La Ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem a longuement échangé ce mardi 5 juin avec un groupe de femmes journalistes et/ou blogueuses engagées dans la transition de leur pays. Elles viennent du Bahreïn, d’Egypte, de Jordanie, du Maroc, des Territoires Palestiniens, de Tunisie et du Yémen et ont toutes pour point commun d’avoir choisi la plume pour raconter la transformation de leur société et pour lutter contre tous les intégrismes, se mettant parfois pour cela elles-mêmes en danger. Samira, Nazeeha, Sanaa ou Hajer, ces femmes, jeunes pour la plupart, sont pour une semaine à Paris dans le cadre du programme d’invitation de journalistes étrangers du ministère des Affaires étrangères.
Au programme de ce petit déjeuner au Ministère des Droits des femmes, des échanges à bâtons rompus sur les conséquences des révolutions sur la place de la femme dans ces sociétés. Si au Yémen, le soulèvement populaire a permis aux femmes de sortir de chez elles avec l’appui des hommes – un fait rare- l’inquiétude que la situation ne revienne à ce qu’elle était avant ces semaines de revendication est palpable. Les blogueuses tunisiennes s’inquiètent, elles, de la régression engagée par un renouvellement de l’administration qui laisse aujourd’hui moins de place aux hautes fonctionnaires qu’auparavant. La répression en Syrie a été évoquée par la Ministre qui s’inquiète du sort fait aux femmes activistes en Syrie et s’est renseignée auprès des journalistes/blogueuses qui sont en contact avec elles.
Lors de cette discussion, Najat Vallaud-Belkacem a insisté sur le « signal fort » envoyé par François Hollande et son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault en choisissant de réintroduire au gouvernement un Ministère des Droits des femmes de plein exercice, disparu en France il y a aujourd’hui plusieurs décennies. Le signe pour la Ministre de la présence, contrairement aux idées reçues, de profondes inégalités entre les femmes et les hommes au coeur de la société française et de la volonté politique de les combattre, au nom de l’égalité. Un message fort également pour toutes les femmes qui, en dehors des frontières françaises, se battent pour faire valoir leurs droits.
Enfin, Najat Vallaud-Belkacem a espéré que ce premier échange serait le commencement d’un dialogue permanent entre les femmes des deux rives du bassin méditerranéen, concluant : « La France se tient aux cotés des combattant-e-s de la liberté et de l’égalité des droits! »
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Puis je vous demander le nom des personnalités tunisiennes reçues en vue d’un reportage cet été?
Merci
(…) 17 femmes pour autant d’hommes au sein du Gouvernement,alors là,je dis bravo…!