tenir compte de certaines spécificités régionales. Et la France est fort complexe.
    En effet, les pays nordiques sont dans une « atmosphère » atlantique ou mer du Nord ; le Sud est méditerranéen ; l’ Allemagne et voisins ont un climat continental.
    En France, il y a à la fois Mer du Nord, Atlantique et Méditerranée ! Une diversité des climats et des terrains qui doit être une richesse aux points de vue nouvelles énergies, agriculture, tourisme,…

  26. un citoyen

    Le PS est un parti qui a peut être fini par être "réaliste"…le monde extérieur imposant ses normes obligatoires, le PS est peut être obligé de faire mine de ne pas tout voir pour l’instant…Mais à part ça, je crois que le PS est la dernière chance pour la France pour retrouver ses vraies valeurs… Parce qu’avec le fascisme galopant ça craint pour la douce France.
    Au Maroc le même problème des valeurs se pose, mais à un autre niveau, celui de la corruption qui est devenue une loi obligatoire dont l’irrespect conduit en prison ou à la perte du travail et d’autres désagréments vraiment désagréables. Bref, un grand malheur.
    Bravo pour votre blog et bonne continuation.

  27. pascal wilder

    Bonjour à tous

    Je rentre de la manifestation qui a eu lieu à Lyon pour les droits de l’homme au Tibet, je n’hésite pas à dire que je suis dégoûté de l’attitude du PS du Rhône et des élus qui n’ont pas daigné venir à cette manif, les seuls politiques présent était Gilles Bunat des Verts et Denis Broliquier de l’UMP. Comment un parti qui se dit défenseur des droits de l’homme peut-il avoir une telle indifférence devant le génocide du peuple le plus pacifiste du monde ? Comment vous les élus allé pouvoir vous regardé demain dans votre miroir sans avaoir honte de votre non application ? Comment moi simple militant je peut comprendre votre attitude ?

  28. Guillaume

    Pékin en rêvait, la France – après la G.B. – l’a fait !

    Hier à Londres, aujourd’hui à Paris, les mêmes (dé)mesures de sécurité sur le passage de la flamme olympique.

    Et les mêmes images de manifestants repoussés par les forces de l’ordre, de bonzes tibétains plaqués à terre, de défenseurs des Droits de l’homme menottés et embarqués dans des cars de police, de drapeaux pacifiquement agités rageusement arrachés des mains de leurs porteurs… Des images qui ne vous rappellent rien ?

    Ces images doivent réchauffer le coeur des autorités chinoises qui pourront les diffuser en boucle, après savant montage, aux téléspectateurs chinois en disant : "En Europe aussi les bandits et les vandales tibétains de la clique criminelle du Dalaï-Lama troublent l’ordre public et aggressent les forces de Police." Justifiant leur propre répression.

  29. Gérard ELOI

    Question 2 : comment produire et répartir autrement les richesses ?

    Rappel : pourquoi "autrement" ? Parce qu’aujourd’hui les richesses sont distribuées chez quelques exploiteurs ( multinationales pétrolières, financières et autres), revoir l’ Empire de la honte de Jean Ziegler. Marge de manoeuvre des Etats :très faible, à cause (dans le désordre) de mondialisation, libre concurrence ayant engendré libéralisme à outrance, voire même certaines règles européennes.
    Pour produire et répartir autrement, il suffirait peut-être d’utiliser, mais de manière humaniste, les mêmes "armes" que l’adversaire.
    Vous avez dit " Libre concurrence" ? Que ce concept soit alors valable également pour les collectivités (municipalités, communautés urbaines, régions,états,…).
    Mais que pourraient produire, puis répartir, ces collectivités ?
    Il faudrait que soient exploités par des "entreprises publiques" les richesses générées par les spécificités régionales, dans des créneaux encore trop peu développés, comme énergies propres et renouvelables. Il y en a énormément, beaucoup plus qu’on le croit. Et cette industrie peut être liée à la construction de nouveaux logements. On peut aussi envisager des études puis la réalisation de moyens de transport (d’abord sans doute pour les transports en commun) à consommation énergétique tendant vers le coût zéro. On pourrait peut-être aussi imaginer des "banques publiques". Quand on connaît les tarifs bancaires : on accorde 2 % aux épargnants, on reçoit parfois 15 % des emprunteurs ! Il y a moyen de faire mieux.
    Produire, puis surtout répartir les richesses doit signifier pour le citoyen gagner plus ou dépenser moins. Si chauffage, électricité, logement et autres étaient produits à coût nettement moindre (parce que les "marges bénéficiaires" seraient cette fois honnêtes) par des entreprises publiques, les citoyens dépenseraient beaucoup moins. Les services publics aussi !

    Les privatisations à outrance auront rendu " Les riches encore plus riches, les pauvres encore plus pauvres". On ferait donc exactement le contraire ! D’accord, voilà qui présente un petit air "collectiviste". Ce qui n’a pas bonne réputation, à cause de sinistres dérives dans le passé. Mais, si le jeu est joué cette fois honnêtement, il peut être gagnant. Du moins je l’espère, car je n’ai pas d’autres idées…

  30. Chris(ancien chris...)

    Il y a un rapport avec la question n°1
    ____________________________
    Des effets pervers de la partitocratie

    Un document absolument passionnant, de A à Z, encore un…Robert STEUCKERS :

    be.altermedia.info/cultur…

    (Ne ratez pas les analyses d’Ostrogorsky et de Gonzalo Fernandez de la Mora)

    « Très tôt, la science politique ou les observateurs des mécanismes de la politique dans les démocraties parlementaires occidentales ont été conscients des dérives potentielles de ce système.

    – Montesquieu insistait sur la séparation des pouvoirs, idéal à atteindre pour garantir les libertés citoyennes. Pour Montesquieu, la démocratie est le régime qui garantit justement ces libertés citoyennes: on ne peut les atteindre optimalement qu’en garantissant une séparation aussi nette que possible entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. En abattant toutes les cloisons entre ces pouvoirs, la partitocratie a annulé la démocratie au sens où l’entendait Montesquieu. Par rapport à l’idéal démocratique, la partitocratie constitue donc une régression. Et non, comme elle le prétend trop souvent, son accomplissement définitif.

    – Tocqueville, en observant les mécanismes électoraux aux États-Unis dans la première moitié du XIXième siècle, constate, en fait, que la liberté d’entreprendre et de créer de la nouveauté, de penser, de vivre selon ses désirs et ses convictions, risque à terme d’être mise en danger par la démagogie égalitaire des partis et par l’action sans scrupules de démagogues irresponsables, regroupés en sociétés, en lobbies, en groupes de pression ou en patronnages divers, ne s’adressant quasiment jamais à la raison, mais toujours aux sentiments les plus troubles ou aux sens les plus veules, empêchant ainsi le citoyen moyen de regarder les réalités politiques avec lucidité. En principe, Tocqueville ne s’oppose pas à l’égalité, mais estime qu’elle ne doit jamais menacer l’exercice de la liberté.

