Bonsoir à toutes et à tous, pour ceux d'entre vous qui suivent cela avec intérêt, je profite de l'actualité de la semaine (avec la remise du rapport de la mission parlementaire mercredi dernier) pour vous proposer un petit point d'étape du travail de préparation de la révision de la loi bioéthique du 6 août 2004 prévue au printemps prochain.
Je vous avais tenus informés il y a quelques mois de ma volonté, comme secrétaire nationale du PS en charge des questions de société, de m'emparer de ce champ essentiel de la réflexion. Avec Bertrand Monthubert (mon collègue en charge de l'Enseignement supérieur et de la Recherche), nous avions alors mis en place un groupe de travail « bioéthique » qui achève en ce moment la vingtaine d'auditions engagées en septembre, et rendra prochainement un rapport.
Outre la nécessité de répondre de façon pratique aux questions posées par les avancées des sciences du vivant, la bioéthique est le lieu privilégié du débat et du conflit des valeurs, avec pour le parti socialiste la possibilité de réaffirmer certains principes forts comme la laïcité, le respect de la dignité de la personne humaine, la responsabilité vis-à-vis des générations futures et même de donner un contenu rénové à des principes fondateurs, qu'il a parfois semblé abandonner à d'autres, comme la liberté individuelle, fortement invoquée dans les débats bioéthiques. Dans notre appréhension des débats, il est important de ne pas confondre principe éthique et ordre moral.