La réforme #Collège2016 adoptée par le Conseil Supérieur de l’Éducation

153 commentaires sur La réforme #Collège2016 adoptée par le Conseil Supérieur de l’Éducation

1. Lauffer 2 mai 2015 at 11:23

   2 mai « C’est le propre de l’homme de se tromper ; seul l’insensé persiste dans son erreur » Cicéron.
   A méditer et à mettre en pratique rapidement avant de devenir ridicule !
2. FAIVRE 27 avril 2015 at 18:15

   Madame la Ministre,

   Je suis consternée d’apprendre que les classes bilingues et européennes risques d’être supprimer, à l’heure de l’Europe et de la Mondialisation.
   Permettre à tous les enfants d’apprendre l’Anglais , l’Espagnol et l’Allemand est une excellente mesure, mais pourquoi supprimer les classe bilingues et européennes ?
   C’est comme si vous ne permettiez pas à un sportif de haut niveau d’intégrer la division qui lui correspond.
   C’est interdire l’excellence et condamner la France à être dépassée par les pays qui n’auront pas fait des choix si suicidaires.
   J’espère que vous entendrez les alertes lancées par les professeurs de langues vivantes, et m’en remet à votre bon sens

   une maman
3. FAIVRE 27 avril 2015 at 18:06

   Madame la Ministre,
   Je suis consterné d’apprendre que les classes bilingues et européennes risques d’être supprimées, à l’heure de la construction de l’Europe et de la mondialisation.
   Permettre un plus large enseignement des langues est une excellente mesure, il est utile d’enseigner à tous les enfants l’Anglais, l’Allemand et l’Espagnol, mais pourquoi supprimer les classe bilingues et européennes ?
   C’est comme si vous interdisiez à un sportif de haut niveau d’être dans la division qui lui correspond.
   C’est supprimer l’excellence et condamner la France à être dépasser par les autres pays qui auront fait un autre choix.
   J’espère que vous saurez entendre les avertissements que lancent les professeurs de langues vivantes, et m’en remets à votre bon sens.

   Une maman
4. Marie W 25 avril 2015 at 21:41

   Madame le Ministre,

   Je suis une élève de Terminale S dans une école publique. Je ne suis pas l’élève le plus doué et je ne suis pas l’élève qui a le plus de difficultés, je suis quelconque. Cette année je passerai mon BAC et par la suite j’espère partir étudier les lettres classiques et modernes à l’Université.

   J’entends de plus en plus dire: “Comment peut-on vouloir devenir professeur alors que l’éducation part en décrépitude?”. “Décrépitude”, ce mot qualifie de mieux en mieux l’école dont le niveau ne cesse de baisser à mon grand regret.

   Je ne veux pas voir ma chère école s’abaisser à un tel niveau lorsque je deviendrai enseignante, je crois en cette institution. Je ne crois pas en une école qui est prête à niveler au plus bas un niveau pour maintenir l’égalité entre chaque élève.

   Je me suis souvent demandée que pouvait bien être l’égalité, j’ai fini par en trouver la réponse. Donner l’égalité à tous c’est prendre en compte les difficultés de chacun et faire en sorte qu’elles disparaissent. L’égalité, ce n’est pas d’imposer à tous une norme à suivre!

   Madame le Ministre, croyez-vous réellement en un avenir où on ne permet pas aux jeunes d’envisager sereinement leur futur? Vous êtes en train de bâtir un avenir avec des fondations qui ne sont pas solides, cet avenir est voué à s’écrouler!

   L’école est une chance, sans l’école et surtout sans mes professeurs je ne serai sans doute pas où j’en suis aujourd’hui. Laissez cette chance être saisie par d’autres, ne les privez pas de cet avenir. Comment ces jeunes pourront-ils affronter le monde dans lequel nous vivons sans des bases solides.

   Un grand nombre ne sait pas ce qu’est un verbe, ou combien font 2X100 en Seconde. D’autres massacrent la langue car l’État ne les a pas aider en leur donnant les moyens de réussir. Cessez de rejeter la faute sur vos prédécesseurs, nous avons déjà perdu un temps précieux avec ces chamailleries. C’est anormal d’en arriver à une telle déchéance…

   Comment pouvez-vous laisser l’éducation se dégrader à ce point présent? Certaines questions financières valent-elles mieux que l’avenir du pays?
   Madame le Ministre, au nom de l’avenir du pays qui sera fonder pas les jeunes d’aujourd’hui, je vous demande d’agir. Je veux pouvoir croire en une école qui prend en compte les difficultés de chacun pour les faire disparaître.

   Veuillez agréer, Madame le Ministre, l’expression de ma très haute
   considération.

   Marie W
5. Laurence, écoeurée 24 avril 2015 at 15:29

   Madame la Ministre,

   Vous avez raison, continuez de diminuer les heures de français afin de continuer à créer des générations d’illettrés (déjà 2.5 millions), continuez de supprimer des langues comme le Latin et le Grec qui sont la base de notre langue, continuez de supprimer les langues étrangères qui nous permettent d’avoir un accès à nos pays voisins et partenaires, continuez d’imposer des thèmes en histoire qui ne relèvent pas de notre histoire, mais mettez en facultatif ceux qui font partie intégrante de notre culture, continuez à mettre en place des réformes sur les rythmes scolaires, qui fatiguent et abrutissent nos enfants dès la maternelle, continuez à former des futures générations d’illettrés, d’abrutis et d’incultes que vous pourrez aisément manipuler dans quelques années. Encore une réforme qui va passer en force (en phase de consultation ???!!! laissez-moi rire -amèrement) malgré l’avis de la majeure partie de vos citoyens et professeurs. Je sens encore des effluves de 49/3, Madame la Ministre ! Je suis profondément écœurée de ce gouvernement qui ne fait que niveler la France par le bas depuis le début…
   Laurence, maman d’enfants en élémentaire et au collège (qui subit donc de plein fouet vos réformes absurdes) et qui pense sérieusement à mettre ses enfants dans le privé, car malheureusement l’école de la République ne ressemble plus à une école, mais à une usine de créations de futurs assistés. Un mouton, deux moutons, 66 millions de moutons….
6. CHARVOLIN Maria 24 avril 2015 at 12:57