    – Max Weber, en prenant le relais de Tocqueville, écrivait dans Le savant et le politique que le système politique anglo-américain, en dépit de son étiquette démocratique, était “une dictature, reposant sur l’exploitation de l’émotionalité des masses”. Weber a d’abord plaidé pour un fonctionnariat d’État complètement détaché des partis car il craignait par dessus tout les dérives d’un spoil system à l’américaine, qu’avait déjà entrevues Tocqueville. Weber était cependant fasciné par les grandes machines politiques américaines du début de notre siècle, bureaucratisées à l’extrême mais plus honnêtes que leurs futures imitatrices européennes, dans la mesure où à chaque élection, les fonctionnaires nommés par le gouvernement précédent sont irrémédiablement démis de leurs fonctions si leur parti perd la partie : ils sont renvoyés à la société civile, quitte à recommencer leur quête politique, en se “rebranchant” à nouveau sur la vie réelle de la population, en partageant ses efforts et ses déboires face aux conjonctures économiques ou aux pratiques du pouvoir. Weber aura une position ambivalente : d’un côté, il admire la neutralité axiologique des fonctionnariats permanents et non partisans, sur le mode prussien ; de l’autre, il admire la sélection impitoyable exercée par les “bosses” des partis américains qui se choisissent à chaque élection un personnel dévoué, qu’ils installent dans les rouages de l’État (mais pour quatre ans seulement, si la fortune politique ne leur sourit qu’une fois ! Accepter le verdict électoral est honnête, en dépit des magouilles politiciennes ; refuser le verdict des urnes est une malhonnêteté foncière, même si les magouilles sont mieux contrôlées !). La pratique de nommer définitivement les fonctionnaires des cabinets provisoires, en dépit des aléas électoraux, est notamment une perversion du système belge.

    – Toujours dans Le savant et le politique, Weber a eu ces mots durs, pour les premières manifestations de partitocratie en Allemagne, qu’elles émanent des socialistes ou des démocrates-chrétiens : « [Les constitutionalistes révolutionnaires du pays de Bade] considèrent […] l’État et les emplois administratifs simplement comme des institutions destinées à procurer uniquement des prébendes. […] le parti du Zentrum (ndlr : d’obédience chrétienne-démocrate) […] inscrivit même à son programme l’application du principe de la répartition proportionnelle des emplois selon les confessions religieuses, sans se soucier de la capacité politique des futurs dirigeants ». Aberration aux yeux de Weber, car « …le développement de la fonction publique moderne […] exige de nos jours un corps de travailleurs intellectuels spécialisés, hautement qualifiés, préparés à leur tâche professionnelle par une formation de plusieurs années et animés par un honneur corporatif très développé sur le chapitre de l’intégrité. Si ce sentiment de l’honneur n’existait pas chez les fonctionnaires, nous serions menacés d’une effroyable corruption et nous n’échapperions pas à la domination des cuistres. En même temps, il y aurait grand péril pour le simple rendement technique de l’appareil d’État… ». Quant aux révolutionnaires les plus radicaux : « Ils abandonnent la direction de l’administration à de véritables dilettantes, tout simplement parce qu’ils disposent de mitrailleuses ». Weber a dénoncé clairement l’esprit partisan, tant chez les pseudo-démocrates aux discours soft que chez les ultra-révolutionnaires annonçant l’avènement d’un système totalitaire.

    Marco Minghetti, les partis politiques et leur ingérence dans la justice et l’administration

    Marco Minghetti (1818-1886) était un homme politique italien du XIXième siècle, qui a vécu l’unification italienne et a assisté à l’émergence de la culture politique particulière de son pays. Très tôt, il a perçu les dérives potentielles de la partitocratie à l’italienne (et à la belge). Deux secteurs de l’appareil d’État sont principalement menacés par les démagogues de la partitocratie selon Minghetti: la justice et l’administration. Ces secteurs sont soumis à toutes sortes de pressions, afin d’édulcorer toute sévérité éventuelle des magistrats à l’encontre des démagogues. La partitocratie, dès son émergence dans l’histoire, tente d’abolir toutes les cloisons entre les pouvoirs, non pas pour rendre le pouvoir au peuple, mais pour le confisquer entièrement au profit d’états-majors occultes, qui ne veulent laisser aucun espace neutre dans l’appareil d’État.

    Minghetti s’oppose à ce processus pour garantir les droits et les libertés de ses concitoyens. Dès lors, la lutte contre l’utilisation partisane de l’administration et de la justice a pour objectif de protéger les citoyens contre toutes interventions arbitraires, émanant d’une administration ou d’une justice ayant perdu et leur indépendance et leur objectivité, qui se montrent simultanément juge et partie, ce qui est une hérésie sur le plan du droit. Minghetti veut préserver la séparation des pouvoirs, afin d’éviter une trop grande concentration du pouvoir entre les mains de la majorité, qui contrôle déjà de droit le gouvernement. Il faut dès lors qu’au sein des assemblées législatives, les députés puissent conserver un maximum d’indépendance d’esprit et de vote ; ensuite, que l’administration et la magistrature puissent, le cas échéant, résister efficacement à l’exécutif.

    Entre les partis qui émergent au temps de Minghetti et les partis d’aujourd’hui, il y a une différence de taille. L’État n’était guère interventionniste du temps de Minghetti: il demeurait cantonné dans ses attributions classiques (battre monnaie, faire la guerre, organiser l’armée, assurer la diplomatie, maintenir l’ordre intérieur, etc.). Aujourd’hui, les attributions de l’État se sont considérablement étendues : elles englobent des pans entiers de la sphère sociale, du domaine de la santé, de l’enseignement et interpellent beaucoup plus étroitement la vie économique.

    L’État a donc été amené à multiplier les contrôles de nature formelle et de tolérer le développement de pouvoirs de fait, vastes, arbitraires et largement capillarisés dans la société. Cette évolution n’est nullement condamnable en soi, mais elle implique une technicité accrue des interventions, que le personnel habituel, fauteur et bénéficiaire de la démagogie, n’est pas en mesure de prester, puisqu’il n’a pas été sélectionné pour ses compétences mais pour sa fidélité à des slogans, des doctrines simplistes et boîteuses ou une camaraderie de mauvais aloi avec des ténors sans scrupules. La complexification et la diversification des administrations auraient dû aller de pair avec une formation toujours plus poussée du personnel administratif et des fonctionnaires. Depuis une centaine d’années, constatent les admirateurs italiens actuels de Minghetti, malgré l’ampleur continue du processus de complexification des interventions de l’État, peu de choses sinon rien n’a été entrepris pour améliorer les qualifications professionnelles des fonctionnaires. Les décisions arbitraires d’un personnel inqualifié (sinon inqualifiable) sont effectivement condamnables et inacceptables, tandis que les décisions réfléchies d’un personnel bien écolé garantiraient efficacité et correction pour le bénéfice de tous. Un fonctionnariat qualifié constitue une garantie de liberté pour les citoyens. Un fonctionnariat non qualifié, recruté par démagogie partisane, constitue une menace permanente et inacceptable pour la masse des citoyens.

