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255 commentaires sur Désintox : la réforme du collège
Commentaires fermés.
Madame la Ministre,
Dans votre nouvel espace abusivement nommé « désintox » sur la réforme du collège, vous vous livrez au jeu du « vrai – faux ».
Je me permets ici de vous suggérer un nouvel item :
Mme la Ministre est ouverte au dialogue avec ses contradicteurs : FAUX
Depuis plusieurs semaines, les défenseurs de l’enseignement de l’allemand, forts du soutien de nombreuses personnalités de tous bords et de tous horizons, demandent à être reçus par vous . Sans succès !
Monsieur Pierre-Yves Le Borgn’, député des Français de l’étranger, se heurte au même refus de votre part, et ne reçoit que des réponses écrites basées sur un argumentaire vague voire fallacieux.
Seule Madame l’Ambassadrice d’Allemagne a pu franchir la porte de votre bureau. Elle a par la suite fait part d’inquiétudes que vos arguments n’ont pas dissipées.
Alors, Madame la Ministre, il est plus que temps d’accepter enfin de vrais débats contradictoires. L’ADEAF se tient à l’évidence prête à vous opposer des interlocuteurs respectables et compétents, que vous ne pourrez qualifier de « polémistes » ou de « pseudo-intellectuels ».
Copie de ce message au Canard Enchaîné, Marianne, France 2 et Arte TV.
Madame la Ministre,
Je viens de vous entendre sur Europe 1. Je suis outrée par vos propos. Non , les latinistes ne font pas que des déclinaisons en cours de latin! Ouvrez-donc un manuel et vous verrez!
S’il y a peu d’élèves qui choisissent le latin, très souvent , c’est parce qu ´il n’ y a pas assez d’heures. Dans mon établissement, il y aurait de quoi faire 2 classes mais pas les moyens ! S’il y a des abandons, très souvent, c’est parce que l’option n’est pas proposée dans le lycée de secteur. La vérité , c’ est que depuis longtemps tout est fait pour compliquer l’enseignement des LA. Les profs résistent tant qu’ils peuvent, avec tous les moyens à disposition. Votre réforme enterre cet enseignement .
Une professeure d’italien très en colère !
La vérité, Madame Vallaud Belkacem, c’est que les professeurs de langues anciennes savent lire entre les lignes, et que seul le grand public peu au fait des subtilités de votre réforme et de la réalité du terrain peut se laisser abuser. Vous prétendez qu’il y a des filières et que les élèves prennent le latin ou le grec pour être dans une bonne classe ; désintox : il n’y a aucune filière parce qu’un établissement qui se le permettrait serait hors la loi ! Les élèves viennent de classes diverses et ne sont réunis qu’au moment des cours de langues anciennes (ce qui vaut par ailleurs aux professeurs de LA et à leurs élèves des emplois du temps abracadabrantesques, en raison des alignements d’heures nécessaires). Grâce à vous les élèves de 6ème seront enfin initiés à l’étymologie et aux cultures de l’antiquité ? Désintox : ils le sont déjà, c’est dans les programmes ! Vous prétendez que les langues anciennes sont moribondes ; mais on fait dire ce qu’on veut aux chiffres ; le grec est choisi par une infime minorité d’élèves ? Evidemment, puisque le Ministère ne permet à quasiment aucun établissement de le proposer (je rêverais, moi, dans mon collège, d’enseigner le grec, et de nombreux élèves me le réclament!). Trop peu d’élèves choisissent ou continuent le latin ? Il faut dire que des cours placés systématiquement à des horaires improbables (fin de journée, ou rognant sur le passage à la cantine), ce n’est pas très attirant ; et en concurrence avec les options badminton, djembe, ou je ne sais quoi d’autre encore … nous ne nous battons pas sur même terrain.Vous prétendez développer l’enseignement des langues et cultures de l’antiquité ; la vérité, c’est que certes, elles survivront à Henri IV et dans un certain nombre d’établissements de centre ville, mais qu’elles mourront ailleurs. Vous créez des inégalités territoriales alors même que vous prétendez les éradiquer ! J’enseigne dans un collège rural d’une académie en grande difficulté (la même que votre académie d’origine, tiens donc!) ; l’accès à la culture y est compliqué (éloignement géographique, origine sociale des élèves, …) ; le cours de latin permettait de promouvoir cette culture classique et humaniste qui fait tant défaut aux élèves de mon secteur ; mais il ne survivra pas à la réforme de 2016 : je serai seule contre tous (collègues, chef d’établissement) lorsque sera venu le temps de procéder aux arbitrages concernant le projet d’établissement ; n’ayant plus de discipline à promouvoir (puisque le latin et le grec ne seront plus des disciplines), mon enseignement n’aura plus de légitimité et je devrai quémander des heures à mes collègues … qui ne voudront pas m’en céder, ce qui se comprend (chacun a déjà tant à faire dans sa propre discipline !) ; l’existence même d’un EPI Langues et cultures de l’Antiquité sera donc particulièrement aléatoire ; et en imaginant que j’y parvienne, mettre en place l’enseignement de complément en latin sera mission impossible : mes collègues de langues et sciences se déchirant déjà l’attribution des heures pour travail en petit groupe, mes chances de grappiller quelques heures pour le latin sont quasi-nulles. Et je ne suis pas un cas particulier : ce schéma se reproduira partout (et surtout dans les établissements défavorisés, cherchez l’erreur). Au passage, ces EPI et enseignement de complément me feraient rire … si je n’avais pas tant envie de pleurer : pas d’horaire fixe (juste un maximum horaire fixé), pas de programme, … De qui se moque-t-on ? Je suis par ailleurs outrée par l’image caricaturale que vous donnez des professeurs de langues anciennes (poussiéreux) et de leurs disciplines (pas assez sexy), qui seraient passéistes et se résumant à des élèves ânonnant des déclinaisons latines ; soit vous êtes d’un grand cynisme, soit vous manifestez une totale méconnaissance de ce qui est réellement enseigné aujourd’hui et de ce qui se passe dans les cours de latin et de grec, ce qui est profondément affligeant. Désintox : les élèves étudient la langue ET la civilisation (un professeur qui ne le ferait pas serait hors la loi, puisqu’il est stipulé dans les programmes qu’il doit le faire – et il serait stupide de déconnecter les textes de la civilisation dont ils sont l’émanation) ; les professeurs de langues anciennes ont considérablement fait évoluer leur enseignement ces dix dernières années, exploitent ces fameuses nouvelles technologies qui vous tiennent tant à cœur, et sont bien souvent des enseignants « innovants » (selon le jargon en vogue en ce moment). Je me sens insultée, trahie, j’ai passé un concours par amour de disciplines que je ne vais plus enseigner (ou de façon tellement édulcorée que j’en ai d’avance la nausée) et je suis très triste de ce qui se prépare pour cette génération d’élèves. Que le collège ait de nombreux défauts et qu’il faille le réformer, je le conçois. Que les langues anciennes (et toute la culture humaniste qu’elles véhiculent) en fassent les frais est irresponsable et profondément affligeant.
Mensonge que votre propagande payée aux frais du contribuable!
http://www.reforme-college-desintox.com/index.php
Madame la Ministre,
A travers ce post, vous vous proposez de rétablir la vérité face aux soi-disant rumeurs
Permettez-moi au contraire de rétablir la vérité face à votre désinformation sur l’enseignement de l’allemand.
Depuis le début, vous jouez sur les mots pour séduire le grand public qui n’est pas toujours informé de la réalité du terrain : l’allemand ne va pas être supprimé avec votre réforme; vous avez parfaitement raison, Madame. Mais par contre, il va être marginalisé.
Je reprends votre communication savamment huilée :
– “L’allemand va être développé dès le CP”. Mais par quelle baguette magique allez-vous faire choisir l’allemand dès le CP par les parents d’élèves?
– “La LV2 commence pour tous dès la 5ème”. Mais à raison de 2,5 h par semaine, cet enseignement ne sera pas efficace. En dessous de 3h hebdomadaires, il est impossible de mettre en place des automatismes. Dans ce contexte, vos 54h que vous brandissez à l’envie paraissent bien ridicules.
– “Le niveau des élèves en langue va donc augmenter”. C’est faux, un élève bilangue quittait le collège avec un niveau B1 dans certaines activités langagières. Avec votre réforme, un élève de LV2 ne quittera le collège qu’avec un niveau A2 dans certaines activités langagières. Où est le progrès ?
– “Le passage de la LV2 de la 4ème à la 5ème va faire augmenter le nombre de germanistes”. Là encore c’est faux, il va juste faire augmenter le nombre d’hispanisants !
