Désintox : la réforme du collège

255 commentaires sur Désintox : la réforme du collège

  1. Chirossel

    Décret et arrêté au JO de cette plus qu’inepte réforme dès aujourd’hui et vous dites que vous entendez ceux qui ont défilé !!!
    C’est pire que sous Sarkozy (fond et forme confondues)
    plus aucune raison de continuer à voter PS dorénavant !!! puisqu’il ne nous reste que notre colère…

    Quel mépris !

  2. Jack

    Ne plus enseigner l’histoire du christianisme en France, c’est comme ne plus enseigner la conquête de l’Amérique aux petits américains.

  3. angot

    Vive la démocratie ! Le décret est publié ! Alors à quoi sert la concertation lancée le 11 mai ?
    La méthode est toujours la même : on impose une réforme à marche forcée et après on constate les dégâts (cf la réforme des rythmes scolaires !).
    Je regrette vraiment de ne pas être restée en Allemagne après mes études !Au moins là-bas l’expression “dialogue social ” a un sens !
    Je conseille à tous les germanistes de ne pas commettre l’erreur de se présenter au CAPES !

  4. Fiorello

    Aujourd’hui avec la réforme des collèges annoncée par Mme Najat Belkacem, l’heure est grave, les professeurs de mathématiques en collège sont au bord d’un grand découragement. L’enseignement des mathématiques au collège est en passe d’être anéanti en même temps que les classes bilangues et que l’enseignement du latin mais dans un silence absolu sans qu’aucune voix ne s’élève pour le défendre. Bref c’est l’école de l’exigence et de la transmission des savoirs qui vacille au profit d’un centre de loisir low cost.
    De quel massacre s’agit-il ?
    Depuis que j’enseigne, nous (professeurs de mathématiques) déployons dans les collèges tous nos efforts pour rendre les mathématiques plus ludiques, plus concrètes, plus en interaction avec les autres disciplines et nous intégrons de plus en plus l’histoire des mathématiques dans nos cours ainsi que les nouvelles technologies. Ceci est utile, nécessaire, important mais ce n’est pas non plus l’alpha et l’oméga de l’enseignement des mathématiques. Tout comme pour la grammaire, il convient pour faire des mathématiques d’avoir des connaissances, de connaître des techniques, d’apprendre et de s’entrainer à raisonner. Bref un temps disciplinaire et un temps d’exercices n’hésitons pas à le dire répétitifs sont nécessaires (je sais aujourd’hui on appelle cela de la barbarie). N’en déplaise à notre ministre, pour progresser en mathématiques il est nécessaire d’apprendre, de travailler et de fournir des efforts ! Comment maîtriser le calcul sans s’entrainer à en faire ? Comment savoir résoudre une équation sans s’entrainer à en résoudre ? Comment faire de la géométrie sans connaître les éléments de base, les principaux théorèmes ? Les exemples sont innombrables.
    Madame la ministre entend diviser par deux les horaires disciplinaires de mathématiques au collège en rendant obligatoire d’effectuer durant le temps d’enseignement de l’aide individualisé et des projets interdisciplinaires. Sans polémiqué sur l’intérêt de l’aide individualisé qui sur le terrain ne convainc pas grand monde, il est interdit durant ce temps de faire du disciplinaire et donc de faire des mathématiques(voilà une heure en moins en 6ème, et une demi-heure en moins pour les autres niveaux). En ce qui concerne les Enseignements pratiques interdisciplinaires(EPI), c’est une vieille recette qui s’appelait autrefois IDD (itinéraires de découverte) et qui a valu à l’époque une baisse des horaires en mathématiques au collège. Madame la ministre entend imposer cette interdisciplinarité comme le vœu du prince, comment réussir un projet pluridisciplinaire si l’enseignant n’est pas volontaire pour se lancer dans ce projet ? Les enseignants forcés seront-ils motivés et pertinents ? Imaginons qu’ils le soient et bien ces heures ne remplaceront pas les heures disciplinaires en efficacité.
    Et c’est surtout en mathématiques que ces EPI seront les plus néfastes. Tout simplement parce que dans de tels projets les mathématiques n’interviennent que de façons sporadiques, ponctuelles et pire parfois même de façon artificielle. Prenons les exemples du ministère : « un magazine consacré à la machine à vapeur ». Sur cet exemple comme sur tous les autres les élèves vont passer beaucoup de temps à taper leur page du magazine, à embellir le magazine et à relier les pages du magazine tout ça sur le temps disciplinaire qui sera réduit. Pour la partie mathématique je cite : « leur professeur de mathématiques leur a demandé de prouver qu’il s’agissait réellement d’une révolution en calculant, à partir de la vitesse d’un cheval et la vitesse des premiers trains, le temps gagné pour rejoindre les villes de Lyon, Marseille, Orléans et Nantes depuis Paris. ». Un petit problème concret et 2 calculs intéressants certes mais qui prenne la place du travail réalisé au cours de 15 à 20 heures de mathématiques. On peut prendre tous les exemples et faire le même constat, j’ai longuement travaillé sur les IDD, je pense savoir de quoi je parle !
    Donc avec les EPI c’est entre une demi-heure à une heure en moins pour l’enseignement des mathématiques en 5ème, en 4ème et en 3ème. Que reste-t-il ? 3,5h/semaine en 6ème et 2h/semaine en 5ème, 4ème et 3ème. Avec des élèves habitués à ne pas travailler pendant 4h par semaine lors des EPI, donc moins efficaces durant le peu de temps d’enseignement qu’il restera. Ok ce n’est pas encore divisé par deux, il suffit maintenant de rajouter le numérique dans l’enseignement des mathématiques et maintenant on a CQFD. Le numérique et lui aussi un plus d’entre notre enseignement mais vouloir apprendre le codage à des élèves qui en grande partie ne maitrise pas le calcul mental, ne maitrise pas la géométrie de base et ne maitrise pas les bases de la langue française est-ce bien raisonnable ? Utiliser un logiciel et cliquer sur une souris s’est utile dans la vie j’en conviens mais qu’on dégage du temps pour cela et qu’on ne vienne pas sans cesse rogner sur les fondamentaux que sont les mathématiques.

    La grille horaire n’est pas le seul grave problème, il y en a un autre de taille : les programmes. Non pas le contenu des programmes mais leur faisabilité et leur adaptation laissée au « local ». Les programmes sont donnés volontairement peu clairs et peu détaillés pour soit disant permettre une liberté pédagogique. Le pire c’est qu’ils ne sont pas donnés par niveau mais par cycle, en claire pas par année mais sur trois ans. Chaque collège pourra étaler sa progression sur trois ans comme il le souhaite. Plus personne ne pourra s’assurer que les programmes sont bouclés, un élève qui change de collègue sera complétement perdu surtout dans une discipline comme la nôtre où les notions sont liés les unes aux autres. Et pire encore, il sera impossible pour les éditeurs de concevoir des manuels, de belles économies pour le ministère mais une nouvelle catastrophe pour les mathématiques et les élèves. Comment donner du travail à faire en classe et à la maison sans livre ? Jamais nous n’obtiendrons des photocopies en nombre suffisant pour palier à ce problème (ils nous en manquent déjà cruellement) ! Les manuels scolaires sont aussi un moyen de mieux connaître les programmes surtout pour les jeunes débutants.

    Pour noircir encore un peu plus le tableau, je pourrais parler des hiérarchies intermédiaires souhaitées par le ministère pour mettre au pas les enseignants récalcitrants et la concurrence que souhaite lancer le ministère entre les différentes disciplines et entre les enseignants. De quoi encore remonter sans doute le moral des professeurs mathématiques et celui des autres enseignants ! On pourrait aussi ajouter le tableau décrit par notre ministre sur le travail effectué jusqu’à présent dans nos collèges, chacun appréciera ses écrits et ses propos à leur juste valeur. Ce ne sont pas les mensonges proférés par les plus hauts représentants de l’état pour défendre cette réforme qui améliorent la situation bien au contraire.

  5. Cathy

    Je suis Assistante d’éducation dans un collège de province, sans grande difficulté, où se mélangent plusieurs classes sociales. Je m’aperçois qu’au nom de l’égalité pour tous, il est déjà difficile pour des élèves volontaires (de toutes classes sociales confondues) de rester concentrer la plus part du temps. Ces élèves sont mélangés avec des élèves non volontaires, je-m’en-foutistes, car il est déjà souhaité que les classes ne soient pas élitistes !… Certains élèves, qu’ils soient pauvres ou riches, ne souhaitent pas étudier comme les autres, ne s’intéressent pas aux langues étrangères, ils ne s’intéressent déjà pas au français ni aux maths ! Le collège doit être réformé oui, mais dans le bon sens, en laissant ceux qui souhaitent apprendre et progresser le faire, dans des classes où ils pourront s’épanouir. Et prévoir une autre manière d’enseigner ou un autre aménagement pour ceux qui pensent perdre du temps au collège, qui ne sont attirés par rien, qui ne peuvent rester toute une journée à écouter un enseignant ou travailler sérieusement. Ces élèves ne rentrent pas dans le moule, c’est pour eux qu’il faudrait prévoir un enseignement particulier pour qu’ils puissent s’épanouir, apprendre, même un peu, même sans s’en rendre compte. Vous frustrez les élèves volontaires et vous mettez en situation d’échec les élèves qui dès la 6e ont tout oublié de l’enseignement de la primaire. Il faut aussi penser à ceux qui voudraient bien étudier, mais qui ont des difficultés d’apprentissage, qui sont plus longs… on va ralentir tout le monde ou continuer à laisser sur le côté ceux qui n’arrivent pas à suivre ? Ceux qui sortent du moule ?
    Nous ne sommes pas tous identiques, nous n’avons pas tous les mêmes envies, les mêmes attentes, la même capacité d’apprentissage ou la même maturité.
    Il faudrait être sur le terrain, Madame la Ministre, il faudrait tous sortir de vos bureaux Messieurs Dames des Ministères, et se rendre compte de la réalité quotidienne du commun des mortels. Etre en immersion au moins une année dans des classes, au sein de la vie scolaire, vous verriez finalement ce qu’il faudrait peut-être faire.
    Je suis aussi maman d’une future collégienne… j’avais déjà des doutes, je suis maintenant apeurée…
    Il faut arrêter de vouloir systématiquement marquer l’éducation nationale de son passage, que son nom apparaisse à tout prix sur une réforme. Pourquoi ne pas réfléchir intelligemment et prendre le temps de faire les choses ??
    Vous avez encore la possibilité de rectifier ce qui coince dans cette réforme, il faut saisir cette chance !

