L’ambition de la réforme du collège pour l’allemand

Presse Éducation nationale Publié le 16 avril 2015

Je tiens à réaffirmer l’ambition de la réforme du collège pour l’apprentissage des langues vivantes, dont l’allemand. La réforme du collège a précisément vocation à faire bénéficier tous les collégiens des vertus avérées de dispositifs jusqu'à présent dérogatoires qui ne concernaient que quelques-uns.

La LV1 dès le CP profitera aussi à l’allemand

En effet, à compter de la rentrée 2016,

  • L’apprentissage de la première langue vivante étrangère commencera dès le cours préparatoire (CP) pour tous les élèves ;
  • Avec l’apprentissage de la même langue vivante 1 du CP à la troisième, l’exposition à la langue vivante 1 sur l’ensemble de la scolarité obligatoire augmentera fortement et fera progresser les élèves ;
  • Le ministère prépare une « carte des langues » dans les académies, permettant de garantir une continuité de l’offre entre primaire et collège, et veillant à favoriser la diversité linguistique, qui profitera à l’apprentissage de l’allemand. Cette cartographie des langues permettra de flécher un certain nombre de postes de professeurs afin d’assurer une offre optimale du choix des langues sur l’ensemble du territoire.
  • Un travail a par ailleurs d’ores et déjà été lancé avec l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) afin de  développer les jumelages entre écoles françaises et écoles allemandes qui sont la meilleure promotion de l’allemand dés le plus jeune âge .

Pour tous les élèves ayant suivi l’allemand en primaire, les classes bi-langues demeurent en 6e

  • Avec la nouvelle organisation du collège, les élèves qui ont appris une langue vivante 1 autre que l’anglais à l’école élémentaire, pourront débuter l’apprentissage de l’anglais en LV2 dès la 6e. Cette mesure a vocation à ne pas dissuader les familles qui jugent l’apprentissage précoce de l’anglais indispensable à faire le choix d’une autre LV1. Elle conforte donc bien la diversité linguistique.

 La LV2 dès la 5e pour tous les élèves

  • La deuxième langue vivante sera enseignée à chaque élève dès la classe de cinquième ;
  • Son volume d’heures hebdomadaire sera sensiblement augmenté : de 6h, l’enseignement passera à 7h30 tout au long de leur scolarité au collège (soit une augmentation de 25%), ce qui bénéficiera à toutes les LV2 dont  l’allemand.
  • Les expérimentations conduites sur l’apprentissage de la LV2 dès la 5e depuis la rentrée 2014 dans l’académie de Toulouse et dans 35 collèges de l’académie de Rennes montrent que cela conforte l’apprentissage de l’allemand (le nombre d’élèves choisissant l’allemand en LV2 a augmenté).

Les enseignements disciplinaires en langue étrangère ouverts à tous dans les enseignements pratiques interdisciplinaires

  • La réforme du collège offre enfin la possibilité d’un véritable renforcement linguistique avec la présence des langues vivantes étrangères dans les enseignements pratiques interdisciplinaires sur le modèle de la discipline non linguistique dans les sections européennes de lycée.

Le recrutement des professeurs d’allemand en hausse

  • Le ministère anticipe l’augmentation du nombre d’élèves pratiquant l’allemand en recrutant plus d’enseignants d’allemand : 443 postes en 2014, 514 en 2015, contre 199 en 2010.

355 commentaires sur L’ambition de la réforme du collège pour l’allemand

  1. Nicole Höhndorf

    « Les peuples qui n’ont pas de mémoire n’ont pas d’avenir »
    a dit un jour Jacques Delors…

    Méditez sur cette phrase Mme VB !

  2. Caty Françoise

    Mais enfin Madame , qui donc à part vous peut réellement croire qu’il va y avoir un afflux d’élèves germanistes en … CP !!! qui seuls pourront continuer l’allemand en 6ème , un peu de réalisme ! laissez aux élèves (et pas forcément des “favorisés” appartenant à l’élite comme vous le pensez et cherchez à le faire croire au grand public) laissez-leur la possibilité de commencer l’allemand en 6ème bilangue , ne cassez pas ce qui marche !! Il y a des 6èmes bilangues dans des collèges de “ZEP “, ça n’est pas ça , “l’élitisme républicain” qui permet de “tirer vers le haut” les élèves ?

  3. Gisela Lefebvre

    Madame la Ministre,
    Comme tous mes collègues TRES INQUIETS, comme les 60 députés et les médias outre-Rhin, je voudrais bien croire vos affirmations que vous voulez du bien à l’allemand et qu’il y aura plus de germanistes après la réforme.
    Ce qui m’inquiète, c’est que vous ne donnez pas de chiffres !
    Combien d’élèves apprendront l’allemand après la réforme à l’école primaire ? Dans quelles classes ? Comment voulez-vous convaincre les parents que c’est plus utile de commencer par l’allemand ? N’est-ce pas créer des filières élitistes que vous combattez tant ? Qui va enseigner dans ces classes ? Et que feront les professeurs d’allemand du collège en attendant l’arrivée des ces cohortes énormes de germanistes qui seront formés dès le CP par des professeurs des écoles volontaires et capables d’enseigner l’allemand ? Parce que dans le meilleur des cas, ces petits Français qui parleront mieux l’allemand que leurs aînés n’arriveront qu’à partir de la rentrée 2021 au collège. Il y aura donc quelques années, où les professeurs d’allemand devront s’occuper gentiment à faire autre chose. Quelles sont vos idées là-dessus ?
    Je vous remercie de bien vouloir répondre avec précision à ces préoccupations.
    Gisela LEFEBVRE
    Professeur d’allemand inquiète et en colère, car ayant le sentiment que quelqu’un la prend pour une bille

  4. saintjustallemand

    Madame la Ministre, comme on vous le dit inlassablement depuis des semaines depuis le terrain, il est à craindre que l’allemand disparaisse en même temps que les classes bi-langues qui ont été créées pour éviter justement cette disparition. Est-ce qu’une ministre de l’EN peut assumer cette responsabilité et cet appauvrissement sans précédent de l’offre de diversité linguistique dans notre pays?

  5. Leo

    “Cette langue, il nous faut la promouvoir, peut-être plus que les autres en France. Pourquoi ? Parce que nous avons histoire commune, nous avons une envie de vivre ensemble avec les Allemands qui est évidente et qu’il faut porter ça à l’école.”

    Bravo et merci, Madame la Ministre, merci d’avoir reconnu que l’allemand doit faire l’objet d’une promotion plus poussée en France. Que va-t-il se passer maintenant, concrètement, dans les faits et sur le terrain ?

  6. German lover

    Je viens d’écouter votre prestation sur i-télé. Vous voulez qu’on vous dise en quoi votre réforme fera reculer l’allemand? Eh bien tout simplement parce que lorsque les élèves de 6ème devront choisir leur LV2 en fin d’année et auront le choix entre allemand, espagnol et italien, la plupart choisiront l’espagnol! C’est ce qui s’est passé avant la création des classes bi-langues, combien de fois faudra-t-il vous le réexpliquer?

    Actuellement, les effectifs de germanistes sont stables car la perspective d’apprendre 2 langues dès la 6ème est ce qui les intéresse: si cette opportunité n’existe plus et que la LV2 est de toute façon choisie seulement en 5ème, peu d’élèves se tourneront vers l’allemand, c’est évident. Idem pour l’italien.

