La prison, ce n’est pas automatique

Villeurbanne-Lyon Publié le 25 novembre 2007

Trop c'est tropBonsoir à tous, je mets en ligne une tribune que j'ai cosignée avec Bernard Bolze, parue dans la Tribune de Lyon à l'occasion de cette Semaine des prisons. Fondateur de l'Observatoire international des prisons, Bernard a été le coordonnateur de la campagne contre la double peine, avec le succès que vous savez ; il mène actuellement la campagne "trop c'est trop" pour le respect d’un numerus clausus en prison et contre la surpopulation carcérale lancée à Lyon en janvier 2006. Un principe simple : une place, une personne !

Trop c'est tropBonsoir à tous, je mets en ligne une tribune que j’ai cosignée avec Bernard Bolze, parue dans la Tribune de Lyon à l’occasion de cette Semaine des prisons. Fondateur de l’Observatoire international des prisons, Bernard a été le coordonnateur de la campagne contre la double peine, avec le succès que vous savez ; il mène actuellement la campagne “trop c’est trop” pour le respect d’un numerus clausus en prison et contre la surpopulation carcérale lancée à Lyon en janvier 2006. Un principe simple : une place, une personne !

La Tribune de Lyon

« La prison, ce n’est pas automatique : le Groupe National de Concertation Prisons a choisi de brandir cette évidence à l’occasion des 14èmes Journées des Prisons. Une conviction qu’il convient de faire partager à nos concitoyens et à leurs représentants à l’heure de la promotion d’une justice automatique assise sur une prétendue « vérité des sentences”.

Aux acteurs de Trop c’est trop, campagne pour le respect du numerus clausus en prison, lancée à Lyon début 2006 et qui vise à inscrire dans la loi pénitentiaire l’absolue nécessité de mettre fin à la surpopulation carcérale, le GNCP apporte ainsi la seule réponse qui vaille : il existe des peines alternatives à l’incarcération ! Travail d’intérêt général, sursis avec mise à l’épreuve, placement sous surveillance électronique, amende, les outils, à l’efficacité reconnue, sont légion. Leur simple usage suffirait à mettre un terme à une part importante du scandale des prisons françaises, dénoncé par toutes les formations politiques et par tous les acteurs de la prison.

Mais voilà, nous sommes ainsi faits : nous identifions le problème, nous connaissons la solution et personne n’a fait le choix, jusqu’à ce jour, de l’imposer. Désormais, c’est l’heure.

La Loi Guigou sur la présomption d’innocence du 15 juin 2000 prévoyait le respect de l’encellulement individuel à compter du 15 juin 2003. Trois jours avant l’expiration du délai et à la faveur d’un amendement, cet instant décisif était porté à la mi-juin 2008. C’est-à-dire demain.

Nous disons haut et fort qu’il n’y a pas d’inéluctabilité à installer deux, trois, voire quatre personnes dans une cellule d’une place. Nous rappelons que la surpopulation carcérale est facteur de violence, de troubles psychiatriques, de ruptures sociales et de récidive et surtout qu’elle constitue une négation insupportable de nos valeurs humanistes.

Certains pensent et disent même tout haut qu’une personne qui a enfreint la loi mérite plus que la simple privation de liberté. Elle mériterait de souffrir du mal particulier qui consiste à ne plus s’appartenir, à subir les violences nées d’une situation dont nul d’entre nous ne sortirait indemne. Il est ainsi aujourd’hui une puissance publique qui peut infliger ce que le Comité européen pour la prévention de la torture qualifie de « traitement cruel, inhumain ou dégradant ». Quelle considération la justice est-elle en droit d’attendre après un tel déni ?

Dans un avenir proche, Lyon et sa proche région vont être dotées d’un nombre de places de détention inégalé. Qu’on en juge : 690 places à la prison de Corbas, en cours de construction, 60 places pour mineurs, en service à Meyzieu, 600 places à Bourg-en-Bresse et 600 places à Roanne. Sans compter les 60 places programmées de l’hôpital-prison du Vinatier…

Nous sommes ainsi faits que nous les remplirons et sans doute de plusieurs détenus par cellule. A moins que…

A moins que nous prenions enfin conscience que la prison n’est pas hors de la république, hors de la cité, hors de l’humanité et qu’elle doit tout au contraire, parce que s’y exerce la puissance publique, être un lieu sanctuaire de nos valeurs les plus fondamentales. A moins que nous admettions collectivement que l’on ne transige pas avec l’impératif de dignité humaine sans remettre en cause les fondements même de la société que nous voulons bâtir pour demain. A moins enfin que nous refusions de laisser nos convictions vaciller face à la facilité, à la peur ou aux obstacles techniques.

Najat VALLAUD BELKACEM Conseillère régionale Rhône Alpes déléguée à la culture

Bernard BOLZE Militant associatif Coordinateur de la campagne « Trop c’est trop » , pour un numerus clausus en prison

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84 commentaires sur La prison, ce n’est pas automatique

  1. PHL

    Tous ces échanges sont très intéressants, j’en ajouterais un puisque cette journée est une journée de mobilisation des avocats, des magistrats et des fonctionnaires de justice contre la réforme de la carte judiciaire.
    Ce qu’il y a de très surprenant, c’est que tout le monde est d’accord sur le fait qu’il faut mettre à jour cette carte et que malgré tout la Garde des Sceaux réussit le tour de force de réunir contre elle toutes les oppositions, des hommes politiques et des professionnels dont je suis. Ce qui mobilise, c’est l’absence totale de concertation (nous avons été consultés par l’intermédiaire des barreaux par les chefs de cour) et l’illisibilité totale des critères (démographiques ? économiques ? distances ?) qui ont prévalu à ces suppressions.