    Minghetti et ses disciples actuels énumèrent quelques tares majeures de ce système de partis :

    Première tare: Les “démocraties” multipartites ont œuvré pour que soient exclues de l’administration toutes les personnalités compétentes. Celles-ci se sont recyclées dans le secteur privé, affaiblissant du coup les pouvoirs réels de contrôle de l’administration étatique.

    Deuxième tare: le personnel administratif est recruté trop exclusivement parmi les juristes, dont la tendance est de vénérer le formalisme juridique au détriment de toutes les autres démarches de l’esprit. Depuis Minghetti, peu de choses ont changé en ce domaine.

    Troisième tare: le personnel administratif, recruté par les instances partisanes, se ligue désormais en syndicats, qui interviennent lourdement dans les mécanismes de la décision politico-admininistrative. Ou bloquent la machine étatique pour obtenir des avantages de toutes sortes, salariaux ou autres. Le risque est patent: aucun correctif aux dysfonctionnements ne peut plus être apporté, s’il égratigne, même très partiellement, les intérêts immédiats et matériels des fonctionnaires syndiqués.

    Quatrième tare: l’indépendance des juges risque de devenir lettre morte. Les collusions entre élus de la classe politique et magistrats entraînent des alliances fluctuantes entre les uns et les autres, au détriment des simples citoyens non encartés et non politisés.

    Face à ces déviances, Minghetti suggère:

    – Une réduction de l’aire d’intervention de l’État (c’est une option libérale classique);

    – Une décentralisation administrative;

    – De développer des méthodes de contrôle de l’administration;

    – D’assurer une meilleure formation des fonctionnaires, en limitant le juridisme de leur formation antérieure et en créant de bonnes écoles de sciences administratives, où le savoir empirique est mis à l’honneur, au détriment des savoirs trop abstraits (ce vœu de Minghetti n’a quasiment pas été exaucé);

    Conclusion: Minghetti a plaidé pour une déconstruction des appareils partisans, auxquels il reprochait de représenter un “catholicisme étatique” ou “un catholicisme des partis”.

    Moiséï Jakovlevitch Ostrogorsky (1854-1918), critique des démocraties partisanes

    – Russe de confession israëlite, Ostrogorsky a étudié et enseigné à Saint-Petersbourg, à Paris (à l’Ecole libre des sciences politiques) et aux États-Unis.

    – Ses références sont Montesquieu et Tocqueville; sa pensée est influencée par Roberto Michels et Max Weber (qui, à son tour, tirera profit de son œuvre).

    – Il participe activement à la vie politique russe et en 1906 il est député à la Douma pour le parti constitutionnel-démocrate (les “Cadets”).

    – En France, son œuvre, rédigée en français, influence Charles Péguy et Charles Benoist (tous deux sceptiques à l’égard du suffrage universel).

    Pour Ostrogorsky, les partis ne sont au départ que de simples associations privées, des regroupements de citoyens qui demandent éventuellement, sur le mode de la pétition, au pouvoir politique de légiférer dans tel ou tel sens. Au titre d’associations privées, les partis ne sauraient être considérés comme des agents institutionnels permanents. Mais comme ils le sont devenus, on peut légitimement admettre que la démocratie parlementaire n’est plus qu’une façade, derrière laquelle se déploie un système de décision occulte, arbitraire, orchestré dans les états-majors des grands partis.

    Ostrogorsky ne réclame pas la suppression des partis, mais prône le dépassement voire le démantèlement des “partis permanents” et leur remplacement par des “partis ad hoc”, c’est-à-dire des regroupements politiques qui se constitueraient à intervalles réguliers et sous la pression des faits, pour obtenir telle ou telle réforme concrète et disparaîtraient de la scène une fois celle-ci obtenue). Ostrogorsky nommait “ligues” ou “initiatives à projet unique”, ces “formations ad hoc”, destinées à soutenir des candidats prêts à voter ou faire voter un projet. Bien qu’il ne l’ait jamais dit explicitement, le modèle d’Ostrogorsky semble avoir été les ligues françaises de la fin du XIXième siècle: Ligue des Patriotes (1882), Ligue des Droits de l’homme (lors du procès Dreyfus), Ligue d’Action Française (Maurras et Daudet).

    La permanence des partis indique qu’ils ne sont pas là pour réaliser des réformes concrètes, utiles et urgentes pour la communauté populaire, mais pour promouvoir des “chefs” (des “bosses”) ou des oligarchies fermées, à l’aide d’une idéologie préfabriquée, irréaliste et démagogique, incapable d’appréhender les ressorts du réel, excitant une fraction des masses d’électeurs, utile seulement au recrutement de voix qui seront comptabilisées pour maximiser l’influence du parti et de ses chefs dans la société en général, en s’emparant d’autant de postes de commande que possible, afin d’amorcer la pompe à finances via les recettes fiscales.

    Ostrogorsky constate que la fonction des masses dans la démocratie moderne n’est pas de gouverner, comme l’affirme la théorie démocratique, car elles n’en seraient de toute façon pas capables, même si on leur donne tous les instruments constitutionnels et juridiques pour le faire (législation directe, référendum, etc.). Dans tous les cas de figure, ce sont de petites minorités qui accèdent au gouvernement des pays. Ces minorités agissent pour concentrer le maximum de pouvoir autour d’elles: c’est ce qu’Ostrogorsky appelle “la loi de gravitation de l’ordre social”. Les masses servent de réservoir de voix pour des minorités alternatives, qui concentrent petit à petit du pouvoir autour d’elles. Les masses les servent pour intimider les gouvernants, qui risquent de perdre des plumes dans les “loteries électorales”, s’ils ne vont pas à l’encontre des désirs divers et souvent incohérents du gros de la population.

    Face à ces minorités, les individualités non encartées, non inféodées aux formations de masse sont écrasées et tyrannisées par le biais de la police ou surtout de l’impôt. Dans cette société civile se cristalisent des contre-poids, qui ne sont toutefois pas assez puissants pour abattre tout de suite les oligarchies dominantes. Les citoyens non encartés doivent louvoyer entre les obstacles dressés par les oligarchies, parier sur les innovations techniques (cf. Schumpeter) pour contourner les interdits imposés par le régime en place, ou en appeler aux anciens résidus religieux, forces morales établies et avérées, éventuellement mobilisables contre le régime en place.