   Madame la Ministre, je me permets de vous faire part de quelques commentaires qu’ont fait quelques enseignants, parents, élèves, étudiants, collègues allemands, Allemands tout court, germanistes, germanophiles … « conservateurs » sur la pétition contre la disparition de l’allemand. Je vous prie par avance de m’en excuser, je vous les livre tels quels (trop de copies, je n’ai pas le temps de corriger aussi ces commentaires!!!) :
   – sans l’allemand au collège je ne serais JAMAIS dans mon cursus actuel !
   – Il faut cesser de programmer la disparition des langues, vivantes ou mortes: on ne doit ni brader ni limiter la culture
   – Est-ce qu’un jour les personnes en charge de l’Education prendront le temps de réfléchir ?!
   – L’allemagne voisin et partenaire de la France, quelle chance pour les jeunes francais d’avoir un marché de travail propice voisin vu la situation en France…
   – Dans les collèges de taille modeste, majoritaires en milieu rural, l’expérience montre que l’allemand ne fait pas le poids face à l’espagnol (sans parler de l’anglais) : cette LV disparaîtrait bien vite après suppression des classes bilangues. Or c’est un atout et une richesse, mais aussi la meilleure parade contre un vieux fond de germanophobie française qui a la vie dure !
   – l´allemand permettrait beaucoup de possibilités de débouchés pour les étudiants et pas que pour ceux d´Alsace
   – L’apprentissage de l’allemand est une des plus belles choses qui me soient arrivees
   – Je suis née l’année des accords franco-allemands en Allemagne. Mes 4 enfants sont passés par les classes européennes et la dernière est en section Abibac.Les aînés ont trouvé du travail grâce à leur connaissance de la langue allemande. Il faut en finir avec l’idée ancestrale que l’apprentissage de la langue allemande soit réservée aux élites. /B> L’enseignement des langues tout court doit plutôt être augmenté et amélioré en France.
   – Nous aimerions soutenir nos collègues francais enseignant l’allemand. Nous disons oui aux échanges scholaires mutuelles qui ne fonctionnent que sur la base de connaissances profondes.
   – 7 ans d’allemand m’ont facilité un accès très aisé à l’anglais ainsi qu’aux autres langues
   – Faites vos économies sur le budget de la défense. Les langues sont des armes fantastiques pour l’amitié et la paix entre les peuples. <3
   – Une fois de plus, c’est le nivellement par le bas , appauvrissant l’enseignement des Ecoles/Collèges et causant sa perte et celle du pays.
   – Au 21e siècle, c’est une vraie catastrophe de diminuer l’enseignement des langues, notamment de l’allemand: langue de notre partenaire privilégié en Europe. D’ailleurs, ce projet met en danger l’existence des sections Abibac qui sont, pourtant, un des plus beaux exemples de la coopération franco-allemande!!
   – avec une langue étrangère, on apprend aussi la culture de l’autre pays, et par conséquent les particularités de la sienne propre…. offrons la pluralité et la tolérance à la jeune génération
   – La formation d’élites est inévitable, autant qu’elle soit franco-allemande
   – cela nous posera de graves problèmes à trouver des collèges partenaires pour des appariements :-(
   – Les rencontres des jeunes français et allemands et leur capacité de pouvoir communiquer est indispensable à l’amitié franco-allemande et l’idée européenne
   – Je suis passé par une Classe préparatoire aux grandes écoles après avoir suivi une section bilingue anglais allemand au collège depuis la 6eme, cela a fait progresser de nombreuses personnes, et on a apprécié particulièrement cette filière dans le supérieur. C’est une grosse erreur que commettrait la Mme le Ministre de l’Education Nationale.
   – Bravo Madame Belkacem pour le nivellement par le bas!
   – l’allemand n’est pas élitiste et en réduire l’enseignement dans les collèges publics ne fera qu’ aggraver la différence avec ceux qui pourront payer un enseignement privé
   – oui à l’égalité des chances, mais non au tout anglais au rabais à l’école primaire, et au choix « par défaut » imposé aux élèves, parents et profs!
   – Notre fille aînée a choisi d’apprendre l’allemand dès la 6ème alors qu’il n’y avait aucun germanophone dans la famille. Nous aussi avons beaucoup appris sur ce pays pourtant si proche et, l’an dernier (en 2nde) nous avons accepté qu’elle participe à un échange de 3 mois expérience formidable pour toute la famille
   – Notre richesse culturelle, notre économie, l’entente européenne ont tout à perdre dans ce sacrifice programmé
   – L’Allemagne est le seul pays d’Europe à recruter des élèves ingénieurs ( cursus d’études franco-allemands et jobs à la clé)… pourquoi en priver les élèves français???!!!
   – cette réforme est une aberration, la ministre concernée n’as pas du bien relire le texte que des « bureaucrates » lui ont pondus
7. Mère inquiète 23 avril 2015 at 21:34

   Madame le Ministre
   Maman lyonnaise de 2 collègiens, l’un en bilangue et l’autre en section euro allemand, je suis consternée par votre vision des évolutions de programmes que vous proposez. Les classes bilingues et sections européennes seraient élitistes ? Avez vous juste fait le tour des collèges lyonnais ? Les bilingues sont ouvertes à tous les petits gones, dans tous les quartiers et cela fonctionne. L’avenir est européen, international, et nous, vous, ne pouvons pas sacrifier cet apprentissage des langues. Les répliques sur l’enseignement dès le CP sont hors sujet. Il faudra des années pour acquérir un enseignement des langues vivantes dans le primaire. Vous n’ignorez pas que les enseignants à l’école ne sont pas armés pour cette mission. Lorsque le dispositif de capacité d’enseignement de LV1 dès le primaire sera effectif, alors il trouverait justement une complémentarité et continuité avec les bilangues et section euro …. Réduire des prétendues inégalités (fausses sur ce sujet) ne se traite pas en supprimant la richesse mais en l’offrant à tous. Sinon on nivelle l’ensemble vers le bas. A défaut d’entendre les réactions des sages de notre société, des enseignants, des parents, allez à la rencontre de nos, vos enfants de la république pour écouter leur motivation, leur soif d’apprendre les langues dans ces sections.
8. rubempré 23 avril 2015 at 15:21

