Je suis sidérée par les attaques dont est victime le ministre de l’Agriculture. Stéphane Le Foll serait “macho”, “sexiste”, que sais-je encore?
C’est pourtant bien lui qui fait la promotion de la campagne de sensibilisation des membres du gouvernement par des conseillers de mon cabinet, campagne souhaitée par le Premier ministre et organisée par la circulaire du 23 août dernier (lien vers circulaire) visant à faire le bilan des inégalités entre les femmes et les hommes.
C’est pourtant bien le ministre de l’agriculture qui me fait des propositions semaine après semaine sur des sujets où l’égalité n’allait pas de soi avant son arrivée ! Il est le premier à avoir mis ce ministère sur les rails de l’égalité.
C’est par exemple Stéphane Le Foll qui a souhaité – sujet difficile – renforcer la proportion d’élues au sein des Chambres Régionales d’Agriculture, dès sa prise de fonctions, dans le cadre d’une réforme du mode de scrutin applicable dès les élections de 2013.
C’est sous l’égide de Stéphane Le Foll que le ministère de l’Agriculture intègre dans sa politique des ressources humaines une dimension marquée en matière d’égalité femmes/hommes.
Stéphane Le Foll est l’un des ministres qui s’est le plus investi dans le travail collectif pour l’égalité des sexes et la parité au sein du gouvernement. Si cette polémique, injuste et circulaire, peut au final permettre de mettre en lumière l’action concrète qu’il mène au quotidien, elle ne sera pas complètement inutile. C’est désormais chose faite !
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[…] Je ne connaissais pas du tout Stéphane Le Foll,j’ai appris à le connaître en partie dans l’émission “On n’est pas couché” de Laurent Ruquier,a priori,comme l’a si bien dit Pierre Arditi,c’est quelqu’un de sincère et intelligent qui essaye de trouver des compromis afin que chacun y puisse trouver son compte.
Je suis Hospitalier, Soignant, un homme travaillant par définition et par tradition immémoriable au sein d’un univers à 95% féminin, voire plus. Je soutiens bien entendu l’action de votre collègue et camarade. L’apport des femmes, dans nombre de secteurs d’activité, constitue une richesse quant à leur vision des “choses”, une certaine manière d’aborder les problèmes et de définir des solutions parfois, souvent, plus humaines. Mais le fait est que leur contribution à la vie professionnelle constitue un atout majeur, dans la plupart des cas !
Ce n’est pas le cas de toutes les femmes en situation de responsabilité, non plus ! Il ne faut jamais généraliser, dans un sens ou dans l’autre.
Dans mon univers de la Santé Publique, le paysage est varié. Je vais faire abstraction des femmes médecins, bien que certaines fassent preuve d’un humanisme certain, mais globalement, j’assiste depuis plus de 30 ans à une “attitude de classe” insupportable et parfois méprisante ! C’est ainsi !
Madame la Ministre, je profite de cet outil de communication et de ce sujet féminin à plus d’un titre, pour attirer votre attention sur le sort des mes collègues femmes oeuvrant au sein des Hôpitaux Publics.
Une démarche qui peut vous surprendre en tant qu’homme, je le conçois, mais la réalité sociale qu’elles vivent devient de plus en plus difficile. Leurs conditions de travail se dégradent de plus en plus, leur investissement auprès des personnes hospitalisées est de plus en plus gangrené du fait de la pression “administrative” de leurs emplois, infirmières, aides-soignantes, rééducatrices, sages-femmes…, j’en passe.
Beaucoup, “trop beaucoup” de contraintes liées soit-disant à la tracabilité des actes (véritable parapluie institutionnel), au dé- triment de leur présence auprès des person- nes malades.
Le fait médico-judiciaire potentiel a pris le pas sur l’accompagnement, la relation humaine auprès des personnes (et des familles) en souffrance.
Quant à la rémunération des différentes caté-gories de personnels, cela devient indécent, eu égard aux responsabilités croissantes qui sont désormais notre quotidien.
“Crise” oblige, nos salaires sont gelés depuis maintenant 3 années successives, alors que les recours aux Hôpitaux Publics connaissent une inflation grandissante, justement à cause et en lien avec la misère sociale et sanitaire qui ne fait que croître. C’est indéniable !
La grande majorité du personnel étant com- posée de Femmes, c’est ainsi qu’une dévalo- risation de nos métiers de soignant(e)s per- dure depuis des années.
Dans les années 80, un slogan faisait la Une des journaux : “Ni nonnes, ni bonnes, ni connes” ! A quand la juste reconnaissance de nos métiers, que nous soyons femmes ou hommes ? A quand la juste reconnaissance de nos services rendus au plus grand nombre, sans exclusive, dans le respect de la laïcité tout en respectant les moeurs et croyances de toutes et tous.
Merci de réflechir sur ces questions et, disons-le, revendications.
Bien à vous, en toute fraternité.