    Finalement, le citoyen isolé n’a que très peu d’influence sur la désignation des candidats figurant sur les listes qu’on lui présente à chaque élection. Il peut créer l’opinion, en pariant tantôt sur l’héritage du passé tantôt sur les espoirs d’avenir, mais cette opinion qu’il exprime ou formule sera filtrée par les états-majors des partis, qui désigneront des candidats qui voteront selon les injonctions du parti et non pas selon les intérêts des citoyens qui les ont élus.

    Le gouvernement est donc aux mains d’une classe politique, certes relativement ouverte —elle n’est pas une caste fermée— mais qui constitue néanmoins un groupe en soi. Elle gère le pays face à l’indifférence et la passivité des masses. Celles-ci ne sont pas davantage actives que du temps où toute opposition était absente et où il n’y avait pas de “démocratie” . Le droit de vote est considéré comme une évidence, mais on ne lui accorde par une grande valeur, on ne comprend pas clairement l’enjeu et le sérieux de ce droit. Cette ignorance générale des masses laissent aux minorités actives une large marge de manœuvre.

    Ostrogorsky dénonce enfin le “formalisme politique” ou le “formalisme partisan”. C’est, dit-il, un ennemi de la raison, il oblitère la conscience individuelle et le courage civil. L’organisation de tout parti est toujours trop rigide, la doctrine idéologique est trop simpliste, les rituels annihilent les volontés et l’esprit critique. Certes, admet Ostrogorsky, toute forme culturelle implique organisation, doctrine et rituels, mais, dans le cas des partis politiques modernes, le degré d’organisation, le poids de la doctrine et des rituels ont dépassé la limite acceptable. Le parti ne sert plus à faire passer de l’innovation dans la société, à y injecter un surplus d’éthique, à restaurer des valeurs estompées, mais à couvrir d’un “voile de bienséance” les turpitudes et les corruptions des oligarques.

    Ce formalisme, explique Ostrogorsky, est le nouveau visage de la tyrannie, qui a toujours, au fil des temps, changé sa face pour mieux se dissimuler aux naïfs et les tromper. La tyrannie est une hydre à mille têtes: inutile d’en trancher une, il en repoussera d’autres, sans discontinuité. La liberté est un idéal qui a du mal à s’implanter dans les têtes, alors que les hommes acceptent benoîtement la tyrannie, sous quelque forme qu’elle se présente. Vouloir changer ces dispositions de l’âme est un travail de Sisyphe.

    Panfilo Gentile reprend le flambeau de Minghetti

    Panfilo Gentile (1889-1971), politologue et célèbre journaliste italien, n’hésitera pas à parler de déviances mafieuses du système des partis. Les démocraties partitocratiques sont pour lui des “démocraties mafieuses”. Il écrit: « Quand le pouvoir est exercé au profit du parti […] tout scandale est couvert par un vaste réseau de complicités. La responsabilité remonte très haut, implique les leaders et les sous-leaders du parti, les hommes du gouvernement […] Les faits scandaleux sont alors ignorés et si des adversaires les dénoncent, on trouve le moyen de les minimiser ». Ou encore: « Les oligarchies mafieuses, que les démocraties modernes tendent à produire, sont des oligarchies de petits bourgeois sans occupation fixe, imbus de cléricalisme idéologique, portés à l’intolérance et à l’esprit sectaire ». « Mais les idéologies ne sont en réalité que de vieilles idées, devenues populaires […]. Des schémas doctrinaires ont été créés qui trouvent tout à coup une codification intangible. Chaque parti a sa Torah, ses docteurs, ses pharisiens et ses zélotes. L’idéologisme porte à la cléricalisation des esprits. Les démocraties modernes reposent sur le dogmatisme universel, même si l’on admet théoriquement la concurrence entre une pluralité de dogmatismes ».

    Le tableau est planté. Panfilo Gentile, disciple de l’école élitiste italienne (Gaetano Mosca, Vilfredo Pareto, Roberto Michels), a dénoncé, vingt-cinq ans avant les scandales politiques italiens du début des années 90, les mécanismes corrupteurs de la partitocratie. Ceux-ci se développent à partir des linéaments idéologiques suivants:

    1. Le marxisme intellectuel, religionnaire, considéré comme l’ersatz d’une eschatologie ou d’une sotériologie religieuse (==> PCI). Les formations politiques qui se réclament de cette sotériologie laïque sont prêtes à mobiliser toutes les ressources sans hésitation pour accéder au pouvoir, prélude à l’avènement d’un modèle social, posé d’emblée comme définitif.

    2. L’ingérence constante des ecclésiastiques dans la politique, dans l’espoir de forger un “parti unique des catholiques” (==> DC). Ce parti unique devra barrer la route à tous les autres et s’étendre à toutes les strates de la population.

    3. L’engouement pour les programmations économiques et le planisme irresponsable, conduisant à énumérer toutes les choses désirables à réaliser, … sans couverture financière réelle. Une fiscalité lourde étant censée alimenter le financement de ces projets fabuleux.

    4. L’infiltration par les partis, mus par les idéologèmes que nous venons d’énumérer, de tous les rouages de l’État.

    Dans l’Italie des années 60, la partitocratie, disait Gentile, est un “clérico-marxisme”, ou, disait Augusto Del Noce, un “catho-communisme”. Elle a conduit à “une politique purement démagogique qui a accumulé déficit sur déficit et a fragilisé l’économie”. C’est le “système de la carte du parti qui a pollué l’appareil bureaucratique et les pouvoirs de l’État. Un régime ainsi stratifié et consolidé semble aujourd’hui pratiquement impossible à modifier et à restructurer”. Dans un interview accordé en 1969, Panfilo Gentile précise sa pensée: « En d’autres mots, les démocraties mafieuses sont des régimes basés sur la détention de la carte du parti, tout comme dans les véritables régimes totalitaires. La différence entre les deux systèmes, c’est que dans les régimes totalitaires, il n’y a qu’un seul type de carte, tandis que dans les “démocraties mafieuses”, on consent à l’existence de plusieurs types de carte; mais il s’agit de cartes finalement “confédérées” au sommet et, en définitive, cela revient au même, c’est comme s’il n’y avait qu’une carte unique; celle au singulier du régime totalitaire ou celles au pluriel des régimes partitocratiques, sont toutes génératrices de privilèges, octroyés par ceux qui sont au pouvoir […]. Alors, quand de tels régimes se constituent, les oppositions n’ont plus de place […]. Les oppositions sont reléguées dans une espèce de ghetto invisible. Les détenteurs du pouvoir détiennent également le monopole des moyens de propagande et de persuasion occulte. Les éditeurs, la presse, les prix littéraires, les subventions aux théâtres et aux cinéastes sont invariablement soumis à une insupportable discrimination politique ».

