Que les conservateurs tombent les masques ! – Entretien LePoint.fr

Éducation nationale Publié le 21 avril 2015

Retrouvez ici l’entretien accordé par Najat Vallaud-Belkacem, ministre en charge de l’Éducation nationale au magazine Le Point à propos du #Collège2016 et des oppositions que la réforme suscite.
Le Point.fr : Votre réforme du collège, pour la rentrée 2016, suscite une levée de boucliers et un appel à la grève le 19 mai de la part d’une large intersyndicale. Quelles concessions êtes-vous en mesure de faire afin de désamorcer ce conflit ?

Najat Vallaud-Belkacem : J’ai présenté la réforme début mars, nous avons négocié pendant un mois avec tous les syndicats pour l’améliorer. L’aboutissement, c’est une réforme qui a reçu, à une très large majorité, un avis positif du Conseil supérieur de l’Éducation, organe qui réunit les partenaires de l’école. La réforme s’appliquera donc en 2016 pour le bien des élèves, qui apprendront mieux grâce à de nouvelles pratiques pédagogiques, pour la plupart expérimentées avec succès depuis des années. C’est une réforme qui se base sur les réalités du terrain et pas sur la simple imagination de la Rue de Grenelle. Et qui donne une vraie autonomie aux équipes pédagogiques pour mieux répondre aux besoins de leurs élèves.

Le Point.fr : Votre réforme vise à réduire les inégalités qui se creusent au sein du collège. C’est un but certes noble, mais vos détracteurs s’inquiètent plutôt du nivellement par le bas que votre réforme impliquerait… Cette crainte s’exprime à travers notamment la refonte du grec et du latin à travers une discipline plus vague intitulée “langue et culture de l’Antiquité”. De quoi s’agit-il ?

Najat Vallaud-Belkacem : Tout le monde est d’accord pour déplorer les faibles résultats et les inégalités qui se creusent au collège. Mais lorsqu’il s’agit d’offrir à tous les collégiens les mêmes perspectives de réussite et donc de tirer tout le monde vers le haut et pas seulement quelques-uns, on nous parle systématiquement de “nivellement par le bas”. Alors, oui, ces débats le confirment une fois de plus : il y a bien une différence essentielle entre les progressistes et les conservateurs. Les premiers combattent les inégalités quand les seconds en théorisent la nécessité. Ce qui me guide, moi, c’est le souci de démocratisation de la réussite. Je ne me satisfais pas qu’un élève sur quatre ne maîtrise pas les compétences attendues en français à la fin du collège. Je ne me satisfais pas que la corrélation entre le milieu socio-économique et la performance des élèves soit bien plus marquée chez nous que dans la plupart des autres pays de l’OCDE. Tirer vers le haut tous les élèves en leur donnant à tous les moyens de réussir, je vous rassure, ça ne portera préjudice à personne. Ou plutôt si, ça portera préjudice aux inégalités actuelles auxquelles certains ont toujours intérêt. 

Ce qui est frappant, c’est que ce débat sérieux et profond – élitisme dynastique versus élitisme républicain qui suppose qu’on rebatte vraiment les cartes en offrant de mêmes chances de réussite à chacun – n’est jamais mené de façon franche, en tombant les masques. Les défenseurs d’un système inégalitaire et de reproduction sociale ne vous le diront jamais frontalement, sans doute parce qu’ils perçoivent ce que leur position peut avoir d’intenable dans un pays amoureux d’égalité. Alors, ils recourent à une stratégie désormais bien rodée : multiplier les contre-vérités pour embrouiller les esprits et faire douter de la réforme. Il suffit de la lire pour dégonfler leurs accusations, mais ils savent pouvoir compter sur le fait que peu prennent malheureusement le temps de le faire.

Par exemple, le latin : non, la réforme n’enterre pas le latin. Bien au contraire. Là où il n’est aujourd’hui qu’une option (c’est-à-dire des heures de cours en plus), proposée par quelques établissements, choisie par très peu d’élèves (20 %) qui pour la plupart l’abandonnent au lycée, nous en faisons un enseignement pratique interdisciplinaire (ce qui signifie à la fois étude de la langue mais aussi de la culture et de la civilisation) présent dans la scolarité obligatoire. Cela va contribuer à démocratiser cet enseignement. 

Le Point.fr : Des germanistes aussi célèbres que Jean-Marc Ayrault s’inquiètent du reflux de l’enseignement de l’allemand notamment à travers la réforme des classes bi-langues en sixième. Comment pouvez-vous être certaine que l’allemand ne reculera pas ?

Najat Vallaud-Belkacem : J’ai eu l’occasion d’apporter des réponses aux inquiétudes exprimées par Jean-Marc Ayrault. Il a, depuis, rappelé dans la presse qu’il souhaitait “la réussite de la réforme du collège et que, s’agissant de l’enseignement de l’allemand, les choses avaient avancé dans la bonne direction”. De quoi parle-t-on là encore ? D’une réforme qui avance l’enseignement de la LV2 en cinquième (actuellement, il débute en quatrième) et augmente de 25 % le nombre d’heures dédiées à cet enseignement sur le collège. C’est évidemment un progrès pour l’allemand. Quant aux élèves qui ont fait une LV1 allemand en primaire, on leur permet de commencer l’anglais, donc de faire deux langues dès la sixième. En définitive, demain, au lieu d’avoir 16 % des élèves qui apprennent deux langues dès la sixième (les fameuses classes bi-langues d’aujourd’hui qui ne bénéficient qu’à trop peu d’élèves), on en aura 100 % en cinquième. Expliquez-moi en quoi cela peut être un recul pour l’allemand ? Et pour ceux qui doutent de notre parole, regardez le nombre de postes que nous ouvrons pour le recrutement en allemand depuis 2012 : il est en constante augmentation, et sans commune mesure avec ce qui se pratiquait les années précédentes. Pourquoi ouvririons-nous ces postes si c’était pour faire le pari d’une baisse de la pratique de cette langue ? Cela n’aurait aucun sens. Nous tenons à la pratique de l’allemand et nous nous donnons les moyens de cette ambition.

Le Point.fr : Autre point de crispation : l’interdisciplinarité conçue comme une manière de tromper “l’ennui” – c’est votre expression – des collégiens. Pardon, mais on ne va pas au collège pour s’amuser. L’enseignement, c’est aussi l’apprentissage du goût de l’effort. C’est pénible au début, mais c’est indispensable pour accéder, avec des munitions, à la vie adulte…

Najat Vallaud-Belkacem : Nos collégiens ne savent pas assez travailler en équipe, ils n’apprennent pas à mener des projets, ils ne s’expriment pas assez à l’oral. Conduire un projet, ça n’est pas en contradiction avec l’effort, n’est-ce pas ? Prendre la parole pour argumenter, non plus, bien au contraire. Ça permet de diversifier les manières d’apprendre et donc ça permet aux élèves de mieux apprendre et de mieux réussir. D’être moins dans la réception passive de contenus, de les comprendre, de les croiser, pour mieux se les approprier. Je ne veux pas d’un collège “pour s’amuser”, comme vous dites, je veux un collège qui donne aux jeunes les clés de leur avenir personnel et professionnel. Quand 140 000 élèves quittent chaque année le système scolaire sans qualification, il faut savoir se remettre en question.

Le Point.fr : La présentation des disciplines et savoirs donne lieu à la création d’une novlangue étrange. On parle de “traverser l’eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête” dans un “milieu aquatique profond standardisé” au lieu de faire de la natation dans une piscine… “Créer de la vitesse” au lieu de courir. “Produire des messages à l’oral et à l’écrit” au lieu de faire des exposés et des dissertations… Comment pouvez-vous laisser faire cette dérive sémantique ? À quoi tout cela rime-t-il ?

Najat Vallaud-Belkacem : Le Conseil supérieur des programmes a remis ses projets de programmes pour l’école et le collège il y a quelques jours. Les enseignants comme tous les professionnels utilisent un vocabulaire expert. Toutefois, je souhaite et je demande que les programmes soient lisibles par tous et donc écrits dans une langue que tout le monde peut comprendre. Une consultation des enseignants est organisée du 11 mai au 12 juin

Le Point.fr : Vous allez créer 4 000 postes pour accompagner cette réforme. À quoi correspondent-ils ?

Najat Vallaud-Belkacem : Ce sont des heures “professeurs” en plus pour que, dans chaque collège, on puisse construire l’accompagnement personnalisé, les temps en petits groupes d’élèves, les interventions conjointes de plusieurs enseignants. C’est un investissement assumé pour que chaque collégien puisse réussir.


Propos recueillis par Emmanuel Berretta pour LePoint.fr le 20 avril 2015.
Photo © Philippe Devernay / MENESR

Tags : ,

66 commentaires sur Que les conservateurs tombent les masques ! – Entretien LePoint.fr

  1. Weissmann

    Madame,
    Je n’ai rien contre vous personnellement, mais votre réforme est très inquiétante pour l’école publique. Elle va renforcer les inégalités que vous prétendez combattre, en faisant partir les élèves méritants vers le privé. C’est ce que vous voulez ? Ecoutez les enseignants, ouvrez les yeux !!