  6. Brina

    Bonjour,

    C’est incompréhensible vos textes, ne serait il pas mieux déjà de dire les choses clairement, afin que tout le monde comprenne ?

    Le latin va donc devenir obligatoire ?

    Pourquoi allemand dès le cp ? pourquoi pas l’anglais ? y a pas de cours d’allemand dans notre collège, ce choix n’est pas proposé, doit on en conclure que l’an prochain il y aura allemand obligatoire pour tous ? pourquoi ne pas plutôt avoir mis anglais pour les primaires, ou espagnol, ou tout simplement laissé au choix ?
    je suis proche de la frontière espagnole et apprendre l’allemand ne va rien apporter à mes enfants, l’espagnol aurait été mieux….

    Quant aux collègiens déjà en 4eme ou 3 eme qui n’ont jamais fait allemand, comment vont il faire ? ils auront le programme de débutant ou le programme dédié à leur niveau de classe ?

    On ne comprend pas trop, il y a actuellement anglais des la sixieme et espagnol des la 4eme chez nous, donc si je comprend l’espagnol sera avancé à la 5eme, très bien, mais l’allemand vient en plus ? et a partir de quel classe ? dès le cp ?

    merci d’éclaircir tout ça !!!

  7. Caroline

    Madame la Ministre,

    Enseignante depuis 27 ans, agrégée d’allemand, j’enseigne dans un lycée rural de l’Académie de Nantes.
    J’ai lu et relu les textes officiels concernant la réforme du collège, et je suis plus qu’inquiète de voir des propositions, mais pas le détail de leur mise en oeuvre; car une idée est une idée, mais si elle est inapplicable dans les faits, qu’en est-il ? Et si cette inapplicabilité a des conséquences catastrophiques pour les élèves, une matière et ses enseignants ?
    La LV1 au C.P. (donc : possibilité de commencer l’allemand en C.P.) : voici les détails qui me manquent pour comprendre :
    – Est-il question ici de sensibilisation (par des activités ludiques, des chansons, des jeux de rôles) ou d’enseignement de la langue ? Pour sensibiliser, un assistant étranger est parfait, pour enseigner, il faut un enseignant, soit un professeur formé à enseigner une langue étrangère.
    – Quel sera le volume horaire dédié à la LV1 sur les différents niveaux de classe en primaire ? Nos collègues professeurs des écoles sont-ils en mesure d’assurer ce volume horaire ? 
Car les enseignants d’allemand de collège, qui jusqu’alors se chargeaient fréquemment des interventions en primaire, en sus de leur service au collège, ne seront pas en mesure d’assurer ces heures; ou bien comptez-vous sur eux ?
    – Les professeurs des écoles seront-ils désormais formés différemment à l’enseignement d’une langue étrangère lors de leur formation et préparation au concours ? Car il semble que cette préoccupation ne soit plus désormais au programme du CRPE.
    
Par ailleurs, quel est le pourcentage de professeurs de écoles habilités en allemand ? Et que fera-t-on dans la perspective où deux enseignants de CP de la même école ne sont pas habilités dans la même langue ?
    – Quel sera le niveau du CECRL attendu à l’issue des cinq années de LV1 du primaire ? Car on ne va pas, je suppose, reprendre en 6ème au niveau A1 ?
    – Que proposera-t-on aux collègues de collège qui – dans le pire des cas – perdront tous leurs groupes de LV1 ou de bilangues, pour compléter leurs services ? Car ils ne pourront être en service partagé dans d’autre collèges, puisque les heures manqueront là aussi … Et que proposera-t-on aux enseignants de lycée, qui subiront le contrecoup de cet état de fait, et perdront également de nombreuses heures d’enseignement ?
    Pour conclure, voici l’avis professionnel d’une enseignante plutôt aguerrie qui a vu passer de nombreuses réformes, et a vu le volume horaire dédié aux langues baisser d’année en année : en milieu rural – que je connais bien – l’allemand LV1 va disparaître et les choix de l’allemand en LV2 vont chuter, et tout le travail des professeurs d’allemand depuis des années sera anéanti. Car, Madame la Ministre, nous avons toujours su que nous devions nous battre pour notre matière, et nous l’avons toujours fait. Et qu’allons-nous dire en tant que tuteurs à nos professeurs-stagiaires fraîchement issus du concours ?

    Je n’ose espérer obtenir de vous, Madame la Ministre, des réponses à mes questions. Dans cette attente cependant, recevez mes meilleures salutations.

  8. Laëtitia

    Madame la Ministre,
    J’ai lu… Certes, des choses intéressantes, peut-être de bonnes idées… Mais, je ne peux nier que ce que l’on dit est vrai: on baisse les exigences, et vraiment… Beaucoup trop…
    J’enseigne l’espagnol: ravie de commencer en 5è! Nous avons échappé au pire: nous aurions pu avoir 2h par année sur les trois ans (l’équivalent des 3h sur deux ans; il en était question, il y a quelques années), nous gagnons une demi-heure par niveau et par semaine. Compromis? Effectivement, je suis gagnante… Ma collègue d’allemand, elle, perd des heures, plus de la moitié!
    Mais que dire des objectifs à atteindre en 3ans de cycle 4… Aujourd’hui, on me demande d’atteindre un niveau A2 en deux ans… En 2016, on me demandera d’atteindre un niveau A1 et 2/5 du niveau A2 en trois ans! Je crois qu’on va s’en sortir; mes élèves ne seront pas meilleurs, mais ils atteindront ce niveau tout à fait minimum… Peut-être faut-il commencer à s’habituer à ce terme “minimum”? Cessons d’arrêter de faire de notre mieux et visons la maîtrise du minimum! Je ne suis pas convaincue, mais nous essaierons de nous contenter de peu, puisque cette réforme ira au bout… Paraîtrais-je trop optimiste si j’envisage que la consultation des programmes permettra de limiter la pente sur laquelle les exigences glissent?
    Et dois-je parler de la mise en place de la réforme sur tous les niveaux en même temps? Ou peut-être ai-je mal lu? Mes élèves de 4ème à la rentrée 2016 n’auront pas eu leurs 2,5h en 5è, mais les auront jusqu’en fin de 3è…
    Cordialement.

  9. LE DU

    Madame la Ministre de l’Education Nationale,

    Le ministère que vous dirigez, a pour projet de réformer les programmes et les méthodes d’enseignement dans les collèges. J’ai pris connaissance avec attention de ce projet.

    Père de trois enfants dont l’aînée rentre au collège en 2015, en classe bi-langue, je suis choqué du manque d’ambition que ce programme porte pour la jeunesse de France.

    Comment peut-on imaginer priver – définitivement – les générations futures de la connaissance de leurs racines en supprimant l’enseignement de pans entiers de l’histoire de France et des langues anciennes ?
    Ils aident à comprendre la langue française, certaines langues étrangères ainsi que notre monde, puisque leurs peuples ont été le berceau de la démocratie, de la république et de la construction politique.

    Comment peut-on imaginer priver presque tous les collégiens de l’opportunité d’apprendre deux langues dès la sixième ? Cet enseignement porte ses fruits de longue date, et incite les élèves à l’effort, qui est une valeur primordiale dans la société mondialisée où nous vivons. Il fait aussi honneur à la construction européenne pour laquelle notre pays a toujours été un moteur principal.

    Comment peut-on imaginer laisser autant d’heures pour la transversalité dans les programmes, de telle sorte qu’aucun élève – d’autant plus s’il doit changer d’établissement – n’aura la certitude d’acquérir le bagage scientifique et littéraire minimum pour aborder le lycée et les études supérieures ?

    Comment peut-on imaginer diminuer les horaires scolaires de telle sorte que chaque collégien perdra l’équivalent de 12 semaines de cours pendant ses 4 années de collège ?
    Où sont donc les 60 000 ouvertures de postes de la proposition n°36 du programme de François Hollande en 2012 ?
    S’il ne s’agissait que de prendre des heures à certaines disciplines pour “créer” de nouveaux postes dans d’autres, ce n’était pas une vraie promesse.

    Comment peut-on imaginer ramener les programmes uniquement à une question de savoir-faire plutôt que de savoir ? Chaque français doit pouvoir être un bon exécutant mais avant tout un réel penseur.
    Je ne peux croire que vous souhaitez laisser les clés de la réflexion à une élite restreinte qui aura seule les moyens de se former dans des établissements privés hors contrats onéreux ou à l’étranger. Est-ce donc cela les valeurs de la gauche, qui vous ont permis d’être élu ?

