Lettre aux parents à la suite des attentats : les équipes pédagogiques et éducatives seront à vos côtés

Madame, Monsieur,

Les attentats terroristes qui ont frappé Paris et la Seine-Saint-Denis ce vendredi 13 novembre ont atteint une nouvelle fois le cœur de notre République et nous ont tous bouleversés. Le Président de la République a déclaré l’état d’urgence et trois jours de deuil national. Toutes mes pensées vont vers les victimes de ces actes abominables et leurs proches.

En tant que parents, soyez assurés que l’ensemble des équipes pédagogiques et éducatives seront à vos côtés dans ce moment douloureux, prêtes à vous aider et à vous informer. Des cellules psychologiques sont ainsi déployées dans les écoles, collèges, lycées et établissements d’enseignement supérieur, en Ile-de-France, où les élèves, leurs familles et les personnels de l’éducation nationale ont été particulièrement affectés, mais aussi ailleurs, à la demande des directeurs d’école et chefs d’établissement.

Les enseignants sont eux-mêmes sensibilisés et accompagnés sur ces sujets.

N’hésitez donc pas dès lundi matin à prendre le temps d’échanger avec eux, pour leur dire, par exemple, si vous en avez parlé avec vos enfants, comment ils se sentent, et à faire part de toute information que vous jugerez utile. Ce temps d’échange est essentiel pour permettre aux enseignants d’aborder au mieux le sujet avec vos enfants, et ainsi pouvoir instaurer un dialogue bénéfique.

Les principales mesures décidées sont les suivantes :

  1. Les écoles et les établissements scolaires seront ouverts lundi en Ile-de-France et sur tout le territoire.

 Une minute de silence sera organisée ce lundi 16 novembre.

Ce temps de recueillement sera précédé d’un échange entre les élèves et les enseignants.

Ce dialogue permettra de soutenir vos enfants et vos adolescents. Il sera l’occasion pour eux de s’exprimer, d’être écoutés par leurs enseignants, et d’échanger avec eux sur ces événements particulièrement violents et horribles.

Le temps de recueillement comme le temps d’échange tiendront naturellement compte de l’âge des élèves, et seront adaptés en conséquence.

  1. Les voyages scolaires

Les voyages scolaires sont suspendus jusqu’au 22 novembre sur tout le territoire national et à l’étranger.

Si votre enfant est actuellement en voyage scolaire, aucun retour anticipé n’est prévu. Les professionnels de l’éducation qui encadrent les classes sont en contact avec les ambassades de France.

Les classes rentreront donc à la date initialement prévue.

  1. Sorties scolaires

Les sorties scolaires occasionnelles (spectacles, musées, sortie « nature »…) sont suspendues jusqu’au 22 novembre.

Les sorties scolaires régulières (se rendre à la cantine ou à la restauration si elle est située en dehors de l’école ou de l’EPLE, gymnase, piscine) sont maintenues sauf si celles-ci nécessitent la prise de transports en commun.

L’École de la République transmet aux élèves une culture commune de la tolérance mutuelle et du respect. Chaque élève y apprend à refuser l’intolérance, la haine et la violence sous toutes leurs formes.

L’ensemble des professionnels de l’éducation nationale sont mobilisés à vos côtés, n’hésitez pas à les solliciter et à vous adresser à eux.

Madame, Monsieur, dans ce moment grave où l’union de l’ensemble de la communauté éducative est essentielle, soyez assurés de mon soutien.

Najat Vallaud-Belkacem
Ministre de l’Éducation nationale,
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Téléchargez ici la lettre de la ministre et retrouvez ici le message de la ministre envoyé samedi aux enseignants et à la communauté éducative.

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5 commentaires sur Lettre aux parents à la suite des attentats : les équipes pédagogiques et éducatives seront à vos côtés

  1. David WALERA

    Madame le Ministre,

    A la demande du proviseur de mon lycée public, j’ai eu la joie de participer, en tant qu’administratif, à la minute de silence dans une classe de notre établissement.