  2. F. DIEDRICH

    Tous les linguistes sont unanimes pour dire qu’il faut au moins 3 heures par semaine pour apprendre une langue. Seuls les petits Français ayant tous un don particulier pour les langues, c’est bien connu, devront se contenter de 2h30.
    A moins que l’objectif du ministère soit d’atteindre le niveau de sa ministre: savoir compter jusqu’à 5 et dire “je t’aime”, comme elle l’a si merveilleusement illustré sur une radio allemande !…

  3. jean

    la nouvelle allègre ministre de l’éducation nationale?

    on va commencer gentillement par une grêve le 19mai et comme mademoiselle nous prends quand même pas mal pour des cons et semble bien têtu on va finir par bloquer le brevet des collèges.

  4. F. DIEDRICH

    Toujours les mêmes arguments éculés avec une pointe d’agressivité en plus…
    Je ne vois pas ce qu’il y a de conservatisme à vouloir sauver un dispositif qui fonctionne, ce que vous reconnaissez vous-même, mais qui n’a malheureusement rien à voir avec ce que vous proposez. Ca fonctionne à raison de 12h sur 4 ans, mais je doute fort, que cela continue à fonctionner à raison de 7h30 sur 3 ans.
    Où se cache “l’excellence au service de la réussite de tous les collégiens”, pour reprendre vos propos, quand on propose 2h30 par semaine en LV2 ?
    Il y en a marre de ce mépris affiché depuis tant d’années et qui atteint maintenant des sommets à l’égard de l’enseignement des langues étrangères en France ! Vos 25% en plus pour tous, ne sont que du saupoudrage et ne permettront plus à aucun élève français d’envisager de suivre une section Abibac ou un cursus dans une université franco-allemande, à moins qu’il habite en Alsace. Mais je doute qu’à eux seuls, les étudiants Alsaciens suffisent à remplir les bancs de ces universités. Quelle avancée !!!
    A moins que vous souffriez de troubles sérieux de l’audition et de la vision, je ne comprends pas cet entêtement dont vous faites preuve. Comment pouvez-vous afficher une telle assurance en tant que grande débutante à ce poste et être prête à faire passer votre réforme contre une écrasante majorité d’enseignants aguerris ?

  5. Heinrich Heine

    Vous pensez que votre réforme et celles entreprises par votre mentor auront des effets positifs perceptibles lorsque vous ne serez plus au pouvoir. M… encore deux ans, cela va être long, très long…
    À la différence d’un G. Schröder qui a allongé le nombre des heures de cours (Ganztagsschule, vous connaissez ?), vous réduisez les horaires, nivelez par le bas, diluer les matières dans des EPI. Merveilleux, ce sigle, qui restera bel et bien la marque de votre incompétence et des dégâts causés.

    Arrêtez donc cette mascarade ! Cessez de mépriser vos interlocuteurs ! Écoutez un peu les acteurs qui sont sur le terrain ! Et puis, au risque de voir mon message censuré, pensez à votre parcours : Faites tout pour que d’autres enfants puissent s’en sortir et non son contraire !

    Mais encore faut-il percevoir chez vous un peu d’humanité, tout ne transpire hélas que l’arrivisme, l’arrogance, pire encore la haine.

    Oui, vous avez la haine. Vous détestez ces enseignants qui osent se rebeller, vous contredire, attaquer les chiffres erronés de vos conseillers. Cela devient palpable. Irrésistible ascension qui se heurte à ses petits fonctionnaires, encore trop bien payés, qui ont néanmoins pour la plupart d’entre eux, plus de diplômes et surtout plus d’expérience que vous, chère Madame.

    Alors, écoutez-les un peu sauf bien sûr si votre arrogance menace de vous étouffer, vous vous comporteriez toutefois de manière – enfin – raisonnable.

    Un prof qui aimait faire progresser ses élèves mais que vous avez vraiment écoeuré.

  6. Rumpelstilzchen

    Madame la ministre,

    quelqu’un dans votre ministère a-t-il réfléchi à la manière de préparer parents et professeurs des écoles à choisir une langue vivante 1? Et de préférence l’allemand?

    Pouvez-vous nous présenter un argumentaire ?

    En tant que parent, ne n’apprécierais pas d’être OBLIGE de faire ce choix si tôt et de manière aussi radicale.

    Et les professeurs des écoles, ont-ils été consultés ?

    Viel Glück weiterhin mit Ihrer verfahrenen Reform – ein Armutszeugnis für unser Land!

  7. Leo

    Madame la Ministre,
    Je souhaiterais vous parler du petit Arthur qui entrera au CP en 2017. C’est un témoignage authentique, je tiens à le préciser. Arthur et sa maman habitent à la campagne. Sa maman, qui doit avoir autour de quarante ans, exerce un métier manuel. Elle a appris l’allemand en première langue dans un collège rural et pensait qu’Arthur en ferait de même à son arrivée dans cet établissement.

    L’allemand joue un rôle important dans l’activité professionnelle de la maman d’Arthur. Il lui a tout d’abord permis d’effectuer des stages en Allemagne lorsqu’elle était en apprentissage. Il lui permet ensuite de se rendre régulièrement dans ce pays pour participer à des salons professionnels en tant qu’exposante, de pouvoir plus facilement faire connaître ses produits, de passer des commandes et surtout d’alimenter son site internet. Si elle ne parlait pas allemand, elle devrait faire appel à un interprète pour la seconder dans ces tâches. Un coût que la petite entreprise dont elle est la seule employée ne saurait supporter. Elle le reconnaît elle-même, peut-être renoncerait-elle d’ailleurs à participer aux nombreux salons et foires qu’elle fréquente si elle ne parlait pas allemand.

    La maman d’Arthur n’est ni une « héritière », ni une affreuse réactionnaire élitiste. Elle n’a pas fait de longues études. Elle n’est pas familière du monde de l’éducation et des débats qui l’animent, du moins tant que ceux-ci ne sont pas relayés par la presse. Elle mesure simplement à son échelle l’importance de maîtriser l’allemand, quelle que soit la catégorie socio-professionnelle concernée, et souhaite par conséquent que son fils en profite également. D’autant plus que l’allemand est enseigné dans le collège dont elle dépend et que les échanges franco-allemands y ont une longue tradition. Elle fut une des premières à pouvoir en bénéficier et cela fut déterminant dans son attachement à cette langue.

    Elle est donc tombée des nues en apprenant l’obligation prochaine de débuter l‘étude de l’allemand en primaire pour pouvoir y avoir accès en 6ème. Elle redoute désormais que l’école où son fils sera scolarisé en 2017 n’offre que l’anglais au CP. Que se passera-t-il ensuite si le collège n’était plus alimenté en germanistes a) faute d’écoles primaires le proposant dans le district et b) connaissant la concurrence de l’espagnol en LV2?

    La maman d’Arthur n’a ni les moyens d’habiter en ville, ni la possibilité de scolariser son fils dans une structure franco-allemande pour la simple raison que cela n’existe pas près de chez elle. Il n’est pas non plus dans ses intentions de déménager pour s’installer en région frontalière. Et pourtant, elle souhaite absolument faire apprendre l’allemand à son fils. Comment ne pas entendre et ne pas partager l’inquiétude de cette maman ?

  8. Sudholt Emmanuelle

    Hey, les conseillers !!!… Faudrait peut être penser à mettre votre chef au courant de ce qui se passe en France et en Allemagne depuis que le projet de réforme a été dévoilé…Dîtes lui donc de venir faire un tour sur ce blog et de lire ce que nous postons. Elle est soit disant à l’écoute….Pourtant, nous continuons de ne pas avoir de réponses sur bien des points:
    – Qui se chargera d’enseigner l’allemand aux millions de petits Français en primaire qui choisiront l’allemand en CP ?
    – Que feront tous les professeurs d’allemand à qui il manquera plus de la moitié de leur service ??? Tout le monde ne pourra pas être sur 3 collèges !!!
    – Les conséquences de cette funeste réforme sur l’enseignement au lycée ont-elles été pensées ? Là aussi, les heures fondront bientôt comme neige au soleil puisqu’il y aura peu de groupes de germanistes…
    Revenez sur cette réforme ! Non à ce nivellement pas le bas !
    Je ne vous cache pas mon agacement
    Méditez donc le dernier communiqué du député Le Borgn….
    http://www.pyleborgn.eu/2015/04/apprentissage-de-lallemand-madame-la-ministre-vous-vous-trompez/

  9. CHARVOLIN Maria

    En plus de ma contribution précédente j’aimerais vous poser la même question qu’une de mes collègues auparavant: allez vous vraiment me payer à ne rien faire ou presque, une fois que vous aurez appliqué votre réforme? Je me demandais juste si je peux prévoir de reprendre le tricot, la couture ou le point de croix, parce que depuis longtemps j’ai abandonné ces activités relaxantes au profit de mon métier : préparation de cours (oui après plus de 20 ans de carrière, on doit encore et encore en préparer), correction de copies, préparation de l’échange (ça c’est au frais de la princesse), mis à jour de mon blog et des activités en ligne pour mes élèves (ça aussi que du plus … qu’est-ce qu’on se sent pas obligé de faire pour rester attractif?)

