Ma règle est simple, on ne dialogue pas avec les ennemis de la République. On les combat.



On ne débat pas contre les ennemis de la République. On les combat. Et mon combat est total. Il exclut tout dialogue artificiel et toute mise en scène.” a répondu Najat Vallaud-Belkacem à l’Assemblée nationale lors des questions d’actualité.

Ce mardi 26 janvier 2016, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a répondu à une question au Gouvernement sur l’émission Le Supplément de dimanche. Retrouvez ici la vidéo et le texte de sa réponse :

Monsieur le député, le combat contre le terrorisme et la radicalisation nécessite l’unité nationale et se passe des polémiques artificielles.
De quoi parlons-nous ? D’une émission de télévision qui, ce week-end, a reçu un président d’association venu défendre l’un des siens, retenu en captivité au Bangladesh. Cet homme a tenu sur le plateau des propos qui ont abasourdi tout le monde. J’ai évidemment condamné ces propos et j’ai refusé de servir la soupe à ce monsieur en lui offrant une tribune supplémentaire.

Monsieur le député, la règle à laquelle je me tiens est simple : on ne débat pas avec les ennemis de la République, on les combat. (« Justement ! » sur les bancs du groupe Les Républicains.) Mon combat est total : il exclut tout dialogue artificiel et toute mise en scène. Mon action se situe au sein de mon ministère, où tout est entrepris pour démonétiser ces discours et pour défendre la laïcité.

C’est le sens de toutes les mesures qui ont été mises en œuvre pour former les enseignants, pour développer l’éducation civique et morale, pour faire en sorte que l’on rétablisse des règles claires sur la laïcité.

Faut-il vous rappeler, monsieur le député, que tout ce travail n’a pas été mis en œuvre par la précédente majorité ? (Protestations sur les bancs du groupe Les Républicains.)

C’est pourquoi je n’accepterai aucune leçon de civisme, aucune leçon d’anti-islamisme, de la part de ceux qui n’ont pas fait ce travail.

Je le répète très calmement devant vous : je condamne évidemment les propos qui ont été tenus par ce président d’association sur ce plateau de télévision, et je regrette qu’on lui ait offert une tribune. L’école est totalement engagée pour transmettre les valeurs que nous défendons. Nous n’avons qu’un ennemi, de part et d’autre de cette assemblée, et je vous invite à ne pas abîmer ce travail par des polémiques dérisoires.

Éducation nationale Publié le 26 janvier 2016

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7 commentaires sur Ma règle est simple, on ne dialogue pas avec les ennemis de la République. On les combat.

  1. Audrey Mangin

    Vous demandez aux enseignants de faire face mais vous n’êtes pas capable d’affronter la situation. Comme Duchemin, la prochaine fois que j’entends des propos graves et haineux dans ma classe, je baisse la tête,et si l’un d’entre eux me bouscule (car cela arrive souvent en rep+), je baisse le tête aussi! Vous n’êtes pas à la hauteur de la situation.

  2. DUCHEMIN

    Exemple à suivre ?
    Donc si je comprends bien, Madame La Ministre, la prochaine fois qu’en classe, un élève refuse de faire une minute de silence, tient des propos haineux envers la République, les femmes, je lui fais savoir ma gêne et mon malaise, je souris et ensuite je plaisante de tout et de rien et continue mon cours. Puis, le lendemain, je condamnerai via Facebook ses agissements.
    Message bien reçu.

  3. vérité

    La bonne excuse! Ce qu on voit c est clairement l incapacité à affronter la situation. Mais fallait bien trouver une explication, évidemment pas celle de l’incompétence. Pas de faille, pas de faiblesse. Donc pas de dialogue . (Et pas plus avec les enseignants!). D ailleurs, ce sont des ennemis aussi ou quoi?!!!

  4. Ricercar

    Vous réagissez un peu tard… C’est sur le plateau de Canal+ que vous auriez dû faire preuve de fermeté ! Forte de votre autorité de ministre de la République, vous auriez dû exiger le départ immédiat de l’hurluberlu (ce qu’on ne vous aurais sans doute pas refusé), ou à défaut quitter vous-même les lieux (on se demande d’ailleurs bien ce que vous faites chaque jour à la télé, alors que vous n’avez pas le temps de recevoir les organisations syndicales qui réclament l’abrogation de votre absurde réforme du collège !). Heureusement que les collègues qui doivent lutter au quotidien contre le danger de la radicalisation islamiste ont un peu plus de courage et d’esprit de répartie que leur ministre !

  5. Pion

    Bonjour,
    Tout d’abord un commentaire à l’attention de RACHMA86 : nous sommes sur un site de l’Education Nationale. Le minimum est de montrer qu’on a beaucoup fréquenté les bancs de l’école de la République et de ne pas truffer le commentaire d’autant de fautes d’orthographe.
    EMC a raison : les professeurs n’ont pas deux jours,des conseillers et des écrivains pour écrire une réponse aux propos qu’on leur lance quotidiennement à la figure.
    Quant à la réponse elle même, on tombe toujours dans le même travers : détourner l’attention en fustigeant la précédente majorité de ne pas avoir fait le nécessaire quand elle était elle même au pouvoir. Ce commentaire étant valable d’ailleurs quelque soit la majorité en place. Dans le cas présent, cela ne répond pas à la question : “pourquoi n’avez vous pas réagi ?”. Vous avez “refusé de servir la soupe” ? Pourquoi alors n’avez vous pas provoqué un clash en quittant avec fracas l’émission dont vous étiez l’invitée ? Vous n’auriez pas été la première à le faire et vous seriez sortie grandie de tout ce tapage.

  6. EMC

    Les professeurs qui sont confrontés à des propos plus que douteux ou polémiques dans leurs classes ne peuvent pas différer de deux jours leur réaction et doivent faire face, seuls.

  7. RACHMA86

    Bravo quel calme!!
    Voilà une personne qui ne ce laisse pas faire face à l’opposition et qui garde toujours sont sang froid. C’est la preuve formelle que vous être réellement faite pour dirigé un grand ministère.
    J’ai écouté et réécouter votre réponse à ce député et j’approuve.
    Madame NAJAT VALLAUD-BELKACEM gardé la tête sur les épaules et répond à l’opposition en toute finesse et le plus naturellement possible. C’est ce qui peut fortement déstabiliser les autres

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