    Avez-vous compris qu’il n’y aura plus d’heures pour les professeurs d’allemand? Répondez-nous quand nous vous demandons d’anticiper ce que vous allez faire des milliers de professeurs d’allemand qui n’auront plus d’élèves, et donc plus assez d’heures, et donc PLUS AUCUN TRAVAIL!!!

    Le dispositif bi-langue n’est réservé à personne, tout le monde peut en faire la demande, pourquoi véhiculez-vous l’idée fausse que ce dispositif est réservé à 16% d’élèves? C’est faux! Ce n’est en aucun cas quelque chose de dérogatoire, aucune dérogation n’est accordée pour entrer en section bi-langue. Il y en a dans tous les collèges et parfois même dans plusieurs langues!

    Madame la Ministre, comprenez que l’heure est grave. Il y a 10 ans, on nous a supprimé la LV2 allemand puis la LV1 dans les collèges, c’est-à-dire qu’un élève qui veut faire de l’allemand ne peut le faire qu’en section bi-langue. A l’époque on nous a dit que l’allemand, désormais c’était la bi-langue, que les parents ne voulaient plus autre chose que l’anglais dès la 6ème, alors l’allemand devait s’associer à l’anglais. Nous l’avons fait, pendant 10 ans nous nous sommes acharnés à faire la promotion de ce dispositif, nous avons remonté les effectifs, organisé des échanges, des voyages, rendu notre enseignement le plus attractif possible. Avec le succès que l’on sait. Et maintenant, voilà qu’on veut nous supprimer la bi-langue, alors autant dire carrément, Madame la ministre, que vous souhaitez la fin de l’enseignement de l’allemand…

    Vous êtes en train de créer un émoi ici et outre Rhin, rendez-vous compte de votre erreur avant que nous en arrivions à l’incident diplomatique!
    Maintenez ce qui marche, les sections bi-langues ont fait leurs preuves et ne doivent pas disparaître.

  7. Mangin Audrey

    Toujours pas de carte des langues, aucune chance qu’un professeur d’allemand ne participe aux EPI car plus d’élèves. On nous demandera de faire de l’AP. Et je pense que cela commence à sentir mauvais pour nos statuts… Au fait, pour les quelques rares écoles élémentaires qui proposeront une autre langue que l’anglais, ce n’est pas vraiment égalitaire de laisser ces élèves faire bilangues en 6eme! Elle a bon dos l’égalité!

  8. RCucciol

    Madame,
    en 2012, vous déclariez :
    “Je me souviens d’une professeure d’espagnol. Elle avait accepté que je m’invite officieusement dans ses cours pour faire une troisième langue, alors qu’on n’avait droit qu’à deux langues. Ensuite, ce sont mes professeurs d’allemand dont je me rappelle. J’ai fait des années d’allemand, mais que je ne sais rien dire d’autre que “Ich liebe dich” ! ”
    Source : Magazine L’Etudiant, interview de décembre 2012
    Deux choses me viennent à l’esprit :
    1) N’était-ce pas de l’élitisme que de vouloir apprendre une 3ème langue ?
    2) N’auriez_vous pas quelque part un compte à régler avec l’allemand ?

  9. Sophie de Chalon

    Madame la Ministre,

    Les classes bilangues ne sont pas élitistes

    * tout élève peut s’incrire en bilangue (pas de test, ni quota ni quoi que ce soit)

    * les élèves faisant allemand sont issus de plusieurs classes et regroupés uniquement pour le cours d’allemand.

    * parmi mes élèves j’ai plusieurs élèves dyslexiques, dysgraphiques, et même un élève autiste. Tous sont volontaires et semblent aimer venir en cours :-)

    Respectueusement
    une prof d’allemand qui se réjouit d’aller bientôt enseigner en primaire
    (un rêve qui va enfin se réaliser)

  10. RCucciol

    Madame la Ministre
    Début avril nous étions « quelques » professeurs d’allemand à vous faire savoir que votre réforme du collège 2016 était dangereuse pour l’avenir de nos élèves et pour notre propre avenir. Dangereuse pour nos élèves parce que le collège unique va former des générations entières d’élèves « uniques ». « Uniques » dans le sens où ils auront tous les mêmes compétences (des compétences d’ailleurs bien amoindries) et que seuls les élèves dont les parents pourront payer un établissment privé pourront arriver sur le marché du travail avec des offres de formations différentes. Savez-vous seulement qu’à l’heure actuelle, plus de 75 % des bacheliers ont appris l’anglais en LV1 et l’espagnol en LV2 ? Avec votre réforme, combien de bacheliers parleront allemand, italien ou chinois en 2022 ?
    Nous sommes « quelques » enseignants, parents, élèves, et même parlementaires de tous bords, oui, Madame, même de votre bord, à attirer depuis début avril votre attention sur le caractère dangereux de cette réforme. Nous vous prouvons par A + B que votre réforme n’est pas réaliste et vous vous bornez depuis à nous répondre via votre blog, votre compte facebook, les médias les mêmes choses, comme si vous récitiez une leçon apprise par cœur mais que vous ne comprenez pas vous-même. Vous avancez des chiffres qui semblent tout droit sortis de votre chapeau, puisque les personnes sur le terrain contestent vos données (Cf académie de Toulouse) et toujours les mêmes arguments, pensant qu’à force de nous marteler la même chose, cela va finir par entrer dans nos petites têtes.
    – L’enseignement en classe bilangue, un enseignement élitiste ? Venez donc sur le terrain. A l’heure actuelle, pour casser l’idée de classe bilangue = classe de bons élèves, on ne crée plus de classe bilangue mais on répartit les élèves dans plusieurs classes, ce qui, au passage pose des problèmes d’emplois du temps pour aligner les différentes classes et cause des situations pas toujours confortables pour les élèves inscrits en bilangue. Mais ils le font volontiers. La classe bilangue permet à des élèves curieux de satisfaire cette soif d’apprendre qui est si appréciable chez de jeunes collégiens. Venez donc les voir en cours de langue, les yeux pétillants de plaisir de jouer en apprenant et on verra ensuite si cela s’appelle de l’élitisme.
    – L’enseignement en classe euro, un enseignement élitiste. Dans mon établissement de Seine Saint Denis, les élèves de 3ème qui ont postulé pour la classe internationale au lycée l’an prochain et qui ont été admis n’étaient pas inscrits en classe euro…
    – Est-ce aussi pour lutter contre l’élitisme que les élèves qui ont appris l’allemand en collège et passent en 1ère année de BAC pro sont très souvent obligés d’apprendre l’espagnol en grands débutants (alors qu’ils sont déjà en difficulté scolaire) parce qu’il n’y pas d’enseignement de l’allemand (ou très peu) dans les lycées professionnels ?
    – Quid de l’enseignement de l’allemand en primaire ? Vous parlez de carte des langues pour le primaire, mais nous n’en voyons pas la couleur. Pouvez-vous nous expliquer comment vous allez faire pour inciter les élèves (et leurs parents) à apprendre l’allemand ? Qui va faire cet enseignement sachant que dans les dernières années, on a refusé l’habilitation en allemand à des professeurs des écoles volontaires au profit de l’anglais ? Quand je vois l’enseignement prodigué à mon fils depuis son arrivée en école élémentaire, je me pose des questions. Et je ne jette pas la pierre aux professeurs des écoles. J’ai une formation pour être professeur de langue, pas eux. Car on ne s’improvise pas professeur de langue…
    – Avec la réforme du collège chaque professeur d’allemand va perdre près de deux tiers de son temps de service hebdomadaire. Comment comptez-vous donc créer des postes sachant que nous serons tous en sous-service ? Devrons-nous compléter nos services en enseignant autre chose ? J’ai un CAPES d’allemand, j’ai fait 5 ans d’études pour cela, je ne suis pas capable d’enseigner du français ou de l’histoire, il y a des gens qui ont fait autant d’années d’études pour enseigner ses matières. Vous n’oseriez pas leur demander d’enseigner l’allemand pour compléter leur service tout de même ?
    – Alors l’enseignant d’allemand devra-t-il compléter son service à l’école élémentaire ? Je l’ai déjà fait et peux vous assurer que cela pose de vrais problèmes d’organisation : pour enseigner deux fois trois quarts d’heures dans deux classes de CM2 je devais y consacrer deux après-midi en plus de mon service au collège ; deux après-midi pour 3 heures, alors pour dix heures ? Comment s’organisera l’enseignement ? Par classe ? par groupes de niveaux de classes ? par groupes de volontaires ? Avez-vous conscience que l’on n’enseigne pas de la même manière en CE1 qu’en CM1 ?
    – Quant aux EPI … un grand fourre-tout pour masquer des économies à faire sur le dos de ns élèves. De nouveaux IDD … qui avaient disparu faute d’efficacité. Comme quoi, on n’apprend pas toujours de ses erreurs.