    Vous parlez dans les précédents échanges de police de proximité, j’ajoute l’exigence d’une justice de proximité. C’est cette justice de proximité, efficace et rapide, que l’on remet aujourd’hui en cause. On prend le risque d’éloigner les justiciables des tribunaux, de rendre donc l’accès au droit plus difficile, sans compter que loin de permettre des économies, cette réforme devrait coûter près de 800 millions d’euros ! Je crois fondamentalement, que Nicolas Sarkozy n’aime pas la justice et que son indépendance l’exaspère. Le fait que se soit le président qui annonce l’ouverture d’une information judiciaire dans l’affaire de Villiers le Bel est assez parlant de cette volonté de mettre la justice au pas ! Cette justice qu’il faut défendre car c’est à l’état de sa justice comme de ses prisons que l’on reconnaît l’Etat de droit. Je vous inviet à lire les contributions sur ce sujets des ordres des avocats ou des syndicats de magistrats, c’est très éclairant !

  2. Thierry D.

    Je suis d’accord. Mais attention aux raccourcis simplistes de la Droite : "une place, une personne ? OK, ça sera possible avec plus de prisons !".
    Et voilà qu’à partir d’une volonté de Gauche, on justifie une politique de Droite sécuritaire.

    Thierry, segolaisne.over-blog.fr

  3. Guillaume

    @Corinne

    Je compte parmi mes connaissances proches un commissaire des stup’, un lieutenant de la BAC et un CRS. Ca iade à se faire une petite idée de l’état d’esprit de certains policiers. :-)

  4. adonis

    Je voulais, bien évidemment, écrire: "En effet, adonis est le dieu de la beauté dans la mythologie grecque,….et lorsqu’on voit ma tronche, on se dit que ce pseudo ne me conviens pas du tout"….. j’ai fait une erreur de frappe……. mea culpa, je suis un vilain ^^

  5. adonis

    Ah je tiens à m’excuser pour mon commentaire en plusieurs parties, mais comme je l’expliquais, plus loin, je ne peux pas faire autrement. Quelque part, je suis un peu "la Rachida Dati (au masculin)….du commentaire" ^^…… Mme Dati passe les tribunaux à la hache, et moi, ce sont mes commentaires que je passe à la hache ^^….. amitié de l’Olympe (vu mon pseudo) ^^…..en effet, adonis est le dieu de la mythologie grecque, et lorsqu’on voit ma tronche, on se dit que ce pseudo ne me convient pas du tout ^^

  6. adonis

    […] le ministère de l’immigration et de l’identité nationale (une ancienne mesure du programme du F.N)??….. ou bien la stigmatisation des immigrés (chasse aux sans-papiers provoquant des drames, Test ADN, etc…) ??…….. ou bien encore le discours "raciste" de Dakar??…….certes, il y as deux femmes politiques (Dati et Yade) issues de la diversité, dans le gouvernement, mais cela n’efface pas le reste……Nicolas Sarkozy reste toujours impopulaire auprès des jeunes des quartiers populaires

  7. adonis

    […] à propos de 2005, je précise que les RG ont dit qu’il s’agissait d’une révolte sociale, et non d’émeutes….. Bon effectivement, c’est une révolte qui as dégénéré, mais qui as jeté de l’huile sur le feu en déclarant "c’est de la racaille qu’il faut passer au karcher"?……et puis vous savez les jeunes de banlieue ne sont pas des demeurés, ils regardent le JT comme tous les autres Français (si si, je vous assure ^^)……et quel message positif envoie Nicolas Sarkozy aux jeunes de Banlieue? […]

  8. adonis

    […] 2) Lorsque la gauche était au pouvoir, de 1998 á 2002,…….il n’y as pas eu d’émeutes en banlieue, et pourtant c’était très tendu en banlieue……et c’est bizarrement lorsque la droite arrive au pouvoir, lorsque Nicolas Sarkozy est ministre de l’intérieur, privilégie le tout-répressif, et donc abandonne la police de proximité, qu’il stigmatise les jeunes de banlieue, que ça explose en 2005….. Je ne suis pas dans l’incantation avec Nicolas Sarkozy, je constate, c’est tout […]

  9. adonis

    @ Corinne, Guillaume et François-Xavier: La police de proximité est indispensable, et à prouver son utilité dans les banlieues….. parceque: 1) cela permet de renouer le dialogue avec les jeunes de Banlieue…… La police de proximité, c’est également "apprendre une activité sportive à des jeunes de banlieue, etc…." On renoue un vrai lien avec les jeunes de Banlieue….. alors ça ne résout pas tout mais cela évite que les banlieues deviennent de véritables poudrières comme maintenant […]

  10. François-Xavier BOFFY

    C’est vrai, c’est vrai, je ne suis pas assez précis dans la description du "référentiel-métier". Mais je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur lieu pour le faire, le sujet d’origine était les conditions carcérales en France. Et je dois reconnaître que je préfère être approximatif sur les grandes lignes approximatives qu’approximatif sur les tâches précises des agents de proximité (:-) Mes connaissances du métier de policier, a fortiori du métier de policier de proximité se résument à des reportages d’immersion, la série PJ, quelques (trop rares?) expériences en tant de victime et aucune en tant qu’accusé. Culpa mea.