   Madame le Ministre,
   Je suis petit-fils d’immigrés polonais et de mineurs du Nord de la France. C’est dans un collège de la République des années 70 et 80 que j’ai pu apprendre le latin, les langues étrangères et l’histoire. Je suis maintenant enseignant à l’Université. Je n’ai jamais fait partie des “héritiers” chers à votre maitre à penser P.Bourdieu. Comment pouvez-vous par cette réforme sacrifier notre jeunesse? Votre but est-il de la couper de tous ses liens historiques, culturels, patrimoniaux pour en faire des êtres acculturés, de simples consommateurs? A terme votre réforme poussera les parents les plus préoccupés de l’avenir de leurs enfants dans les bras du privé. Il ne restera plus dans les collèges et lycées publics qu’une cohorte d’illettrés avec des titres ronflants (même à Bac+5) et qui n’auront que le SMIC comme horizon. La France ne sera plus la mère des arts, des armes et des lois.
   Veuillez recevoir, Madame le Ministre, l’expression de ma tristesse et de mon accablement
9. Arm 23 avril 2015 at 00:10

   Mme,
   De nombreux commentaires vous indiquent que vous allez à l’encontre de ce que les français veulent. Remettez vous en question. J’ai eu envie de vomir en lisant ce que vous projetiez comme programme d’histoire. Ça m’a brisé le coeur que vous occultiez notre histoire judeo-chretienne… Que l’enseignement de l’esclavage soit obligatoire quand celui des lumières et de l’humanisme devient facultatif. Ne souhaitez vous donc pas que les français
   s à venir soient les ambassadeurs d’un pays ayant un patrimoine culturel et historique extrêmement riche, et sur tous les plans. Les français doivent apprendre à être fier de leurs pays, et de leur culture, et de leur histoire! Ça, c’est notre socle commun. Notre Histoire, c’est l’histoire de France, quelque soit nos origines. Je ne me sens plus d’avenir dans ce pays qui est le mien. Ce message est celui d’un citoyen non pas haineux mais très triste et inquiet.
10. JCP 21 avril 2015 at 20:45

    Madame la Ministre,

    Issu d’un milieu populaire, l’École de la République m’a permis de faire des études et de gravir modestement une ou deux marches de l’escalier social. Je crains que cette école que vous dessinez avec le Collège 2016 ne permette plus cela aux enfants d’aujourd’hui.
    Cela me navre, surtout de la part d’un gouvernement de gauche…
    Les inégalités que vous souhaitez à juste titre combattre sont avant tout sociales. L’école n’en est que le triste reflet.
    Que l’école soit à améliorer, nul n’en doute… Mais ce n’est pas en abaissant le niveau d’exigences et avec de fumeux projets interdisciplinaires que vous y arriverez. Le modèle pédagogiste que porte votre réforme a pourtant montré son impéritie, en France et à l’étranger… Il n’est pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir !

    Respectueusement, JCP
11. weballemand 21 avril 2015 at 07:59

    Je viens de vous écouter sur i-tele et une fois de plus je suis écoeuré, vous n’entendez rien! Vous savez pertinemment que malgré le volontarisme que vous affichez pour la promotion de l’allemand comme choix de LV1, vos belles paroles ne seront pas suivies de faits! Je suis dans une petite ville autour de laquelle gravitent une dizaine d’écoles primaires. Comment allez vous faire pour que l’allemand soit proposé dans ces écoles, dans 1, 2 ou même 3 sachant qu’il n’y a pas de personnel formé pour cela et sachant que les parents choisiront malgré tout le tout anglais. Ce n’est pas parce que vous proposez des épinards partout que les enfants ne prendront pas les frites qui sont proposées à côté. Soyez réaliste! On se donne rendez-vous dans 5 ans et vous verrez les résultats de la politique à laquelle vous ne semblez pas vouloir renoncer. Enfin, vous verrez … de loin car la gauche ne sera malheureusement plus au pouvoir ayant déçu l’un de ses électorats les plus fidèles.
12. lebourg 20 avril 2015 at 20:30

    Pas d’accord avec cette réforme ; pas du tout !!! les classes bilangues ont leur intérèt et ce ,pour des élèves de tout milieu !Nous sommes d’un milieu modeste et mes enfants sont en bilangue anglais-portugais .Merci de bien vouloir arrèter vos réformes irréfléchies et néfastes pour l’enseignement de nos enfants !
13. Lili 19 avril 2015 at 21:08

    Ce qui est formidable, c’est que personne ne semble comprendre que le problème actuel du secondaire, c’est ce collège unique qui prétend pousser tous les élèves vers le bac. Une vraie réforme utile et intelligente proposerait aux jeunes des formations adaptées à leurs aptitudes dès le collège. Bien sûr, cela coûterait cher. Mais si on n’est pas prêt à payer pour l’avenir de nos enfants qui est aussi l’avenir de notre pays, qu’est-ce qui est plus important alors ?
14. LANNEAU 19 avril 2015 at 14:54

    bonjour je suis élève de 5ème je suis en bilangue allemand .J’aurai voulu manifesté pour cette outrage fait à tout c’est élèves. Penser vous que cela améliorera les générations à venir les journaux allemand son choqué ,vous créez plus de chômage et réduisez le niveau d’éducation. Moi élève de 5ème j’ai peur pour l’avenir de la France.
15. Cordier 19 avril 2015 at 09:31

    J’essaye de chercher une cohérence dans cette réforme que vous proposez, mais je n’en trouve nulle part. Ne vous parait-il pas totalement absurde que la classe de 3e soit le niveau où l’on propose le moins d’heures en français du cycle, alors que nous sommes censés les préparer au brevet? De même, la classe de 6e demande un temps d’adaptation aux élèves, que vous venez mutiler en réduisant les heures de français. Je ne parle pas du programme, qui parait extrêmement vague, imprécis et désordonné. Quelle déception…
16. Pascal 19 avril 2015 at 08:18

    Il est bien évident qu’on saura au moins pour qui ne pas voter à l’avenir. Le gouvernement qui a définitivement cassé le collège, on ne l’oubliera pas.
17. Nadia C. 19 avril 2015 at 07:28

    Quand on vient d’où vous venez, on a au moins la reconnaissance vis-à-vis du pays d’accueil afin de permettre à d’autres gosses de voir aussi un jour autre chose que leur cité H.L.M, de Picardie et d’ailleurs, on ne massacre pas l’École de la République comme vous le faites actuellement avec votre reforme.

