École numérique : visite avec le président du collège Jules Verne et au pôle éducatif Molière des Mureaux


Ce  jeudi 7 mai 2015, le président de la République François Hollande et la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Najat Vallaud-Belkacem se sont rendus aux Mureaux (Yvelines), en banlieue parisienne, dans une école et un collège en pointe sur le numérique. Le président y a affirmé sa volonté de “mettre ces outils partout“.

Devant des écoliers de CM2 du Pôle Molière absorbés par l’écoute d’une dictée enregistrée sur tablette par leur enseignant, le président de la République, admiratif, s’est félicité de cet “outil formidable adapté aux enfants“.

La volonté de la ministre, c’est de mettre ces outils partout“, a-t-il assuré ensuite devant des parents d’élèves. “On peut donner à tous, grâce à ces outils, grâce aux enseignants, davantage de connaissances et d’éléments de citoyenneté“, a-t-il affirmé.

Le président et la ministre ont également visité le collège Jules-Verne, estampillé du label “collège connecté“: il équipera à la fin du mois tous les élèves de 6e de tablettes numériques et expérimente un “espace numérique de travail“, qui permet notamment aux parents de visualiser le travail de leurs enfants.

Travail en petits groupes, interdisciplinarité et lien parents-enfants grâce au numérique: “Ce que vous faites préfigure beaucoup de choses que l’on retrouve dans la réforme des collèges” et “qui seront généralisées à la rentrée 2016“, a plaidé la ministre de l’Éducation.

Après cette visite, le chef de l’État a participé à la clôture de la journée de restitution de la concertation sur le numérique à l’école. Faire entrer l’école dans l’ère du numérique est l’une des ambitions de la loi pour la refondation de l’école.

François Hollande effectue depuis plusieurs semaines des déplacements sur le thème de la priorité donnée à la jeunesse. Mercredi, devant des jeunes au Conseil économique, social et environnemental, il a défendu la réforme des collèges, critiquée par la droite et certaines associations, en prônant “l’intérêt général” contre “les intérêts particuliers“.


Avec AFP.

Éducation nationale Publié le 7 mai 2015

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7 commentaires sur École numérique : visite avec le président du collège Jules Verne et au pôle éducatif Molière des Mureaux

  1. B

    Pour reprendre vos arguments oiseux du JDD:
    – “changement des pratiques pédagogiques”, “On leur [aux enseignants]demande de valoriser davantage l’expression orale mais avec une évaluation qui ne le prévoit pas…”!!!! Mais avez-vous jamais entendu parler du “deutsches Sprachdiplom” de niveau B1 introduit en concertation avec la Conférence des ministres de l’éducation allemand (KMK)en 2006 en classe de 3ème que les enseignants font passer bénévolement, diplôme ouvert à TOUS les élèves de 3ème motivés? Avec votre réforme, aucun élève germaniste ne sera plus en mesure de répondre aux exigences de la KMK!
    – “Pour les élèves qui débuteront une autre langue que l’anglais au CP (dont l’allemand), ils auront la garantie de pouvoir apprendre l’anglais dès la 6e (ce qui n’était jusqu’alors qu’une possibilité)”. Et quelle garantie proposez-vous alors que les parents veulent à grande majorité de l’anglais à l’école élémentaire? Croyez-vous que votre refonte de la carte scolaire obligera les familles à choisir l’allemand (ce qui serait le comble!. Cette possibilité existait lors de l’introduction des LV à l’école: Les IA, les directeurs d’école ont fait en sorte que cette opportunité disparaisse!!

  2. blablablablabla....

    “En d’autres termes, nous élargissons la logique des classes bilangues à plus d’élèves, et améliorons l’apprentissage de la deuxième langue vivante pour tous. C’est une réelle avancée”, blablabla blaaaaablaaaaa…. Et vous osez dire ça???2h30 de cours pas semaine une avancée???!!!!! Nous n’avons vraiment pas mérité d’avoir une ministre aussi incompétente et aussi sourde, PARTEZ, DEMISSION!!!!DEHORS!!!!