    Quand au mode d’évaluation, répondre à cette question c’est résoudre entièrement toute une problématique plus large du mérite dans les métiers de service.

    Ce serait un bon sujet pour mon épouse en droit public et en note de synthèse sur les questions sociales, je lui soumettrai…

    Amitiés belkacemiennes (et si tu continue à faire autant progresser les débattants sur le chemin de la réflexion politique, amitiés arquillièriennes !)

  11. Corinne Arquillière

    @FX
    désolée mais ta définition, ce sont encore des mots, pas du concret.
    "Si les contours exacts de la police de proximité ne sont pas définis par ce seul terme, en revanche on perçoit d’emblée l’esprit avec lequel elle agit : plus en prévention qu’en répression (mais pas exclusivement, sinon c’est inefficace), plus en action ciblée grâce à la connaissance du terrain qu’en opération coup de poing / affrontement globalisant."

    moi je te parle de concret. l’agent arrive sur son lieu de travail, il s’habille et sort dehors. qu’est-ce qu’il fait de sa journée? comment son chef peut évaluer le fait qu’il a bien bossé ou qu’il a glandouillé aux frais du contribuable? en quoi le fait qu’il soit policier est un incontournable pour ce boulot? etc…

  12. François-Xavier BOFFY

    @Corinne

    Si les contours exacts de la police de proximité ne sont pas définis par ce seul terme, en revanche on perçoit d’emblée l’esprit avec lequel elle agit : plus en prévention qu’en répression (mais pas exclusivement, sinon c’est inefficace), plus en action ciblée grâce à la connaissance du terrain qu’en opération coup de poing / affrontement globalisant.

    En somme ce n’est pas tant une police de proximité qui est nécessaire, qu’une police qui se rapproche de son champ d’investigation et d’action. Sur l’évaluation de son action, on peut croiser l’évolution des statistiques criminelles avec les statistiques économiques, sociales et démographiques, qui permettraient de prendre en compte le "non-dit" (plaintes non déposées, etc.).

    Cela étant dit, ce n’est pas en n’envoyant que des policiers et des subventions dans les quartiers pauvres qu’on y résoudra les problèmes de délinquance et de "désociabilisation".

    @Najat : aurais-tu la possibilité d’émettre un avis sur le sujet, qui par ailleurs correspond assez précisément à l’actualité ?

    Amitiés belkacemiennes

  13. Corinne Arquillière

    hum… tu devrais papoter avec des policiers de tous âges, tu serais surpris.
    Moi je crois qu’il est grand temps de changer les critères d’embauche dans la police, de faire des tests psycho bien plus écrémants afin d’avoir de vrais professionnels avec une vraie vision du monde et de la société.
    sinon, je trouve rigolos les gens qui balancent à tout va la police de proximité: c’est quoi la police de proximité, quelles sont ses missions, ses objectifs? il fait quoi le gars, quand il prend son service concrètement? comment son travail est évalué? sur quels critères? police de proximité, ça ne veut rien dire… chacun y met sa sauce.

  14. Guillaume

    @Corinne :

    Quand je dis "moyens" je ne pense pas qu’aux budgets mais aussi aux moyens humains même si au final cela revient un peu au même.

    En matière de Police – et pour avoir vécu 30 ans dans une banlieue parisienne dite "chaude" – j’ai toujours été étonné qu’on ne prenne pas exemple sur les ZEP, en affectant dans ces zones des policiers plus expérimentés, en plus grand nombre, et mieux rémunérés.

    Bien souvent on voit débarquer dans les commissariats de banlieue des policiers jeunes, dont c’est la première affectation, dont certains découvrent à la fois leur métier de policier et le cadre très particulier de la banlieue avec les difficultés inhérentes à la détresse sociale qu’on peut y trouver. J’imagine très bien le choc culturel !

    Tu parles de "haine", je trouve le mot un peu fort, en tout cas je ne trouve pas que ce soit un sentiment généralisé. De la rage, oui, il y en a. Ainsi que de la lassitude, de part et d’autre. D’où une grande défiance et une immense incompréhension.

    Quant au discours peu respectueux des policiers, comment peut-on leur reprocher quand le président lui même apostrophe ses contradicteurs en employant le tutoiement et l’invective ! L’exemple doit venir du haut si l’on veut qu’il s’applique à la base !

    Le drame, c’est que la police de proximité a été dissoute – et de quelle humiliante façon, cf Toulouse – par l’ex-ministre de l’Intérieur, qui a dans la foulée instauré la loi du chiffre et de la seule force. Les CRS – à l’origine appelée à intervenir de manière exceptionnelle – sont déployés de manière systématique, je trouve que c’est un contre-emploi inquiétant.

    Et si cela ne suffisait pas, la réforme en cours de la carte judiciaire et son cortège de fermetures, risque d’éloigner la Justice du citoyen.

