C’est avec une immense tristesse que j’ai appris ce matin le décès de Claude Dilain.
Claude Dilain était un acteur incontournable de la politique de la ville, un militant inlassable de l’égalité pour les quartiers prioritaires de la République, un combattant au service de la dignité des plus fragiles.
Claude Dilain aura mis sa vie au service de sa ville, Clichy-sous-Bois et de son département, la Seine-Saint-Denis. Le sens de cet engagement, la confiance des Clichois en leur maire, lui avait fait joué un rôle clé de médiateur lors de émeutes de 2005.
Ces combats, il les poursuivait au Sénat mais aussi à la présidence de l’association Villes & Banlieues et à l’Agence nationale de l’Habitat, avec toujours cette volonté, sans rien taire des difficultés et des besoins, de faire émerger les consensus que la cause des plus fragiles exigeaient. Jamais Claude Dilain n’a cessé ce combat, jamais il n’a abdiqué cette volonté de ne pas opposer les habitants des quartiers aux autres pour faire émerger des intérêts communs, pour faire prévaloir une vision de l’intérêt général fidèle aux valeurs de la République. Pour avoir eu le privilège de bénéficier à de multiples reprises de son expertise lorsque j’étais ministre chargée de la ville, je mesure combien Claude Dilain était à la fois un homme aux qualités personnelles d’écoute et d’engagement rares, et un militant devenu spécialiste des causes qui le passionnait.
Claude Dilain donnait foi en la politique parce qu’il savait en tirer le meilleur pour, combat après combat, changer le quotidien.
La République et la cause de l’égalité perdent aujourd’hui un très grand serviteur.
J’adresse à sa famille et à ses proches mes plus sincères condoléances.
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