– “Le nombre de poste au CAPES d’allemand est en augmentation”. Mais de toutes façons, ils ne sont pas tous pourvus faute de candidats suffisants ayant le niveau.
ALORS OUI, CESSEZ VOTRE DESINFORMATION AUPRES DU GRAND PUBLIC QUANT A L’ENSEIGNEMENT DE L’ALLEMAND! VOTRE COMMUNICATION EST MALHONNETE ! LE COLLEGE MERITE MIEUX QUE CELA !
Je suis un professeur passionné par ma matière et mon travail, mais je dois avouer que depuis deux mois le coeur n’y est plus et mes élèves le sentent bien.
Qu’allez vous faire de nous quand nous serons en surplus ? Que nous reste-t-il comme solution ? La reconversion ? La démission ?
Vous êtes la risée de la France et de l’étranger Madame la Sinistre, heureusement que le ridicule ne tue pas, mais vous, vous tuez le collège!
https://www.youtube.com/watch?v=K–pgeqRGjs&feature=youtu.be
5 mai “Apprendre, c’est s’accroître ; apprendre, c’est agrandir sa vie.”Antoine Albalat ; Comment on devient écrivain (1925).
Si vous sabrez les enseignements disciplinaires que vont apprendre nos enfants ?
Si vous supprimez le caractère national des enseignements pour les livrer à l’autonomie de chaque établissement et des décisions locales et territoriales pour 20% des heures de cours, quel enseignement allez-vous offrir à nos enfants ?
Si vous acceptez que chaque collège soit autonome pour “adapter” les programmes et l’enseignement disciplinaire dispensé, quels savoirs et quels enseignements vont être privilégiés ?
Si vous réduisez à peau de chagrin l’enseignement du latin et du grec en collège puis en lycée, puis à l’université, quelle ouverture d’esprit offrez-vous à nos enfants ?
Si vous supprimez les classes bi-langues et européennes, que devient le plurilinguisme en France ?
Si vous faîtes disparaître l’enseignement des sciences physiques, des sciences de la vie et de la terre, de la technologie au nom d’un enseignement commun interdisciplinaire, que va-t-il rester à nos enfants ? Les EPI mais vous n’y pensez pas sérieusement ?
Si vous mettez en concurrence les enseignements et les enseignants dans chaque établissement, que pensez-vous qu’il adviendra de la liberté pédagogique individuelle ?
Comment nos enfants vont-ils « agrandir leur vie », leurs horizons si vous les privez de toutes ces richesses ?
“Les collégiens français s’ennuient” , affirme la Ministre pour justifier sa réforme. Or il semblerait que ces chiffres proviennent de l’étude faite en 2010 par un étudiant sur un panel de 760 élèves !
Et si chacun d’entre nous faisait un sondage auprès de ses propres élèves inscrits en section bilangue + euro… Je parie que le résultat serait très différent. Chiche ?
Bravo au professeur d’allemand “à bout” pour son message clair et complet. Mme la ministre, ce n’est pourtant pas difficile à comprendre, pourquoi faites-vous encore semblant de croire que vous avez raison ? Nous ne faisons que dire la vérité, présenter la réalité, montrer nos difficultés, alors pourquoi nous accuser d’intox? Tout ce qui est dit et écrit ici par les nôtres est facilement vérifiable sur le terrain. Incroyable, tout de même, de garder vos œillères, je suis très déçue de “notre” ministre qui se désolidarise totalement du corps enseignant.
Madame le Ministre
Professeur d’allemand, je m’engage (et me débats) au quotidien pour faire vivre ma matière dans mon petit collège rural: je vais en primaire bénévolement pour présenter l’allemand, participe au Défilangue (j’ai crée pour cela un atelier allemand, qu’animent des élèves de ma classe de 6ème bilangue auprès des CM2 et futurs 6ème), participe au Conseil école-collège, aux actions qui y sont liées.
J’ai mis en place un site Internet pour mes élèves, leur proposant des exercices adaptés à leur progression dans le but de permettre à tous de réussir.
Je mets en place un échange et me forme sur mon temps libre pour développer mes compétences en matière de numérique (tablettes, etwinning).
J’essaye, j’expérimente, pour que mes élèves réussissent, progressent, en fonction de leurs capacités (et ils n’ont pas tous les mêmes, c’est hélas la vérité).
Je travaille également avec mes collègues d’anglais pour échanger sur nos pratiques pédagogiques, notre utilisation du numérique, le travail en petits groupes, en îlots, etc. Travail d’équipe, interdisciplinaire: j’ai ainsi accompagné fin mars le voyage en Angleterre et intégré ce voyage dans mes cours. Interdisciplinarité.
Mes classes sont très hétérogènes, j’ai des élèves qu’on pourra qualifier de “scolaires” et d’autres qui sont en difficulté, voire en grande difficulté. Ils viennent de tous horizons sociaux et culturels.
Ce qu’ils ont en commun: leur envie d’apprendre, de découvrir, de s’investir dans leur apprentissage. Ils sont volontaires, en bilangue, je vous le rappelle. Et cette classe est ouverte, comme l’option latin, à tous les élèves. Or peu d’élèves choisissent latin ou allemand. Ils le pourraient, ne le font pas. Peu nombreux sont ceux qui sont prêts, même parmi les meilleurs élèves, à passer 3h de plus par semaine en classe (sans compter les leçons à apprendre)!!
D’où l’intérêt de supprimer ces matières? Trop d’heures pour des élèves trop peu nombreux? Logique purement comptable? Vous ôtez des heures non pas aux élèves les plus privilégiés, mais tout simplement aux élèves les plus motivés, les plus curieux, ceux qui vous disent après les vacances: “Madame, nous devions apprendre par coeur le refrain de la chanson, mais je l’ai apprise en entier!” – non pas pour faire plaisir à leur professeur, mais parce que l’allemand, parler allemand, ils aiment cela. Parce que leur apprentissage les motive, leur donne envie de se dépasser, d’aller le plus loin possible.
Non, tout le monde n’aime pas l’allemand, loin de là: certains élèves décrochent.
Mais il y a pire: des parents, des élèves, qui ne se cachent pas pour dénigrer l’Allemagne (et je l’entends de plus en plus souvent).Aller vers ces élèves, dès la primaire, c’est lutter contre la germanophobie (lisez les commentaires facebook sur votre page et vous verrez ce dont je parle), les clichés qui circulent à la maison, dans les médias.
Chose que je ne ferai plus à l’avenir, s’il n’y a plus de classe bilangue en 6ème. Vous promettez d’introduire l’allemand dès le CP: au-delà du fait qu’il n’y a aucune école dans mon département qui le propose, comment comptez-vous faire, en dépit d’enseignants ne parlant pas allemand? en dépit de parents qui n’en ont rien à faire de l’allemand et veulent uniquement de l’anglais (et qui leur jettera la première pierre, dans un monde où l’anglais prédomine?)? en dépit d’inspecteurs qui refusent aux instituteurs maîtrisant l’allemand de l’enseigner?
La classe bilangue a tout simplement permis de maintenir à flot l’enseignement de l’allemand, de la langue de notre premier partenaire économique. Les supprimer c’est effectivement non pas la faire disparaître totalement, mais dans de très nombreux établissements, comme le mien, comme les petits collèges des alentours: la bilangue était une section motivante, car elle permettait de rassurer parents et élèves ! Ils avaient 4ans pour apprendre correctement cette langue (faussement) réputée difficile. Ce ne sera plus le cas et parents et élèves, hantés par la peur de l’échec, se tourneront massivement, encore plus massivement, vers l’espagnol.
Alors si vous devez recruter: recrutez en espagnol, pas en allemand.
Et pour parfaire cette image de prof élitiste que vous avez de moi(en tant que prof d’allemand), quelques données supplémentaires:
Par conviction, j’ai aussi choisi d’enseigner en FLE: aider les jeunes en difficulté, leur permettre de s’intégrer, d’apprendre non seulement le français, mais aussi à lire et à écrire. Leur permettre de découvrir le français, la culture française, nos valeurs. Leur offrir le meilleur et le plus digne accueil possible, dans un pays qui, vous le savez très bien, est rongé par le racisme. Opposée à votre réforme, je constate avec horreur que certains se permettent à votre égard de tels propos racistes. De telles attaques ad personam n’ont rien à voir avec la réforme et je les condamne fermement. En tant que citoyenne.
Par conviction, j’ai voulu me lancer pour la rentrée prochaine dans l’option DP3: par le biais d’une mini-entreprise, permettre à travers une approche interdisciplinaire, aux élèves décrocheurs de redonner un sens à leur parcours. Les accompagner sur cette voie, de manière individualisée, en petits groupes. L’annonce de la disparition de cette option (pourquoi? aucune réponse sur aucun message, communiqué, tweet) m’a coupé l’herbe sous le pied. Nous ne mettrons pas en place ce dispositif, pour un an. Pourtant, nous avions des élèves intéressés. J’attends toujours votre réponse au sujet de la suppression de ce dispositif.