  10. CHARVOLIN Maria

    Madame la Ministre, je me permets de vous faire part de quelques commentaires qu’ont fait quelques enseignants, parents, élèves, étudiants, collègues allemands, Allemands tout court, germanistes, germanophiles … “conservateurs” sur la pétition contre la disparition de l’allemand. Je vous prie par avance de m’en excuser, je vous les livre tels quels (trop de copies, je n’ai pas le temps de corriger aussi ces commentaires!!!) :
    sans l’allemand au collège je ne serais JAMAIS dans mon cursus actuel !
    – Il faut cesser de programmer la disparition des langues, vivantes ou mortes: on ne doit ni brader ni limiter la culture
    Est-ce qu’un jour les personnes en charge de l’Education prendront le temps de réfléchir ?!
    – L’allemagne voisin et partenaire de la France, quelle chance pour les jeunes francais d’avoir un marché de travail propice voisin vu la situation en France…
    – Dans les collèges de taille modeste, majoritaires en milieu rural, l’expérience montre que l’allemand ne fait pas le poids face à l’espagnol (sans parler de l’anglais) : cette LV disparaîtrait bien vite après suppression des classes bilangues. Or c’est un atout et une richesse, mais aussi la meilleure parade contre un vieux fond de germanophobie française qui a la vie dure !
    – l´allemand permettrait beaucoup de possibilités de débouchés pour les étudiants et pas que pour ceux d´Alsace
    L’apprentissage de l’allemand est une des plus belles choses qui me soient arrivees
    – Je suis née l’année des accords franco-allemands en Allemagne. Mes 4 enfants sont passés par les classes européennes et la dernière est en section Abibac.Les aînés ont trouvé du travail grâce à leur connaissance de la langue allemande. Il faut en finir avec l’idée ancestrale que l’apprentissage de la langue allemande soit réservée aux élites. /B> L’enseignement des langues tout court doit plutôt être augmenté et amélioré en France.
    Nous aimerions soutenir nos collègues francais enseignant l’allemand. Nous disons oui aux échanges scholaires mutuelles qui ne fonctionnent que sur la base de connaissances profondes.
    – 7 ans d’allemand m’ont facilité un accès très aisé à l’anglais ainsi qu’aux autres langues
    Faites vos économies sur le budget de la défense. Les langues sont des armes fantastiques pour l’amitié et la paix entre les peuples. <3
    – Une fois de plus, c’est le nivellement par le bas , appauvrissant l’enseignement des Ecoles/Collèges et causant sa perte et celle du pays.
    – Au 21e siècle, c’est une vraie catastrophe de diminuer l’enseignement des langues, notamment de l’allemand: langue de notre partenaire privilégié en Europe. D’ailleurs, ce projet met en danger l’existence des sections Abibac qui sont, pourtant, un des plus beaux exemples de la coopération franco-allemande!!
    – avec une langue étrangère, on apprend aussi la culture de l’autre pays, et par conséquent les particularités de la sienne propre…. offrons la pluralité et la tolérance à la jeune génération
    La formation d’élites est inévitable, autant qu’elle soit franco-allemande
    – cela nous posera de graves problèmes à trouver des collèges partenaires pour des appariements :-(
    – Les rencontres des jeunes français et allemands et leur capacité de pouvoir communiquer est indispensable à l’amitié franco-allemande et l’idée européenne
    – Je suis passé par une Classe préparatoire aux grandes écoles après avoir suivi une section bilingue anglais allemand au collège depuis la 6eme, cela a fait progresser de nombreuses personnes, et on a apprécié particulièrement cette filière dans le supérieur. C’est une grosse erreur que commettrait la Mme le Ministre de l’Education Nationale.
    Bravo Madame Belkacem pour le nivellement par le bas!
    – l’allemand n’est pas élitiste et en réduire l’enseignement dans les collèges publics ne fera qu’ aggraver la différence avec ceux qui pourront payer un enseignement privé
    – oui à l’égalité des chances, mais non au tout anglais au rabais à l’école primaire, et au choix “par défaut” imposé aux élèves, parents et profs!
    – Notre fille aînée a choisi d’apprendre l’allemand dès la 6ème alors qu’il n’y avait aucun germanophone dans la famille. Nous aussi avons beaucoup appris sur ce pays pourtant si proche et, l’an dernier (en 2nde) nous avons accepté qu’elle participe à un échange de 3 mois expérience formidable pour toute la famille
    – Notre richesse culturelle, notre économie, l’entente européenne ont tout à perdre dans ce sacrifice programmé
    – L’Allemagne est le seul pays d’Europe à recruter des élèves ingénieurs ( cursus d’études franco-allemands et jobs à la clé)… pourquoi en priver les élèves français???!!!
    – cette réforme est une aberration, la ministre concernée n’as pas du bien relire le texte que des “bureaucrates” lui ont pondus

  11. CG

    Madame La Ministre,
    Veuillez avoir l’honnêteté à l’avenir de changer vos méthodes de propagande lorsque vous tentez encore de vous défendre devant les médias étonnés de tant de fronde : ainsi, au lieu de commencer vos propos par : « J’ai décidé que les élèves, réelle avancée, débuteraient une LV2 à partir de la 5ème », ce qui, effectivement, impressionne l’auditeur non averti du véritable saupoudrage -je le teste moi-même tous les jours dans mon entourage-, commencez plutôt votre belle démonstration par la vérité que vous cachez :
    « MOI, MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, J’AI DÉCIDÉ UNILATÉRALEMENT ET SANS CONCERTATION, SANS CONNAISSANCE DES RÉALITÉS DU TERRAIN ET EN VOULANT TRAFIQUER LES CHIFFRES DES ACADÉMIES Où ONT ÉTÉ FAITES DES EXPÉRIMENTATIONS CONTREPRODUCTIVES :
    – DE SUPPRIMER LES CLASSES BILANGUE ET LES CLASSES EURO.
    – DE RENDRE OBLIGATOIRE A PARTIR DE SEP 2016 LE CHOIX DE L’ALLEMAND EN CP. (SINON, JE VAIS DEVOIR ME TROUVER BIEN SEULE A ME DÉFENDRE FACE A LA RÉVOLTE DES MILLIERS DE PROFESSEURS D’ALLEMAND A QUI JE VOLE 12 DES 18 H HEBDOMADAIRES QU’ILS ASSURENT ACTUELLEMENT DEVANT LEURS ÉLÈVES, FACE AUX 31 000 SIGNATAIRES DE LA PÉTITION, FACE AUX MÉDIAS ET RESPONSABLES POLITIQUES ALLEMANDS)
    – DE FINANCER SUR CES ÉCONOMIES DES EPI BIDONS DONT LE CONTENU BIEN FUMEUX NE COMPENSERA EN RIEN LES HEURES PERDUES, ET N’ASSURERA QU’UN DELAYAGE CULTUREL DONT LES ELVES NE TIRERONT AUCUN PROFIT.
    – DE FAIRE FI DE TOUS LES ACCORDS SIGNES AVEC NOTRE PARTENAIRE ALLEMAND QUI VISAIENT NOTAMMENT, JE CITE, « A DÉVELOPPER LES CLASSES BILANGUE ».
    – D’AGIR AINSI EN TOUTE CONSCIENCE DE LA RUPTURE DES DIFFÉRENTS ACCORDS SIGNES ENTRE LES PLUS HAUTS RESPONSABLES POLITIQUES DE NOS 2 PAYS ET DU MÉPRIS QUE JE MANIFESTE AU PEUPLE ALLEMAND. (J’ESPÈRE PARALLÈLEMENT QU’AUCUN PAYS AMI NE NOUS FERA L’AFFRONT DE SUPPRIMER L’ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS DANS SES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES. »
    Chiche ?

  12. E.T.A. Hoffmann

    Le journal de référence suisse Neue Zürcher Zeitung a également abordé le sujet de votre réforme qui vise davantage à détruire qu’à faire progresser les élèves, référence est effectivement faite aux 2,5 heures hebdomadaires généreusement octroyées pour la LV2, chiffre bien ridicule dans un pays où le plurilinguisme est constamment donné en exemple.