  15. Corinne Arquillière

    tu sais, ce n’est pas qu’une question de moyen, il faut arrêter aussi de tout ramener au fric. Il y a autant de HAINE dans le discours des policiers parlant des banlieues que de HAINE dans les discours des banlieues sur les policiers, et ça c’est grave. Parce que les débordements haineux de part et d’autres n’ont pas les mêmes conséquences et que la haine engendre les débordements. tout simplement parce que le policier est dépositaire de l’autorité public, il a un grand pouvoir, il est armé, il peut tuer, sa parole compte plus parce qu’il est assermenté, et de ce fait, ses débordements à lui ont un impact plus important sur la vie de l’autre, pouce en l’air, pouce en bas. Il est très très important, voire primordial de mieux légiférer sur ces débordements de personnes dépositaires de l’autorité publique et de penser à une autre forme d’IGPN (boeufs carottes, police des polices), qui ne devrait pas être composée que de policiers.
    sarkozy veut criminaliser les débordements face aux policiers, il faudrait criminaliser en parallèle les débordements des policiers, parce qu’un fou armé, même policier, reste un fou armé.

  16. Guillaume

    Tout à fait d’accord, et c’est en cela que je pense que la Justice ni la Police ne devrait "faire peur" à personne.
    Dans une démocratie bien portante les citoyens, justiciables ou victimes, ont confiance dans leur Justice et leur Police, parce qu’on leur donne les moyens de bien faire leur travail.

  17. Corinne Arquillière

    merci, je pense que des abus existent au niveau des garde à vue, et que là, il y a un vrai combat à mener. La garde à vue, ce n’est pas automatique, du reste, le menottage, ce n’est pas automatique non plus, je trouve dommage que les gens ne soient pas plus au courant de leurs droits en la matière. Les abus policiers et les violences policières, ça existe aussi et la lutte se passe au niveau de la Ligue des Droits de l’Homme. ça va faire un peu raccoleur, mais en ces temps sombres, je pense que nous devrions adhérer en masse à la LDH et faire entendre nos voix.

  18. Guillaume

    @Corinne :

    Je crois qu’on est sur la même longueur d’onde, finalement.

    Sauf que tu décris la procédure de manière autrement plus limpide que moi ! :-)

  19. Corinne Arquillière

    pour éclaircir les choses:
    tu es victimes d’une infraction pénale (un délit par exemple, violences volontaires avec ITT par exemple).
    tu déposes plainte contre personne dénommée, celle-ci reconnaît les faits (exemple simple)
    tu passes en correctionnelle (on simplifie, en ne parlant pas des alternatives etc)
    la première partie, c’est du pénal. ton agresseur est jugé sur son acte, on prend en compte la situation, l’environnement, la personnalité etc etc… mais pas la victime (la victime ne rentre pas en ligne de compte dans la peine prononcée), c’est pour cela que je te disais que la détention (qui est une peine) ne sert pas à réparer le préjudice de la victime. que tu sois présent ou no au procès, que tu sois très malheureux, atteint psychologiquement ou autres ne va pas influencer en quoi que ce soit la peine pénale prononcée.
    Une fois que le pénal est fini, commence le civil, où la, seule la victime entre en ligne de compte, c’est les dommages et intérêts.

    Bon, j’ai vraiment beaucoup simplifié, de nombreux autres mécanismes existent ;)

  20. Guillaume

    @Corinne

    Sur la confusion "garde à vue/détention provisoire", mea culpa, j’ai en effet tout à fait confondu, voilà qui m’apprendra à tourner sept fois ma souris dans ma main avant de cliquer sur Envoyer.

    Pour le reste je ne me plaçais pas sur le plan pénal mais civil, pusique, si j’ai gardé suffisamment de souvenirs de mes deux années de Droit, c’est celui où se discutent les dommages et intérèts, non ? (J’ai peut-être bien fait de laisser tomber le Droit finalement !)

    Extrait du code de procédure pénale :
    Article 2 –
    (Ordonnance nº 58-1296 du 23 décembre 1958 art. 1 Journal Officiel du 24 décembre 1958 en vigueur le 2 mars 1959)
    L’action civile en réparation du dommage causé par un crime, un délit ou une contravention appartient à tous ceux qui ont personnellement souffert du dommage directement causé par l’infraction.

    Je m’étais bêtement appuyé sur une étude de la Cour de Cassation sur "Les droits de la partie civile dans le procès pénal" (voir ici: http://www.courdecassation.fr/ar... qu’il faudra que je relise.

    Je crains en effet le "pire" quand j’entends Sarkozy et Dati parler de replacer la victime au coeur du pénal, surtout lorsqu’on propose de responsabiliser les malades mentaux et qu’on connait la tendance de notre président à une trop grande (et médiatisée) compassion.

    Je promets en tout cas (d’essayer) de réfléchir un peu plus longtemps avant de poster la prochaine fois ! :-)

  21. Corinne Arquillière

    ben écoute, la loi et l’esprit de la loi ne sont pas contradictoires. La loi pénale ne prend pas en compte la victime hors les cas dûment décrits, et c’est tant mieux. c’est bien pour cela qu’il y a eu une levée de boucliers face à sarkozy et dati lorqu’ils ont parlé de replacer la victime au sein du jugement pénal. Alors je ne sais pas si ta vision du droit est idéalisée, mais elle est choquante eû égard aux droits de l’homme et à tout notre système français.
    sinon, ne confonds-tu pas garde à vue et détention provisoire?

