Communiqué de presse
Najat Vallaud-Belkacem, Secrétaire Nationale en charge des questions de société
Bertrand Monthubert, Secrétaire National en charge de la recherche.
Propositions de la Commission de révision des lois bioéthique : les Français en avance sur leurs représentants.
Le rapport de la mission parlementaire rendu public aujourd’hui par M. Jean Leonetti n’est pas à la hauteur des enjeux et des espérances suscitées par la révision de la loi bioéthique, et plus largement des évolutions de notre société.
Après un an d’auditions, de consultations multiples et d’états généraux dont le principe semblait intéressant mais la mise en œuvre extrêmement contestable, force est de constater que la montagne a accouché d’une souris.
Les députés socialistes qui ont participé aux travaux de la Commission ont décidé de s’abstenir lors du vote des propositions.
Les conclusions du rapporteur UMP sont, en effet, très éloignées des pratiques sociales et familiales et des demandes des Français. Les propositions formulées à l’attention du Parlement témoignent d’un conservatisme confondant en particulier en ce qui concerne l’accès à l’assistance médicale à la procréation. Les préjugés et les réticences, en particulier à l’égard de l’homoparentalité, l’ont emporté dans bien des cas sur la légitimité des projets parentaux comme sur l’intérêt de l’enfant pourtant revendiqué comme principe éthique à part entière.
De plus, la proposition de maintenir l’interdiction, assortie d’un moratoire, relative à la recherche sur les cellules souches embryonnaires témoigne d’un décalage d’avec la réalité des pratiques déjà largement encadrées. Elle risque de porter préjudice à la recherche française et in fine à tous ceux qui placent, pour eux-mêmes ou pour leurs proches, de grands espoirs dans les progrès de la recherche.
Si la vigilance et la défense de principes comme la dignité humaine, la responsabilité vis-à-vis des générations futures ou la laïcité sont des impératifs moraux, la peur ne peut pas, elle, être un principe éthique. Sous couvert de propositions « raisonnables », la droite témoigne de son incapacité à être à la hauteur des progrès des sciences et des techniques et en phase avec les évolutions d’une société qui change.
Tags : bioéthique, parti socialiste, question de société, recherche
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La révion de la loi bio-éthique est attendue depuis plus d’un an par les chercheurs qui en attendent un assouplissement, ce qui ne signifie pas qu’ils souhaitent une libéralisation débridée et incontrôlée de la recherche sur l’embryon. Le contrôle exercé par l’agence de biomédecine sur les programmes des équipes de recherche qu’elle autorise, ont largement prouvé leur efficacité. Les scientifiques ne sont pas irresponsables, ils sont bien souvent les propres modérateurs de leurs travaux lorsque des questions éthiques ou ontologiques se posent à eux. Si la science est neutre d’un point de vue philosophique ou religieux par nature (en principe enn tous les cas), la politique doit également respecter une forme de neutralité vis à vis de ces recherches. Elle ne doit pas être elle même l’otage de préjugés ou d’idéologies. J’ai peur que les positions prises par un certain nombre d’hommes et de femmes politiques de droite ne soient teinté d’une de préjugés de mauvais alois. La vigilance républicaine doit être totale sur ces sujets (procréation, génétique…). merci d’y veiller
Je tiens à vous féliciter pour votre travail et votre courage, ainsi votre besoin d’être au plus proche et au plus juste de ce qui se vit au quotidien par des familles,
qu’est ce que la recherche si ce n’est que de pouvoir rendre plus humains les rapports entre les personnes, de rechercher ce qui doit être améliorer pour garantir l’égalité , informer pour éviter les rejets, et éviter des souffrances, garantir une vie meilleure à tous et toutes plutôt que de privilégier la fuite , et l’hypocrisie.
Enfin, je retiens les termes “très éloignées” l’éloignement entre ceux qui nous “dirigent” et la vie de chacun au quotidien.
Merci Najat pour tout ce travail mené par le groupe “bioéthique” du secrétariat national du PS. Le débat est ouvert et le PS avance !
Bon courage pour la suite, amitiés,
Gilles.
Le sujet, à la fois scientifique et philosophique, est très complexe et très délicat, Najat.
Il est donc dommage qu’un peu plus d’informations n’ait pas circulé. Toi, au moins, tu as fait ce que tu pouvais, par ton travail avec Bertrand M. et les communiqués qui ont suivi.
Mais pour le gouvernement, comme tu le dénonçais brillamment au Grand journal, il est plus important de mener une campagne trouble que de privilégier une information transparente et sans tabous.
Des gens qui ne lisent pas ton blog ou tes comm dans le cadre de ton travail au PS ne savent pas qu’il y a eu une “remise à jour” des lois bioéthiques. Il y a peut-être aussi des gens qui n’ont jamais entendu parler de bioéthique…
En revanche, tout le monde sait que le grand problème, c’est le rapport entre identité nationale et immigration. La couleur des burqas et la hauteur des minarets vont même occulter les problèmes de chômage et pouvoir d’achat !
On va penser que mon comm, arrivant à taper sur le pouvoir en place en partant du sujet du billet, n’est pas vraiment éthique.
Je reviens donc à cette bioéthique.
L’euthanasie est l’un des points que des règles bioéthiques doivent gérer. Où en sommes-nous après la tragédie vécue par Chantal Sébire et sa famille ?