    Lisez donc cet article, cela vous inspirera peut-être…
    L’image, déjà calamiteuse de la France, en prend de toute manière encore un coup avec votre incompétence à vouloir réformer sans dépenser un euro.

    http://www.nzz.ch/feuilleton/da-verschlaegts-einem-die-sprachen-1.18527626

  13. Isabelle Lentzner

    Pourquoi apprendre l’allemand
    10 bonnes raisons pour apprendre l’allemand
    1L’allemand – la langue la plus parlée dans l’Union européenne :

    L’allemand est la langue maternelle de 100 millions d’Européens, soit environ une personne sur cinq.
    2L’Allemagne – le premier partenaire économique de la France :

    Première économie de l’Union européenne, l’Allemagne est le premier partenaire économique de la France et vice-versa. 2 700 entreprises d’origine allemande sont implantées en France comme par exemple Mercedes-Benz, Lufthansa, Siemens, Bosch… 2 200 françaises le sont en Allemagne.
    3L’allemand – deuxième langue la plus utilisée en France pour l’exportation :

    En France, l’anglais est évidemment, avec 45 %, la langue la plus utilisée pour les affaires commerciales, mais contrairement à l’idée la plus répandue, elle est directement suivie de l’allemand qui sert de langue commerciale dans 30 % des cas.
    4A l’embauche, l’allemand fait la différence :

    Les liens économiques, politiques et culturels très denses représentent 550 000 emplois. L’allemand est la deuxième langue la plus demandée après l’anglais sur le marché du travail français.
    5L’allemand – la langue des sciences :

    Dans le domaine des publications scientifiques, l’allemand occupe la deuxième position mondiale. C’est aussi la deuxième langue la plus utilisée sur Internet.
    6L’Allemagne, le pays des écrivains et des penseurs :

    Parler la langue de Goethe permet l’accès à de grands auteurs, philosophes, scientifiques et musiciens ; c’est la découverte d’une culture d’une extrême richesse qui invente son avenir en puisant dans son histoire.
    7L’Allemagne – un pays d’une étonnante diversité

    L’Allemagne, une richesse au passé comme au présent, une invitation au voyage, un art vivre. L’Allemagne, c’est l’union de la nature et de la culture.
    8L’allemand – plus simple qu’on ne le pense

    Logique, l’allemand se prononce comme il s’écrit. Les mots et les phrases se construisent et s’emboîtent comme un jeu de cubes. Formateur, il facilite l’apprentissage des autres langues, notamment l’anglais dont il est proche. Avec des méthodes d’enseignement modernes, on arrive rapidement à communiquer.
    9L’enseignement de l’allemand – une offre riche et diversifiée

    Classes bilangues, sections européennes, sections internationales, classes AbiBac, cursus intégrés – de nombreuses possibilités sont proposées pour débuter ou intensifier l’apprentissage de l’allemand à différents moments de la scolarité.
    10De nombreuses possibilités d’échanges avec l’Allemagne

    200 000 jeunes participent chaque année à un échange scolaire franco-allemand, 2 200 jumelages franco-allemands de villes et de régions, 11 000 programmes annuels de l’Office Franco-Allemand pour la Jeunesse – il n’y a pas deux pays au monde qui ont des échanges scolaires et culturels aussi intenses que la France et l’Allemagne.

  14. RCucciol

    Madame la Ministre,
    Une fois de plus je me permets de répondre à votre argumentation sur la réforme du collège suite à l’interview que vous avez accordée au magazine « Le Point ». Et puisque je trouve cette réforme dangereuse, je pense qu’il faut que je me considère comme « conservatrice » qui défend un « système inégalitaire » : une fois de plus je me sens méprisée, et je vais essayer d’expliquer aux personnes « qui ne prennent pas le temps de lire la réforme »( je vous cite) ou qui n’ont pas tous les éléments en main pour comprendre que ce que vous annoncez est faux et inexact, que non, nous accusations ne peuvent être « dégonflées » comme vous le dites aussi facilement.

    – Vous dites : « La réforme s’appliquera donc en 2016 pour le bien des élèves, qui apprendront mieux grâce à de nouvelles pratiques pédagogiques, pour la plupart expérimentées avec succès depuis des années. C’est une réforme qui se base sur les réalités du terrain et pas sur la simple imagination de la Rue de Grenelle. » Pouvez-vous nous dire sur quelles expériences vous vous basez ? Car une fois de plus les expériences faites dans l’académie de Toulouse en ce qui concerne la LV2 ont été reconnues comme n’étant pas satisfaisantes du tout. Ou bien faites-vous allusion à ce collège expérimental de la région de Bordeaux sur lequel France 2 a réalisé un reportage dans lequel la professeure d’espagnol était ravie d’avoir une classe de 6ème bilangue parce que les élèves sont beaucoup réceptifs et que l’on plus le temps d’apprendre en 4 ans qu’en 2 ???

    – Vous dites : « Lorsqu’il s’agit d’offrir à tous les collégiens les mêmes perspectives de réussite et donc de tirer tout le monde vers le haut et pas seulement quelques-uns, on nous parle systématiquement de « nivellement par le bas » » Non on parle de nivellement par le bas quand offrir les mêmes chances à tous signifie supprimer des dispositifs qui permettent aux élèves volontaires (et pas triés sur le volet comme vous vous plaisez à le dire) de s’ouvrir sur le monde qui les entoure et d’apprendre plus de choses, d’assouvir leur curiosité.

    – Vous dites : « Il y a bien une différence essentielle entre les progressistes et les conservateurs. Les premiers combattent les inégalités quand les seconds en théorisent la nécessité. » A mon niveau de simple professeur de collège, il me semble bien tenter de combattre les inégalités en offrant à tous mes élèves, issus de milieux très différents le même enseignement. On ne m’avait encore jamais traitée de « conservatrice » …

    – Vous dites : « Je ne me satisfais pas qu’un élève sur quatre ne maîtrise pas les compétences attendues en français à la fin du collège. » Moi non plus … mais les heures d’enseignement du français sont réduites de réforme en réforme … Là encore les élèves de 4è et 3è vont perdre une ½ heure hebdomadaire …sur 36 semaines, 18 heures de français en moins par an …

    – Vous dites « Les défenseurs d’un système inégalitaire et de reproduction sociale ne vous le diront jamais frontalement, sans doute parce qu’ils perçoivent ce que leur position peut avoir d’intenable dans un pays amoureux d’égalité. Alors, ils recourent à une stratégie désormais bien rodée : multiplier les contre-vérités pour embrouiller les esprits et faire douter de la réforme. » En quoi refuser que les heures d’enseignements diminuent, en quoi le fait de refuser que l’on saborde le travail des enseignants en faisant disparaitre des dispositifs qui, quoique vous en disiez fonctionnent, signifie défendre un système inégalitaire ? Et d’abord en quoi est-ce un système inégalitaire ? Si égalitaire veut dire « tout le monde apprend la même chose, on forme des citoyens sur un moule commun et personne n’a le droit d’en apprendre plus », alors oui, je défends le droit aux élèves d’assouvir leur soif d’apprendre et je suis inégalitaire. C’est vous qui embrouillez les esprits à coups de chiffres sortis d’on ne sait où et qui faites preuve d’une mauvaise foi sans borne.

    – Vous dites : « Il suffit de lire( la réforme) pour dégonfler leurs accusations, mais ils savent pouvoir compter sur le fait que peu prennent malheureusement le temps de le faire. » J’ai beau la lire et la relire, mes craintes subsistent !

    – En ce qui concerne le latin, vous dites : « nous en faisons un enseignement pratique interdisciplinaire (ce qui signifie à la fois étude de la langue mais aussi de la culture et de la civilisation) présent dans la scolarité obligatoire ». Croyez vous vraiment que es professeurs de lettres classiques ont attendu cette réforme pour enseigner le latin en étudiant « la langue mais aussi la culture et la civilisation » Une simple visite dans un établissement scolaire lambda vous l’aurait montré…

    – Vous dites : « J’ai eu l’occasion d’apporter des réponses aux inquiétudes exprimées par Jean-Marc Ayrault. Il a, depuis, rappelé dans la presse qu’il souhaitait « la réussite de la réforme du collège et que, s’agissant de l’enseignement de l’allemand, les choses avaient avancé dans la bonne direction ». Ou bien lui avez-vous demandé, comme vous avez demandé au député Pierre Yves Le Borgn de ne pas “susciter” l’inquiétude chez les professeurs d’allemand ??? Dans l’espoir qu’ils se taisent …

    – Vous dites : « D’une réforme qui avance l’enseignement de la LV2 en cinquième (actuellement, il débute en quatrième) et augmente de 25 % le nombre d’heures dédiées à cet enseignement sur le collège. C’est évidemment un progrès pour l’allemand. » Oui on augmente peut-être de 1H30 l’enseignement de la LV2 (on passe de 3 heures par semaines sur 2 ans à 2,5 heures sur 3 ans) mais il supprime dans 95% des établissements l’enseignement de l’allemand en classe bilangue ( 3 X 3 heures pendant 4 ans). Et les classes euros disparaissant aussi on supprime encore 2 heures d’enseignement de l’allemand sur 2 ans soit 4 heures. Si on fait les comptes, perd-t-on ou gagne –t-on des heures d’enseignement de l’allemand. Je ne suis pas certifiée en maths mais je sais encore compter ! Si ça ce n’est pas « embrouiller les esprits » comme vous dites , alors je ne sais pas ce que vous cherchez à faire !