  3. Philou

    Vous étiez au concours de la résistance et l’avez apprécié … alors oui, vive la résistance. Résistons à votre plan de réforme inique qui prévoit la suppression des classes bilangues et sections européennes. Renseignez-vous sur les bons chiffres (http://blogs.mediapart.fr/blog/pascale-fourier/090515/allemand-les-impenses-de-la-reforme-du-college). Vos conseillers, ne maîtrisaient pas le socle commun et se sont plantés dans leurs calculs. Une réforme du collège est nécessaire oui, mais elle peut se faire sans la suppression des bilangues et classes européennes. Pourquoi supprimer un dispositif qui fonctionne plutôt que l’étendre à tous (ce qui était préconisé par le rapport de décembre 2014!). Non, les bilangues ne sont pas des classes d’élite. Dans mon collège ZEP, elles sont ouvertes à tous, assurant une meilleure mixité sociale. Arrêtez de nous mépriser! Nous nous sentons insultés chaque fois que vous prenez la parole et ressassez invariablement les mêmes arguments erronés. Vous savez très bien que l’allemand au primaire ne prendra pas. Comment voulez-vous mettre en place une carte des langues sans avoir les personnels formés pour cela? Voulez-vous mettre un couteau sous la gorge qui ne choisiraient pas allemand pour leurs enfants? Si vous ne proposez pas l’allemand partout, n’est-ce pas inégalitaire? Alors réfléchissez un peu, reconnaissez que vous avez eu tort et avez agi avec trop d’empressement. Pour résoudre un problème, une équation, il faut avoir les bonnes données, vous ne les avez pas eues. Allez, vous avez droit à l’erreur, revoyez votre copie. En cours d’acquisition

  4. Frédéric AURIA

    Malgré tous vos efforts, on ne peut pas dire que les médias se bousculent pour parler du numérique… par contre, suppression des langues anciennes, suppression des bilangues et des européennes… et ils sont unanimes ! De gauche comme de droite, ceux qui ne sont candidats à rien mais s’inquiètent de l’avenir de notre pays et ont lu votre projet de réforme s’expriment de plus en plus fort… Vous avez bien quelques collabos du côté de la FCPE nationale, lâchée par les unions départementales, ou du côté de l’UNSA (c’est un syndicat, ça ?), mais ils ne trompent personne. Bientôt 38 000 signatures pour vous demander de généraliser bilangues et européennes. Vous comptez laisser faire le travail à votre successeur ? http://www.petitionpublique.fr/PeticaoListaSignatarios.aspx?pi=rcADEAF

  5. Closer et l'allemand

    Collège vranzais kaputt!
    J’arrête l’allemand, mais j’apprends le boche…
    Publié le 08 mai 2015 à 9:00 dans Politique Société
    Mots-clés : allemand, École, latin, Najat Vallaud-Belkacem, réforme du collège

