Enseigner les disciplines rares à l’université : remise du rapport à la ministre


Mardi 24 mars, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche s’est rendue à l’Université Paris-Diderot, pour une visite sur le thème des disciplines dites “rares” et la remise d’un rapport signé Fabienne Blaise (Lille 3), Gilles Roussel (Paris-Est Marne-la-Vallée) et Pierre Mutzenhardt (Lorraine), tous trois président d’Université.

Suite à la remise de ce rapport sur les disciplines rares, Najat Vallaud-Belkacem a présenté une série  de propositions visant à revaloriser la place et le rôle de ces disciplines dites “rares” au sein de l’enseignement universitaire.

Ce rapport, commandé par Geneviève Fioraso en 2014 a pour objectif de formuler des pistes visant à revaloriser la place et le rôle de ces disciplines dites ‘rares’ au sein de l’enseignement universitaire.

L’une des missions de l’État est de pérenniser les disciplines rares et menacées car leurs effectifs d’enseignants-chercheurs et d’étudiants diminuent, alors même que leur intérêt scientifique demeure. C’est aussi d’accompagner les disciplines émergentes qui trouvent difficilement leur place dans le paysage institutionnel. Il est essentiel de protéger ces disciplines qui mettent en jeu la survie de notre patrimoine intellectuel, scientifique et culturel.

Les disciplines rares concernent tous les champs disciplinaires : langues, sciences humaines et sociales (étude des mondes anciens comme la papyrologie) ou encore sciences dites “dures” comme la cristallographie ou de nouveaux champs des sciences de la vie.

À ce titre, la ministre préconise la mise en place d’un Observatoire des disciplines rares dans le cadre d’une approche concertée, et non pas fragmentée, avec le concours de l’Observatoire des sciences et des techniques (O.S.T.), ainsi qu’une collaboration européenne entre les différents laboratoires de recherche pour plus d’efficacité et d’innovation.

Najat Vallaud-Belkacem souhaite également agir au niveau des universités et les invite :

  • à multiplier les relations avec les rectorats pour promouvoir dès l’amont les disciplines rares, en particulier celles à forts débouchés professionnels, auprès des futurs bacheliers ;
  • à développer l’interdisciplinarité en licence, comme le prescrit la loi sur l’enseignement supérieur et la recherche de juillet 2013 ;
  • à veiller, lorsqu’elles ouvrent des postes d’enseignants-chercheurs, à la représentation des disciplines rares et à l’intégration des enseignants-chercheurs de ces disciplines dans les équipes de recherche. Pour encourager cette dynamique nouvelle, en 2016 et 2017, le ministère soutiendra les disciplines rares en réservant, parmi les créations de postes, un contingent de postes aux enseignants-chercheurs travaillant sur les disciplines rares qui auront pu être identifiées comme prioritaires grâce au travail de l’observatoire.

Ces trois niveaux d’action sont complémentaires : État, établissements d’enseignement supérieur et Europe pour défendre et promouvoir les disciplines rares.

 

Enseignement supérieur et recherche Publié le 24 mars 2015

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