    – Vous dites : « Quant aux élèves qui ont fait une LV1 allemand en primaire, on leur permet de commencer l’anglais, donc de faire deux langues dès la sixième. » 6% des écoliers français apprennent l’allemand à l’école primaire, et ce surtout dans les régions frontalières … C’est effectivement très rassurant pour les professeurs d’allemand de savoir ça. Quelles garanties nous donnez vous quant à l’enseignement de l’allemand dans les écoles primaires ? Comment allez-vous faire pour obliger directeurs, enseignants, parents et élèves à s’ouvrir à une autre langue que le tout anglais ? Nous garantissez-vous un REEL APPRENTISSAGE d’une langue et non une vague initiation ?

    – Vous dites : « En définitive, demain, au lieu d’avoir 16 % des élèves qui apprennent deux langues dès la sixième (les fameuses classes bi-langues d’aujourd’hui qui ne bénéficient qu’à trop peu d’élèves), on en aura 100 % en cinquième. » Encore des chiffres, des chiffres et des chiffres Mais vous comparez ce qui n’est pas comparable. Une bilangue et une LV2, ce n’est pas la même chose. Ou vous attendez-vous à ce que chaque élève de 3ème ait le même niveau en 3ème en LV1 et en LV2 ? Avec 2,5 heures par semaine ? Nous ne sommes pas magiciens.
    Par ailleurs, chaque année, il y a dans mon établissement une cinquantaine de demande de classe bilangue… ce qui pourrait générer deux groupes de bilangues . Ah oui mais pour des raisons budgétaires,on ne peut avoir qu’un groupe … On est donc obligé de refuser entre 20 et 25 élèves chaque année … Ben oui ça coûte cher une bilangue. C’est peut-être la vraie raison pour laquelle on veut les supprimer …

    – Vous dites : « Et pour ceux qui doutent de notre parole, regardez le nombre de postes que nous ouvrons pour le recrutement en allemand depuis 2012 : il est en constante augmentation, et sans commune mesure avec ce qui se pratiquait les années précédentes. » Et que comptez-vous faire de ces nouveaux professeurs arrivant sur le terrain, sachant que ceux qui y sont déjà devront se partager les quelques heures qui vont rester apprès la suppression des bilangues (je répète pour chaque enseignant 12 heures hebdomadaires) et des classes euros (4 heures)

    – Vous dites : « Nos collégiens ne savent pas assez travailler en équipe, ils n’apprennent pas à mener des projets, ils ne s’expriment pas assez à l’oral. » Il y a bien longtemps que l’enseignement de l’allemand a changé et que nos élèves travaillent en groupes, pratiquent l’oral, mènent des mini-projets. Ou les professeurs d’allemand sont souvent ceux qui innovent le plus dans leur enseignement car c’est une question de survie ! Nous nous battons pour rendre notre enseignement attractif.

    – Vous dites : « Ce sont des heures « professeurs » en plus pour que, dans chaque collège, on puisse construire l’accompagnement personnalisé, les temps en petits groupes d’élèves, les interventions conjointes de plusieurs enseignants. » Les concertations vont être bien difficiles quand nous serons sur trois établissements différents pour assurer notre service hebdomadaire.

    Voilà, Madame La ministre, je pense qu’il fallait rétablir la vérité sur un certain nombre de choses dont on nous accuse, juste parce que nous défendons notre enseignement. Non, nous ne sommes pas de dangereux conservateurs qui ne comprennent rien à rien et inquiètent inutilement les gens. Nous défendons juste le travail que nous accomplissons depuis de nombreuses années sur le terrain.

    un professeur inquiet pour l’avenir de l’enseignement en France …

  15. Odile Chaumeton

    Madame,
    Vous avez trouvé un défenseur de votre réforme, un seul, assez virulent, il faut le dire, qui ose qualifier la légitime inquiétude qui s’est transformée en colère à force de ne pas recevoir de réponse satisfaisante de votre part, (vous ne faites que répéter la même chose en vous basant sur des chiffres erronés) de “caprice”.
    L’opposition à vos projets n’est pas une opposition conservatrice mais lucide.
    Vous avez argumenté sur Itélé ( eh oui, nous, nous vous écoutons, espérant que vous ne serez pas”stur”, comme on dit en allemand. Vous affirmez que les enfants vont faire de l’allemand en CP et dans tout le primaire et qu’ils auront alors accès à la classe bilangue.Etes-vous vraiment informée de la réalité sur le terrain? Hormis en Alsace-Lorraine, et encore, les parents choisiront l’anglais, on le sait, l’anglais est indispensable dans le monde du travail. Vous ne pouvez pas obliger les parents à choisir une autre langue.
    Il est un fait, vous portez un coup fatal à l’allemand ( une vieille rancune? un prof que vous n’aimiez pas?).
    Et puis vous dites des sornettes. Les professeurs d’allemand ne sont pas des”conservateurs” incapables d’évoluer. Ils sont même à la pointe du progrès depuis des années dans l’utilisation de méthodes dynamiques, des nouveaux moyens de communication, on ne vous a pas attendu pour cela et leur association permet un partage qui profite à tous.
    Les classes bilangues sont élitistes? Connaissez-vous la définition du mot élitiste? Elles permettent à des élèves de TOUS les milieux qui ont la volonté d’ouvrir leur esprit à la langue, la culture du voisin avec lequel ils ont le plus d’échanges et pas seulement commerciaux et de leur donner une formation correcte en langues qui leur permettra de trouver plus facilement un travail.
    Il semblerait que vous ayez une méconnaissance de l’historique de l’évolution de l’enseignement de l’allemand en France ;mais pourtant on vous l’a déjà dit, à quoi bon se répéter.
    Mais il n’y a pas que les professeurs d’allemand qui sont mécontents. demandez aux professeurs d’histoire, ce qu’ils pensent des programmes que vous avez définis. Je suis d’accord avec Karl Aufklärung, une partie des élèves ne connaîtra pas “les Lumières”. Il me semble qu’à notre époque, c’est pourtant une période importante à connaître. Demandez aux professeurs de mathématiques et de français ce qu’ils en pensent alors qu’on rabote leur matière au profit des fameux EPI. Permettez moi de sourire, j’ai connu les IDD et on sait ce que ça a donné.
    Mon message est bien trop long, le lirez-vous?
    Permettez-moi de ne pas vous saluer, je n’en ai plus envie et je ne me masquerai pas.

  16. Der gestiefelte Kater

    Madame la Ministre,

    Depuis quelques jours, on peut observer un jeu curieux : Alertés par des citoyens français inquiets, des journalistes étrangers, notamment allemands, vous demandent des explications sur la réforme de l’enseignement des langues vivantes. Vous les recevez au ministère. Comprendre le fonctionnement du système scolaire français, très différent du système allemand, n’est pas facile. Alors, soucieux de rédiger des articles objectifs, les journalistes font des efforts, prennent des notes, sortent leurs calculettes pour vous suivre dans vos chiffres et autres pourcentages faramineux. Certains de ces chiffres sont particulièrement impressionnants : Comment, 100 % des élèves français feront de l’allemand dès la 5eme ? Le temps alloué à l’apprentissage de l’allemand sera augmenté de 25 % ?

    Les journalistes gardent quand même un doute … et se font expliquer, par le premier collégien croisé sur le chemin du retour, qu’il n’en est rien !
    Quelque peu embarrassés, ils essaient alors de formuler le plus clairement possible un article sur … la difficulté d’obtenir des informations objectives et vérifiables par le ministère de l’Education Nationale à Paris.

    Peinlich.

  17. Föttinger Fanny

    Madame la Ministre,
    Vous avez parfaitement raison quand vous dites que les classes bilangues bénéficient à trop peu d’élèves. Puisque c’est un dispositif qui fonctionne bien, développez donc ce dispositif en 6ème, tel qu’il est et sans le dénaturer et le vider de sa substance!

  18. Karl Aufklärung

    Reconnaissez-le : votre programme d’histoire prévoit officiellement que tous les collégiens ne bénéficieront pas de 100% du programme d’histoire. Est-ce là votre conception du collège pour tous ? Est-ce ainsi que vous allez donner à tous les collégiens les mêmes bases pour se former et devenir de bons citoyens européens ?
    100% des collégiens ont le droit de connaître Charlemagne et le Siècle des Lumières !

  19. DANTO Marianne

    Madame,

    Avez-vous lu la presse allemande qui elle aussi critique votre réforme????
    Si ce n’est toujours pas fait, vous devriez le faire comme l’ont suggéré bon nombre de mes collègues dans les messages précédents.