    Vous n’êtes qu’une ARRIVISTE.
18. Emmanuelle D. 18 avril 2015 at 22:47

    Madame la Ministre,

    Il y a deux semaines je découvrais les grandes lignes de la réforme :
    Contrairement à ce que vous affirmez, il y aura bien une baisse des horaires disciplinaires : Dans mon collège, actuellement, les élèves de 6e bénéficient de 6h00 de français (5h00 + 1h00 d’AP). Ceux qui entreront en 6e en 2016 n’en auront plus que 4h30. En 5ème, il est vrai qu’on passera de 4h00 à 4h30 mais sur ces 4h30, 1h00 sera peut-être de l’AP, ou un EPI (avec un groupe différent de celui du groupe classe ?)

    Les EPI. Pourquoi pas… Mais pas pris sur les horaires disciplinaires ! L’interdisciplinarité est un lieu de réinvestissement des connaissances, pas ou peu le lieu d’un apprentissage méthodique, raisonné, progressif. De plus, pour que les projets interdisciplinaires fonctionnent et soient efficaces pour les élèves, il faut qu’ils soient portés par des équipes volontaires, sur un temps réfléchi, mesuré et non imposé.

    Aujourd’hui, je découvre les programmes de français. Je suis atterrée.
    Où est passé notre beau programme de lecture, ambitieux, littéraire, construit en parallèle avec le programme de nos collègues d’Histoire, ce qui nous permettait de tisser des liens entre nos disciplines ? Envolé…

    Où apparaît une progression annuelle, cohérente, structurée, organisée de l’étude de la langue ? Nulle part…

    Quelle déception. Je ne décolère pas. J’ai toujours voté à gauche. J’ai cru en Hollande et en ses promesses pour la jeunesse. Je n’y crois plus.
19. Maufrigneuse 18 avril 2015 at 21:08

    Pour une fois que les professeurs de lettres avaient un programme riche et cohérent, on nous réintroduit tout ce qui participe à un abaissement de la matière littéraire : littérature de jeunesse, grammaire de texte, projets interdisciplinaires et autres foutaises qui ont déjà prouvé leur nocivité par le passé…Ce ne sont pas les progressions qui sont spiralaires, ce sont les programmes d’une éducation nationale qui ne sait pas où elle va et qui demande aux professeurs de changer leurs cours et leur façon de concevoir leur matière tous les sept ou huit ans…c’est-à-dire au moment où ils maîtrisent les contenus disciplinaires qu’ils enseignent ! Ah oui, c’est vrai, il n’y a plus de contenu disciplinaire : plus qu’une coquille vide…
    Pauvre Education Nationale ! Pauvres de nous !
20. Adenauer und de Gaulle -fondateurs de l'amitie franco-allemande 18 avril 2015 at 11:30

    Sur l’échelle européenne et concernant les langues étrangères: ridicule, en 6ième seulement anglais et la deuxiéme langue est enseigné 2,30h (réductions des heures, abolitions des bilangues en 6ième et abolitions des classes européennes). Quoi faire dans ce pays où la seule exigence est de parler le français cela vous suffit? Ridiciule! Pendant ma scolarité à Hanovre pendant les années 1980/90 j’ai déjà eu 4-5 heures par semaine du français (LV2), et 4-5 heures LV1 anglais, plus encore avec moins de vacances. Bonne Chance, good luck, viel Glück!!!
21. JeanCpasmoi 18 avril 2015 at 10:28

    Bonjour Madame Najat-Vallaud Belkacem!
    Où sont les gens d’accord avec vous? En effet, les messages sont défavorables à votre ‘réforme” et il est étrange que les gens qui vous soutiennent ne viennent pas poster.

    De toute façon, dans deux ans je serai toujours professeur et vous vous ne serez plus ministre, alors, patience…
    Bonne journée.
22. Ricercar 17 avril 2015 at 23:42

    La réforme des programmes est ABSURDE ! Comment voulez-vous faire progresser les élèves en français en enlevant des heures dans cette discipline, en ôtant tout repère chronologique dans l’approche des textes littéraires et en refusant tout apprentissage systématique de la grammaire ? C’est du simple saupoudrage, sans AUCUNE RIGUEUR ! Vous allez creuser encore plus les inégalités contre lesquelles vous prétendez lutter. J’enseigne la grammaire à l’université, et le niveau est déjà désastreux après plusieurs décennies de pratiques pédagogiques idiotes. Au lieu de corriger cela, vous accélérez dans le même sens, en prêtant l’oreille aux fous qui ont déjà détruit ce qui ne fonctionnait pas si mal quand j’étais moi-même élève. C’est CONSTERNANT. Informez-vous sérieusement au lieu de faire de la communication bas de gamme qui ne trompe personne – et surtout pas les professionnels. PLUS JAMAIS je ne voterai pour le PS si cette réforme passe : vous m’entendez, PLUS JAMAIS ! Et comptez sur moi pour vous faire une publicité très efficace auprès de ceux de mes amis qui seraient encore tentés de voter pour vous.
23. henrioud 17 avril 2015 at 20:28

    Madame, vous n’aimez donc vraiment pas les sciences pour les massacrer à ce point ? Diminuer les heures disciplinaires pour les remplacer par des EPI (sic) aussi excitants que de construire des maquettes d’éoliennes pendant un semestre ? Vous pensez vraiment que les élèves ne vont pas s’ennuyer, là ? C’est pour rire ? Et cette mixture de programme SVT/techno en sixième, pour nous pousser à l’EIST (reconnu sans grand intérêt, et imposé sans formation ni concertation, mais qu’importe…)avec des intitulés aussi surréalistes que “Diversité et Unité du vivant et des matériaux”… C’est pour rire aussi, ça, non ? Et le reste du programme de SVT, utilitaire toujours, ouste la curiosité scientifique, la vilaine intellectuelle, tout est axé sur l’éducation à la santé et au développement durable. Jusqu’à la nausée. Et tout ça dans des classes de 30 élèves dans lesquelles l’hétérogénéité est poussée à un tel point (absurde) que le pauvre enseignant en grand écart permanent finit forcément schizophrène. Et culpabilisé aussi, toujours bien culpabilisé… C’est de sa faute après tout, à cet incompétent, s’il n’est pas capable de réussir l’impossible.
    Atterrée. Je suis atterrée. Et démotivée comme jamais. Ma fille me disait l’autre jour qu’elle se verrait bien professeur de français. La pauvre. Elle m’a rendu mauvaise. Non, non et non, pas prof, malheureuse, ou je te déshérite (bon, héritage de prof, hein, c’était pour rire aussi-jaune-) !
    Comme je regrette mon bulletin dans votre urne, et comme on ne m’y reprendra plus…
24. JeanCpasmoi 17 avril 2015 at 18:43

    J’allume un cierge quand je lis ce que vous allez faire du collège.