    Madame la Ministre, j’en appelle à votre responsabilité de chef de la nation pour infléchir cette réforme en proposant à chacun des collégiens à partir de 2016, un horaire d’enseignement au moins aussi important qu’aujourd’hui, l’accès à une diversité d’options fondamentales (langues anciennes, langues vivantes dès la 6ème, sciences, etc.), des programmes solides qui ne nient ni oublient les étapes importantes de la construction de notre pays et surtout l’ambition d’apporter à la jeunesse les outils nécessaires à sa liberté, à sa construction intellectuelle et à sa capacité de réflexion et de détermination.

    Sans cela, la liberté, l’égalité et la fraternité – au fronton de nos mairies et de nos écoles – ne seront plus vérité, malgré la création de cours de morale laïque.

    Enfant des années 1970, j’ai eu la chance d’avoir un enseignement de qualité, dans des établissements “classiques” d’une ville moyenne de province. Leurs enseignants et le contenu des programmes d’alors m’ont permis de réussir des études, d’exercer la profession que je désirais, de créer une entreprise et de produire de la richesse pour la France.

    Je serais triste qu’il n’en soit plus ainsi pour mes enfants et leur génération, dans une période où la concurrence internationale est accrue dans le domaine économique.

    Je suis en colère de savoir que l’école ne leur donnera plus les références et l’éveil intellectuel nécessaires à la réflexion et qu’ils aient à subir leur avenir au lieu de le construire.

    Je compte sur votre clairvoyance pour éviter un désastre à notre pays, en retirant ou modifiant en profondeur cette réforme de l’enseignement.

    Je vous prie de croire, Madame la Ministre, en l’assurance de ma haute considération.

    Gildas LE DU

  10. Ray

    Madame La Ministre,
    Enseignante en langues, je rejoins tout à fait la position citée précédemment par Blanche, qui cite la lettre de Monsieur Morvan. J’ai la chance d’enseigner dans un collège d’élèves issus pour la grande majorité de milieux très défavorisés, mais dynamiques et volontaires. Notre section européenne permet à ces élèves de s’ouvrir, s’épanouir et atteindre niveau de langues très bon en fin de 3e. Est-ce là l’élite qu’il faut décapiter ? Les sections européennes leur permettent de faire plus, quand ceux que les langues n’intéressent pas se contentent des 3h par semaine. On ne peut pas tous aimer les langues, ou le latin, et ces sections ne sont en RIEN élitistes. Nous recrutons des élèves volontaires, motivés, pas forcément excellents, et l’effet “groupe motivé” tire tout le monde vers le haut et valorise ces élèves. Nous sommes abasourdis par cette réforme qui nous retire le peu d’attrait qu’avait notre collège public face aux collèges privés. Nos derniers élèves brillants vont partir s’inscrire dans le privé et nous redeviendrons un collège ghetto, comme avant l’ouverture de notre section européenne et de notre bilangue. Madame la Ministre, si vous voulez vraiment lutter contre la ghettoisation et faire réussir tous les élèves, il nous faut des classes moins chargées pour une meilleure attention accordée à tous, pas la suppression de ce qui marche bien.

  11. Berlioz Karine

    Issue de classe moyenne; mes filles ont intégrées la section européenne dès la 4ème, parce qu’elles étaient motivées, donc par leur travail. Nous n’avons pas les moyens de leur payer des séjours à l’étrangers. La section européenne leur a permis de bénéficier de 5h d’anglais par semaine au lieu de trois. Et c’est ce qu’il faudrait pour tous les élèves. Avoir plus d’heures de langues par semaine et en petits groupes pour pratiquer l’oral.
    Trois heures par semaine c’est insuffisant quelquesoit la langue !
    Mais certains enfants n’ont peut-être pas le goût des langues vivantes ! Alors pourquoi ne pas laisser le choix à ceux qui le veulent d’en faire plus, mais à tous ceux qui le veulent pas à une poignée et laisser les autres tranquilles !
    Faire des choix c’est important, imposer à tous la même chose, c’est niveller par le bas et complètement utopique.

    Karine, professeur des écoles, très déçue par les réformes de l’éducation nationale.
    Pourquoi les nouveaux rythmes scolaires soit disant si bénéfiques (dès la maternelle mdr !) ne sont-ils pas appliqués dans les écoles privées pourtant sous contrat d’état ? Ils ne sont pas bons pour les enfants qui les fréquentent ? En tout cas beaucoup d’enfants fuient le public pour rejoindre le privé et être dispensés de ces nouveaux rythmes bons pour les uns mais pas pour les autres !!!!

  12. DABARD

    Quid des élèves qui n’auront pas la possibilité de choisir leur LV1 (Allemand) en CP? Le nombre d’enseignants habilités à enseigner les langues étrangères (en particulier l’allemand) à l’école élémentaire est dérisoire, la majorité d’entre eux enseignant l’anglais! Ces élèves auront-ils le choix de leur 1ère langue à l’entrée en 6ème?

  13. Sarah H.

    Désolant ! Voilà le mot qui me vient à l’esprit depuis que j’ai pris connaissance de ce projet de réforme ! J’ai deux enfants scolarisés au collège et j’en aurai 2 autres dans quelques années.
    Mon aîné a eu la chance, à force de travail et au vu de ses bons résultats, de pouvoir intégrer une classe européenne. Aujourd’hui, en classe de 3ème, il maîtrise mieux l’anglais que moi-même à l’issue de la terminale ! C’est ça l’enrichissement, l’avenir, l’ouverture au monde !
    Pourquoi refuser cette chance aux suivants ??? Pourquoi ne pas encourager dans cette voie les meilleurs élèves de ce pays ???
    La solution ne serait-elle pas de motiver les moins performants tout en laissant aux plus performants la possibilité d’exploiter leur potentiel ?
    La logique de ce projet m’échappe ! Je ne parviens pas à y voir d’autre dessein que le nivellement par le bas ! Ce serait donc ça l’avenir du système éducatif français ? Lisser les disparités en refusant aux meilleurs le choix de l’excellence ?! Je trouve cela bien navrant. Je me refuse à y souscrire. Ce n’est pas ça le gouvernement de mon pays, un gouvernement qui m’impose une réforme qui refuse à mes enfants d’exploiter leurs capacités !
    Il ne faudrait pas oublier, Madame la Ministre, que les parents de ces enfants scolarisés au collège ou en passe de l’être, sont des contribuables qui paient – certes indirectement – pour l’éducation de leurs enfants. Et ces privilégiés que vous fustigez sont parmi ceux qui paient le plus, plus encore depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir avec son lot de réformes fiscales. Pourtant, ce sont ceux-là même que vous dénigrez en considérant que ceux-là pourront envoyer leurs enfants dans des écoles privées !
    J’ai fait le choix de l’école républicaine pour mes 4 enfants. Mais je commence à me demander ce qu’il reste de cette république…
    celle qui veut que mes enfants ne donnent pas le meilleur d’eux-mêmes. C’est parfaitement contraire aux aspirations de toute mère et contraire à toute logique !
    Plus que jamais, je me sens incomprise par ce gouvernement, mais c’est bien là son défaut le plus récurrent me semble-t-il… Faudra pas s’étonner…

  14. bergeon

    Madame,

    BRAVO !!! Continuez. Il est URGENT de réformer le collège où tous les élèves (ceux ayant des facilités comme ceux en difficulté) s’ennuient, se découragent, son parfois traités de haut par leurs enseignants qui d’épuisement décident de ne s’intéresser qu’à ceux qui suivent.
    Le latin et le grec pour tous et pas seulement pour ceux qui suivent, qu’elle excellente idée tant il est évident qu’il faut savoir d’où on vient pour savoir où on va. Ajoutez y un peu d’étymologie des mots et ne vous arrêtez pas au latin et au grec, bien des mots sont d’origine celte ou arabe, il est important de l’évoquer aussi.
    L’enseignement des religions se fait dans l’ordre de leur apparition historique, c’est logique, le judaïsme d’abord, le christianisme ensuite puis l’islam. Si il reste un peu de temps, en 4° par exemple, pourquoi ne pas aborder le Boudhisme en 1h ou 2h et survoler rapidement les quelques autres philosophies religieuses (taoisme, hindouisme, animisme ..) afin que les enfants en connaissent au moins l’existence et ainsi sache relativiser l’importance des trois religions monothéistes à l’échelle du monde.
    Les enseignement pluridisciplinaires sont aussi une excellente idée, décloisonner, mélanger, sortir les enseignants de leur solitude face à leur classe, permettre de mieux se connaitre les uns les autres en travaillant en petits groupes par capillarité entre les disciplines, parfait. Et oui, on peut continuer d’aborder l’orthographe, la grammaire, l’expression orale et écrite en travaillant en petits groupes sur un projet interdisciplinaire, la méthode FRENET l’a démontré depuis longtemps.
    Veillez cependant à ce que les heures de soutien servent bien au soutien individuel, actuellement dans les lycées ces heures de soutien ne sont pas individualisées et servent souvent à compléter le cours.
    Faites de nos enfants des citoyens du monde, ouverts aux autres, actifs dans leurs apprentissages plutôt que passifs et anonymes au fond d’une classe de 30 élèves face à un enseignant qui n’en peu plus de ne pas savoir comment les intéresser.
    VOTRE REFORME VA DANS LE BON SENS. FONCEZ.
    MERCI.
    Une Maman d’un élève ayant des facilités, qui s’est ennuyé au collège bien qu’ayant choisis les difficultés : anglais, allemand, latin et grec !!!