    Non, Madame la Ministre, cette réforme n’est pas réaliste, elle ne tient pas du tout compte de ce qui se passe sur le terrain, mais obéit plutôt à une logique d’économie. Pouvons faire des économies sur la formation de nos enfants ?
    Un professeur sur le terrain depuis 22 ans …

  11. GIRARD

    Madame la Ministre,
    je viens de lire que l’allemand est la 4ème langue la plus enseignée au monde et que son enseignement se développe dans de nombreux pays parfois lointains. Il est question de l’Inde, de pays d’Amérique latine . Ils ne sont pourtant pas voisins avec l’Allemagne mais semblent se rendre compte que l’allemand pourra être bien utiles aux nouvelles générations. Alors qu’en pensez-vous? Seriez-vous la seule à ignorer ces arguments? Voulez-vous vraiment priver nos élèves de la chance qui leur est donnée? Ils penseront sûrement à vous quand ils commenceront l’allemand …… adulte!!! Ne leur fermez pas cette porte!!! Sincères salutations. Evelyne Girard

  13. zahn

    Madame,

    Il me semble qu’un des devoirs que j’ai en tant que professeure, c’est de protéger les élèves contre toute forme d’abus. Votre entêtement face aux arguments apportés des deux côtés du Rhin, me paraît parfaitement abusif.
    Si vous ne voulez/pouvez pas comprendre, si vous ne voulez/pouvez pas changer d’avis, un autre ministre le pourrait peut-être….

    Je ne vois plus qu’une solution : votre démission !

    Avec mes salutations franco-allemandes

  14. Fottinger Fanny

    billet du jour d’une prof d’allemand ordinaire:
    -grande joie en apprenant aujourd’hui la réussite de mes élèves de 3ème à l’oral d’ entrée en 2de AbiBac, SMS reçu ” bonjour Madame, c’est pour vous dire que je suis prise pour AbiBac! Je vous remercie vivement pour tout ce que vous avez fait pour nous aider à intégrer cette section! Vous m’avez également fait aimer l’allemand! Tout ça est grâce à vous!…..” Madame, je suis prise à AbiBac!!!!!!”
    Pourtant, C et M ne font pas partie des élites. Ce sont juste des élèves ayant le goût de l’allemand, appris en classe bilangue et en section européenne. Leurs parents ne sont pas germanophones, elles ont appris cette langue dans un collège public, en France.

    – dans la seconde qui suit: grand sentiment de tristesse: Si la Ministre met ses menaces à exécution, il n’y aura plus de classe bilangue et de section européenne et les futurs C et M ne pourront pas postuler à Abibac….

  15. saintjustallemand

    Madame la Ministre, où trouve-t-on cette fameuse carte des langues dont vous nous vantez les mérites? Qui en décide? Les parents ne voudront pas dans leur grande majorité que leur enfant n’apprenne l’anglais qu’en 6ème, on les comprend… On va vers le tout anglais et un peu de soupoudrage de Lv2, mais on se s’inquiète pas en effet, les portions seront si congrues qu’il y en aura pour tout le monde!…On appelle donc ça un “progrès”?!…

  18. Sudholt Emmanuelle

    http://www.ardmediathek.de/tv/Kultur-heute-Beitr%C3%A4ge-Deutschlandfunk/Deutschunterricht-in-Frankreich-Kerste/Deutschlandfunk/Audio-Podcast?documentId=27785314&bcastId=21554344&mpage=page.moreclips
    Une seule question aujourd’hui (ben oui, de toute façon, vous ne VOULEZ pas comprendre…): est-ce que je vais pouvoir rester chez moi, payée à ne rien faire (!) une fois la réforme passée, étant donné que les professeurs de collèges comme moi vont se retrouver à 7,5h par établissement et qu’il ne saurait y avoir du travail pour tous étant donné que la réforme supprime les classes bilangues et européennes ? Ce point n’est jamais évoqué par le ministère…Chiche, vous nous répondez !

  19. Reich-Ranicki

    MAIS QU’ON A FAIT AU BON DIEU POUR AVOIR UNE MINISTRE PAREILLE ?

    Après la presse nationale et locale allemande, les stations de radio WDR3 ainsi que Deutschlandfunk, l’Autriche et le Luxembourg relaient l’information de votre réforme qui vise purement et simplement la suppression de l’enseignement de l’allemand en France.

    Je voulais joindre des liens, mais la censure est intervenue…

  20. Reich-Ranicki

    Attention, certains commentaires sont censurés… Et dire que la France se veut la patrie du droit d’expression.

  21. Germanophile

    L’ambition de la réforme… voilà le titre de l’article … On croit rêver !! Jamais réforme n’a été dénuée de moins d’ambition et n’ porté autant de mépris pour les personnels enseignants…. Il va falloir revenir sur la suppression des classes bilangues, madame, la grogne se déchaîne. Vos arguments ne valent pas un clou, et vous le répétez sans cesse, alors que nous démontons pied à pied le peu de fondement de ces derniers… n’entendez vous pas, madame, êtes vous malentendante ? Ou avez vous été “sacrifiée” pour essuyer les plâtres… c’est vrai, d’ici un an, vous pourrez vous reconvertir, le PS vous trouvera toujours quelque chose à faire… peut être que vous y serez moins nuisible d’ailleurs… C’est donc votre job, la casse de l’allemand ? La casse des lettres classiques, de tout ce qui permet aux élèves de s’enrichir, de favoriser la rencontre avec l’altérité, d’aller au delà de la soupe culturelle minimale que vous voulez leur servir ? Sortez un peu de votre rôle de robot qui veut à tout prix réformer dans le mauvais sens et écoutez ce qu’on vous dit !!

  25. Goethe

    Le ministerpräsident de Hambourg Olaf Scholz critique également cette politique d’une fermeture linguistique et culturelle. Il ne sera pas le dernier. vive AIRBUS, entreprise franco-allemande.