    Je suis écoeuré par les mensonges et ce comportement dictatorial.
25. Véronique M. 17 avril 2015 at 08:20

    Madame la Ministre,

    On parle beaucoup, et à juste de titre, du sort fait par cette réforme à l’allemand et au latin. Mais cette réforme sera aussi une catastrophe pour l’enseignement du Français.
    M. Hollande et vous-même avez affirmé, après les attentats contre Charlie Hebdo, faire de la maîtrise de la langue votre priorité.
    Or que faites-vous ?
    Contrairement à ce que vous prétendez, vous réduisez de fait le temps consacré à l’enseignement du Français. Car votre “enseigner autrement” en EPI est un leurre. L’interdisciplinarité peut être un lieu de réinvestissement des connaissances,en aucun cas le lieu d’un apprentissage méthodique. D’ailleurs, les exemples posté sur le site du Ministère même le montrent bien. Vous réduisez le temps consacré à l’étude du Français et, sous couvert de cycles, vous déstructurez complètement son apprentissage. Vous remplacez un programme de grammaire peut-être un peu trop dense, mais qui a le mérite d’être cohérent et pertinente (centré sur la grammaire de phrase, il permet une acquisition progressive d’une syntaxe juste et précise ainsi qu’une prise de conscience des éléments qui constituent cette syntxe), vous remplacez cette grammaire cohérente et pertinente qui réussit le tour de votre de relever à la fois de simplifications outrancières (avec le refus par exemple d’enseigner les conjugaisons à toutes les personnes) et d’un jargon universitaire dont les universitaires eux-mêmes (MM. Todorov, Genette…) ont dénoncé l’introduction dans le secondaire. Quelle folie de prétendre enseigner à des enfants qui ne repèrent pas toujours le sujet d’un verbe les notions de prédicat ou les théories de l’énonciation !
    Enfin, en installant le relativisme au coeur des programmes de littérature, mettant sur le même plan des références universelles, des textes riches, comme ceux d’Hugo ou Homère, et la littérature de jeunesse ou des articles de presse, sans parler de l’inflation des images, films et séries TV (comme si nos élèves n’étaient pas assez gavés d’écrans et n’avaient pas un besoin cru de développer une autre forme de lecture du monde), vous cédez à la démagogie la plus grossière, vous allez tirer encore vers le bas les élèves étrangers à la langue littéraire, qui n’ont que leurs professeurs pour les y initier, et creuser un peu plus ces inégalités scolaires qui font la honte de la France.
    C’est cel
26. Elise FROMAGEOT 17 avril 2015 at 05:59

    Madame La Ministre,
    Quel talent! comme le dit la presse allemande, bientôt l’allemand deviendra une langue exotique
    http://www.schwaebische.de/politik/ausland_artikel,-Deutsch-wird-in-Frankreich-zur-Exotensprache-_arid,10213336.html….
    un talent de communicatrice ! Mais le retour de bâton peut arriver aussi vite que le succès…
27. Christelle 16 avril 2015 at 17:52

    Madame la Ministre,

    lors de votre dernier rapport, il était établi que depuis 10 ans, le niveau des élèves baissant en français, mathématiques et histoire.

    Et que faites-vous, avec l’aide de conseillers “compétents” qui n’ont plus mis les pieds dans un collège depuis des lustres ? Vous rabaissez encore plus le niveau déjà très bas de nos élèves. La France est la risée de l’Europe. ” L’état d’un pays se voit à son école” disait un homme politique.

    Pourquoi vouloir vous obstiner à faire du rafistolage à coups d’EPI quand on sait très bien qu’on ne force pas à boire un âne qui n’a pas soif ? Tout le monde ne peut pas devenir médecin mais tout le monde ne veut pas devenir ouvrier sans qualification ! Ces élèves qui prennent des options le font sur leur temps libre et parce qu’ils veulent aussi se couper de la fange ! Ils veulent montrer leurs vraies compétences souvent mises à mal dans la classe traditionnelle à cause d’élèves réfractaires à tout savoir ! La société est ainsi faite : il y aura toujours des gens plus instruits que d’autres. Et vos enfants, et ceux de la classe politique en générale, vont-ils dans les établissements publics ? Que nenni! Bel exemple !

    Combien de professeurs allez-vous mettre au chômage avant de les mettre en dépression ? Malgré vos “calculs”, les heures attribuées chutent bel et bien. Inutile de passer l’agrégation ou le CAPES pour devenir professeur : le BAFA suffit amplement !

    Madame la Ministre, veuillez revoir votre copie avant un carnage national et une stigmatisation toujours plus forte de nos partenaires européens qui eux, tiennent l’école en haute estime. L’enseignement est une chose trop sérieuse pour le laisser aux mains d’un ministre. Et si vous devez réformer, commencez par baisser le nombre d’élèves par classe et rétablissez l’autorité des enseignants. Là oui, on vous applaudira !
28. Arnim von Achim 16 avril 2015 at 17:42

    BRAVO ! Pour le petit sucre donné à son toutou nommé SE-UNSA. L’article est pure démagogie et mensonge. « Qui se ressemble, s’assemble », dit un proverbe…

    Dites-moi. Que leur avez-vous promis s’ils votaient pour votre réforme ?

    De nombreux quotidiens allemands relaient l’information de votre réforme.

    Dans tous les cas, l’article vous concernant dans le FAZ (Vous savez maintenant ce que c’est, je pense, non ?) a été l’article le plus lu.

    Les réactions et commentaires des lecteurs sont à la hauteur de la catastrophe annoncée : vous MEPRISEZ non seulement les parents et professeurs, mais aussi les acteurs de la construction de l’amitié franco-allemande. Encore faut-il être capable de saisir le sens de ces efforts !