J’avoue ne pas voir dans votre réforme d’autre logique que celle de faire des économies: sur les “élites” (bilangues, euros, latins – disons sur les classes ou options choisies par des élèves motivés, ambitieux, mais pas forcément bons), sur les plus faibles (fin de la DP3, moyens dérisoires pour l’AP, classes de plus en plus chargées alors que les plus faibles en pâtissent les premiers…). Expliquez-moi aussi pourquoi vous maintenez des dispositifs sélectifs comme les classes foots, ou danse, ou musique (en passant, je les trouve très bien, ces dispositifs: le collège unique doit permettre à chacun de développer ses capacités, or tous nos élèves n’ont pas les même capacités et aptitudes)?
J’ai déjà fait le calcul: en allemand, avec la fin des bilangues (sans parler des sections euros et des autres langues), 800 postes vont être supprimés. Votre annonce de 500 postes à recruter, pour lesquels il n’y a plus assez de candidats, ne couvrira pas les départs à la retraite.
Supprimer les bilangues et les euros, après un temps de latence durant lequel de nombreux professeurs d’allemand n’auront plus de postes à temps plein, ni même de complément de service pour le compléter, permettra peut-être de combler de manque.
Votre communication méprisante envers vos propres employés, envers les hommes et femmes politiques français, allemands, les intellectuels qui ont pris la parole notamment au sujet de la disparition des classes bilangues, m’inquiète. Non seulement pour l’avenir de ma matière, l’allemand. Mais aussi pour l’image que vous donnez au monde de la France, pour l’image que vous donnez de l’Education nationale. De tels propos sont indignes de votre position. Je vous rappelle que notre président, M. Hollande, s’était engagé pour une présidence intègre. Soyez-le également et ne vous abaissez pas à de tels propos (qu’on s’attend à trouver du côté de partis populistes et pas du PS).
Je vous ai, via facebook, twitter et email, déjà sollicitée pour vous inviter dans mon petit collège rural, perdu dans les volcans auvergnats, à 2h de Clermont et 2h de Lyon. Je réitère cette demande, cordialement.
Que vous supprimiez en connaissance de cause, en voyant la réalité de l’enseignement de l’allemand dans une zone rurale, en voyant aussi la réalité de la concurrence du privée – qui ne fera que s’accentuer dans les années à venir. Ils équipent déjà des niveaux entiers de tablettes, là où nous n’en avons même pas une classe. Ils proposent des cursus “internationaux” divers… et les proposerons sûrement à l’avenir. Voilà pour l’égalité des chances, aujourd’hui et demain avec la Réforme qui poussera, notamment par vos propres arguments (“filières élitistes”), les parents les plus soucieux de la réussite de leur enfant vers ces établissements.
Mais à quoi bon “débattre”, n’est-ce pas? La réforme ayant été mise en place démocratiquement, il ne me reste plus qu’à l’appliquer, abandonner DP3 et FLE, enseigner sur 3 établissements (si on m’en trouve, tant nous serons nombreux à devoir compléter nos services).
Ou démissionner?
Vous êtes la risée de la France et de l’étranger, heureusement que le ridicule ne tue pas, mais vous, vous tuez le collège!https://www.youtube.com/watch?v=K–pgeqRGjs&feature=youtu.be
Madame la Ministre,
quelques éléments soumis à votre sagacité :
– le mot désintox fait plus jeune, et ennuie moins les foules : FAUX, même de “pseudo-intellectuels” savent que ce mot n’existe pas, et que ce n’est pas en employant un langage faussement relâché que l’on se fait mieux comprendre
– le formidable métier de professeur est un métier d’avenir : FAUX, malgré des concours qui s’ouvrent de plus en plus, on recherche désespérément des candidats, car, qui voudrait encore devenir celui ou celle qui passe ses journées à ennuyer des élèves et dont tout le monde pense qu’il fait un métier à la portée de tous ?
– les langues vivantes étrangères vont être revalorisées par la réforme du collège : FAUX, pour cela, il faudrait sans doute commencer par donner une vraie légitimité à cet enseignement, et montrer aux élèves toutes les portes que cela leur ouvre. Au lieu de cela, pour l’heure, on organise des épreuves spécifiques pour le brevet des collèges en histoire-géographie, français, mathématiques, EPS, histoire des arts … mais rien en langues, comme c’est curieux !!
Pourquoi mon Post de 17h58 est-il toujours en attente de modération? En raison des 3 liens pertinents qui étayent mes propos et montrent que votre réforme des langues n’est pas bonnes?
Je viens de rentrer chez moi et je reviens du collège. Eh oui, nos correspondants allemands viennent d’arriver pour l’échange retour.
Quelle tristesse de constater que cet échange ne durera pas puisque la plupart des élèves participant à l’échange dans mon collège sont des bilangues. Finies les classes bilangues, finis les échanges. L’Aigle en est à son 51 ème échange avec Clausthal-Zellerfeld.
Renoncer à tout cela à cause de cette stupide réforme, c’est écoeurant, attristant et me met en.colère.
Revenez sur cette réforme destructrice de l’allemand!
Il y a fort à parier que les résultats du sondage sur les programmes prévus entre le 11 mai et le 12 juin seront truqués. Le ministère n’est plus à ça prêt! Mon commentaire va peut-être bientôt disparaître. Madame Vallaud-Belkacem semble prête à tout pour acheter la paix sociale en allégeant les Edt (confirmation des syndicats qui ont voté pour cette réforme) et faire des économies sur les LCA et les langues étrangères autres que l’anglais et l’espagnol. Nous ne baisserons pas les bras! Et si votre réforme devait passer, j’espère que vos opposants l’annuleront dès 2017.
Madame le ministre,
Lisez donc cet article fort intéressant :http://www.marianne.net/agora-reforme-du-college-au-nom-quel-ennui-scolaire-100233223.html
Pas de suppression de l’allemand ? Possible de faire de l’allemand en CP ? Permettez-nous d’en douter !
En Alsace et en Lorraine sans doute, où 60% des enfants l’apprennent (souvent car il n’y a pas d’autre langue enseignée par le professeur des écoles d’ailleurs ), vous serez bien obligés de “recentrer sur l’anglais” ces pauvres égarés … Mais dans le reste de la France, c’est de l’anglais dès le départ! J’en veux pour exemple la ville de Caen : 56 écoles, 1 seule propose de l’allemand car elle a une enseignante habilitée , soient 10 enfants germanistes à Caen en 2016 !!!! Les bilangues permettent à plus de 160 enfants de commencer l’allemand en 6ème, en revanche ! Cessez donc votre com’ insupportable et parlez vrai : vous n’avez pas l’argent nécessaire pour faire commencer la LV2 en 6ème par tous, comme le préconise le rapport des IG de décembre 2014. Ça, ce serait un vrai progrès.
Il est fort regrettable que, dans ce débat, dialogue soit confondu avec monologue (les langues anciennes auraient pourtant aidé celles et ceux qui prétendent que cette réforme ne signe pas l’arrêt de mort des LCA à comprendre la différence !).
Valider cette réformer c’est non seulement pratiquer la politique de l’autruche en prétendant ne pas supprimer les LCA alors même que les EPI LCA ne seront nullement obligatoires et, de fait, peu proposés mais aussi afficher un mépris profond pour cet enseignement et, pire encore, faire preuve d’un manque de culture significatif : se détourner des LCA c’est ne rien comprendre à notre histoire linguistique ! Mais, à sa décharge, Mme la Minsitre ne comprend peut-être pas très bien elle-même les textes qui lui sont proposés sans quoi elle se rendrait compte d’elle-même des inepties qu’elle tente de faire passer pour de la désintoxe !
Qu’est-ce qu’il y a comme commentaires qui disparaissent ces derniers jours !…Il y aurait de la censure dans l’air ? Notre colère ne disparait pas, par contre…Vous restez sourde à nos remarques et ne daignez pas dialoguer et échanger avec nous…Drôle de posture…
Jeudi 8 janvier 2015.
Je parle un peu, avec mes élèves latinistes. Je leur dis quelques petites choses. Par exemple, j’explique :
– Comment, lorsqu’on utilise la “re-ligio” pour casser les liens, on la pratique à contre-sens.
– Pourquoi le syncrétisme dans l’Antiquité ne laissait aucune place à l’intolérance religieuse, pourquoi il garantissait le respect de l’altérité.
