Les primaires, c’est aussi à Lyon.

Villeurbanne-Lyon Publié le 4 octobre 2011

J’ai participé lundi au grand débat des Primaires organisé par le quotidien régional Le Progrès, pour défendre la candidature de Ségolène Royal auprès de ses lecteurs. Le journal en faisait sa “Une” ce matin mardi avec une pleine page d’analyses des propositions des six candidats, représentés chacun par des camarades élus locaux.

Vous pouvez en lire ici ou ci-dessous le compte-rendu paru en ligne.

En écho, voici deux photos (merci Bachir!) du débat organisé sur le même principe vendredi dernier par la section du 3e arrondissement au café “comptoir du 3” que je remercie encore pour leur accueil. Ce fut une très belle soirée d’échanges avec de nombreux militants, sympathisants ou citoyen intéréssés par les Primaires citoyennes des 9 et 16 octobre prochain. (Photos ©Bachir Ghazi)

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« Le Progrès a réuni les représentants dans la région des six candidats aux primaires du PS pour débattre des enjeux de cette élection et des thèmes de campagne. Chacun a tenté de convaincre

La crise, ses enjeux, les mesures à prendre — augmentation d’impôts — pas d’augmentation, maintien ou non de la tva, avenir avec ou sans Euro etc- ont été au cœur des débats des représentants locaux des six candidats à la primaire socialiste hier matin dans les locaux de notre journal.

Globalement, l’analyse sur la crise elle même et sa gestion en France font l’unanimité : Régis Juanico, Thierry Braillard, Jean-Paul Bret, Christophe Greffe, Najat Vallaud-Belkacem et Thomas Chadeuf prennent tous acte d’une situation difficile et, surtout, insistent sur «la responsabilité de Nicolas Sarkozy, d’avoir accru comme jamais le déficit de la France durant son quinquennat ».

Sur les solutions proposées pas non plus de très grandes divergences même, si, quand même, certains ou certaines peuvent se démarquer sur tel ou tel point. Principalement sur l’avenir de la TVA. Najat Valaud-Belkacem souhaite une TVA modulée. Jean-Paul Bret n’y croit pas et tout comme Régis Juanico, il plaide pour le rétablissement de la TVA restauration à « un taux intermédiaire de 7 ou 9 % ». Christophe Greffet constate aussi que l’abaissement de la tva restauration « n’a rien apporté ». Quant à Thierry Braillard, il est « opposé à une TVA sociale ». Sur l’Euro et l’avenir de l’Europe, le radical de gauche est le plus clivant « Nous sommes pour des Etats-Unis d’Europe, la crise prouve que l’Europe doit s’organiser ». Régis Juanico est d’accord « pour changer d’Europe » sans aller aussi loin que son voisin radical. ChristopheGreffet, pragmatique, propose « une taxe sur les transactions financières qui permettrait de financer un organisme européen de soutien aux pays en difficultés ». Najat Valaud-Belkacem plaide pour un élargissement des missions de la Banque centrale européenne : « Elle devrait s’occuper aussi de relance économique». Jean-Paul Bret insiste pour « un soutien à la Grèce sans atermoiement ».

Au cœur du questionnement de cette matinée : Rigueur ou pas rigueur ? Jean-Paul Bret évacue la question : « Ne rentrons pas dans un débat sémantique, que l’on dise rigueur ou un autre mot importe peu au fond ». I l y a une réalité qui s’impose à tous : la réduction du déficit. Thierry Braillard est le plus précis sur ce point « Jean-Michel Baylet veut ramener le déficit à 3 % du PIB ». Il récuse au passage l’usage du mot rigueur « trop souvent accolé à l’idée d’efforts à faire porter par les classes moyennes ». Régis Juanico refuse également « l’idée d’un tour de vis supplémentaire. Les Français attendent de nous une autre politique, un changement. Les quelques marges de manœuvre financières que nous aurons seront consacrées pour moitié au comblement du déficit et pour moitié à la relance ». Najat Valaud-Belkacem est sur la même ligne « Une cure d’austérité toucherait les plus modestes et ne ferait qu’aggraver la crise ». Pour sa candidate, « l’urgence est double : résorber la dette publique tout en relançant la croissance. Celle-ci passe par le soutien aux PME-TPE. Il faut donc leur faciliter l’accès au crédit ».

Thomas Chadeuf, constatant que « c’est toujours à la société de payer la crise » considère qu’il « faut mieux réguler l’économie ». Il insiste sur la défense du pouvoir d’achat : « Quand on paye plus d’impôts, on attaque le pouvoir d’achat ». Il en appelle donc à « une équité fiscale avec une première mesure qui ne fait pas l’unanimité chez ses concurrents : « Nous proposons de fusionner CSG et impôt sur le revenu «.

Les six représentants locaux des candidats sont unanimes sur la nécessité absolue d’une totale réforme fiscale « avec une plus grande équité » ainsi que sur le maintien des 35 heures accompagné simplement «de négociations branche par branche pour certains ajustements ».

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