  15. Professeur d'italien

    Madame la Ministre,

    Dans le rapport de l’inspection générale sur les bilangues et SELO, disponible ici http://cache.media.education.gouv.fr/file/2014/08/1/2014-083_bilangues_et_SELO_412081.pdf

    on découvre que vous n’avez suivi aucune de leurs préconisations, et concernant les classes bilangues, la conclusion est limpide :

    “les classes/sections bi‐langues préservent une forme de DIVERSITÉ dans l’enseignement des langues et une forme de MIXITÉ SOCIALE dans les établissements les moins favorisés. Sans la présence de ces classes bi‐langues en sixième, il y aurait RUPTURE dans le parcours scolaire linguistique pour TOUTES LES LANGUES AUTRES QUE L’ANGLAIS.” (p.2)

  16. Herr S

    Blanche ci-dessous a raison de poser la question : que vont devenir les professeurs d’allemand qui vont perdre leurs classes bilangue ?

    C’est assez simple : un enseignant doit faire 18h de cours par semaine.
    Pour le professeur d’allemand, cela correspond aujourd’hui à 6 classes de 3h chacune (quatre classes bilangue + 2 classes LV2).

    A terme, le professeur d’allemand dans un collège standard ne fera plus que 7h30 par semaine : 3 classes LV2 à 2h30 chacune.

    Donc, le professeur d’allemand aura encore 10h30 de cours à effectuer.

    Où les effectuera-t-il ? Dans deux autres collèges.

    Avec cette réforme, les professeurs d’allemand travailleront sur trois collèges pour atteindre leurs 18h de cours hebdomadaire.

    Peut-être qu’à Paris on trouve un collège à chaque coin de rue, mais en France généralement il faut faire des kilomètres et des heures de trajet pour aller d’un collège à un autre.

    Les 18h de cours sur un établissement (schéma classique) se transforment donc en 18h de cours sur 3 établissements avec un nombre d’heures de trajet entre les établissements, entre les heures de cours, entre les classes.

    Inutile de rappeler que ce nombre d’heures de trajet peut parfois être démentiel, car les professeurs d’allemand sont déjà pour la plupart sur deux établissements.

    Vous faites 15h sur un collège, et vous roulez 6h par semaine pour aller faire vos 3h manquantes.

    Pourquoi il vous manque 3h dans le premier collège ?
    Parce que le rectorat ne vous a pas ouvert votre classe de 4ème LV2. Pourquoi ? Parce que vous avez 9 élèves par exemple : pas asez pour ouvrir une classe, et assez pour en fermer une et vous envoyer 6h sur les routes.

    C’est cela la réalité du métier de professeur d’allemand aujourd’hui en France, et ce sera encore pire avec cette réforme qui va les mener à la démission ou à la dépression.

    A ce compte-là, mieux vaut parler des germanistes comme d’une minorité à protéger. Mais le ministère voir les germanistes comme une élite insupportable qu’il faut anéantir. Le ministère est en bonne voie de réussir.

  17. Herr S

    Qui pour enseigner l’allemand LV1 dès le CP ?
    Les détenteurs du Capes ne sont pas formés pour cela (pour ne pas dire pas formés du tout)

    Les quelques professeurs des écoles qui enseignent l’allemand aujourd’hui en primaire n’ont ni formation, ni programme, ni volume horaire.

    Sans compter que les rectorats favorisent largement l’enseignement de l’anglais. Car c’est l’enseignement quasi exclusif de l’anglais dès la primaire qui a fini de tuer l’allemand au collège, sans compter les rumeurs :
    “Mon enfant fait de l’anglais depuis la primaire, il va continuer au collège, et puis bilangue en 6ème il paraît que c’est dur, d’ailleurs l’espagnol il paraît que c’est plus facile, il en fera en 4ème.”

    Vous avez beau dire, en supprimant les classes bilangues, vous supprimez un grand nombre d’heures que les élèves germanistes ont encore aujourd’hui. Vous faires des pirouettes de calcul sur les élèves LV2.

    C’est triste.

  18. Blanche

    12 mai “Une erreur ne devient une faute que lorsqu’on ne veut pas en démordre. “Ernst Jünger
    Madame la Ministre pourquoi supprimer les classes bi-langues ? Que vont devenir les élèves qui ont fait ce choix ? Parce qu’ils sont plus curieux, plus motivés et peut-être plus travailleurs, au nom de quelle égalité des chances allez-vous les brimer, leur supprimer cette possibilité d’ouverture ?
    Les classes bilangues sont un choix, laissez donc nos enfants choisir !
    Ne parlez plus de continuité, d’égalité, ces mots ne veulent rien dire pour vous, car si vous en connaissiez véritablement le sens vous penseriez à ces élèves qui vont se retrouver sans possibilité de s’épanouir comme ils l’entendaient !

  19. Sonia

    A entendre la communication du MEN sur les langues et cultures de l’antiquité, on s’étonne de constater l’absence de la mauvaise foi comme nouvelle compétence dans les programmes de collège…

  20. Blanche

    La consultation qui a débuté ce jour ne nous demande pas notre avis sur la suppression des classes bilangues et des classes euros, ni de celle du latin et du grec !
    Quelle hypocrisie !
    Que vont devenir les professeurs d’allemand qui n’auront plus de classes bilangues?
    La démonstration faite de l’allemand en primaire n’est pas du tout convaincante ! Combien à l’heure actuelle existe-t-il d’écoles primaires où l’allemand est enseigné, mis à part l’Alsace et la Lorraine?
    la grande région Alsace-Lorraine-Chamapgne Ardenne va-t-elle avoir le privilège de conserver ses bilangues ou juste l’Alsace et la Lorraine?
    Dans votre soucis d’égalité des chances on peut supposer que les Champardennais auront les mêmes possibilités de conserver leurs bilangues? Ces classes ne sont en rien élitistes puisque ce ne sont pas des classes mais des groupes d’élèves répartis dans plusieurs classes, regroupés lors des cours d’allemand ! Seul quelques établissements et chefs d’établissements ne jouent pas le jeu, à vous de sanctionner ces mauvais « élèves » mais pas les enseignants d’allemand qui s’évertuent à motiver leurs élèves et se déplacent dans les écoles primaires pour recruter !
    Cessez de politiser le débat droite / gauche, il y va de l’avenir de nos enfants !

  21. Un vieux prof de technologie

    Madame la Ministre,

    Je commencerai par citer votre blog Désintox : la réforme du collège
    avec le point LA RÉFORME S’ATTAQUE AUX FONDAMENTAUX FAUX ?

    Je reste dubitatif devant cette affirmation car ce n’est pas le cas de la technologie en collège.
    Personne ne vous a fait remarquer qu’il y a une discipline appelée TECHNOLOGIE ?
    qui est silencieusement mise à l’écart et condamnée à disparaître  :
    1/ par des pertes horaires de son enseignement des fondamentaux
    2/ peu de thèmes proposés font appel à la technologie
    3/ Nous ne sommes plus considérés ( perte de l’heure de laboratoire alors qu’elle est maintenue
    en sciences physique_chimie et en science de la vie et de la terre)
    4/ On ne nous confie même pas un enseignement pour une maîtrise du « numérique »
    qui est confiée à la discipline des mathématiques..

    Ce n’est plus du nivellement par le bas comme le revendique vos détracteurs, mais tout simplement une déconnexion à la compréhension de notre monde de plus en plus connecté.

    Une réforme est une bonne idée, mais celle-ici est faussée (donc non cafutée mais réfutée).

    Et je maintient que sans reconsidération pour la technologie, la technologie française se tarira
    par un nivellement en bas par un coup bas.

    Après que presque toutes les disciplines qui ont une image de marque culturelle ou fondamentales
    j’ai eu le plaisir de vous informer qu’il y A AUSSI LA TECHNOLOGIE en France et que cette technologie a contribué à des fleurons de notre économie exportés dans le monde.

    Pour en savoir plus entre autre une association de professeur de technologie
    http://www.pagestec.org/spip/spip.php?article791
    http://www.petition-technologie.fr.nf/
    Sauvons la technologie au collège
    L’éducation technologique coûte cher ? Essayez l’ignorance …

    Avec mes respectueux hommages, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma très haute considération.

    Un « vieux de 57 ans », issu de l’industrie, devenu « jeune » professeur de technologie pour transmettre et témoigner des réalités du monde professionnel à nos jeunes.

  22. ARELABOR

    Professeurs de Lettres Classiques, nous avons appris en vous entendant sur Europe 1 le 05 Mai quel était notre métier. Nous pensions enseigner, conformément à des programmes que vous ignorez, l’ Histoire du Monde, de la pensée, des sciences et des langues, les origines de l’ anglais, du français, de l’ espagnol, et pour y parvenir nous faisions étudier les langues latines et grecques permettant la lecture de textes fondateurs -et leur critique. Visiblement, nous nous sommes trompés, nous enseignons des déclinaisons, donc des tableaux morts, tableaux qui visiblement passionnent 500 000 élèves. Etonnant.
    Le Bureau de l’ ARELABOR

  23. Fabrice

    Madame la ministre,

    Vous avez fait le choix de ne pas abaisser le nombre d’heures des élèves devant les enseignants. Je pense que des cours de rattrapage en mathématiques ne seraient pas inutiles. L’enseignement technologique perd 1/2 par classe en 3e. Celui de la SVT est des sciences physique également. L’enseignement intégré des sciences en 6e va aussi être l’occasion de réduire l’effectif des enseignants en privilégiant un enseignant “couteau Suisse”.