– Comment cette reconnaissance de l’ “alter” est le début du respect, la condition sine qua non de l’humanisme.
– Pourquoi les choses se gâtent lorsqu’un Constantin sort de son simple rôle de pontifex maximus pour s’approprier le sacré.
– Comment la religion peut alors devenir un instrument idéologique, un outil d’identité nationale (cela vous dit quelque chose ?), un instrument violent destiné à éliminer l’ennemi.
– Pourquoi le mot “basilique” vient du grec “βασιλεύς”, et ce que cela peut révéler.
– Comment les rapprochements si nombreux qu’on peut faire entre le mythe d’Eve et celui de Pandora permettent de se rappeler que les différences entre les religions sont parfois moins importantes qu’on peut le croire, et que cela se vérifie même entre trois monothéismes, lorsqu’ils se réclament tous d’Abraham.
– Comment le voeu “arma togae cedant” a gardé toute sa force.
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Bref, j’ai passé un peu de temps à faire un peu autre chose que des déclinaisons. A vrai dire, je ne passe jamais mon temps à faire des déclinaisons. Mais les effets et les causes entretiennent des relations complexes, nous ne savons pas tout. Même lorsque j’invite mes élèves à s’intéresser à la logique d’une concordance des temps dans une proposition infinitive, je crois que cela stimule leur intelligence. Il n’est pas impossible que ces exercices de l’esprit, eux aussi, soient formateurs. Il n’est pas impossible que, même indirectement, des connexions neuronales plus nombreuses puissent les aider à prendre leur distance avec des rappeurs (décérébrés, eux) leur expliquant qu’à Charlie, quand même, ils l’avaient bien cherché.
Or donc, est-ce qu’une usine à gaz d’enseignement pratique interdisciplinaire peut permettre ce genre de choses ? Certainement pas. Après m’être battu contre un collègue d’une autre discipline, une vraie discipline, digne de ce nom, à qui on aurait laissé un programme et des horaires dédiés, par exemple la physique, je pourrais peut-être grignoter quelques heures sur son cours. Avec réticence, et on le comprendrait, il me laisserait construire un cadran solaire à la romaine. Ce serait un enseignement “pratique”.
Mais toute la culture ne se réduit pas à du “pratique”.
Ou, pour le dire autrement, prenez conscience, Madame la Ministre, que l’exercice du λόγος est, en lui-même, une πρᾶξις, et que les Langues Anciennes sont déjà interdisciplinaires – par définition.
Madame la Ministre, nous vous demandons de reconsidérer la suppression des sections bilangues et européennes pour les motifs maintes fois exposés et développés ici. Ces sections sont vectrice de réussite, de diversité linguistique et de mixité sociale; elles permettent de faire ce que l’école de la République se doit de faire sans en avoir honte, bien au contraire: elles distinguent les élèves avides d’apprendre de toutes les classes sociales et en ce sens, elles sont profondément justes et équitables.
Veuillez trouver la désintox de la désintox…. : http://fcpe55.legtux.org/la-reforme-des-colleges/
Merci !
Heureusement que vous nous avez rassuré(s). Nous, professeurs d’allemand, nous ignorons tout de la réalité dans nos écoles : qu’il n’y a pratiquement pas d’allemand dans les écoles élémentaires- et par conséquent pas d’allemand LV1 ; que face à l’espagnol, l’allemand ne pourra point survivre en grand nombre ; qu’un élève LV2 ne peut guère atteindre plus que le niveau B1 du cadre de référence- et que ce niveau est insuffisant pour engager des études supérieures dans des filières franco-allemand. Tout ça – juste une illusion. Merci, un grannnddddd merci pour votre sagesse !
Et en plus, l’élitisme de l’école de la République sera vaincu ! Vous êtes vraiment trop bonne ! Un grand merci aussi à vos conseillers ! Toutes nos excuses pour les avoir sous-estimés !
W. Danelzik
Puisque vous m’avez supprimé mon message d’il y a 10 minutes je recommence:
Je disais que c’était formidable que l’allemand n’était pas supprimé avec votre réforme.
Je voudrais cependant bien savoir comment est-ce concrètement possible que l’allemand ne soit pas supprimé dans mon collège (à Saint-Bonnet-le-Château) ainsi que les dizaines d’autres des environs de 40 km (autour de Saint Etienne) après votre réforme.
Dans ces collèges, les cours d’allemand n’ont lieu qu’en classe bi-langues puisque les élèves ne choisissent pas l’allemand en LVII face à l’espagnol.
Vous dites que les élèves pourront continuer l’allemand en 6e puisqu’ils l’auront appris dès le CP?
Mais où sont ces écoles qui obligent les enfants à apprendre l’allemand A LA PLACE de l’anglais?
Quel parent est d’accord avec cette idée?
Même moi, enseignant d’allemand ne voudrait pas cela pour mes enfants…
J’ATTENDS VOS RÉPONSES!
Mélanie HÖHNE
Outre le fait que cela soit assez confus et qu’on nous demande de l’appliquer pour la rentrée 2016 avec peu de temps pour la mettre en place, un sujet suscite chez moi (et de nombreux collègues) une vive inquiétude. Cette question dépasse le seul cadre de mon cas personnel car je suis certifiée de lettres classiques : tous les collèges de France sont concernés : la mort annoncée des langues anciennes.
J’ai cru comprendre, en vous écoutant, madame la ministre, votre attachement à l’école de la République comme vecteur de valeurs et de chances pour tous quelles que soient les origines sociales, politiques, religieuses …
Moi-même, je suis issue d’une famille défavorisée, j’ai réussi à profiter de cet ascenseur social que l’on dit en panne. L’école de la République m’a faite, comme elle vous a faite, même si ce n’est pas au même degré de responsabilités. Et j’ai cette envie de réussite chevillée au corps, ce qui fait que je ne compte pas mes heures de travail (loin du cliché du prof à 18h).
J’ai eu la chance de tomber amoureuse de l’Antiquité au contact d’enseignants passionnés du collège à l’Université et à mon tour, je transmets avec force et énergie cette passion à des adolescents tentés par bien d’autres sirènes. Et, le constat est là : cela fonctionne !!!
Dans mes classes, pas de sélection de niveau, des projets interdisciplinaires, le latin abordé comme une langue vivante, une heure de grec une fois par semaine. Et pourquoi ? Parce que notre société est héritière des sociétés grecques et latines ; notre culture, notre philosophie, nos valeurs et nos raisonnements également.
Bien au-delà de la seule question de la langue française, enseigner au XXIe s les langues anciennes, est un aussi un acte militant. Militant pour la diversité (l’Empire romain nous a uni en d’autres temps), militant pour un collège de la rigueur et de la réussite pour tous sans tomber dans l’élitisme social ! Militant aussi et surtout face aux obscurantismes de tout bord, ceux qui s’attaquent à la presse en janvier, détruisent des œuvres d’arts en février, tuent dans des musées en mars, mais ceux aussi qui promeuvent une France recroquevillée sur elle-même. Transmettre ces valeurs et ces héritages devrait être un devoir actuellement !
De nombreux points pourraient être, à mes yeux, constructifs dans la réforme collège 2016. Je ne suis pas pour l’immobilisme évaluation par compétences depuis 7 ans, création de sites internet disciplinaires et pour l’établissement, enseignement de la DP3, cours aux CM2, …
Cela me fait mal que votre gouvernement de gauche supprime cet enseignement et le réserve à quelques jeunes issus de la bonne bourgeoisie vivant dans des quartiers huppés. Ma lettre de démission de l’Education nationale est prête pour le cas où je ne pourrais plus transmettre ce en quoi je crois dans nos chères campagnes.
Il faudrait que les conseillers et membres de cabinet et aussi certains représentants syndicaux se renseignent : les classes de latinistes ne sont plus séparées des autres, les cours y sont dynamiques et novateurs (TICE, classe inversée), pas de sélection de niveaux, du théâtre en latin (tiens, je n’ai pas attendu Jamel Debbouze). Combien d’élèves ont la chance de lire et jouer Amphitryon de Plaute ? L’an passé tous les élèves de mon collège rural ont eu accès à cette pièce grâce aux latinistes de 3emes. Et quel bonheur de voir des élèves en difficulté venir avec bonheur en latin car ils savent qu’ils y trouveront de la culture et de l’aide car nous avons du temps pour eux !Et que dire de leurs yeux à Pompéi !
Le mépris qui fait dire que les “pseudo-intellectuels” pensent aux avantages de leurs propres enfants est blessant. Je ne me crois pas une intellectuelle, mais je pense aux enfants des autres, et surtout (j’y reviens car l’expérience du terrain est là) ceux des campagnes dont le musée le plus proche est à 2h de bus (c’est le cas pour mon petit collège de Gironde).
