Hommage à Martin Gray, passeur d’humanité et infatigable témoin

Alors que nous commémorions, le 19 avril dernier, le soulèvement du ghetto de Varsovie, le dernier survivant de ce ghetto, un homme exceptionnel, Martin Gray, nous a quittés.

Dans Le Livre de la vie, il écrivait : « Ce que l’on donne à un enfant, il le rend un jour. Et ce qu’on lui refuse, il le refuse. Et le mal qu’on lui fait, il peut le faire. Mais si l’on gonfle ses jeunes voiles au souffle de la force, du courage et de la droiture, alors il vogue et sait affronter la tempête. »

La force, le courage et la droiture, c’est ce qu’il a donné, à chacune et à chacun d’entre nous. Il l’a fait par ses écrits, par ses ouvrages, par ses rencontres aussi avec de nombreux élèves. Il a été, au nom de tous les siens, un passeur d’humanité, et un infatigable témoin. Soumis à l’inhumanité de l’horreur concentrationnaire, il a fait de l’humanisme un combat, et, davantage encore, un devoir.

Ses mots et ses paroles continueront de nous habiter encore longtemps. Avec force, ses écrits feront résonner son humanisme viscéral bien après sa mort. Il est en effet des choses que l’on n’oublie pas. Qu’il ne faut jamais oublier. Il est des hommes, aussi, dont nous devons garder le souvenir et la mémoire. Martin Gray fait partie de ceux-là.

Dans ce moment de deuil, de tristesse et de douleur, je tiens donc à adresser, à sa famille et à ses proches, à ceux qui l’on rencontré comme à ceux qui l’ont, plus simplement, lu, toutes mes condoléances.

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