    Il ne s’agit pas d’un changement positif, mais bien d’une paupérisation du corps enseignant qui est sacrifié sur l’autel de l’économie. C’est l’économie du savoir. Ce futur que vous nous promettez à nos têtes blondes est celui des “bisounours”.

    Il faut avoir le courage d’assumer ses erreurs… La pédagogie par l’erreur…

  24. moije

    éduquer aux médias dès le collège. ça m’inquiète. aux individus eux même depuis l’adolescence et pendant qu’ils sont adultes de le faire eux même et non à l’Etat de dire comment penser, décrypter. on en fait quoi du libre arbitre?
    ça promet.

  25. F.DEBRIE

    Ce site n’est pas un blog, mais j’aimerais poser deux questions à “Dussart” qui se montre très intéressé(e?) par cette réforme.

    En quoi l’interdisciplinarité, avec une diminution des horaires disciplinaires et une application très locale du choix des thèmes serait une bonne chose?

    Qu’entend-il par “l’apprentissage”? Est-ce encourager l’apprentissage d’un métier en tant qu’apprenti alors que, si je ne m’abuse, le traité de Lisbonne prévoit que 80% des jeunes d’une tranche d’age doivent accéder au bac? Ou bien valoriser davantage les filières de type Bac Pro?

    Pensez-vous qu’un élève de collège qui “ne veut pas” faire d’étude générale veuille forcément aller en Bac Pro? Il y a beaucoup d’élèves qui font des choix (ou que l’on oriente) par défaut car depuis des années ils ne suivent pas (ou ne veulent pas suivre) la cohorte et se mettent peu à peu en situation d’échec.

    Comment d’autre part expliquez-vous qu’une discipline comme la technologie au collège, qui donne l’occasion à beaucoup de collégiens de faire preuve de sens pratique et leur permet de montrer qu’ils ont des compétences moins conceptuelles, soit aussi mal reconnue et si mal défendue dans cette réforme qui va impacter directement cet enseignement?

    Savez-vous que de plus en plus d’enseignants en technologie sont obligés d’aborder ces apprentissages pratiques en classe entière (soit 25 à 28 élèves) dans des salles inadaptées et qu’ils sont de plus en plus enclins/poussés à utiliser des modèles virtuels comme représentation du monde? Ensuite on retrouve des années plus tard des élèves en BTS “mécanique”, par exemple, qui n’ont jamais vu un tour ou un copeau et qui sont sensés piloter des machines d’usinage à grande vitesse. Ils en oublient le serrage d’un foret sur le mandrin ou d’un outil sur le porte-outil. Ou bien ne savent pas se servir d’un fer à braser alors qu’ils sont en IUT d’électronique.

    Tout le monde ne peut pas être un cador de l’informatique, travailler dans le commerce ou la communication, je suis d’accord avec vous.

    Mais il me semble que l’avenir appartiendra à ceux qui sont créatifs (les “basses” taches étant de plus en plus affectées à des robots”) et la créativité passe par la curiosité. La grande question de cette réforme me semble plutôt: comment peut-on rendre les élèves plus curieux vis à vis du monde qui les entoure? Car ils ont soif de comprendre; en particulier les relations entre individus (pour qui, pour quoi, comment?), les choses qui concernent leur quotidien, les interactions entre les différents courants de la société, les grands enjeux de demain pour une société plus juste.

    Alors pourquoi pas des EPI avec de la philo, de l’économie, l’apprentissage du syndicalisme, des cours de théâtre et d’improvisation voire du yoga et de la méditation…. La question n’en demeure pas moins “quel est le référentiel commun que les élèves doivent avoir en entrée et en sortie du secondaire” pour aborder le mieux possible leur parcours futur en ayant développé leur sens critique. Et je ne suis pas sur que les EPI favorise la réponse à cette question.

    Alors OUI je suis d’accord avec la ministre pour réformer l’enseignement mais “en donnant plus à ceux qui ont moins”, et NON en diminuant les exigences et en nivelant vers le bas.

    Bien cordialement.

  26. Dussart

    Une réforme très intéressante,
    En tant qu’enseignant et parent , je la trouve intéressante cette réforme à condition que les programmes soient revus pour mettre l’accent sur l’interdisciplinarité. La suppression des classes bilangues (j’ai un fils qui y est) est logique avec l’apparition de la LV2 en 5ième.
    Mais il faudrait aller plus loin pour favoriser l’apprentissage des élèves qui ne veulent pas ou ne peuvent pas faire des études générales.
    Bon courage Mme la ministre.

  27. LASCHAMP

    Voici précisément ce que propose Mme la Ministre :

    Langues et culture de l’Antiquité au collège aujourd’hui:
    2h en 5e + 3h en 4e + 3h en 3e = 288h.
    Projet de réforme:
    EPI possible 3h pendant 1 semestre = 54h + enseignement de complément (si les autres collègues acceptent de céder des heures prises dans l’enveloppe de 2h45 par classe): 1h en 5e + 2h en 4e + 2h en 3e = 180h. Total 234h.

    Mme la Ministre compte-t-elle nier ce décompte?

    Pour, comme prétend le vouloir Mme la Ministre, démocratiser l’enseignement des LCA sans niveler par le bas, pourquoi ne pas le rendre obligatoire pour tous? Pourquoi ne pas le faire entrer dans la grille des horaires (ce qui n’est pas le cas dans la grille proposée sur education.gouv.fr) sans que les professeurs de lettres classiques soient obligés de quémander des heures auprès de leurs collègues (ce qui est prévu dans le projet de décret) pour pouvoir enseigner ce pour quoi ils ont été formés et recrutés?

    Enfin comment expliquer que les langues anciennes, soit-disant si chères aux yeux de Mme la Ministre, n’aient pas le droit, au même titre que toutes les autres disciplines dans le projet de programmes, à une proposition de nouveaux programmes d’enseignement?

    Je ne doute pas que Mme la Ministre répondra à ces observations.

  28. Classe d'allemand = classe d'délit…e

    Si l’argument de la ministre était vrai que les classes bilangues ang-all serviraient essentiellement au regroupement de(s) bons élèves, pourquoi ce serait différent au moment de choisir la LV2 en 5° ?

    La seule chose qui changera alors, c’est que ni bons ni moins bons ne pourront plus atteindre les niveaux attendus pour la poursuite des études supérieures pour lesquelles des compétences linguistiques supérieures à la “normale” sont indispensables.

    W. Danelzik, Lyon

  29. Turquin

    Madame la Ministre, vous confondez égalité et équité. Vous appelez un gain pour l’ensemble des élèves ce qui sera une perte pour les élèves des sections bilangues et des sections européennes. Vous falsifiez les raisons pour lesquelles le recrutement des professeurs d’allemand augmente: nécessaire rattrapage décidé antérieurement à la réforme du collège.

  30. Ricercar

    Ce n’est pas avec ce document inepte que vous allez convaincre les gens. Vous qui êtes si attachée au numérique, vous devriez savoir qu’à l’heure d’internet, les gens prennent le temps de s’informer sérieusement. Voici par exemple un site pour comprendre la réforme, et qui passe au crible vos pseudo Z’arguments :
    http://www.reformeducollege.fr/home

  31. Laze

    Madame la Ministre,

    Je commencerai par citer le site education.gouv.fr

    “Les nouveaux programmes de mathématiques vont construire chez les élèves la culture mathématique nécessaire à la compréhension du monde d’aujourd’hui et rendront l’enseignement des mathématiques plus attractif. L’élève pratiquera très régulièrement le calcul, mental et écrit. Il maîtrisera les ordres de grandeur. Il résoudra des problèmes impliquant des grandeurs variées (géométriques, physiques, économiques). Il utilisera régulièrement l’informatique. Il connaîtra les principes de base du codage. Il connaîtra les langages simples de programmation informatique. Les liens entre les mathématiques et les autres matières seront renforcés : les mathématiques sont un “bien commun ” que partagent toutes les matières.”

    En gros, on ne sait rien des contenus.
    Cependant, lors des réunions avec les IPR de Mathématiques, on apprend qu’il y aura une “liste de points à connaître”, points à enseigner entre les classes de 6ème et de 3ème, mais dont l’ordre sera laissé à l’appréciation seule des établissements.
    Si cela est juste, je me pose deux questions dont vous jugerez de la pertinence…
    1-comment feront les enfant qui changeront d’établissement ? Il y a donc des points du programme qu’il referont et d’autres qu’ils ne verront jamais !
    2-comment feront les éditeurs pour les manuels ? Un manuel unique pour tout le collège ? Un manuel par chapitre étudié ? Un manuel par établissement ? ..?

    Enfin, toujours sur le site education.gouv.fr, on peut lire “Pour la première fois, les 800 000 enseignants ont contribué à l’élaboration de ce nouveau socle et de ces nouveaux programmes.” … Ni moi ni mes collègues ne devons donc faire partie de ces 800.000 enseignants car nous n’avons jamais été consultés.

  32. Cicero

    Madame la Ministre,

    Malheureusement, L’EPI latin-grec ne permet pas de pratiquer un réel enseignement des langues et cultures de l’antiquité.

    Malheureusement l’enseignement dédié à la langue latine et à la langue grecque n’a aucun programme prévu…et ne pourra pas s’organiser dans de nombreux collèges faute de moyens.

    Merci de réfléchir à ces aspects et d’intégrer un VRAI enseignement des langues anciennes pour tous (2 heures à part entière pour toutes les classes avec un VRAI programme et les élèves pourraient choisir soit latin soit grec, soit les deux.)