Les échecs du collège français, qui ne sont pas à nier, ne sont pas à mettre sur le dos des langues anciennes, des classes bilingues ou des projets différents.
Donc, Mme la ministre, je vous demande de bien vouloir penser aux apports de ces moments de classe différents et ne pas les réduire à peau de chagrin.
Madame La Ministre,
Je suis professeur de Lettres classiques. Sachez que,même si effectivement une réforme du collège est nécessaire, celle que vous proposez avec un joli sourire de façade ne tirera en aucun cas les élèves vers le haut !
A vous écouter,cette réforme va résoudre tous les problèmes -enfin!
Le croyez-vous vraiment ???
D’autre part, en tant que professeur de Latin, j’ai été choquée par vos propos laissant entendre que nous lassions nos élèves par des leçons de langue, ne faisant aucune place à la civilisation et à l’histoire ! C’est totalement faux !Venez dans nos classes, consultez nos blogs, et vous verrez !
Enfin, vous répétez que le Latin et le Grec ne vont pas disparaître !
Vous savez bien que SI !
Quelques heures d’EPI en concurrence avec d’autres thèmes plus à la mode…
Du travail sur l’ étymologie en cours de Français: c’est déjà le cas !
Le Latin et le Grec n’apparaissent même pas dans les projets de programme.
Pourquoi autant de voix s’élèvent-elles contre cette réforme d’un enseignement qui touche aux fondements même de nos civilisations, de nos langues et de notre culture, à l’heure du retour de l’obscurantisme.
Madame La Ministre, vous ne parviendrez pas à convaincre et vous aurez longtemps en face de vous les défenseurs des langues anciennes.
Rétablissez, s’il vous plaît, les heures que vous avez, l’espace d’un instant seulement, rajouté aux heures d’EPI.
Je suis aussi professeur de Français…à 4 ans de ma retraite, je suis effarée…l’écrit des élèves est déjà une telle catastrophe et vous allez réduire l’horaire, puisque les heures d’EPI seront prises sur les horaires des disciplines !
Madame la Ministre,
Vous nous dites que les élèves pourront poursuivre l’apprentissage de la LV1 commencée en primaire dès le CP dans les classes bilangues. Mais savez-vous que l’anglais a le quasi MONOPOLE! Parce que les parents veulent de l’anglais! Vous nous dites que vous êtes en train de plancher sur une nouvelle carte des langues pour favoriser la diversité sur tout le territoire. Comment allez-vous imposer aux familles l’allemand ou l’italien? Les parents qui peuvent et qui savent comment faire demanderont une dérogation ou iront dans le privé. Et puis, qui va faire cet enseignement dans le primaire? Les professeurs des écoles admettent eux-mêmes ne pas avoir les compétences.
Une petite anecdote: l’école primaire du secteur de mon établissement ( j’enseigne l’italien en collège) avait le projet de proposer l’italien dès le CP: un projet béton avec un professeur des écoles bilingue ( ça ne court pas les rues ) , une poursuite au collège en classe bilangue puis en section euro, la suite au lycée en section euro ou en Esabac. À la fin du cursus , les élèves ont un très bon niveau. La mairie était prête à prendre en charge une partie des heures d’un intervenant extérieur (moi en l’occurrence ).De nombreux parents adhéraient . Et bien non! Pas possible de proposer deux langues vivantes au choix dans le primaire . Et on avait sommé la direction de l’école de mettre en place quelque chose pour éviter la fuite des élèves vers l’école primaire de la commune voisine …. Car c’est la porte d’entrée vers la section internationale anglaise de l’autre collège du secteur ( à seulement 4 km du mien ). Une classe entière fermée . On décourage même les meilleures volontés ! Les familles font marcher la concurrence… Si rien n’est proposé en plus de l’enseignement de base, elles vont voir ailleurs!
Madame la Ministre, votre projet signe l’arrêt de mort des langues autres que l’anglais et l’espagnol. Il faut nous écouter. Nous, les professeurs d’italien et d’allemand sommes sur le terrain. Nous savons ce que cela veut dire que de devoir aller chercher les élèves! Pas question de s’asseoir et d’attendre qu’ils viennent . Nous devons multiplier les initiatives: échanges, voyages, jumelages , promotion, participation à des projets pluridisciplinaires! Mais vous semblez ignorer cette réalité. Votre réforme balaie tous nos efforts ! C’est inadmissible!!!!!
“L’allemand est supprimé”, ce n’est jamais ce que nous avons dit. Mais si c’est là votre objectif, vous êtes sur la bonne voie.
Avec votre réforme, vous allez faire baisser le nombre de germanistes considérablement, faire baisser le niveau de compétences (en 3e le niveau attendu avec la réforme sera le A2, alors que pour un élève bilangue, on attend le B1) et détériorer les conditions de travail des professeurs.
Il est vraiment déplorable que la ministre de l’éducation n’écoute pas plus les professeurs qui connaissent bien le terrain et que vous nous insultiez et méprisiez tel que vous le faites.
RICHTIG: die deutsche Regierung macht sich Sorgen um die deutsch-französische Beziehung, zurecht. Ein A1 Niveau 2 oder 2,5 Stunden pro kann nicht als europäische Leistung verstanden werden. Es ist ein Witz für dieses Land, RICHTIG ist, grosse Unternehmen sind gegen die Reduzierung von Deutschstunden und die Abschaffung der Euroklassen, nicht schlimm, die Polen sind so und so fitter in Sprachen, RICHTIG ist Frankreich wird von einer Sprachsteppe zu einer Sprachwüste; RICHTIG ist auch ich als Immigrant fühle mich missachtet, wenn meine Muttersprache missachtet wird, j’aime bien aussi le français, mais pourquoi ça? RICHTIG ist der Aussenminister Steinmeier, der Hamburger Bürgermeister Olaf Scholz und die deutsche Botschafterin (!) – in Paris sind sehr besorgt, auch das Goethe-Instiutut, RICHTIG ist, die Politik geht in die Richtung des Geschmacks von Le Pen, Pegida, Wilders und Co, statt mehr Öffnung, weniger! Frankreich verkrampft, erstarrt im 19. Jahrhundert, (es hat mit Wirtschaft nichts zu tun, denn das niedrigere Niveau schadet der Wirtschaft) RICHTIG ist , auch weiterhin werden viele Intellektuelle das Land verlassen, wenn die Politik und die wirtschaftliche Situation so weiter gehen, RICHTIG ist, die Sprachmissachtungspolitik hilft weder der Wirtschaft noch den Schülern, die einen Job suchen, RICHTIG ist 35.000 Leute haben gegen diese Reform unterschrieben und die Ministerin schert sich nicht um den Elysee-Vertag und ignoriert die Kritiker. Machen Sie die Türen auf, Frankreich braucht Luft, Najat! RICHTIG ist, die Reputation Frankreichs sinkt noch weiter, 3. Liga Frau Najat! Wollen sie das wirklich, ein Land das halbschlechte Sprachsätze vor sichj hinstammelt. Lernen Sie Sprachen und legen sie diesen Muff ab.
Chère Madame la Ministre,
Je vous aimais vraiment bien et je vous ai défendue dans vos combats sur l’égalité, mais là je vous trouve juste bornée et fermée à tout dialogue. Je pense que vous étiez de bonne foi et que votre réforme partait d’un bon sentiment à la base, mais une fois qu’il a été présenté et que des voix se sont élevées pour vous dire “attention, là l’effet ne va pas être celui attendu” comme dans le cas du latin et surtout de l’allemand, vous devriez peut-être réfléchir au moyen de corriger le tir.
Répéter encore et encore que les classes bilangues sont “réservées” (sic) à une élite de 15% et que de les supprimer va régler le problème des langues au collège, ne va pas en faire une vérité. Tout ce que vous proposez c’est de réduire les possibilités de réellement progresser aux enfants ayant le goût des langues. PERSONNE ne pense qu’une LV2 commencée en 5ème avec 2,5h/sem peut permettre à quelqu’un de bien maitriser cette langue une fois arrivé au Bac. Tout ce que votre proposition va faire c’est d’empêcher certains élèves de devenir vraiment bons dans la langue qu’ils auront choisie.
Et merci de cesser de mépriser ceux qui tirent la sonnette d’alarme !
Madame la Ministre,
je suis professeur de lettres classiques. Je sais lire. Je sais compter. Comme tous les opposants à la réforme. Votre mépris à notre égard lorsque vous nous traitez de pseudo-z-intellectuels est intolérable.