  22. Guillaume

    @Corinne

    J’ai encore une vision assez idéalisée du Droit, je le reconnais. :-)
    J’ai aussi tendance à faire une petite différence entre la loi telle qu’elle est écrite dans les codes et l’esprit de la loi. J’aurais du employer le conditionnel.

    Quant à la détention provisoire, je dis bien que ce n’est pas sciemment qu’elle est utilisée comme moyen de pression, j’en suis persuadé, mais je pense qu’inconsciemment, cela peut jouer.

  23. Corinne Arquillière

    euh…
    la détention n’a jamais été un moyen de réparation aux victimes aux yeux de la justice et de nos codes pénal et de procédure pénale.
    de même la détention provisoire n’est pas une mesure de pression au regard de la loi.
    je ne sais pas où tu as appris ou lu ce que tu avances, mais c’est loin de la réalité de notre droit français…

  24. Guillaume

    Bonjour tout le monde.

    Il faut en effet rénover le parc immobilier pénitentiaire, c’est une nécessité. Mais cela ne pourra être fait qu’au prix et qu’après une profonde réflexion sur l’idée et le principe même de détention.

    Le Droit et la Justice voient dans la détention une punition, qui doit être juste, une mesure d’éloignement (protection de l’ordre public), de réparation à l’endroit des victimes, mais aussi une préparation à la réinsertion (inévitable).

    L’opinion publique, par contre – notamment celle qui s’exprime bruyamment aux comptoirs des bistrots – "attend" quand elle ne le souhaite pas à haute voix, que l’emprisonnement soit une forme de vengeance. Qui n’a jamais entendu la fameuse plainte sur les prisons "qui sont des hotels 4 étoiles, vous vous rendez compte ? Ils ont la télé et des salles de sport !".

    D’un autre côté, il ne faut pas se voiler la face, la détention – provisoire en particulier – est implicitement utilisée parfois comme moyen de pression durant l’instruction : parler ou être incarcéré, il faut choisir. Or si l’incarcération fait si peur, c’est bien que les conditions de détention sont déplorables. Le serpent se mord la queue…

    Attnetion : je ne sous-entend pas que tous les juges d’instruction de France et de Navarre utilisent sciemment la menace d’une incarcération comme moyen de pression. Je pense cependant que dans l’inconscient collectif, cette menace existe. Or dans un système démocratique moderne, ni la détention ni la Police ne devraient, même inconsciemment, représenter des menaces pour les citoyens, qu’ils soient innocents ou non.

  25. adonis

    […] alors certains doivent penser que cela vas coûter de l’argent à l’état……certes!……mais la France est quand même un pays riche, Le couple Sarkozy/ Fillon (les "Ben Ladens" du Social ^^) aurait l’argent pour entreprendre ces travaux indispensables, s’il n’avait pas gaspillé 14 milliards pour le bouclier fiscal (cadeaux fiscaux fait aux plus riches, etc….), ou de l’argent avec des réformes injustes (exemple : la carte des tribunaux de Rachida Dati (où elle passe, des tribunaux trépassent ^^)

  26. adonis

    Cher asse42, je n’ai jamais écrit que le pacte présidentiel n’était pas de gauche, j’ai écrit que personnellement, j’ai trouvé que le pacte présidentiel n’était pas assez ancré à gauche,…..ce qui n’est pas pareil…… et je te rappelle que j’ai voté "utile" aux 2 tours de la présidentielle pour Mme Royal…. Bref!….. Pour en revenir au sujet de ce post de Najat Belkacem, il faudrait également que l’on rénove les établissements pénitenciers, et que l’on en construit de nouveau […]

  27. Corinne Arquillière

    Bonsoir à tous.
    Je voudrais apporter un petit complément concernant les TIG (travaux d’intérêt général). En France, ils ne peuvent être imposés aux gens. Autrement dit, on demande à celui qui est reconnu coupable, s’il préfère la prison ou le TIG. Et bien malgré ce que l’on peut penser, beaucoup choisissent la prison, parce qu’en prison, pas besoin de travailler et c’est moins la honte il paraît… Pourquoi ne pas imposer le TIG? et bien parce qu’en France, on a "aboli" les travaux forcés, et de plus, en termes de surveillance, ça serait ingérable. Ajoutons à cela que les structures proposant des TIG ne sont pas si nombreuses que ça, et les gens pas si motivés que ça de bosser aux côtés de délinquants… Un vrai problème donc ces TIG, et pas si évident à légiférer…

    art 131-8 du code pénal:
    Lorsqu’un délit est puni d’une peine d’emprisonnement, la juridiction peut prescrire, à la place de l’emprisonnement, que le condamné accomplira, pour une durée de quarante à deux cent dix heures, un travail d’intérêt général non rémunéré au profit soit d’une personne morale de droit public, soit d’une personne morale de droit privé chargée d’une mission de service public ou d’une association habilitées à mettre en oeuvre des travaux d’intérêt général.
    La peine de travail d’intérêt général ne peut être prononcée contre le prévenu qui la refuse ou qui n’est pas présent à l’audience. Le président du tribunal, avant le prononcé du jugement, informe le prévenu de son droit de refuser l’accomplissement d’un travail d’intérêt général et reçoit sa réponse.