  26. christophe charlot

    Je tiens à réagir à l’interview de Mme Belkacem sur lepoint.fr au sujet des classes bilangues en allemand. ELLE SE TROMPE !

    Les professeurs d’allemand de toute la France ne cessent de lui expliquer pourquoi, mais elle est complètement autiste et ne veut pas nous écouter.

    Laissez moi vous expliquer pourquoi elle se trompe :

    1. LA REFORME VA AVOIR DES CONSÉQUENCES DÉSASTREUSES SUR LE NOMBRE D’ÉLÈVES APPRENANT L’ALLEMAND :

    Je suis professeur d’allemand dans un collège rural (350 élèves) où l’allemand ne survit, comme dans presque tous les collèges, que grâce à la classe bilangue qui permet aux élèves volontaires d’apprendre 2 langues dès la 6ème (anglais + allemand). Cette possibilité sauve cette langue CAR EN 6ème L’ALLEMAND N’EST PAS EN CONCURRENCE AVEC L’ESPAGNOL.

    Quand Mme Belkacem parle “d’une réforme qui avance l’enseignement de la LV2 en cinquième (actuellement, il débute en quatrième) et augmente de 25 % le nombre d’heures dédiées à cet enseignement sur le collège” et dit que “c’est évidemment un

    progrès pour l’allemand”, elle est “à côté de la plaque” et fait un mauvais calcul : QUAND L’ALLEMAND EST EN CONCURRENCE AVEC L’ESPAGNOL, COMME EN 4e, 85 à 90% des élèves choisissent l’espagnol : le fait de donner à choisir une LV2 en 5e ne va pas m’amener plus d’èlèves vers l’allemand, cela va seulement repousser le problème que nous avons actuellement en 4e LV2 au niveau de la 5e et nous aurons toujours aussi peu d’élèves germanistes.

    Quand Mme Belkacem dit : “En définitive, demain, au lieu d’avoir 16 % des élèves qui apprennent deux langues dès la sixième (les fameuses classes bi-langues d’aujourd’hui qui ne bénéficient qu’à trop peu d’élèves), on en aura 100 % en cinquième”, elle omet de dire que 85 à 90% des élèves apprendront l’anglais et l’espagnol.

    2. Quand Mme Belkacem dit “Quant aux élèves qui ont fait une LV1 allemand en primaire, on leur permet de commencer l’anglais, donc de faire deux langues dès la sixième” elle oublie de dire que l’allemand n’est plus enseigné en primaire dans la plupart des académies. Dans celle de Lille, ON NOUS L’INTERDIT DEPUIS 3 ANS !!! Il n’y aura donc pas de bilangues chez nous…

    3. LA REFORME VA AVOIR DES CONSEQUENCES SUR L’EMPLOI DES PROFESSEURS D’ALLEMAND.

    Actuellement, j’enseigne sur 6 niveaux :
    – 4 niveaux en allemand LV1 (c’est-à-dire les classes bilangues, qui ont en fait 2 LV1), à savoir en 6e, 5e, 4e et 3e pour un total d’heures de 4x3h=12h
    – 2 niveaux en allemand LV2, 4e et 3e. Bon an, mal an, je réussis à recruter autour de 10 élèves LV2 en 4ème, pas plus car la grande majorité des élèves de 4ème choisissent l’espagnol en Lv2. J’ai donc 2 classes, 2x3h=6h.
    – TOTAL : 18H, TEMPS PLEIN.

    Si le projet de réforme est appliqué, voici ce qui se passera pour mon cas :

    – rentrée 2016 : on supprime les bilangues, je perds donc 3h en 6e, avec la LV2 en 5e, je récupère 2h30 (et jamais je n’aurai assez d’élèves pour avoir 2 classes en LV2 à cause de la concurrence de l’espagnol, le fait de donner à choisir une LV2 en 5e ne va pas m’amener plus d’èlèves, cela repousse le problème au niveau 5e et je n’en aurai qu’une petite dizaine).

    Bilan : bilangues “ancienne génération” 5e, 4e 3e : 3x3h=9h ; LV2 “nouvelle génération” 2h30 + 3h* + 3h* = 8h30 ; TOTAL : 17H30 (* en partant du principe que les LV2 “ancienne génération” restent à 3h), il me manque 0h30.

    – rentrée 2017 : je perds 3h en 5e, il ne me reste plus en LV1 bilangue que les 4e et les 3e, soit 6h. En LV2, 2h30 en 5e, 2h30 en 4e, 3h* en 3e (ancienne génération), soit 8h ; TOTAL : 14h, il me manque 4h.

    – rentrée 2018 : je perds 3h en 4e, il ne me reste plus en LV1 bilangue que les 3e, soit 3h. En LV2, 2h30 en 5e, 2h30 en 4e, 2h30 en 3e, soit 7h30 ; TOTAL : 10h30, il me manque 7h30.

    – rentrée 2019 : je perds 3h en 3e, il ne me reste plus de LV1 bilangue. En LV2, 2h30 en 5e, 2h30 en 4e, 2h30 en 3e, soit 7h30 ; TOTAL : 7h30, il me manque 10h30.

    TOUS les professeurs d’allemand vont se retrouver dans mon cas, avec seulement 7h30 à donner dans leur établissement.

    Quand il manque des heures à notre emploi du temps, il faut les faire dans un autre établissement.
    Mais où vu qu’il n’y aura plus d’heures à faire ailleurs puisqu’il ne restera que 7h30 en Lv2 PARTOUT ?!

    4. CONCLUSION : Dès la rentrée 2017, l’Education Nationale va se retrouver avec TOUS les professeurs d’allemand en manque d’heures, et le phénomène va s’agraver à chaque rentrée.

    5. PERSPECTIVES : ON VIRE TOUS LES PROFESSEURS D’ALLEMAND ? ILS RESTENT CHEZ EUX PLUS DE LA MOITIÉ DU TEMPS ???

    6. ÉPILOGUE : Le ministère de l’Education Nationale compte recruter 514 professeurs d’allemands en 2015 et Mme Belkacem déclare d’ailleurs sur LePoint.fr : “Et pour ceux qui doutent de notre parole, regardez le nombre de postes que nous ouvrons pour le recrutement en allemand depuis 2012 : il est en constante augmentation, et sans commune mesure avec ce qui se pratiquait les années précédentes. Pourquoi ouvririons-nous ces postes si c’était pour faire le pari d’une baisse de la pratique de cette langue ? Cela n’aurait aucun sens. Nous tenons à la pratique de l’allemand et nous nous donnons les moyens de cette ambition”.

    CHERCHEZ L’ERREUR !

    Merci de faire parvenir à Mme Belkacem…

  27. Nicole Höhndorf

    Le polémiste Dieudonné “a fait énormément de mal dans la jeunesse française”, a estimé aujourd’hui la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem.

    NVB fait énormément de mal à l’EN et à tous les élèves qu’elle accueille.

    Une prof qui en marre, mais VRAIMENT marre de voir autant d’incompétence, d’arrivisme. de démagogie et surtout de mépris.