Oui le latin et l’allemand sont menacés par votre réforme, comme l’ont déjà dit et prouvé de nombreuses autres personnes. Et les références au latin et au grec existent déjà dans les programmes de la classe de 6e actuels à travers l’étude de textes fondateurs de notre culture et l’étymologie.
Oui les fondamentaux sont menacés par votre réforme. Les horaires dévolus au français ont diminué drastiquement depuis quelques dizaines d’années, ce qui est une raison des difficultés de nos enfants à maîtriser leur langue maternelle, et vous allez encore les amputer de 0,5 heures en 6e et en 3e. De plus, les projets de programme du français qui sont actuellement envisagés annoncent un retour en arrière par rapport aux programmes de 2008 avec le grand retour de la “séquence” et quelques points de grammaire vus à l’occasion de textes (lesquels ?), puisque l’apprentissage de règles de grammaire serait inutile !
Nos élèves ne maîtrisent pas l’écrit et la priorité devient l’oral !
Idem pour l’acquisition d’une culture littéraire qui n’apparaît plus dans les programmes : aucun titre d’oeuvre, aucun nom d’auteur, aucun mouvement littéraire cités, et le grand retour de la littérature jeunesse.
J’ai été la première de ma famille à obtenir le baccalauréat, à faire des études supérieures, grâce à l’éducation nationale. Ma fille a 7 ans et je suis inquiète pour son avenir.
De tout temps, travailler, étudier, apprendre a demandé des efforts, nécessité rigueur et opiniâtreté ; penser que l’école doit être ludique à tout prix est une absurdité. On ne peut pas tout apprendre en jouant. Dire à nos enfants que oui c’est difficile, oui cela demande des efforts mais que leurs enseignants sont là pour les accompagner et les aider serait bien plus profitable.
L’exigence est une forme de bienveillance : cela montre que nous avons confiance en nos enfants ! soyons exigeants !
Vous souhaitez un débat réel ? alors participez à une émission avec certains des pseudo-z-intellectuels qui s’opposent à votre réforme, J.-P. Brighelli, Laurent Lafforgue… vous avez le choix, il suffit aussi de choisir dans la liste des signataires du courrier adressé ce jour au Président de la République.
Pourquoi nier que les Langues Anciennes sont menacées ? Quel enjeu derrière tout cela? Comment croire qu’une réforme défendue uniquement par le déni et le mépris soit bénéfique pour nos élèves et nos enfants?
Je suis enseignante de lettres classiques, sur le terrain, pas au milieu d’élites, ou alors seulement en devenir et dans ce cas j’en suis fière.
Madame la Ministre,
je suis maman de deux enfants scolarisés en école élémentaire te en collège publique. Je voudrais vous apporter mon témoignage et vous faire part de mes inquiétudes quant à le réforme du collège que vous souhaitez nous imposer.
Ma fille, scolarisée en 6ème, a bénéficié d’un “saupoudrage” d’espagnol en CE1 et a voulu continuer cet apprentissage en CE2. Etant d’origine alsacienne et habitant dans le sud-ouest, elle avait toujours baigné dans l’alsacien. Je ne suis pas allée contre sa volonté et l’ai “autorisé” à choisir l’espagnol, également pour soutenir la diversification des langues à l’école élémentaire. D’un autre côté, consciente qu’on ne pouvait pas faire sans l’anglais, je lui payé des cours d’anglais le mercredi après-midi par le biais d’une association. Arrivée en CM2, elle se trouvait devant le choix de la bilangue espagnol-anglais ou anglais, avec la promesse qu’elle pourrait commencer l’allemand en 5ème. Elle a renoncé à l’espagnol, car écoeurée par les cours d’espagnol qui lui avaient été dispensée par une des maîtresses de CM2. Elle a donc officiellement commencé l’anglais en 6ème et se retrouve en tête de classe dans cette matière. Laissez-moi donc douter de la qualité de l’enseignement de l’anglais dont ses camarades ont bénéficié à l’école primaire. En raison de la sortie de son collège du RSS (au passage, merci Madame la Ministre) elle ne pourra commencer l’allemand qu’en 4ème. Elle envisageait la section européenne anglais en 4ème, on nous annonce que les sections européennes vont disparaître. Quelle déception pour ma fille! Mais quels arguments pour moi pour la convaincre de poursuivre sa scolarité dans un collège privé où on lui offrira ce que le collège publique ne pourra plus lui offrir, car, si j’ai bien compris votre réforme, elle s’adresse notamment aux élèves en difficultés qui ne devront pas s’ennuyer et bénéficier d’animations de type centre aéré (pardon, vous appelez cela les EPI).
Alors, oui, Madame la Ministre, je scolariserai mes enfants dans le privé, non pas par conviction religieuse, mais parce que l’enseignement publique que vous souhaitez offrir ne me satisfait plus. Je ferai les sacrifices nécessaires, comme mes parents l’ont fait pour moi à l’époque et dont ils sont fiers aujourd’hui car l’ascenseur social a fonctionné pour moi.
Par ailleurs, vous annoncez l’apprentissage d’une langue vivante dès le CP. C’est déjà le cas, non? Mon fils, aujourd’hui en CE1, a déjà bénéficié de quelques mots d’anglais en CP. Mais, voyez-vous, lui-aussi apprend l’anglais le mercredi après-midi grâce à une association. On ne m’a d’ailleurs pas laissé le choix. Il allait faire de l’anglais, un point c’est tout. Je dis bien faire, car on ne peut pas parler d’apprentissage.
De plus, Madame la Ministre, pensez-vous vraiment que 2 heures ou 2 heures et demi de langue 2 par semaine seront suffisants pour que nos enfants maîtrisent la langue étrangère?
Vous annoncez l’ouverture de poste aux concours pour l’allemand. Je ne suis pas du milieu, mais j’ai autour de moi des gens qui ont été recrutés il y a quelques années pour des matières où les élèves étaient très peu nombreux, et qui avaient le statut de TZR. En attendant qu’on les appelle pour des remplacements, ils étaient à la maison et s’occupaient à restaurer leur maison. Bref, ils étaient payés par l’Education Nationale à ne rien faire !
Alors, allez-y, Madame la Minsitre, faites de l’intox en annonçant les chiffres des postes au concours, mais le nombre d’élèves apprenant au collège, va baisser. Et ces jeunes profs seront payés à rester chez eux ! Je ne connais pas de parents autour de moi qui accepteront que leur enfant apprenne une autre langue que l’anglais à l’école élémentaire. Vous devez être la seule à en connaître autour de vous.
Elle est belle l’égalité que vous promettez !
Une chose est certaine pour moi, mes enfants iront dans des écoles qui correspondront encore à mes attentes et dans les urnes, lors des prochaines élections, vous n’aurez plus ma voix.
Vous dites sur France 3 que vous souhaitez un vrai débat d’idées mais vous refusez de recevoir les professeurs d’allemand pour parler ” en vérité ” de la quasi disparition programmée des classes bilangues et de la suppression des sections euro! L’ADEAF vous a envoyé des arguments justes et des chiffres vérifiables mais vous refusez de voir les choses honnêtement.
Enfin,vous terminez l’interview en disant que vous êtes déterminée et que la réforme sera appliquée à la rentrée 2016. Alea jacta est! Je suis folle d’inquiétude et désespérée!
Pensez-vous, Madame, que nous dépenserions autant d’énergie à combattre votre réforme si nous n’étions pas convaincu de son effet désastreux sur l’enseignement de l’allemand ? Et du latin ?
Non, l’allemand ne disparaîtra pas totalement en 2016, mais dans les nombreux établissements où il n’y a que des classes bilangues et plus de LV2 depuis plusieurs années, c’est quand même une perte sèche de 4h30 (classe bilangue) à 8h30 (classe bilangue + section européenne).
Par ailleurs, je ne comprends pas comment vous pouvez refuser à 15% des élèves de continuer à choisir la classe bilangue parce qu’ils auront appris l’anglais en primaire et le cautionner pour 5% d’entre eux qui auront commencé par une autre langue. Est-ce à vos yeux plus égalitaire ?
Je serais également curieuse de savoir ce que vous avez répondu à Fabrice Bregier, PDG d’Airbus, Guy Maugis, directeur de Bosch-France ou Xavier Susterac, directeur de BASF-France qui vous ont interpellée sur ce sujet ?
En ne visant plus que le niveau A2 pour 2 activités langagières sur 5 en fin de 3ème, mais avec 2h30 par semaine on ne peut guère exiger davantage, ils vont vraiment avoir du mal à trouver de jeunes diplômés maîtrisant l’allemand… et il ne leur restera plus qu’à faire venir des allemands qui eux maîtriseront le français…
Madame,
Mes 3 enfants ont été scolarisés dans une école rurale d’un village de 900 habitants en Basse-Normandie. On leur a proposé évidemment un enseignement de l’anglais. Comment pourrons nous trouver des professeurs des écoles qui enseigneront l’allemand dès le cp ? Quand il y a 2 niveaux par classe ? Quand tout le monde est persuadé que c’est l’anglais qui prime ?