  28. Hartwig RDUCH

    Chères camarades et chers camarades,
    Depuis la dernière réunion de la SPD à Hambourg, lisez le hebdo de la ps du 17 novembre, il y a "meinespd.net" à l’internet. Tout le monde qui a envie peux s’inscrire là, faire de connexion, de liens avec d’autres , comme moi ou Kurt Beck, par exemple, qui sont plus ou moins interressé á nous.
    Puis vous pouvez également tapez "camarades" en haut à gauche, marquez un point à "beiträge" – , puis tapez sur "suchen" et vous allez trouver mon forum qui s’appelle camarades. Mon but est l’amelioration de nos liens.
    À l’époque Brandt et Mitterand ont bien coopéré. Laissez faire une renaissance. Visitez mon forum! Glückauf! Hartwig Rduch

  29. Guillaume

    "Trop c’est trop".

    Un slogan qui, malheureusement, ne colle que trop bien à l’actualité de nos banlieues.

    Où est la police de proximité ? Où en est ce plan Marshall tant de fois promis et toujours reporté ? Sera t-il sacrifié sur l’autel des 15 milliards du paquet fiscal voté dans l’urgence cet été ?

  30. asse42

    Adonis tu abandonnes Clémentine? Non je plaisante c’est bien de voir d’autres blogs. Ici tu es bien tombé la maitresse de maison sait recevoir avec sourire et avec chaleur. Et pour te dire que le pacte présidentiel est de gauche voilà ce que j’ai posté sur DA et qui concerne la prison même si je ne l’aborde que d’un seul angle de vue: la délinquance en banlieue. Vous comprendrez…

    Tout se tient
    Message de asse42 le Date à 26/11/07 22:22

    C’est un concept fondamental de la gauche moderne. Ce concept a fait tilt en moi alors que je discutais avec des sarkosystes (ma famille:-((() et qui me demandaient mais comment tu réponds toi à mon probléme qui est de voir les fonctionnaires avec qui je travaille être feignants, ou alors comment tu résous la délinquance des banlieues, etc… Et d’autres phrases chocs résumant bien tout leur tracas et toutes leurs frustrations. C’est à ce moment là que je me suis dis que j’avais la chance d’avoir un leader intelligente qui a su prendre le temps de m’expliquer avec pédagogie sa vision de la société.

    Car sa vision repose sur un concept simple: Tout se tient. On ne peut isoler un probléme d’un autre ni apporter une solution simpliste à une crise particulière.
    Prenons par exemple la crise des banlieues, que propose ségolène?
    Elle demande d’abord a ce que les services publics fonctionnent bien. Services publics de proximité: Police, école, santé.
    Mais il faut aller plus loin car souvent la violence des banlieues vient de l’échec scolaire. Alors il faudra instituer le soutien scolaire gratuit aux éléves en difficulté et le faire par des étudiants qui toucheront une allocation d’autonomie par exemple. Donnant-donnant.
    Elle pense aussi qu’il faut aider les familles en difficulté et surtout les mères isolées et confrontées à l’adolescence. Pour cela on crée une école des parents qui est un lieu où se regroupent les parents accompagnés de médiateurs sociaux et autres intervenants pour venir en aide aux mères isolées et leur permettre de reconquérir leur autorité. Pour les aider on créera des internats relais dit de proximité pour que les adolescents difficles soient encadrés nuit et jour par des adultes référents représentants l’autorité mais aussi le lien social. Ceci pour ne pas disqualifier les parents. Parce que se sont aussi des personnes respectables.
    Et puis enfin pour les délinquants aggravés pourquoi ne pas les envoyer dans une caserne faire un service militaire amélioré ce qui les mettrait en contact avec des régles strictes à suivre tout en leur faisant faire des activités leur permettant de comprendre qu’eux aussi peuvent apporter à la société.

    Voilà une vision globale pour aider à réguler la délinquance de masse, pour aider les parents à se requalifier et permettre aux jeunes de montrer leurs qualités. Car ils en ont. Mais pour que cela marche il faut le respect.
    Le respect entraine le respect, la violence entraine la violence. C’est humainement imparable.

    La bonne solution, la vérité, le mieux-être social, la gauche moderne c’est:

    Ségolène Royal sans aucun doute. Amitié socialo-ségolèniste.

  31. Vinz

    Tout a fait d’accord avec ces commentaires, l’incarcération n’est pas la réponse à toutes les formes de délinquance. c’est même parfois une non réponse car on sait que la prison n’est ni dissuasive, ni un remède à la récidive. Certains disent même que c’est en prison que les petits délinquants deviennent de grands délinquants. Mais pour les TIG il faut des moyens que le gouvernement ne semble pas prêt à mettre sur la table. Le budget de la Justice augmente trop peu pour rattrapper un sous investissement très ancien dans ce secteur. La condamnation de la justice des mineurs par Sarko lorsqu’il était à l’intérieur était sans appel ; il ne s’est pas interrogé sur les conditions de travail des magistrats, sur les moyens des PJJ et sur leur capacité à mettre en oeuvre les condamnations dans des délais raisonnable. Je suis inquiet d’une manière générale, de l’état de nos prisons d’abord (cf les rapport d’Amnesty international) qui sont le reflet de l’état de notre démocratie, de la situation de notre justice ensuite que la suppression des tribunaux de proximité éloigne encore du citoyen. J’ai relu l’article de Madame Belkacem sur le crépuscule de l’humanisme et ses inquiétudes concernant la justice, voilà un domaine où on devrait entendre un peu plus la gauche !