    Parmi les aberrations de la réforme du collège portée par Najat Vallaud-Belkacem, on a relevé le mauvais coup, peut-être fatal, porté à l’enseignement de la langue de Goethe dans le premier cycle de l’enseignement secondaire. On s’en est ému jusque dans les sphères gouvernementales à Berlin, où des juristes pointilleux estiment que les mesures annoncées contreviennent à l’esprit du traité de l’Elysée de 1963. Cette charte de la réconciliation franco-allemande, signée par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, stipule en effet que « les deux Gouvernements reconnaissent l’importance essentielle que revêt pour la coopération franco-allemande la connaissance dans chacun des deux pays de la langue de l’autre. Ils s’efforceront, à cette fin, de prendre des mesures concrètes en vue d’accroître le nombre des élèves allemands apprenant la langue française et celui des élèves français apprenant la langue allemande ». Longtemps, la lettre, sinon l’esprit, de ce chapitre du traité semblait avoir été respectée : la démocratisation de l’accès à l’enseignement secondaire dans les deux pays avait, en chiffres absolus, fait croître régulièrement le nombre des élèves apprenant l’allemand en France et le français en Allemagne.
    Ce tour de passe-passe statistique masquait le fait que la proportion des apprentis germanophones et francophones était en constante régression : l’obligation de l’apprentissage d’une seconde langue vivante était progressivement réduite en Allemagne, notamment dans la filière professionnelle des Realschule1, et l’espagnol s’impose en France comme seconde langue archidominante. Les enfants et adolescents étant principalement mus par la loi du moindre effort et du plaisir maximum, ils consentent à apprendre l’anglais, ou plutôt le « globish » appauvri, qui vous ouvre l’espace de la consommation matérielle et culturelle mondialisée. Ils ne voient aucune raison de se soumettre à la discipline d’apprentissage pénible d’une langue exigeante, où il ne s’agit pas de « construire son savoir » avec des méthodes ludiques, mais de s’enfoncer dans le crâne des règles de grammaire et de construction du discours notablement différentes de celles de sa langue maternelle. Et puis, pour aller s’éclater en boîte à Berlin le temps d’un week-end Easyjet, le « globish » est largement suffisant pour commander ses bières et amorcer un plan drague…
    À treize ou quatorze ans, lorsqu’il s’agit de cocher la case « langue II » sur la fiche de vœux pour le passage en 4ème, l’ado concerné a affuté ses arguments pour persuader ses géniteurs de l’inscrire en espagnol : l’apprentissage de la langue de Cervantès lui ouvrira les portes du vaste monde, de Madrid à Buenos-Aires en passant par Mexico et Caracas… La ruse pour justifier la paresse est soutenue par la capacité de ces mêmes ados à tanner leurs parents jusqu’à ce qu’ils craquent, y compris sous la pression du chantage : « Si tu m’inscris en allemand, je n’en ficherai pas une rame, d’ailleurs, au brevet, la deuxième langue, c’est qu’une option… ».
    Najat Vallaud-Belkacem vient de priver les parents adeptes de la résistance à la nonchalance juvénile du dernier argument qui leur restait pour contraindre leur progéniture à se colleter avec les subtilités de la déclinaison de l’adjectif germanique. Elle a mis fin d’un trait de plume à l’existence des classes bilangues en 6ème, ou l’on apprend simultanément l’anglais et l’allemand. Trop élitiste ! Manière détournée d’échapper au « collège unique », où tout le monde fait tout, c’est à dire rien. C’est vrai : pour apprendre l’allemand avec un minimum de succès, il convient d’être à l’aise avec sa propre langue, dans le vocabulaire comme dans la compréhension de sa grammaire, ce qui exclut pas mal de monde. Les classes bilangues, pourtant, n’étaient pas seulement un refuge pour gosses de bobos, mais permettaient aussi à une minorité d’enfants issus des milieux dits défavorisés, les plus doués, d’échapper au déterminisme social. S’il s’agit de donner des perspectives d’emploi à ces jeunes, c’est bien l’allemand qu’il faut leur enseigner pour leur permettre d’aller outre-Rhin combler le déficit démographique d’une puissance industrielle vieillissante ! C’est ce qu’ont déjà compris un grand nombre de ressortissants de pays du Moyen-Orient, Palestiniens, Syriens, Irakiens fuyant la guerre, et se construisant une existence acceptable, et parfois confortable, à Hambourg, Munich ou Stuttgart…
    Quant aux jeunes bourgeois de l’Hexagone, s’ils avaient un minimum de jugeote, et même s’ils voulaient exercer astucieusement leur droit à la paresse, ils devraient comprendre que dans un contexte de concurrence effrénée pour l’accès aux bonnes places, la maitrise de l’allemand leur donnerait un avantage certain sur leurs concurrents balbutiant bêtement l’espagnol. Un simple coup d’œil sur la structure des échanges, l’intégration des économies à l’échelle européenne, le marché de l’emploi des cadres suffira à les persuader…
    On trouvera également quelques bénéfices secondaires à pouvoir accéder, dans la langue originale à quelques auteurs pas totalement inintéressants : qui, sinon les profs d’allemands, espèce en voie d’extinction pourra faire apprécier le Faust de Goethe, ou L’Allemagne, un conte d’hiver de Heinrich Heine ? Mais cela est peut-être trop demander à Mme Vallaud-Belkacem.
    Cette dame, par ailleurs, dispose d’un don exceptionnel pour se payer notre cafetière (« Unsere Kaffeekanne zu bezahlen ») : pour calmer l’ire des Germains, elle a précisé que l’on allait pouvoir être initié à l’allemand dès le CP, dans le cadre d’une « carte des langues » sur le territoire, où, en fonction des besoins et des demandes, d’autres langues que l’anglais pourraient être enseignées en primaire. J’entends déjà les hurlements des parents dont les mioches pourraient être privés d’anglais précoce ! Résultat prévisible : l’allemand au CP, ce sera pour les Alsacos !
    Ajoutons, pour conclure, que point n’est besoin d’aimer les Allemands pour apprendre leur langue. On peut arrêter l’allemand et se mettre au boche.
    *Photo : Pixabay.
    En Allemagne, on a abandonné les tentatives de « Gesamtschule » (collège unique) pour rétablir un système dual général (Gymnasium) ou professionel (Realschule). On pourra comparer les résultats français et allemands en regardant le taux respectif du chômage des jeunes… ↩

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