    Cordialement

  33. Blanche

    Je ne peux résister à vous citer un extrait de la lettre de Monsieur Alain MORVAN, Ancien recteur d’académie, Professeur émérite à l’Université de la Sorbonne

    “Que vous dirai-je des dispositions préconisées pour les langues vivantes ? Il se trouve (vous le savez peut-être) que je suis un peu linguiste. Tout angliciste que je suis (et peut-être parce que je suis angliciste), j’ai eu l’occasion de mesurer les périls que charrie avec elle la « globalisation » linguistique. Je les cite : uniformisation de la pensée, des références culturelles (quand la culture est présente, ce qui n’est guère le cas avec le globish d’aéroport) ; affront inutile aux humanités, aussi et à cette universalité propre aux Lumières, qui vivait de cosmopolitisme partagé et non d’alignement réducteur sur un plus petit commun dénominateur ; non-sens économique, enfin, quand on sait par exemple l’importance des échanges franco-allemands. Mais plutôt que de verser dans la déploration, je tiens à rappeler que ma réflexion de linguiste, adossée à une vision géopolitique, m’a conduit, comme recteur, à élaborer une politique des langues forte, volontariste, et que deux ministres aussi différents que MM. Jack Lang et Luc Ferry ont approuvée, encouragée et même défendue – souvent à l’encontre des élus de leurs partis respectifs qui, par faiblesse, auraient préféré que je privilégie la voie du renoncement et du tout anglais LV1/espagnol LV2.

    Premier axe d’une bonne politique linguistique, la défense de langues minoritaires en nombre dans notre système scolaire actuel, mais essentielles à l’échelle de la planète, de l’Europe, ou de la culture : allemand, italien, portugais. Les chefs d’établissement de Clermont-ferrand, d’Amiens puis de Lyon savaient qu’à mes yeux, c’est la demande qui doit précéder l’offre et l’entraîner avec elle. Les résultats ont été quasi prodigieux. L’allemand, toujours menacé, se sentait soutenu. Les germanistes aussi, ce qui les changeait des situations ordinaires où l’anglais et l’espagnol progressent même lorsque nous dormons. Surtout lorsque nous dormons. Je suis donc navré de voir l’allemand désormais menacé. Les projets en cours proposent des classes bilangues avec allemand dès lors que cette langue aura été enseignée en primaire. Mais les documents reçus de vous reconnaissent que seuls 6% d’élèves du premier degré choisissent cette langue, faute d’une offre et de moyens suffisants. Puis-je rappeler que dans l’académie de Lyon, le nombre d’élèves en bilangues anglais-allemand est passé entre la rentrée 2004 et la rentrée 2005 de 1441 à 2814, soit une croissance de 1373 élèves? Ce n’est pas pour rien qu’à la rentrée 2005, toujours dans le ressort de l’académie de Lyon, la pratique de l’allemand en 6ème atteignait son plus haut niveau depuis plus de 10 ans. C’est cet élan que la « rénovation » des bilangues va remettre en cause. Il m’est douloureux de constater que l’affaiblissement des trois langues précitées (allemand, italien, portugais) reçoive un encouragement officiel. Et qu’advient-il du traité de l’Élysée ? Sans doute Charles de Gaulle et Konrad Adenauer manquaient-ils de prescience politique… Que tous les efforts déployés il y a peu encore par quelques recteurs déterminés soient ainsi compromis ne serait pas à l’honneur de notre pays. Je suis sûr que Mme Vallaud-Belkacem le comprendra.

    Deuxième axe d’une politique linguistique ambitieuse : les sections européennes. Et là – pardonnez la vigueur du trait – les bras m’en tombent. Que des responsables pédagogiques osent écrire, en 2012, dans leur français approximatif, que ces fleurons de notre enseignement, ces pépinières d’excellence « n’ont plus vocation d’[sic] être », conduit les esprits libres à se demander si ce n’est pas là, au fond, que se situerait la véritable intention idéologique, la véritable manipulation politicienne. Ces classes ont amplement démontré leur efficacité. Témoin l’enthousiasme avec lequel parents et établissements les ont plébiscitées. Si je puis une fois encore mettre en avant mon action de recteur – mais j’étais un homme de terrain, non un pédagogue en chambre ou un gourou fréquentant davantage les plateaux de télévision que les vraies classes avec de vrais élèves –, je me permets de porter à votre connaissance que, tous niveaux confondus, de la rentrée 2004 à la rentrée 2005, le nombre de sections européennes de l’académie de Lyon est passé de 177 à 208. Sur ces 208 sections, 121 se situaient en collège. Et ce dispositif n’a pas été étranger, tant s’en faut, à la reprise de l’allemand, de l’italien, du portugais. Les professeurs de ces trois langues ont sûrement gardé le souvenir des années 2002-2007. Au nom de quelle efficacité faudrait-il donc supprimer ce qui a fait ses preuves ?”

  34. madoucephi

    “Désintox”… ou “Comment enfumer les français”
    Donc, au lieu d’écouter le mécontentement des français, NVB leur dit qu’ils sont trop stupides pour comprendre toutes les réformes entrepris par le gouvernement.
    Merci
    NVB, elle touche le fond mais elle creuse encore… ça devient une habitude

  35. Zanatany

    La véritable injustice et inégalité c’est que les enfants issus de l’immigration ne parlent pas bien le Français et leurs parents ne peuvent pas toujours les aider.
    Il ne faut pas niveler par le bas mais, plutôt donner des cours de soutien voire plus à ces enfants en difficultés et pouvoir ainsi leur permettre de réussir leurs études…alors que vous faites le contraire et par la même, ne participez pas à les intégrer à la Nation en persévérant à leur donner des cours d’Arabe ou de Turc.
    La véritable Charité s’accompagne de lucide vérité et quand il y a une volonté, il y a un chemin.
    Un pays qui “tient” c’est : des points communs (langue, fierté d’un socle commun,…)et une volonté de vivre ensemble….par pitié, ne continuez pas à créer des divisions et des communautarismes !
    et, s’il s’avère que des personnes d’origine étrangère ne se sentent pas en capacité d’intégrer la belle France malgré l’aide apportée, aidons les de manière généreuse à retourner au pays…et à essayer de le développer !

  36. F.DEBRIE

    Mme la Ministre,

    j’ai 55 ans et j’ai travaillé plus de 15 ans dans l’industrie. Avec un Bac + 8, j’ai eu l’occasion d’occuper des postes intéressants en matière de R&D et de management. Tout cela grâce à une EDUCATION digne de ce nom. Des efforts et le goût d’apprendre m’ont permis d’avoir une meilleure situation que celle de mes parents.

    Alors à 50 ans j’ai eu envie de rendre à la République ce qu’elle m’avait donné. J’ai décidé de devenir enseignant en technologie au collège. Je laisse de coté les considérations sur:
    * le métier qui n’attire plus les bac+5 (on les comprend avec un traitement à 1.5 fois le SMIC);
    * les mutations en début de carrière qui impose un passage par l’Ile de France (pas cool quand vous n’êtes plus tout jeune et que vous êtes déjà établi);
    car ceux qui s’investissent dans ce métier ne le font ni pour l’argent, ni pour le statut mais par envie de transmettre des valeurs et des connaissances aux plus jeunes. Permettez-moi de vous parler de la réalité d’un collège REP…..

    Quelle ne fût pas ma surprise de constater qu’un enseignant n’enseigne plus (ou plutôt ne peut plus enseigner). Il éduque (sic!). C’est à dire qu’il a maintenant un rôle d’animateur/pacificateur et doit se débrouiller avec des classes aux effectifs souvent trop chargés et inadaptés au public accueilli. A titre d’exemple, dans notre collège, nous avons perdu 47% des heures-postes en 2 ans (avec seulement 2 divisions en moins sur 24) et nous n’avons plus la possibilité de travailler en groupes allégés. Mais il semble que ce ne soit pas fini. La réforme acte la disparition des groupes en 6ème. Et avec des EPI pris sur les horaires disciplinaires la technologie va perdre entre 2600 et 3900 postes (au niveau national sur près de 18600 enseignants) suivant la manière dont sera constitué le regroupement des 3 disciplines SVT/PhysiqueChimie/Technologie. Tout cela va se traduire au niveau de l’enseignant par un minimum de 12 classes à suivre (alors que jusqu’à présent c’était entre 9 et 12). Bonjour l’individualisation des apprentissages et le suivi des élèves. Sans parler de la suppression de l’heure de laboratoire qui permettait de gérer les aspect matériels de la discipline ainsi que la suppression des 3h de DP3 très souvent prises en charge par un professeur de technologie. Etes-vous en train de programmer la suppression de l’enseignement de la technologie au collège à une époque où notre société vit des changements et des défis majeurs en ce qui concerne l’énergie, l’eau, l’environnement, les ressources naturelles, … etc?

    Cette réforme favorise encore plus le mélange des disciplines via les EPI. Cela pourrait être une bonne chose. A condition que les élèves maîtrisent les fondamentaux. Or cela est de moins en moins le cas.

    Petit à petit le collège semble basculer vers un centre de loisirs où il faut essayer d’occuper le mieux possible des élèves qui ont beaucoup de mal à lire (en comprenant ce qui est lu), à compter et à avoir une approche concrète de la réalité. Leur sur-exposition aux écrans de toutes sortes les font naviguer dans un monde irréel et déconnecté des grands enjeux futurs: l’énergie, l’eau, l’alimentation, l’environnement. Mais est-ce uniquement le cas des jeunes?
    Les élèves sont de plus en plus consommateurs de biens et de services (l’école n’en serait-elle pas devenu un?) et ne trouvent plus de sens dans le fait d’apprendre puisqu’on leur fait croire que tout est sur internet. A quoi bon développer un esprit critique ! Quant à leurs parents ils délèguent de plus en plus l’éducation de leur enfants-rois.

