Point sur le remplacement des enseignants

Éducation nationale Publié le 19 février 2016

La question du remplacement des enseignants absents constitue une préoccupation majeure du ministère de l’Éducation nationale puisqu’elle touche à la continuité et à la qualité du service public.

Selon la fédération de parents d’élèves FCPE, entre 6 000 et 10 000 jours de classe n’ont pas été assurés depuis septembre 2015 en raison d’absences d’enseignants non remplacées.

Ce nombre doit être remis en perspective avec les 30 millions de journées de classe qui ont été assurées dans le premier degré (1) depuis le début de l’année scolaire. En prenant les estimations de la FCPE, cela représente entre 0,02 et 0,03% du total des jours de classe qui ont eu lieu depuis la rentrée.

(1) Dans le premier degré,
285 301 classes x 100 jours = 28 530 100 journées de classe

Si le ministère de l’Éducation nationale ne nie pas les difficultés qui existent encore parfois ponctuellement sur le terrain, la situation s’est largement améliorée depuis 2012 grâce à l’effort constant mené par le gouvernement en faveur des créations de postes dans l’Éducation nationale.

Dans le premier degré, l’effort de création de postes de remplaçants est continu. Depuis la rentrée 2013, ce sont 2172 postes de remplaçants qui ont été créés, avec une forte montée en puissance année après année qui se poursuivra sur les rentrées 2016 et 2017 :

2013 2014 2015
+378 postes +783 postes +1011 postes

Picto-Remplacement-0

Pour mémoire, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, 1566 postes de remplaçants ont été supprimés dans le 1er degré. Nous payons encore au prix fort ces choix politiques.

2008-2012 2013-2015
-1566 postes +2172 postes

Picto-Remplacement-1

Comme le ministère l’a souvent indiqué, ces suppressions ont été plus fortes dans les territoires les plus en difficulté. Ainsi, entre 2008 et 2012, 128 postes de remplaçants ont été supprimés en Seine-Saint-Denis.

Aujourd’hui, dans le premier degré, près de 8% des emplois d’enseignants sont affectés au remplacement.

Dans le second degré, entre 2003 et 2014, le taux d’heures de classe non assurées pour cause d’absences non remplacées a chuté de 25%, avec en particulier une baisse très significative au cours de la dernière année. Ainsi, alors qu’en 2003-2004, 3,9% des heures étaient non assurées pour cause d’absences non remplacées, ce taux a chuté à 3,3% en 2013-2014 puis à 2,9% en 2014-2015, signe de l’effort constant du ministère de l’Éducation nationale.

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Un commentaire sur Point sur le remplacement des enseignants

  1. Hassan

    L’envergure de certaines réalités, incongrues et héritées, mais reconnues et appliquées, a-t-elle un jour fédéré plus d’enthousiasme que de marasme, ou les fantasmes du sarcasme visent-ils plus bas que l’équilibre d’un problème à recouvrir, et donc copieusement en cours de redressement…

    Les bâtons dans les roues est-ce toujours le jargon des flous, (pour ne pas dire l’obsession des clous), pourtant qui ne sait, ne saurait, entendre que la demie mesure d’une courbe est égale à la pleine tournure des fourbes…

    Bien à Vous…

    Merci…

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