Politique spatiale: Ariane 6 en orbite

Enseignement supérieur et recherche Publié le 3 décembre 2014

La ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et la secrétaire d’Etat chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche ont présenté une communication relative à la politique spatiale.

La France est aujourd’hui un acteur majeur de l’espace au niveau européen et international, avec une base industrielle puissante, compétitive, diversifiée, très largement présente sur le marché commercial mondial, ainsi qu’une communauté spatiale scientifique et technologique reconnue au niveau international. Cette communauté joue un rôle clé dans des avancées historiques de la connaissance humaine, telles que le projet Rosetta qui permet d’analyser aujourd’hui le matériau d’origine du système solaire, et les ingrédients moléculaires à la base de l’apparition de la vie.

Cette force est le résultat d’une volonté politique continue depuis plus de cinquante ans, menée à la fois au niveau national et dans le cadre européen de l’Agence spatiale européenne (ESA), au sein de laquelle la France est représentée par le Centre national d’études spatiales (CNES).

Dans un contexte international marqué par les difficultés économiques, financières et politiques, la multiplication de conflits et de menaces nouvelles, l’Espace constitue plus que jamais une chance pour l’Europe, comme enjeu de souveraineté générateur d’avancées scientifiques considérables, d’innovation, de compétitivité et d’emplois.

Le Conseil ministériel de l’ESA qui s’est réuni hier a pris une décision majeure pour l’avenir de l’Europe spatiale : celui de développer un nouveau lanceur, Ariane 6, qui remplacera Ariane 5 à compter de 2020. Cette décision est le résultat d’une mobilisation sans précédent des ministres, de l’ESA, des agences nationales et des industriels européens. Elle renforce l’Europe en garantissant un accès indépendant à l’espace pour les acteurs institutionnels, et pour les acteurs économiques européens une offre à un coût compétitif. Les relations entre l’ESA et les industriels sont redéfinies, avec une nouvelle répartition des risques et investissements entre partenaires publics et privés, et une structure industrielle plus intégrée et plus efficace. Par cette décision, dont l’initiative revient à la France, et qui a été permise grâce à un accord avec l’Allemagne, l’Europe a montré sa détermination à tenir toute sa place sur le marché de l’accès à l’espace.

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