    Echanges scolaires, professionnels, université franco-allemande, Abibac etc. Je doute que vous preniez conscience de l’étendue des dégâts que vous occasionnez, cela par pure démagogie, par pure ambition politique.

    Vous allez en effet laisser votre petite trace tel votre toutou…

    PATHETIQUE
29. Sudholt Emmanuelle 16 avril 2015 at 17:21

    Et les EPI ? est-ce que les collègues, toutes matières confondues, ont bien réalisés que les EPI se feront au détriment du contenu de leur discipline et sur leurs heures de cours ????
    C’est une catastrophe, quel nivellement vers le bas !
30. anin 16 avril 2015 at 14:59

    http://www.youtube.com/watch?v=apKRJx0oBOU
31. anin 16 avril 2015 at 14:59

    http://www.youtube.com/watch?v=o68HhVdBajo
32. anin 16 avril 2015 at 14:57

    http://www.youtube.com/watch?v=BfbSsC9uwZs
33. jean dupond 15 avril 2015 at 22:48

    lu sur eduscaol

    “La réorganisation conduira-t-elle à baisser les horaires des différentes disciplines ?
    Il n’y aura de baisse horaire pour aucun enseignement disciplinaire.”

    et la techno, les sciences physiques? on ne sait plus compter au ministère ou on nous prend pour des cons?

    bref une belle réforme de merde gérée par une incapable (et en bonne politique une bonne menteuse en plus)
34. Hoffmann 15 avril 2015 at 18:34

    Second (ou deuxième…) article sur votre réforme dans la presse allemande, http://mobil.saarbruecker-zeitung.de/nachrichten/themen/Themen-des-Tages-Paris-Deutsch-Unterricht-Fremdsprachen-Freundschaft-Kritik-Mittelschulen-Reformen-Schueler-Schueleraustausch;art2825,5705109
35. Hoffmann 15 avril 2015 at 16:43

    Vous faites la une depuis quelques heures du F.A.Z. (si vous ne connaissez pas, demandez à vos chers conseillers !)

    Proteste gegen Schulreform
    Frankreich kürzt den Deutschunterricht
    Den Deutschunterricht an staatlichen Schulen hält Frankreichs Bildungsministerin Belkacem für „zu elitär“. Sie will das Angebot zusammenstreichen. Dagegen wehren sich Lehrer und Parlamentarier.
    15.04.2015, von Michaela Wiegel, Paris

    http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/europa/frankreich-kuerzt-den-deutschunterricht-13539806.html
36. CM 15 avril 2015 at 15:23

    Madame La Ministre,

    Oser mettre en titre “des classes bi-langues pour tous dès la 5ème” est tout bonnement scandaleux, je suis profondément dégoutée, bouleversée, je pense qu’une énorme dépression gagne l’ensemble des professeurs d’allemand de France et c’est le ministère qui en est responsable.. Je ne sais quel monde on va laisser à mes enfants, à mes élèves, c’est révoltant ..
37. Tang 15 avril 2015 at 14:42

    @ F. Blanc (UNSA, j’imagine ?):

    Dans mon collège, je suis le seul militant du SNES (et très peu de syndiqués), et nous étions 1/3 de grévistes le 9 avril pour dénoncer la réforme du collège, et 2/3 à avoir signé la pétition du SNES contre la réforme du collège.

    Et encore c’était avant les programmes dévoilés par le Café CSPédagogique, qui suscitent indignation des collègues de Technologie, Sciences Physiques et Chimie, et la colère froide des professeurs de français, Lettres Classiques et Lettres Modernes parfaitement à l’unisson.

    Je pense que le PS s’apprête s’il vote cette méforme à perdre grosso modo les 3/4 des votes enseignants, les 80% qui lui étaient généralement acquis…

    Le MEN devrait prendre la température des établissements via ses Perdir, il y aurait quelques surprises… La démotivation, l’amertume, la colère des équipes fout en l’air le travail d’une année aux 2/3 entamée.

    A part ça tout va très bien.
38. Marionneau 15 avril 2015 at 11:07

    Madame la Ministre,
    La suppression des bi-langues est une aberration à l’heure où on parle de l’Europe et de l’amitié franco-allemande, et des accords franco-allemands sur plein de domaines. Je connais autour de moi plein de professeurs d’allemand qui ont étudié longuement pour faire enseigner cette belle langue – malgré les connotations pas toujours très positives liées à l’histoire – et qui transmettent avec enthousiasme et professionnalisme leurs savoirs à leurs élèves de la 6ème à la 3ème. Et là pour je ne sais quelle raison, Votre Loi va SUPPRIMER ce dispositif… comme ça.. pour rien..
    Madame la Ministre, allez sur le terrain, allez rencontrer ces professeurs.. et dites leurs qu’ils n’auront plus que 6h ou 9h à enseigner. Ils travaillent pour le service public, ils sont vos employés en tant que fonctionnaires de l’Education Nationale. Que vont-ils devenir ? Allez leur dire que VOUS ALLEZ LES LICENCIER.
    Madame la Ministre, oui c’est bien de soutenir les élèves en difficulté. Il y a aussi de bons élèves en France et supprimer la bi-langue c’est ne pas permettre à beaucoup d’entre eux de faire valoir leurs compétences linguistiques.
    Après nous nous étonnons qu’il y ait une fuite de cerveaux et que beaucoup d’étudiants avec bac+4+5+6 quittent le territoire français car en France, il n’y a pas d’employeurs pour les recruter car trop “doués”.
    La France va déjà mal mais cette réforme qui se rajoute, l’Education Nationale se perd une nouvelle fois… c’est l’avenir de NOS, VOS enfants, l’avenir de VOS professeurs.
39. F A 14 avril 2015 at 22:57

    Madame la Ministre,

    Je suis professeur de Français, je viens de découvrir les programmes proposés par votre ministère, et je suis abasourdie : il n’y est fait mention d’aucun auteur. Aucune étude grammaticale systématique n’est envisagée. L’ensemble du travail à réaliser au collège tient en quelques pages et un tableau.

