Et si l’égalité participait au bonheur ?

Éditos Droits des femmes Publié le 16 septembre 2012

Une étude de l’Institut national d’études démographiques (Ined) vient de mettre en évidence le fait que chez les personnes de plus de 60 ans en France, seules 14% des Françaises se disent satisfaites de leur vie (contre 20% des Français). La faiblesse de ces chiffres est marquante en soi, elle renvoie pour grande partie aux inquiétudes et manques de perspectives des Français pour eux mêmes et pour leurs enfants et justifie la mobilisation quotidienne du gouvernement sur les questions d’emploi et de pouvoir d’achat.

Au delà , ce qui ne doit laisser personne indifférent dans ces chiffres, c’est leur différenciation sexuée, et pour cause : Dans notre pays en 2012, la condition des femmes et celle des hommes ne se valent toujours pas: les femmes gagnent en moyenne 27% de moins que les hommes, perçoivent des pensions de retraite inférieures de 40% à ces derniers. Forcées de jongler entre leurs obligations professionnelles et personnelles, elles occupent 82% des emplois à temps partiel.

Sur le bonheur comme sur l’égalité,  la différence est frappante entre les pays du Nord et les pays du Sud de l’Europe : 69% des Danois et 65% des Danoises se disent heureux de leur sort. Plus égaux, plus heureux?

Un indice de plus que l’égalité, notamment entre les sexes, est l’une des garanties du progrès social, politique et culturel. Mais aussi celle du bonheur.

Lors du Comité Interministériel de l’égalité entre les femmes et les hommes, programmé dans la troisième semaine d’octobre, le gouvernement présentera son plan d’action pour les droits des femmes.

L’égalité femmes-hommes sera systématiquement prise en compte dans toutes les politiques publiques.

Appelée « gender mainstreaming » dans les pays du Nord, cette nouvelle approche intégrée de l’égalité a fait ses preuves.

7 commentaires sur Et si l’égalité participait au bonheur ?

  1. BERGER Pascal

    Bonjour, en parlant Inegalité. Il est un point qu’il faudrais immediatement corriger et que constitue certainne reliques dans les instituations du mariage et le mode de divorce. En effet, quand les divorce se passe mal pour pas dire “male”, celui qui a le plus a perdre est souvent l’homme (ayant deja eu une vie professionnelle complete et sans interludes) de plus, c’est souvent la femme qui sacrifie sa carriere pour suivre son marie. Le mariage etant la aussi pour la proteger, mais les modalités de divorce restent choquante a mes yeux. Notament le plus conflictuel qui est elui de l’alteration du lien conjugual. Cela peut durer 2 ans avant de prononcer le divorce et donc chaqun se doit legalement toujours fidelité … absurde. Dans ce jeu pervers ou se melange interet personnels et finacier l’homme peut jouer la montre à son avantage et la femme a tout a perdre si celle ci “faute”. Et qui au 21 siecle hoserais jetais la pierre? De plus cette horloge, Madame, vous le savez n’est pas la meme pour chaqun. Alors qu’il est question de renover prochainnement le mariage pour d’autre raison, corrigons rapidement cette tarre et guarantissons des union repubilcainnes et donc equitables dans le mariage comme dans la separation.
    Reduisons cette periode d’alteration du lien conjugual de 2 ans à 1 an ou moins et evitons aux femme une deuxieme peine …

  2. Patrick Altman

    STATISTIQUES ET REPRESENTATION DES INEGALITES ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

    Comme il est désormais courant de parler de l’égalité femmes-hommes et non plus hommes-femmes, pourquoi ne ferait-on pas la même chose avec la présentation des statistiques.

    Au lieu que ce soit le revenu des hommes qui serve de référence de base, prenons plutot celui des femmes.
    Ca conférerait à mon sens une image plus puissante à la revendication devant une inégalité encore plus criante.

    Ainsi si les femmes gagnent 27% de moins que les hommes, ça signifie que :

    LES HOMMES GAGNENT 37% DE PLUS QUE LES FEMMES

    Si les femmes ont des retraites de 40% inférieures à celles des hommes, ça signifie que :

    LES HOMMES ONT DES RETRAITES SUPERIEURES DE 67 % A CELLES DES FEMMES.

    Les chiffres crient encore plus fort l’indignité, et les revenus masculins ne sont alors plus une référence mais deviennent une question, une étrangeté.

    Il me semble que cette présentation statistique serait plus adéquat pour obliger à repenser fondamentalement l’ensemble de la distribution des revenus entre femmes et hommes.

    En vous remerciant pour cet espace d’expression.

    Bien cordialement

    Patrick Altman

  3. Limousine87

    Comment voulez-vous que les françaises de plus de 60 ans soient satisfaites de leur vie, alors que beaucoup sont seules et se posent beaucoup de questions sur leur vieillissement et avec les ponctions de plus en plus lourdes sur leur retraite se demandent comment assurer leur indépendance sans peser sur leurs enfants ?

  4. Dauphin

    Deux messages.
    Deux censures.

    Vous ne supportez pas la critique ? Vous voulez assurer de frais commentaires sur votre page, plein de bisous et de congratulations ?

  5. Sherman

    Oui, c’est sûr: le bonheur passe par l’égalité. Je suis fonctionnaire de l’Education Nationale & n’ai pas de problème d’égalité de paye ou de retraite mais je suis avec vous pour ce combat extrêmement important.

  6. Corinne Dangas

    L’exemple ne saurait venir que d’en haut. L’état, les représentations démocratiques, les institutions, se doivent d’être irréprochables, pour entraîner sur leurs traces les acteurs économiques.
    Le cumul des mandats, la sur-occupation masculine des postes de pouvoir – y compris dans des institutions fortement féminisées – sont des obstacles majeurs et de faits quasi-infranchissables, à une *réelle* diversité de représentation. Une priorité absolue à franchir pour plus de justice sociale… et de bonheur. Merci de vos actions.

  7. Karen Serres

    Superbe message ! Oui pour l’égalité femmes=hommes dans tous les politiques publiques. C’est un choix courageux. Le chemin sera semé d’embûches; les freins sont partout; j’espère que les bonnes volontés l’emporteront grâce à l’unité féminine qui devra aller au delà de toute considération politicienne.

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