    Les seize tares majeures de la partitocratie selon Gonzalo Fernandez de la Mora

    Pour Gonzalo Fernandez de la Mora, ancien ministre d’Espagne, philosophe du politique de réputation internationale, directeur de la revue Razon española (Madrid), jette un regard critique sur les pratiques des partitocraties et y décèle seize contradictions majeures:

    1. Les partis de la partitocratie subissent un processus d’oligarchisation interne:

    Selon la loi mise en exergue au début du siècle par Roberto Michels, c’est-à-dire la “loi d’airain des oligarchies”, les partis tendent à se fermer sur eux-mêmes, à se hiérarchiser et à renforcer la puissance de leurs appareils. Ce processus relègue les bases à l’arrière-plan, celles-ci ne sont autorisées à voter que pour un délégué désigné par la direction. L’impulsion est donc autoritaire et non populaire. L’ensemble des adhérents aux partis en compétition n’excède jamais 5% de la population. Les partis sont donc de toutes petites minorités qui prennent arbitrairement en charge la totalité des électeurs.

    La contradiction est donc flagrante: les partis ne sortent en aucun cas du cycle des oligarchies qu’ils avaient prétendu abolir au nom de la démocratie.

    2. Les partis de la partitocratie impliquent une professionnalisation de la politique.

    Les membres des oligarchies partisanes se transforment rapidement en professionnels de la lutte pour le pouvoir. Mais ces professionnels ne se cantonnent pas dans un domaine précis, pour lequel ils auraient effectivement des compétences dûment sanctionnées par l’université ou une grande école. Les “professionnels de la politique”, au contraire, ne sont spécialistes de rien et se retrouvent tour à tour présidents d’une banque publique, directeurs d’un réseau ferroviaire, d’un service hospitalier, d’un service postal, d’une commission de l’énergie nucléaire ou ambassadeurs dans un pays dont ils ne connaissent ni la langue ni les mœurs. Nous nous trouvons dès lors face à un personnel non spécialisé, dépourvu de compétences, mais posé arbitrairement comme “omnivalent”.

    La contradiction est également flagrante ici: les partis se présentent comme des agences efficaces, capables de placer au poste ad hoc les citoyens compétents, sans discrimination d’ordre idéologique, mais ne casent finalement que leurs créatures, en excluant tous les autres et en n’exigeant aucune compétence dûment sanctionnée.

    3. Les partis provoquent une crise de l’indépendance.

    L’idéal démocratique, c’est d’avoir des assemblées de notabilités capables de juger les choses politiques en toute indépendance et objectivement. Le système des partis coupe les ailes à ceux qui souhaitent se présenter en dehors de toute structure partisane. En effet, le parcours du candidat-député indépendant est plus long et plus difficile. Même s’il réussit à se faire élire, il aura des difficultés à faire entendre sa voix, face aux verrous placés par les partis dans la sphère des médias et de la presse.

    La contradiction est une nouvelle fois patente: les partis annoncent qu’ils sont démocratiques, qu’ils défendent la liberté d’expression de tous indistinctement, mais, par leur action et leur volonté de tout contrôler et surveiller, il semble de plus en plus difficile de se porter candidat en dehors de leurs circuits.

    4. Les partis provoquent l’appauvrissement de la classe politique.

    Les oligarques des partis tendent à recruter des adjoints fidèles et naïfs incapables de leur porter ombrage ou de les dépasser. Conséquence: le niveau intellectuel et moral du parti s’effondre. Les ficelles sont tirées par des démagogues conformistes et peu compétents. Les quelques talents qui s’étaient perdus dans les coulisses des partis sont progressivement mis sur la touche ou quittent le parti, dégoûtés.

    La contradiction est nette: les partis ne sont nullement des agences qui assurent la promotion des meilleurs, mais, au contraire, qui sélectionnent et propulsent aux postes de commande les plus médiocres et les plus corrompus.

    5. Les partis éclipsent le décor politique.

    Les états-majors des partis sont tenus à une certaine loi du secret. Ils ne dévoilent jamais entièrement leurs batteries. L’information qu’ils fournissent aux citoyens est souvent mensongère et biaisée.

    Contradiction: l’électorat, censé choisir clairement ses dirigeants, ne reçoit que des informations tronquées et maquillées. L’électorat n’est pas informé mais désinformé. Ses choix sont dès lors peu raisonnables.

    Le décor politique devient flou, vu les dissimulations et la polysémie de langage dont usent et abusent les oligarchies politiciennes. On ne sait plus qui défend quoi.

    6. Les oligarchies partisanes spolient l’électorat.

    Si de larges strates de l’électorat ne se retrouvent pas dans les principaux partis, si les candidats indépendants n’ont pratiquement aucune chance de faire passer leur programme, l’électorat n’a plus d’autre possibilité que l’abstention. Mais celle-ci, par la magie électorale, se transforme en appui à la majorité.

    Contradiction: non seulement les oligarques partisans cumulent les voix de leur propre clientèle (ce qui est logique), mais ils “rackettent” celles des opposants silencieux qui s’abstiennent. La démocratie partitocratique, qui avait claironné qu’elle serait plus représentative que les formes antiques et médiévales de la représentation populaire, constitue de fait une régression. Le citoyen n’a plus la liberté de ne pas être client, de vaquer tranquillement à ses occupations professionnelles, à ses devoirs familiaux, avec l’assurance d’être traité en toute équité en cas de problème. Il n’est plus perçu comme un homme libre, capable de faire un choix judicieux, qu’il s’agit de respecter, mais comme le réceptacle docile de propagandes simplistes, distillées par les bureaux des partis.

    7. La partitocratie est un réductionnisme d’ordre éthique.

    Sur le plan éthique, le système des partis constitue également une régression dangereuse :

    1. Tous les adversaires de ce système sont dénoncés comme des “ennemis de la démocratie”, dénonciation qui équivaut à celle de “satanisme” dans les procès de sorcellerie au moyen-âge. Or comme le terme de démocratie recouvre un océan de définitions divergentes, on peut condamner même la personne la plus innocente, en la désignant comme “ennemie de la démocratie”. Les partitocraties montrent par cette pratique qu’elles ne respectent aucune opinion qui serait susceptible de leur porter ombrage.

    2. Les partis, pour fonctionner dans les partitocraties, pompent énormément de deniers publics, y compris auprès de ceux qui n’ont pas voté pour les formations du pouvoir. Si ceux-ci émettent des protestations, ils sont accusés de ne pas être “solidaires”. Les oligarques utilisent le réflexe de l’éthique de la solidarité pour justifier une spoliation, dont les victimes ne peuvent se défendre ni par le biais des tribunaux politisés ni à travers le travail des chambres qui sont muselées.

