La forte baisse du redoublement a un impact positif sur la réussite des élèves

Éducation nationale Publié le 19 novembre 2014

Le redoublement a fortement diminué depuis 20 ans, une baisse plus marquée pour les enfants de cadres que pour les enfants d’ouvriers. Mais avec un impact positif sur la réussite des élèves, comme le montre la note publiée par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) du ministère de l’Éducation nationale.

“Plusieurs études ont montré que le redoublement est dans la plupart des cas inefficace, pénalisant et largement inéquitable”, souligne la note de la Depp.

La proportion d’élèves en retard scolaire en 3ème a été presque divisée par deux en vingt ans, passant de 46% en 1993 à 24% à la rentrée 2013, précise l’étude. En 2013, moins de 2% des élèves avaient deux ans de retard, contre plus de 15% vingt ans auparavant. La 3ème est la classe où l’on redouble le plus, notamment pour passer en seconde générale ou technologique.

Toutefois, “le taux de redoublement reste très corrélé” à la catégorie socioprofessionnelle de la famille, indique l’étude. Un élève sur cinq (20%) issu des ZEP les plus en difficulté entre en 6ème avec au moins un an de retard, contre presque moitié moins (11,3%) pour les élèves hors éducation prioritaire.

La part d’élèves en retard en fin de collège a diminué d’un tiers en dix ans chez les enfants d’ouvriers non qualifiés, et de moitié chez les enfants de cadres.

Téléchargez la note d’information de la DEPP “Forte baisse du reboublement : un impact positif sur la réussite des élèves.”

L’essentiel

En 1960, plus d’un élève sur deux quittait l’école primaire avec au moins un an de retard. Encore près de 21 % en 2004, ils sont aujourd’hui moins de 14 %. Les évolutions engagées à l’école primaire se prolongent au collège : la classe de troisième est désormais celle où l’on redouble le plus (3,6 % des élèves en 2013), notamment en vue d’obtenir le passage en classe de seconde générale ou technologique.

Le pourcentage d’élèves « à l’heure » reçus au diplôme national du brevet (DNB) est resté constant sur les six dernières années. Sur la même période, le passage en seconde générale et technologique des élèves de troisième « à l’heure » s’est légèrement amélioré. La proportion d’élèves de seconde « à l’heure » obtenant le baccalauréat « à l’heure » a connu une importante progression. Enfin le taux de réussite au baccalauréat général et technologique, quel que soit l’âge des candidats, est en constante progression.

La baisse du redoublement est contrastée selon les catégories socioprofessionnelles des familles : la part d’élèves en retard en fin de collège chez les enfants d’ouvriers non qualifiés a diminué d’un tiers en dix ans, pendant qu’elle a été divisée par deux chez les enfants de cadres.

Selon l’enquête PISA 2012, à niveau de compétence égal en mathématiques, en compréhension de l’écrit et en sciences, un élève issu d’un milieu défavorisé est deux fois plus susceptible d’avoir redoublé qu’un élève de milieu favorisé.

Chiffres-clés

28,4 % – C‘est la part des élèves français de 15 ans qui ont déjà redoublé au moins une fois (PISA 2012)

12,4 % – C’est la part moyenne d’élèves de 15 ans qui ont déjà redoublé au moins une fois dans l’ensemble des pays de l’OCDE (PISA 2012)

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Avec AFP.

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