    Alors OUI, il faut réformer l’EN. Mais cette réforme me paraît inutile voire dangereuse car la racine du problème me semble être au primaire. C’est là qu’il faut mettre le maximum d’effort pour que TOUS les élèves qui arrivent au secondaire puissent bénéficier des enseignements dispensés. Car effectivement une partie d’entre eux s’ennuient et décrochent (ou ont déjà décroché en arrivant au collège); ils ont accumulés tant de lacunes que les maigres efforts demandés sont des souffrances (cela peut aller jusqu’à 25% des élèves avec des comportements a-scolaires). Ce n’est pas en diminuant les exigences que l’on pourra combler ces lacunes.

    Une réforme: pour quels résultats? Est-ce que ces changements donneront plus de sens à des élèves anxieux vis à vis d’une société dans laquelle ils ne trouvent pas leur place? Quel est le thermomètre qui permettra de mesurer l’efficacité de cette réforme?

    J’aimerai que les personnes qui sont à l’initiative de cette réforme s’engagent sur des objectifs clairs, mesurables à 5 ans ou 10 ans. Que, comme dans le privé, ils “jouent” leur carrière, soient responsables de leurs actes. Mais cela n’est probablement pas dans l’esprit de la rue de Grenelle!!

    De mon coté, j’essaye modestement de faire progresser les élèves du mieux possible. Car je me suis engagé dans l’EN pour apporter aux élèves une “éducation” (ou plutôt un bagage culturel) qui leurs permette de construire un système de valeurs en perpétuant l’esprit de Condorcet.

    Les moyens existent. Si, si. Sans raviver la guerre contre le “mammouth”, supprimons la moitié du budget de l’administration de l’EN (pour le mettre au niveau d’autres pays européens) et investissons le dans les établissements (d’abord le primaire, ensuite le secondaire puis le lycée) avec plus d’enseignants, moins d’élèves par classes, des groupes de niveaux si nécessaires, … etc, bref des choses qui marchent pour redonner le plaisir d’apprendre à nos jeunes!!

    Donc, pour vous donner mon avis sur cette réforme dans la cadre de la concertation que vous appelez de vos vœux, et sans utiliser une novlangue de bon aloi, je vous informe que je ne suis pas favorable à ce dé-tricotage de tous les apprentissages et savoirs de base qui permettaient de se forger une identité et une culture commune.

    Avec mes respectueuses salutations,

    Un modeste enseignant de technologie en collège REP.

  37. Clemens Brentano

    “Cette réforme du collège s’inscrit dans un processus de déconstruction de l’école républicaine et signe sa mise à mort avec le développement du pédagogisme (…) C’est le règne de la confusion et de l’inculture qui s’affirme comme tel au plus haut sommet de l’État.”

    Jean-Pierre Le Goff est sociologue, mais vous ne manquerez pas, Madame, de l’insulter de « pseudo-intellectuel » comme vous l’avez déjà fait pour d’autres !

    http://www.marianne.net/jean-pierre-goff-cette-reforme-du-college-signe-mise-mort-ecole-republicaine-100233254.html

  38. MELIS

    Madame la Ministre,
    Comment osez-vous parler d’égalité (ah le joli mot, si divulgué et utilisé n’importe quand, n’importe comment!) au sujet d’une réforme qui ne fera que creuser les inégalités? Aller vers le privé sera le premier réflexe des parents qui le pourront afin d’éviter cette soupe inodore et incolore que vous nous proposez. Lutter contre l’élitisme? Mais quel pays n’est pas fier de ses élites, quel pays peut vivre, avancer, réfléchir, lutter contre les intégrismes, contre l’obscurantisme, sans elles? Evincer les élites permettrait à tous de progresser? C’est juste ridicule et tellement triste pour nous, professeurs, qui mettons notre énergie (parfois celle du désespoir) pour intéresser, continuer à scolariser des enfants pour qui ce sacro saint collège unique est une hérésie. Non, nous ne sommes pas en URSS, non nous ne sommes pas tous semblables et non nous n’avons pas tous besoin de la même chose. Certains de mes élèves réclament du temps, de l’attention en petits groupes, du soutien INDIVIDUEL et non une 2e langue en 5e alors que leur Français (et que dire de leur Anglais…) n’est en aucun cas maîtrisé? Vous nous demandez de leur maintenir un peu plus la tête sous l’eau alors que notre idéal, notre foi, est de les en sortir. Quant à ceux qui aimeraient apprendre plus, on va leur dire: NON! De quel droit? C’est indigne de quelqu’un censé représenter les pédagogues, ces gens que vous semblez mépriser à défaut d’essayer de les comprendre et les élèves, dont vous faites bien peu de cas en les connaissant si mal.

  39. Perrault

    A Saillard : personne ici je pense ne prétend qu’il ne faut pas réformer le collège ou qu’il faut jeter l’intégralité de cette réforme. Vous accusez les contradicteurs qui s’expriment ici de manipuler les propos de la ministre … en ce qui concerne l’enseignement des langues anciennes (je ne parlerai ici que de la discipline que j’enseigne), c’est un comble, Madame la ministre ne cessant d’asséner des contre-vérités, souvent en termes blessants, accusant clairement les enseignants de lettres classiques de ne respecter ni les consignes gouvernementales (qui demandent d’offrir le latin/ le grec à tout élève qui en ferait la demande), ni les programmes (puisque nous ne ferions que des déclinaisons) ! Alors qui ment ? La communication ministérielle outrancière et mensongère est directement responsable des réactions épidermiques qui peuvent s’exprimer çà et là, ainsi que du découragement et de l’indignation ressentis par les enseignants de lettres classiques. L’enseignement du latin et du grec est indéniablement mutilé et voué à la disparition dans de nombreux établissements (les plus fragiles en priorité), c’est un fait (Rappelons au passage, c’est trop souvent oublié, que l’enseignement de complément ne peut être éventuellement mis en place que si et seulement si l’établissement a fait le choix de l’EPI LCA). Si Madame la Ministre voulait réellement sauver les langues anciennes, elle s’occuperait sérieusement de revaloriser la filière L de nos lycées, avec une langue ancienne obligatoire, ce qui serait la moindre des choses pour une filière dite littéraire, et elle verrait comme le nombre d’élèves choisissant cette option gonflerait comme par magie ! Ce qui est insupportable, c’est de prétendre promouvoir l’enseignement du latin (en jouant avec les mots : quand je l’entends dire : « tous les élèves de 5ème feront du latin » alors qu’il faut comprendre : « les élèves des établissements qui auront choisi l’EPI LCA réaliseront un projet en rapport avec l’Antiquité et n’en étudieront pas la langue», je m’étrangle …) tandis que l’objectif réel est économique (un enseignant de LC qui ne fait plus de latin ou de grec récupérera au moins 2 classes de français en plus sur son service, CQFD). Le sentiment de découragement et de trahison des enseignants de LCA est réel, vous auriez tort de le prendre pour une posture.

  40. saillard

    Je ne lis ici …et ailleurs , je n’entends en salle des professeurs et ailleurs , qu’arguments à charge , invectives , mauvaise-foi ,détournement d’interprétation ,etc … Quoi ? rien , rien , rien de positif dans ce projet … Très loin de moi l’approbation béate de ce projet ..Loin de moi l’absence d’inquiétudes et de doutes sur beaucoup d’aspects …. Mais bon ,l’outrance ne m’encourage pas à rejoindre les rangs de la contestation systématique . Elle m’en détourne .. Tout le monde ou presque a raison . Le collège est malade et ne fonctionne pas correctement . Il n’a pas su suffisamment s’adapter au changement de public, à l’évolution de la société , à l’apparition des nouvelles technologies. Nous ne sommes plus en 1950 ! Nous ne sommes plus dans les années 70! Les causes sont multiples . Les politiques menées ne sont pas les seules . Il y a aussi les attitudes personnelles et les attitudes idéologiques et syndicales .
    Stoppons le déni !
    Le collège est malade , il faut changer , mais finalement , crions fort , agitons le chiffon de la peur et du désarroi ,pour ….. ne rien faire et continuer de dire qu’il est malade et qu’il faut le réformer .
    Continuer ainsi dans ces contestations peu constructives, mais surtout de mauvaise foi , c’est tenter de conserver son pré-carré disciplinaire et surtout être dans une posture “existentielle” . Pour beaucoup , aucune réforme n’est valable , sauf la sienne et personnelle . Contester est l’essence de la vie , sa raison d’être . Une sorte d’adrénaline de jouvence sans laquelle on ne se sent pas bien et qui permet d’être toujours dans l’opposition , et dans la rue avec des pancartes et des banderoles . J’ai été ainsi , moi-même .
    Le syndicalisme ne peut être que dans l’opposition . … Bon, benh ! On est mal barrés avec cet état d’esprit .
    Oui il faut améliorer ce projet . Oui il y a des aspects nébuleux et peut-être douloureux . Oui il peut avoir des incidences ,pour certains , au niveau des affectations . Oui , pour plein de choses …. Mais il faut sortir de son seul objectif de vouloir faire tout”capoter” pour revenir à la case départ , celle qui marche mal , mais que l’on connait , pour éviter de se confronter à de nouvelles pratiques interdisciplinaires que l’on redoute car on n’y est pas préparé et car elles ne correspondent pas à son “profil personnel” . Sortir aussi de l’objectif stérile, qui est devenu un “jeu”, peu amusant , consistant à dénigrer et à se “faire la peau d’un ministre “, quelle que soit son orientation politique , pour arbhorer ensuite des grands sourires de victoire . OUI , c’est difficile une réforme car c’est une nouvelle forme . Vouloir du changement , mais en avoir peur ( c’est naturel et humain ) ,au point de le refuser et de se rétracter !
    La peur est inhibitrice et devient une stratégie très facile à utiliser . Nous sommes dans les ambiguîtés permanentes , sur fond de manipulations diverses , dérangeantes dans les stratégies , dans la réthorique , et le sectarisme qui parfois les accompagnent , surajoutant de la confusion dans les esprits , faisant le jeu des extrêmismes .
    Alors arrêtons de tout dénigrer , de tout “jeter” , comme un défi … Essayons de construire , même si c’est beaucoup plus difficile , car c’est le chemin de l’incertitude et du doute .
    Mais n’est-ce pas le chemin constant que l’on emprunte depuis tant d’années et qui sera toujours , dans notre métier , celui que nous emprunterons car il est incontournable .
    Contester et s’opposer ,oui … mentir et manipuler ,non