    Avec votre réforme, vous nous menez tout droit vers la mort de l’allemand…

    Derrière vos idées nous voyons tous clair: vous viser les économies, vous êtes forte en com’, mais nous sommes tenaces nous aussi et nous ne lâcherons pas.

    Nous aimons notre métier, nous aimons la langue allemande, nous sommes pour l’amitié franco allemande et nous ne sommes pas prêts à baisser les bras.

    Vous n’offrez rien d’autre qu’un réel nivellement vers le bas. C’est dramatique.

    Avec ce que vous proposez, rien d’autre ne me vient à l’esprit que le mot “dégoût”.

    Vous méprisez complètement tout le travail fait par les professeurs et les professionnels qui oeuvrent chaque jour au développement de l’allemand en France et à la coopération avec l’Allemagne.

  20. LANCIEN Dominique

    Démission!Démission! Mais ces Gens sont d’une stupidité renversante !!! Alors à chaque petit “Caprice” non satisfait vous allez à chaque fois exiger une démission ? Franchement! Un peu de sérieux! Ou croyez vous qu’irait un Pays dirigé par un Gouvernement qui serait remanié tous les 6 mois sous prétexte qu’un Conservatisme poussiéreux n’est pas satisfait !? Et bien tout simplement dans le MUR !!! Alors vous pouvez aboyer tant que vous voudrez,cela n’empêchera certainement pas la “Caravane des réformes” de passer !!! Et pour une démission de Najat Vallaud-Belkacem,le Rêve est autorisé certes! Mais il faut savoir revenir à la réalité!

  21. germanistgood

    Visiblement, les commentaires sont bien triés : vos communiquants modèrent avec zèle !!

  22. Ricercar

    Je veux bien qu’on me traite de conservateur : j’ai appris l’allemand “à l’ancienne”, avec un professeur exigeant. Même après 15 ans d’interruption de pratique, j’ai pu participer récemment à plusieurs colloques universitaires dans cette langue, rédiger mes textes moi-même sans aide extérieure, et mes collègues d’outre-Rhin m’ont demandé de rejoindre le comité de rédaction d’une revue scientifique. Je dis merci aujourd’hui à ce professeur “conservateur”, qui nous faisait travailler la grammaire à haute dose. Le sérieux et l’exigence sont peut-être des valeurs conservatrices, mais ce sont pourtant elles qui nous tirent vers le haut, beaucoup plus que le “ludique”, le “vivre-ensemble” et la moraline à deux balles. Je suis issu d’un milieu rural modeste, je sais ce que je dois à l’école de la République : j’ai travaillé, tout simplement. Vos faux procès en élitisme sont tout simplement une insulte à la gauche.

  23. Clemens Brentano

    OUI, démissionnez rapidement.

    C’est le meilleur service que vous pouvez rendre aux élèves, prof et parents.

  24. Clemens Brentano

    Haine de l’excellence, haine de soi.

    “La forme, c’est le fond qui remonte à la surface”, écrivait Victor Hugo. Le langage dans lequel s’annoncent la nouvelle réforme du collège et la refonte des programmes qui l’accompagne ont alors de quoi inquiéter. À lire dans Le Point.

  25. Sudholt Emmanuelle

    Alors, vous persistez, droite dans vos bottines ? Est-ce que ça vous arrive de prendre connaissance des commentaires postés ici ou sur votre page facebook? Parce que vous vous dîtes ouverte au dialogue mais il est où, le dialogue ? Vous faîtes la sourde oreille !!! Il serait temps de se mettre à bosser ses dossiers et de revenir sur cette désastreuse réforme…

  26. Rumpelstilzchen

    Madame la Ministre,

    Ayez au moins l’honnêteté d’admettre que l’offre de l’enseignement d’allemand sera fortement réduite au profit d’autres dispositifs (EPI). Tous vos interlocuteurs l’ont compris, pourquoi vouloir le cacher ?

    Vous avez le droit de défendre telle ou telle conception du collège, mais, par pitié, assumez vos choix. Il en va de la crédibilité de la parole politique.

    Il serait grand temps que le Premier Ministre et le Président de la République vous soutiennent publiquement. Qu’ont-ils répondu à Madame l’ambassadrice d’Allemagne, à la ministre fédérale Madame BOEHMER, à Monsieur STEINMEIER, ministre fédéral des affaires étrangères ?

  27. Alban CHAZEAU

    Madame la Ministre,

    Votre discours de soutien de l’allemand en France contient deux erreurs majeures que nous ne cessons de vous répéter et qu’il va bien falloir prendre enfin en considération :
    1. Vous ne pourrez pas obliger des parents à choisir l’allemand pour leur enfant dès le CP. C’est un leurre et c’est tout simplement voué à l’échec !
    2. Les élèves qui auraient voulu faire bilangue anglais allemand dès la 6ème ne vont pas se reporter automatiquement sur l’allemand LV2 en 5ème car l’allemand va se retrouver en concurrence frontale avec l’espagnol. Votre raisonnement “l’allemand va profiter de l’anticipation de la LV2 de la 4ème à la 5ème” est donc faux et archifaux.
    Vous pourrez nous expliquer ad libitum votre soit disant plan de relance de l’allemand. Mais tant que vous ne voudrez pas ou feindrez de ne pas comprendre les deux points précédemment détaillées, nous continuerons à avoir un dialogue de sourd.

    Alban CHAZEAU
    Professeur d’allemand

    Question subsidiaire : Je ne comprends rien à cet argument sur le statut juridique des bilangues. En quoi une bilangue avec début de l’anglais en 6ème serait plus “légale” qu’une bilangue avec début de l’allemand en 6ème ? Encore un argument bidon ?

  28. SB

    Madame la Ministre,

    je vous prends au mot :

    “En définitive, demain, au lieu d’avoir 16 % des élèves qui apprennent deux langues dès la sixième (les fameuses classes bi-langues d’aujourd’hui qui ne bénéficient qu’à trop peu d’élèves), on en aura 100 % en cinquième.”

    C’est chouette, vous allez donc obliger tous les élèves à prendre allemand LV2 ! Voilà une excellente mesure et je vous remercie au nom de tous les professeurs d’allemand !…

    Encore et toujours le même argument. Je ne vois pas en quoi cette mesure que de commencer pour tous en 5ème la LV2 augmentera le nombre d’apprenants en allemand. Par contre ce qui est sûr, c’est que vos 16% de bilangue, eux, bénéficieront d’une baisse de leur volume horaire en LV2 !
    Et je le répète comme tous les collègues : les élèves qui ne sont pas en bilangue allemand-anglais aujourd’hui, vos 84 %, n’y sont pas, car c’est leur choix personnel et celui des parents ! Tous sont les bienvenus en bilangue allemand, nous ne refusons personne, bien au contraire, et ce jusqu’au niveau des BTS : dans mon lycée, en BTS Commerce international les élèves germanistes ont une place d’office, quelles que soient leurs notes (ce n’est pas le cas pour les hispanistes qui eux, sont sévèrement sélectionnés sur leur dossier scolaire et leurs notes !)afin de conserver la parité des 3 langues vivantes 2 dans ce BTS. Résultats, malgré ce favoristisme pro-allemand : j’obtiens cette année en première année de BTS Commerce international 6 (!!!) élèves germanistes sur 36 ! Ma collègue en espagnol en a 24, tous triés sur le volet ! Et pourtant, on a tout fait pour avoir un maximum d’élèves germanistes. L’allemand n’est donc pas une filière élitiste, mais une filière de garantie de poursuite d’études et de réussite sur le marché du travail ! Mais continuez, persistez dans votre erreur, traitez nous de conservateurs ! C’est bien entendu vous, qui avez raison et non pas nous, les petits pions au service de l’état !

  29. Reich-Ranicki

    @LANCIEN Dominique : Vous êtes le seul, heureusement à penser ainsi.

    Visitez quelques collèges et prenez la température…

    Exigeons la démission de Vallaud-Belkacem !

  30. LANCIEN Dominique

    Exactement Najat ! Il arrive un moment,lorsque les délibérations ont aboutis et que malgré tout les mensonges persistent! Stop! Il faut tapper du poing sur la table et affirmer Haut et Fort que la récré. est terminée et que ces excellentes réforment passeront pour enfin faire cesser ces inégalités grimpantes et inacceptables !!! Toutes ces oppositions conservatrices n’auront pas le dernier Mot !!! Car les chiffres EUX,ne font pas de politique politicienne et “ils” dénoncent une dégradation sans précédent de notre éducation Nationale due à une politique de démolition organisée durant les années 2000-2012 !!! Alors oui,ça suffit!!! TOUTE Notre Jeunesse mérite Respect !!! Tenez Bon Najat et merci pour votre engagement inaltérable.