  29. Anja

    Mme la Ministre,

    j’avoue être quelque peu choquée par vos interventions concernant l’allemand qui, selon vous, renforcerait l’élitisme! Passons sur le principe, de plus en plus en mode, du nivellement par le bas…. Mes élèves germanistes viennent de toutes les filières, de tous les milieux! La demande concernant les Sections Européennes sont en hausses – non seulement au collège, mais aussi au lycée! (Du coup, comme votre “réforme” ne concerne que le collège, allons-nos garder les Sections EURO au lycée??)
    Vous osez dire que votre but est de renforcer les langues vivantes? Comme c’était le but annoncé lors de la réforme de lycée (faite, je sais, par vos prédécesseurs)? Faut-il vous rappeler que les langues vivantes ont perdu, encore, des heures lors de cette réforme?! En regardant de près vos idées, on sait déjà qu’il en aura de même aujourd’hui avec vos idées…
    AU lieu de diversifier, au lieu de proposer aux élèves le souhaitant un enseignement linguistique plus approfondi (classes bi-langues, sections EURO, etc), votre but est de faire faire à tous les élèves les mêmes cursus, de gommer la diversité qui, à vous croire, ne serait qu’une forme de l’élitisme! Alors que les professeurs d’allemand s’efforcent depuis longtemps de faire sortir cette idée de la tête des gens, vous arrivez avec des gros sabots pour ressortir les vieux préjugés! Avez-vous la moindre idée comment ça se passe vraiment sur le terrain??

    En plus, vous parlez des postes ouverts au concours… Dont le nombre ne comble même pas les départs à la retraite! Qui ne sont pas tous dépourvus! Vous ne dites rien non plus sur la pénurie des profs de langues (que vos idées ne vont pas améliorer, c’est sûr)! Savez-vous le nombre des enseignants non titulaires, contractuels qui, ayant un statut très précaire, essaient de faire vivre chaque jour leur matière à l’instar de leurs collègues titulaires? Connaissez-vous le nombre d’établissements où les cours de langues (parmi d’autres matières) n’ont pas lieu faute d’enseignants?
    Bref: connaissez-vous vraiment les réalités de l’enseignement en France aujourd’hui ou n’êtes-vous pas déconnectée de ces réalités?

  30. weballemand

    Je viens de vous écouter sur i-tele et une fois de plus je suis écoeuré, vous n’entendez rien! Vous savez pertinemment que malgré le volontarisme que vous affichez pour la promotion de l’allemand comme choix de LV1, vos belles paroles ne seront pas suivies de faits! Je suis dans une petite ville autour de laquelle gravitent une dizaine d’écoles primaires. Comment allez vous faire pour que l’allemand soit proposé dans ces écoles, dans 1, 2 ou même 3 sachant qu’il n’y a pas de personnel formé pour cela et sachant que les parents choisiront malgré tout le tout anglais. Ce n’est pas parce que vous proposez des épinards partout que les enfants ne prendront pas les frites qui sont proposées à côté. Soyez réaliste! On se donne rendez-vous dans 5 ans et vous verrez les résultats de la politique à laquelle vous ne semblez pas vouloir renoncer. Enfin, vous verrez … de loin car la gauche ne sera malheureusement plus au pouvoir ayant déçu l’un de ses électorats les plus fidèles.

  31. German lover

    Madame la Ministre,
    pourquoi attendre la 5ème pour introduire la LV2? Vous n’êtes pas sans savoir que plus on est jeune, mieux on apprend les LV, et c’est d’ailleurs l’argument que vous avancez en introduisant l’anglais au CP.

    Vous prétendez que la carte des langues en primaire sera remaniée afin d’assurer la diversité linguistique. Mais concrètement, comment pourrez-vous mettre cela en place? Si l’anglais doit être appris par tous les élèves dès le CP, ce qui en soi est une très bonne mesure, où y aura t-il de la place pour les autres langues vivantes?

    Et qui assurera un enseignement de LV digne de ce nom en primaire? Y compris de l’anglais? Car tous les professeurs des écoles ne sont pas habilités à le faire, loin de là. Dans l’école de mon fils, une seule enseignante est capable de le faire!!!

    Avec votre réforme, voici ce qui va se dessiner: les élèves feront de l’anglais dès le CP, (sous réserve qu’on ait trouvé d’ici 2016 suffisamment de professeurs des écoles capables de faire un cours d’anglais digne de ce nom, c’est-à-dire qui ne soit pas une simple répétition du “dire bonjour – donner son nom – compter jusqu’à 20 – nommer les couleurs”) puis arriveront au collège et devront attendre la 5ème pour choisir une LV2. L’immense majorité d’entre eux choisira l’espagnol, très peu choisiront l’allemand ou l’italien, parce que c’est ce qui se produisait avant la création des classes bi-langues, si bien que l’offre dans ces 2 langues se réduira à peau de chagrin pour peut-être même disparaître à terme.

    Voilà pourquoi votre réforme nuirait à l’enseignement de l’allemand, Madame la Ministre, voilà pourquoi il ne faut pas qu’elle soit mise en place sous cette forme. Les sections bi-langues sont le moyen qui a permis à l’allemand de retrouver un public, de retrouver des élèves ayant envie de découvrir cette langue! Elles sont ouvertes à TOUS, et les élèves qui choisissent d’apprendre l’anglais ET l’allemand en 6ème ne sont pas dans une seule classe, mais ils sont répartis sur plusieurs classes. Ils ne se retrouvent qu’en cours de langue vivante. Où est l’élitisme dans tout cela, Madame la Ministre?

    Pourquoi voulez-vous gommer l’allemand (et l’italien aussi, du reste) de nos collèges? Je ne comprends pas votre obstination à nous dire que cette réforme ne fera aucun mal à ces langues. Ne voyez-vous pas l’émoi apparu chez autant de personnes? Professeurs, parents, députés, personnalités françaises et allemandes sont inquiètes et en appellent à votre bon sens pour revenir sur ce point de la réforme. Si autant de personnes réagissent, c’est qu’il doit y avoir une raison, n’est-ce pas, Madame la Ministre?

    Il ne faut pas que le dispositif bi-langue disparaisse, cela réduirait à néant tout le travail des professeurs depuis 10 ans pour stabiliser les effectifs de germanistes, tout cet investissement pour motiver les élèves à apprendre l’allemand… N’avez-vous aucun respect pour cet engagement?

    Madame la Ministre, j’ose espérer que vous entendrez la sincérité de tous ces messages que vous recevez, que vous mesurerez l’ampleur de l’erreur qui consisterait à supprimer les classes bi-langues et que vous reviendrez sur ce point de votre projet.

  32. Frédéric AURIA

    Madame la ministre,
    j’ai été interviewé au journal de 20h de France 2 ce soir devant le collège où votre frère était inscrit en classe bilangue jusque récemment… La classe bilangue était-elle été suffisamment bien pour votre frère mais ne sera pas pour assez bien pour les jeunes Français à partir de 2016 ?
    Votre combat contre l’élitisme n’est-il pas un brin surjoué ?
    Les classes bilangues ont permis de stabiliser l’enseignement de l’allemand à plus de 15 %, de refaire passer l’italien au dessus de 5 % et de (ré)introduire d’autres langues, portugais, russe, chinois.
    C’est de profils diversifiés que la France a besoin, pas d’un moule fait pour économiser sur l’avenir de ses enfants !
    Un peu de bon sens vous ferait honneur… nous vous avons démontré maintes fois que vous faisiez fausse route pour les langues, le reste de la réforme n’est peut-être pas à jeter, mais en vous entêtant, c’est non seulement certains de vos conseillers, mais vous qui devrez quitter ce poste affaiblie. Faites preuve d’intelligence et écoutez ceux qui ont bien compris que vous nous meniez dans le mur en vous entêtant !
    Frédéric Auria

  33. Merksmir

    Elistisme? Mais comment est-ce possible? Depuis des années les élèves bilangues ne peuvent plus être mis tous dans la même classe, mais doivent être répartis sur toutes les classes, afin, justement, d’éviter les classes élitistes. C’est le comble que cet argument obsolète nous retombe encore dessus!!!