    Quant au programme de Français en 6e, il est incompréhensible : quelles oeuvres devons-nous faire découvrir à nos élèves ? Quels auteurs pensez-vous offrir comme guides en littérature à nos jeunes collégiens ? Quelles attentes avez-vous pour la maîtrise de la langue en fin de 6e ?

    Il est évident que ces programmes vont couper une partie de la population de notre culture commune. Comment rencontrer Baudelaire, Victor Hugo ou Racine quand on vient d’une famille défavorisée et que les programmes de collège laissent la possibilité aux professeurs qui le voudront, de n’étudier que des comics, des documentaires et des séries télévisuelles ?

    Je suis profondément inquiète, Madame, parce que contrairement à vous, je vais devoir instruire des générations des collégiens pendant les 35 années qui viennent, et que j’ai peur, avec de tels programmes, de faillir à ma mission.

    J’espère que vous entendrez ma détresse et celle de mes pairs.

    A. F.
40. Thacor 14 avril 2015 at 18:23

    Madame la Ministre,

    Le mot “classique” est un emprunt au latin et désigne un “citoyen de première classe” quand employé comme substantif, et signifie “exemplaire, de première importance” quand employé comme adjectif. Il est convenu de considérer comme classique une oeuvre digne d’accéder “au patrimoine culturel de son pays”. Enfin, rappelez-vous le sens pédagogique d’une oeuvre “étudiée dans les écoles” c’est-à-dire dans les classes.
    Les classiques donc, ont disparu des projets de programmes de “français” — matière enseignée, faut-il le souligner, par des professeurs de Lettres (modernes ou classiques).

    Ces projets veulent promouvoir la “vie en société”, la “construction de soi” et autres nobles idées. Mais non contents de remiser les classiques au placards, ils traitent la langue de la même manière. Adieu, grammaire, bonjour “compétences langagières” ! Pourtant, la grammaire a tant à voir avec les idéaux portés par ces projets. La première Académicienne, votre féminisme en frémira peut-être, disait déjà : “la grammaire, avec son mélange de règle logique et d’usage arbitraire, propose au jeune esprit un avant-goût de ce que lui offriront plus tard les sciences de la conduite humaine.” (in Mémoires d’Hadrien)

    Ce que ces nouveaux programmes détruisent, ou projettent de détruire, c’est la clef de voûte, le ciment, et tout ce que propose l’architecture comme métaphores pour désigner la culture commune, le bien commun, la chose publique d’une nation : la langue en tant qu’outil, mais aussi en tant qu’arme et en tant qu’objet d’art, la littérature comme source de plaisir et de réflexion. En les supprimant, vous supprimez le socle que vous prétendez bâtir, et vous privez la jeunesse — car c’est d’eux qu’il s’agit, pas des professeurs voulant professer — de tout espoir, de toute ambition. Sans cela, les étoiles n’auront plus de froufrou, la France restera une mère affligée, l’homme demeurera errant longtemps dans Césarée. Tout deviendra mystère, sans personne pour l’expliquer, ni pour s’en émerveiller.

    Ce projet est mortifère, Madame. Delendum est.
41. THOMAS C 14 avril 2015 at 16:05

    Madame la Ministre,
    j’ai actuellement, avec mes 6èmes, 5h + 1h d’AP (en français), ce qui est absolument le minimum nécessaire pour continuer à leur apprendre à lire, comprendre, écrire, s’exprimer, … Comment peut-on dire, comme je l’ai entendu, que l’on ne touche pas aux horaires, que je ne perds pas d’heures quand je passe, avec cette réforme, à 4h30 AP compris ? Comment vais-je pouvoir “renforcer l’acquisition des savoirs fondamentaux” ? J’ai le sentiment d’une duperie, et je pense que les conséquences seront malheureusement lourdes à long terme.
    Vous supprimez également les classes européennes, le latin en tant que discipline avec horaires spécifiques ? Que va-t-il rester aux élèves qui trouvaient là de quoi satisfaire leur curiosité et leurs aptitudes, aux élèves motivés pouvant largement assumer plus que les 26 heures proposées ? Je ne comprends vraiment pas …
42. Saint-Loup 14 avril 2015 at 15:55

    Cette réforme est une insulte à la culture et aux connaissances. Des EPI, à la mort programmée des langues anciennes, en passant par l’indigence des programmes de français (plus d’œuvres citées, plus de périodes historiques, plus de littérature en 6e !)et le coup fatal porté aux classes bi-langues et européennes, tout dans cette réforme est accablant. Mais que sauront nos enfants ?
43. Fabienne 14 avril 2015 at 15:04

    On a officiellement le droit d’étudier les séries TV en classe… On appelle ça “fictions audiovisuelles”. La littérature devient un support d’étude parmi d’autres, c’est tout… Il est vrai qu’il y a quelques années déjà, j’avais croisé Grand Corps Malade en sujet de Brevet ou du Bac… On nous ressert les anciens IDD qui s’appellent désormais EPI et célèbrent l’interdisciplinarité, cet amour libre de l’enseignement…: par exemple, le tricotage de la cotte de maille au Moyen Age : en Français tu fais la fiche technique, en Techno, tu fabriques la cotte, en Physique tu analyses les matériaux utilisés, et en Maths tu comptes le nombre de mailles… Je vais expliquer ça à mes parents d’élèves qui seront ravis…Du concret pour motiver des élèves trop stupides pour s’intéresser à autre chose qu’au quotidien, qu’à l’immédiat, qu’au concret…
    J’adore mon métier qui va me permettre désormais d’être une super prof méga populaire qui met des bonnes notes à tout le monde et qui fait de l’animation 3D sur son joli tableau numérique qui aura coûté une blinde au Conseil Général (mais on n’a plus de séries complètes des Misérables au CDI, désolés…). Je ne ferai pas de littérature car c’est prise de tête et que je suis une prof cool. On étudiera la BD, les mangas, Games of Thrones, les pubs. Mes élèves vont m’adorer… En grammaire on fera léger, c’est cOOOOoool !!!
    Voilà… Mes élèves seront “compétents” grâce au fameux “socle” vacillant mais sans rien à l’intérieur. J’attends avec impatience la validation des smileys en remplacement des notes par trop discriminantes et traumatisantes. Je compte sur vous, Madame le ministre…
    Une ancienne électrice de gauche.
44. Sylvie BORDAT 14 avril 2015 at 14:23