    3. Les partis ont fait voter des lois qui leur permettent de récupérer en dotations publiques leurs frais de fonctionnement ou de propagande. Le procédé est malhonnête car ces sommes ont été levées par coercition, sans qu’aucun contribuable ne puisse y échapper. Pour Gonzalo Fernandez de la Mora, « c’est, assurément, la forme la plus répugnante de rapine à main armée que celle qui s’exerce par les armes de l’État et en marge de la légalité comme dans le pire des féodalismes, mais en proportions incomparablement supérieures ».

    8. L’instrumentalisation des parlementaires.

    La discipline qu’imposent les partis-machines aux députés qui ont été élus sur leurs listes est telle que le parlementaire ne peut plus émettre, dans les assemblées, un vote divergent de celui qu’ordonne le parti. Sinon, il est marginalisé voire exclu des prochaines listes électorales. La liberté individuelle du parlementaire est ainsi annulée.

    9. Le paradoxe des transfuges.

    Le transfuge, qui, à la suite d’un désaccord ou par pur opportunisme, change de liste ou de parti, conserve son mandat et commet une double fraude: à l’égard de ses anciens dirigeants et à l’égard de ses électeurs. Mais la partitocratie admet ce genre de procédé, montrant ainsi la dépersonnalisation totale du député, qui devient un pion interchangeable.

    10. les partis provoquent la dévaluation intellectuelle des chambres.

    Les projets de la majorité sont présentés au parlement. L’opposition minoritaire n’a que quelques minutes pour préparer ses réponses ou suggérer des amendements. Il est donc impossible, de cette manière, de lancer un débat de fond et de développer des arguments approfondis, raisonnables et cohérents. Les chambres déchoient ainsi en fictions rhétoriques, en spectacles.

    11. Les partis provoquent la dévaluation politique des chambres.

    Comme l’exécutif procède de la majorité parlementaire, et que celle-ci est composée de députés dociles, dont le vote est parfaitement prévisible, les chambres perdent leur rôle politique : celui de critiquer l’exécutif, de lui imposer des amendements, de le faire tomber le cas échéant. La partitocratie confisque aux chambres leur rôle dans le fonctionnement de la démocratie.

    12. Les partis dévaluent le rôle des chambres sur le plan fiscal.

    Les chambres sont nées justement pour limiter le pouvoir du souverain et surtout pour freiner ses appétits économiques. Les chambres sont là pour défendre les citoyens, faire en sorte que ceux-ci ne paient que le strict nécessaire en matière d’impôt. Dans les assemblées d’origine, les chambres s’opposent aux exagérations du Prince. Dans les partitocraties, au contraire, elles se transforment en assemblées dociles qui entérinent les décisions de l’exécutif et ne défendent plus les intérêts des citoyens. Ce qui est une entorse supplémentaire au principe de la représentation démocratique.

    13. Les partis dévaluent le rôle législatif des chambres.

    Les chambres ont été créées pour contrôler le Prince ou le pouvoir exécutif en exerçant leurs compétences légiférantes. Les lois devaient ainsi être forgées pour le bénéfice du peuple, en le soustrayant à tout arbitraire du Prince ou de l’exécutif. Dans les partitocraties, ce rôle de légiférant-protecteur est annulé, dans la mesure où la majorité parlementaire entérine formellement les textes que l’oligarchie partisane a décidé de transformer en lois. L’idée inspiratrice de ces textes vient du chef ou de l’état-major et de leurs conseillers et non pas des membres de l’assemblée, qui n’ont même pas l’obligation de les lire !! les chambres déchoient ainsi en un espèce de notariat collectif qui accorde une sorte de caution publique à des textes composés et décidés ailleurs. Conclusion: la capacité législative des chambres dans les partitocraties décroît, jusqu’à atteindre le point zéro.

    14. Le pouvoir des partis dans une partitocratie conduit à l’irresponsabilité du gouvernement.

    En théorie, le gouvernement est responsable devant les assemblées. Dans les partitocraties, où il y a une majorité stable, il a les mains absolument libres et n’est même plus obligé de tenir compte de l’opposition. Il s’accorde l’impunité et compte sur la mémoire courte des électeurs, qui oublieront ses trafics avant les nouvelles élections.

    15. La partitocratie conduit à la politisation de l’administration.

    On peut parler d’une politisation de l’administration, dès que les fonctionnaires agissent dans le sens que leur dicte leur parti, ne cherchent plus à appliquer l’ordre juridique en place et ne respectent plus le principe de l’équité. L’oligarchie partitocratique peut ainsi politiser l’administration, en limitant son accès à ses affiliés ou ses sympathisants ou en octroyant des récompenses et des promotions à ses seuls féaux. Nous avons assisté à l’émergence d’une sorte de népotisme collectif. Toute administration politisée est par définition partiale et donc injuste.

    16. La partitocratie conduit à la fusion des pouvoirs.

    L’idéal démocratique de Montesquieu, repose, pour l’essentiel, sur la séparation des pouvoirs. Depuis des temps immémoriaux, les hommes savent que l’on ne peut être à la fois juge et partie. Gonzalo Fernandez de la Mora écrit: « Pour faire en sorte que l’indépendance du pouvoir judiciaire ne soit pas diminuée ou annulée par des normes que le pouvoir exécutif fabrique à son bénéfice exclusif, il faut que le pouvoir législatif soit indépendant du pouvoir exécutif […] (Mais) dans les partitocraties […] le pouvoir exécutif assume de fait le pouvoir législatif et tend à influencer aussi l’interprétation et l’application des lois […]. Le mode le plus efficace pour atteindre de telles fins est d’intervenir dans la nomination et le placement des magistrats ».

    Conclusion

    Le constat de Gonzalo Fernandez de la Mora est simple: la partitocratie tend à confisquer à son profit tous les pouvoirs, en noyautant l’administration par placement de ses créatures, en intervenant dans la nomination des magistrats, en annulant l’indépendance des parlements et des députés. Elle est ainsi la négation de l’État de droit (qu’elle affirme être par ailleurs), parce qu’elle désarme les gouvernés face aux erreurs et aux errements de l’administration et face aux abus d’autorité. La fusion des pouvoirs, au bénéfice d’un exécutif de chefs de partis, correspond à ce que les classiques de la science politique nommaient la tyrannie. Même la dictature provisoire à la romaine respectait l’indépendance des juges et garantissait ainsi l’équité. Outre l’anarchie et la loi de la jungle, l’installation de tribunaux partiaux et partisans est la pire des choses qui puisse arriver à une communauté politique. Les événements de Belgique l’ont prouvé au cours de ces dernières années. »

    Bibliographie:

    – Peter E. J. BUIKS, Alexis de Tocqueville en de democratische revolutie. Een cultuursociologische interprÉtatie, Van Gorcum, Assen, 1979.

