école

Derrière le miroir de la crise financière

Bonjour à toutes et à tous,

Heureuse de vous retrouver pour évoquer avec vous quelques uns des faits marquants de ces derniers jours particulièrement agités, encore et toujours, pour les marchés financiers malgré les plans de sauvetage des Etats, malgré les gestes convergents des banques centrales destinés à rassurer les marchés. Et certains, dont nombre d’entre vous sur ce blog, de s’interroger légitimement sur cette capacité inédite des gouvernements à mobiliser des sommes considérables qu’on ne pensait pas disponibles, ou qui ne l’ont en tous les cas pas été pour d’autres politiques, pour d’autres sauvetages plus nécessaires encore, en Afrique par exemple. Des explications seront nécessaires…

La crise financière se propage désormais à l’économie réelle, le BTP ayant annoncé 180.000 suppressions d’emplois en France dans les années qui viennent. Quand le bâtiment ne va pas… Car il faut bien le dire, ni l'Etat, ni les collectivités locales aujourd’hui étranglées par les transferts de charges, par le rétrécissement et le renchérissement du crédit comme par le repli inédit des recettes fiscales, n’ont la possibilité de conduire une politique contra-cyclique. Les lendemains qui chantent ne sont pas à l’ordre du jour, sauf peut être pour les banques et pour le système financiers auquel les Etats offrent aujourd’hui un super parachute doré ! la proposition de Bernard Accoyer d’amnistier ceux des fraudeurs qui rapatrieraient leurs capitaux en France n’en est que plus grotesque…

C’est la rentrée

C'est la rentrée ! rentrée politique avec la fin des universités d'été, celle du parti socialiste à La rochelle était bondée avec près de 4000 militants venus débattre autours d'une série de tables rondes ; rentrée des classes aussi avec son cortège de réformes plus ou moins heureuses et un gouvernement toujours aussi cacophonique dans son expression. Les socialistes seraient-ils vraiment les seuls à avoir besoin d'unité ?

Le financement du RSA

L’annonce du financement du RSA par la création d’une nouvelle taxe sur les revenus du capital pourrait passer pour une bonne nouvelle. Taxer le capital plutôt que le travail, une mesure que la gauche aurait pu prendre, pensez-vous !

Plusieurs motifs nous invitent à modérer notre satisfaction.

Le premier tient au fait que le gouvernement crée une nouvelle taxe alors que la réforme de notre système fiscal appelle une simplification drastique de l’architecture de nos prélèvements obligatoires, devenus coûteux, illisibles et anti-redistributifs, et en particulier des niches fiscales dont on estime le montant à 72 milliards d’euros !

La seconde tient au fait que cette taxe est un aveu d’échec du gouvernement qui prend l’exact contrepied du paquet fiscal qui avait largement bénéficié aux revenus du capital. Cela me fait dire qu’il eu été plus pertinent de revenir sur certains des cadeaux accordés aux plus riches pour financer le RSA, cadeaux fiscaux qui ont prouvé leur inefficacité économique en creusant un peu plus encore les déficits publics. Loin d’en tirer les conclusions pertinentes, la Ministre de l’économie, préfère enfoncer le clou de l’incurie gouvernementale en suggérant une réforme de l’ISF. On croit rêver !

Troisième motif, enfin, il tient aux revenus du capital affectés par cette nouvelle taxe. Les hauts revenus en seront vraisemblable exonérés dans la mesure où la taxe pourrait être incluse dans le bouclier fiscal, contre l’avis, il faut d’ailleurs le dire de Martin Hirsch. Ce sont donc les petits épargnants, les titulaires d’assurance vie notamment qui paieront la facture.

1...2345