  34. Merksmir

    Élitisme? Mais comment est-ce possible? Depuis des années déjà les élèves des classes bilangues ne peuvent plus être mis tous dans une classe, mais sont répartis sur toutes les classes afin, justement, de ne pas créer des classes d’élite!!! C’est le comble que cet argument obsolète nous retombe encore dessus!!!

  36. Goethe

    @Leo/ Ich bin mit der einverstanden Leo! Guter Kommentar. Deutsch dient dazu um Goethe und Kant zu lesen, wenn man das auch will und man wird es nicht bereuen. Ebenfalls dient Deutsch aber auch im Leben als Elekrtiker,Techniker, wnn man in Deutschland oder mit Deutschen arbeitet. ZF in Saarbrücken sucht Techniker, Mercedes ebenfalls. Der Diskurs im Unternehmen ist weniger Goethe! Es ist eine Frage der Betrachtung! Wenn die Deutschkurse wirklich eine Elite abbilden (was ich nicht glaube) und in einer 6ième nur bei 10% liegen, warum nicht auch Bilangue-KLassen in anderen Sprachen? Oder Geschichte renforcée? Ich denke von der “Einheitssuppe” muss man sich verabschieden, das ist höchst ineffizient. Besser ist es neben Pflichtkursen Wahlpflicht-Optionen anzubieten und dann für alle nach ihren jeweiligen Kompetenzen und Wünschen! (Deutsch Euro oder bilangue, Geschichte renforcée, Mathematique renforcée, Arabe bilangue). Die Schule demokratisiert sich so von ganz alleine und man ignoriert nicht den Willen der Eltern und die Kompetenzen der Schüler. Man kann Kindern nicht verbieten, in einer 6ieme Deutsch zu lernen. Das ist grotesk.

  37. Leo

    En France, on a décidé une fois pour toute que l’allemand était la langue de Goethe et qu’elle ne servait qu’à créer une élite. Curieusement, les commentateurs allemands font remarquer de leur côté que les élèves chinois ou indiens apprennent l’allemand pour des raisons économiques et non pour lire Goethe dans le texte, qu’on peut le regretter mais que c’est ainsi. Deux conceptions de la langue diamétralement opposées, tout le monde ne considérant pas pas l’allemand de la même façon de par le monde. Qui saura le mieux en tirer profit?

  38. Isabelle Lentzner

    M. Rémi T ! Pas très au courant des faits pour énoncer des contre-vérités ! C’est sans doute pour la raison que vous ne les assumez qu’à moitié en vous cachant derrière votre T ! Venez donc sur le terrain au lieu de colporter des arguments qui ne tiennent pas la route si vous prenez la peine de regarder de plus près la réalité. Et prenez une calculette si vous ne savez pas compter et ne comprenez pas que cette réforme est un massacre à la tronçonneuse d’années de travail et d’engagement au service des élèves. Si cette réforme passait, il ne faut pas sortir de l’ENA pour comprendre que c’est la mort d’un enseignement qui permet à des élèves un vrai parcours de réussite et que notre premier partenaire économique cherche des germanistes compétents. Mais le chômage des jeunes n’est peut-être pas une donnée prise en compte parmi les variables d’ajustement de cette réforme pseudo-pédagogique qui ne veut pas dire son nom car elle est sous sa forme actuelle purement économique et nivelle par le bas les ambitions de réussite des élèves !!!!

  39. Rizand Marie

    Madame la Ministre,
    une nouvelle fois, je vous réitère ma proposition de venir passer une journée avec moi dans le collège rural où j’enseigne … vous m’expliquerez en quoi les classes bi-langues et les sections euro (choisies chaque année par plus de 75% des élèves concernés, en italien ou en allemand) dans lesquelles je travaille sont élitistes, et vous pourrez aussi me faire la démonstration que les mesures préconisées dans votre réforme seront favorables au développement de l’apprentissage des langues et de TOUTES les langues dans notre pays. Parce que, franchement, j’ai beau chercher, lire, réfléchir, en parler autour de moi … je ne vois pas comment cela est possible ! Ouvrez les yeux, madame, s’il vous plait, venez nous rencontrer, et revenez sur cette décision inconsidérée de supprimer ces sections qui fonctionnent si bien. Nous avons tellement besoin en France d’élèves qui apprennent à aimer les langues et les peuples qui les parlent …
    Vous ne pouvez pas ne pas l’entendre !
    Cordialement,
    Marie Rizand

  40. Carine Tennenbaum

    Madame la Ministre,
    sans revenir sur tous les motifs d’exaspération face à votre façon de balayer d’un revers de la main des années de travail avec nos partenaires allemands et avec nos élèves, sans revenir sur les accusations d’élitisme, sans revenir sur votre communication qui martèle sans cesse les mêmes intentions, je cherche à comprendre…
    Je cherche à comprendre : conforter l’enseignement de l’allemand en diminuant pour un élève en bilangue son nombre d’heures de cours de 40 %, en supprimant des sections qui recrutent. J’ai beau chercher, je ne comprends pas comment cela fonctionne…

    Vous parlez de l’enseignement de l’allemand à l’école primaire – aujourd’hui, seuls 7% des élèves du primaire apprennent autre chose que l’anglais :93% pour l’anglais, 7% pour l’espagnol, l’italien, l’allemand, le chinois, le russe… – alors demain ? Puisque seuls les élèves apprenant l’allemand en primaire auront le droit de bénéficier d’une section bilangue : Combien d’élèves apprendront l’allemand à l’école primaire ? Où ? Comment ? Avec quels professeurs ? Pourquoi n’y a-t-il, là, aucun chiffre, aucune donnée claire ?
    Dans le meilleur des cas, ces – nombreux, n’en doutons pas ! – élèves arriveront en 6e dans plusieurs années, pas avant 2020 : que vont faire les enseignants d’allemand en poste aujourd’hui en attendant leurs nombreux futurs élèves ?
    Vous parlez d’un recrutement de professeurs d’allemand en augmentation… Combien de professeurs d’allemand partent à la retraite ? Y a-t-il une augmentation du nombre d’enseignants d’allemand (je ne parle pas des postes au concours !) ?
    Pourriez-vous être plus précise ? Dans quelles conditions réelles imaginez-vous l’enseignement de l’allemand ?
    Nous voyons concrètement tout ce que nous allons perdre (des heures de langues pour nos élèves et nos services, des postes, des conditions d’enseignement permettant de faire progresser nos élèves…), dites-nous concrètement ce que nous y gagnerions, mais vraiment, ce que les élèves y gagneraient : nous attendons du concret, pas des effets d’annonce !

    Vous voulez conforter l’enseignement de l’allemand : commencez par observer vraiment ce qui fonctionne, sans tronquer les chiffres, sans avancer des pourcentages non représentatifs et isolés de leur contexte.