    – Alessandro CAMPI, «La critica alla partitocrazia nella cultura politica italiana: 1949-1994. Una rassegna storico-bibliografica», in: Futuro Presente, n°4, Perugia, 1993.

    – Ramon COTARELO, «¿Son necesarios los partidos politicos en la democracia?», in: Razón Española, n°53, mayo-junio 1992.

    – Gonzalo FERNANDEZ de la MORA, «Contradicciones de la partitocracia», in Razón Española, n°49, sept.-oct. 1991.

    – Gonzalo FERNANDEZ de la MORA, «Cooptación frente a sufragio universal», in: Razón Española, n°54, jul.-aug. 1992.

    – Julien FREUND, Sociologie de Max Weber, PUF, Paris, 1968.

    – Jesus FUEYO, «La degradación de la democracia», in: Razón Española, n°53, mayo-junio 1992.

    – Panfilo GENTILE, Democrazie mafiose (a cura de Gianfranco de TURRIS), Ponte alle Grazie, Firenze, 1997.

    – Hans-Helmut KNÜTTER, «Staats- und Parteienverdrossenheit – Ursache und Konsequenzen», in: Mut, 1994.

    – Hans-Helmut KNÜTTER, «Man weiß nicht mehr, was man will, sondern nur, was man ablehnt», in: Junge Freiheit, n°6/1994 (Interview réalisé par Peter Boßdorf).

    – Klaus KUNZE, «Der totale Parteienstaat», in: Junge Freiheit, Januar-Februar 1992.

    – Klaus KUNZE, «Der Weg der Parteiendemokratie in den feudalen Parteienstaat», in: Staatsbriefe, 3/1992.

    – Klaus KUNZE, «Plebiszite als Weg aus dem Parteienstaat», in: Junge Freiheit, Okt. 1992.

    – Angel MAESTRO, «La partitocracia en crisis», in: Razón Española, n°54, jul.-aug. 1992.

    – Marco MINGHETTI, I partiti politici e la loro ingerenza nella giustizia e nell’amministrazione, Prefazione di Carlo Guarnieri, Societa Aperta, Milano, 1997.

    – Wolfgang MOMMSEN, Max Weber. Gesellschaft, Politik und Geschichte, Suhrkamp, Frankfurt a. M., 1974.

    – Vincenzo PACIFICO, «Marco Minghetti: il padre della “destra storica” italiana e la sua opera. Spirito de patria», in Percorsi, n°4, mars 1998.

    – Karl PISA, Alexis de Tocqueville. Prophet des Massenzeitalters. Eine Biographie, DVA, Stuttgart, 1984.

    – Caspar von SCHRENCK-NOTZING, «Die verdeckte Krise des Parteiensystems», in: Junge Freiheit, Juli/August 1991.

    – Caspar von SCHRENCK-NOTZING, «Das Grundübel unserer Demokratie liegt darin, daß sie keine ist», in: Junge Freiheit, Dezmber 1993.

    – Robert STEUCKERS, Partitocratie et polyarchie: le cas belge, manuscrit non encore publié.

    – Helmut STUBBE-da LUZ, «“Nicht die Formen studieren, sondern die Kräfte!”. Moisei J. Ostrogorski (1854-1919), ein Pionier der Parteienkritik», in: Criticón, n°148, pp. 193-198, München, 1995.

    – Juan VALLET de GOYTISOLO, «¿Democracias no partitocracias?», in: Razón Española, n°54, jul.-aug. 1992.

    – Alberto VANNUCCI, Il mercato della corruzione. I meccanismi dello scambio occulto in Italia (Prefazione di Alessandro PIZZORNO), Sociéta Aperta, Milano, 1997.

    -Max WEBER, Le savant et le politique (Préface de Raymond ARON), UGE-10/18, Paris, 1963.

  31. Gérard ELOI

    Le Tibet…

    Pascal nous rappelle (comm. 8) l’importance des manifestations pour les Droits de l’homme et le Tibet.
    Aux dernières nouvelles, la pétition "Avaaz" en France a recueilli 1, 5 millions de signatures.
    En ayant signé, et en participant à une manifestation, aurons-nous fait tout ce qui est en notre pouvoir ?

    Peut-être pas…
    La Chine compte sur "ses" J.O. pour donner une "image positive" (faut l’oser !) au monde. Et comment le monde va-il "regarder" la Chine ? Il y aura des spectateurs sur place,…et beaucoup plus de monde devant les écrans TV. Il y aura un audimat, des pubs, des parts de marché,…Et si on sabotait tout çà ?

    Je ne sais pas si la Chine s’inquiète beaucoup des pétitions et manifestations. Peut-être s’inquiéterait-elle plus d’un "boycot TV" des J.O ? Mais peut-être que je me fais des illusions…

    Pour ma part, pendant les J.O., j’éteinds ma TV (comme bien souvent, d’ailleurs). Quelle serait la réaction des dirigeants chinois si l’audimat tendait vers zéro pendant les J.O. ?
    Ce sont "nos" sportifs en compétition ? Et alors???

    A ceux qui trouvent l’idée valable, merci de diffuser

    Amicalement

    GE

  32. pascal wilder

    bonjour à tous

    Petite piqure de rappel aujourd’hui 7 avril, je compte sur le plus grand nombre pour paticiper aux manifs pour les droits de l’homme au Tibet et en Chine, j’espere que les politiques se mobiliseront autant que pour Ingrid ou alors cela prouverait que leurs indignations sont sélectives
    Manif à Lyon à 18 h place de la Comédie

  33. asse42

    Merci Najat de nous ouvrir ton blog mais je pense faire quelque copié-collé car c’est usant de poster sur tous les blogs intéressants!:-)

    @ Pascal et Gérard

    Ca fait plaisir de lire un débat de fond entre gens respectueux. Continuez!

  34. Gérard ELOI

    @ Pascal,

    Je constate avec plaisir que nous sommes absolument du même avis !

    En réponse à la question 1, nous avançons, avec des mots différents, les mêmes valeurs : " avoir les meilleures solutions politques, économiques,…( j’ajouterais sociales), et les appliquer une fois au pouvoir."
    Je crois que tu penses que social-démocrate au lieu de socialiste signifierait un pas à droite. Tu parles toi même dans ton commentaire de "vivre dans notre siècle". Tu es donc d’accord avec le fait que le PS doit évoluer en fonction de l’époque. Je pense avoir vu cette évolution dans le pacte présenté par Ségolène. Pacte dans lequel les mesures proposées (éducation, environnement, emploi, logement, pouvoir d’achat, sécurité sociale,…) sont des valeurs de gauche. Je rappelle en plus qu’il y avait aussi volonté de reprendre le contrôle de la banque centrale européenne, de lutter contre les délocalisations sauvages,…Valeurs de gauche, encore. Que ne désavouerait pas Olivier Besancenot.
    Si des valeurs de ce programme séduisent des électeurs du Centre, je dis " Tant mieux, et bienvenue à eux !".