    N’entendez-vous pas la colère et la détresse des professeurs et des parents ? De tous ceux qui souhaitent encore transmettre quelque chose aux élèves ? Le “barbouillage” des langues anciennes en EPI LCA (ne savons-nous donc plus parler qu’en sigles ?), les horaires postiches de latin et de grec et le mépris où vous les tenez ne trompent personne : cette réforme n’apportera rien, à aucun élève. L’interdisciplinarité est une lubie d’idéologues, et surtout, pour fonctionner, elle doit être voulue, choisie, non imposée à l’encontre de toute liberté pédagogique. Vous prétendez renforcer par des projets les fondamentaux, dont les horaires fondent comme la glace des pôles. De qui vous moquez-vous ?
    Cette réforme, instituée par ceux qui se disent de gauche, ne fera qu’enterrer le peu qu’il reste de notre école publique, et encourager le départ vers le privé de ceux qui ne l’avaient pas encore fait. A eux, les écoles où l’on apprendra encore quelque chose, aux autres, à tous ceux qui ne peuvent pas, une école publique rabaissée, vide de toute ambition, de toute instruction, pour fournir des adultes sans culture et sans capacité de réflexion.
45. Jouault Vanessa 13 avril 2015 at 22:50

    Madame la Ministre,
    Cela ne vous affectera sans doute pas, mais sachez que beaucoup se souviendront de vous comme de la Ministre qui en 2015 à fait disparaître l’allemand et les autres “petites” langues du collège unique quand la France tentera d’ici quelques années d’avoir du poids au niveau européen, notamment vis-à-vis de notre premier partenaire économique, l’Allemagne. Alors même qu’il n’y aura plus de germanistes.
    Merci par avance pour cette catastrophe à venir …
46. CM 13 avril 2015 at 22:16

    Madame La Ministre,

    Quelques mots pour vous dire mon indignation et mon découragement les plus extrêmes : professeure d’allemand depuis 20 ans, j’exerce un métier que j’aime mais pour lequel il faut se battre car la promotion de l’allemand n’est pas chose aisée dans notre pays, on se sent un peu seul. Malgré tout, la section bilangue de mon collège se portait bien avec plus de 25 élèves cette année en 6è .. et voilà que l’on saccage des efforts que l’on n’exige pas dans d’autres disciplines, on nous licencie tout bonnement sans nous dire ce qu’il adviendra de nous ..
    Quel mépris quand on entend en plus qu’aucune matière n’est lésée par la réforme !
    une professeure d’allemand complètement déprimée
47. Aurélie Dechalotte 13 avril 2015 at 19:24

    Madame la Ministre,
    pourquoi faire la sourde oreille? N’entendez-vous pas les cris de colère et de désespoir des professeurs, des parents d’élèves et des élèves eux-mêmes? Cette réforme va tuer l’allemand, vous le savez pertinemment mais vous continuez à prétendre l’inverse. Pourquoi? Expliquez-moi en quoi les bi-langues et les sections européennes sont “élitistes”? Si vous en doutez, allez sur le terrain, voyez par vous-même si vous ne nous croyez pas.
    Je suis une professeure d’allemand engagée pour ma matière, je n’ai jamais compté mes heures et mes efforts pour remplir mes classes à 29-30 élèves et mon principal objectif a toujours été la réussite de mes élèves et surtout le plaisir d’apprendre l’allemand. Pour terminer ce message, je vais vous décrire mon état depuis que vous avez présenté cette réforme: je suis triste, consternée, en colère et abattue en même temps. Mais cela ne vous intéresse visiblement pas…
48. ChR. 13 avril 2015 at 18:22

    Et une fois de plus, l’Education nationale nous pond une réforme sans tenir compte une seule seconde des réalités. Une idée de la catastrophe en préparation ?? En tant que professeur de collège, je suis comme quelqu’un à qui l’on reprocherait de ne faire que des pâtes à l’eau. Bah oui, mais je précise que je n’ai qu’un butagaz à disposition et je n’ai pas suivi de cours de cuisine. Et au lieu de me fournir de quoi améliorer un peu l’ordinaire (du fromage, du concentré de tomate…), l’EN me dit :
    “Qu’à cela ne tienne ! Fais une mousse de langoustines aux truffes, c’est bien meilleur ! ”
    Moi : “On va me fournir les ingrédients ? ”
    l’EN : “Les langoustines, non. Pour les truffes, si c’est des champignons de Paris, ça ira bien…”
    Moi :” J’aurai un piano ? des cours de cuisine ? un ou deux marmitons ?”
    L’EN : “Mais cuisiner, c’est facile : tu sais manger, non ? Et tu gardes ton butagaz. C’est pénible, cette manie de réclamer sans cesse du matériel ! D’ailleurs, j’ai déjà édité le menu, et fait de la réclame dans le guide Michelin. Tout le monde attend ta mousse de langoustines aux truffes !”
    Bref, les convives vont être très déçus.
    (Et entre nous, ce ne serait pas plus sain, des pâtes ??)
49. Frédéric AURIA 13 avril 2015 at 16:44

    Hélas, quelle réforme ! Votre enfumage en ce qui concerne les langues vivantes ne trompe personne ! http://www.petitionpublique.fr/PeticaoListaSignatarios.aspx?pi=rcADEAF
    Une ambition linguistique, c’est généraliser les bilangues et les sections euros, pas les supprimer ! Prenez donc des conseillers compétents au lieu de nous mettre à dos nos partenaires allemands qui n’apprécient pas du tout d’être pris pour des imbéciles, ou qui sont consternés si vous croyez à ce que vous dites…
50. F. Blanc 13 avril 2015 at 14:06

    Madame la Ministre,
    Madame la Ministre,

    Je vois que le S.N.E.S. a dû consacrer du temps et des militants à remplir vos pages de commentaires : d’ailleurs, il s’en félicite aujourd’hui sur les réseaux sociaux. L’un ou l’une d’entre eux(elles) se fait même passer pour une élève de quatrième (lire plus haut Adeline G. qui dissimule mal le point de vue d’un enseignant). Quelque soient les avis que l’on peut partager sur cette réforme (à titre personnel, je suis partagé), l’alliance des conservateurs (S.N.E.S. et S.N.A.L.C.) pour dire “On ne change pas une équipe qui perd me laisse dubitative !”

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