    Et puis 2,5h heures par semaine…

  41. GJOSTEEN

    Madame,

    je suis choquée de voir que vous osez montrer le drapeau allemand aux côtés de celui de la France quand votre réforme est un adieu à l’apprentissage de la langue de nos voisins.

    Je vous ai déjà écrit sans obtenir de réponse pour vous montrer à quel point vous vous fourvoyez en espérant rendre le collège plus égalitaire avec votre projet.

    A cette lettre j’ajouterai que vous feriez mieux d’assumer votre choix de priver des élèves de l’apprentissage de l’allemand (qui est pourtant un atout sur la marché du travail) au lieu de nous répondre que votre projet est un progrès pour l’allemand. C’est faux et vous le savez fort bien. Alors cessez de mépriser votre personnel qui fait de son mieux depuis des années pour faire progresser les élèves!

    Pour finir il serait bon de dire aux enseignants d’allemand ce qu’il adviendra de leurs postes en 2016 et après!

    Mme GJOSTEEN.

  42. Reich-Ranicki

    En réponse au commentaire de RÉMI T:

    N’écrivez pas n’importe quoi ! J’enseigne l’allemand et n’ai vraiment pas l’impression de faire, comme vous l’écrivez, de l’élitisme dynastique !

    J’ai du reste auparavant enseigné en outremer à La Réunion où l’allemand est très développé, notamment dans un établissement de la ville du Port L’Oasis (très connu, faites des recherches), mais également dans les hauts de l’île de à Sainte Thérèse où les élèves sont de milieux très modestes, ou encore au lycée hôtelier de Saint Paul.

    Mes élèves, d’un niveau supérieur à celui de la métropole (Constat d’un IGEN), n’étaient aucunement des enfants de « riches ».

    J’ai aussi enseigné dans la campagne auvergnate où je n’ai pas trouvé votre « forteresse », pourtant il y a de beaux châteaux dans cette région…

    Vos idées sont dépassées, relèvent d’une mauvaise foi caractéristique des gens – surtout de la gauche bien rose – qui ont un problème avec l’Allemagne, les Allemands et leur langue.

    Si cette langue n’était parlée qu’en Suisse ou en Autriche, nous ne vous entendrions pas.

    Posez votre stylo ou renseignez-vous avant d’écrire de telles inepties.

  43. saintjustallemand

    Rémi T. Expliquez-nous comment sont choisis les enfants qui font bi-langue en Sixième? Je voudrais savoir comment vous pourrez expliquer que, justement, ils ne sont pas choisis. Les bi-langues sont ouvertes aux familles qui le souhaitent.Les collèges de mon secteur ne font aucune sélection, arrêtez de nous taxer d’élitisme…Arrêtez aussi de croire que faire 2h30 de LV2 en 5ème est une avancée, c’est juste une aberration pédagogique… Les enfants n’apprendront rien sauf ceux dont les parents pourront payer des séjours et cours particuliers, belle conception de l’égalité!…

  44. MP

    A Rémi T.
    Mais Monsieur, les classes bi-langues existent alors déjà, non, si je vous comprends bien ? Tous les élèves font une LV2 en 4ème !! Zut alors, moi qui n’avais pas encore compris la différence entre la section bi-langue anglais-allemand en 6ème et la classe de 4ème avec l’introduction de la LV2 !!! Que suis-je bête !!!!!
    Je me demande bien alors pourquoi on a introduit ces VRAIES sections bilangues en 6ème ! Arrêtez, avec Mme La Ministre, de nous prendre pour des idiots !

  45. weballemand

    Je suis en colère et le manifesterai le 19 mai et appelle toutes celles et ceux qui souhaitent une véritable réforme équitable du collège sans le sacrifice de l’allemand à rejoindre ce jour là le mouvement. Depuis 10 ans que je suis dans mon collège je n’ai JAMAIS fait grève mais là, j’en, ai plus qu’assez d’être pris pour un c***!!!! Arrêtez!! Ouvrez les yeux!!!

    Voici ce que vous écrivez dans le Point ce jour …

    “J’ai eu l’occasion d’apporter des réponses aux inquiétudes exprimées par Jean-Marc Ayrault. Il a, depuis, rappelé dans la presse qu’il souhaitait “la réussite de la réforme du collège et que, s’agissant de l’enseignement de l’allemand, les choses avaient avancé dans la bonne direction”. De quoi parle-t-on là encore ? D’une réforme qui avance l’enseignement de la LV2 en cinquième (actuellement, il débute en quatrième) et augmente de 25 % le nombre d’heures dédiées à cet enseignement sur le collège.”

    Mais pour combien d’heures supprimées en section euro et bilangues et vous savez très bien qu’il n’y aura pas 2h30 par niveau, les chefs d’établissement devront récupérer 20% de la DGH pour vos EPIs, alors cessez de nous balancer des chiffres qui ne seront jamais vérifiés dans les faits

    “C’est évidemment un progrès pour l’allemand.”

    Alors là, je ne vois pas comment, nous vous l’expliquons depuis des semaines en long, en large et en travers. Ce matin sur RTL, Pascal Praud dans sa chronique déclarait: “la ministre ne réussit à convaincre qu’elle-même”, c’est clair et vous ne vous en rendez même pas compte. Ce ne PEUT PAS être un progrès pour l’allemand, entendez-nous m****!!!

    “Quant aux élèves qui ont fait une LV1 allemand en primaire, on leur permet de commencer l’anglais, donc de faire deux langues dès la sixième.”

    Mais vous savez très bien que le nombre d’élèves faisant allemand au primaire est infinitésimal, à part en Alsace: 8 écoles dans l’académie de Toulouse!!!!!!!!!!!! Allez voir les chiffres officiels sur le site interlangues de l’académie! Que veulent les parents au primaire, avez-vous fait un sondage, leur avez-vous demandé la langue qu’ils choisiront pour leur enfant? Je ne crois pas, je ne l’espère pas en tout cas, car cela serait d’autant plus hypocrite de votre part. Tout le monde sait que les parents privilégient l’anglais. En Italie, c’est la langue obligatoire pour tous au primaire. Autant faire la même chose en France puis comme en Italie, démarrer la LV2 en 6ème!

    “En définitive, demain, au lieu d’avoir 16 % des élèves qui apprennent deux langues dès la sixième (les fameuses classes bi-langues d’aujourd’hui qui ne bénéficient qu’à trop peu d’élèves), on en aura 100 % en cinquième.”

    Toujours des chiffres, de belles phrases, ah niveau com’ vous êtes fortiches mais nous n’arriverez pas à duper les personnels de l’EN, encore moins avec votre mail relié sur les boites académiques!

    “Expliquez-moi en quoi cela peut être un recul pour l’allemand ?”

    Nous vous l’expliquons depuis des semaines! Nous continuerons à le faire et le manifesterons dans la rue le 19 mai … et dans les urnes, vous pouvez le dire à Messiers Walls et Hollande. Qu’ils ne s’attendent pas à avoir les voix de l’EN!

    “Et pour ceux qui doutent de notre parole, regardez le nombre de postes que nous ouvrons pour le recrutement en allemand depuis 2012 : il est en constante augmentation, et sans commune mesure avec ce qui se pratiquait les années précédentes. Pourquoi ouvririons-nous ces postes si c’était pour faire le pari d’une baisse de la pratique de cette langue ? Cela n’aurait aucun sens.”