    Je peux vous témoigner du remarquable travail effectué par le professeur auprès de ses élèves à cette occasion.

    Avant que les élèves ne quittent leur classe, j’ai demandé au professeur si je pouvais ajouter un mot. Comme il me l’a permis, j’ai commencé à dire à ces jeunes, très attentifs, que je suis catholique pratiquant.
    Puis, je leur ai cité Georges Bernanos et Gabriel Marcel, un écrivain et un philosophe catholiques dont on ne leur parle plus depuis belle lurette… Ces deux références majeures de notre culture française se rejoignent dans leur analyse du fanatisme religieux.
    Ces deux auteurs ont parfaitement compris que les fanatiques ne sont pas motivés par un excès de foi, contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord. Mais c’est bel et bien à cause d’une « foi chancelante » (Bernanos) qu’ils cherchent à se rassurer eux-mêmes en voulant imposer leurs croyances à ceux qui ne les partagent pas.

    Plus tard, le professeur m’a félicité pour la pertinence de mes propos.

  2. Fabienne NAVAS

    Madame la Ministre,
    je rejoins aussi les commentaires précédents.
    Aucune sécurité supplémentaire, aucune présence policière ou militaire déployée aux abords du collège et du lycée dans lesquels sont scolarisés mes enfants, en plein centre de Paris. Alors que l’opération SENTINELLE, déclenchée dans le cadre du plan VIGIPIRATE, vise à protéger les sites sensibles dont font partis les établissements scolaires.
    Que fait l’Etat pour protéger nos enfants ?
    Dans l’attente de vous lire.
    Cordialement.

  3. Thomas GARCIA

    Madame la ministre,
    Je rejoins le commentaire précédent, de M. PERRIER.
    En effet mon conjoint est professeur en lycée et était très surpris d’entendre qu’il n’y aurait pas de sécurité supplémentaire devant l’établissement, et ce malgré le plan d’urgence et les événements récents.
    Je suis également très surpris car nous pouvons voir actuellement quasiment partout dans la rue une présence policière renforcée, mais pas devant les écoles. Pourquoi devrions nous attendre le pire pour protéger nos enfants et nos jeunes ? Merci de répondre.
    Dans l’attente de vous lire.
    Cordialement

  4. David WALERA

    Madame le Ministre,

    Votre réforme, par sa propension à couper les élèves de France de leurs racines antiques, médiévales et modernes, bref à saper tous les fondements de notre culture et de notre civilisation, prépare un appel d’air à de futurs candidats au djihad !

    Réveillez-vous, atterrissez, il est juste encore temps de rectifier le tir !

  5. PERRIER Jean-Bernard

    J’emmène tous les matins au collège le petit-fils de ma compagne qui en assume la garde depuis le décès de son fils qui était le père de l’enfant.
    L’établissement scolaire est situé dans une rue étroite en sens unique et il n’existe qu’un accès . Une véritable nasse en cas d’événement grave en l’occurence de la même nature que ceux du vendredi 13 novembre à Paris. L’école ouvre habituellement ses portes à 9h00 pour laisser entrer les élèves. Ce matin, je suis arrivé devant l’établissement à 8h58 et à ma grande stupéfaction, de 30 à 50 élèves attendaient dans la rue que les grilles du collège s’ouvrent. Où est la sécurité que l’Etat ne cesse de nous promettre depuis les événements extrêmement graves auxquels nous avons assisté? L’état d’urgence décrété par le Président de la République ne concerne-t’il qu’une certaine minorité dans la population française. Combien de temps ou combien de nouveaux massacres de ce genre faudra-t’il avant que chaque Français prenne individuellement la mesure de la gravité du moment pour protéger les personnes dont il a la charge ? Plutôt que d’attendre des consignes qui ne viendront peut-être que quand le mal sera fait. Il semblerait que le message de l’état de guerre dans lequel nous sommes n’ai pas été compris et assimilé par tout le monde malheureusement. J’aimerais obtenir une réponse sur les questions posées. A vous lire , cordialement .

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