    Quant aux dix questions, il s’agit d une invitation à participer. Je maintiens : " Participons ", et le PS deviendra…ce que nous aurons contribué à reconstruire. Evidemment, chacun de nous ne représente qu’une voix sur…espérons des centaines de mille. Les "synthétiseurs" vont avoir du boulot. Pour faire entendre notre voix, Najat nous offre une tribune, son blog. Développe les sujets qui te tiennent particulièrement à coeur dans les dix questions, si beaucoup de lecteurs sont d’accord avec toi, tu auras orienté un ou des choix dans le bon sens.

    Amicalement

    GE

  35. pascal wilder

    Rebonjour,

    @ GE

    Je crois qu’il est important définir nos valeurs avant de répondre aux questions posées de le texte, effectivement j’estime qu’être socialiste est plus à gauche qu’être sociaux démocrates.

    Pour répondre à la question 1 ( je vais essayé de faire comme toi )

    Pour moi les pseudos révolutionnaires sont avant tout des personnes qui vivent dans l’utopie, nous socialiste devons vivre dans notre siècle en mettant en avant nos idées sans compromis pour arriver au pouvoir, en convainquant que nos solutions politiques, économiques sont les meilleurs et si nous arrivons de nouveaux au pouvoir, nous devrons les appliquer sans faiblir au risque de déplaire à certains. Il faut bien le dire en tout cas pour moi qui est cru en 1981 que nous allions arriver à changer la société française, la grande déception que j’ai eu a été les compromis avec le pouvoir de l’argent que nous avons fait et payé en 2001 en n’étant pas au 2ème tour, moi même j’assume le fait d’avoir voté LCR. J’espère que cela nous servira de leçon.

  36. Kevin

    Je pense que l’idee de Segolene est bonne.C’est comme ca que le PS avancera et que les miltants pouront faire leur choix lors du congrès.

  37. Gérard ELOI

    Bonjour Najat,

    Ton idée d’ouvrir ton blog à nos réponses aux dix questions posées par Ségolène dans le cadre de sa consultation participative est excellente. Et je vias répondre à au moins une question par jour (j’aurai donc sans doute besoin de dix jours !), en les prenant dans l’ordre (pour ne rien oublier).

    Je vais d’abord répondre à la question de Pascal, que je suis content de retrouver :
    -socialisme ou social-démocratie ? Je dirais que ce sont surtout des mots. Qu’on a l’impression que le "socialisme" est plus "à gauche" que la "sociale-démocratie".
    Serons-nous l’un ou l’autre ? Je vais te dire que, selon moi, étant donné la démarche de consultation participative qui vient d’être lancée, notre parti sera…ce que nous en ferons ! Du moins je l’espère, et je trouve la démarche très positive et constructive.

    Question 1, maintenant, "…fossé entre pseudo révolutionnaires dans l’opposition et conformistes au pouvoir…comment en sortir ?"

    Avant de donner ma réponse, je dois brièvement expliquer comment j’ai compris l’énoncé :
    -les révolutionnaires dans l’opposition sont pourmoi les personnalités politiques qui ont exprimé de bonnes idées,mais qui restent toujours dans l’opposition, sans doute par manque de moyens d’appliquer ces bonnes idées.
    -quant aux "conformistes à l’économie", j’imagine qu’il s’agit de ceux qui ont émis de bonnes idées, mais qui n’ont pas eu la possibilité de les appliquer une fois arrivés au pouvoir.

    Pour sortir de cette spirale désespérante, il faut que la classe politique…retrouve de la classe, tout simplement !
    Pour cela, il faut que le programme ait été établi après avoir déterminé tout ce qui doit être fait pour que les conditions de vie soient décentes (logement, éducation, pouvoir d’achat,…). Une fois tout recensé, il faut "classer" à partir du plus urgent. Ensuite, il faut étudier avec quels moyens on pourra atteindre ses objectifs. Enfin, il faut une totale transparence : le programme est présenté, dans l’ordre de ses urgences, avec les résultats de l’étude de faisabilité qui a été menée.
    En résumé, au lieu de dire " Demain, tout sera possible", et puis d’imposer des lendemains qui déchantent, nous dirons : " Demain, nous construirons X logements sociaux, grâce à tel financement; après-demain, nous créerons Y emplois nouveaux (secteur environnement, énergies nouvelles, par ex.;…").

    Je n’ai rien inventé : ce fut la méthode de travail de Ségolène avec le pacte présidentiel. Les mesures étaient clairement présentées, ainsi que les moyens d’action (donnant-donnant, gagnant-gagnant, économies avec l’écologie,…). Le seul bémol a été que ce travail clair et complet a été insuffisamment compris. Notamment à cause d’un manque de temps : Ségolène n’a disposé que de quelques mois pour présenter les objectifs et les moyens d’ y arriver. Il faudra donc démarrer plus vite : le programme doit être clair, complet, possible et compréhensible dès que possible. Il ne faut surtout pas attendre février 2012 !

    Amicalement

    GE

  38. adonis

    Bonjour Madame Belkacem, j’espère que vous allez bien….. Je m’excuse, je vais être hors sujet, mais j’aurais aimé connaître svp votre opinion vis à vis du système "mosquito", rebaptisé "Bethoven" en France, et qui fait, en ce moment, grande polémique (ce qui est plutôt compréhensible)…. Sur ce, Bonne fin d’après-midi à vous

  39. pascal wilder

    Bonjour à tous

    @ Najat

    Je crois que la première question à se poser est la définition du parti socialiste. C’est à dire son fond, est-il encore socialiste ou social démocrate ? D’après moi il ne se modernise pas mais devient de plus en plus démocrate social, je sais que beaucoup pense qu’il faut faire sauter les clivages, ce n’est pas mon cas nous devons rester se que nous sommes en ayant une approche de la demande des citoyens et une semantique moderne. Comment se fait-il que dans les signataires de cet appel ne figure que la tendance défendu par S. Royal qui justement est celle qui se rapproche le plus de la social démocratie qui est en application en Angleterre. Cette appel donne un peu l’impression que l’on ne peut pas s’exprimer à l’intérieur du PS, alors que cela c’est toujours fait dans les sections et autres réunions qui sont programées tout au long de l’année.

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