Pour l’instant 15 % seulement d’élèves apprennent l’allemand. Pôle emploi nous dit pourtant que les offres d’emploi en seconde langue concernent pour 62 % l’allemand (contre23% en espagnol et 15% en italien). Sans le statut particulier des classes bilangues nous retrouverons le phénomène de baisse constante des effectifs que l’on connaissait avant même cette création des classes bilangues.
Que d’efforts anéantis!
Madame la ministre ,
J’ai dit chiche pour l’allemand an CP mais je n’ai pas fini mon propos. (problèmes de connexion sur ce serveur). Je dis chiche et RDV au tribunal administratif l’an prochain si ma fille ne peut pas choisir l’allemand en CP dans notre école rurale de Normandie !
Où pourra-t-on avoir de l’allemand en CP : en Alsace ? Encore une fois vous vous moquez du monde ! D’autant que ce n’est pas ce que les parents demandent. Nous voulons un enseignement de qualité avec des professionnels formés pour la matière et un horaire adapté. Or quand on voit le niveau d’enseignement de l’anglais en primaire, on comprend mieux pourquoi les Français sont nuls !
Quant aux 500 postes d’allemand, j’entends déjà l’inpecteur général l’an prochain nous expliquer pourquoi il n’a recruté que 130 candidats (“les autres n’avaient pas le niveau ..”) et ceux qu’on aura recruté seront condamnés à faire de la documentation dans le 93 ou le Nord…
Madame,
à votre avis, de quelle brochure sont tirés les passages suivants?
“L’Allemagne est parvenue à se bâtir un statut de véritable modèle d’excellence et de réussite pour les autres pays du globe.
( … )
Notre formule de cours permet de progresser de manière optimale durant un séjour linguistique en Allemagne, puisque le nombre d’heures de cours dispensées peut être équivalent à une demi-année scolaire dans le secondaire.
Voici ce que disent nos élèves:
« J’ai beaucoup amélioré mon allemand! »
« Je vous recommande les séjours linguistiques XYZ. De grande qualité, ils offrent la possibilité de découvrir un environnement accueillant et une immersion entière dans la langue de Goethe »
Tout le monde a compris. Il s’agit d’une brochure pour promouvoir les séjours linguistiques PAYANTS (Connaissez-vous les tarifs?).
Les professionnels dans ce secteur se frottent les mains. Bientôt, ils complèteront leur présentation par le passage suivant:
“Tous les parents sont conscients que le faible volume horaire dont bénéficie l’enseignement de l’allemand ne permet à aucun élève de progresser convenablement dans cette langue. D’ailleurs, les professeurs d’allemand eux-mêmes reconnaissent son inefficacité. En plus, depuis la réorganisation de leur service, ils ne sont plus en mesure d’organiser des voyages en Allemagne pour leurs élèves.
XYZ est là pour pallier les lacunes de vos enfants. Faîtes nous confiance.
Consultez nos tarifs.
L’avenir de vos enfants vaut bien quelques sacrifices?
Si vous souhaitez que la langue latine soit accessible au plus grand nombre, comme vous le prétendez, pourquoi ne pas faire en sorte que celle-ci soit obligatoire de la sixième à la troisième à raison de deux heures par semaine ? Le fait d’insérer le latin dans les EPI ne peut permettre une continuité dans la construction des savoirs et des connaissances. La discipline, en tant que telle, est donc bel et bien supprimée, puisqu’aucun programme ne lui est attribué ! Le latin ne serait qu’un prétexte à la construction de projets interdisciplinaires.
Je reprend le titre de votre désintox … Nous n’avons JAMAIS dit que l’allemand serait supprimé! Arretez de faire de l’intox! Il sera juste quasiment assassiné! NOUS SAVONS comment cela se passe en primaire, NOUS CONNAISSONS la situation sur le terrain pour la vivre depuis des années. Que veulent les parents dont les enfants arrivent au primaire? Qu’ils apprennent l’anglais! Et ce n’est pas votre cartographie qui y changera grand chose. Les déclarations de bonnes intentions ne sauraient être suivies de faits que si les conditions sont pour cela créées! Peu ou pas d’enseignants du primaire sont formés à l’allemand et ceux qui le sont en anglais avouent eux-mêmes y perdre leur latin (désolé, je fais d’une pierre deux coups), tant ils ont d’autres priorités à gérer. J’enseigne dans une ville comprenant 6 écoles primaires. Comment allez-vous organiser l’apprentissage de l’allemand? Regrouper les élèves? Soyons sérieux deux minutes!! Votre réforme est inapplicable en l’état ou alors elle le sera mais débouchera sur ce contre quoi nous vous mettons en garde depuis des semaines. Vous parlez de discussion, de conciliation mais continuez de nous mépriser. Consultez donc les véritables acteurs du terrain, ceux qui ont à coeur d’offrir aux élèves des parcours non pas d’élistisme mais d’excellence. Dans ma ville, la bilangue est ouverte à TOUS les élèves. Tous les élèves qui souhaitent faire allemand le peuvent par conséquent. Alors, arrêtez de vouloir nous enfumer, n’est-ce pas vous qui avez déclaré il y a peu sur RTL qu’à force de débiter des mensonges, on finit par y croire soi-même? Apparemment, vous avez trop débité les votres!
4 mai « Pour parer une nouvelle attaque, mieux vaut la devancer. » Mark Twain ; Les aventures de Tom Sawyer (1876)
Serait-ce cette citation que vous tentez de mettre en œuvre avec cette nouvelle communication baptisée « désintox » ?
Nous savons tous que les chiffres disent ce que l’on veut bien leur faire dire !
Cessez donc de vous moquer des français et pas seulement des pseudos-intellectuels !
Vous ne voudriez tout de même pas être à l’origine d’un incident diplomatique avec l’Allemagne à force d’entêtement ? Car vous êtes responsable de cette chienlit !
Notez-bien ce clin d’œil intentionnel au Président De Gaulle, à l’origine du Traité de l’Élysée avec Adenauer ! Cela évoque-t-il pour vous quelque chose ?
A quoi bon réclamer un dialogue alors que personne ne répond à nos questions?
Quelle hypocrisie de dire que les gens de droite “s’expriment avec véhémence” ! http://pluzz.francetv.fr/videos/12_13_dimanche.html
Et vous que faîtes-vous avec votre com’?
Si “les mots n’ont plus aucun sens” alors cessez de prendre la parole de façon aussi fréquente !
« Moins les contradicteurs sont sûrs de leurs arguments, plus ils sont véhéments, virulents » ce sont vos propres mots !… Serait-ce également ce que vous mettez en pratique !
On ne voit plus que vous , on n’entend plus que vous ? Mais à quand ce grand dialogue “sincère” auquel vous aspirez!
Passez un peu plus de temps sur le terrain et relisez attentivement la réforme pour comprendre ce qui se trame !
Se fourvoyer et s’obstiner à ce point pour une Ministre de l’Éducation ! Quel bel exemple pour nos enfants !
LV2 à 7h30 sur 3 ans : je ne vous dis pas merci pour les collègues de langues obligés de travailler sur plusieurs établissements, ni pour mes enfants , il manque un certain nombre d’heures pour arriver aux 16 heures actuelles (avec un dispositif bi-langue et / ou une classe européenne ).
Pour aider les décrocheurs, il faudra plus qu’une LV2 en 5ème et 1 heure d’AP. Il faut faire entrer les Assistantes de service social, les infirmières, les orthophonistes, les éducateurs dans l’école (comme au Québec et en Suède) et augmenter le nombre d’heures dédiées à l’enseignement de la grammaire et du vocabulaire. Les employeurs de nos BTS vous remercieront et cesseront de se lamenter sur le niveau pitoyable en français des jeunes qu’ils reçoivent!( Et qui ont subi les programmes de 2002 comme les jeunes qui ont été testés aux dernières études PISA !)
Quant au latin et au grec en EPI : et concrètement on fait comment ? Si on doit travailler avec un prof de math. et un prof de SVT,on se contente de parler de l’histoire de Pythagore ou on aura un temps pour enseigner les déclinaisons et les conjugaisons nécessaires pour lire Eschyle dans le texte en terminale ? (ce qui a été mon cas ! )
Nos élèves ne maîtrisent pas la lecture et l’écriture, et les programmes de français réaffirment qu’on ne peut enseigner la grammaire hors contexte. Alors pourquoi le projet Voltaire ou la méthode d’Anne-Marie Gaignard permettent-ils de progresser ? Ces nouveaux programmes ne tient pas compte des recherches en neurosciences et des différents profils d’apprentissage que nous rencontrons dans une classe.