    C’est bien ce que l’on vous reproche!!! Je me demande bien pourquoi vous ouvrez ces postes. Cette année, académie de Toulouse: 30 stagiaires en allemand et des collègues nommés tuteurs qui n’ont même pas eu d’heures vu que les postes ont été occupés par les stagiaires!!!! Nombreux sont ceux qui comme moi feront les frais de votre réforme. Je ne vous dirai pas “tiens si on se donnait rendez-vous dans 10 ans”, histoire de vérifier la croissance exponentielle que connaîtra l’enseignement de l’allemand en France. D’ici là, grâce à votre réforme, je ne serai certainement plus en activité puisqu’il n’y aura plus d’heures à assurer!

    “Nous tenons à la pratique de l’allemand et nous nous donnons les moyens de cette ambition.”

    MENSONGE, FORFAITURE, MEPRIS … Vous ne vous donnez pas les moyens de l’ambition que vous prétendez afficher, tout au contraire et vous faites de vous la risée des médias allemands qui voient très clair dans votre jeu. Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. Débouchez-vous donc les oreilles et entendez notre message!!!

  46. Goethe

    @Rémi T. Pourquoi pas parler de la poussière et de cette franco-centrisme? Pourquoi pas renforcer les classes bilangues pour avoir moins d’élitisme? Avec d’autres options: arabes, russes etc? De plus, les personnes ont le droit suivre les parcours bilangue en Allemand? Ou c’est elitiste? Eliste, c’est, si le niveau à la fin de scolarité est minable et si les enfants d’une école privée ou avec d’argent vont faire uniquement l’ABIBAC ou suivre l’université franco-allemande, Science Po? Il faut dire: les reformes de supprimer des langues sont deconnecté de la réalité, économique, sociale, europeenne, éducatice (Goethe, en france depuis 3 ans, regrette la réduction des langues étrangères en France). C’est une impasse.

  47. Rémi T.

    Mme Sudholt, Vous aimez tellement l’Allemand que vous voulez continuer à le réserver à 16% des élèves.
    Et nous savons tous comment sont choisis les élèves qui font bi-langues à partir de la 6ème. Ce que vous défendez c’est l’élitisme dynastique, l’élitisme de copinage. La réforme apporte la LV2, la classe bi-langue à TOUS les élèves !
    Ne vivez plus l’Allemand comme une forteresse assiégée. Donnez plutôt envie aux élèves de l’apprendre. Plutôt que d’en faire un outil de tri social détestable.

  48. Sudholt Emmanuelle

    Alors là, c’est le ponpon !!! Quel joli tour de passe-passe lors de votre interview au Point du 20 avril (http://www.lepoint.fr/politique/emmanuel-berretta/reforme-du-college-vallaud-belkacem-que-les-conservateurs-tombent-les-masques-20-04-2015-1922828_1897.php)…Vous réussissez l’exploit de ne pas évoquer la suppression des classes bilangues et européennes !!!! Alors forcément, l’argument avancé de débuter la LV2 en 5è peut paraîte un net progrès…Et de poursuivre “Expliquez-moi en quoi cela peut être un recul pour l’allemand ?”…
    Quel mépris affiché, quelle désinformation, que de mensonges …C’est inadmissible…

  50. Leo

    Madame la Ministre,
    ” Aller de soi et de l’ici vers l’autre et l’ailleurs “. Tout est dit dans cette formule pour définir la fonction d’une langue étrangère pour celui ou celle qui l’apprend. S’ouvrir au monde, aller vers l’autre, pouvoir lui parler, le comprendre, combattre les préjugés et les idées reçues. Se rendre compte sur le terrain que l’autre est différent, que cela ne signifie ni “meilleur” ni “pire” et que c’est tout simplement enrichissant.
    Depuis quelques années, il est de bon ton en France de faire référence à l’Allemaaaagne à la moindre occasion, bien souvent sans véritablement connaître la réalité Outre-Rhin ou, plus exactement, en s’entêtant à appréhender l’Allemagne au travers d’un prisme franco-français. Tout simplement parce que les Français ne connaissent pas l’Allemagne, ou plutôt pensent la connaître sans jamais y avoir mis un pied et sans jamais en avoir appris la langue. C’est donc un pays médiatiquement très présent mais qui reste un voisin totalement désincarné au quotidien et dont, par conséquent, il n’est pas jugé nécessaire d’apprendre la langue. On parle de 15% d’apprenants français, c’est assez peu au regard des enjeux économiques et des efforts considérables déployés par les enseignants d’allemand. C’est assez peu et cela risque d’être encore moins dans les années à venir. C’est d’ailleurs assez surprenant comparé au nombre bien plus élevé d’élèves germanistes dans les autres pays qui eux, pourtant, ne bénéficient d’aucun partenariat avec l’Allemagne.
    En effet, l’Agenda franco-allemand 2020 signé en 2010 par le CMFA fixe les objectifs d’une coopération renforcée entre nos deux pays. L’apprentissage de la langue du partenaire est un élément déterminant dans ce processus, « l’apprentissage de la langue du partenaire doit être encouragé et soutenu » (p. 5). Cela semble logique, tout le monde s’en est déjà fait l’écho sur ce site. Or, force est de constater que le renforcement de l’apprentissage de l’allemand en France a de plus en plus de mal à se concrétiser sur le terrain. Je ne reviendrai pas sur les exemples déjà évoqués. Ceux qui les auront lus auront compris le gouffre qui sépare les annonces politiques de la réalité sur le terrain, telle que la vivent les enseignants et les parents. Je souhaite néanmoins compléter la liste: LV2 rendue optionnelle dans dans la plupart des BTS = plus d’enseignement de l’allemand dans beaucoup d’établissements malgré la demande. Situation similaire pour certains concours scientifiques. Impossibilité de présenter l’allemand au Ministère des Affaires Etrangères à deux des trois concours de recrutement proposés aux futurs diplomates. 2017 sera la dernière session comprenant de l’allemand à l’oral de l’ENA, l’épreuve d’écrit ayant déjà disparu. Ces quatre exemples sont intéressants parce qu’il sont, chacun à leur niveau, représentatifs de ce qui est envisagé par l’Agenda 2020 : économie, emploi, recherche, diplomatie et gouvernance pour ne citer que ces quelques aspects.

    Si l’on ferme désormais la porte aux germanistes du CP au post bac il semble difficilement envisageable de former des citoyens – et ce, quelles que soient leurs compétences et leur catégorie socio-professionnelle – capables de s’impliquer à l’avenir dans les secteurs prioritaires de l’Agenda 2020. En ce qui concerne l’allemand, « aller de soi et de l’ici vers l’autre et l’ailleurs » risque fort de se résumer bientôt à « rester ici chez soi avec soi-même ». Et ce, alors même que l’Agenda 2020 souhaite qu’un élève sur deux se soit rendu au moins une fois dans le pays partenaire au cours de ses études secondaires. Les autres pays se montrent beaucoup plus pragmatiques, l’allemand leur est utile, ils l’apprennent et ils s’en servent. Dans ce contexte, et s’il devient très compliqué de pouvoir apprendre l’allemand en France à partir de 2016 malgré tout un arsenal de mesures prises en CMFA , quels seront alors le poids et la crédibilité de la France au sein de ce partenariat franco-allemand dans quelques années ?
    Respectueusement
    FT

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