  32. adonis

    Autrement, je tenais à dire que je suis entièrement d’accord avec le commentaire de manou2. En effet, il est préférable, en ce qui concerne la délinquance des jeunes des cités, de priviligier les travaux d’intérêt général plutôt que la prison qui favorise la récidive…. De plus, le fait que Nicolas Sarkozy privilégie le tout-répressif depuis 5ans, et de ce fait, abandonne la police de proximité, n’as rien arrangé….. bien au contraire!…….Les violences de Villiers-le-bel sont là pour nous le rappeller

  33. adonis

    Bonsoir Guillaume. Pour répondre à votre question, c’est dû à ce que je suis connecté à internet via un portable 3G, et que lorsque je poste un commentaire, le nombre de caractères que je peux rentrer, est limité par mon terminal 3G (mais c’est le cas pour tous les terminaux 3G),…….ce n’est pas comme sur le terminal d’un PC, où l’on peut rentrer un nombre illimité de caractères, lorsque l’on poste un commentaire….. Voilà, j’espère avoir bien répondu à votre question….. Bonne soirée à vous

  34. manou2

    tout à fait en harmonie avec votre article, je n’ai jamais été pour la prison à tout prix, dans ma région pour ceux qui mettent le feu et entraine mort de quelqu’un, c’est débroussailler, planter,entretenir les lieux dévastés et aider la famille dans le deuil, pour les plus jeunes il est préférable d’avoir un encadrement plutot que la prison qui les perds encore plus, un trav ail d’intérêt collectif est certainement la meilleure des solutions amitiés

  35. Guillaume

    Bonjour Adonis.

    Outre le fait d’être, comme vous le reconnaissez, un peu Hors Sujet, pourquoi ne pas avoir posté votre commentaire en un seul morceau ?

  36. François-Xavier BOFFY

    @Adonis:
    (pas très facile […] de suivre le fil de ton commentaire […] en morceaux, mais passons)

    La remarque ironique de A-C fait référence à un commentaire franchement raciste de Jacques Chirac lui-même, le 19 juin 1991 si je ne me trompe pas (merci aux moteurs de recherches dans ce cas). Il parlait d’une famille d’origine étrangère avec un grand nombre d’enfants, vivant des allocations familiales; il laissait surtout son auditoire fantasmer sur "le bruit et l’odeur" qu’un tel voisinage pouvait occasionner.

    Si la lutte de Jacques Chirac contre le racisme et l’ultranationalisme a souvent été à son honneur, cet écart populiste lui a souvent et avec raison été rappelé.

    Pour résumer donc, je ne sais pas si A-C est sarkozyste ou raciste ou "autre chose", mais en tout cas son propos était ironique.

    Si je peux rebondir sur ta question, qui est légitime en soi, ne le prends pas pour toi : quand arrêtera-t-on de demander spécifiquement à Najat Belkacem, Safia Otokoré, Georges Pau-Langevin et Malek Boutih ce qu’ils pensent des pays étrangers, de la situation des étrangers, du tiers monde, etc…? C’est idéaliste, mais j’aimerais vraiment que les questions politiques soient un peu plus universelles et non personnelles. Pardon de cette digression sur la digression.

    Amitiés belkacemiennes

  37. adonis

    […] je tiens, quand même, à préciser que j’ai voté "utile" pour Ségolène Royal aux 2 tours de la présidentielle, même si personnellement, j’ai trouvé que le Pacte présidentielle de Mme Royal, n’était pas assez ancré à gauche…… Maintenant je n’ai rien contre Mme Royal, et je reconnais que c’est une excellente Présidente de région (les emplois-tremplin sont une excellente initiative)…..voilà, je tenais à être franc avec vous. Je vous souhaite une bonne journée (bis ^^)

  38. adonis

    Mme Najat Belkacem, je m’excuse de poster encore une fois, mais c’était juste pour vous dire que je trouve sympathique, et que pour poster sur votre Blog, il as fallu que je dépasse mes préjugés vous concernant. En effet, j’ai une amie militante socialiste (gauche du PS) qui m’as fait un portrait peu élogieux de vous, du genre: "Najat Belkacem, attention c’est la droite du PS, elle as été le porte parole de Ségolène Royal, etc, etc…."….à la lecture de votre Blog, vs êtes bien une vraie Socialiste […]

  39. adonis

    […] pour prouver la véracité de ces propos, vous pouvez consultez la fin des commentaires de l’article "ADN, franchise médicale…: mobilisation!!!", posté le 11 octobre 2007, par Clémentine Autain (www.clementineautain.fr)…….le pseudo du militant sarkozyste, qui as tenu ses propos que je trouve limite raciste, est A-C…… Je m’excuse pour ce SPAM involontaire de ma part. Bonne journée à vous, Mme Najat Belkacem. adonis, jeune sympathisant de gauche non encarté