Je vous invite à aller sur le site de l’ADEAF pour revoir vos calculs quant à l’impact de la réforme sur le nombre d’heures de LV2 et à lire la pétition que viennent d’adresser à votre Président de grands intellectuels français pour la sauvegarde du latin et du grec.
oh c’est mignon, on fait de jolies petites brochures pour essayer de convaincre?
Voici une belle brochette de “pseudo-Zintellectuels” qui ne sont pas d’accord !
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sophie-coignard/coignard-latin-la-lettre-a-hollande-04-05-2015-1925962_2134.php
7h30 de LV2 contre 16 heures avec un dispositif bi-langue : bravo le nivellement par la bas ! Et merci pour les collègues d’allemand qui vont devoir enseigner sur plusieurs établissements !
L’allemand dès le CP : chiche ! Ma
Vrai ? Faux ? Si vous voulez jouer à ce jeu là, je ne suis pas sûre que vous en sortiez gagnante.
Qui dit vrai, qui dit faux ? Il serait effectivement utile que cela soit tiré au clair avant que la réforme miracle que vous portez ne s’applique.
Personne, parmi nous, n’a jamais dit que l’allemand allait être supprimé, mais nous disons que globalement les classes bilangues dès la 6ème disparaîtront de fait car il n’y aura pas, même avec la meilleure volonté du monde, assez d’élèves choisissant l’allemand en CP. Par expérience, nous savons qu’aucune mesure de carte scolaire ne réussira sur ce terrain, malheureusement.
Vous affirmez que les élèves de LV2 auront au total plus d’heures qu’avant la réforme. Seulement dans notre académie (Aix-Marseille), des LV2 allemand, il n’y en a presque plus en collège! Donc pour les germanistes de notre académie, ce sera une perte sèche de temps d’enseignement. On passera de 4 années à raison de 3 h/semaine (=430h sur 36 semaines) à 3 années à raison de 2h30/semaine (=270 h sur 36 semaines). Cela fait donc 160 d’heures de moins ! Ce que vous affirmez est donc faux.
Vous dites vouloir donner plus à ceux qui ont moins. Cela reste à prouver ! Vous faites un pari sur l’avenir, on ne peut pas vous le reprocher. Mais quand même :
A) Beaucoup de collèges demandaient l’ouverture d’une seconde classe bilangue ou d’une autre section européenne qui leur a généralement été refusée. On aurait pu donner plus à ceux qui avaient moins !
B) Dans le même temps, j’ai vu de nombreux élèves totalement inadaptés au système scolaire refuser ce qui leur était proposé. Nous avons cherché des solutions activement pour ces élèves désorientés, les résultats n’ont pas toujours été au rendez-vous. J’aimerais croire que le nouveau dispositif les motivera davantage, mais je crains que le problème ne soit ailleurs et qu’ils ne continueront de hanter les couloirs des collèges au lieu d’aller en classe…
Vous martelez que les classes bilangues ne concernent qu’une élite. Vous savez que c’est faux, la lecture attentive du rapport de l’IGN et l’IGaenr le prouve (p16, 1.2.4), en fait,ce sont surtout les sections européennes d’anglais qui sont visées par ce reproche.
Moi, quand j’étais à l’école, c’est le français que je trouvais élitiste ! Il ne viendrait à l’idée de personne de renoncer à renforcer son enseignement aujourd’hui ! Le latin et l’allemand, je les trouvais facile d’accès. J’étais pourtant la première de ma famille à étudier ces deux langues… de mon plein gré, malgré mes origines modestes.
Par contre, avec le martèlement de cette affirmation, vous sapez tout le travail effectué par les enseignants d’allemand depuis des années pour prouver le contraire et -ce qui est encore pire- vous sapez ce travail pour des années. Car le grand public entend de nouveau ce mauvais couplet d’une langue allemande élitiste et réservée à certains. Merci Mme la Ministre ! A quoi a servi notre investissement sans relâche dans les échanges franco-allemands, dans la mise en place des certifications, dans la recherche d’un travail harmonisé avec les professeurs d’anglais qui avaient parallèlement en charge nos élèves, dans la remise en question permanente de nos pratiques pédagogiques, à quoi a servi notre engagement dès l’arrivée de l’outil informatique dans des stratégies telles que le E-Twinning que vous semblez découvrir aujourd’hui ? Les ‘petits germanistes’ des collèges de France et leurs enseignants ne sont en rien responsables des problèmes sociaux du collège.
Vous prétendez ouvrir des postes de professeurs d’allemand en grand nombre. Là aussi c’est faux. Car ces postes ouverts doivent être mis en regard du grand nombre de départs à la retraite d’enseignants d’allemand prévus dans les années qui viennent et également du manque criant d’enseignants de la matière que les rectorats pallient actuellement à l’aide d’embauches de personnels contractuels.
Les détracteurs de cette nouvelle disposition de la réforme n’ont pas réclamé des postes ni d’aménagements, même si dans la pratique, les conditions de travail de ces enseignants vont considérablement se dégrader. Ils refusent de porter le débat sur ce terrain. La réponse que vous leur faites n’est donc pas adaptée ni rassurante pour eux.
Voilà, Mme la Ministre, nous pourrions continuer ce petit jeu encore longtemps, mais vous avez par ailleurs annoncé, lors d’une interview, que vous étiez prête à débattre avec vos détracteurs. Sachez que nous sommes tout à fait prêts à relever le défi ! Au fait, nous, cela signifie dans mon esprit, les membres de l’ADEAF dont je fais partie.
(ADEAF= Association pour le développement de l’enseignement de l’allemand en France)
Madame la Ministre,
je ne comprends pas les accusations d’élitisme à l’encontre des élèves latinistes et/ou germanistes. Dans notre petite ville de zone rurale, les professeurs de latin et d’allemand viennent présenter leurs matières à toutes les classes, à tous les élèves. Tous ceux qui ont envie de découvrir ces langues sont bienvenus. Au Collège, on ne dissuade aucun élève de commencer ces apprentissages, qui ne sont donc pas réservés à une élite. Si le groupe de latin comporte 18 élèves au lieu de 22 en classe entière, c’est que tous n’ont pas souhaité rajouter des heures à leur emploi du temps. De plus, que ce soit pour les latinistes ou les germaniste bi-langues (la possibité de choisir allemand en LV1 ou LV2 n’existe plus chez nous; seul l’espagnol est proposé à la fois en bi-langues et en LV2), les groupes sont constitués d’élèves issus de quatre classes différentes. Il n’y a donc pas de stratégie des parents pour garantir une “bonne classe” à leurs enfants.
Permettez moi d’ajouter que je ne crois pas un instant à l’efficacité des EPI. J’ai en effet pu constater que les enfants, collégiens et lycéens, ont le sentiment de perdre leur temps en IDD ou “accompagnement personnalisé”, même s’ils y prennent parfois plaisir puisque on y fait des activités plutôt ludiques et divertissantes, sans leçons à apprendre, sans évaluation. C’est un peu du temps “périscolaire”, inutile mais pas désagréable.
Pour finir, je ne pense pas être intoxiquée, pas plus que les autres parents d’élèves, lorsque je m’inquiète de ce qu’apprendront nos enfants en LV2 de la 5ème à la 3ème à raison de 2 heures (ou 2h30) par semaine. Et à quelles matières enlèvera-t-on ces 2h30? Va-t-on systématiquement faire du saupoudrage de tous les enseignements? En quoi cela va-t-il aider nos enfants à mieux comprendre, mieux mémoriser, mieux maîtriser le contenu des différentes matières? Ne va-t-on pas créer encore plus d’inégalité entre les familles qui pourront financer des “aides” en dehors de l’école et celles qui devront se contenter du saupoudrage et des EPI?
J’espère que vous comprendrez les inquiétudes des parents et de leurs enfants, ainsi que celles des professeurs et de leurs élèves.
Décidément votre réforme a bien du mal à convaincre… Vous n’êtes pas sans savoir qu’il n’a pas que Jean-Marc Ayrault qui s’est exprimé au sujet de cette réforme. Que répondez-vous, pour ne citer que 2 noms, à Pierre-Yves Le Borgn’, député des Français de l’étranger, ou encore à Sylvie Goulard, députée européenne ?
Qui fait de la désinformation ?
https://m.youtube.com/watch?v=f1XzAYrJkFI
http://www.marianne.net/agora-reforme-du-college-au-nom-quel-ennui-scolaire-100233223.html