    jean

  41. ESCOFFIER

    Madame la Ministre ,

    avez vous des enfants scolarisés au collège? Non sans aucun doute sinon vous ne feriez des propositions qui ne seront pas bénéfiques pour LES ELEVES.
    Les langues en primaire : avec quels professeurs , quelles formations, ( expérience de ma fille : un remplaçant le mardi : ma fille ne connait QUE les dates du mardi en anglais …. en CM2!) L’école = l’égalité des chances?
    Le fossé se creuse de jour en jour.
    En vous remerciant de m’avoir lue.

  42. Gosset

    En un an, la rue de Grenelle est devenue le Ministère du mensonge…

  43. C'est n'importe quoi !

    1/ Le latin et le grec deviennent un EPI facultatif, chaque établissement est libre de le choisir ou non. Les heures d’EPI seront prises sur les heures d’autres matières. Concrètement, quel prof de français acceptera de faire une heure de français en moins pour faire une heure de latin ? L’EPI en question sera une initiation à la culture antique, qui est déjà faite en histoire en 6e actuellement. Rien à voir avec l’enseignement du latin.

    2/ Les heures d’EPI sont PRISES SUR LES HEURES DE COURS actuelles. Concrètement, on fera moins de français et moins de maths, mais on construira des cabanes. (Exemple d’EPI donné par le ministère lui-même)

    3/ L’ACCOMPAGNEMENT “personnalisé” se fait en CLASSE ENTIERE. Il REMPLACE des heures de SOUTIEN EN PETITS GROUPES consacrées exclusivement aux élèves en difficultés en français et en mathématiques.

  44. STARZYK

    Dommage. Beaucoup d’entre nous, les profs, avons voté Hollande aux dernières élections. Le PS est un parti qui convient bien aux pseudozintellectuels. Nous y voyions une chance de nous débarrasser du schématisme et de la dialectique basiques du gouvernement Sarkozy, nous espérions la fin d’un cauchemar: la sortie de scène de ceux qui trouvent la Princesse de Clèves trop difficile à lire et confondent Zadig de Voltaire avec Zadig et Voltaire… Le pire était encore à venir: nous voilà face à un nouveau projet d’usine à gaz pour l’Education Nationale. Comme elle dégage déjà des effluves toxiques, on nous fournit les consignes de sécurité: “la page de désintox”. Un chef d’oeuvre de rhétorique!
    Que de mépris dans ce programme, pour les professeurs, les élèves et leurs familles… Et après ?

  45. M. Coupel

    Madame la Ministre,

    Comment pourrais-je, en dépit d’un âge avancé, me désintéresser du sursaut et des réactions massives et indignées de tous ces enseignants qui , avec tant de conviction, sans ménager leur peine ni leur temps, ont jusqu’à ce jour veillé à transmettre patiemment et rigoureusement le précieux patrimoine de nos langues anciennes, le grec et le latin, qui font le socle solide de notre belle langue française. En dépit de discours trompeurs et sous le fallacieux prétexte de les rendre accessibles à un plus grand nombre d’élèves elles se verraient réduites à l’état de sous- produits, accessoires, optionnelles, et figureraient désormais dans la liste des enseignements pratiques interdisciplinaires. Bien triste hommage que vous leur rendez-là ! Et je comprends la révolte de ceux que vous semblez considérer comme de simples répétiteurs de déclinaisons, en annonçant que maintenant, on parlera aussi de choses intéressantes, d’art, de culture et de civilisations.
    Ma premjère approche du latin remonte à maintenant plus de soixante quinze ans, j’ai beaucoup chanté rosa la rose; je l’ai fait sous le “règne” d’Henri Petitmangin dont j’ai conservé la grammaire complète, Les Lettres Latines faisaient aussi partie de ma bibliothèque et, au fil des années il m’a fallu peiner à traduire Cicéron, Cesar ou Virgile. – Je n’ai pas eu la chance de découvrir le grec, en maintes occasions je le regrette encore aujourd’hui. – Mes enfants ont ainsi continué, mais leurs enfants, eux, ont vu depuis longtemps l’apprentissage de ces langues s’enrichir d’une beaucoup plus parlante approche des antiques civilisations et ont pu découvrir en même temps les lois, religions ,us et coutumes de leurs populations et constater tout ce que notre vieille Europe en a hérité. Et, faudrait-il ici rappeler que les serments de Strasbourg puis le traité de Verdun en l’an 843, ont fait du latin le précurseur officiel, la première forme connue de ce qui devint le Français que nous parlons aujourd’hui ? On ne peut présenter, sous couvert de réforme et de nouveauté ce qui existe déjà ? Et je ne puis croire non plus, Madame la Ministre, que vous n’ayez par ailleurs mesuré le poids du coup que porteraient aux Humanités toutes les décisions que vous envisagez ? Seriez-vous donc bel et bien condamnée par de suprêmes autorités, à sacrifier au dieu “Comptabilité” jusqu’aux plus impératives priorités en essayant péniblement de vous en justifier ? Tout cela me donne beaucoup à méditer, mon coeur continue de battre à gauche, mais il ne reconnaît plus La Gauche…..

  46. Sudholt Emmanuelle

    Alors comme ça, non contents d’être des conservateurs, des pseudo intellectuels, nous sommes aussi des « immobiles »….ça existe comme mot, cela ?
    Comme disait une collègue:
    « Monsieur le Président,
    inflexible, conservatrice voire réactionnaire et immobile que je suis, je ne pourrai plus me déplacer entre les établissements : la mobilité n’est pas dans ma nature.
    Merci de votre compréhension »
    Nous ne pourrons donc travailler sur 3 établissements…

  47. Orior

    Vous dîtes que la polémique se rapproche de celle du collège unique, et vous citez les critiques acerbes de l’époques. Mais vous oubliez un détail : l’état de l’école aujourd’hui, vient pour bonne partie du collège unique.
    Vous défendez l’idée de classe avec tous les niveaux mais d’un autre côté, vous citez comme élément bénéfique de cette réforme des groupe de niveau pour que les élèves qui en ont besoin, bénéficient de soutien et que les élèves qui sont en avance puissent aller plus loin. Autant alors privilégier les classes de niveau avec des enseignement dits élitistes comme les langues anciennes et les classes bilingues !

  48. Philou

    Att__end_d__ez, j’ai du__du mal à é__crcrcr__ire …. je suis immobile! Cessez vos propos méprisants et dégradants! Vous savez très bien que l’allemand ne pourra être enseigné au primaire que dans de rares exceptions du fait du choix des parents pour l’anglais, incontournable de nos jours. Non les options n’étaient pas le moyen d’accéder à certains établissements et pas d’autres. J’enseigne en établissement REP et nous accueillons tous les élèves qui veulent faire allemand en bilangue! Dans un autre département, le Tarn, pour ne pas le nommer: les parents doivent inscrire leurs enfants dans le privé s’ils veulent leur faire apprendre l’allemand. Depuis 3 ans, les demandes de dérogations faites pour accéder aux EPLE publics sont systématiquement refusées: ce n’est pas un motif de dérogation valable balance l’Inspection Académique!!! Alors croyez-vous sincèrement que les recteurs auront à cœur de mettre en place votre réforme. Ils choisiront la voie de la facilité (comme vous d’ailleurs!). Aujourd’hui, j’ai honte, honte d’avoir voté Hollande, honte d’avoir porté au pouvoir un gouvernement et une ministre inconsciente des réalités du terrain. Il faudra vous le dire en quelle langue, l’allemand? puisque vous vous targuez d’être une germaniste … en même temps, c’est vrai qu’avec eins, zwei, drei et ich liebe dich, vous risquez d’avoir du mal à nous entendre si nous nous exprimons dans la langue de Goethe. Déjà qu’en français, vous ne voulez rien comprendre … Je m’arrête là, je suis écœuré par votre obstination … je vous rappelle qu’une réforme, pour être efficace, nécessité l’adhésion de celles et ceux qui doivent la porter sur le terrain. Ne comptez-pas sur moi!

    PS: merci à votre service com’ qui supprime sur facebook ainsi que sur ce site les commentaires qui vous déplaisent. Bel esprit d’ouverture! C’est vous qui parlez de concertation???

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