  40. adonis

    […] voir carrément raciste…….cela m’as vraiment choqué et ce malgré que je ne sois pas Français d’origine étrangère……….Bref,…..Mme Najat Belkacem, est-ce vous trouvez, comme moi, que ces propos sont limite racistes, ou bien que je suis choqué pour pas grand chose?….. Je vous remercie d’avance pour votre réponse….. Pour prouver la véracité de ces propos, vous pouvez consulter la fin des commentaires (il n’y en as que 33 ^^ ) […]

  41. adonis

    […] et voici donc le début du commentaire du militant sarkozyste (A-C pour ne pas le nommer), en réaction à mon commentaire……..A-C: "Jacques, vrai gaulliste, n’aurait jamais fait ça", oui c’est sûr, lui avait l’odorat assez fin, suffisamment pour pister les arabes et les noirs à l’odeur"……Je trouve que le début de ce commentaire, est limite raciste, et qu’il laisse sous-entendre que les magrébins et les personnes de couleur aurait une forte odeur corporelle, ce que je trouve limite raciste […]

  42. adonis

    […]en réaction à un de mes commentaires, qui condamnait les tests ADN, et où j’expliquais que l’UMP incarnait désormais, une droite populiste , qui flirte bien souvent avec les idéaux de l’extrême droite,…..et j’en apportais la preuve en désignant, le ministère de l’immigration et de l’identité nationale voulue par Nicolas Sarkozy, et qui n’est, ni plus ni moins, qu’une ancienne mesure du programme du FN….et je concluais, en écrivait que Jacques Chirac, vrai gaulliste, n’aurait jamais fait ça […]

  43. adonis

    Bonjour Mme Najat Belkacem,…. Tout d’abord, je suis entièrement d’accord avec votre article….. Ensuite, je vais vous faire mes excuses mais je vais être hors sujet,…..vu que vous êtes Française d’origine marocaine, j’aurais aimé avoir, si cela ne vous dérange pas, votre avis sur le commentaire d’un intervenant (un militant sarkozyste), posté sur le blog de Clémentine Autain (dont je suis un habitué), et qui m’as vraiment choqué car je le trouve limite raciste….. Ce commentaire était,[…]

  44. Gérard ELOI

    Bonjour,

    Encore une fois, le billet de Najat est un chef d’oeuvre d’humanisme et d’opposition constructive avec des propositions concrètes et réalisables.

    Mais le pouvoir en place, capable de tenir certaines promesses (supprimer un fonctionnaire sur deux, nettoyer au karcher la racaille des banlieues, supprimer l’esprit de mai 68 -supprimer un esprit, première fois que j’avais entendu çà !- contôler l’immigration en instaurant des quotas d’expulsion,compenser les cadeaux fiscaux aux riches entre autres avec les franchises médicales…), ce pouvoir est-il capable d’entendre un message humaniste ?

    Je pense que non, car ceux qui sont en place actuellement sont accrochés au pouvoir seulement par un besoin morbide de ce pouvoir !

    Ce que nous pouvons faire, c’est diffuser au maximum, dans la rue, des messages comme ceux de Najat afin qu’à chaque échéance électorale les citoyens sachent clairement qu’ il reste des femmes et des hommes politiques humanistes, honnêtes et volontaires.

    Amicalement

    GE

  45. François-Xavier BOFFY

    Bonjour à tous,

    Tu as raison Slim de souligner que les objectifs chiffrés, le gouvernement ne les utilise que quand ça l’arrange : réduire le nombre de TGI, augmenter le nombre de reconduites à la frontières… Mais quand il s’agit d’objectifs positifs du genre moins de 10 % de surpopulation carcérale pour 2008, moins de 5 % pour 2009 et pas de surpopulation en 2010, il n’y a plus personne…

    Avant les présidentielles, souvenez-vous, tous les candidats promettaient de faire quelque chose pour améliorer la condition carcérale en France; si je ne me trompe pas, madame Boutin, actuelle ministre du logement, était d’ailleurs en première ligne sur le sujet. Un seul candidat a été élu, et… ça a fait pschittt !

    Il suffit pourtant de bon sens pour comprendre que les conditions exécrables et même inhumaines vécues par les prisonniers provoquent des spirales de criminalité. Le fait de les faire souffrir bêtement pour qu’ils expient, comme on l’entend parfois dans certaines bouches même très jeunes, n’aboutit qu’à une radicalisation des comportements et des pensées, et non à une réinsertion dans la citoyenneté.

    Amertumes et amitiés belkacemiennes.

  46. Slim

    Quelqu’un sait-il combien de détenus supplémentaires la mise en oeuvre des peines planchers va impliquer ? Je crois que nous sommes loin de l’objectif d’une personne par cellule que poursuit cette campagne. Aujourd’hui, il y a 60.000 détenus pour 51.000 places ! Demain cela risque de s’aggraver. Pour ceux qui ne l’on pas lu, je vous invite à lire dans le dernier numéro du Monde 2 un article sur une prison unique en son genre en Norvège, une sorte de village carcérale en pleine campagne. Sinon, les alternatives à la prison ça existe (TIG, reparations pénales…) mais pour cela il faut des moyens supplémentaires pour le justice…

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