  31. Trop c'est trop

    Madame la ministre
    Nous sommes ravis d’entendre que vous savez compter jusqu’à 4 en allemand, comme vous en avez fait récemment la brillante démonstration auprès d’un média. Voilà qui rassure les Français, et les partenaires allemands. La France est ambitieuse en matière de langues.
    Dans ce cas, nos élèves bilangues de 6e en savent déjà plus que vous , ce grâce à un apprentissage précoce mais aussi actif et moderne de cette belle langue qu’est l’allemand , qui les forme et leur sera utile plus tard, ne serait-ce que pour briller lorsqu’ils seront au ministère.
    Il est déplorable pour les relations franco-allemandes que vous ne sembliez pas davantage porter l’allemand dans votre coeur que sur vos lèvres. Réglements de compte personnels ?
    Votre utilisation fallacieuse des chiffres (vous supprimez 16% d’un enseignement d’allemand en 6e pour obtenir 100% de l’enseignement d’une autre langue, l’espagnol, en 5e) laisse songeur sur les capacités en mathématiques de votre équipe de communication.
    Elitiste l’allemand ? Vouloir que chacun puisse accéder à tout, c’est ça l’élitisme républicain. Ce n’est pas de supprimer des options, de nommer des boucs émissaires et de laisser perdurer d’autres options dont on parle peu. Laissez donc l’allemand en 6e dans tous les collèges de France ou soyez courageuse : généralisez le à tous les élèves .
    Et repenser tout le calendrier scolaire, quitte à créer pour certains un troisième trimestre de 11 semaines au lieu de 7 pour satisfaire les “intérêts légitimes” des professionnels de la montagne , ce n’est pas élitiste ça ? Quel est le pourcentage des familles qui partent en vacances à la neige ? 8% environ , selon l’observatoire des inégalités. Ne serait-il pas tant de faire confiance aux professionnels de l’Education aussi ?
    Votre façon de qualifier vos contradicteurs de conservateurs donne à penser que non seulement vous êtes à bout d’arguments mais aussi que la France est déjà et se réveillera conservatrice demain, car parmi les adversaires de la réforme , nombreux sont ceux qui sont, qui étaient, dans votre camp et de votre côté. Ouvrez les yeux ! Et vous osez intimer l’ordre aux autres de se remettre en cause ? N’est-ce-pas puéril ? Charité bien ordonnée commence par soi-même.

  32. Reich-Ranicki

    Quand une ministre persiste dans la langue de bois et refuse d’écouter les acteurs qui sont sur le terrain,
    Quand une ministre montre autant d‘incompétence, en confondant par exemple « cours préparatoire » et « classe préparatoire »,
    Quand une ministre méprise autant parents, professeurs et autres acteurs du système éducatif, que vous allez même jusqu’à insulter de « conservateurs »,
    Quand une ministre provoque l’incompréhension, voire la colère de notre premier partenaire économique,
    cette ministre doit avoir la décence de DEMISSIONNER.

    Elle rend ainsi un grand service à l’Ecole et à ses élèves qui ont encore le droit d’apprendre !

    Ne lui en déplaise.

  33. Germanophile

    Qui veut noyer son chien dit qu’il a la rage…. Il y a en germe dans votre réforme toute l’idéologie néolibérale qui se prétend seule voie de pensée.
    En 1998 déjà, Christian Morrisson, un des principaux responsables à l’OCDE en matière d’enseignement, avec un cynisme rare :
    « Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comporte pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais on à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement ou ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle ou telle activité. Cela se fait au coup par coup […] de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. »
    Vous ne faites que dépouiller l’école publique, réduisant l’enseignement à de l’occupationnel, mais l’essentiel, ce n’est pas que les élèves apprennent, n’est ce pas, c’est qu’il y ait un guignol devant les élèves, et surtout, qu’il les divertisse… Une vraie politique des langues ambitieuse pour tous, c’est un maximum d’heures de langue ( en Allemagne, les enfants sont exposés 5 x 45 minutes à l’enseignement de la LV ) et un encouragement de la diversité linguistique…
    Mais , à part ça, ne vous remettez surtout pas en question… Vous allez faire passer cette réforme en force, malgré l’opposition massive des enseignants, les vrais pros du terrain ? Vous ne suscitez que notre dégoût et notre écœurement par votre mépris de notre travail et de notre engagement. De gauche depuis toujours, je ne voterai jamais plus pour votre parti, soyez en sûre et de nombreux collègues sont du même avis que moi.

  34. Einmaleins

    Madame la Ministre,
    Dans une interview accordée à un journaliste allemand (radio publique WDR du 21 avril), vous semblez vouloir prouver votre attachement à la langue allemande (LV 1 dans votre propre parcours scolaire) en comptant – en allemand ! – jusqu’à 5. On vous entend prononcer courageusement les chiffres « Eins – zwei – drei – … »

    Ce gage attendrissant donné à une communauté de plus en plus grande de sceptiques des deux côtés du Rhin n’est pas de nature à convaincre vos interlocuteurs.

    Nous attendons à présent une clarification du Premier Ministre et du Chef de l’Etat sur cette partie de la réforme du collège, à savoir la suppression des classes bilangues et européennes.

  35. brigitte tonnellier

    (Un deuxième message,le premier message ayant laissé passer des fautes de frappe dont je vous prie de m’excuser.)
    Madame la Ministre,
    Je voulais vous remercier d’avoir souligné dans votre interview sur iTELE l’importance de l’apprentissage de l’allemand dans le maintien de relations fructueuses avec l’ Allemagne afin de donner aux jeunes les moyens de mieux comprendre notre histoire commune et de se construire ensemble un bel avenir européen, mais me voilà perturbée par votre attaque dans l’article ci-dessus.
    Pourquoi qualifier de « conservateurs » ceux qui vous alertent et vous interrogent sur un sujet qui n’est pas si simple. Vous évoquez les classes bilangues dès la 6ème qui concernent 16% des élèves,(ceux qui passeront de 12h à 7h30 d’allemand dans leur cursus collège) et l’autre jour à l’Assemblée Nationale vous évoquiez 13% de LV2 qui commencent l’allemand en 4ème(ils vont avec la réforme gagner 1h30), est-ce alors bien certain que le solde de votre « ambition pour l’allemand » soit positif ? Au moins faudrait-il dans ce cas que le nombre d’élèves germanistes attendus en 5ème en 2016 soit la somme de ces deux pourcentages. Vous ai-je bien comprise ?
    Par ailleurs votre « ambition pour l’allemand » sera-t-elle accessible à tous les élèves sur tous les territoires et notamment dans les secteurs ruraux où la « carte scolaire » peut se révéler catastrophique : entre l’anglais-espagnol dans le collège local et l’allemand dans un autre collège à des kilomètres ou dans un internat privé, le choix pour les familles les plus modestes est hélas tout de suite fait, et la situation sera évidemment encore plus difficile pour un élève de CP. Que devient l’égalité des chances dans ce cas ?
    Si comme vous le dites, Madame la Ministre, « la rue de Grenelle » est bien à l’écoute des “réalités du terrain”, alors il lui faudra régler, en acte, tous ces problèmes-là.
    Veuillez croire Madame la Ministre à l’assurance de ma considération

  36. Nicole Höhndorf

    Hélas, c’est exactement cela. Un collège uniforme où il a été décrété que les élèves ne doivent plus rien apprendre : Plus de latin, plus de langue allemande, plus de grec, plus de techno, on dilue à moindre frais dans des EPI. Bref ! Mme VB fait table rase de tout.

    Le mot “culture” est pour elle tabou car elle ne veut que des moutons, en clair, des idiots !

    Et cerise sur le gâteau, le PM de service lui soumet de bonnes idées http://www.challenges.fr/politique/20150422.CHA5180/quand-valls-et-vallaud-belkacem-veulent-enseigner-du-jamel-debbouze-a-l-ecole.html

    Lamentable, pathétique, les mots commencent à me manquer pour exprimer ma colère face à un tel massacre mais aussi face à tant de CONNERIE.

  37. Frédéric AURIA

    Bonjour,
    est-ce que quelqu’un lit au moins ces commentaires à la ministre ? Je ne parle pas de mes commentaires, j’ai renoncé à argumenter, trop d’incompétence et de mauvaise foi sur la politique des langues annoncée !
    Elle ne va quand même pas attendre que le Président de la République et le Ministre des Affaires Etrangères soient obligés de reprendre l’affaire parce qu’elle nous fâche avec nos principaux partenaires, les Allemands, mais aussi avec les Italiens et les Espagnols avec qui nous avons des accords pour Abibac, Esabac, Bachibac, Université Franco-Allemande, Université Franco-Italienne… Ou qu’elle dise tout de suite qu’elle veut supprimer ces dispositifs élitistes (oh le gros mot !) !
    Tous la même soupe, un collège encore plus uniforme que le collège unique actuel, et notre jeunesse sera bien formée pour Pôle Emploi… et la France complètement isolée dans une Europe qu’elle ne comprendra plus du tout !

  38. brigitte tonnellier

    Madame la Ministre,
    Je voulais vous remercier d’avoir souligné dans votre interview sur iTELE l’importance de l’apprentissage de l’allemand dans le maintien de relations fructueuses avec l’ Allemagne afin de donner aux jeunes les moyens de mieux comprendre notre histoire commune et de se construire ensemble un bel avenir européen, mais me voilà perturbée par votre attaque dans l’article ci-dessus.
    Pourquoi qualifiez de “conservateurs” ceux qui vous alertent et vous interrogent sur un sujet qui n’est pas si simple. Vous évoquez les classes bilangues dès la 6ème qui concernent 16% des élèves,(ceux qui passeront de 12h à 7h30 d’allemand dans leur cursus collège) et l’autre jour à l’Assemblée Nationale vous évoquiez 13% de LV2 qui commencent l’allemand en 4ème(ils vont avec la réforme gagner 1h30), est-ce alors bien certain que le solde de votre “ambition pour l’allemand” soit positif ? Au moins faudrait-il dans ce cas que le nombre d’élèves germanistes attendus en 5ème en 2016 soit la somme de ces deux pourcentages. Vous ai-je bien comprise ?
    Par ailleurs votre “ambition pour l’allemand” sera-t-elle accessible à tous les élèves sur tous les territoires et notamment dans les secteurs ruraux où la “carte scolaire” peut se révéler catastrophique : entre l’anglais-espagnol dans le collège local et l’allemand dans un autre collège à des kilomètres ou dans un internat privé, le choix pour les familles les plus modestes est hélas tout de suite fait, et la situation sera évidemment encore plus difficile pour un élève de CP. Que devient l’égalité des chances dans ce cas ?
    Si comme vous le dites “la rue de Grenelle” est bien à l’écoute des réalités du terrain, alors il lui faudra régler tous ces problèmes là.
    Veuillez croire Madame la Ministre à l’assurance de ma considération.

  39. Christophe Charlot

    Oui, je suis conservateur.
    Je tombe le masque : oui je veux conserver un système, le bilangue, qui marche et a fait se preuves et que vous allez casser.
    Je veux aussi conserver mon poste de professeur d’allemand qui est mis en péril par votre réforme inique : je ne pourrai bientôt plus enseigner à temps complet dans mon établissement car il me restera la moitié des heures à effectuer et je devrai me déplacer des dizaines de km pour compléter mon service dans un autre établissement, peut-être dans plusieurs, merci pour la perspective (et encore, s’il y a des heures à faire ailleurs…).

    Actuellement, j’enseigne sur 6 niveaux :
    – 4 niveaux en allemand LV1 (c’est-à-dire les classes bilangues, qui ont en fait 2 LV1), à savoir en 6e, 5e, 4e et 3e pour un total d’heures de 4x3h=12h
    – 2 niveaux en allemand LV2, 4e et 3e. Bon an, mal an, je réussis à recruter autour de 10 élèves LV2 en 4ème, pas plus car la grande majorité des élèves de 4ème choisissent l’espagnol en Lv2. J’ai donc 2 classes, 2x3h=6h.
    – TOTAL : 18H, TEMPS PLEIN.

    Si le projet de réforme est appliqué, voici ce qui se passera pour mon poste:

    – rentrée 2016 : on supprime les bilangues, je perds donc 3h en 6e, avec la LV2 en 5e, je récupère 2h30 (et jamais je n’aurai assez d’élèves pour avoir 2 classes en LV2 à cause de la concurrence de l’espagnol, le fait de donner à choisir une LV2 en 5e ne va pas m’amener plus d’elèves, cela repousse le problème au niveau 5e et je n’en aurai qu’une petite dizaine).
    Bilan : bilangues “ancienne génération” 5e, 4e 3e : 3x3h=9h ; LV2 “nouvelle génération” 2h30 + 3h* + 3h* = 8h30 ; TOTAL : 17H30 (* en partant du principe que les LV2 “ancienne génération” restent à 3h), il me manque 0h30.

    – rentrée 2017 : je perds 3h en 5e, il ne me reste plus en LV1 bilangue que les 4e et les 3e, soit 6h. En LV2, 2h30 en 5e, 2h30 en 4e, 3h* en 3e (ancienne génération), soit 8h ; TOTAL : 14h, il me manque 4h.

    – rentrée 2018 : je perds 3h en 4e, il ne me reste plus en LV1 bilangue que les 3e, soit 3h. En LV2, 2h30 en 5e, 2h30 en 4e, 2h30 en 3e, soit 7h30 ; TOTAL : 10h30, il me manque 7h30.

    – rentrée 2019 : je perds 3h en 3e, il ne me reste plus de LV1 bilangue. En LV2, 2h30 en 5e, 2h30 en 4e, 2h30 en 3e, soit 7h30 ; TOTAL : 7h30, il me manque 10h30.

    TOUS les professeurs d’allemand vont se retrouver dans mon cas, avec seulement 7h30 à donner dans leur établissement.

    Où vais-je faire les heures manquant à mon emploi du temps quand il n’y aura plus d’heures à faire ailleurs puisqu’il ne restera que 7h30 en LV2 PARTOUT ?!

  40. Très court

    Conservateur est celui qui met en question les acquis entre la France et l’Allemagne. Konservativ ist derjenige, der die Errungenschaften zwischen Deutschland und Frankreich infrage stellt.

  41. Très court

    Conservateur est qui veut réduire l’enseignement des langues et retourner la roue franco-allemande. Nous avons besoin plus de langues, plus d’échange avec les voisins et ne pas moins.

  42. Frau Holle

    Madame la Ministre,
    voilà que vous traitez tous les adversaires de votre réforme de conservateurs. Depuis des semaines les professeurs, les parents, vos collègues dans l’hémicycle, les acteurs de la coopération franco-allemande et même les plus importants politiques allemands ne cessent de vous expliquer les raisons de leur profonde inquiétude. Comment pouvez-vous balayer leur raisonnement en le traitant d'”élitisme dynastique” ?
    Cette “dynastie” est une invention de votre imagination!

  43. Leo

    Madame la Ministre,
    Juste une précision pour ceux qui l’ignoreraient encore. Les 16% dont il est partout question, ce sont les 16% d’ élèves qui ont bien voulu s’inscrire pour suivre une classe bi-langue. Il ne s’agit pas d’un quota, rien n’empêche un élève de s’inscrire. Si les élèves d’allemand ne sont pas plus nombreux, c’est qu’on ne favorise pas l’apprentissage de cette langue comme on devrait le faire. Il ne s’agit donc pas de l’importation de la lutte des classes au sein de la classe. D’ailleurs les classes d’allemand n’existent pas. Ce sont des groupes constitués d’élèves issus de plusieurs classes. Moi, je ne théorise qu’une chose: la nécessité d’expliquer au plus grand nombre qu’apprendre l’allemand en France est important parce qu’utile. D’autres pays théorisent beaucoup moins que nous et ne se posent pas la question de savoir si apprendre l’allemand contribue ou non à renforcer la lutte des classes. Ils l’apprennent et ils s’en servent.
    Respectueusement et amic’allemand

  44. Sophie de Chalon

    Madame la Ministre,

    soyez assurée que nous avons besoin de soutien et de moyen pour faire face à la multitude de tâches et missions (voire miracles) qui nous sont demandés tous les jours.

    Pour en revenir aux classes bilangues (allemand, espagnol ou italien):

    Les classes bilangues ne sont pas élitistes

    * tout élève peut s’incrire en bilangue (pas de test, ni quota ni quoi que ce soit)

    * les élèves faisant une 2ème LV dès la 6ème sont issus de plusieurs classes et regroupés uniquement pour le cours d’allemand.
    ( Casse tête pour les emploi du temps mais nos chefs d’établissement sont au top !!! , mais pour nous une vingtaine de conseils de classe par trimestre eh oui)

    * parmi mes élèves j’ai plusieurs élèves dyslexiques, dysgraphiques, et même un élève autiste. Tous sont volontaires et semblent aimer venir en cours :-)
    Seule l’envie est leur moteur !!! et puis, nous, on s’implique un peu quand même hein…..

    Vous comprenez pourquoi nous défendons le droit des élèves à la bilangue?

    Respectueusement
    une prof d’allemand qui se réjouit d’aller bientôt enseigner en primaire
    (un rêve qui va enfin se réaliser)

  45. Sudholt Emmanuelle

    Si je peux me permettre…Vous avez oublié de parler des classes bilangues et europénnes !!!!!!!!! Un simple oubli sûrement….
    Pas mal la tactique d’ouvrir différents posts chaque jour, enfin les mêmes que sur facebook…Vous croyez nous avoir à l’usure ?
    Votre posture devient indécente: la preuve ? On est au bord de l’incident diplomatique avec l’Allemagne…
    J’ai trop honte…
    Non à cette réforme ! Vous voulez qu’on vous le dise combien de fois, dans combien de posts et dans combien de langues ???

Commentaires fermés.